Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
11 mai 2016 3 11 /05 /mai /2016 09:51

Dès son entrée en fonction de ministre des affaires étrangères et du développement international, Jean-Marc Ayrault a cru bon de "rassurer" Benjamin Netanyahou sur la énième initiative française de paix, initiée par Laurent Fabius avant son départ pour le Conseil constitutionnel.

Revenant sur les principes démocratiques fondamentaux des votes du Sénat et de l'Assemblée Nationale, en décembre 2014, reconnaissant l'Etat palestinien, et laissés lettre morte depuis par le président Hollande - l'ancien premier ministre s'empressait d'affirmer que, même en cas d'échec de cette nouvelle tentative, la France "ne reconnaîtrait pas automatiquement l'Etat de Palestine".

C'était, avant même d'engager tout effort, jeter le gant. Il n'y a donc rien d'étonnant à ce que le chef de l'Exécutif israélien se soit permis, le jour même où la France annonçait officiellement la tenue d'une conférence à Paris le 30 mai prochain, de dire "non" à la démarche française.

Le message de Netanyahou ne souffre aucune ambiguïté: avec son gouvernement d'extrême-droite, il poursuit sans relâche et à un rythme soutenu la colonisation des territoires palestiniens pour morceler le territoire de Cisjordanie: après l'avoir coupée de Gaza, il s'agit d'accélérer un plan prévu de longue date, celui de mettre le monde devant le fait accompli d'une colonisation totale et de rendre "impraticable" la seule solution viable pour une paix juste et durable, la solution des "deux peuples, deux Etats".

Pour appuyer ce processus destructeur, le premier ministre israélien fait régulièrement bombarder Gaza dont les habitants n'en peuvent plus - du fait du blocus et des interdictions de sortie du territoire même s'ils sont porteurs de visas et d'invitations officielles à se rendre à l'étranger.

Il multiplie les humiliations des populations de Cisjordanie: la révolte d'une jeunesse désespérée qui se sent, à juste titre, trahie et abandonnée de tous, se traduit en quelques mois par plus de 240 morts côté palestinien dont des exécutions sommaires au nom de la "lutte contre le terrorisme", des centaines d'arrestations - pour beaucoup d'enfants - et de harcèlement permanent des populations de Cisjordanie et de Gaza.

Les colons et le pouvoir israélien ont choisi depuis longtemps la carte du pourrissement et de la violence permanente.

En en rabaissant sans cesse face au pouvoir colonial israélien, jusqu'à se contredire eux-mêmes quant à leurs prétendus grands principes de défense des droits humains et du droit international, la France, les Etats-Unis, l'Union Européenne ont perdu tout poids aux yeux des colons israéliens et du gouvernement à leur service. Et pendant ce temps, les peuples palestinien et israélien (l'occupé et l'occupant) demeurent privés de toute perspective d'avenir.

Le gouvernement israélien a trouvé des complices par lâcheté et cynisme, d'ardents militants dans les gouvernements européens. En France, au plus haut niveau de l'Etat, des encouragements répétés à la ligne Netanyahou ont pris la forme d'une campagne systématique de criminalisation (grâce aux circulaires Alliot-Marie et Mercier) des pacifistes et acteurs de la solidarité internationale en maniant les amalgames, les insultes et une féroce répression.

Pendant ce temps, de nombreux jeunes Français-es, binationaux, incorporent l'armée israélienne pour "servir dans les territoires" c'est à dire sécuriser l'avancée coloniale et mener une des pires guerres coloniales, longue de plus de 60 ans, de notre histoire.

Le Parti Communiste dont les membres sont résolument engagés pour la Paix, la solidarité, la justice et le développement partagé engage, à l'occasion de son 37e Congrès, une campagne vidéo pour accroître la mobilisation populaire en faveur de sanctions immédiates - par la suspension sine die des Accords d'association UE-Israël - et la reconnaissance de l'Etat palestinien.

Une délégation de haut niveau, conduite par son porte-parole Olivier Dartigolles se rendra cet été sur place pour exprimer son soutien et développer son action avec les pacifistes et progressistes palestiniens et israéliens.

Collectif PCF Palestine

dans Communistes, supplément à L'Humanité, 11 mai 2016

Partager cet article
Repost0
11 mai 2016 3 11 /05 /mai /2016 09:30

Instrumentalisation abjecte et schizophrénie

http://www.france-palestine.org/Instrumentalisation-abjecte-et-schizophrenie

La mémoire des femmes et des hommes qui ont arraché à la déportation et à la mort les enfants juifs pendant l’occupation doit être préservée, transmise et rester vivante dans les nouvelles générations. Elle est le témoignage d’une exigence absolue d’humanité face à la barbarie et constitue une manifestation exemplaire de courage et de détermination face à des lois injustes.

Nous savons malheureusement l’instrumentalisation malsaine qui est faite de longue date de la Shoah et de la déportation par l’Etat d’Israël. La récente visite en Israël et dans les territoires palestiniens d’élus du « réseau villes et villages des Justes de France » dont Lyon, Strasbourg, Bordeaux, Nice ou Evry en est un dernier exemple. Scandaleux d’un double point de vue moral et politique.

Voir des élus se plier au rituel de la plantation d’arbres du KKL (Fonds national juif) dont l’objet premier est de transformer le paysage en cherchant à en effacer les traces de toute mémoire palestinienne est un paradoxe scandaleux s’agissant de personnalités qui se revendiquent de la mémoire.

Les voir participer à un dîner - débat sur Jérusalem et critiquant le vote de la France à l’UNESCO qui appelait à la préservation du patrimoine palestinien est éminemment choquant.

Qu’ils aient accepté de visiter des colonies installées en territoire palestinien en violation du droit international et humanitaire revient à torpiller l’initiative de la diplomatie française et la conférence annoncée pour le 30 mai.

Enfin, que le maire d’Evry ou un de ses adjoints ait été membre de cette délégation, alors qu’un certain Manuel Valls est toujours conseiller municipal de cette ville, en dit long sur les contradictions et la conduite schizophrénique de la politique gouvernementale. Il ne manquait que les déclarations de Bernard Cazeneuve devant les amis du CRIF critiquant lui aussi ouvertement le vote de la France à l’UNESCO pour en donner toute la pitoyable mesure.

Nous ne sommes pas dupes et la force du droit comme la réalité des faits parlent d’elles-mêmes : Jérusalem Est n’est pas israélienne mais palestinienne, tout comme la Cisjordanie et Gaza. Les manœuvres pour faire passer le noir pour blanc n’y changeront rien, mais font reculer dangereusement les perspectives de paix.

Le Bureau national de l'AFPS

--
Association France Palestine Solidarité (AFPS)
21 ter Rue Voltaire 75011 Paris
Tél. : 01 43 72 15 79
Fax. : 09 56 03 15 79
Suivez l'AFPS sur www.france-palestine.org, Facebook et Twitter

Partager cet article
Repost0
11 mai 2016 3 11 /05 /mai /2016 09:23

Communiqué de la section PCF de Quimper:

Le parti communiste appelle au rassemblement contre la loi travail et le 49/3 jeudi 12 mai à midi devant la préfecture de Quimper

La section du pays de Quimper du PCF appelle à renforcer la mobilisation contre le projet de loi El Khomri.

Non content de mettre à bas des décennies de droits sociaux conquis par les luttes du monde du travail, le gouvernement Hollande-Valls se rend coupable d'un coup de force contre la démocratie en utilisant à nouveau le 49/3 pour imposer un projet massivement rejeté par 3 Français sur 4, 78% des salariés, 79% des étudiants, 84% des chômeurs, et même 55% des électeurs socialistes.

Ce recours à la force est l'aveu de faiblesse d'un gouvernement isolé, minoritaire dans l'opinion publique et même aujourd'hui au Parlement.

« Le 49-3 est une brutalité, le 49-3 est un déni de démocratie, le 49-3 est une manière de freiner ou d'empêcher le débat parlementaire » .

Celui qui contestait ainsi avec virulence l'utilisation du 49/3 lorsque la droite essaya en 2006 de faire passer en force le CPE, était alors premier secrétaire d'un parti d'opposition et n'hésita pas quelques mois plus tard à réclamer l'abrogation de cet article pour restaurer les droits du Parlement...

Il s'appelle François Hollande et a nommé un premier ministre qui aujourd'hui assène le 49/3 comme arme de destruction massive pour museler la volonté populaire et réduire au silence ses propres élus.

Faut-il leur rappeler comment s'est terminé l'épisode du CPE ?

La mobilisation populaire peut empêcher ce recul majeur que représenterait l'adoption de la loi travail en tordant le coup à la démocratie.

Les communistes appellent à donner le plus grand retentissement aux journées d'action décidées par les syndicats les 17 et 19 mai.

Et sans attendre, faisons entendre dès aujourd'hui notre colère contre ce coup de force et ce recul de civilisation, notre volonté de défendre et d'élargir les droits sociaux et démocratiques, en participant nombreux au rassemblement qui a lieu ce jeudi 12 mai à midi à Quimper devant la préfecture du Finistère.

Yvonne Rainero, le 11 mai 2016

Partager cet article
Repost0
11 mai 2016 3 11 /05 /mai /2016 08:28

manifs annoncées en Finistère contre la loi travail

Brest Quimper Quimperlé Morlaix Châteaulin

Nouvelles journées de mobilisation annoncées pour les 17 et 19 mai 2016

Contre le Projet de loi travail El Khomri contre le 49-3

Pétition nationale à signer ici >>>>>

Adressée aux députés socialistes

Votez la motion de censure

pour que le texte sur la loi travail soit rejeté.

Lancée le mardi 10 mai 2016 vers 15h00

186.000 signatures le mercredi 11 mai à 9h00...

Contre le Projet de loi travail El Khomri

contre le 49-3

Pétition nationale à signer ici >>>>>

Adressée aux députés socialistes

Votez la motion de censure

pour que le texte sur la loi travail soit rejeté.

Lancée le mari 10 mai 2016 vers 15h00

186.000 signatures le mercredi 11 mai à 9h00...

Partager cet article
Repost0
11 mai 2016 3 11 /05 /mai /2016 08:26
Partager cet article
Repost0
11 mai 2016 3 11 /05 /mai /2016 06:18
49-3/Loi travail : « Mettre en échec ce coup de force »

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF

Manuel Valls vient d'annoncer le recours au 49-3 de son gouvernement pour faire passer, sans vote, la loi Travail. C'est, pour la seconde fois, un coup de force d'une inacceptable brutalité. Face à une majorité dans la rue, dans l'opinion publique et maintenant au Parlement, le gouvernement, isolé, fait le choix de se bunkeriser. J'appelle, dans l'unité la plus large à faire échouer ce déni de démocratie en exigeant le retrait de la loi. J'appelle les parlementaires de gauche à constituer et à voter une motion de censure de gauche. Partout, faisons entendre notre colère contre ce recul majeur de nos droits sociaux. La loi Travail doit être retirée.

Appel d'Eliane Assassi, André Chassaigne et Pierre Laurent

Le débat sur la loi Travail est très mal engagé. L'examen du texte est en cours à l'Assemblée nationale alors que l'opposition à son contenu reste majoritaire dans le pays et que les mobilisations se poursuivent pour exiger son retrait. Le gouvernement se dit prêt à accepter des modifications, dont on ne sait d'ailleurs pas ce qu'elles deviendraient après un examen du texte au Sénat, mais il refuse de mettre en cause des points clé qui fondent la contestation, notamment sur l'inversion de la hiérarchie des normes. Dans ces conditions, il est de moins en moins probable que le texte obtienne une majorité. Si nous parvenions à cette impasse, la conséquence logique devrait être l'abandon du texte et l'ouverture d'une nouvelle discussion avec les syndicats sur des bases différentes. Des propositions existent pour cela.

A l'opposé de cette solution démocratique et raisonnable, le gouvernement envisagerait le recours au 49-3. Certains présentent l'utilisation du 49-3 comme la conséquence de l'absence de majorité, voire d'une obstruction parlementaire. Nous récusons cette analyse et la banalisation de cet usage. Si un texte n'a pas de majorité, le gouvernement doit en abandonner l'examen et reprendre une nouvelle discussion s'il le juge nécessaire. C'est la démocratie.

Le 49-3, dont nous demandons la suppression dans la Constitution, est au contraire une disposition anti-démocratique et antiparlementaire. Il a toujours été utilisé pour permettre à un gouvernement le passage en force.

Nous appelons les parlementaires, tous les citoyens, ceux qui sont engagés dans les mobilisations contre cette loi, comme ceux qui ne le sont pas mais sont eux aussi concernés par le respect de la démocratie et des droits du Parlement, à exiger du gouvernement qu'il renonce à utiliser le 49-3 pour imposer la loi Travail.

Ensemble, refusons ce déni de démocratie!

Éliane ASSASSI, présidente au sénat du groupe CRC

André CHASSAIGNE, président à l'Assemblée nationale du groupe GDR

Pierre LAURENT, secrétaire national du PCF

Partager cet article
Repost0
11 mai 2016 3 11 /05 /mai /2016 06:10
Mesdames et messieurs les députés ne votez pas la loi travail !
Quand on est de gauche, on ne vote pas une loi qui casse les droits des salarié-e-s. Quand on est de gauche, on écoute le mouvement social et les jeunes. La loi El-Khomri doit être retirée
D'un côté, le gouvernement se félicite de cette loi et veut faire de la pédagogie avec les trois français sur quatre qui refusent cette loi, de l'autre il organise la multiplication des provocations policières faire peur. En pure perte la contestation ne faiblit pas.
Le Parti communiste appelle a poursuivre la pression populaire pour que cette loi ne passe pas, dans la rue, sur les places, devant les permanences des parlementaires. Les parlementaires du Front de gauche qui ont déposés plusieurs milliers d'amendements à l'Assemblée nationale, seront les porte-parole, dans le hémicycles, de tous ceux et celles qui contestent la loi Travail.
Mesdames et messieurs les députés ne votez pas la loi travail !

LOI TRAVAIL EL- KHOMRI

Régressions sociales à tous les étages / #OnVautMieuxQueCa

En porte-voix de l'immense mobilisation populaire dans le pays, avec des défilés, rassemblements sur des places, pétitions sur internet, les députés du Front de Gauche ont "déterminés" à se "battre" pour un retrait du projet de loi travail. "Notre première volonté, la priorité des priorités, est le retrait de ce texte de régression sociale.

Nous avons donc voté les motions de procédure portées par la droite mais avec nos propres arguments, à l'opposé du discours de la droite", a déclaré André Chassaigne.

Marie-George Buffet, comme Jacqueline Fraysse, ou Gaby Charroux, dénoncent une série de mesures faisant de ce projet de loi "un texte très dangereux" sur le temps de travail, les congés, les référendums d'entreprise, avec les accords dits "offensifs" qui "remettent en cause le contrat de travail" ou la médecine du travail, "assouplissant formidablement" les possibilités de licencier. "Avec ce qui est dans ce texte, des entreprises comme Continental ne pourraient plus être condamnées ensuite devant la justice", a renchéri son collègue, Nicolas Sansu.

Avec une vingtaine de députés de gauche, ils ont présenté une proposition de loi Travail différente. Intitulée « Protéger et équilibrer le temps de travail », elle se situe dans un tout autre raisonnement à la fois économique et humain que le projet de loi El Khomri. http://www.assemblee-nationale.fr/ "

Par malheur le gouvernement a décidé d'utiliser le fameux 49.3, permettant de faire adopter le projet de loi sans vote. Nous recherchons à construire une motion de censure de gauche avec des députés progressistes d'autres groupes, écologistes, socialistes".

Sans l’avouer ouvertement, le projet de loi met fin de fait aux trente-cinq heures. Des régressions, en voici quelques autres :

1. On travaillerait plus pour gagner moins, jusqu’à douze heures par jour par simple « accord ».

2. Les licenciements seraient facilités. Les risques encourus par les patrons pour licenciement abusif seraient réduits.

3. Les femmes seraient particulièrement pénalisées, notamment à travers la déréglementation des temps partiels.

4. Les patrons auraient toute liberté pour décider quand commence la semaine et contourner la majoration du dimanche.

5. La médecine du travail, les prud’hommes, les institutions représentatives du personnel seraient laminés.

6. Contrairement à un principe fondateur de notre droit social destiné à protéger les salariés, des accords d'entreprises pourraient contenir des dispositions plus défavorables aux travailleurs que ce que prévoit la loi

La répétition des violences ne doit décidément plus rien au hasard

Le 1er mai a marqué une nouvelle journée de mobilisation d'ampleur pour le retrait de la loi El khomri.

Chaque député sera face à ses responsabilités : ou accepter la régression des droits de tous les salariés ou la refuser. Le pouvoir continue lui ses manœuvres scandaleuses pour tenter de discréditer un mouvement qui ne se dément pas.

A Paris, alors que plus de 70 000 personnes ont manifesté dans le calme, les forces de police sont une nouvelle fois intervenues de manière totalement disproportionnée provoquant des violences inacceptables. La répétition de ce scenario ne doit décidément plus rien au hasard. L'attitude du gouvernement pose un grave problème démocratique pour l'exercice de la liberté de manifestation.

Tout cela n'entamera pas la détermination de la jeunesse et des salariés, ni celle des communistes et de leurs parlementaires qui mèneront le combat jusqu au bout.

Partager cet article
Repost0
10 mai 2016 2 10 /05 /mai /2016 18:58

L'actualité sur le projet de loi El Khomri se bouscule. Le gouvernement décide d'utiliser le 49-3.

Pierre Laurent, notre Secrétaire national a réagi immédiatement en déclarant : “49-3/Loi travail : « Mettre en échec ce coup de force »

Manuel Valls vient d'annoncer le recours au 49-3 de son gouvernement pour faire passer, sans vote, la loi Travail. C'est, pour la seconde fois, un coup de force d'une inacceptable brutalité. Face à une majorité dans la rue, dans l'opinion publique et maintenant au Parlement, le gouvernement, isolé, fait le choix de se bunkeriser.


J'appelle, dans l'unité la plus large, à faire échouer ce déni de démocratie en exigeant le retrait de la loi. J'appelle les parlementaires de gauche à constituer et à voter une motion de censure de gauche. Partout, faisons entendre notre colère contre ce recul majeur de nos droits sociaux. La loi Travail doit être retirée".

Hier, Elianne Assassi, André Chassaigne et Pierre Laurent avaient pris l'initiative d'un appel aux parlementaires contre l'utilisation du 49-3 :

« Loi Travail: non au 49-3!

Le débat sur la loi Travail est très mal engagé. L'examen du texte est en cours à l'Assemblée nationale alors que l'opposition à son contenu reste majoritaire dans le pays et que les mobilisations se poursuivent pour exiger son retrait. Le gouvernement se dit prêt à
accepter des modifications, dont on ne sait d'ailleurs pas ce qu'elles deviendraient après un examen du texte au Sénat, mais il refuse de mettre en cause des points clé qui fondent la contestation, notamment sur l'inversion de la hiérarchie des normes.

Dans ces conditions, il est de moins en moins probable que le texte obtienne une majorité. Si nous parvenions à cette impasse, la conséquence logique devrait être l'abandon du texte et l'ouverture d'une nouvelle discussion avec les syndicats sur des bases
différentes. Des propositions existent pour cela.
A l'opposé de cette solution démocratique et raisonnable, le gouvernement envisagerait le recours au 49-3. Certains présentent l'utilisation du 49-3 comme la conséquence de l'absence de majorité, voire d'une obstruction parlementaire. Nous récusons cette analyse
et la banalisation de cet usage. Si un texte n'a pas de majorité, le gouvernement doit en abandonner l'examen et reprendre une nouvelle discussion s'il le juge nécessaire. C'est la  démocratie. 

Le  49-3, dont nous demandons la suppression dans la Constitution, est au contraire une disposition anti-démocratique et anti-parlementaire.
Il a toujours été utilisé pour permettre à un gouvernement le passage en force. 

Nous appelons les parlementaires, tous les citoyens, ceux qui sont engagés dans les mobilisations contre cette loi, comme ceux qui ne le sont pas mais sont eux aussi concernés par le respect de la démocratie et des droits du Parlement, à exiger du gouvernement qu'il renonce à
utiliser le 49-3 pour imposer la loi Travail.

Ensemble, refusons ce déni de démocratie! »

Le Parti Communiste appelle ses militant-e-s à participer à tous les rassemblements qui s'organisent contre ce dénie de démocratie. Le PCF invite ses organisations locales à se tourner vers les député-e-s pour leur demander de condamner le 49-3 et ceux de
gauche d'écrire et de voter ensemble une motion de censure de gauche. Faisons ensemble du jeudi 12 mai une belle et grande journée
de mobilisation.
Pierre Laurent appelle à une motion de censure de gauche pour faire échec le coup de force du 49-3 pour imposer la loi travail
Partager cet article
Repost0
10 mai 2016 2 10 /05 /mai /2016 18:50

Loi sur le travail: sans majorité, le gouvernement passe en force


"Manuel Valls et Myriam El Khomri à l'Assemblée © Reuters Manuel Valls a annoncé, mardi 10 mai, la décision du gouvernement de recourir à l'article 49-3, qui permet de passer un texte sans vote, pour imposer la loi sur le travail à des députés récalcitrants. Après le fiasco de la déchéance de nationalité, le gouvernement n'arrive plus à construire de majorité et n'a jamais paru aussi faible. Certains députés socialistes envisagent même de voter la censure.• Loi sur le travail: notre dossier"

Partager cet article
Repost0
10 mai 2016 2 10 /05 /mai /2016 06:23

Ouest-France, 10 mai 2016

Après l'annonce par la ministre du Travail de « la réserve des votes jusqu'à nouvel ordre », l'éventuelle recours au 49.3 a été au cœur de nombreuses interventions.

Les députés sont rentrés lundi dans le vif de la loi Travail mais les débats ont pris une tournure étrange, le gouvernement ayant repoussé les votes sur les amendements « jusqu'à nouvel ordre », illustrant les doutes sur la majorité alors que la menace du 49-3 se renforce.

Depuis l'arrivée dans l'hémicycle mardi de ce texte, « de progrès » pour François Hollande, « juste et nécessaire » selon Myriam El Khomri, mais contesté depuis plus de deux mois dans la rue, les travaux piétinent et les tractations en coulisses continuent.

Mais, selon une source gouvernementale, « les choses sont réglées » sur le 49-3. « On ne peut pas ne pas utiliser » cet outil vu les blocages sur l'article 2 sur les accords d'entreprise, et « les choses seront dites » dès mardi si ça « ne se dénoue pas », ajoute cette source, selon laquelle « beaucoup de députés en ont marre et veulent qu'on arrête tout ça ».

C'est « surréaliste » Alors que les élus venaient lundi de commencer à examiner les amendements sur l'article 1, créant une commission chargée de proposer une refondation de la partie législative du Code du travail, la ministre a demandé « la réserve des votes ».

Après cette procédure, qui n'a pas été levée jusqu'à la fin des discussions tard dans la soirée, plusieurs élus sont montés au créneau dénonçant, comme Francis Vercamer (UDI), un signe de « fébrilité », ou une « image déplorable » donnée au peuple avec ces débats sans votes, selon le chef de file des députés du Front de gauche André Chassaigne.

C'est « surréaliste », « ça ressemble à un simulacre », a aussi lancé la socialiste « frondeuse » et ex-ministre Aurélie Filipetti, le terme de « simulacre » étant repris notamment par la droite et des écologistes.

Dès l'ouverture des discussions, et alors que les députés n'ont en théorie que jusqu'à jeudi soir pour débattre des quelque 5 000 amendements, avant le vote solennel prévu le 17 mai, la menace de 49-3 était omniprésente.

'Morituri te salutant' « Ave Caesar, morituri te salutant », s'est exclamé Bernard Debré (LR), accusant le gouvernement de vouloir « déposséder » les députés de leurs prérogatives en recourant à cette arme constitutionnelle. Dans la soirée, plusieurs élus ont tenté en vain d'en savoir plus sur les intentions du gouvernement, comme Dominique Tian (LR) plaidant pour que le président du groupe socialiste Bruno Le Roux dise « s'il y a oui ou non une majorité ». Semblant souffler le chaud et le froid, Manuel Valls avait glissé vendredi qu'« il ne faut jamais renoncer à un moyen constitutionnel » comme cet outil qui permet de faire adopter un texte sans vote - à condition d'échapper à une motion de censure -, tout en réaffirmant sa « volonté de convaincre ». La réunion des députés socialistes, en présence du Premier ministre, permettra mardi au gouvernement de reprendre la température, alors que M. Le Roux recensait encore lundi « 30 à 40 » voix manquantes pour une majorité.

Juste avant cette réunion, une quinzaine de députés PS, dont des « frondeurs », doivent être reçus à Matignon.

FO demande un referendum Déjà avant le pont de l'Ascension, certains au gouvernement jugeaient « certain » un recours au 49-3, car « l'article 2, le plus gros problème, arrive d'entrée ». Cet article, qui n'a pas été abordé lundi, et sur lequel le rapporteur a proposé un nouveau « compromis », vise à donner la primauté à l'accord d'entreprise en matière de temps de travail. Il concentre plus d'un tiers des amendements et beaucoup de critiques à gauche, au delà des « frondeurs », mais est au « coeur » du texte, selon Manuel Valls. Entre socialistes, la tension est forte, avec des pressions, y compris sur les investitures aux législatives. La porte-parole du parti Corinne Narassiguin a dénoncé lundi soir la volonté des « frondeurs » de créer une « minorité de blocage » en s'alliant avec la droite, le sénateur Luc Carvounas prévenant que forcer au 49-3, utilisé trois fois pour la loi Macron en 2015, serait « un message dévastateur dans notre électorat ».

Pour le chef de file des « frondeurs », Christian Paul, c'est l'exécutif qui prend « la responsabilité d'une fracture durable » s'il ne bouge pas. Dans la rue, le prochain temps fort sera jeudi, avec une cinquième journée de mobilisation (CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, Fidl, UNL). S'y ajoutent Nuit Debout et une grève reconductible des routiers appelée par la CGT et FO, à partir du 16 mai. Dans Le Parisien de mardi, le numéro un de FO, Jean-Claude Mailly, demande l'organisation d'un référendum sur le projet gouvernemental.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le chiffon rouge - PCF Morlaix/Montroulez
  • : Favoriser l'expression des idées de transformation sociale du parti communiste. Entretenir la mémoire des débats et des luttes de la gauche sociale. Communiquer avec les habitants de la région de Morlaix.
  • Contact

Visites

Compteur Global

En réalité depuis Janvier 2011