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19 août 2024 1 19 /08 /août /2024 08:40
"Le rêve de Fanny" - film documentaire de Jean-Christophe Yu sur un couple de communistes - a reçu le prix du meilleur film documentaire du Festival international du film de Bretagne
Festival International du Film de Bretagne

" LE RÊVE DE FANNY " de Jean-Christophe Yu

Un film sur l'esprit de résistance et de solidarité inspiré par la vie d'un couple de militants communistes du XXe siècle

Meilleur Film Documentaire dans la catégorie "Films d'Europe"

à la disposition des cinémas, ciné-clubs et associations culturelles de France

Le Groupe "Le Rêve de Fanny"

https://www.facebook.com/groups/847211420137717

 

PRÉSENTATION DU FILM

Le rêve de Fanny, entre histoire, humour, tendresse et poésie

J-C Yu évoque la vie militante de Paul Renotte et Jeanne Massart tel que le rêve leur fille, Fanny, la mère du cinéaste.

Avec eux, nous retraversons un siècle de luttes politiques et sociales menées par ces deux figures d’exception.

De la Résistance à la solidarité avec l'Espagne républicaine, en passant par le combat pour l'Art à la disposition de tous

ou encore l’accouchement sans douleur, sans cesse, la petite histoire croise la Grande Histoire et devient universelle.

 

"Tout de suite après s’être rendue à Paris  pour assister aux cours du Docteur Lamaze à la maternité de la CGT-Métallurgie (Les Bluets),  Jeanne, ma grand-mère maternelle, devint, en Belgique, aux côtés du Docteur Peers, l’une des pionnières militantes de l’accouchement sans douleurUne révolution alors !

 C’est adjoint d’un prêtre et d’un gendarme que Paul dirigea la résistance armée (FI-PA)  dans la province du Luxembourg pendant la seconde guerre mondiale.  Avant de redevenir militant, Échevin des Beaux-arts, puis de nouveau artiste, 30 ans après cette période où,  aux côté d’Aragon, il avait participé à la création des Artistes et des Écrivains Révolutionnaires. Jeanne, Paul, deux protagonistes de mon dernier film « Le Rêve de Fanny », militants pour la résistance, la paix et la fraternité.

Et puis il y a moi, jeune militant participant activement, en 1983, à l'une des plus grandes manifestations pour la paix organisée en Belgique ! Soit, une longue histoire mouvementée, grave, triste, drôle, poétique, le tout en un.  Une véritable épopée ! Un film (professionnel/coproduction RTBF) qui évoque l’engagement et les combats, politiques, sociaux ou culturels, de deux personnalités "ordinaires" à travers le 20e siècle, entre France et Belgique. Un film à vocation universelle et tout à fait intemporel !"

Jean-Christophe Yu, le réalisateur

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19 mai 2024 7 19 /05 /mai /2024 05:34
27-31 mai en Mairie de Morlaix - Exposition sur les Fusillés de l'Affiche Rouge du Musée de la Résistance, avec le partenariat du Musée de la Résistance Nationale de Champigny

A voir absolument en mairie de Morlaix du 27 au 31 mai 2024 - L'exposition de la semaine de la Résistance sur les Fusillés de l'affiche rouge, avec le Musée de la Résistance Nationale et notre amie Lucienne Nayet pour accueillir.

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14 mai 2024 2 14 /05 /mai /2024 05:29
Mercredi 22 mai, 20h30 - Le Théâtre de la Corniche reprend son cabaret électoral sur les Européennes au bar des deux rivières

La Corniche reprend son cabaret électoral pour la campagne des européennes au bar des 2 rivières. Attention! ce n'est pas un spectacle pour les fachos!
Pensez à réserver, la jauge est réduite :
par mel : theatrelacorniche@orange.fr
ou sur le répondeur du Théâtre de la Corniche : 02 98 06 30 42 14

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12 mai 2024 7 12 /05 /mai /2024 08:51
Conseil de lecture - Le nom sur le mur d'Hervé Le Tellier (Gallimard, 2024)

Le dernier récit d'Hervé Le Tellier, prix Goncourt en 2020 pour L'Anomalie, nous embarque, dans une forme de flânerie à la découverte des dessous de l'Histoire, dans une succession de digressions et réflexions sur l'Occupation, la Résistance, la Collaboration, les crimes nazis, et leur mémoire.

Une écriture élégante, des photographies et documents originaux insérés et commentés, une érudition toujours amenée avec finesse nous font croiser, en même temps que l'humble et touchante destinée d'André Chaix, résistant FTP de la Drôme, boulanger tué à 20 ans à Grignan lors d'un combat avec les troupes d'occupation allemandes, et de Simone Reynier, sa fiancée, qui perdit aussi son père résistant, Célestin Reynier, membre du groupe FTP Guion, bouilleur de cru rescapé de la première Guerre Mondiale, estropié dans les tranchées, exécuté par la Gestapo de Lyon après plusieurs jours de torture sous les ordres de Klaus Barbie.

L'écrivain oulipien y rappelle avec légèreté, comme pris par les hasards objectifs de l'association d'idée, les non-dits de l'histoire, les criminels de guerre non jugés, amnistiés, bénéficiant de la plus grande indulgence des temps de guerre froide où les ennemis du communisme redevenaient les amis des gouvernements d'union sacrée contre le communisme, des Américains et de leurs alliés, même s'ils avaient fricoté avec la Collaboration ou combattu avec les Allemands.

"De toute façon, après la loi d'amnistie du 6 août 1953 sur les crimes ou faits de collaboration, il n'y a plus dans les prisons françaises un seul condamné pour des délits liés à l'Occupation. Même les assassins de Tulle, de Figeac, d'Argenton-sur-Creuse, les bourreaux d'Oradour-sur-Glane et on en oublie, les rares qui ont été emprisonnés, tous, absolument tous, sont libres dès 1953. On n'a pas voulu emprisonner les "malgré-nous" alsaciens de la 2e division SS Das Reich, qui représentent pourtant les deux tiers des accusés. Le verdict accablant du procès de Bordeaux n'aura aucune conséquence, et quand les églises d'Alsace sonneront le tocsin à la suite des condamnations, l'amnistie viendra l'annuler. La pauvre Creuse rurale peut bien pleurer ses morts. Elle devra s'incliner devant la riche Alsace industrielle, seule région de France où jamais personne n'aura été nazi.

On se tromperait en croyant que beaucoup sont passés entre les mailles du filet. Il n'y avait plus de filet parce qu'on ne souhaitait pas qu'il y en eût. Les Etats-Unis, tout à la guerre froide contre les Soviétiques, mettaient en place l'Opération "Paperclip". Il s'agissait d'exfiltrer et de recycler les anciens nazis, certes excessifs dans l'antisémitisme, mais anticommunistes de première qualité." (p.59-60). 

Les références au cinéma de l'Occupation et de la propagande nazie, à Anne Sylvestre, à "Jules et Jim", écrit par l'ami du père de Stéphane Hessel, modèle de Jules, à Césaire, à Sénèque, font de ce livre un véritable "bouillon de culture", plaisant et stimulant, qui donne envie d'aller chercher plus loin...

On y lit aussi le nécessaire et éloquent rappel des origines du Front National, le parti des Le Pen annoncé aujourd'hui sous le nouveau nom trompeur de Rassemblement National à 33% aux élections européennes, le même score au presque que le Parti Nazi en 1933: 

"Cet automne 1972, alors que je lisais le livre de Primo Levi, un parti était fondé, le 5 octobre exactement, le "Front national". On parle évidemment du "nouveau", pas du vrai, celui de la Résistance, l'extrême-droite ayant toujours aimé brouiller les repères, défaire le sens des mots, et les salir au passage.

On y découvre, libres depuis longtemps, bien rescapés du radeau nazi: celui qui dépose les statuts, accompagné par un ancien député poujadiste plus présentable que lui et dénommé Jean-Marie Le Pen, s'appelle Pierre Bousquet. Bousquet est l'un de ces trois cent Waffen-SS de la division Charlemagne protégeant jusqu'au bout le bunker d'Hitler à Berlin, en avril 1945, des soldats de l'Armée Rouge.

Le premier secrétaire du FN s'appelle, lui, Victor Barthélémy: c'est le numéro deux du PPF, le parti de Doriot, et l'un des créateurs de la Légion des volontaires français contre le bolchevisme, cette fameuse LVF portant l'uniforme allemand, et qui fusionnera avec la Waffen-SS Charlemagne. Barthélemy, milicien, auxiliaire zélé de la police pendant la rafle du Vel'd'Hiv, se réfugiera en 1944 dans l'éphémère et sanglante République de Salo de Mussolini, tentera de fonder début 1945 un "maquis blanc" en France. Fait prisonnier, il obtient de passer devant un tribunal militaire, lui, le civil: un bon choix, il fera quelques mois de prison.

N'omettons pas André Dufraisse, cofondateur du FN, lui aussi engagé dans la LVF, puis dans une division blindée allemande sur le front de l'Est. Celui lui valait chez ses amis du Front national le surnom affectueux de "Tonton Panzer".

On pourrait étirer longtemps la liste de ces anciens nazis français présents à la fondation de l'ancêtre du Rassemblement national: Léon Gaultier, cofondateur du FN, quelques années plus tôt "saint des saints de la Waffen-SS" selon l'expression de Jean Mabire, hagiographe de ce corps d'armée. Roland Gaucher, membre de son comité directeur, qui écrivait en mai 1944 dans Le National populaire, sous son vrai nom de Roland Goguillot, que "la législation antisémite pèche par de grands défauts. Elle n'est pas suffisante, elle n'est pas appliquée". François Brigneau, premier vice-président du FN, propagandiste raciste et antisémite dans La Fronde, dont le "manifeste" refuse que des "nomades plus ou moins francisés par le Journal officiel (ne) fassent la loi chez nous". Pierre Gérard, secrétaire général du FN en 1980, et sous Vichy numéro deux de la Direction générale de l'aryanisation économique et directeur de la Propagande du Commissariat général de la question juive.

J'en oublie, mais j'en ai fini." (p.78-79)

On trouve encore d'autres pépites dans ce livre, dont ce bel hommage à Félix Germain, alias "Yves Morvan", qui a donné son nom à un bataillon de la résistance FTP, ouvrier marseillais, communiste, ancien officier de marine, ancien des Brigades Internationales, commandant plusieurs unités du maquis:

"Tout ce que j'ai pu lire sur Morvan m'étonne. Il avait un physique de gorille, un Mauser dans un étui toujours ouvert, et cinq ou six grenades qui brinquebalaient à son ceinturon, pendues par la goupille. Et surtout, ses hommes, qui le vénéraient, l'appelaient "Chicago" parce qu'il roulait dans une traction avant Citroën aux jantes peintes en rouge vif, une mitraillette entre les jambes. J'aime bien.". 

Bref, on ne saurait trop vous conseiller "Le nom sur le mur" d'Hervé Le Tellier, un livre qui, bien écrit, agréable et facile à lire, ouvre beaucoup de portes découvrant les maisons hantées de la mémoire française.   

Hervé Le Tellier, Le nom sur le mur, Gallimard, 2024, 160 pages, 19,80€

I.D

 

 

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6 mai 2024 1 06 /05 /mai /2024 06:00
Conseil de lecture: "La persistance de la question palestinienne" du professeur d'histoire politique jordano-américain Joseph A. Massad
"La persistance de la question palestinienne", publiée en France il y a 15 ans, en 2009.
 
Joëlle Marelli a traduit de l'anglais ce très stimulant essai de Joseph A. Massad publié en France en 2009 aux éditions La Fabrique (12€).
 
D'origine jordanienne, Joseph A. Massad (né en 1963) est professeur associé à l'université Columbia, à New York, où il enseigne l'histoire politique et intellectuelle arabe moderne.
 
Ce livre est d'une criante actualité.
 
Il montre comment, à la source du sionisme de Theodor Herlz, il y a une forme de reflet de l'antisémitisme et du nationalisme européen dont les juifs d'Europe ont été victimes et qui va métastaser au Proche-Orient dans l'image raciste du Palestinien que va construire le nationalisme et le sionisme israélien de manière à justifier la colonisation, la spoliation, l'apartheid.
Le Palestinien devenant ainsi une sorte de double du Juif de l'idéologie raciste européenne pour le sionisme à dimension raciste régnant chez une partie des israéliens.
Le sionisme de Herlz intériorise la vision antisémite des Juifs comme orientaux d'Europe et veut les transformer en Occidentaux d'Asie: le projet sioniste est pour Joseph A. Massad depuis Herzl celui d'une européanisation des Juifs en Asie, reportant sur le palestinien d'Asie les stigmates attribué par l'antisémitisme au juif de la diaspora, sans terre ni patrie, et cela en reproduisant les schémas racistes de l'antisémitisme, aussi bien dans le rapport avec l'identité juive qu'avec l'altérité palestinienne ou arabe, et en s'appuyant de manière opportuniste sur des forces réactionnaires antisémites en Occident, devenues compagnons de route du projet colonial sioniste pour des raisons diverses (religieuses, coloniales, impérialistes, racistes).
 
Morceaux choisis:
 
"Tout en faisant leurs les objections des "maskilim" et autres assimilationnistes juifs pour qui il s'agissait de faire disparaître la marque de l'altérité juive, le sionisme s'en distinguait en affirmant que les chrétiens européens ne permettraient jamais aux Juifs de prouver qu'ils pouvaient devenir Européens en Europe. La solution semblait alors évidente: le sionisme, pour reprendre les thèmes de Herzl, fonderait pour les Juifs un Etat qui constituerait "un morceau de rempart contre l'Asie, (...) la sentinelle avancée de la civilisation contre la barbarie" (L'Etat Juif, Theodor Herlz, éditions de l'Herne).
Comme l'annonçait son roman Altneuland, cet État battrait les Européens à leur propre jeu civilisationnel. La colonie de peuplement serait le lieu de transformation des Juifs. Pour devenir européens, les Juifs devaient quitter l'Europe. Ils pourraient y revenir et en faire partie intégrante à condition d'en imiter la culture à distance géographique. Les Juifs avaient été asiatiques en Europe, ils deviendraient européens en Asie (Herzl, Le Pays ancien-nouveau)... La rencontre avec les Arabes palestiniens suscita l'expansion du projet transformateur. En cherchant à métamorphoser les Juifs en Européens, le sionisme déclencha un processus de métamorphose des Arabes palestiniens en Juifs, dans une géographie déplacée de l'antisémitisme. (...).
Le sionisme comprenait que pour devenir européens, les Juifs ne pouvaient plus s'identifier en termes tribaux ou religieux; il leur fallait désormais le faire en termes de race et de nationalité. C'est dans ce contexte que les origines religieuses du judaïsme devinrent des origines nationales et raciales et que les anciens rois hébreux devinrent les ancêtres des Juifs modernes... Ce sont les principes nationalistes européens "Blut und Boden" ("le sang et le sol") qui guidèrent l'invention sioniste des Juifs comme nation possédant sa propre terre."
 
"Dans la chaîne de représentations formée par les idéologies sionistes de Herzl à Menachem Begin et à Ariel Sharon, les Palestiniens figurent de différentes manières, toutes liées. Si Herzl les voyait comme des gens "sales", aux allures de "brigands", Menachem Begin, les considérait comme des "bêtes à deux pattes" (discours à la Knesset, 25 juin 1982). Noter l'impeccable coïncidence entre les adjectifs antisémites utilisés contre les Juifs européens et ceux que le sionisme utilise pour décrire les Palestiniens. Herzl souhaitait "transférer cette population misérable" vers les pays voisins, tâche qu'exécutèrent avec succès Ben Gourion et la direction sioniste en 1948, expulsant la majeure partie de la population palestinienne, et de manière plus mitigée en 1967, quelques centaines de milliers à peine. La tolérance des Juifs israéliens à l'égard des "sales étrangers" qui vivent parmi eux a ses limites. Dans un rapport de l'Institut israélien pour la démocratie publié en février 2004, "en 2003, plus de la moitié (53%) des Juifs en Israël disent clairement qu'ils sont contre l'égalité complète pour les Arabes; 77% disent qu'il devrait y avoir une majorité juive pour les décisions politiques cruciales (...) et la majorité (57%) dit que les Arabes devraient être encouragés à émigrer, référence voilée à l'expulsion ou au "transfert". (...)
 
Mais en dépit de ses vaillants efforts, le sionisme ne parvint pas à expulser tous les Palestiniens. Il fit de ceux qui restèrent en Israël des étrangers sur leur propre terre et les soumit de 1948 à 1966 à un système militaire raciste rappelant la vie des juifs européens sous les pires espèces de régimes antisémites... Depuis 1966, cette population vit sous un système civil raciste qui évoque les expériences moins extrêmes des Juifs européens sous des lois antisémites discriminatoires. Quant à la population palestinienne de Cisjordanie et de Gaza, occupées en 1967, ses terres et ses maisons sont devenues des ghettos assiégés, emmurés et entourés de meutes de colons et de l'armée israélienne.
(...)
Pour justifier ses efforts de colonisation de la Palestine auprès d'un monde européen non juif, le sionisme présenta les Juifs comme des vecteurs de la civilisation européenne dans un pays affligé d'une population barbare, "parasitaire", qui le négligeait et en faisait un désert. Ce que l'antisémitisme projetait sur les Juifs européens allait être en grande partie reporté sur les Arabes palestiniens, auxquels furent attribuées des caractéristiques jusqu'alors considérées, par le sionisme et par l'antisémitisme, comme spécifiques de la judaïcité diasporique. La question de la "négligence" des Palestiniens quant à la terre sur laquelle ils vivaient n'est pas très éloignée du poncif antisémite désignant les Juifs européens comme usuriers improductifs "parasitant" la société chrétienne d'Europe. "
 
"Herzl écrit dans son journal en 1895 que l'antisémitisme est "plus que compréhensible", qu'il est "salutaire" et "utile au caractère juif". Il va plus loin en expliquant que l'antisémitisme constitue "l'éducation d'un groupe par les masses". Il prédit qu'avec "l'école de la vie", "un mimétisme darwinien surviendra".
 
Plus tard, Herzl favorisa les alliances avec les antisémites de l'époque. Cette logique a persisté jusqu'à nos jours. (...) Le racisme du sionisme dérive clairement d'un antisémitisme antérieur qui a simplement changé de cible. (...) Le sionisme est d'abord et avant tout une idéologie nationaliste dans la tradition romantique européenne, bien qu'il soit tard venu dans cette tradition. L'influence du romantisme allemand (notamment de philosophes comme Herder et Fichte), le mouvement de jeunesse allemand (imité par le sionisme), ainsi que les idées "fin de siècle" de la pensée évolutionniste et des théories de la race et de la dégénérescence informent beaucoup de cette construction idéologique. Max Nordau, théoricien par excellence de la dégénérescence, fut l'un des pères philosophiques du sionisme, appelant à la régénérescence des Juifs dégénérés. Il avait pris soin de souligner:
 
"Nous ne deviendrons pas des Asiatiques là-bas (en Palestine, pour ce qui est de l'infériorité anthropologique et culturelle, pas plus que les Anglo-saxons ne sont devenus des Indiens en Amérique du Nord, des Hottentos en Afrique du Sud, ou des membres des tribus papoues en Israël (...)"
 
" Le sionisme est aussi un mouvement colonial rendu possible par un monde colonial européen qu'il espérait pouvoir à la fois seconder et étendre... Le fait de présenter comme une extension de l'Europe explique une part importante du soutien dont Israël a bénéficié auprès de l'Europe et de l'Amérique au siècle passé. Herzl ne l'avait que trop bien compris quand il prédisait que les antisémites seraient les meilleurs appuis du sionisme: "Les gouvernements des pays où sévit l'antisémitisme ont un vif intérêt à nous procurer cette souveraineté".
Allaient même, selon lui, contribuer à un fonds d'émigration destiné aux Juifs européens "non seulement les pauvres petits Juifs, mais encore les chrétiens qui veulent se débarrasser des Juifs"... On ne saurait comprendre plus clairement le rôle des antisémites dans les efforts sionistes. Herzl affirma sans détour que "les antisémites deviendront nos amis les plus fiables, les pays antisémites, nos alliés".
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5 mai 2024 7 05 /05 /mai /2024 10:28
Conseil de lecture: Sylvain Cypel - "L' État d'Israël contre les Juifs", La Découverte, édition augmentée et réactualisée parue en mars 2024

Les éditions La Découverte ont publié une édition augmentée et réactualisée d'un essai de Sylvain Cypel, journaliste, correspondant du journal "Le Monde" en Israël (il y a couvert la seconde Intifada en 2001-2003) et aux Etats-Unis (de 2007 à 2013), ancien directeur de la rédaction de l'hebdomadaire "Courrier international", dont le père, comme le rappelle Sylvain Cypel dans son introduction, militant juif sioniste de gauche né en Ukraine et émigré en France, a vu une grande partie de sa famille exterminée pendant la Shoah après l'opération Barbarossa.

Nous avions écouté avec grand intérêt Sylvain Cypel invité par l'AFPS  Centre-Finistère à l'espace Glenmor de Carhaix avec Leïla Shahid, Claude Léostic, Taoufiq Tahani, Jean-Pierre Jeudy, et Georges Cadiou le 3 octobre 2015 et la lecture de cet essai qui est une mine d'informations sur la politique et la société israélienne et décrit bien sa dérive raciste, fasciste, et colonialiste décomplexée, est à la fois éprouvante, car n'invitant pas à l'optimisme, mais aussi nécessaire pour comprendre ce qui se joue actuellement et comment Israël sert aussi de laboratoire pour les extrêmes-droites suprématistes partout dans le monde. 

Cette édition d'un essai écrit en 2019 et publié une première fois en 2020, est complétée par une introduction courageuse, dense et lumineuse consistant en une analyse de la guerre israélienne à Gaza et des suites de l'attaque du Hamas du 7 octobre.

Sylvain Cypel rappelle en particulier "la caution donnée par Netanyahou à de nombreux racistes, antisémites, inclus".

"Ainsi, écrit-il, fin novembre 2003, en pleine guerre à Gaza, Elon Musk, le patron d'X, l'ex-Twitter, débarquait en Israël. Il fut acclamé par les dirigeants israéliens et les colons. Or le milliardaire est perçu aux Etats-Unis comme un fabricant de fake news et accusé d'antisémitisme dans la communauté juive... "qu'Israël embrasse Elon Musk est une repoussante trahison des Juifs, des morts comme des vivants" a titré Haaretz qui rappelait qu'avant le 7 octobre, le magnat "avait adopté la thèse du complot citée par Robert Bowers, l'auteur de la tuerie de Juifs américains la plus meurtrière de l'histoire" (ce carnage fut perpétré par un raciste blanc dans une synagogue de Pittsburg le 27 octobre 2018).

Netanyahou n'hésite jamais à qualifier l'ennemi de "nazi"... tout en cultivant les thèses des suprématistes blancs".

A propos du Hamas, Sylvain Cypel écrit:

"On sait peu que Benyamin Netanyahou créa en 1979 le Jonathan Institute, un club de réflexion qui contribua beaucoup à l'émergence du néoconservatisme américain. Dès l'époque, le "terrorisme" devient chez lui une catégorie uniforme, un "axe du mal" universel face aux "sociétés libres". Quant au terroriste, défini comme antinomie du "combattant pour la liberté", il constitue " une nouvelle race d'hommes qui ramènera l'humanité aux temps préhistoriques"... Face à lui, il n'y a rien à comprendre ni à discuter. (...)

L'historien israélo-britannique d'Oxford Avi Shlaim a répondu en termes simples à l'argumentaire des partisans de l'éradication du Hamas. Le Hamas, écrit-il, "n'est pas une pure et simple organisation terroriste, comme Israël et ses alliés occidentaux ne cessent de le répéter. C'est un parti politique doté d'une aile militaire dont les attaques contre les civils constituent des actes terroristes. (...). Et c'est un mouvement social de masse, une part importante du tissu de la société palestinienne, qui reflète son aspiration à la liberté et à l'indépendance.

L'échec de l'OLP à atteindre la liberté et le statut d'état explique en grande partie son influence croissante".

Si on nie cette réalité, on ne comprend rien à ce qui se passe entre Israéliens et Palestiniens qui est un conflit entre un État colonial et un peuple qui conteste sa domination. Le Hamas, parti islamique-nationaliste, est dominé par une idéologie plaçant la pratique de l'islam et la lutte armée pour la libération nationale au cœur de sa doctrine...

Benyamin Netanyahou a tout fait pour... préserver le pouvoir du Hamas sur Gaza!

L'historien israélien Adam Raz a amplement documenté cette stratégie de l'ennemi utile. Lors d'une réunion de son parti en mars 2019, Netanyahou déclarait: "Ceux qui veulent empêcher la création d'un Etat palestinien doivent soutenir le renforcement du Hamas (...).

Cela fait partie de notre stratégie: séparer les Palestiniens de Gaza de ceux de Judée-Samarie" (la Cisjordanie). Son conseiller, le général Gershon HaCohen, enfonçait le clou: "Disons la vérité. La stratégie de Netanyahou est d'empêcher l'option à deux États. Il fait donc du Hamas son partenaire le plus proche. Le Hamas est ouvertement un ennemi. Secrètement c'est un allié". Reste que la charte du Hamas adopté à sa naissance, en 1988, "est antisémite", écrit le professeur Shlaim. L'idéologie qui préside à l'éducation des enfants sous sa direction est un mélange d'ignorance profonde du judaïsme et d'antisémitisme atavique - exactement comme le sont en Israël les cours dans les écoles rabbiniques de la mouvance sioniste-religieuse, qui diffusent un racisme borne à l'égard des musulmans. La conception religieuse du Hamas s'accompagne d'une conception politique aussi problématique. Dans le combat anticolonialiste il a fait de la "lutte armée" son moteur indispensable.

Le Fatah palestinien, créé par Arafat en 1959, avait vu dans la guerre d'Algérie le modèle absolu. Et longtemps le modus operandi des nationalistes palestiniens se résuma à l'action terroriste.

Une fois l'OLP mise hors jeu après l'échec des négociations de paix israélo-palestinienne et une seconde intifada déclenchée fin 2000, le Hamas s'appropria la succession dans cette méthode de combat. Sa révolte aboutit à un échec politique sur toute la ligne.(...). Fatah et Hamas, les dirigeants palestiniens, à la grande différence, par exemple, de l'ANC en Afrique du Sud - n'ont jamais eu recours à la mobilisation populaire. Pourtant la seule victoire palestinienne a été obtenue à l'issue d'un grand mouvement populaire, organisé hors du contrôle de Yasser Arafat: ce fut la première Intifada (1987-1993) qui vit finalement l'OLP, préalablement qualifiée de "nazie" en Israël, être reconnue par le gouvernement israélien... Le Hamas n'a pas compris que le terrorisme, comme arme centrale de la libération nationale, avait fait son temps. Parce que le monde a changé, en particulier le monde bipolaire n'est plus. Si le 7 octobre 2023 a remis la Palestine au cœur des enjeux du Moyen-Orient, il a aussi apporté aux Palestiniens le plus grand malheur qui leur soit advenu depuis la Nakba, offrant à Israël l'occasion de réaliser ses espoirs les plus fous: mener enfin leur expulsion définitive de leur territoire ou, plan B, les écraser pour longtemps".

Sur la société israélienne et les suites du 7 octobre, Sylvain Cypel écrit aussi:

" En 70 ans, la société israélienne a beaucoup évolué: le racisme et la mentalité coloniale s'y imposent désormais très profondément. Sa jeunesse, génération après génération depuis 1967, lorsque Israël s'empara des Territoires palestiniens aujourd'hui encore occupés, apprend aux check-points la pratique du suprématisme juif. (...)

Dans une société où la frange mystique et ultra nationaliste parvenue quasi au faîte du pouvoir, a le vent en poupe, les thèses insérant l'attaque du Hamas dans une perspective messianique font flores. Tout ce qui advient était "écrit".

A les croire, les écritures sacrées autorisent tous les crimes en retour: l'entrée des Hébreux en Terre promesse n'a-t-elle pas commencé, selon le Bible, par un grand massacre perpétré à Jéricho? Dès lors, l'appétence génocidaire se manifeste. Je dis l'appétence tant qu'elle n'est pas suivie d'effet définitif. Mais le ministre du Patrimoine, Amihai Eliahou, à la question faut-il "lancer une bombe A sur la bande de Gaza pour tuer tout le monde?" répond: "c'est une option". Et d'ajouter: "Quiconque brandit un drapeau palestinien ne devrait pas continuer à vivre". Eliahou est un membre du parti raciste Otzma Yehudit (Puissance juive). Plus modéré, Yisrael Katz, ministre de l'énergie (Likoud) s'oppose seulement à toute aide humanitaire envers les Gazaouis. Un général de réserve, Giora Eiland, propose de les exterminer en diffusant des virus mortels. "Après tout, de graves épidémies au sud de la bande de Gaza nous rapprocheront de la victoire et réduiront le nombre de décès parmi nos soldats", écrit-il dans Yedioth Aharonoth, le quotidien le plus lu d'Israël. Ces déclarations ahurissantes mais explicites ne suscitent aucun scandale en Israël -hors de ses marges atterrées. L'idée la plus formulée est celle d'une nouvelle grande expulsion des Palestiniens.

Des dirigeants du Likoud, le parti de Netanyahou, et la totalité de l'extrême-droite coloniale l'exposent sans frein. Le député du Likoud Ariel Kallner s'exclame: "Un seul but: la Nakba! Une Nakba qui eclipsera celle de 1948!". Le 2 janvier 2024, Betzalel Smotrich, invite par la chaîne de télévision 14, explique que les deux millions de Gazaouis étant collectivement des assassins potentiels de Juifs, la seule option est de les expulser. Les Européens devront les accueillir. Smotrich est ministre des Finances et charge de le gestion "civile" des Territoires palestiniens. Les Palestiniens, on les met en cage et on les déplace comme des objets. La pensée coloniale à son zénith".

"Dans cette ambiance (ou les Palestiniens d'Israël sont menacés, ceux de Cisjordanie harcelés par les colons et l'armée - 300 ont été tués entre le 7 octobre 2023 et le 5 janvier 2024, et les voix pacifistes et anticoloniales en Israël intimidées) une partie modeste mais croissante de Juifs israéliens prend du champ. Ils partent, ou disent à leurs enfants de partir. Ces Israéliens sont souvent "progressistes, éduqués, travailleurs et laïques". Ils "abandonnent une fois pour toutes leur foi dans le projet national appelé Israël". Certains fuient les "psychopathes" qui dirigent ce pays, d'autres, plus souvent, partent pour avoir une vie meilleure, moins hystérique, plus pacifiée".

Sur la complicité des gouvernements américains et européens avec les massacres de masse en cours à Gaza, Sylvain Cypel écrit:

"En France, le président Macron suit son homologue américain à la trace. En visite en Israël, fin octobre 2023, il propose pour éradiquer le Hamas une alliance avec la France et les États-Unis comme en Irak et au Sahel! On voit d'ici Netanyahou hilare, raconter son offre à ses généraux. Que Macron continue ses papotages, tant qu'il nous laisse faire ce qu'on veut. De sa proposition, il ne reste rien. (...). Dans les médias, la solidarité avec Israël est restée prédominante. Et les tentatives de faire taire les voix en défense des Palestiniens se sont multipliées. Le gouvernement, dans un premier temps, a autorisé les manifestations pro-israéliennes et en a interdit certaines en défense des Gazaouis. La Hasbara avait restauré la prééminence de cette idée qu'Israël représente "le bastion avancé" de la civilisation face à la barbarie arabo-musulmane. En France et partout en Europe, une droite "décomplexée" vogue sur cette vague-la. (...) Que diront les historiens dans cinquante ou cent ans? Que cette guerre à Gaza fut emblématique d'une époque où Israël aura joué un rôle clef dans la légitimation d'un nouvel ordre mondial fonde non plus sur le droit, mais sur la force? Ou au contraire qu'elle aura symbolisé les derniers hoquets du colonialisme? Le 12 décembre 2023, l'assemblée générale de l'ONU votait, à une écrasante majorité, une résolution appelant au cessez-le-feu à Gaza. Les Etats-Unis votaient contre, et seules neuf autres nations lui suivaient; c'est dire l'isolement américain. (...).

Joe Biden et Antony Blinken passeront à la postérité comme ceux qui ont permis à Israël de perpétrer l'un des plus grands massacres et déplacements de population des débuts du XXIe siècle, à la dimension de ceux perpétrés par le syrien Assad contre son propre peuple et par le saoudien Mohammed ben Salmane (MBS) au Yémen. (...). Dans un monde où la xénophobie et le racisme prolifèrent de nouveau, et en conséquence l'attraction pour les hommes et les régimes "forts", Biden, et Macron à sa suite, ont suivi la voie qui les renforce plus encore, entraînant leurs pays dans le soutien à un État, Israël, devenu une incarnation, précisément, des politiques racistes et coloniales. Ils ont capitulé devant les théories éculées du "choc des civilisations" que l'on voit revenir au grand galop. Biden, Macron et l'"Occident" en général seront les grands perdants de cette faillite. En donnant quitus à Netanyahou, en acceptant sans ciller les bombardements et le déplacement de 2 millions d'êtres humains, eux et leurs semblables n'ont pas seulement perdu toute légitimité à donner aux autres des leçons, ils ont aussi pavé la voie de leurs adversaires... Qui croira à la sincérité de Biden la prochaine fois qu'il dénoncera de nouveaux crimes de guerre russes en Ukraine? A l'heure où j'écris ces lignes, on ne sait pas si Donald Trump reviendra au pouvoir et si Marine Le Pen y accédera. Mais si cela advient, on saura qui auront été les porteurs d'eau"

Sylvain Cypel, introduction à " L' État d'Israël contre les Juifs", La Découverte, édition augmentée et réactualisée parue en mars 2024 (La Découverte, 13€)

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5 mai 2024 7 05 /05 /mai /2024 08:38

A ne pas manquer: Christian Chapiron, alias Kiki Picasso, expose à Colonel Fabien

 

Exposition Kiki Picasso (Christian Chapiron) au siège du PCF Colonel Fabien. "Bilan provisoire": le mouvement de l'histoire des cinquante dernières années restitué en quelques instantanés parlants sur les fracas du monde et l'ambiance de l'époque.

 

Kiki Picasso à l'espace Niemeyer : Est-ce ainsi que nous vivons ?

En cinquante tableaux à l’espace Niemeyer, place du Colonel-Fabien à Paris, l’artiste Kiki Picasso, « qui fait n’importe quoi », nous met face à l’actualité du monde.

Maurice Ulrich - L'Humanité. 15 avril 2024

 

« C’est donc là que les hommes viennent pour vivre. Je serais plutôt tenté de croire que l’on meurt ici », écrivait Rainer Maria Rilke au tout début des Cahiers de Malte Laurids Brigge, en évoquant des hôpitaux comme une métaphore de la condition humaine. « Est-ce ainsi que les hommes vivent », interrogera Aragon dans son célèbre poème du recueil, le Roman inachevé, dont les dernières lignes citent, précisément, le nom de Rilke…

Qu’on nous pardonne cette longue digression, mais c’est à cela que l’on pense au fil des cinquante peintures de Kiki Picasso, exposées à l’espace Niemeyer par l’association Libres comme l’art et le PCF, sous le titre « Bilan provisoire », évoquant pour chacune d’elles une scène marquante des cinquante dernières années. Paradoxalement, en effet, l’usage intense de la couleur, qui est la marque de fabrique de l’artiste, sur des images de l’actualité reprises telles quelles ou parfois recomposées, vient approfondir dans la plupart des cas leur portée événementielle dramatique comme renouvelant notre regard.

Des tableaux historiques

Né à Nice en 1956, membre et fondateur du groupe activiste Bazooka, contestant aussi bien les galeries que les institutions artistiques officielles, graphiste et vidéaste, Christian Chapiron avait pris le pseudonyme de Kiki Picasso, en 1976, par provocation, alors que les membres du groupe étaient accusés de faire du « n’importe quoi ». Le procès qui lui sera intenté par la famille du peintre sera sans suite.

Parmi les pionniers de l’utilisation des techniques numériques, il travaille pour de nombreux supports, dont Libération, toujours dans une perspective activiste et propagandiste, souvent provocatrice. Avec les peintures exposées ici, écrit Éric de Chassey, directeur général de l’Institut d’histoire de l’art à qui l’on doit de nombreuses expositions remarquées, il produit « un discours foisonnant, non réductible à une signification unique mais pas moins engagé pour autant ».

C’est ainsi que passent au régénérateur d’actualité le premier vol du Concorde, la grève des Lip à Besançon, la reprise en 1995 des essais nucléaires français à Mururoa, avec un Jacques Chirac couronné de fleurs et entouré de vahinés dont l’une tient une sculpture représentant un atome… 1994, deux soldats en béret rouge et treillis sont debout devant un champ de cadavres, au premier plan un enfant hurle.

C’est le génocide au Rwanda avec 800 000 morts pour lequel Emmanuel Macron a reconnu récemment, et pour partie, la responsabilité de la France. En 1999, c’est une armée de fourmis en combinaisons blanches qui nettoie les côtes après le naufrage du pétrolier Erika, affrété par Total… Pour chaque toile, une note rappelle l’événement, ses circonstances et ses conséquences.

Ce n’est pas, écrit Pierre Laurent, le créateur de Libres comme l’art, « une exposition qu’il faut découvrir en spectateurs mais en actrices et acteurs de ce monde en mouvement », et peut-être pour se dire que « la fin de l’histoire ça n’existe pas. C’est à nous de la peindre ». Acceptons-en l’augure.

Jusqu’au 7 mai à l’espace Niemeyer, place du colonel Fabien.

1996 - le 28 juin 1996, 300 sans-papiers africains menacés d'être expulsés dans leurs pays d'origine suite à l'adoption des lois Pasqua se réfugient dans l'église Saint Bernard de la Chapelle. Deux mois plus tard ils sont expulsés sans ménagement par plus de 1000 CRS.

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1994 - Génocide des Tutsis au Rwanda avec une complicité de la France de Mitterrand avec le régime génocidaire et extrémiste hutu

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Evo Morales et les peuples indigènes de Bolivie.

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Giscard et les Essais nucléaires en Polynésie - réalisation du dernier essai nucléaire atmosophérique après l'élection de Giscard d'Estaing en 1974

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Chirac en Polynésie 1995: en 1995 le président Chirac autorise dans l'atoll de Mururoa une derière campagne d'essais  nucléaires avant la ratification du traité d'interdiction complète des essais nucléaires

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Macron et ses amis du monde de la finance

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Le démant-lement de l'URSS - 1991

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Mars 2013 - Xi Jinping est officiellement Président de la République Populaire de Chine

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"Bilan Provisoire" - Découvrez la belle exposition Kiki Picasso ( Christian Chapiron) au siège du PCF
2018 - Mouvement des Gilets Jaunes

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23 avril 2024 2 23 /04 /avril /2024 07:10
Mardi 23 avril, 18h - mardi de l'éducation populaire avec Gérard Streiff, sur Missak et Mélinée Manouchian (au local du PCF Morlaix) et à 16h, Gérard Streiff sera à Dialogues Morlaix

A 16h, ce mardi 23 mars, Gérard Streiff sera à Dialogues Morlaix à la rencontre des lecteurs.

Mardi 23 avril, 18h - mardi de l'éducation populaire avec Gérard Streiff, sur Missak et Mélinée Manouchian (au local du PCF Morlaix) et à 16h, Gérard Streiff sera à Dialogues Morlaix
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23 avril 2024 2 23 /04 /avril /2024 07:09
Gérard Streiff signe un livre magnifique sur le couple mythique Missak et Mélinée Manouchian. Il revient, documents à l'appui, sur la construction politique du couple résistant. L'auteur analyse ce réseau d'espérance et de camaraderies qui mena des actes de résistances marquants. Un livre passionnant.

Gérard Streiff signe un livre magnifique sur le couple mythique Missak et Mélinée Manouchian. Il revient, documents à l'appui, sur la construction politique du couple résistant. L'auteur analyse ce réseau d'espérance et de camaraderies qui mena des actes de résistances marquants. Un livre passionnant.

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5 avril 2024 5 05 /04 /avril /2024 05:00
9 avril 2024 - Mardi de l'éducation populaire sur la Laïcité avec Olivier Verdun, professeur de philosophie - conférence débat au local du PCF, 2 petite rue de Callac à Morlaix
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