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10 octobre 2016 1 10 /10 /octobre /2016 19:52

Grande consultation citoyenne - Rendre incontournable ce que demande le peuple !

65 000 ENQUÊTES REMPLIES

400 000 PERSONNES RENCONTRÉES.

C’EST ENSEMBLE QUE NOUS POURRONS ÉCRIRE UN NOUVEAU RÉCIT COMMUN.

1 - Depuis le printemps, les militantes et militants communistes se démultiplient pour venir à votre rencontre. Ils veulent entendre vos préoccupations, vos attentes, vos idées, vos propositions. Et leur donner de l’écho. Ils veulent que le débat politique parle de vos vies et de vos espoirs. Ils veulent que la politique, trop souvent confisquée et mise au service des forces de l’argent, redevienne une propriété populaire.

2 - Cette enquête nous a aussi permis de mettre en débat des idées et nos propositions dans la société. Il y beaucoup à faire et beaucoup est possible !

3 - Cette enquête révèle un visage de la France qu’on ne voit pas dans les médias. Nous allons la faire connaître partout pour que la parole populaire donne le ton du débat politique. Continuons. Emparez-vous de cette enquête, discutez-là, débattons-là et inventons l’avenir !

2017

A l’approche des échéances de 2017, c’est le désintérêt qui domine. Cela peut préparer des catastrophes politiques. L’immense majorité d’entre nous les paierait au prix fort.

Le Parti communiste français ne se résigne pas. Il veut être utile à changer les choses avec vous.

Nous pouvons faire de 2017 une année utile à notre peuple et aux peuples du monde.

Prendre le pouvoir sur la finance

Tout commence par là pour nous donner les moyens de notre politique. Face aux banques qui spéculent, à la fraude fiscale, aux dividendes records alors que les salaires stagnent, prenons le pouvoir sur la finance pour une autre utilisation de l’argent !

Notre première mesure : la création d’un pôle public bancaire avec la nationalisation de la BNP-Paribas et de la Société générale.

Investir pour demain

Libérer le travail, donner la priorité à la jeunesse, in- vestir dans l’éducation, la culture, le sport et le nu- mérique : telles sont nos priorités pour changer la société et construire la France de demain.

Notre première mesure : l’abrogation de la loi El Khomri au profit d’une loi de la sécurisation de l’emploi et de la formation, du passage aux 32h et de la retraite à 60 ans.

L’égalité femmes-hommes maintenant !

Parce qu’il est plus que temps d’en finir avec l’inégalité salariale de 27% en moyenne, le fléau des violences faites aux femmes et le sexisme, nous ferons de l’impératif d’égalité une grande cause nationale par la création d’un ministère de pleins droits pour l’égalité femmes-hommes.

Notre première mesure : un renforcement immédiat des dispositifs contraignants pour l’égalité salariale et professionnelle.

Une France protectrice et solidaire

Bâtir une sécurité durable, c’est mettre fin à l’austérité budgétaire pour renforcer la protection sociale et nos services publics, reconstruire une politique de sécurité intérieure dotée de moyens de proximité (police, justice, protection de la jeunesse) et agir pour la paix.

Notre première mesure : plan de relance des services publics et lutte contre les inégalités (suppression de la TVA sur les produits de 1ère nécessite et l’interdiction des coupures d’énergie et d’eau, et des expulsions locatives pour cause de précarité).

Produire autrement

À la rentabilité maximum, nous opposons un nouveau mode de développement durable et écologique reposant sur le renouveau industriel, la transition de notre modèle agricole et répondant aux besoins.

Notre première mesure : 1 million d’emplois dans les filières d’avenir : l’énergie avec notamment les énergies renouvelables, l’automobile propre, les transports urbains et ferroviaires, la rénovation thermique des bâtiments, l’agriculture paysanne, l’aérospatiale, la navale et le numérique.

De la nouvelle République au renouveau de la politique

Nous voulons plus de pouvoirs pour les citoyens et les travailleurs ainsi que la réalisation concrète d’une République de l’égalité. Nous proposons d’instaurer une nouvelle République, de construire un nouveau pacte républicain, de changer la politique et ses pratiques.

Notre première mesure : la réduction des pouvoirs du Président de la République et la suppression du 49-3 au profit d’un renforcement de ceux de l’Assemblée et la stricte limitation du cumul des mandats accompagnée d’un statut de l’élu.

L’offensive pour changer l’Europe

Seuls nous ne combattrons pas les forces de l’argent organisées à l’échelle mondiale et ne pourrons pas relever les grands défis mondiaux : nous avons besoin d’une nouvelle Europe solidaire et démocratique. Pour la construire, la France doit se faire respecter et agir pour transformer les règles.

Notre première mesure : l’abrogation du traité budgétaire européen, quitte à retirer la signature de la France, au profit d’une loi anti-dumping social et de la création d’un fonds européen pour l’investissement et la création d’emplois.

L'appel de Pierre Laurent : Assez de division. Réveillons la gauche !

En 2017, la France va choisir son avenir. Il serait fou de renoncer à un avenir de progrès social, écologique et de solidarité pour notre pays. Il serait fou de laisser la droite et l’extrême-droite prendre les rênes pour installer la peur, la division, la précarité pour tous et la violence sociale. Il serait fou de laisser ceux qui nous gouvernent depuis cinq ans, Hollande, Valls ou Macron, nous emmener à la défaite. Ils ne nous représentent plus.

Les axes d’action d’un projet commun pour un changement à gauche, en rupture avec les logiques libérales, existent. Nos propositions, les vôtres, celles que vous avez exprimées dans la consultation citoyenne peuvent s’additionner. Mettons fin aux passe-droits, aux injustices et aux discriminations. Nous voulons l’égalité et la reconnaissance de notre travail comme nous l’avons exprimé dans la rue contre la loi El Khomri. Pour cela, reprenons le pouvoir aux vrais responsables de la crise, les puissances de l’argent et de la finance. Cela passe par une nouvelle République et un renouveau de la politique et de ses pratiques.

Depuis des mois, j’alerte sur les dangers de la division à gauche. Je ne m’y résous pas. Les forces de progrès, les forces vives de la gauche doivent s’unir, porter ensemble un nouveau projet de justice, d’égalité et de paix, et n’avoir pour cela qu’une seule candidature commune à l’élection présidentielle, et partout des candidatures pour porter leurs exigences aux élections législatives. Car, ne l’oublions pas, c’est au Parlement que demain on votera les lois, pas à l’Elysée.

Je lance un appel : que tous ceux qui partagent un tel projet s’unissent. Assez de divisions ! À toutes celles et ceux qui veulent l’union, je dis : entrez dans le débat, réunissez-vous, organisez-vous, pétitionnez, interpellez les responsables politiques dont vous attendez le rassemblement à gauche ! Nous, nous sommes partants. Ne laissons pas le pouvoir et la politique à d’autres : prenons-la en main.

Ensemble, on vaut mieux que ca !

Grande consultation citoyenne - Rendre incontournable ce que demande le peuple!
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10 octobre 2016 1 10 /10 /octobre /2016 19:22

Bernard Friot, sociologue marxiste audacieux politiquement, universitaire, membre du PCF et de son réseau salariat, auteur de L'enjeu du salaire en 2012, de L’enjeu des retraites en 2010, et, toujours aux éditions La Dispute, de Émanciper le travail - Entretiens avec Patrick Zech en 2014, collaborateur du film de Gilles Perret "La Sociale" sur la naissance de la Sécurité Sociale tout dernièrement a écrit une tribune parue dans L'Humanité du lundi 10 octobre sur le thème, débattue entre plusieurs intellectuels "Le revenu de base est-il un outil efficace pour lutter contre le chômage et la précarité?".

Affronter la production capitaliste de la valeur et affirmer sa production communiste.

"Le projet de revenu de base poursuit le projet capitaliste de remplacer le salaire socialisé par les deux "piliers de ressources" que préconise l'Union Européenne: un premier pilier, financé par l'impôt, de revenus du travail, d'indemnisation du chômage, de pension de retraite, de couverture de coûts de famille, de santé et de formation professionnelle: c'est ici que s'inscrit le revenu de base à 800 ou 1000 euros par mois qui se substituerait à tout ou partie du SMIC (et du bénéfice des indépendants), du régime général (et de ses équivalents) de l'Unedic, des minima sociaux. Un second pilier, lié aux performances du travailleur sur le marché du travail ou celui des biens et services, consigné dans des comptes individuels et adossé au marché des capitaux: rémunération à la tâche des autoentrepreneurs et des employés en contrat de mission ou d'objectif, revenu contributif (cf. Stiegler), mutuelles, Agirc-Arrco et autres comptes individuels (jours, formation, pénibilité) regroupés dans le CPA.

Sortir de notre échec face à la mise en oeuvre de ce projet depuis vingt-cinq ans suppose que nous poursuivions ce qu'ont fait nos anciens lorsqu'ils ont commencé à remplacer la production capitaliste de la valeur grâce à sa production communiste grâce au régime général, à la fonction publique et aux nationalisations. Ils ont ainsi commencé à sortir le travail de son carcan capitaliste et à imposer une production de santé, d'éducation, d'urbanisme, de transports, d'énergie par des travailleurs payés à vie et des investissements subventionnés, et non pas livrés à la propriété et au crédit capitalistes.

D'une part, la propriété des entreprises par les travailleurs peut faire des progrès décisifs: interdire les marchés publics aux entreprises à propriété lucrative et les réserver aux seules entreprises qui sont la propriété de leurs salariés; créer une cotisation économique (par exemple, de 20% de la valeur ajoutée marchande, si nous voulons collecter 260 milliards) qui ira à des caisses gérées par les travailleurs et chargées de subventionner l'investissement, en plus de l'autofinancement. Cette cotisation nouvelle sera à coût constant pour les entreprises car elle sera compensée par le non-remboursement des 260 milliards de leurs dettes (ou, si elles sont cotées, le non-versement de dividendes): la lutte contre l'illégitimité des dettes contractées par les entreprises pour l'investissement est aussi importante que celle que nous menons à propos de la dette publique. En créant cette cotisation et en ne remboursant pas les prêts à l'investissement, nous commençons à créer les conditions indispensables au changement de propriété de l'outil de travail.

D'une part, les travailleurs doivent sortir du chantage au chômage, au contrat de mission ou à l'autoentreprenariat par l'extension du salaire à vie. Si, par la même opération blanche, nous augmentions également la cotisation sociale de 20% de la valeur ajoutée marchande en compensant le surcoût que cela représente par un non-remboursement de dettes, nous pourrions affecter ces 260 autres milliards à l'augmentation des titulaires des services publics, à la baisse de l'âge de la retraite - et, au passage, à l'augmentation de toutes les pensions inférieures à 1000 euros -, au maintien du salaire des licenciés, à l'attribution aux 18-22 ans et primo-demandeurs d'emploi du premier niveau de qualification (et du salaire à vie lié à cette qualification), à celle sur épreuve de qualification d'un salaire à vie aux travailleurs indépendants et coopérateurs investis dans des productions marchandes non capitalistes, au paiement des salaires des entreprises reprises par leurs salariés jusqu'à ce qu'elles trouvent leur assiette économique. Ce sera d'ailleurs la seule façon de contrer l'attraction qu'exerce le projet de revenu de base sur ceux qui vivent avec les minima sociaux et ceux qu'exclut le marché du travail ou qui le refusent".

Bernard Friot

Bernard Friot: affronter la production de la valeur capitaliste et affirmer sa production communiste
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10 octobre 2016 1 10 /10 /octobre /2016 15:43
Sarkozy nous parle de référendum après avoir torpillé celui de 2005 (Gérard Le Puill - L'Humanité - 10 octobre 2016)

Sarkozy nous parle de référendum après avoir torpillé celui de 2005

GÉRARD LE PUILL

LUNDI, 10 OCTOBRE, 2016

Les élections « primaires » des 20 et 27 novembre prochains pour désigner le candidat de la droite et du centre à l’élection présidentielle de 2017 sont-elles en train d’échapper au parti Les Républicains dont sont membres Alain Juppé, Nicolas Sarkozy, Bruno Le Maire, François Fillon, Nathalie Kosciusko-Morizet et Jean-François Copé ?

Le sondage que publie le Figaro ce lundi le donne à penser et permet de comprendre la fièvre qui s’est emparée de Nicolas Sarkozy et des ses soutiens. Ils ont rassemblé 6.000 personnes hier soir au Zénith de Paris et le candidat Sarkozy a proposé deux référendums dès 2017.

Au premier rang sur la photo que publie le Figaro sur le meeting tenu hier soir au Zénith, un Sarkozy souriant est flanqué à sa droite d’Eric Woerth, de Christian Estrosi et de Rachida Dati . A sa gauche figurent François Baroin, Christian Jacob et Jacques Myard qui fut candidat à la candidature sans pouvoir finalement concourir dans cette élection. Le minois de Carla Bruni apparaît derrière l’épaule de l’ex président de la République et on se dit alors qu’il manque sur la photo un ami de 40 ans répondant au nom de Patrick Balkany. Mais peut-être avait-il un empêchement.

Le même journal publie ce matin un sondage dont on se gardera ici de tirer des conclusions définitives Mais il semble donner des sueurs froides à Nicolas Sarkozy et à ses soutiens. Dans une hypothèse de large participation de l’ordre de 5,2 millions de votants à cette primaire Alain Juppé recueillerait 43% des suffrages au premier tour , contre 26% à Nicolas Sarkozy, 12% à Bruno Le Maire et 10% à François Fillon. Avec 3,2 millions de votants, ce qui est encore beaucoup, Juppé raflerait 42% des suffrages au premier tout contre 28% pour Sarkozy. Le Maire et Fillon sont à égalité avec 11% chacun et tout semble indiquer qu’aucun des deux ne viendra troubler le duel du premier, qualificatif pour le second. Le sondage dit aussi que 14% des votants potentiels seraient moins motivés par le choix d’un candidat que par l’élimination de tel ou tel et que cette motivation serait surtout défavorable à l’ancien président de la République.

Hier soir au Zénith, l’homme qui nous promet , comme tous ces concurrent de cette primaire de supprimer l’impôt de solidarité sur la fortune (USF) et de réduire parallèlement les maigres indemnités des chômeurs de longue durée comme d’ailleurs ses concurrents dans cette primaire , a dit ceci pour tenter de marquer quelques points dans son camp : « Je ne cherche pas la bénédiction du petit Paris mondain qui daigne regarder l’autre France. Cette France si protégée est si touchante. Elle croit que sa vie, c’est la vie », a dénoncé cet homme du peuple qui fut maire de Neuilly. On en oublierait la soirée au Fouquet’s le jour de sa victoire à la présidentielle de 2007, suivie d’une croisière sur le bateau de Bolloré. Hier soir, Sarkozy a, sans nommer personne, glissé quelques perfidies comme celle-ci « La trahison pendant la campagne en augurera de plus grandes, lorsqu’il faudra en permanence donner des gages à la gauche ».

Pour le reste, Nicolas Sarkozy a promis deux référendums aux Français, s’il redevenait président de la République. Tous les deux auraient lieu en même temps que le second tour des élections législatives suivant la présidentielle de 2017. Il s’agirait de voter pour ou contre le regroupement familial des étrangers travaillant en France et pour ou contre l’enfermement des fichés S dans notre pays. Voilà qui n’est guère de nature à influer sur la politique économique et les relations d’exploitation que tous les candidats à cette élection primaire promettent d’aggraver s’ils étaient élus.

On rappellera ici que le dernier référendum organisé en France s’est tenu le 29 mai 2005. La question posée aux Français était de savoir s’ils ratifiaient, ou non, le Traité constitutionnel européen élaboré par une convention que présidait Giscard d’Estaing et qui réduisait à peu de chose la souveraineté de chaque pays dans l’Union européenne. Nicolas Sarkozy fit campagne pour le « oui » et le « non » l’emporta avec 54,698% des suffrages. Il suffisait qu’un seul pays le rejette pour que ce traité soit rendu caduc. Les électeurs le rejetèrent aussi.

Et que fit Nicolas Sarkozy suite à ce résultat? Dans un discours prononce à Bruxelles en septembre 2006, celui qui se voyait déjà candidat à l’élection présidentielle de 2007 plaidait pour la mise en place d’un traité simplifié ayant la même fonction que celui que les Français avaient rejeté 15 mois plus tôt. Ce texte fut négocié secrètement avant même l’élection présidentielle française de 2007 entre des collaborateurs de Nicolas Sarkozy et du gouvernement Allemands. Cette négociation débouchera plus tard sur le Traité de Lisbonne signé officiellement le 13 décembre 2007. Le 4 Février 2008, il fallu réunir un congrès de l’Assemblée nationale et du Sénat à Versailles pour modifier la Constitution française que notre pays puisse ratifier le traité de Lisbonne par voie parlementaire. Quatre jours plus tard 336 députés votèrent pour ce traité et seulement 52 votèrent contre. Au Sénat , il y eu 265 voix pour , 42 contre et 13 abstention . De fait, les parlementaires de la droite et du Parti socialiste décidèrent majoritairement qu’ils se donnaient le droit de ne pas tenir compte du vote des Français le 29 mai 2005.

Mieux vaut s’en souvenir quand Nicolas Sarkozy nous propose de nouveaux référendums.

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10 octobre 2016 1 10 /10 /octobre /2016 15:36
Le traité de libre-échange avec le Canada, préfiguration du transatlantique - Par Patrick Le Hyaric

Le traité de libre échange avec le Canada, préfiguration du transatlantique

lundi 10 octobre 2016

Depuis mai 2009, le Canada et l’Union européenne négocient dans le plus grand secret un accord de libre-échange dit de nouvelle génération. On l’appelle CETA pour Compréhensive Economic and Trade Agrément.

Les négociations se sont terminées en septembre 2014. Il est prévu qu’il soit signé le 27 octobre à Bruxelles lors d’un sommet bilatéral entre le Canada et l’Union européenne. Puis le parlement européen et les parlements nationaux devraient en débattre et voter. Avant cela, il doit être approuvé par le conseil des ministres le 18 octobre prochain.

Le contenu de l’accord est similaire au projet de traité pour créer le grand marché transatlantique. Il en est la préfiguration.

Déjà, 81% des entreprises américaines basées en Europe ont une filiale au Canada. Les grandes multinationales des États-Unis pourront donc bénéficier indirectement des dispositions présentes dans le texte canadien. Mais, elles pourront aussi utiliser ce que l’on appelle le chapitre 8 du traité (UE/Canada) pour poursuivre un Etat membre ou même L’Union Européenne devant le tribunal arbitral privé international. Elles le feront au motif d’une rentabilité abaissée suite à une délibérations politique au nom du progrès social et de l’environnement.

Le projet d’accord prévoit non seulement de supprimer les derniers droits de douane dans de nombreux secteurs dont l’agriculture, mais aussi d’harmoniser les différentes règlementations pour favoriser le commerce. C’est évidemment une autre façon de décrire le démantèlement de nos lois, de nos normes sociales, sanitaires et environnementales.

L’une des inquiétantes nouveautés de ce traité, est qu’il est baptisé par Des négociateurs pourtant si peu poètes, « accord dit vivant », c’est-à-dire, qu’il institue des comités regroupant des « experts » canadiens et européens qui seront chargés de faire évoluer son contenu.

Ils recouvrent des compétences diverse comme : le commerce des marchandises, l’agriculture, vins et spiritueux, la pharmacie, les services et les investissement, la douane commune, la coopération, les mesures sanitaires et phytosanitaires, les marchés publics, les services financiers, le commerce et développement durable, la coopération réglementaire, les indications géographique.

Ces comités dont les membres ne sont pas élus mais nommés sont un instrument parfait de la mondialisation ultralibérale. Ils permettent d’élargir et de faire vivre l’accord en dehors de tout contrôle démocratique contre les populations et l’intérêt général. Tous les comités n’auraient pas les mêmes compétences, par exemple, celui en charge des mesures sanitaires et phytosanitaires a le pouvoir d’amender le texte du traité alors que celui du développement durable a des fonctions beaucoup plus limitées.

On mesure ici a quel point ce système prédateur est conçu dans les moindres détails... (LIRE LA SUITE)

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10 octobre 2016 1 10 /10 /octobre /2016 15:19
La période faste du sarkozysme s’achève au Zénith

9 OCTOBRE 2016 | PAR ELLEN SALVI

Nicolas Sarkozy a tenu dimanche 9 octobre son grand meeting de campagne pour la primaire de la droite et du centre. Devant un parterre de fans réunis au Zénith de Paris, l’ex-chef de l’État s’en est pris vertement à l’« élite » française et a dégainé ce qui ressemble fort à ses derniers atouts. La période faste du sarkozysme semble désormais révolue. Dans la forme, comme dans le fond.

Il faudrait le croire sur parole, mais la chose n’est pas aisée. Dimanche 9 octobre, en fin d’après-midi, Nicolas Sarkozy a livré sa « vérité » devant près de 6 000 personnes réunies au Zénith de Paris, vérité qu’il présente comme universelle, face à l’aveuglement de cette « élite » française qu’il conspue, cette « élite qui ne prend pas le métro, [qui] voit les trains de banlieue en photo, [qui] regarde avec une larme à l’œil les collèges de ZEP[et qui] n’a jamais mis les pieds dans les exploitations agricoles au bord du gouffre même si elle aime, avec son panier en osier, aller acheter des œufs frais, le matin chez la fermière (sic) ».

Pendant une petite heure, devant un parterre de fans et de proches, dont l’ami de toujours Patrick Balkany, l’ex-chef de l’État a déroulé sa vision de la France telle que lui seul semble capable de la percevoir : « La France de la vie réelle qui est regardée de haut, cette France majoritaire, qui se sent incomprise, qui se sent maltraitée, qui se sent bafouée, qui ne se sent plus représentée, qui n’est plus considérée. » Et dont il n’hésite pas à s’autoproclamer « porte-parole ».

En grande difficulté face à son principal adversaire à la primaire, Alain Juppé, et confronté aux fantômes de son quinquennat, l’ancien président comptait sur ce meeting pour redonner du souffle à une campagne qui n’en finit pas de décélérer. Tout avait été prévu : des bus venus d’un peu partout en France, un océan de drapeaux bleu, blanc, rouge, des invités triés sur le volet et quelques symboles, à l’image d’Ingrid Betancourt, otage des Farc de 2002 à 2008, qui a prononcé sur scène un plaidoyer ubuesque en faveur de son champion.

« J'étais enchaînée à un arbre au fin fond de la jungle amazonienne, mes ravisseurs et moi avons entendu la voix de Nicolas Sarkozy, au travers d’une radio rafistolée qui pendait à la branche d'un arbre, a raconté l'ancienne otage franco-colombienne. J’ai vu la peur se dessiner sur le visage de mes geôliers, sous l’effet de la force des mots que ce jeune président de la France, Nicolas Sarkozy, leur adressait. » Dans la salle, un ange est passé, avant de se fondre dans les drapeaux tricolores et les applaudissements du public.

Dix jours après la diffusion de l’enquête d’“Envoyé Spécial” consacrée à l’affaire Bygmalion, impossible de ne pas penser, dans une telle enceinte, au prix de ce grand meeting. « 120 000 euros en tout, dont 30 000 euros de location de salle », ont rapidement tranché les équipes de Nicolas Sarkozy. Soit cinq fois moins que celui organisé au même endroit, le 18 mars 2007, pour la campagne présidentielle : 641 876 euros. Mais tout de même plus que le montant déclaré à la commission des comptes de campagne (100 104 euros) pour la réunion dispendieuse de Marseille, le 19 mars 2012 –qui dans la réalité avait coûté 770 677 euros.

Cette fois-ci, pas de grands effets de lumière, pas de grue télescopique, pas de scène impériale, mais un simple vidéoprojecteur, quelques chaises… et le sentiment que la période faste du sarkozysme est désormais révolue. Dans la forme, comme dans le fond. Car après avoir écouté ses soutiens – Philippe Goujon, Laurent Wauquiez, Gérald Darmanin, François Baroin… – s’en prendre eux aussi aux « élites », à la gauche, aux« commentateurs » et à la « bien-pensance », Nicolas Sarkozy est à son tour monté sur scène pour tenter de s’imposer comme le représentant de « l’alternance déterminée ». Mais sans grande conviction.

En faisant du « déclassement » le fil rouge de son discours, l’ex-chef de l’État a répété ses propositions en matière d’économie (baisse de l’impôt sur le revenu de 10 %, rétablissement des heures supplémentaires défiscalisées, baisse des charges sur le travail de 34 milliards d'euros, dégressivité des allocations chômage…) et a de nouveau fustigé ce « communautarisme qui s’immisce à l’école, à l’université, dans l’entreprise, dans les piscines, sur les plages ». « Nos ancêtres, il y a les Gaulois, il y a Aimé Césaire aussi, a-t-il encore affirmé en écho à la polémique suscitée par ses propos de Franconville (Val-d’Oise). Toute personne qui veut entrer dans la communauté nationale doit faire sien notre récit national. »

L’ancien président est également revenu sur sa volonté, déjà exprimée au 20 heures de France 2 vendredi soir, de proposer deux référendums, l’un sur la suspension du regroupement familial et l’autre sur l’incarcération des fichés S « les plus dangereux ».« Je solliciterai l’avis des Français par le référendum, car cela sera à eux de décider, et à personne d’autre, a-t-il martelé. Regardez-les. Écoutez-les. En appeler au peuple ! Quel scandale ! Quel populisme ! Et encore une fois, les juristes, les spécialistes, l’État de droit, le Conseil d’État… »

C’est pourtant bien le même Nicolas Sarkozy qui, encore marqué par le référendum de 2005, théorisait en 2007 son opposition à la gouvernance par consultation. « Croyez-vous que, si je suis élu, je vais aussitôt dire aux Français : “Excusez-moi, j'ai besoin de vous demander votre avis sur un autre sujet ?” » demandait-il à l’époque dans un entretien accordé à L’Express. Il faut croire désormais que oui. Depuis qu’il s’adresse à la « majorité silencieuse », celle qui lui a préféré Marine Le Pen en 2012, l’ex-chef de l’État dit tout et n’importe quoi dans l’espoir de récolter ses suffrages. Assimilation, communautarisme, Gaulois… Dimanche, tous les thèmes susceptibles de draguer l’électorat frontiste figuraient à son discours.

« J’entends déjà la voix de ceux pour qui dénoncer le déclassement serait dresser un portrait trop sombre d’une France qu’ils imaginent si heureuse », a-t-il indiqué, en référence au concept d’« identité heureuse » d’Alain Juppé. « La France est trop malade pour qu’on la soigne à doses homéopathiques », a-t-il poursuivi, accusant – sans le nommer – le maire de Bordeaux d’« être le représentant d’une élite pour qui tout va bien », qui croit la France « raciste, sécuritaire, xénophobe » et qui trouve qu’elle« manque de hauteur de vue, qu’elle manque de grandeur morale, qu’elle manque d’humanité et par-dessus tout qu’elle n’est pas moderne ».

Qu’importe si les propositions de l’ancien président – notamment en matière de lutte contre le terrorisme – sont moquées jusque dans les services de renseignement ; qu’importe aussi si elles sont critiquées par les constitutionnalistes, qui doutent que ses projets de référendum n’entrent dans le champ 11 de la Constitution ; qu’importe enfin si nombre d’entre elles vont à l’encontre de l’État de droit, l’ancien président se veut très clair sur le sujet : « J’en ai assez que l’État de droit soit brandi comme prétexte à l’immobilisme. Le propre de l’État de droit, c’est de s’ajuster, pas d’opposer sa rigidité. »

De façon plus générale, des Gaulois aux fichés S, Nicolas Sarkozy adapte tellement son discours à l’air du temps et au public auquel il s’adresse, qu’il est difficile de savoir s’il croit sincèrement en ce qu’il dit. Car à bien des égards, ses différentes sorties paraissent coller à une pure stratégie de campagne, résumée en ces termes à Mediapart par l’un de ses proches, le sénateur LR (ex-UMP) Roger Karoutchi : « Cet été, je lui ai dit qu’il fallait qu’il fasse comme en 2007 : lancer des sujets pour que les autres suivent, même si c’est pour lui scalper la tête. »

Cette stratégie explique bien des mouvements de girouette de l’ex-chef de l’État. Le dernier en date : sa crainte de voir des électeurs de gauche participer au scrutin de novembre. « On ne rassemble pas la France sur l’ambiguïté, a-t-il encore affirmé au Zénith. Je ne veux pas que la primaire de la droite et du centre devienne celle de la droite, du centre et de la gauche, parce que si on cherche à se faire élire avec les voix de la gauche, on trahit l’essence même du vote. » Fin septembre 2014, le même Sarkozy déclarait pourtant sa candidature à la présidence de l’UMP sur Facebook, en expliquant qu’il souhaitait créer « les conditions d’un nouveau et vaste rassemblement qui s’adressera à tous les Français, sans aucun esprit partisan, dépassant les clivages traditionnels qui ne correspondent plus aujourd’hui à la moindre réalité ».

Dimanche, il était tout aussi étrange d’entendre Gérald Darmanin, son coordinateur de campagne, prétendre à la tribune que la gauche ne s’était pas déplacée pour voter à droite « aux municipales, aux départementales et aux régionales », lui qui a été élu au conseil régional des Hauts-de-France en décembre 2015, aux côtés de Xavier Bertrand, précisément grâce aux voix de la gauche, qui souhaitait faire barrage au Front national dans le Nord, comme en région Paca. Mais il s’agissait alors d’une autre époque. D’une autre situation. Et sans doute aussi d’une autre vérité.

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9 octobre 2016 7 09 /10 /octobre /2016 16:28

Communiqué de l'opposition municipale de gauche morlaisienne:

Les raisons de mieux soutenir le festival de la petite édition d'artiste sont Multiples

Morlaix, le 8 octobre 2016

Le Salon Multiples, mettant à l'honneur avec une entrée gratuite la petite édition d'artistes, organisé par l'association conventionnée​ des Moyens du Bord, aura lieu les samedi 12 et dimanche 13 novembre prochains.

Pour la onz​ième édition de ce salon qui participe au rayonnement et à l'attractivité de notre ville, qui se veut Cité de la poésie, Multiples réunira encore un public de curieux, d'amateurs et d'artistes venus de toute la France et de toute la région, et permettra de magnifiques échanges et découvertes hors des circuits commerciaux et de toute notion de rentabilité immédiate. Mais de grosses interrogations subsistent par rapport au bouclage du financement et à l'engagement de la mairie de Morlaix.

En effet, la mairie de Morlaix a appris aux organisateurs de Multiples que pour des raisons de sécurité, le festival ne pouvait pas être accueilli à la Mairie de Morlaix et à l'école du Poan Ben et devait émigrer ailleurs… ainsi l'association Les Moyens du Bord va devoir louer un chapiteau chauffé ​qui sera installé à​ la Manufacture de tabac en complément de ​l'auberge de jeunesse.

Seulement, les surcoûts de ce déménagement qui ne doit surtout pas impacter la qualité d'accueil du salon pour les artistes et le public si on veut en assurer la continuité sont importants. De l'ordre de 11 000€ à prévoir en plus.

Morlaix Communauté a voté le lundi 3 octobre une subvention exceptionnelle de 5000 euros pour le salon Multiples, témoignant ainsi de son engagement pour la réussite de Multiples et de la reconnaissance de la qualité du festival. En revanche, la ville de Morlaix ne propose que 1500 euros de subvention exceptionnelle, alors que les économies réalisées sur le personnel qui ne sera plus ​mobilisé à la mairie et au Poan Ben pour le gardiennage, le ménage, l'accueil du public, seront conséquentes.

Il faudrait au moins doubler cette subvention et la porter à 3000 euros pour assurer l'équilibre financier de ce​ festival qui bénéficie à tous les morlaisiens​ avec ses actions décentralisées.

Nous, élus d'opposition, exhortons Madame le Maire et les élus de la majorité d'aider davantage le salon Multiples à passer le cap du déménagement imposé et à ne pas passer l'engagement dans la culture sous les fourches caudines de l'austérité en faisant des économies, par rapport aux accompagnements financiers consentis les années passées par la prise en charge des heures des personnels et des autres frais liés à l'accueil dans des bâtiments municipaux.

Il n'est pas trop tard pour que les élus de la majorité revoient leur copie et donnent un signe plus fort de leur attachement à l'ambition culturelle et artistique mise en partage et démocratisée en pays de Morlaix.

Jean-Philippe Bapcérès, Elisabeth Binaisse, Jean-Pierre Cloarec, Ismaël Dupont, Hervé Gouedard, Sarah Noll, Valérie Scattolin, Jean-Paul Vermot

Communiqué de l'opposition de gauche morlaisienne au Conseil Municipal: les raisons de mieux soutenir le festival de la petite édition d'artiste sont multiples! Morlaix doit relever le niveau de sa subvention!
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9 octobre 2016 7 09 /10 /octobre /2016 16:23
Le Parti Communiste va lancer une pétition nationale pour une candidature unique de la gauche alternative (L'Humanité, 9 octobre)

Le parti communiste va lancer "au début de la semaine prochaine" une grande pétition nationale" en ligne pour appeler à une "candidature commune de gauche alternative", a annoncé samedi son secrétaire national Pierre Laurent.

"Nous n'abandonnerons pas ce combat, il est essentiel", a prévenu M. Laurent, tout en reconnaissant que le parti communiste finirait par prendre une décision sur le choix d'un candidat à soutenir à la présidentielle. Pierre Laurent s'exprimait à l'issue de la restitution des résultats de la consultation "Que demande le peuple", quelque 65.000 questionnaires collectés par les militants communistes auprès de Français pendant l'été et traités par l'institut Viavoice.

"Je n'emmènerai pas le peuple de France avec le Parti communiste à la présidentielle comme on va à l'abattoir, avec la droite et l'extrême-droite", a poursuivi le responsable politique, qui a également annoncé qu'il réunira le 3 novembre "les personnalités favorables à cette démarche", notamment de la société civile. Interrogé en marge de l'événement, le porte-parole du PCF Olivier Dartigolles a précisé que "le choix que nous ferons concernant la candidature pour la présidentielle n'altérera en rien notre détermination à saisir toutes les occasions qui pourront se présenter pour une candidature commune jusqu'au bout".

La conférence nationale du PCF prévue le 5 novembre donnera aux militants le choix entre plusieurs options de soutien pour la présidentielle et fixera le délai dans lequel ceux-ci devront de prononcer. Dans l'immédiat, son conseil national a défini trois possibilités: pas de soutien, une candidature communiste ou un soutien à Jean-Luc Mélenchon, parti pour l'instant seul dans la bataille électorale. Mais pour Pierre Laurent, la dispersion des candidatures à gauche, "ça peut bouger".

65.000 personnes ont pris 20 minutes pour remplir ce questionnaire entièrement, pour un total de 400.000 personnes rencontrées, sur un objectif de 500.000.

Que souhaitent les Français comme changement immédiat? L'augmentation de leurs salaires (38%), une action plus forte pour l'environnement (31%) et la lutte contre les discriminations (28%), selon l'enquête initiée par le PCF. Mais ils placent aussi très haut la défense de l'égalité hommes-femmes (48% dans leurs priorités pour 2017) et ne voient pas les immigrés comme cause de la crise sociale (76%). Quelque 59% attendent également du politique qu'il empêche "la loi du plus fort".

Tirant sept grands axes (reprendre le pouvoir sur la finance, une autre République, investir sur l'avenir, égalité hommes-femmes, une France protectrice et solidaire, produire autrement, changer l'Europe) de ces résultats, le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent s'est félicité d'entrer "en campagne justement pas comme les autres, comme ça, par la démocratie, en donnant la parole au peuple et en imposant le débat sur un projet avant celui d'un candidat".

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9 octobre 2016 7 09 /10 /octobre /2016 16:08

Le Comité de défense de l'hôpital public en pays de Morlaix, qui compte désormais 73 adhérents, sera sur le marché de Saint Pol de Léon mardi prochain.

Il a été décidé de poursuivre les initiatives pour faire connaître le comité de défense, recueillir les attentes et les témoignages des usagers et les inviter à nous rejoindre.

Dans ce cadre une présence sur le marché de St Pol de Léon aura lieu mardi prochain 11 octobre de 10 h à 12 h. Plusieurs d'entre nous ont déjà fait savoir qu'ils seront présents, mais toutes celles et ceux qui le peuvent, et qui le souhaitent, sont cordialement invités à s'y joindre. Un covoiturage est prévu au départ de Morlaix. Rendez-vous mardi à 9 h place René Cassin.

Par ailleurs le CDHPPM a participé hier, vendredi 7 octobre, à une rencontre départementale des comités de défense du Finistère, à l'invitation d'Yves Jardin du comité de défense de l'hôpital de Douarnenez. Etaient ainsi représentés 4 comités : 5 membres du comité de Morlaix, 4 de celui de Brest, 3 de Douarnenez et 2 de Concarneau.

Cette rencontre, très intéressante, a permis d'exposer les difficultés rencontrées dans les différents hôpitaux, et les menaces sur l'avenir des différentes structures compte tenu des politiques gouvernementales menées (dont la récente mise en place des GHT) qui, sous l'affichage d'une meilleure efficience du réseau, recherchent en fait par tous les moyens à réduire les dépenses de santé par des économies d'échelle, le service public hospitalier et les usagers faisant ainsi les frais de la réduction de l'offre de soins.

Nous sommes donc convenus de la nécessité d'unir nos forces sur le département. Un communiqué commun sera rédigé dans les jours qui suivent, et vous sera adressé.

Une conférence de presse commune des 4 comités aura lieu également à Quimper le mercredi 2 novembre à 11 h.

Les 4 comités de défense ont décidé par ailleurs de soutenir pleinement l'action intersyndicale des personnels hospitaliers prévue le 8 novembre prochain. Ils appelleront en conséquence tous les usagers à soutenir les salariés des hôpitaux et à les rejoindre.

Pour le CDHPPM

Roger Héré

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9 octobre 2016 7 09 /10 /octobre /2016 16:03
Sécurité sociale, casse de l'hôpital public: Patrick Le Hyaric alerte et répond à la ministre de la santé

De quel « JOB » parlez-vous Madame la Ministre de la Santé ?

L’hémorragie industrielle et agricole qui se poursuit mine les bases de notre protection sociale et aggrave toutes les insécurités de vie. Moins de personnes au travail, ce seront moins de recettes pour les caisses de la sécurité sociale. C’est dans ce contexte qu’a jailli, à grand renfort de propagande, cette fausse bonne nouvelle de la fin prochaine du fameux « trou de la sécurité sociale ».

Au moment même où nos hôpitaux perdent leur sang, qu’un nombre croissant de nos concitoyens ne peuvent plus se soigner correctement, la ministre de la Santé a déclaré : « En 2017, le trou de la Sécu aura disparu », rajoutant « la gauche fait le job ». Mais de quel « job » parlez-vous au juste Madame la Ministre ?

Si d’un point de vue purement comptable, l’annonce peut satisfaire ceux qui ne voient le monde qu’à travers les chiffres, on aurait souhaité un peu de retenue et de franchise.

Car, pour tout « job », ce résultat procède d’un véritable travail de sape d’un des ferments de la République sociale, inscrit dans nos institutions grâce aux combats syndicaux, portés de tout temps par la gauche.

Heureusement que les médecins et personnels hospitaliers ont un tout autre sens des responsabilités. Ils alertent, avec leur cœur et la passion de leurs nobles missions, sur la situation extrêmement dégradée de la santé publique, dénoncent la surchauffe des hôpitaux et la pression terrible qui s’y exerce sur les salariés.

Car pour parvenir à son objectif l’année prochaine, le gouvernement ne compte pas faire cotiser les revenus du capital mais au contraire tenir la barre d’une diminution drastique des crédits accordés à la santé publique. Ainsi, pour le budget des hôpitaux jusqu’en 2017, trois milliards d’euros d’économies sont prévues, dont 860 millions issus de la « maîtrise » de la masse salariale, ce qui va se traduire par la suppression de 22 000 postes, soit 2% des effectifs. A cette mesure s’ajoute une chasse aux lits dans les hôpitaux, ce qu’on appelle dans le jargon libéral « une évolution maîtrisée du développement de la chirurgie ambulatoire ».

Avec les suppressions d’emplois qui s’accélèrent à un rythme soutenu dans les hôpitaux publics et les avantages croissants accordés aux cliniques privées, le service public hospitalier est au bord de la rupture. Désormais, le secteur privé lucratif représente 34 % de l’activité hospitalière en France. Un record !

S’agissant des autres branches de la sécurité sociale, la situation est identique. La droite revendique d’ailleurs la paternité des réformes engagées, notamment concernant les retraites, et promet d’aller encore plus loin, plus vite et plus fort !

Une politique progressiste devrait prendre le contre-pied de ces orientations et s’engager dans la création d’un pôle public du médicament qui permette, de la recherche à la distribution, une maîtrise publique de ce secteur très lucratif. Les profits colossaux des multinationales du médicament sont réalisés grâce à des stratégies commerciales qui ont tout à voir avec l’argent-roi et rien avec des objectifs de santé publique. Pourquoi ne pas considérer que si un produit est efficace, il doit être remboursé à 100% alors que se multiplient les remboursements partiels de médicaments, dont une bonne part a des vertus curatives loin d’être évidentes.

Ces attaques ont leur cohérence, à savoir une opposition au principe même d’une socialisation des richesses produites. Chaque année, on en trouve la trace dans les ponctions opérées lors du vote de la loi de financement de la sécurité sociale. La conception même de cette loi annuelle s’inscrit dans les thèses libérales et les objectifs du capital financiarisé, qui tournent les dos à l’ambition des concepteurs de la protection sociale, dans un pays pourtant exsangue au lendemain de la seconde guerre mondiale.

Il est d’ailleurs étrange que l’on s’attaque aux fondements de la sécurité sociale, à ses missions et à son financement au moment où, aux Etats-Unis, monte l’exigence d’un véritable système de santé publique. Rappelons que dans ce pays où la santé est libéralisée, les dépenses qui lui sont liées représentent 17% des richesses produites, avec des résultats médiocres alors qu’en France, elles ne représentent que 11% de nos richesses nationales !

Or, amener les caisses de protection sociale à l’équilibre voire excédentaires est possible. Le plein-emploi réel y contribuerait grandement, tant les cotisations sont dépendantes du niveau de chômage et de précarité. La fraude aux cotisations patronales, quant à elle, représente aujourd’hui plus de 20 milliards d’euros. Et imaginons ce qu’apporterait une politique contributive visant à créer de nouvelles recettes grâce à une participation des entreprises, modulée selon qu’elles créent de l’emploi, aident à la formation ou s’engagent pour le bien commun. Parallèlement, les exonérations de cotisations seraient supprimées et les revenus du capital financier mis à contribution. Sans parler de la manne que dégagerait une chasse conséquente à l’évasion fiscale comme le montre abondamment ce numéro de notre magazine.

Bref, un nouvel âge de la protection sociale est possible. Elle est indispensable notamment pour répondre au grand enjeu de l’autonomie des personnes âgées. C’est à un nouveau progrès de civilisation, à inscrire dans la mémoire collective d’une Nation, auquel il faut s’atteler et non à un cri, triomphal et comptable, mais de bien peu de poids humain! C’est toute la différence avec ce qui pourrait être un acte fondateur d’une sortie de l’enfer néolibéral dans lequel sont plongées nos sociétés avec une gauche de plain-pied dans les potentialités qu’offre notre époque, respectueuse de ses combats historiques et de l’héritage de ses ainés, parmi lesquels le Ministre communiste Ambroise Croizat. Tel est le débat, Madame la Ministre !

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9 octobre 2016 7 09 /10 /octobre /2016 15:54
Notre-Dame-des-Landes: "Ils ont la répression, nous, on a les bâtons" (Médiapart, 8 octobre 2016)

Notre-Dame-des-Landes: «Ils ont la répression, nous, on a les bâtons»

8 OCTOBRE 2016 | PAR CHRISTOPHE GUEUGNEAU ET JADE LINDGAARD

Les opposants au projet d’aéroport ont mobilisé en masse samedi 8 octobre pour leur quatrième manifestation de l’année : entre 12 800 et 40 000 personnes ont marché dans la campagne et planté leurs bâtons en promettant de revenir les chercher en cas d’évacuation. Pour beaucoup, c’était leur première venue sur la ZAD.

Notre-Dame-des-Landes, de nos envoyés spéciaux.- C’est une démonstration de force : pour la quatrième fois de l’année, les opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes se sont mobilisés en masse. Entre 12 800 manifestants, selon la préfecture, et 40 000, selon les organisateurs, ont arpenté les chemins de la ZAD samedi 8 octobre pour prévenir le gouvernement : toute tentative d’évacuation de la zone, tout commencement de travaux, rencontrera l’opposition de milliers de personnes. « Nous sommes là, nous serons là ! » entonne la foule à de nombreuses reprises. Le décompte de la préfecture est deux fois plus important que lors de la manifestation de janvier dernier, sur le pont de Cheviré à Nantes. Pour ce nouveau rassemblement, chaque personne était invitée à apporter un bâton à planter sur place, signe de son engagement à revenir le chercher et à défendre la ZAD en cas d’évacuation.

À partir de 7 heures du matin, près de 400 personnes arrivent en bus depuis Paris. Elles se retrouvent à la Vache rit, lieu historique de résistance à l’aéroport sur la ferme de la famille Fresneau. Un groupe de quatre jeunes Parisiens, tout de noir vêtus, attend le départ du cortège dans la pénombre de la grange. Ils sont étudiants travailleurs, et disent ne pas appartenir à un collectif militant particulier mais être habitués des cortèges de tête des manifestations contre la loi Travail. Ils ne veulent pas donner leur nom. L’un d’entre eux est déjà venu en juin pour participer à un chantier : « Contre la loi Travail et son monde, contre l’aéroport et son monde, c’est se battre contre une réalité. Les grands projets, les infrastructures immenses, la libéralisation de toutes les sphères de la vie. »Son voisin déclare : « Je m’en fous de l’aéroport, je viens pour la défense de ce territoire. C’est pour le principe. C’est une vision du monde. La ZAD, c’est l’autonomie, l’autogestion, les prises de décision collectives, réapprendre des techniques, devenir polyvalent. C’est une réappropriation globale. »

Une sono posée sur des planches de bois diffuse des chants en espagnol. Une pancarte « Non à l’aéroport » sort d’un vieux seau de peinture. Luc, paysagiste, est venu de Bordeaux pour marcher contre l’aéroport. Il se souvient du Larzac pour lequel il a marché, dans sa jeunesse : « Ça se ressemble parce que dans les deux cas, au départ, ce sont des paysans qui se sont battus. Au Larzac, plein de gauchistes, anarchistes et non-violents sont venus ensuite se battre à leurs côtés. À Notre-Dame-des-Landes, les zadistes sont arrivés avec plein de visions différentes de la société. »

À l’extérieur, deux étudiants en histoire à Paris-I attendent au soleil, bâton en mains. C’est aussi leur première fois sur la ZAD. Fabienne, 19 ans : « J’aimerais bien y vivre, ça a l’air super au niveau des relations humaines. Ils mettent en place des choses qu’on voudrait voir dans le monde entier, comme vivre sans demander d’argent. » Émile a participé à sa« première manif écolo » le 29 novembre 2015 à la veille de la COP21, pour le climat et contre l’état d’urgence. « Nos parents étaient contre notre venue. Ils m’ont dit : tu vas te faire tuer. » Lui : « Et à moi, ils m’ont dit : tu vas attraper des maladies. » C’est sa première fois sur la ZAD : « On a croisé deux agriculteurs ce matin. S’il n’y avait pas la ZAD, il y aurait des blocs de béton à la place. »

Un groupe de fonctionnaires municipaux venus de Paris foule le sol de la zone pour la première fois, lui aussi : « On manifeste contre la destruction de la planète, contre les intérêts particuliers qui dominent l’intérêt général. » Pour Virginie : « La ZAD, c’est important. C’est une nouvelle appellation. Elle dit la lutte. » Peu après 10 heures, dans une lumière dorée, trois cortèges s’élancent vers le point de ralliement, la ferme de Bellevue, à l’ouest de la zone. Quelques chansons, une batucada, peu de banderoles, quelques slogans (« Ils ont la répression, nous, on a les bâtons », « On va lutter, on va gagner ») et en passant devant un troupeau de vaches : « Ne nous regardez pas, rejoignez-nous ! » L’atmosphère est tranquille. On entend le bruit des bâtons heurtant le sol. Beaucoup de manifestants ont pris le temps de les sculpter : « ZAD vivra », « Non à l’aéroport ». Un chant résonne, sur l’air de « Dansons la Carmagnole » : « Dansons la zadignole / Ils expulsent les paysans, nous expulsons le parlement / Et quand on sera partis, on expulsera Vinci ! »

Parmi les marcheurs, se trouve des militants engagés dans d’autres luttes. Bernard Loup, du collectif pour le triangle de Gonesse, opposé au projet de centre commercial Europa City, en Île-de-France : « Avec Roissy, on a l’expérience de ce qui se passerait après la construction de Notre-Dame-des-Landes : étalement urbain, multiplication de centres commerciaux et d’entrepôts de logistique… tout cela crée une énorme pression foncière. »

Pour Pascoe Sabido, de l’Observatoire des entreprises en Europe (CEO), militant contre les traités TTIP et le CETA : « C’est très important de venir manifester ici. Le lien entre des campagnes contre le libre-échange et l’aéroport, c’est la démocratie : qui décide ? Pour qui et dans quel but ces décisions sont-elles prises ? En 2005, des millions d’Européens ont voté non au TCE, ils n’ont pas été écoutés. En 2016, la consultation sur l’aéroport a été réduite à une échelle favorable au oui. Aucun autre citoyen n’a pu s’exprimer. »

Le « serment du bâton »

Gérard est venu en famille, avec son épouse et ses trois enfants. « On n'habite pas loin, on ne veut pas de cet aéroport. Surtout, on est là aujourd’hui pour montrer qu’on est tous des zadistes. On défendra la ZAD, même si on n’est pas toujours d’accord avec ce qui s’y passe. On a plus de points communs avec les zadistes qu’avec Vinci. » Laurence, étudiante de 23 ans, est venue de Bruxelles : « J’ai envie de venir depuis 2012, là c’était l’occasion. L’énergie ici est dingue, les champs du possible sont grand ouverts. Franchement, à la place du gouvernement français, j’aurais un peu la trouille de voir ce truc qui marche. »

En début d’après-midi, des milliers de personnes se retrouvent sur les 5 hectares du champ de Bellevue où s’alignent un chapiteau, plusieurs échoppes de nourriture ou de boisson à « prix libre », une scène. Des manifestants sont encore sur les chemins, certains n’ont même pas encore quitté les lieux de rendez-vous. Sur la scène principale, toutes les composantes du mouvement prennent la parole. Pour remercier tous ceux qui sont venus « faire entendre le chant de [leurs] bâtons », mais surtout pour « placer la ZAD sous [leur] protection ». L’un d’eux se félicite de voir un « message si puissant, si massif, qu’il portera si fort qu’il éliminera la menace ». Un « serment du bâton » est lu à plusieurs voix. Il se conclut par ces mots : « En ce 8 octobre, nous saisissons nos bâtons, symbole de notre détermination et outil de protection de cette ZAD que nous aimons. En les plantant aujourd’hui, nous scellons dans le sol de Notre-Dame-des-Landes notre serment collectif de revenir, si nécessaire, défendre la ZAD. Nous ne nous soumettons ni à la loi du profit, ni à celle du plus fort : nous sommes là, nous serons là ! » La foule reprend « Nous sommes là, nous serons là », applaudit à tout rompre en frappant les bâtons sur le sol. Suit un message de soutien et de solidarité aux réfugiés de Calais, et un « appel contre les politiques xénophobes et racistes de l’État français ».

Délégué CGT à Vinci, Francis Lemasson prend la parole sur scène : « Ça fait du bien, l’accueil que nous avons eu aujourd’hui. Notre prise de position collective, à la CGT Vinci, est récente, mais c’est une position unanime : nous sommes contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Nous nous mobilisons en tant que syndicat car nous savons comment Vinci fonctionne de l’intérieur : Vinci fait des profits privés avec de l’argent public. Nous avons l’impression de renouer avec l’histoire même de notre syndicat. On nous accuse d’être obsédés par Notre-Dame-des-Landes, mais c’est que c’est un projet exemplaire : exemplaire car c’est un projet crapuleux, exemplaire aussi en ce que la ZAD représente en termes de démocratie et de convergence des luttes. Nous avons beaucoup appris au contact des habitants de la zone. Nous portons ce combat contre Vinci et son monde. Nous avons dit à nos membres de prévenir la ZAD dès qu’on leur demanderait de préparer des travaux sur la zone, nous leur avons aussi expliqué que tout salarié peut refuser de travailler s’il se trouve face à un danger grave et imminent. Or travailler sur la ZAD présente un danger grave et imminent, non ? » La foule applaudit.

Tristan Leroy, de la CGT AGO © Yann Levy / Hans Lucas

La mort de Rémi Fraisse, en 2014 à Sivens, ainsi que les violences policières, pendant le mouvement contre la loi Travail comme dans les quartiers populaires, était aussi au centre des discussions. Amal Bentounsi, du collectif « Urgence, notre police assassine », est également montée sur scène. Une grande bannière avec le nom de victimes de la police a été déployée sur le côté de la scène.

Les manifestants convergent ensuite à l’entrée d’un autre champ pour y planter leur bâton. Certains sont de simples bouts de bois ou de bambou ; d’autres, au contraire, sont décorés, sculptés, peints ou portent des slogans. Très vite, le talus est couvert d’une forêt de piques multicolores. Un peu plus loin, une grande structure en bois est en train d’être construite. Ce « nouveau hangar » a été conçu pendant l’été par « des dizaines de charpentiers et charpentières ». Les trois cortèges ont tous pris un élément sur le chemin pour le rapporter sur le chantier. Toute la journée, une dizaine de personnes s’active pour le monter, sous l’œil de centaines de personnes. Une manifestante, émue par cette œuvre collective de construction, compare la carcasse de bois à une cathédrale. Un groupe masqué d’assiettes en carton scande : « Hangar, debout, soulève toi ! »

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