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4 octobre 2024 5 04 /10 /octobre /2024 05:35

 

 

 

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4 octobre 2024 5 04 /10 /octobre /2024 05:32
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2 octobre 2024 3 02 /10 /octobre /2024 17:03
Nous combattrons de toutes nos forces le choix de l’austérité ! - Fabien Roussel, secrétaire national du PCF
Nous combattrons de toutes nos forces le choix de l’austérité !

Dans son discours de politique générale, le Premier ministre fait le choix de la poursuite de la politique du président de la République qui a échoué et a été massivement sanctionnée dans les urnes par les Françaises et les Français.

Une boussole est au cœur des annonces de Michel Barnier : mener une politique d’austérité confirmant que les deux tiers de la réduction du déficit public, plus de 20 milliards d’euros, seront assurés par la réduction des dépenses de l’Etat et des collectivités, affaiblissant ainsi les services publics de proximité et l’ensemble de notre économie. Il confirme ainsi un cap : servir le capital, au détriment du travail et de la réponse aux besoins des Français et des Françaises en métropole comme dans les Outre-Mer, des TPE-PME dont le nombre de faillites atteint un record, et des collectivités dont les ressources ne cessent d’être amputées.

Les salariés, leurs salaires et retraites, sont les grands absents de cette déclaration.

Des millions de salariés demandent de véritables hausses de salaire pour un travail qui paie, et ils obtiennent pour seule réponse une revalorisation minimale anticipée du Smic et les fausses recettes libérales que sont l’intéressement et la participation salariée.

Des millions de salariés demandent l’abrogation de la réforme des retraites, et celle-ci est rejetée par le Premier ministre qui confirme qu’aucun moyen supplémentaire ne sera dégagé au nom de « l’équilibre financier ».

Quant aux enseignants et soignants mobilisés au quotidien au service de nos concitoyennes et concitoyens, ils n’obtiennent rien d’autre qu’une vague promesse de renforts de bénévoles retraités !

Et aucune mesure n’est annoncée pour l’avenir de la jeunesse du pays, traitée sous le seul angle de la délinquance, celle-ci se voit stigmatisée et la justice des mineurs menacée de destruction.

En matière d’immigration, le Premier ministre cède à l’argumentaire du Rassemblement national, comme en témoigne notamment sa volonté de renforcer Frontex et ses pratiques contraires aux droits humains.

Pire, le Premier ministre décide d’aller plus loin dans l’austérité comme en témoignent les plafonds de dépenses prévus dans le cadre du budget 2025, en baisse de 10 milliards d’euros, touchant massivement le travail et l’emploi.

Au regard de ces choix, la surtaxe sur les grandes entreprises — qui n’est en fait qu’un retour, pour une petite minorité de grandes entreprises, sur certains cadeaux fiscaux accordé par Emmanuel Macron – vise à masquer cette nouvelle cure d’austérité. L’heure est à une remise à plat total de la politique d’exonérations et d’aides publiques aux entreprises, pour servir le progrès social et écologique.

Nous combattrons de toutes nos forces le choix de l’austérité. La France a besoin d’un nouveau mode de développement, éradiquant le chômage et  garantissant un emploi de qualité pour tous et toutes et la formation, davantage de dépenses orientées vers une nouvelle industrialisation sociale et écologique du pays et le développement des services publics. 

En matière de politique étrangère, la voix de la France ne sera pas plus forte avec Michel Barnier, alors même que la situation européenne et mondiale, les risques d’escalade en Ukraine et au Proche-Orient appellent plus que jamais une voix indépendante de la France et une diplomatie au service de la paix.

Aux côtés de nos parlementaires qui appellent à censurer ce gouvernement, le PCF salue les organisations syndicales qui ont organisé une première journée d'action interprofessionnelle. Il appelle à amplifier la mobilisation pour combattre la politique du gouvernement Barnier.

Paris, le 1er octobre 2024

Fabien Roussel,

Secrétaire national du PCF

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2 octobre 2024 3 02 /10 /octobre /2024 17:01
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1 octobre 2024 2 01 /10 /octobre /2024 05:39
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1 octobre 2024 2 01 /10 /octobre /2024 05:39

 

Dans son discours de politique générale, le Premier ministre fait le choix de la poursuite de la politique du président de la République qui a échoué et a été massivement sanctionnée dans les urnes par les Françaises et les Français.

Une boussole est au cœur des annonces de Michel Barnier : mener une politique d’austérité confirmant que les deux tiers de la réduction du déficit public, plus de 20 milliards d’euros, seront assurés par la réduction des dépenses de l’Etat et des collectivités, affaiblissant ainsi les services publics de proximité et l’ensemble de notre économie. Il confirme ainsi un cap : servir le capital, au détriment du travail et de la réponse aux besoins des Français et des Françaises en métropole comme dans les Outre-Mer, des TPE-PME dont le nombre de faillites atteint un record, et des collectivités dont les ressources ne cessent d’être amputées.

Les salariés, leurs salaires et retraites, sont les grands absents de cette déclaration.

Des millions de salariés demandent de véritables hausses de salaire pour un travail qui paie, et ils obtiennent pour seule réponse une revalorisation minimale anticipée du Smic et les fausses recettes libérales que sont l’intéressement et la participation salariée.

Des millions de salariés demandent l’abrogation de la réforme des retraites, et celle-ci est rejetée par le Premier ministre qui confirme qu’aucun moyen supplémentaire ne sera dégagé au nom de « l’équilibre financier ».

Quant aux enseignants et soignants mobilisés au quotidien au service de nos concitoyennes et concitoyens, ils n’obtiennent rien d’autre qu’une vague promesse de renforts de bénévoles retraités !

Et aucune mesure n’est annoncée pour l’avenir de la jeunesse du pays, traitée sous le seul angle de la délinquance, celle-ci se voit stigmatisée et la justice des mineurs menacée de destruction.

En matière d’immigration, le Premier ministre cède à l’argumentaire du Rassemblement national, comme en témoigne notamment sa volonté de renforcer Frontex et ses pratiques contraires aux droits humains.

Pire, le Premier ministre décide d’aller plus loin dans l’austérité comme en témoignent les plafonds de dépenses prévus dans le cadre du budget 2025, en baisse de 10 milliards d’euros, touchant massivement le travail et l’emploi.

Au regard de ces choix, la surtaxe sur les grandes entreprises — qui n’est en fait qu’un retour, pour une petite minorité de grandes entreprises, sur certains cadeaux fiscaux accordé par Emmanuel Macron – vise à masquer cette nouvelle cure d’austérité. L’heure est à une remise à plat total de la politique d’exonérations et d’aides publiques aux entreprises, pour servir le progrès social et écologique.

Nous combattrons de toutes nos forces le choix de l’austérité. La France a besoin d’un nouveau mode de développement, éradiquant le chômage et  garantissant un emploi de qualité pour tous et toutes et la formation, davantage de dépenses orientées vers une nouvelle industrialisation sociale et écologique du pays et le développement des services publics. 

En matière de politique étrangère, la voix de la France ne sera pas plus forte avec Michel Barnier, alors même que la situation européenne et mondiale, les risques d’escalade en Ukraine et au Proche-Orient appellent plus que jamais une voix indépendante de la France et une diplomatie au service de la paix.

Aux côtés de nos parlementaires qui appellent à censurer ce gouvernement, le PCF salue les organisations syndicales qui ont organisé une première journée d'action interprofessionnelle. Il appelle à amplifier la mobilisation pour combattre la politique du gouvernement Barnier.

Paris, le 1er octobre 2024

Fabien Roussel,

Secrétaire national du PCF

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28 septembre 2024 6 28 /09 /septembre /2024 16:01

 

PCF

NI SPECTATEURS, NI RÉSIGNÉS Mobilisé·es contre le gouvernement Barnier !
Après le coup de force électoral du président de a République, la France a un nouveau gouvernement. La cohabitation souhaitée par les Français.es pour plus de justice sociale, plus de justice fiscale, plus de justice environnementale n’aura pas lieu. À sa place,une véritable collaboration entre la droite et l’extrême droite.
Emmanuel Macron et Bruno Lemaire ont déjà asséché les recettes de l’État en baissant a fiscalité sur le capital et en multipliant les exonérations de cotisations sociales pour les entreprises. Résultat : des centaines de milliards d’euros en moins pour les finances publiques, des saaires toujours plus tirés vers le bas et des inégalités qui ont explosé, à a ville comme à la campagne.
La vente à la découpe des services publics, la désindustrialisation de la France, la smicardisation de l’échelle des salaires ne sont pas une fatalité !
Pour que notre vote soit respecté, notre engagement à tous et toutes dans la durée est nécessaire ! Pour nos salaires, pour nos retraites, pour nos services publics, pour l’emploi, pour la justice fiscale et pour des politiques industrielles d’avenir…
Faisons entendre nos voix ! Nous sommes le nombre !
Rassemblé·es, nous pouvons gagner
MOBILISONS-NOUS !

MOBILISONS NOUS LE 1er SEPTEMBRE !

ENSEMBLE, AGISSONS POUR LE PROGRÈS SOCIAL ET POUR LA PAIX

  1. L’abrogation de la contre-réforme des retraites ;
  2. Une conférence sociale pour l’augmentation des salaires et des pensions et le développement de l’emploi et de la formation ;
  3. Une nouvelle industrialisation, sociale et écologique, pour préserver et développer l’emploi industriel dans des filières stratégiques;
  4. Le développement des services publics, à commencer par la santé, l’école et la sécurité, en s’appuyant notamment sur la création d’un fonds européen alimenté par la Banque centrale européenne ;
  5. la mise en oeuvre d’une politique de justice fiscale, une utilisation de l’argent de l’État, des banques et des entreprises pour répondre aux besoins ;
  6. La défense de la démocratie, du Parlement, l’instauration de la proportionnelle et de nouveaux droits pour les citoyen·nes et les saarié·es ;
  7. Une diplomatie au service de la paix pour la sécurité du peuple ukrainien, des peuples européens et de tous les peuples frappés par la guerre, le cessez-le-feu à Gaza et la reconnaissance de l’État de Palestine aux côtés de l’État d’Israël.
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22 septembre 2024 7 22 /09 /septembre /2024 16:12
Les langues régionales, un acquis à défendre - Par Jean-François Téaldi (L'Humanité, 20 septembre 2024)

Jean-François Téaldi, journaliste, membre du CN du PCF 2008-2016.

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22 septembre 2024 7 22 /09 /septembre /2024 16:09
Nouveau gouvernement : Retailleau, Genevard, Dati, Vautrin, Lecornu… Emmanuel Macron et Michel Barnier font fusionner les droites - L'Humanité, 21 septembre 2024
Nouveau gouvernement : Retailleau, Genevard, Dati, Vautrin, Lecornu… Emmanuel Macron et Michel Barnier font fusionner les droites

Retailleau, Genevard, Dati, Vautrin, Lecornu… Au mépris des urnes, le camp présidentiel et « Les Républicains » se partagent les postes gouvernementaux. Un virage austéritaire et réactionnaire se dessine mais, au vu du rapport de force parlementaire, le nouvel exécutif n’aura pas les coudées franches. Sauf à s’acoquiner avec le RN.

Nouveau gouvernement ou remaniement ? Peu importe le terme choisi, le résultat est le même : la coalition des battus prend vie. Emmanuel Macron a officiellement topé avec « Les Républicains », qui font désormais office d’assurance-vie au chef de l’État. Il aura fallu attendre 66 jours depuis la démission de Gabriel Attal et ses ministres pour voir nommé un nouveau gouvernement. Un record sous la Ve République mais aussi sous la IVe.

Depuis le 5 septembre, le nom de son chef était déjà connu : Michel Barnier. Voici désormais son équipe de choc (austéritaire) et réactionnaire mise sur pied après quinze jours de tractations. Elle n’augure aucune réorientation politique ni changement de cap. Le premier ministre a beau ânonner « justice fiscale » devant chacun de ses interlocuteurs, comment y croire avec un tel casting ?

Le gouvernement Barnier ressemble à s’y méprendre aux précédents. La légitimité démocratique en moins. Et pour cause : on prend les mêmes, ou presque, et on recommence. Mais comme s’il n’y avait pas eu d’élections législatives. Comme si le président de la République n’avait pas été battu deux fois dans les urnes. Comme si le groupe « Les Républicains » à l’Assemblée ne comptait pas seulement 47 députés.

C’est un exécutif aux accents sarkozystes saupoudré de macronisme qu’a composé Michel Barnier. La pente du second quinquennat Macron était déjà raide, voici qu’elle s’accentue encore avec la sédimentation du bloc bourgeois. Et la présence d’un ministre « divers gauche », comme il est présenté, ne suffit pas à faire écran.

L’ancien bras droit de Philippe de Villiers à l’Intérieur

Nouveau titulaire du portefeuille de la Justice après avoir dirigé la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, l’ex-socialiste Didier Migaud côtoiera, au Conseil des ministres, tout ce que la droite fait de pire. Bruno Retailleau, patron des sénateurs LR qui a fait ses armes avec Philippe de Villiers, hérite de l’Intérieur et le sénateur François-Noël Buffet arrive aux Outre-Mer.

Le député macroniste Antoine Armand hérite de l’Économie, des Finances et de l’Industrie et Laurent Saint-Martin du Budget, alors que le vote de ce dernier s’annonce explosif pour le gouvernement. La députée Annie Genevard récupère l’Agriculture et son collègue, le conservateur Patrick Avezel, l’Enseignement supérieur.

Un temps pressenti pour le ministère de la Famille, la très conservatrice Laurence Garnier, opposée au mariage pour tous et à la constitutionnalisation de l’IVG, sera ministre déléguée à la Consommation. Ancienne ministre du Travail, Catherine Vautrin, elle aussi opposante au mariage pour tous, devient ministre du partenariat avec les Territoires et à la Décentralisation. Le député du Nord (Horizons) Paul Christophe fait son entrée au ministère des Solidarités, de l’Autonomie et de l’égalité entre les femmes et les hommes. La macroniste de la première heure Astrid Panosyan-Bouvet hérite du portefeuille du Travail. Le maire de Châteauroux Gil Avérous officiera aux Sports, à la Jeunesse et à la Vie associative. Guillaume Kasbarian lâche le logement pour la Fonction publique.

En bon écologiste, Michel Barnier a aussi lancé une opération recyclage des transfuges de droite présents dans le gouvernement de son prédécesseur : Sébastien Lecornu et Rachida Dati conservent respectivement la Défense et la Culture. Agnès Pannier-Runacher à l’Écologie et Jean-Noël Barrot aux Affaires étrangères complètent le tableau. L’ex-ministre déléguée Modem chargée des Personnes en situation de handicap Geneviève Darrieussecq fait son retour au gouvernement, cette fois à la Santé. L’Éducation nationale, le plus gros ministère, échoit à la députée de la 11e circonscription des Français de l’étranger Anne Genetet (Renaissance). L’ancienne secrétaire d’État de Nicolas Sarkozy Valérie Létard sera en charge du logement. Le vice-président de la région Île-de-France et détracteur du mariage pour tous Othman Nasrou est désormais secrétaire d’État chargé de la citoyenneté et de la lutte contre les discriminations. Nombre de troisièmes voire quatrièmes couteaux de la Macronie bénéficient, eux, d’une promotion comme Maud Bregeon qui devient porte-parole. Une ambiance de fin de règne et de guerre de succession où les cadors macronistes se planquent dans l’espoir de rafler la mise en 2027.

Au total, le gouvernement est composé de 39 membres (ministres, ministres délégués et secrétaires d’État), à parité. Le premier Conseil des ministres autour d’Emmanuel Macron se tiendra lundi. Les réactions du Nouveau Front populaire ne se sont pas fait pas attendre. « On nous promettait un gouvernement de concorde, on a un gouvernement de droite dure. C’est la démocratie qui est humiliée ce soir avec la fin de ce suspense de papier », écrit Lucie Castets sur X (ex-Twitter), indignée. « Ce n’est pas un nouveau gouvernement. C’est un remaniement. Ce n’est pas une cohabitation. C’est une collaboration. Vite, tournons la page », a enjoint Fabien Roussel, secrétaire national du PCF. L’écologiste Marine Tondelier a fait mine d’interroger : « Un gouvernement contre nature et contre la nature…. Qui aurait pu prédire ? » De son côté, Jean-Luc Mélenchon a tancé un gouvernement composé par « des perdants des élections législatives. (Il) est dans la main de l’inquiétant ministre de l’Intérieur, président du groupe dominant du Sénat où se décidera donc désormais le contenu des textes supportés par LR. Cette combinaison n’a ni légitimité ni futur. Il faudra s’en débarrasser aussitôt que possible. »

La bienveillance du Rassemblement national

Emmanuel Macron et Michel Barnier n’ont franchi que la première haie en formant ce gouvernement. La course d’obstacles est loin d’être terminée. Se dresse devant eux le périlleux exercice du budget, soumis le 9 octobre à l’Assemblée nationale où le tandem ne dispose d’aucune majorité.

En scellant cette « coalitation » (mélange de coalition et de cohabitation), les deux têtes de l’exécutif ont surtout mis leur avenir dans les mains de Marine Le Pen, qui peut décider de censurer l’équipe ministérielle à tout moment. « Le fait de ne pas avoir posé de censure préalable ne nous prive pas de la possibilité, en fonction du budget, de voter une censure si nous considérons que le peuple français est bafoué dans ses intérêts supérieurs », menaçait, avant même l’annonce sur le perron de l’Élysée, la présidente du groupe RN dans Le Parisien.

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22 septembre 2024 7 22 /09 /septembre /2024 16:07
« En finir avec la monarchie républicaine » : des milliers de personnes dans les rues contre le « gouvernement illégitime de Michel Barnier » (L'Humanité, 21 septembre 2024)
« En finir avec la monarchie républicaine » : des milliers de personnes dans les rues contre le « gouvernement illégitime de Michel Barnier »

Dans toute la France, plusieurs milliers de personnes ont défilé à l’appel des organisations de jeunesse et de partis du Nouveau Front populaire pour s’opposer au coup de force démocratique d’Emmanuel Macron et au nouveau gouvernement Barnier.

Anthony Cortès, L'Humanité, 21 septembre

À chaque manifestation parisienne, il fait office de voyageur dans le temps. Avec son gilet jaune sur le dos, le même depuis le 1er décembre 2018 et l’acte 3 de ce mouvement d’autrefois, il est de chaque défilé politique ou social où il se tient sage sur le bas-côté. « J’ai trop mal aux jambes pour marcher maintenant, se marre-t-il du haut de ses 68 ans, à quelques encablures de la place de la Bastille. À chaque fois, un même rituel : je me place en tête de cortège, je le laisse avancer, et je regarde la file passer. Je trouve ça beau ». Sa placidité tranche avec les slogans scandés autour de lui, des « Barnier, dégage » aux « Macron démission », auxquels il ne prend pas part. On lui demande : « Vous n’y avez plus goût ? » « Au contraire, je savoure en silence, sourit-il. Tout ce qu’il se passe là, nous l’avions annoncé à l’époque et on a pris cher pour ça. Ce n’est pas pour faire le vieux con, mais… On a peut-être eu raison trop tôt. Mais ça y est, les gens se réveillent : Macron est un monarque qu’il faut arrêter ».

Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si des milliers de personnes se sont retrouvés à Paris, dont 3200 à Paris selon la préfecture de police de Paris, à l’appel des organisations de jeunesse et de partis du Nouveau Front populaire, à cette date précise. Le 21 septembre 1792, il y a 232 ans, la Convention vote par acclamation l’abolition de la monarchie. L’an I de la République est alors solennellement décrété. « On attend plus que jamais un jour nouveau, s’époumone Alice, 38 ans, dont la voix est masquée par la sono. Pendant de longs mois, toute la gauche a subi les attaques des macronistes, de la droite et de l’extrême droite avec la complicité de certains médias. Tous nous accusaient d’être des extrémistes parce qu’on défendait Gaza ou parce qu’on dénonçait la réforme des retraites. Pourtant, aujourd’hui, avec l’affront démocratique que représente la nomination de ce gouvernement, personne ne peut dire le contraire : la gauche est le dernier camp républicain… On ne doit rien lâcher ».

Ne pas se résigner, malgré une « élection volée »

Venus entre amis, Anissa, Joël et Brice, tous les trois étudiants en master de sociologie, sont surexcités. La première, autocollant rouge « Macron, destitution » sur toute la manche droite, témoigne : « L’attitude de mépris de Macron vis-à-vis du résultat des législatives ne fait que nous motiver, encore et encore, à se mobiliser. On est loin de se résigner ». Brice enchaîne : « En revanche, ce n’est pas le cas de tout le monde… Je vois beaucoup de personnes qui étaient venues voter par peur de l’extrême droite, alors même qu’ils ne l’avaient pas fait depuis longtemps, se dire : ” Bon, finalement, voter ça ne sert à rien, j’avais raison d’abandonner la vie publique”. Le jeu de Macron est dangereux à beaucoup d’égards pour la démocratie. D’où l’urgence de dire stop ! » Mathilde Hériaud, membre des Jeunes de Génération.s, souscrit à cette observation. Elle ajoute : « L’élection a été volée, ni plus, ni moins. Beaucoup ont voté pour plus de justice sociale et on nous sert une nouvelle dose d’austérité. On ne voulait plus Macron et on se retrouve avec Macron en pire. »

Alors que le chant antifasciste « Siamo tutti antifascisti ! » est repris en chœur par les manifestants, plusieurs personnalités de gauche prennent la parole à l’arrière du véhicule de tête. « Malgré l’apathie qu’ils essaient d’instiller, nous disons à Emmanuel Macron que nous n’avons rien oublié, rien pardonné, lance Manes Nadel, président de l’Union syndicale lycéenne (USL), en direction d’une foule qui l’acclame. Ce gouvernement est illégitime, il a été battu dans les urnes ! ». Mathilde Panot, cheffe du groupe parlementaire insoumis, se saisit du micro. Comme d’autres avant elle, elle égraine tous les profils en passe d’entrer au gouvernement. Bruno Retailleau, Laurence Garnier, Patrick Hetzel, etc. « Nous n’avons pas fait barrage à l’extrême droite pour faire naître le macrono-lepénisme, clame-t-elle. L’heure est à la censure populaire. Avant qu’à l’assemblée, avec tout le NFP, nous ne censurions ce gouvernement. Sans perdre de vue qu’il y a un autre locataire à déloger : il se trouve à l’Élysée ».

Au milieu de la foule, la porte-parole des Écologistes, Aminata Niakité appelle tous les participants qu’elle croise à continuer à « faire bloc ». « L’union sera nécessaire et même indispensable face à la menace de l’extrême droite dont l’idéologie et le projet se propagent aujourd’hui bien au-delà de ses cercles habituels, explique-t-elle. Il faudra résister avant de pouvoir appliquer notre projet : écologiste, féministe, pour de vrais services publics… ». Serrer les rangs, se préparer au choc des modèles, et contre-attaquer. En face, l’équipe de Michel Barnier, composée de macronistes, d’anciens de la Sarkozie, et tolérée par les parlementaires RN qui renoncent pour l’heure à la censurer, se dit enfin prête. La gauche aussi, seule véritable opposition.

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