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3 avril 2020 5 03 /04 /avril /2020 05:38

La pandémie de coronavirus place notre pays et l’ensemble de l’humanité face à d’immenses défis. A commencer par celui de sauver les vies menacées, de protéger toute la population. Elle révèle aussi une crise de civilisation profonde et les méfaits désastreux de décennies de libéralisme qui ont fragilisé nos services publics et notre industrie, et par conséquence notre capacité d’action face à la crise sanitaire.

La lutte contre le COVID-19 appelle à une mobilisation exceptionnelle immédiate. Elle exige aussi de transformer notre mode de développement, l’utilisation de l’argent et de créer de nouveaux pouvoirs d’intervention pour les travailleurs, afin d’éviter que cette situation ne se répète et de répondre aux immenses défis à relever.

C’est tout le sens des propositions que le Parti communiste français met en débat aujourd’hui.

Covid_19 : les propositions du PCF
Covid_19 : les propositions du PCF
Covid_19 : les propositions du PCF
Covid_19 : les propositions du PCF
Covid_19 : les propositions du PCF
Covid_19 : les propositions du PCF
Covid_19 : les propositions du PCF
Covid_19 : les propositions du PCF
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3 avril 2020 5 03 /04 /avril /2020 05:30
Union européenne. La responsabilité de Bruxelles dans la sape de l’hôpital public (Thomas Lemahieu, L'Humanité, 2 avril 2020)
Jeudi, 2 Avril, 2020 - L'Humanité
Union européenne. La responsabilité de Bruxelles dans la sape de l’hôpital public

La santé n'est pas de notre ressort, se dédouannent les institutions européennes depuis le début de cette crise sanitaire. Sauf qu'à travers la règle d’or en matière budgétaire, leurs modèles de réformes et autres "bonnes pratiques", ces institutions refaçonnent effectivement le secteur de la santé des pays membres. Avec des conséquences budgétaires lourdes d'effets depuis... la crise économique et financière de 2008-2009.

Il y a un mois, devant les premiers signes de la pandémie déferlant sur le continent, Bruxelles a tenté de se mettre aux abonnés absents. Quand, au fil des jours, les inquiétudes commençaient à s’exprimer sur la capacité des systèmes de santé à encaisser le choc gigantesque dans chaque pays, le mot d’ordre dans les institutions européennes, comme pour leurs relais dans les médias dominants, c’était : « La santé n’entre pas dans le champ de compétences de l’Union européenne, voyez ça avec les États membres ! » Sur le papier, c’est rigoureusement exact… Mais ça ne l’est que sur le papier : en réalité, avec le pacte de stabilité, bien sûr, les règles draconiennes en matière de déficit public dans la zone euro et les mécanismes néolibéraux de surveillance comme le semestre européen – un cycle politique émaillé de « recommandations » aux États membres, émises par la Commission européenne et validées par le Conseil des chefs d’État et de gouvernement –, les moyens dédiés aux systèmes sanitaires dans les pays européens sont directement affectés par les diktats budgétaires de l’Union européenne. Et l’organisation de l’hôpital public, en particulier, est, elle, largement inspirée par les « bonnes pratiques » recensées par les institutions bruxelloises : partenariats public-privé ou privatisations, logiques de productivité dans l’utilisation des moyens, pressions à la baisse sur les effectifs de personnels soignants, etc.

En Grèce, en Irlande, un niveau de dépenses pour la santé publique en 2017 inférieur à celui de 2009

Les impacts budgétaires sont très frappants dans les États ciblés par les logiques les plus austéritaires, mais ils touchent, en vérité, tout le monde. Selon une étude publiée, en décembre 2019, par Rita Baeten, Slavina Spasova et Bart Vanhercke, trois chercheurs de l’Observatoire social européen, dans la Revue belge de Sécurité sociale, les dépenses de santé ont significativement baissé à la suite de la crise économique et financière de 2008-2009. Dans plusieurs pays, comme l’Italie, l’Espagne, la Grèce, le Portugal, Chypre et l’Irlande, les coupes budgétaires imposées dans le cadre des programmes d’ajustement avec les créanciers ont provoqué une réduction drastique dans les dépenses publiques de santé. À l’échelle de toute l’Union européenne, alors que le budget par habitant consacré à la santé avait augmenté de 3,1 % par an entre 2005 et 2009, cette croissance a été ramenée à 0,6 % par an entre 2009 et 2013, puis autour de 1,9 % ensuite… Autre élément frappant d’une décennie meurtrière dans ce domaine comme dans celui des droits sociaux, des salaires et des emplois : en Grèce et en Irlande, le niveau de dépenses pour la santé publique en 2017 était toujours inférieur à celui de 2009.

A l’automne 2019, 16 pays recevaient toujours des "recommandations spécifiques"

Cela n’est pas tout car, sous couvert de coordination des politiques macroéconomiques, la Commission et le Conseil dictent également les réformes du secteur public de santé dans toute l’Europe. À travers les « recommandations spécifiques par pays », les institutions suggèrent des contre-réformes dans de plus en plus d’États membres depuis la mise en place du mécanisme du semestre européen en 2011, là encore dans le contexte de crise de la zone euro… Si, au début, toutes les consignes, relativement limitées – la première année, seuls trois pays avaient reçu des « recommandations » en matière de santé publique – concernaient « l’amélioration de l’efficacité des dépenses », elles ont vite été réorientées et élargies : dès 2013, 17 États membres reçoivent un viatique qui va jusqu’à détailler les politiques à mettre en œuvre dans le domaine sanitaire ; ils étaient encore 16 à recevoir ces éléments à l’automne 2019 avec, par exemple, un appel pour le Portugal à en finir avec les « arriérés de paiement » dans les hôpitaux publics…

En France, une réforme saluée...

La France est, elle aussi, sous étroite surveillance. Comme la Commission le relève dans son rapport spécifique sur notre pays, paru fin février, « le ratio des dépenses publiques de la France à son PIB reste, à 56 % en 2018, le plus élevé de l’UE ». En 2019, dans leurs recommandations, les institutions européennes saluaient la réforme du système de santé, contestée vigoureusement par les personnels soignants, et encourageaient Emmanuel Macron, tout en dévoilant une fois de plus un pan de leur projet néolibéral : « Cette réforme ne pourra réussir que si un cadre juridique et organisationnel clair, créant les bonnes incitations et promouvant la collaboration entre les acteurs publics et privés, est mis en place. »​​​​​​​

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3 avril 2020 5 03 /04 /avril /2020 05:00
Hôpital - Dix ans d’alertes relayées par l'Humanité. Dix ans d’alertes ignorées par les pouvoirs publics
Jeudi, 2 Avril, 2020
Dix ans d’alertes relayées par l'Humanité. Dix ans d’alertes ignorées par les pouvoirs publics

Si l’on ne pouvait assurément pas prévoir l’apparition du coronavirus, personnels, élus et usagers n’ont cessé, avec l’Humanité à leurs côtés, de dénoncer les dégâts des politiques libérales à l’hôpital. Extraits choisis de nos pages dans la dernière décennie.

 

Soudain, les tambours et trompettes accompagnant le chef de guerre se sont tus. Et Emmanuel Macron, tout à sa stratégie de reconstruction de « notre souveraineté nationale et européenne » industrielle à l’issue de la crise du coronavirus, a radouci son propos, lors de son déplacement de mardi près d’Angers, dès lors qu’il lui a fallu répondre aux premières interrogations sur les difficultés de notre système de santé à faire face à l’épidémie. « Toutes celles et ceux qui cherchent déjà à faire des procès, alors que nous n’avons pas gagné la guerre, sont irresponsables », a-t-il lancé, aigre. Avant de se radoucir : « Le temps de la responsabilité viendra. Ce temps est légitime et démocratique. À ce moment-là, la transparence complète devra être faite. » Puis de glisser : «  On devra le faire avec un principe de justice à l’égard de tous les choix passés, quels que soient les responsables politiques. Quand on vit quelque chose d’inédit, on ne peut pas demander à des gens de l’avoir prévu il y a dix ans. »

Solidaire des tours de vis de la majorité précédente

L’assertion a beau fleurer le bon sens, elle laisse entrevoir que le temps est venu pour le pouvoir de sortir parapluies et paratonnerres. Un simple petit tour dans nos archives (lire ci-contre) démontre à quel point les professionnels de santé avaient alerté sur l’état déliquescent des hôpitaux publics après deux décennies de saignées budgétaires. Dans la situation actuelle, seul le Covid-19 est inédit. Pas la déstructuration de notre système de santé. Le temps est d’autant plus venu de sortir les parafoudres que le chef de l’État a promulgué les lois de finances de la Sécurité sociale 2018, 2019 et pour 2020 un objectif national de dépenses d’assurance-maladie (Ondam) sévèrement contraint. Auparavant, à l’Élysée, puis à Bercy, il avait été solidaire des tours de vis de la majorité précédente. Mais dès 2008, jeune inspecteur des finances, il avait en grande partie rédigé le rapport de la commission Attali « pour la libération de la croissance française ». Outre la « décision fondamentale 20 » prescrivant 20 milliards d’euros de réduction des dépenses publiques chaque année et pendant cinq ans, y était formulée « l’externalisation des services périphériques à l’offre de soins, dont les achats de matériel médical ». Douze ans plus tard, l’hôte de l’Élysée lance une grande offensive pour reconstituer les stocks de masques, gants et autres respirateurs…

Stéphane Guérard

Extraits choisis de nos pages dans la dernière décennie :

L'Humanité du 14 novembre 2019. Le cri d’alarme des médecins : « L’hôpital va s’écrouler »

Entamée en mars, la mobilisation des personnels soignants vit un tournant ce jeudi. Médecins, infirmiers, tous se retrouvent dans la rue contre les politiques d’austérité qui mettent l’hôpital public en danger. Trois chefs de service parisiens témoignent. «  C’est un phénomène complètement nouveau. (…) De plus en plus de problèmes de sécurité se font jour, au quotidien, tels que des erreurs de soins (…). » Tous s’accordent à dire que l’hôpital paye cher les conséquences des réformes successives en matière de santé.

L'Humanité du 18 juilet 2018. Le personnel sous le choc après un suicide

Rien ne signale particulièrement l’hôpital d’Eaubonne. « Ici, nous partageons les mêmes difficultés qu’ailleurs : les repos et congés rognés pour compléter les équipes incomplètes, les moyens manquants, les blocs fermés faute de personnels spécialisés, tandis que les opérations se bousculent dans les blocs ouverts », déplore Julien Bonnouvrier (syndicaliste CGT).

L’Humanité du 11 janvier 2018. Le blues des blouses blanches à l’Assemblée

À écouter tous les participants, il y aurait de quoi remplir toute une Pléiade en récits de dysfonctionnements. « Dans le Jura, à force de suppressions de services, de lits, de postes, des opérations ont dû être reportées ces dernières semaines parce que, ô surprise, il a fallu faire face à l’épidémie de grippe », raconte une mairesse de petite commune proche de Dole. (…) Au CHU du Kremlin-­Bicêtre, durant les vacances de Noël, 70 patients ont été hospitalisés en service d’urgences. Sa capacité réglementaire est de 20 lits. « Ne nous demandez plus de faire de la qualité. On fait de l’abattage, s’indigne une infirmière. En cas de catastrophe, on ne pourra bientôt plus accueillir autant de victimes que celles des attentats de 2015, puisque tous les hôpitaux parisiens sont en train de fusionner. »

L’Humanité du 24 janvier 2017. La colère infirmière déborde dans la rue

« Désormais, seuls les chiffres comptent. Dans mon service, une réunion mensuelle est consacrée à la mesure de l’activité du bloc, confie Dominique Lanquetin, vice-présidente de l’Union nationale des associations des infirmier-ère-s de bloc opératoire diplômé-e-s d’État (Unaibode). On ne cherche même pas à savoir si le patient a eu un problème. Parfois, le bloc est fermé faute de personnel. » Le patient n’a plus qu’à patienter ! « Nous ne sommes même plus capables d’affronter une épidémie de grippe, renchérit Thierry Amouroux, du Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI-CFE-CGC). Les politiques d’austérité nous poussent à l’erreur. » Les erreurs de soins ont fait un bond de 48 % en quatre ans, selon le responsable syndical.

L’Humanité du 13 janvier 2017. Les autorités minimisent leur rôle

À la sortie de leur rencontre avec le chef de l’État, jeudi matin, Marisol Touraine, la ministre de la Santé, et Martin Hirsch, le directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), affichaient les mines rassurantes de ceux qui ont la situation en main. Oubliées, les déclarations alarmantes de la veille. La « pression » liée à l’épidémie s’est un peu « relâchée » grâce aux mesures d’urgence, a expliqué la ministre (…). Peu importe la multiplication des témoignages inquiets, notamment des urgentistes. « Nous ne sommes pas dans une situation de déstabilisation mais de forte mobilisation », a insisté le directeur de l’AP-HP. Manque-t-il des lits d’hospitalisation ? Pas à ses yeux, alors même que la Fédération hospitalière de France déplore la suppression de 16 000 de ces derniers. L’épidémie a-t-elle été assez anticipée ? « La grippe ne dépose pas de préavis », rétorque le responsable de l’AP-HP.

L’Humanité du 13 janvier 2017. « Les virus se moquent de la loi du marché »

« La ministre ne peut pas dire qu’elle découvre qu’il y a des épidémies de grippe en hiver, a enchaîné Rose-May Rousseau de la CGT (…).  Les virus n’en ont rien à faire des lois du marché et du capital ». (…) Un problème structurel dans la gestion de l’épidémie de grippe ainsi qu’un souci de philosophie générale ont été dénoncés par les participants, alors qu’une coupe de 3 milliards d’euros de 2015 à 2017 et la suppression de 22 000 postes en trois ans sont prévus par la ministre de la Santé, ­Marisol Touraine, selon les syndicats.

L’Humanité du 13 janvier 2017. La FHF appelle à refonder le système de santé

La Fédération hospitalière de France (FHF), qui regroupe l’ensemble des établissements publics de santé, a appelé jeudi à tirer les enseignements de la crise. Elle souligne que l’ampleur prise par l’épidémie de grippe révèle un défaut d’anticipation mais aussi « les limites de la politique de suppression de lits et d’économies au rabot ».

L’Humanité du 2 mars 2015. 3 milliards d’économies programmées

Le gouvernement a-t-il entendu les professionnels de santé et notamment les urgentistes qui manifestaient cet hiver ? On pourrait en douter après avoir eu connaissance du document du ministère de la Santé. (…) Le journal révèle les détails du plan de 3 milliards d’euros d’économies programmé. (…) Plus précisément, la « maîtrise de la masse salariale » pourrait rapporter 860 millions d’euros. Une somme qui, traduite en nombre d’emplois, représenterait une économie de 22 000 postes. Pour l’instant, le ministère de la Santé avance sur des œufs et précisait samedi à l’AFP que « les économies doivent s’entendre non pas comme une réduction des dépenses mais comme une évolution maîtrisée de l’augmentation des dépenses ».

 

 

 

L’Humanité du 27 février 2015. La grippe, un révélateur gênant

L’épidémie hivernale a surtout mis en lumière les difficultés du système de santé, étranglé par les coupes budgétaires. (…) « Le problème, au fond, n’est pas l’anticipation insuffisante de l’épidémie, souligne Christophe Prudhomme, médecin urgentiste et responsable de la CGT santé, mais le fait que notre système n’est plus capable d’absorber une forte grippe comme celle de cette année. » « On a trop tiré sur la corde, et ça craque de partout », résume le syndicaliste, qui pointe la « responsabilité morale » des élus qui ont voté la loi de finances 2015.

L’Humanité Dimanche du 26 février 2015. Comment l’épidémie de grippe a démontré la faillite de l’hôpital public

Panique à la tête des agences régionales de santé. Comment une épidémie de grippe hivernale a-t-elle pu déborder les hôpitaux ? (…) L’Association des médecins urgentistes de France (Amuf) avertissait sur « le risque d’effondrement de nos structures par la fuite des praticiens devant ces conditions de travail dégradées ». Pour Christophe Prudhomme, porte-parole de l’Amuf et de la CGT, la situation était « prévisible ». (…) En cause surtout : les politiques budgétaires qui ont supprimé 100 000 lits hospitaliers en quinze ans.

L’Humanité du 22 octobre 2013. Services d’urgences : ça explose

Aux urgences, quelles qu’elles soient, les jours se succèdent et se ressemblent, avec des patients « rangés » dans des couloirs encombrés, dans un alignement de brancards. (…) Le constat est d’autant plus inquiétant qu’avec la fermeture annoncée des urgences de l’Hôtel-Dieu (Paris 4e), tous les autres services vont imploser. (…) Patrick Pelloux, président de l’Amuf, le répète depuis des années : « Trop de lits ont été fermés. » De 313 451 lits d’hospitalisation en 2002, on est tombé à 255 758 en 2011 (source Dares), soit 57 693 lits supprimés dans les seuls hôpitaux publics.

L’Humanité Dimanche du 15 mars 2012. Saturation des services

La saturation, ces dernières semaines, des services d’urgences par l’épidémie de grippe l’a bien illustré : le désengagement de la médecine libérale, notamment en seconde partie de nuit, conduit à un déport de la permanence des soins vers les urgences des hôpitaux publics qui n’est plus tenable.

L'Humanité du 30

septembre 2011 Une spirale infernale

Deux millions d’euros d’économies sur les dépenses de personnel. Voilà ce que prévoit le nouveau budget présenté par le directeur du CHSF (Centre hospitalier sud-francilien). (…) « On risque d’avoir de grosses difficultés à faire tourner le service pédiatrique cet hiver, alors que l’activité triple en cette saison du fait des épidémies de gastro-entérites et de bronchiolites. »

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3 avril 2020 5 03 /04 /avril /2020 05:00
Covid 19 - Contre les pandémies, l'écologie - Article de Sonia Shah dans Le Monde Diplomatique de mars 2020

Afin d’endiguer la progression de ce que l’Organisation mondiale de la santé qualifie depuis le 11 mars de pandémie, plusieurs pays dont l’Italie, l’Espagne et la France ont mis en place des mesures de confinement drastiques, comme l’avait fait Pékin quelque temps après l’apparition du coronavirus sur le sol chinois (voir le dossier du numéro d’avril, « Covid-19, et la vie bascula ») .

D’où viennent les coronavirus ?

Contre les pandémies, l’écologie

Même au XXIe siècle, les vieux remèdes apparaissent aux yeux des autorités chinoises comme le meilleur moyen de lutter contre l’épidémie due au coronavirus. Des centaines de millions de personnes subiraient des restrictions dans leurs déplacements. N’est-il pas temps de se demander pourquoi les pandémies se succèdent à un rythme de plus en plus soutenu ?

 

Serait-ce un pangolin ? Une chauve-souris ? Ou même un serpent, comme on a pu l’entendre un temps avant que cela ne soit démenti ? C’est à qui sera le premier à incriminer l’animal sauvage à l’origine de ce coronavirus, officiellement appelé SRAS-CoV-2 (1), dont le piège s’est refermé sur plusieurs centaines de millions de personnes, placées en quarantaine ou retranchées derrière des cordons sanitaires en Chine et dans d’autres pays. S’il est primordial d’élucider ce mystère, de telles spéculations nous empêchent de voir que notre vulnérabilité croissante face aux pandémies a une cause plus profonde : la destruction accélérée des habitats.

Depuis 1940, des centaines de microbes pathogènes sont apparus ou réapparus dans des régions où, parfois, ils n’avaient jamais été observés auparavant. C’est le cas du virus de l’immunodéficience humaine (VIH), d’Ebola en Afrique de l’Ouest, ou encore de Zika sur le continent américain. La majorité d’entre eux (60 %) sont d’origine animale. Certains proviennent d’animaux domestiques ou d’élevage, mais la plupart (plus des deux tiers) sont issus d’animaux sauvages.

Or ces derniers n’y sont pour rien. En dépit des articles qui, photographies à l’appui, désignent la faune sauvage comme le point de départ d’épidémies dévastatrices (2), il est faux de croire que ces animaux sont particulièrement infestés d’agents pathogènes mortels prêts à nous contaminer. En réalité, la plus grande partie de leurs microbes vivent en eux sans leur faire aucun mal. Le problème est ailleurs : avec la déforestation, l’urbanisation et l’industrialisation effrénées, nous avons offert à ces microbes des moyens d’arriver jusqu’au corps humain et de s’adapter.

La destruction des habitats menace d’extinction quantité d’espèces (3), parmi lesquelles des plantes médicinales et des animaux sur lesquels notre pharmacopée a toujours reposé. Quant à celles qui survivent, elles n’ont d’autre choix que de se rabattre sur les portions d’habitat réduites que leur laissent les implantations humaines. Il en résulte une probabilité accrue de contacts proches et répétés avec l’homme, lesquels permettent aux microbes de passer dans notre corps, où, de bénins, ils deviennent des agents pathogènes meurtriers.

Ebola l’illustre bien. Une étude menée en 2017 a révélé que les apparitions du virus, dont la source a été localisée chez diverses espèces de chauves-souris, sont plus fréquentes dans les zones d’Afrique centrale et de l’Ouest qui ont récemment subi des déforestations. Lorsqu’on abat leurs forêts, on contraint les chauves-souris à aller se percher sur les arbres de nos jardins et de nos fermes. Dès lors, il est facile d’imaginer la suite : un humain ingère de la salive de chauve-souris en mordant dans un fruit qui en est couvert, ou, en tentant de chasser et de tuer cette visiteuse importune, s’expose aux microbes qui ont trouvé refuge dans ses tissus. C’est ainsi qu’une multitude de virus dont les chauves-souris sont porteuses, mais qui restent chez elles inoffensifs, parviennent à pénétrer des populations humaines — citons par exemple Ebola, mais aussi Nipah (notamment en Malaisie ou au Bangladesh) ou Marburg (singulièrement en Afrique de l’Est). Ce phénomène est qualifié de « passage de la barrière d’espèce ». Pour peu qu’il se produise fréquemment, il peut permettre aux microbes issus des animaux de s’adapter à nos organismes et d’évoluer au point de devenir pathogènes.

Il en va de même des maladies transmises par les moustiques, puisque un lien a été établi entre la survenue d’épidémies et la déforestation (4) — à ceci près qu’il s’agit moins ici de la perte des habitats que de leur transformation. Avec les arbres disparaissent la couche de feuilles mortes et les racines. L’eau et les sédiments ruissellent plus facilement sur ce sol dépouillé et désormais baigné de soleil, formant des flaques favorables à la reproduction des moustiques porteurs du paludisme. Selon une étude menée dans douze pays, les espèces de moustiques vecteurs d’agents pathogènes humains sont deux fois plus nombreuses dans les zones déboisées que dans les forêts restées intactes.

Dangers de l’élevage industriel

La destruction des habitats agit également en modifiant les effectifs de diverses espèces, ce qui peut accroître le risque de propagation d’un agent pathogène. Un exemple : le virus du Nil occidental, transporté par les oiseaux migrateurs. En Amérique du Nord, les populations d’oiseaux ont chuté de plus de 25 % ces cinquante dernières années sous l’effet de la perte des habitats et d’autres destructions (5). Mais toutes les espèces ne sont pas touchées de la même façon. Des oiseaux dits spécialistes (d’un habitat), comme les pics et les rallidés, ont été frappés plus durement que des généralistes comme les rouges-gorges et les corbeaux. Si les premiers sont de piètres vecteurs du virus du Nil occidental, les seconds, eux, en sont d’excellents. D’où une forte présence du virus parmi les oiseaux domestiques de la région, et une probabilité croissante de voir un moustique piquer un oiseau infecté, puis un humain (6).

Même phénomène s’agissant des maladies véhiculées par les tiques. En grignotant petit à petit les forêts du Nord-Est américain, le développement urbain chasse des animaux comme les opossums, qui contribuent à réguler les populations de tiques, tout en laissant prospérer des espèces bien moins efficaces sur ce plan, comme la souris à pattes blanches et le cerf. Résultat : les maladies transmises par les tiques se répandent plus facilement. Parmi elles, la maladie de Lyme, qui a fait sa première apparition aux États-Unis en 1975. Au cours des vingt dernières années, sept nouveaux agents pathogènes portés par les tiques ont été identifiés (7).

Les risques d’émergence de maladies ne sont pas accentués seulement par la perte des habitats, mais aussi par la façon dont on les remplace. Pour assouvir son appétit carnivore, l’homme a rasé une surface équivalant à celle du continent africain (8) afin de nourrir et d’élever des bêtes destinées à l’abattage. Certaines d’entre elles empruntent ensuite les voies du commerce illégal ou sont vendues sur des marchés d’animaux vivants (wet markets). Là, des espèces qui ne se seraient sans doute jamais croisées dans la nature se retrouvent encagées côte à côte, et les microbes peuvent allègrement passer de l’une à l’autre. Ce type de développement, qui a déjà engendré en 2002-2003 le coronavirus responsable de l’épidémie de syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), est peut-être à l’origine du coronavirus inconnu qui nous assiège aujourd’hui.

Mais bien plus nombreux sont les animaux qui évoluent au sein de notre système d’élevage industriel. Des centaines de milliers de bêtes entassées les unes sur les autres en attendant d’être conduites à l’abattoir : voilà des conditions idéales pour que les microbes se muent en agents pathogènes mortels. Par exemple, les virus de la grippe aviaire, hébergés par le gibier d’eau, font des ravages dans les fermes remplies de poulets en captivité, où ils mutent et deviennent plus virulents — un processus si prévisible qu’il peut être reproduit en laboratoire. L’une de leurs souches, le H5N1, est transmissible à l’homme et tue plus de la moitié des individus infectés. En 2014, en Amérique du Nord, il a fallu abattre des dizaines de millions de volailles pour enrayer la propagation d’une autre de ces souches (9).

Les montagnes de déjections produites par notre bétail offrent aux microbes d’origine animale d’autres occasions d’infecter les populations. Comme il y a infiniment plus de déchets que ne peuvent en absorber les terres agricoles sous forme d’engrais, ils finissent souvent par être stockés dans des fosses non étanches — un havre rêvé pour la bactérie Escherichia coli. Plus de la moitié des animaux enfermés dans les parcs d’engraissement américains en sont porteurs, mais elle y demeure inoffensive (10). Chez les humains, en revanche, E. coli provoque des diarrhées sanglantes, de la fièvre, et peut entraîner des insuffisances rénales aiguës. Et comme il n’est pas rare que les déjections animales se déversent dans notre eau potable et nos aliments, 90 000 Américains sont contaminés chaque année.

Bien que ce phénomène de mutation des microbes animaux en agents pathogènes humains s’accélère, il n’est pas nouveau. Son apparition date de la révolution néolithique, quand l’être humain a commencé à détruire les habitats sauvages pour étendre les terres cultivées et à domestiquer les animaux pour en faire des bêtes de somme. En échange, les animaux nous ont offert quelques cadeaux empoisonnés : nous devons la rougeole et la tuberculose aux vaches, la coqueluche aux cochons, la grippe aux canards.

Le processus s’est poursuivi pendant l’expansion coloniale européenne. Au Congo, les voies ferrées et les villes construites par les colons belges ont permis à un lentivirus hébergé par les macaques de la région de parfaire son adaptation au corps humain. Au Bengale, les Britanniques ont empiété sur l’immense zone humide des Sundarbans pour développer la riziculture, exposant les habitants aux bactéries aquatiques présentes dans ces eaux saumâtres. Les pandémies causées par ces intrusions coloniales restent d’actualité. Le lentivirus du macaque est devenu le VIH. La bactérie aquatique des Sundarbans, désormais connue sous le nom de choléra, a déjà provoqué sept pandémies à ce jour, l’épidémie la plus récente étant survenue en Haïti.

Heureusement, dans la mesure où nous n’avons pas été des victimes passives de ce processus, nous pouvons aussi faire beaucoup pour réduire les risques d’émergence de ces microbes. Nous pouvons protéger les habitats sauvages pour faire en sorte que les animaux gardent leurs microbes au lieu de nous les transmettre, comme s’y efforce notamment le mouvement One Health (11).

Nous pouvons mettre en place une surveillance étroite des milieux dans lesquels les microbes des animaux sont le plus susceptibles de se muer en agents pathogènes humains, en tentant d’éliminer ceux qui montrent des velléités d’adaptation à notre organisme avant qu’ils ne déclenchent des épidémies. C’est précisément ce à quoi s’attellent depuis dix ans les chercheurs du programme Predict, financé par l’Agence des États-Unis pour le développement international (Usaid). Ils ont déjà identifié plus de neuf cents nouveaux virus liés à l’extension de l’empreinte humaine sur la planète, parmi lesquels des souches jusqu’alors inconnues de coronavirus comparables à celui du SRAS (12).

Aujourd’hui, une nouvelle pandémie nous guette, et pas seulement à cause du Covid-19. Aux États-Unis, les efforts de l’administration Trump pour affranchir les industries extractives et l’ensemble des activités industrielles de toute réglementation ne pourront manquer d’aggraver la perte des habitats, favorisant le transfert microbien des animaux aux humains. Dans le même temps, le gouvernement américain compromet nos chances de repérer le prochain microbe avant qu’il ne se propage : en octobre 2019, il a décidé de mettre un terme au programme Predict. Enfin, début février 2020, il a annoncé sa volonté de réduire de 53 % sa contribution au budget de l’Organisation mondiale de la santé.

Comme l’a déclaré l’épidémiologiste Larry Brilliant, « les émergences de virus sont inévitables, pas les épidémies ». Toutefois, nous ne serons épargnés par ces dernières qu’à condition de mettre autant de détermination à changer de politique que nous en avons mis à perturber la nature et la vie animale.

Sonia Shah

(1Et non pas Covid-19, qui est le nom de la maladie, comme indiqué par erreur dans la version imprimée.

(2Kai Kupferschmidt, « This bat species may be the source of the Ebola epidemic that killed more than 11,000 people in West Africa », Science Magazine, Washington, DC - Cambridge, 24 janvier 2019.

(3Jonathan Watts, « Habitat loss threatens all our futures, world leaders warned », The Guardian, Londres, 17 novembre 2018.

(4Katarina Zimmer, « Deforestation tied to changes in disease dynamics », The Scientist, New York, 29 janvier 2019.

(5Carl Zimmer, « Birds are vanishing from North America », The New York Times, 19 septembre 2019.

(6BirdLife International, « Diversity of birds buffer against West Nile virus », ScienceDaily, 6 mars 2009.

(7« Lyme and other tickborne diseases increasing », Centers for Disease Control and Prevention, 22 avril 2019.

(8George Monbiot, « There’s a population crisis all right. But probably not the one you think », The Guardian, 19 novembre 2015.

(9« What you get when you mix chickens, China and climate change », The New York Times, 5 février 2016. En France, la grippe aviaire a touché les élevages durant l’hiver 2015-2016, et le ministère de l’agriculture estime qu’un risque existe cet hiver pour les volatiles en provenance de Pologne.

(10Cristina Venegas-Vargas et al., « Factors associated with Shiga toxin-producing Escherichia coli shedding by dairy and beef cattle », Applied and Environmental Microbiology, vol. 82, n° 16, Washington, DC, août 2016.

(11Predict Consortium, « One Health in action », EcoHealth Alliance, New York, octobre 2016.

(12« What we’ve found », One Health Institute.

 

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2 avril 2020 4 02 /04 /avril /2020 15:55
1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère - 58/ Guy Laurent (1940-1994)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère -

58/ Guy Laurent (1940-1994): un marin-pêcheur dévoué à la cause de ses camarades.

Né le 3 mars 1940, Guy Laurent est devenu mousse sur un bolincheur à 16 ans. En 1959, sa formation de capacitaire accomplie, il obtient une dérogation - il n'a que 19 ans - pour remplacer son père, malade, au commandement du chalutier familial, le Sylviane-Dany. En 1965, Guy Laurent fait construire un chalutier hauturier en bois de 18 mètres, le Lorez Vraz qu'il exploitera pendant dix ans au large. En 1975, il pratique la pêche côtière sur l'Arlequin, un chalutier côtier de 15 mètres qu'il a acquis. Mais sa carrière en mer s'interrompt brutalement en 77. Malade, il doit mettre sac à terre et se reconvertir pour un travail administratif. De 1980 à 1993, il sera employé à l'administration des Pêcheries de l'Ouest Bretagne au Guilvinec, dont il avait été vice-président et l'un des fondateurs.

Durant toutes ces années, comme représentant syndical, il œuvre avec persévérance à l'organisation des marins, des dockers, des ouvriers poissonniers, des employés de marée. Il multiplie les contacts avec les mareyeurs. Au syndicat des marins CGT, Guy est apprécié pour ses connaissances, sa maîtrise des problèmes, sa clairvoyance, son comportement positif, face aux multiples problèmes de la pêche. En 1982, il remplace son frère Jean-Yves qui continue la pêche en mer à la Commission Exécutive de l'Union Locale CGT. En 1985, il est élu secrétaire de l'UL CGT de la région bigoudène, poste qu'il occupera jusqu'à son décès. En 1987, il est élu à la commission exécutive de l'Union départementale CGT du Finistère. L'UD le mandatera pour la représenter à la Commission Pêche du Conseil Économique et Social de Bretagne. 

Guy Laurent était aussi très engagé au Parti communiste. Il a adhéré en 74. Il a été secrétaire de Cellule à Loctudy, membre du Comité de section du PCF Pays Bigouden et a pris part aux travaux du Comité Fédéral où ses interventions portaient souvent sur la pêche et l'économie du Pays Bigouden. Il a collaboré activement aux travaux de la Commission Nationale maritime du Parti communiste, apportant une contribution importante pour un projet de loi porté par les élus PCF. Il tenait une chronique maritime dans le journal du PCF Pays Bigouden "Le Travailleur Bigouden". Il fut candidat communiste aux élections cantonales et législatives (en 1993), conseiller municipal de Loctudy.  

Après son décès, la municipalité de droite de Loctudy donna même son nom à un quai du port de pêche.

Un militant infatigable et clairvoyant.

 

"Guy est décédé à 54 ans. Je me souviens avoir passé pas mal d'heures chez lui avant son adhésion au PC. J'étais alors secrétaire de la section et il m'avait contacté car il avait envie d'adhérer mais avait quelques craintes. Je n'ai pas eu de mal à lui dissiper ses hésitations car nous étions sur la même longueur d'onde. A cette époque beaucoup des patrons pêcheurs bigoudens étaient au PC !

Moi je suis arrivé ici en 1970, jeune communiste plein d'espoir après 68. On m'a sauté dessus, en partie pour résoudre des problèmes de personnes à la section de Pont L'Abbé et en peu de temps je me suis retrouvé secrétaire de section (médiateur !), puis membre du bureau fédéral. Il y avait 4 cellules à Pt L'abbé, plus une au lycée, 2 ou 3 à Loctudy... On n'avait pas encore subi la grande offensive libérale. Pour revenir à Guy Laurent c'était un homme de grande droiture. Il était patron pêcheur mais a dû arrêter pour cause de maladie et a consacré son temps à la défense de la pêche familiale. Il écrivait régulièrement la chronique maritime dans le Travailleur Bigouden et savait relier le local avec l'européen. Il a largement contribué au réaménagement du port de Loctudy. Tout le monde reconnaissait le sérieux de ses propositions, et son nom a été donné au nouveau quai".

(Gaston Balliot)

 

Merci à Gaston Balliot pour la transmission de ces archives du "Travailleur Bigouden".

Gaston Balliot
www.gastonballiot.fr
www.bigouden1944.wordpress.com
www.sardinieres.wordpress.com
www.scratchelem.wordpress.com
www.barbaroteuntor.wordpress.com
www.loctudyquoi.wordpress.com

 

Page consacrée à la présentation des enjeux des législatives de 1993 pour le pays Bigouden et la 7e circonscription du Finistère, avec Guy Laurent et Fernande Le Moal, candidats du PCF

Lire aussi:

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère - 57/ Eugène Kerbaul (1917-2005)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère - 56/ Pierre Cauzien (1922-2009)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère - 55/ Albert Jaouen (1909-1976)

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1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 49/ Henri Tanguy dit Rol-Tanguy (1908-2002)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 48/ Carlo de Bortoli (1909-1942)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 47/ Robert Jan (1908-1987)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 46/ Denise Roudot (1933-2002)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 45/ Paul Le Gall (né en 1925)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 44/ René Le Bars (1933-2016)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 43/ Louis Le Roux (1929-1997)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 42/ Pierre Corre (1915-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 41/ Daniel Le Flanchec (1881-1944)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 40/ Joséphine Pencalet (1886-1972)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 39/ Sébastien Velly (1878-1924)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 38/ Edouard Mazé (1924-1950)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 37/ Guy Liziar (1937-2010)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 36/ Henri Moreau (1908-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 35/ Alphonse Penven (1913-1994)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 34/ Michel Mazéas (1928-2013)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 33/ Pierre Guéguin (1896-1941)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 32/ Jean-Louis Primas (1911-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 31/ François Paugam (1910-2009)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 30/ Angèle Le Nedellec (1910-2006)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 29/ Jules Lesven (1904-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 28: Raymonde Vadaine, née Riquin

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 27/ Jeanne Goasguen née Cariou (1901-1973)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 26/ Gabriel Paul (1918-2015)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 25/ François Bourven (1925-2010)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 24/ Yves Autret (1923-2017)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 23/Pierre Jaouen (1924-2016)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 22/ André Berger (1922-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 21/ Joseph Ropars (1912-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 20/ Paul Monot (1921-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 19/ Jean-Désiré Larnicol (1909-2006)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 18/ Jean Le Coz (1903-1990)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 17/ Alain Cariou (1915-1998)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 16/ Jean Nédelec (1920-2017)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 15/ Alain Le Lay (1909-1942)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 14/ Pierre Berthelot (1924-1986)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 13/ Albert Abalain (1915-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 12/ Andrée Moat (1920-1996)

1920-2020: cent ans d'engagements communistes en Finistère: 11/ Jean Le Brun (1905-1983)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère - 10/ Denise Larzul, née Goyat (1922-2009)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 9/ Pierre Le Rose

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 8/ Marie Salou née Cam (1914-2011)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 7/ René Vautier (1928-2015)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 6/ Denise Firmin née Larnicol (1922-2019)

1920-2020 - 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 5/ Fernand Jacq (1908-1941)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 4/ Corentine Tanniou (1896-1988)

1920-2020 - 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 3/ Albert Rannou (1914-1943)

1920-2020 - 100 ans d'engagements communistes en Finistère - 2/ Marie Lambert (1913-1981)

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2 avril 2020 4 02 /04 /avril /2020 13:42
 
Pour ceux qui n'auraient pas eu l'occasion d'en prendre connaissance, voici un lien pour visionner l'intervention de Christophe Prud'homme sur BFM TV., où il pointe les responsabilités écrasantes des gouvernements successifs qui en gérant l'hôpital public selon les normes de la rentabilité financière ont mis en danger la santé des populations.
 
Rappelons que Christophe Prud'homme avait participé à la table ronde sur l'hôpital public que le comité de défense de Morlaix avait organisé le 4 mai 2019 dans la salle de Plourin-les-Morlaix.
 
 

Colère noire

Alors que nous nous battons face à la pénurie au quotidien pour sauver des patients, une note commandée par Emmanuel Macron à la Caisse des dépôts et consignations me met dans une colère noire. Cet outil financier de l'Etat créé par Napoléon nous propose un plan pour l'hôpital public qui se résume à sa privatisation et à son dépeçage, permettant aux requins de la finance de s'accaparer les morceaux les plus rentables.
Je vous ai écouté, Monsieur le Président, lors de votre discours de Mulhouse. J'étais sceptique face à vos promesses mais il me restait un espoir qu'en insistant un peu, finalement vous alliez commencer à répondre aux revendications que nous défendons depuis plus d'un an. Là, c'est la douche froide. Quelle écœurante duplicité ! Vous nous mentez en pleine tempête et je ne peut plus faire confiance au capitaine du bateau.
Nous allons continuer à nous battre pour nos patients puis viendra le temps du bilan. Aujourd'hui mes journées sont longues à l'hôpital et j'utilise mes rares heures disponibles pour poursuive mon activité syndicale car mes collègues me demandent d'être leur porte-parole pour demander des moyens et exprimer leur désarroi et leurs inquiétudes.
Mais demain, nous nous mobiliserons pour un changement radical de politique, pour que par exemple les agents de la Caisse des dépôts travaillent dans l'intérêt des services publics, notamment l'hôpital public, et pas pour celui du monde de la finance.

Christophe Prudhomme

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2 avril 2020 4 02 /04 /avril /2020 12:55
Communiqué du PCF Finistère, 2 avril - Violences intrafamiliales – Mise à l'abri des plus vulnérables : garantir la continuité du devoir de protection de l'Etat et des collectivités et de la solidarité pendant la crise du COVID-19

COMMUNIQUE DE PRESSE du PCF Finistère – 2 avril 2020

« Violences intrafamiliales – Mise à l'abri des plus vulnérables : garantir la continuité du devoir de protection de l'Etat et des collectivités et de la solidarité pendant la crise du COVID-19

Le PCF 29 demande que l'Etat, la préfecture, et les collectivités (département, communes, communautés de commune) se mobilisent pour garantir la réalité du droit à l'accueil d'urgence et la mise à l'abri des plus vulnérables dans ce contexte de crise sanitaire.

La crise du Covid-19 frappe durement l'ensemble du pays. Il revient aux services de l'Etat de veiller à ce qu'elle ne soit encore plus cruelle avec les personnes et les familles qui sont déjà en situation difficile (problèmes de violences et de conflits familiaux, enfance maltraitée, précarité et difficulté à se loger). Le nécessaire confinement augmente les risques de violences intrafamiliales. Il y a urgence à répondre concrètement à cette situation.

Alors qu'elle évoque elle-même la hausse des signalements annoncée par Monsieur Castaner, la ministre Marlène Schiappa ne semble pas prendre la mesure de la gravité de la situation !Elle installe une « mission » pour « mesurer la prévalence des violences conjugales » pendant le confinement. Ce n’est pas d’une énième commission Théodule dont les victimes ont besoin mais bien de mesures concrètes, financées ! Or, sur ce point les annonces sont très loin d'être à la hauteur de la situation. De nombreux enfants étaient suivis par l'ASE en lien avec leur scolarité, d'autres étaient visités dans leur famille ou devaient être placés dans des familles d’accueil car ils/elles étaient en danger. La mise en place du confinement complique cet accompagnement indispensable pour protéger l'enfance mise en œuvre par les conseils départementaux. Il faut néanmoins mettre les moyens nécessaires pour que ces enfants puissent continuer à être protégés. Afin de répondre à l'urgence, le PCF demande que toutes les femmes et enfants identifiés par les services sociaux, l'ASE et les associations soient mis à à l'abri et en sécurité par l’État.

L'hébergement d'urgence doit aussi être garanti pour tou.tes, et sur tous les secteurs du département, notamment pour les familles, les parents avec des enfants. Le Covid-19 qui fragilise un peu plus les plus précaires ne doit pas s'accompagner d'une fermeture des possibilités d'accueil pour l'hébergement d'urgence. Plus que jamais notre société et notre département ont besoin de solidarité.

Nous sommes inquiets sur l'annonce de la création de 20 000 nuitées d’hôtel au niveau national. La réponse n'est pas à la hauteur des nouveaux besoins, notamment pour les femmes victimes de violences. De plus, quelle sera la mise en œuvre effective ? A quelle échéance sachant qu'actuellement l'offre de logement d'urgence tend à se raréfier ? Rapide calcul : cela correspond à environ 300 nuitées par département. De quoi mettre à l’abri 2 femmes pendant 90 jours. Cela nous semble très insuffisant, d'autant que les dispositifs d'hébergement d'urgence étaient déjà sous tension et ne garantissaient que partiellement le droit d'avoir un toit et la protection des sans-abris, notamment pour les migrant.es et les réfugié.es

Fédération du Finistère du Parti communiste français,

Le 2 avril 2020

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2 avril 2020 4 02 /04 /avril /2020 12:54
HÔPITAL : 40 ANS DE DÉMANTÈLEMENT (PCF)
HÔPITAL : 40 ANS DE DÉMANTÈLEMENT (PCF)
HÔPITAL : 40 ANS DE DÉMANTÈLEMENT (PCF)
HÔPITAL : 40 ANS DE DÉMANTÈLEMENT (PCF)

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2 avril 2020 4 02 /04 /avril /2020 12:34

A.P.L. : Coup dur pour 600 000 Foyers

Coup dur pour 600 000 foyers français, puisqu’ils perdront les APL, et ce à cause d’une réforme qui change tous les calculs de l’aide au logement.

Ce changement était initialement prévu pour le 1er janvier 2020, mais repoussé au 1er avril pour des « raisons techniques ». Pour économiser 1,2 milliard d’euros, le gouvernement a décidé de modifier le mode calcul des aides personnalisées au logement, communément appelé

APL. La cause : le mode de calcul sera plus du tout le même. En effet, au lieu de calculer les revenus perçus en 2018, les aides seront calculées sur la base des ressources à partir des 12 derniers mois glissants.

Cette réforme sera aussi appliquée sur l’allocation de logement familial, aussi appelée ALF, et sur l’allocation de logement social (ALS). Un nouveau coup dur après une baisse d’APL.

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2 avril 2020 4 02 /04 /avril /2020 12:13
PCF - Covid-19: Protéger la population, relever les défis de la crise

Avec la contribution « Covid-19 : Protéger la population, relever les défis de la crise » rendue publique cet après-midi, et à laquelle vous pouvez accéder avec le lien ci-dessous, le Parti communiste porte au débat public des mesures d'urgence, sanitaires et économiques, qui préfigurent des transformations profondes de notre société.

Protéger la population, c'est d'abord garantir la protection de tous les travailleurs des secteurs essentiels pour répondre aux besoins immédiats et vitaux du pays et renforcer l'hôpital public et les Ehpad. Toutes les activités économiques non essentielles doivent être arrêtées.

Cette crise nous appelle à relever d'immenses défis comme la relocalisation industrielle d'activités stratégiques, à commencer par les secteurs pharmaceutique et médical, avec des nationalisations sous contrôle des travailleurs. Ou encore le défi du développement de tous les services publics dont nous mesurons à quel point ils jouent un rôle essentiel aujourd'hui. 

A partir de ces propositions, nous lançons un appel à tous les citoyen.ne.s et toutes les forces associatives, syndicales, de gauche et écologistes pour engager un travail en commun, commencer à créer, dès à présent, des réseaux de solidarité, élaborer et mettre en œuvre les solutions les plus efficaces pour mettre un terme à cette épidémie, échanger sur le changement que nous voulons, sur la France que nous voulons, sur la société dans laquelle nous voulons vivre. Et commencer dès maintenant, toutes et tous ensemble, à la faire vivre.


Contribution du Parti communiste français – 31 mars 2020
Covid-19 - Protéger la population, relever les défis de la crise


 

La pandémie de coronavirus place notre pays et l’ensemble de l’humanité face à d’immenses défis. À commencer par celui de sauver les vies menacées, de protéger toute la population. C’est l’absolue priorité, celle qui doit guider tous les choix. Alors que l’épidémie prend de l’ampleur, chaque heure compte pour agir et faire passer l’humain avant toute autre considération. Notre vie à toutes et tous a été bouleversée par cette épidémie et par les mesures pour y mettre un terme. Nous voulons avant tout apporter tout notre soutien aux personnes touchées par la maladie et adresser nos condoléances aux familles des victimes.
à faire circuler dans tes réseaux.
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