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22 janvier 2016 5 22 /01 /janvier /2016 06:36

Heureux comme un patron au travail, chiche?
"Le ministre Macron pleure soudain la « dure vie » des entrepreneurs, « bien plus dure que celle des salariés ». Le sociologue Marc Loriol revient pour Mediapart sur la manière dont le travail peut rendre heureux et comment, a contrario, la souffrance s'installe. « Le bonheur au travail monte avec l’échelle sociale », dit-il."

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21 janvier 2016 4 21 /01 /janvier /2016 15:58
Macron : un multirécidiviste en charge du mépris de classe

Olivier DARTIGOLLES

PCF

Après ses propos sur les «illettrés» de Gad ou sa volonté de voir de jeunes Français «rêver de devenir milliardaires», après « l'absence de la figure du roi » puis « le FN, Syriza à la française », Emmanuel Macron a récidivé ce matin sur BFM TV-RMC en déclarant que « bien souvent, la vie d'un entrepreneur est bien plus dure que celle d'un salarié, il ne faut pas l'oublier ».

Lui, par contre, n'a pas oublié, par ce procédé grossier, d'opposer une nouvelle fois les Français entre eux. Personne ne croit que les grands patrons et leurs actionnaires ont la vie dure, surtout au lendemain de la publication du rapport de l'Oxfam.

Des millions de salariés peuvent, eux, témoigner d'un quotidien difficile, de conditions de travail et de rémunération en dégradation constante. Si comme le dit Emmanuel Macron « un entrepreneur peut, lui, tout perdre », il devrait se rapprocher au plus vite des salariés de notre pays pour prendre la juste mesure des pertes. Chaque année, des salariés, comme ceux de Continental ou de Goodyear, perdent tout. Et parfois même leur propre vie.

Quand il retournera dans le privé, il aura gagné une nouvelle ligne à son CV : « Hollandisme : au nom de la modernité, en charge du mépris de classe, des outrages et des adieux aux valeurs de gauche".

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21 janvier 2016 4 21 /01 /janvier /2016 15:55

SÉBASTIEN CRÉPEL

L’HUMANITE – 21 janvier 2016

Le voile se déchire sur l'imposture sociale du FN, son vice-président réaffirmant clairement les fondamentaux libéraux du parti en se prononçant pour un « État au service des entreprises ».

Bas les masques. Comme l'imposture sociale du Front national ne fonctionne pas autant qu'espéré, le parti d'extrême droite s'apprête à revenir à ses fondamentaux économiques. Après avoir trébuché sur le dernier obstacle dans la course des régionales, celui de la conquête d'au moins un exécutif dans l'une des six régions où il était arrivé en tête au premier tour en décembre, la formation lepéniste s'apprête à en tirer les enseignements lors d'une réunion de ses principaux responsables et élus, le mois prochain. Au menu des discussions, la question du programme économique à mettre en avant devrait s'inviter comme un mets de choix.

Hier, dans le Figaro, le compagnon dans la vie de Marine Le Pen et vice-président de l'organisation, Louis Aliot, a mis les points sur les « i » : « La crédibilité du Front (national -- NDLR) à pouvoir gérer les affaires publiques à un niveau important est le sujet. Il existe encore une crainte ». « L'État stratège ou l'État fort » doit « être au service des entreprises. Il doit peser sur un certain nombre de lois pour libérer, faciliter et simplifier le travail des PME-PMI », poursuit Louis Aliot.

Le FN prêt à bazarder la sortie de l'euro

S'adresser aux artisans et aux petits entrepreneurs aujourd'hui maltraités par la concurrence mondialisée, et qui ont toujours été le coeur de cible de l'extrême droite, redeviendrait la priorité pour le FN. « Ce sont eux qui créent l'emploi », affirme Aliot, n'hésitant pas à les opposer aux fonctionnaires : « Il faut bien admettre que les fonctionnaires, même les petits, sont mieux lotis. » Et de proposer, dans un langage purement libéral, un « audit de l'État » pour pointer les « disparités » entre « des secteurs où ils sont embauchés à tour de bras (sic) et d'autres où il y a pénurie, notamment au sein des structures régaliennes comme la police et la justice ».

Virage idéologique ? En réalité, pas du tout. Simplement, le voile se déchire enfin sur les ambiguïtés entretenues du FN quant à sa dénonciation du « modèle ultralibéral ». À ceux qui feignaient de croire qu'il était devenu de gauche, le FN avait déjà riposté par des mises au point successives ces derniers mois, par peur que l'imposture imaginée pour faire venir à lui un électorat populaire déboussolé n'effraie au final les artisans et commerçants. « Ce qui reste à prendre, c'est à droite », résume crûment Franck Alisio, un cadre du FN récemment débauché de... la droite. Pour cela, le FN doit se montrer à nouveau tel qu'il n'a jamais cessé d'être. Car, pour qui se donnait la peine d'entendre, Marine Le Pen a indiqué très clairement, à plusieurs reprises et sans jamais se contredire entre 2012 et 2015, quel est son camp sur les questions économiques et sociales. Ainsi, par exemple, sur le temps de travail : en juin 2012, la présidente du FN dit vouloir « donner aux entreprises la possibilité de faire ce retour (aux 39 heures) » ; en août 2014, elle se prononce pour « supprimer les 35 heures » ; en juin dernier, elle répète qu'elle veut « revenir aux 39 heures »... Idem sur la retraite à 60 ans, le conseiller économique du FN, Bernard Monot, ayant opposé un démenti très ferme à son rétablissement. Seule vraie nouveauté programmatique guidée par son appétit de pouvoir, le FN serait désormais prêt à bazarder certaines de ses positions historiques sur la sortie de l'euro, ravalée au rang d'« objectif » à poursuivre et non de mesure à mettre en oeuvre, selon Aliot. De quoi ruiner les illusions de l'économiste venu de la gauche, Jacques Sapir, qui voyait dans le FN un potentiel allié pour défaire l'euro. Et donner raison à son confrère Frédéric Lordon, qui prévenait, en août, que le FN « ne fera pas la sortie de l'euro », car la « seule chose à laquelle il croit vraiment est sans doute à situer du côté du droit du petit patron à être « maître chez lui » »... CQFD.

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21 janvier 2016 4 21 /01 /janvier /2016 15:37

GÉRARD LE PUILL pour l'Humanité

La possible fermeture de l’usine Pentair Griss à Ham dans la Somme annoncé en fin de semaine doit aussi être examinée sous l’angle des augmentations des émissions de gaz à effet de serre que constituerait le transfert de cette production dans un pays à bas coût de main d’œuvre et à production électrique issue du charbon.

Le temps d’un week-end, les 133 salariés de l’usine de robinetterie Pentair Griss, à Ham dans la Somme, ont pu bénéficier de quelques images furtives à la télé. La direction américaine dont le siège social est en Irlande, pays connu pour sa politique de dumping fiscal, veut fermer en France une unité de production dont le carnet de commande est plein et qui réalise aussi des bénéfices confortables. A tel point qu’il était demandé aux salariés de travailler jusqu’à 46 heures par semaine en 2015. Mais les dirigeants de la firme ont fait savoir qu’une délocalisation de la production en Chine, voire en Inde, permettrait d’augmenter les profits en raison d’une baisse sensible du coût de la main d’œuvre.

Au gouvernement, tout le monde est resté muet devant cette casse industrielle annoncée. La sénatrice communiste Michèle Demessine s’est engagée à interpeler Manuel Valls et ses ministres au Sénat. Présenté aux Français comme un homme neuf depuis son élection à la présidence de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, Xavier Bertrand s’est rendu sur le site pour y rencontrer les dirigeants locaux du groupe. « Avec Stéphane Demilly, le député (UDI), nous avons exposé les arguments des salariés. Il faut qu’ils aient la possibilité de rebondir, professionnellement et financièrement. Nous sauront le 18 janvier à l’occasion de prochain CCE si ce déplacement a été utile ou non », a-t-il déclaré à l’issue de cette rencontre.

En guise de soutien aux salariés, voilà qui relève plutôt du service minimum. A juste titre, les médias ont relayé les arguments d’un responsable CGT de l’usine mettant en exergue les profits réalisés sur le site. Ce qui veut dire que la délocalisation vise à faire plus de profits dans un où plusieurs pays à bas coûts de main d’œuvre. Alors que la conférence de Paris sur le climat s’est achevée il y a tout juste un mois, ce choix patronal en quête de profits élevés via la délocalisation soulève des questions que les économistes libéraux ne n’abordent jamais : quel sera le bilan carbone de cette délocalisation industrielle et celui de chaque objet ensuite produit dans un pays à bas coûts de main d’œuvre ?

A Ham, si l’usine ferme, le plus gros de l’outil de production ira à la casse ou restera longtemps à rouiller sur place. Sur le nouveau site de production localisé en Asie, on aura construit des locaux et installé de nouvelles machines avec un bilan carbone déjà élevé avant d’avoir commencé à produire. Ensuite, quand la nouvelle usine sera en phase de production, on peut considérer que ce transfert augmentera encore le bilan carbone de chaque robinet produit pour l’industrie pétrolière, puisque c’est la spécialité de cette entreprise. En effet, cette de production industrielle est gourmande en énergie électrique. En France, en raison de la place prise par le nucléaire et les barrages, le bilan carbone de la production électrique est l’un des plus faibles au monde. En Chine comme en Inde, il figure parmi les plus élevés de la planète car on utilise surtout du charbon pour produire de l’électricité.

Plus généralement, chaque délocalisation de production industrielle ou agricole d’un pays développé vers un pays à bas coûts de main œuvre fait bondir le bilan carbone d’un même volume de production transféré d’un pays à l’autre. De fait, la théorise de la « destruction créatrice » conceptualisée au milieu du XXème siècle par l’économiste autrichien Joseph Schumpeter se traduit toujours par plus de destruction que de création. La délocalisation servant à fabriquer les mêmes objets à moins coût est souvent plus rentable pour le patronat. Mais ces transferts augmentent la consommation de matières premières et d’énergie fossile qui entrent finalement dans le processus de production de chaque objet.

A ceux et celles qui auraient du mal à suivre ce raisonnement, je peux faire part d’une expérience personnelle: avant de devenir journaliste à 42 ans, suite à un licenciement pour cause de fermeture d’usine, j’ai fabriqué des pneus pendant 18 ans à Colombes chez Kléber. En 1983, Michelin, actionnaire unique de Kléber, a fermé le site, abandonné au passage une partie de la production de pneus et transféré la plus grande partie de la production colombienne dans deux usines de construction récente à Troyes et à Toul où les ouvriers étaient alors moins payés. En 2008, Michelin a fermé Toul pour transférer la production de cette usine en Serbie où les salaires étaient trois fois moins élevés.

~~Le site de Colombes a été rasé et progressivement réindustrialisés avec des PME mais pas seulement. Thomson CSF, qui deviendra plus tard Thalès, s’y est implanté à la fin des années 80 et y comptera jusqu’à 2.200 salariés dans de très beaux locaux neufs. Mais, 20 ans plus tard, Thalès a jugé que ces locaux qui comprenaient quatre bâtiments distincts n’étaient plus assez fonctionnels ni assez sûrs pour dissuader l’espionnage industriel. Thalès abandonnera le site en 2012 pour s’installer à 5 kilomètres de là sur la commune de Gennevilliers. Depuis plus de trois ans, les locaux de Colombes sont vides, tout comme les parkings. Le site se trouve pourtant à cinq minutes à pied d’une gare bien desservie tandis que deux lignes de bus ont un arrêt devant l’usine.

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21 janvier 2016 4 21 /01 /janvier /2016 09:35
photo France 3 Régions

photo France 3 Régions

Voici l'analyse d'un ancien délégué CGT du Crédit-Mutuel Arkéa sur les enjeux de la manifestation pour l'emploi du 24 janvier soutenue par le PS, l'UDB et d'autres, et sur les mouvements d'alerte en cours au Crédit Mutuel Arkéa:

CMB-Arkéa et « Vent Debout »

2008, Jean-Pierre Denis prend les rennes du groupe CMB-ARKEA (Bretagne, Clermont-Ferrand et Bordeaux).

Il était jusque là au cabinet de Chirac à la mairie de Paris puis au cabinet de Sarkosy à l’Elysée. Avant son arrivée, la rémunération des dirigeants du CMB ne dépassait pas 100 000€.

Depuis lors, la rémunération de JP Denis est passée à plus du million d’euros.

Son ambition, dès son arrivée, était de prendre la place de Michel Lucas, président de la confédération du CM et du CM 11-CIC. Il s’est vite rendu compte qu’il n’y arriverait pas.

Le CM11( Strasbourg, Paris, Lyon, Marseille, Valence, Toulouse, Nantes, Laval, Chateaudun, Evian et Arras) pèse, à lui seul, plus de 60% du bilan global du Crédit mutuel et possède, à ce titre, la majorité absolue au niveau de la CNCM.

Courant 2009/2010, JP Denis décide de créer la SCD (Société des Cadres de Direction) qui devient prestataire de service du CMB et de ses filiales et a tout loisir d’être prestataire pour n’importe quelle autre entité. Les rémunérations ne sont donc plus décidées et versées par le CMB, Mais par cette SCD.

JP Denis s’affranchit alors de toute participation au conseil d’administration de la CNCM et s’insurge contre la situation de concurrence du CIC sur le territoire d’activité du CMB-ARKEA ; (Rappelons que le CIC est contrôlé par le CM11).

Il entame, alors, un bras de fer avec la CNCM, visant à être totalement indépendant de cette dernière, tout en conservant la marque Crédit Mutuel.

Déjà, Arkéa possède sa propre informatique, ses propres filiales d’assurances (vie et iard), de banque en ligne (Fortunéo).

Il estime donc pouvoir se passer de la CNCM qui n’avait, jusqu'à présent, qu’un pouvoir de contrôle à posteriori par l’intermédiaire de l’inspection confédérale. M Lucas, se saisit d’une anomalie de statut de la CNCM (loi 1901) qui ne permet pas à la Banque Centrale Européenne de contrôler son fonctionnement, pour bâtir un statut coopératif, plus conforme aux réglementations européennes.

Les représentants du CMB Arkéa ne participent pas, volontairement, à la rédaction de ces nouveaux statuts qui organisent la vie et les décisions du groupe au plan national, mais précisent également les règles de subordination en matière de gestion, d’investissements, de ratio prudentiel des fédérations vis à vis de la CNCM. Nous en sommes là aujourd’hui.

Sentant le rapport des forces lui échapper, JP Denis instrumentalise une association baptisée Vent Debout pour l’Emploi, crée par lui, financée par la direction du CMB.

Sous prétexte d’un abandon du pouvoir de décision du CMB, cette « association » alarme les élus politiques en demandant leur soutien et communique sur les risques de suppressions d’emplois au sein d’Arkéa.

Les salariés des caisses et du siège subissent une pression énorme pour adhérer à cette association et participer à une manif organisée le 24 janvier 2015.

Il s’agit d’une véritable manipulation des esprits.

En effet qui peut comprendre qu’une entreprise qui choisit de quitter un réseau national puisse le faire en conservant le nom de cette marque ?

Il existe au sein du CM national, une obligation de solidarité interfédérale.

En prenant la décision de se séparer de la CNCM, le CMB-Arkéa ne bénéficie plus de cette solidarité. Il se trouve donc, vu sa taille, dans l’obligation de présenter des ratios de gestion des risques draconiens, ce que ne manquera pas de lui imposer la BCE.

En résumé : La guerre des chefs entre Denis et Lucas se transforme en un conflit grave, économique et politique qui n’a que très peu d’impact sur la CM11-CIC du fait de sa taille, mais qui conduit le CMB a se fragiliser gravement. Seul, le CMB-Arkéa tiendra difficilement et ce sont les salariés qui en ferons les frais. Le seul responsable en est JP Denis qui, lui, pourra se vendre ailleurs.

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"La Direction veut mettre aujourd’hui les salarié-es et leurs organisations syndicales dans la logique du « tous dans le même bateau » alors qu’hier, en créant la SCD, elle a quitté ce même bateau pour voguer sur son propre yacht de luxe. Elle prépare ainsi le terrain à trop de renoncements dont nous avons déjà eu quelques exemples avec la suppression du MPA et le détricotage en cours de la convention collective. Cette logique n’est pas la nôtre."

(CGT Crédit Mutuel-Arkéa)

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Voici une Communication de la CGT du Crédit Mutuel de Bretagne - Arkéa

Vous n'êtes pas sans savoir, vu la débauche de communications internes et externes et la mise en mouvement de tous les réseaux du CMB que le 24 janvier aura lieu une manifestation pour "sauver l'emploi" à l'initiative d'un collectif de salariés appelé "vent debout pour l'emploi".

A ce jour seule la CFDT (et le siège uniquement, traduisant de réelles divergences d'appréciations) appelle à cette journée, ni le SNB, ni l'UNSA, ni la CGT de l'entreprise ne le font.

La direction a largement contribué à aggraver la situation conflictuelle (très ancienne) qui existe au sein du Crédit Mutuel : à commencer par toute une série de plaintes contre la confédération déposées il y a un peu plus d'un an.

Le collectif en question est apparu comme par hasard dès le lundi qui a suivi les réunions dites d'automne ou la direction a soigneusement annoncé aux salariés qu'un coup de force de la confédération était en préparation (Il s'agit en fait d'une modification de statuts ... demandée par la BCE, nouvelle autorité de contrôle des banques ; statuts qui, d'ailleurs, avaient été mis en exergue comme non conformes dans une des plaintes du CM Arkea).

Avec une débauche de moyens et un soutien sans faille de la direction, les initiateurs du collectif ont mis le paquet pour mobiliser les salariés et générer du stress chez certains salariés du Siège, mais aussi pas mal d'agacements chez d'autres . Je pense qu'il faut comprendre tout ce remue ménage, avec un discours catastrophiste sur l'emploi, comme une volonté de mettre les pouvoirs publics devant le fait accompli et ainsi de les faire entériner une séparation fortement souhaitée par notre belle direction qui veut avoir les coudées franches pour se développer sur tout le territoire national, voir internationale. Le 24 janvier dans ce contexte n'est ni plus ni moins que d'une manif de soutien à la direction du CM Arkea où l'on reverra d'ailleurs Armorlux avec cette fois ci des bonnets rouge et gris (couleur crédit mutuel) et, cerise sur le gâteau, une distribution de pâté Hénaff en prime ... Bien sûr de nombreux salariés seront présents et on peut le comprendre compte tenu du matraquage qui est fait.

Vous trouverez ici un article de René Perez assez équilibré sur les enjeux : http://www.bretagne-bretons.fr/cmb-arkea-bras-de-fer/

La CGT du Crédit Mutuel Arkéa n'appelle pas à cette journée

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21 janvier 2016 4 21 /01 /janvier /2016 08:40

Le Front de Gauche du Pays de Morlaix avec les personnels des services publics

Comme pour les personnels de l’hôpital de Morlaix qui défendent à la fois leurs conditions de travail et l’idée d’un service public réellement au service des usagers, le Front de Gauche du Pays de Morlaix apporte tout son soutien aux agents du centre de courrier postal qui ont décidé de faire la grève des heures supplémentaires. C’est la même politique d’austérité généralisée qui aggrave les conditions de travail des agents et qui empêche que les services publics répondent correctement aux besoins des usagers. C’est encore cette politique d’austérité qui sera dénoncée le 26 janvier prochain à l’occasion de la journée de grève et de manifestation organisée par l’intersyndicale de la Fonction Publique (CGT, FO, FSU et Solidaires).

Le Front de Gauche du Pays de Morlaix s’associera à ce mouvement pour dénoncer : les réformes régressives (territoriales, santé, collèges) imposées par le gouvernement de Manuel Valls, le refus des revalorisations salariales, le sous-effectif en personnels aggravé de manière dramatique dans de nombreux services publics et les attaques incessantes contre les 35 heures. Parce qu’il considère que l’heure est à la convergence des luttes pour la défense des services publics entre personnels et usagers, Il appelle ses adhérent-es et plus largement l’ensemble des citoyen-nes à participer massivement aux rassemblements et manifestations prévus ce jour-là.

A Morlaix, le 21 janvier 2016.

Le front de gauche du pays de Morlaix avec les personnels des services publics
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21 janvier 2016 4 21 /01 /janvier /2016 07:34

Quimper: Déchéance de nationalité.

Mobilisation le 30 janvier 20 janvier 2016

Le groupe local de la Ligue des droits de l'Homme relaie, à Quimper, le mouvement du collectif « Nous ne céderons pas ! », qui appelle à manifester partout en France samedi 30 janvier à 14 h 30. Un rassemblement sera donc prévu, ce jour-là, à Quimper.

« Face au recul du droit et de la démocratie, que la déchéance de nationalité et la constitutionnalisation de l'état d'urgence impliquent, il nous semble important de relayer cet appel et d'organiser un rassemblement à Quimper. C'est pourquoi nous appelons toutes les associations progressistes à venir échanger, ce mercredi, à 19 h au Ceili, sur ce que nous pouvons organiser », indique Stéphane Blondin, de la LDH.

La pétition nationale en ligne avait recueilli à la date d'hier 35.560 signatures.

Le PCF du Finistère appelle les citoyens et ses militants à participer fortement à cette mobilisation pour le maintien d'un principe démocratique et républicain fondamental: l'égalité des nationaux et des citoyens français, la non discrimination en fonction de son origine.

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20 janvier 2016 3 20 /01 /janvier /2016 17:17
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20 janvier 2016 3 20 /01 /janvier /2016 08:30
Michel Tournier: un écrivain devenu de son vivant un classique (PCF)

Michel Tournier : « Un écrivain devenu de son vivant un classique »

Michel Tournier a rejoint les limbes, retrouvant Vendredi sur les rives de Speranza, l’île de l’Homme apaisé et réconcilié avec lui-même comme avec les mythes et tourments de l’humanité toute entière.

« Un grand auteur est celui dont on entend et reconnait la voix dès qu’on ouvre l’un de ses livres. Il a réussi à fondre la parole et l’écriture. » Michel Tournier exprimait ainsi, dans Le Miroir des idées, sa définition d’un grand écrivain. Au lendemain de sa mort, à 91 ans, et à la lecture de son œuvre romanesque si singulière on peut dire que Michel Tournier a réussi à incarner au mieux cette définition. Il compte parmi les écrivains les plus importants de la seconde moitié du XXe siècle, devenu de son vivant un classique étudié tant à l’université que par les collégiens pour lesquels il créa en 1971 Vendredi ou la vie Sauvage adapté de son premier roman et premier succès Vendredi et les limbes du Pacifique (1967).

Michel Tournier fut cependant un romancier et conteur tardif. C’est dans un second temps, à 42 ans qu’il publia Vendredi, après avoir étudié la philosophie, traduit des textes allemands en fin germaniste qu’il était, travaillé comme attaché de presse, éditeur et homme de radio. Après ce bestseller, il se consacra principalement à l’écriture notamment avec cet autre roman majeur Le Roi des Aulnes qui obtint en 1970 le prix Goncourt à l’exceptionnelle unanimité. Cette histoire terrible et métaphorique d’un ogre qui fait basculer la Prusse orientale et le monde dans le sang et la guerre a été adaptée au cinéma par Volker Schloendorff.

Il est mort à Choisel là où il vivait depuis cinquante ans en homme apaisé. Il s’est endormi sans plus retrouver « cet espèce d’ahurissement dans lequel nous nous réveillons chaque matin » (Vendredi ou les limbes du Pacifique). Le PCF salue sa mémoire et son œuvre.

Le Roi des Aulnes est un pur chef d'oeuvre, un de ces livres qui résume sous une forme fabuleuse et métaphorique d'une poésie échevelée la folie d'une époque, celle du nazisme et du massacre des Innocents qu'a été la seconde guerre mondiale. Un de ses livres qui marque à vie, qui élargit notre sensibilité et notre imaginaire, à l'ouvrant en l'occurrence, à la manière d'un Hugo ou d'un Faulkner, au point de vue de le la jeunesse d'esprit ou de la folie sur la cruauté humaine.

La première page du Roi des Aulnes est déjà en elle-même un morceau d'anthologie;

"3 janvier 1938. Tu es un ogre, me disait parfois Rachel. Un Ogre? C'est à dire un monstre féérique, émergeant de la nuit des temps? Je crois, oui, à ma nature féérique, je veux dire à cette connivence secrète qui mêle en profondeur mon aventure personnelle au cours des choses, et lui permet de l'incliner dans son sens. Je crois aussi que je suis ici de la nuit des temps. J'ai toujours été scandalisé de la légèreté des hommes qui s'inquiètent passionnément de ce qui les attend après leur mort, et se soucient comme d'une guigne de ce qu'il en était d'eux avant leur naissance. L'en deçà vaut bien l'au-delà, d'autant qu'il en détient probablement la clé. Or moi, j'étais là déjà, il y a mille ans, il y a cent mille ans. Quand la terre n'était encore qu'une boule de feu tournoyant dans un ciel d'hélium, l'âme qui la faisait flamber, qui la faisait tourner, c'était la mienne. Et d'ailleurs l'antiquité vertigineuse de mes origines suffit à expliquer mon pouvoir surnaturel: l'être et moi, nous cheminons depuis si longtemps côte à côte, nous sommes de si anciens compagnons que, sans nous affectionner particulièrement, mais en vertu d'une accoutumance réciproque, aussi vieille que le monde, nous nous comprenons, nous n'avons rien à nous refuser.

Quant à la monstruosité...

Et d'abord qu'est-ce qu'un monstre? L'étymologie réserve déjà une surprise un peu effrayante: monstre vient de montrer. Le monstre est ce que l'on montre - du doigt, dans les fêtes foraines, etc. Et donc plus un être est monstrueux, plus il doit être exhibé. Voilà qui me fait dresser le poil, à moi qui ne peux vivre que dans l'obscurité et qui suis convaincu que la foule de mes semblables ne me laisse vivre qu'en vertu d'un malentendu, parce qu'elle m'ignore.

Pour n'être pas un monstre, il faut être semblable à ses semblables, être conforme à l'espèce, ou encore être à l'image de ses parents. Ou alors avoir une progéniture qui fait de vous dès lors le premier chaînon d'une espèce nouvelle. Car les monstres ne se reproduisent pas. Les veaux à six pattes ne sont pas viables. Le mulet et le bardot naissent stériles, comme si la nature voulait couper court à une expérience qu'elle juge déraisonnable. Et là je retrouve mon éternité, car elle me tient lieu à la fois de parents et de progéniture. Vieux comme le monde, immortel comme lui, je ne puis avoir qu'un père et une mère putatifs, et des enfants d'adoption.

...

Je relis ces lignes. Je m'appelle Abel Tiffauges, je tiens un garage place de la Porte-des-Ternes, et je ne suis pas fou. Et pourtant ce que je viens d'écrire doit être envisagé avec un sérieux total...".

Cette réflexion sur la fragilité et l'essence de l'humanité, dans une écriture à la fois savante, érudite, belle et accessible, Michel Tournier l'avait engagée dans le mémorable Vendredi ou les limbes du Pacifique, souvent bien plus profond qu'un essai de philosophie, et qui ouvre des interrogations vertigineuses comme Le Roi des Aulnes.

Michel Tournier, nous vous saluons fraternellement et nous vous sommes reconnaissants pour toutes les émotions littéraires et humaines fortes que vous avez fait naître en nous, pour les nouvelles perspectives que vous avez ouvertes sur l'homme, l'existence et sur votre temps. Vous étiez un contemporain capital, un homme discret, modeste et profond, et vous laisserez très certainement une trace très forte dans la littérature.

Ismaël Dupont.

Michel Tournier: un écrivain devenu de son vivant un classique (PCF)
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20 janvier 2016 3 20 /01 /janvier /2016 06:59
Le Front de Gauche Plougonven organise une réunion publique pour discuter et rejeter le plan de fermeture des décheteries à l'échelle de Morlaix Communauté: Jeudi 21 janvier à la salle de Saint-Eutrope, 18h

Des décheteries communautaires de Morlaix Communauté emploient 16 agents: elles sont situées à Taulé, Saint-Thégonnec, Lanmeur, Plougonven, Morlaix, Saint-Martin, Plounéour-Ménez (plate-forme déchets verts), Pleyber-Christ, Plourin, Guerlesquin (plate-forme déchets verts).

En tant que membre de la Commission Environnement volontaire pour participer à ce groupe de travail, j'ai participé au printemps à trois réunions de groupe de travail sur la réorganisation et rénovation des décheteries rendue obligatoire par les nouvelles normes réglementaires pouvant conduire à la fermeture de certaines décheteries actuelles, pourtant construites dans un passé récent et à prix fort.

Les débats, conduits par le rapport d'un bureau d'étude sur l'état des décheteries communautaires, ont été intéressants, mais curieusement, dans le compte rendu du résultat de ces débats qui a été fait en Commission Environnement en avril 2015, on a prétendu que le groupe de travail avait déjà trouvé un consensus sur la fermeture d'un certain nombre de sites, là où il n'y avait eu que des échanges libres et contradictoires sans préconisations soumises à avis.

Depuis 6 mois, les discussions se mènent en bureau exécutif de Morlaix Communauté et en bureau des maires et non de manière publique pour savoir quelles décheteries seront fermées, lesquelles on rénovera, où on en bâtira.

La réflexion collective de se fait pas en assemblée, au vu et au su de tous, en Conseil Communautaire ou en Commission Environnement, mais dans des tractations sur lequel nous n'avons pas en tant qu'élus communautaires de droit de regard et d'intervention.

Les décheteries de Saint Thégonnec, Pleyber-Christ, Guerlesquin, Plougonven, Plounéour-Ménez semblent condamnées.

Une nouvelle décheterie pourrait être créée à Plouigneau, et une nouvelle plateforme de compostage des déchets verts s'impose à Morlaix, la plateforme du Pillodeyer n'étant pas aux normes et posant des problèmes de sécurité et environnementaux.

Il semblerait que le plan de réorganisation des décheteries dans son état actuel implique un coût de 7 millions d'euros pour les habitants des 27 communes de Morlaix Communauté, incluant le démontage de décheteries ne datant pas de plus de 15 ans, avec pourtant un service de proximité moindre et peut-être même des restrictions à l'accès des décheteries.

Cela pose question. Les citoyens doivent s'emparer de cette question qui les concerne. C'est pourquoi Martine Carn et le groupe Front de Gauche de Plougonven organisent une réunion publique ouverte à tous sur le plan de réorganisation des décheteries pour en discuter avec les citoyens, qui ne doivent pas être tenus à l'écart du débat.

Venez nombreux à Saint-Eutrope Jeudi 21 janvier à 18h pour cette réunion publique sur les décheteries communautaires.

Ismaël Dupont

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