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18 août 2022 4 18 /08 /août /2022 08:00
Les étudiants basculent dans la précarité, alertent les syndicats

Éducation Une pauvreté qui augmente, une santé mentale qui se dégrade, des inégalités genrées en forte hausse : des constats alarmants partagés par les syndicats étudiants de l’Unef et de la Fage, qui publient leur rapport annuel sur le coût de la vie à l’université.

Les étudiants basculent dans la précarité, alertent les syndicats

Un coût de la vie à l’université qui bondit de 6,49 % : c’est le constat amer de l’étude annuelle du premier syndicat étudiant, l’Unef, qui vient de paraître. Soit une dépense supplémentaire de 428,22 euros cette année pour chaque étudiant. Des chiffres confirmés par la Fage, l’autre grand syndicat étudiant, qui publie également son indicateur du coût de la rentrée universitaire ce mardi.

« La précarité étudiante s’est considérablement dégradée », explique Anne-Laure Syrieix, vice-présidente de la Fage. Principales explications, la hausse des loyers et des denrées alimentaires, secteurs les plus touchés par l’inflation et « premiers postes de dépense chez les étudiants », indique Paul Mayaux, président de la Fage. Les prix de l’alimentation ont augmenté de 6,7 %. Selon l’Unef, cela engendrera une hausse des dépenses étudiantes de 145,50 euros durant la prochaine année universitaire. Et tant pis pour les non-boursiers, soit 73 % des étudiants, qui, depuis juillet, ne peuvent plus accéder aux « tickets à 1 euro » mis en place pendant le confinement dans les restaurants universitaires. Augmentation des loyers, de l’assurance logement et des transports : « On va avoir des étudiants qui, dès la rentrée, ne pourront pas manger. Ils devront choisir entre payer leur logement, s’acheter à manger ou se payer leur livres. On a une précarité de plus en plus structurelle », explique Imane Ouelhadj, la présidente de l’Unef.

« Ces aides , c’est de la communication »

Face à une inflation record de 6,1 % en 2022, Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur, annonçait début juillet une revalorisation des bourses de 4 %. « Ces aides, c’est de la communication », s’insurge Paul Mayaux. À cette augmentation se rajoutera un chèque « alimentaire d’urgence » de rentrée de 100 euros pour les étudiants boursiers ou bénéficiaires des APL (aide personnalisée au logement). Une mesure temporaire pour Paul Mayaux, qui exige « des aides durables ».

La fin du régime étudiant de Sécurité sociale en 2018 et la hausse des coûts de la vie ont eu des répercussions préoccupantes sur la santé des jeunes. La création de la grande mutuelle Heyme a engendré une augmentation drastique des prix : une complémentaire santé qui valait en moyenne 306,80 euros, en 2021, atteint désormais 411,13 euros selon la Fage. Résultat, 40 % des étudiants renoncent à des soins, près de la moitié d’entre eux pour des raisons financières. Or, l’épidémie de Covid a impacté fortement la santé mentale des étudiants. Le 1er février 2021, le gouvernement réagissait en lançant le « chèque psy » pour permettre aux étudiants en situation de mal-être de pouvoir consulter un professionnel. On compte actuellement un psychologue pour 15 000 étudiants au sein des universités. « Bien trop faible », selon Anne-Laure Syrieix, pour qui « il faudrait multiplier ce chiffre par 10 pour permettre aux étudiants de consulter et d’améliorer leur santé psychique ».

L’étude de l’Unef révèle aussi une inquiétante augmentation des inégalités de genre. En 2022, un étudiant dépense chaque mois 38,20 euros. Mais la somme est trois fois plus importante pour les femmes. Une différence atteignant 834,19 euros sur l’année. Cet écart est principalement dû aux « diktats de beauté, selon Imane Ouelhadj, qui contraignent les étudiantes à des dépenses supplémentaires ». Épilation, maquillage, vêtements aux prix supérieurs à ceux des hommes… S’ajoutent à ces dépenses les pilules contraceptives, les protections hygiéniques, les médicaments contre les douleurs et le suivi gynécologique, qui s’élèvent à 305,76 euros par an. Pour 70 euros ­dépensés chez le gynécologue, seulement 30 euros sont pris en charge par la Sécurité sociale. Afin de lutter contre la précarité menstruelle, le gouvernement avait annoncé, en 2020, la mise en place de distributeurs de protections périodiques . « La grande majorité des universités ne sont toujours pas équipées », dénonce Imane Ouelhadj. Aujourd’hui, la précarité menstruelle touche encore 2 millions de personnes en France.

Cette première rentrée 100 % en présentiel depuis le début de la crise sanitaire s’annonce difficile. La précarité étudiante est en constante augmentation depuis vingt ans, selon la Fage, alors que l’inflation a atteint un niveau record cette année. Les deux syndicats étudiants dénoncent une absence de réelle volonté politique de la part du gouvernement pour s’y attaquer. « La véritable question à se poser est : quelle est la place des jeunes en France aujourd’hui ? » résume Imane Ouelhadj.

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19 novembre 2021 5 19 /11 /novembre /2021 10:43

 

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19 novembre 2021 5 19 /11 /novembre /2021 10:40

 

 

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15 novembre 2021 1 15 /11 /novembre /2021 16:58

 

 

 

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13 novembre 2021 6 13 /11 /novembre /2021 16:52

 

 

 

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26 février 2021 5 26 /02 /février /2021 06:00

 

Quatorze organisations de jeunesse appellent les jeunes à se mobiliser sur une date commune le 16 mars prochain. 

Lettre du secrétaire général du MJCF.

 

 

Depuis près d’un an maintenant, la situation des jeunes s’est considérablement dégradée. L’arrivée de la pandémie et de la crise économique est en train de broyer les rêves et les aspirations de toute une génération. Les jeunes n’ont jamais eu aussi peu de perspectives quant à leur avenir. Isolement, sélection, mis en concurrence les uns entre les autres,    intérim, chômage, décrochage… La précarité est devenue notre quotidien. Précarité de nos revenus, de l’emploi ou encore de nos formations.

La précarité de nos situations et le manque de visibilité plongent de plus en plus de jeunes dans une détresse psychologique qui prend des formes diverses. Depuis des semaines, les témoignages de détresse abondent sur les réseaux sociaux.    Notre génération n’en peut plus d’être laissée pour compte.

La jeunesse ne doit pas être le problème mais bien la solution pour la société. Notre génération veut se former, se réaliser, être utile à la société. Mais au final, c’est notre dignité à toutes et tous qui est gâchée et sacrifiée sur l’autel du profit par les capitalistes.   

Mais aujourd’hui, nous disons qu’il y en a assez. Assez du chômage et de la précarité. Assez de la casse de nos formations et de la sélection. Assez des politiques libérales. Aujourd’hui, nous allons faire relever la tête à toute une génération. Le gouvernement ne fait rien pour nous ? Imposons-lui nos revendications.

La jeunesse regorge de forces créatives, d’innovation et d’ingéniosité qui ne demandent qu’à s’exprimer. Nous sommes l’avenir du pays, il faut désormais que le gouvernement le comprenne. C’est pour cette raison que le Conseil national du MJCF, rejoint par une inter-organisation large, appelle à une journée de mobilisation de l’ensemble de la jeunesse le lundi 16 mars.

Alors que la situation des jeunes est enfin mise en avant par les médias et les dirigeants, il est temps de transformer cette prise de conscience et cette colère de la jeunesse en une force politique.

L’enjeu est grand : redonner l’espoir à toute une génération. L’espoir que l’engagement politique peut changer les choses, l’espoir d’un avenir meilleur permettant à chaque jeune de se développer librement et de trouver sa place dans la société.

D’ici le 16 mars, construisons la mobilisation. Persuadons un à un les jeunes de l’importance de se mobiliser et de s’engager avec nous. Allons chercher nos amis, nos camarades de classes et de promotion, nos collègues de travail, les membres de notre famille et nos voisins.    Créons ensemble les conditions de la réussite de cette date !

L’avenir nous appartient camarades !    

Léon Deffontaines

secrétaire général du MJCF

 

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20 janvier 2021 3 20 /01 /janvier /2021 09:53

 

Tandis que l’épidémie sévit partout en Europe et que le virus et ses variants circulent sur tout le territoire, le premier ministre Jean Castex et ses ministres ont présenté les nouvelles mesures sanitaires.

 

 

Alors que la crise économique, sociale et scolaire touche de plein fouet les jeunes, le gouvernement est une nouvelle fois apparu incapable d’apporter des réponses concrètes à cette partie de la population.

Pour les lycéennes et lycéens ? Alors que l’année scolaire se poursuit et qu’une nouvelle rentrée s’est faite sous le signe de la Covid-19, le gouvernement fait le choix - et cela est essentiel - de maintenir les établissements ouverts. Les consignes sont celles de la mise en place de meilleures conditions sanitaires afin que les élèves de terminale, passant le baccalauréat à la fin de l’année scolaire, puissent le faire dans de bonnes conditions. Mais comment créer les conditions de la réussite de toutes et tous alors que les élèves ont accumulé un retard important lié aux deux confinements ? Plutôt que d’annoncer des mesurettes sur les cantines, il est urgent d’ouvrir des postes dans l’ensemble des établissements afin de désengorger les classes et permettre aux élèves en difficulté de bénéficier de réels dispositifs de rattrapages. Il s’agit là de la seule et unique solution afin de pouvoir respecter les protocoles sanitaires mais également de tenter de pallier le retard accumulé par des élèves. Aussi, l’annonce d’une campagne massive de dépistage dans les établissements a de quoi laisser perplexe, tant ce gouvernement et ses prédécesseurs se sont évertués à démanteler le système de médecine scolaire.

Les étudiantes et étudiants peut-être ? Les étudiants de première année, eux, reprendront le 25 janvier prochain le chemin des établissements pour assister à leurs TD, en demi-groupe. Pour les autres, il faudra attendre. Alors que depuis le début de la crise un étudiant sur six a été dans l’obligation d’arrêter ses études, le gouvernement n’a rien annoncé pour planifier un retour en présentiel sur le long terme, la réouverture des universités ayant été exclue par le Premier ministre. Aucun plan de rattrapage du retard accumulé n’a été pensé. Et alors qu’elle explose dans tout le pays, la précarité étudiante n’a été que brièvement abordée et aucune solution sérieuse n’a été annoncée.

Alors peut-être les jeunes travailleuses et travailleurs ? Touchés de plein fouet par la crise économique, les jeunes travailleurs sont les grands oubliés de ces annonces. Pas un seul mot ne s’adressait à ces nombreux jeunes, notamment saisonniers, alors même que la saison d’hiver aurait dû débuter et que nombre d’entre eux se retrouvent une fois de plus sans emploi, et parfois même sans aucun revenu, n’ayant pas ou plus de droits au chômage, et pour certains n’ayant pas même accès au filet de sécurité que représente le RSA. Les propos d’Élisabeth Borne nous l’avaient fait comprendre cette semaine, mais cela est confirmé maintenant : le gouvernement est incapable de proposer des solutions pérennes à la jeunesse.

Pourtant, des solutions immédiates existent : ouverture du RSA pour les moins de 25 ans, pré-recrutements massifs de jeunes dans les services publics de l’éducation, de l’énergie, de la santé et des transports, la conditionnalité des aides publiques à l’embauche et la formation de jeunes, ou encore la rémunération au minimum au Smic de tout travail. Autant de solutions inaudibles pour un gouvernement prisonnier de ses logiques libérales et dont l’aspiration première reste la satisfaction des intérêts capitalistes.

Les JC et l’UEC, moteurs de la mobilisation des jeunes

Une fois de plus, le gouvernement ne s’est pas montré à la hauteur de la nouvelle période qui s’ouvre. Aucun plan de rattrapage n’a été annoncé pour les jeunes en formation. Pire encore, rien n’a été annoncé pour lutter contre le chômage grandissant des jeunes. Les jeunes sont une nouvelle fois laissés-pour-compte avec un avenir de plus en plus incertain. Alors que cette allocution aurait pu être l’occasion d’annonces allant vers une véritable sécurisation des parcours de formations et de travail, Jean Castex et ses ministres se sont fait les porte-voix d’une politique à la petite semaine, sans aucune ambition pour la jeunesse. Si nous sommes bien la génération sacrifiée, ce n’est pas à cause de la pandémie mais des choix politiques du gouvernement.

Face à l’inaction du gouvernement, les jeunes communistes organisent des actions tout au long de la semaine. Le mardi 19 janvier, les jeunes communistes avec une dizaine d’autres organisations de jeunesse ont organisé une action coup de poing devant le ministère de l’Économie. Cette action fait suite à l’intervention de Bruno Le Maire chez Bourdin contre l’ouverture du RSA pour les moins de 25 ans.

Le mercredi 20 janvier, l’Union des étudiantes et étudiants communistes organise une manifestation pour demander la réouverture des universités et un plan de lutte contre la précarité étudiante. µ

Léon Deffontaines

Secrétaire général du MJCF

 

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