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27 février 2020 4 27 /02 /février /2020 09:57
Assemblée nationale. Les pièges de la réforme révélés dans l’Hémicycle
Mercredi, 26 Février, 2020

Le débat de fond a surgi sur la réforme des retraites grâce à la bataille d’amendements menée par les groupes d’opposition. Au plus grand désespoir des macronistes, qui refusent de voir la réalité du texte et ne savent pas comment défendre la loi inique concoctée par le gouvernement.

 

Ils ne savent plus quoi répondre. Le débat parlementaire sur la réforme des retraites tourne au calvaire pour les députés LaREM. Ils éludent, renvoient à la conférence de financement, grossissent les défauts du régime actuel, vitupèrent, mais ne répondent pas sur le fond. « Il n’y a aucune garantie dans ce texte », déplorent les élus de gauche comme de droite : quel sera le niveau des pensions ? Quel sera l’âge de départ à la retraite ? Quels droits seront liés à la pénibilité, au chômage, aux enfants ? Silence radio du côté des macronistes. Poussée dans ses derniers retranchements, la rapporteuse du volet organique de la loi a même répondu, lundi, par un édifiant lapsus. « Nous vous proposons un grand bond en arrière ! » a tonné Cendra Motin, sous les applaudissements des élus de la majorité qui n’ont même pas entendu le cruel aveu. Tout comme ils n’écoutent pas les démonstrations réalisées chaque jour par les députés d’opposition. Florilège.

1 La règle d’or et rien d’autre

Ils ont épluché le projet de réforme et l’étude d’impact dans tous les sens : rien. « C’est incroyable, malgré tous nos efforts pour connaître la réalité de votre loi, nous ne savons toujours pas quel est l’âge d’équilibre à partir duquel les salariés pourront faire valoir leurs droits à taux plein », s’étouffe Fabien Roussel. « Dans l’étude, on parle de 65 ans, mais dans la loi, il n’y a rien ; dans vos propos, il n’y a rien ! » ajoute le secrétaire national du PCF. « C’est un système à points », répondent en chœur les macronistes, comme si cela devait tout expliquer. « Mais la valeur du point n’offre aucune garantie sur le montant des pensions, car le coefficient de conversion entre la valeur d’achat et la valeur de service est encore inconnu ! » insiste l’élu FI Adrien Quatennens. « Dans le texte, la seule garantie, c’est votre règle d’or qui porte uniquement sur l’équilibre financier du système et la part des retraites dans le PIB. Donc, les pensions serviront de variable et baisseront ! » s’insurge le député PS Boris Vallaud. N’ayant pas convaincu la majorité, les élus déposent des amendements. Les communistes Pierre Dharréville et Stéphane Peu invitent à interdire de désindexer les retraites par rapport à l’inflation, puis à fixer a minima des pensions à 75 % des salaires perçus pendant la carrière. Le rapporteur Modem Nicolas Turquois les repousse avec morgue. « J’ai fait un certain nombre de calculs pour essayer de favoriser l’endormissement des uns et des autres », démarre-t-il, avant d’assurer à tort que « les masses en jeu avant et après la réforme sont du même ordre de grandeur », et de conclure sans préciser : « Certains auront moins que prévu pour que d’autres aient plus que prévu. »

2 Les agriculteurs, sacrifiés sur l’autel du capital

Qui aura moins et qui aura plus, du coup ? « Vous avez décidé de câliner les plus riches, de faire payer les plus pauvres, d’humilier les agriculteurs, de renoncer à la parole donnée ! » dénonce dans l’Hémicycle le député PCF Sébastien Jumel. En cause, l’abandon de la promesse de Macron d’augmenter les pensions des agriculteurs déjà retraités à 85 % du Smic. « Le président dit qu’on n’a pas les moyens, mais on a trouvé les moyens de rendre 4 milliards d’euros au 1 % de Français les plus riches ! » accuse Boris Vallaud. L’élu PS pointe ici l’autorisation faite aux plus fortunés de se constituer leur propre cagnotte de retraite, au détriment de tous les autres. Les députés PCF déposent alors un amendement pour taxer le capital afin de financer les retraites. « Opposer en permanence travail et capital ne me semble pas très sain », répond le secrétaire d’État aux retraites Laurent Pietraszewski en rejetant la proposition. « Nous ne cherchons pas à opposer le travail et le capital, mais à inscrire la possibilité de les faire participer tous deux au financement du système de retraite ! » répond Fabien Roussel. Le socialiste Dominique Potier monte lui aussi au créneau. « Malsain ? Cette question des écarts entre capital et travail est tout sauf taboue, il est même extrêmement sain de la poser ! » lance-t-il en soutenant l’amendement PCF, en plus d’en déposer un autre pour « mobiliser 20 à 30 milliards d’euros sur les revenus du capital, soit 20 à 30 fois la somme nécessaire pour permettre aux paysans les plus pauvres de retrouver la dignité que leur doit la nation ». Cette solution, qui n’aurait pas bénéficié qu’aux agriculteurs mais à tous les Français, a sans surprise été jetée à la poubelle par la Macronie.

3 Les droits familiaux amputés

C’est l’un des arguments favoris du gouvernement : son régime par points permettrait d’en finir avec les inégalités de retraites, bien réelles, entre les hommes et les femmes. Dans le futur régime, « chaque naissance donnera lieu à l’attribution d’une majoration de 5 % des points acquis par les assurés au moment du départ à la retraite », promet le gouvernement. Mais, pour la députée socialiste Valérie Rabault, le compte n’y est pas. Dans l’Hémicycle, elle prend le cas d’une femme née en 1975, qui commence à travailler à 22 ans : « Dans le système actuel, cette femme doit cotiser 43 ans pour bénéficier d’une retraite à taux plein, ce qui l’amène à travailler jusqu’à 65 ans. Supposons maintenant qu’elle ait un enfant : le système actuel lui donne droit à une majoration de huit trimestres, ce qui lui permet de partir à 63 ans. Dans le futur régime, un enfant lui donnera certes droit à une majoration de 5 %… Mais si elle déci de toujours de partir à 63 ans, elle subira les effets du malus prévu, qui est de 5 % par année : soit 10 % de moins. Au total, elle aura donc perdu 5 % de pension. Je n’appelle pas ça la résorption des inégalités entre hommes et femmes. »

Autre lièvre soulevé par l’opposition, celui du volume de ressources attribué dans le nouveau régime à cette question. Le député LR Éric Woerth est revenu à la charge à plusieurs reprises : « Selon le graphique réalisé par vos services, les masses financières consacrées aux droits familiaux seraient, en 2050, moins importantes qu’elles ne l’auraient été sans la réforme. (…) Il y aurait donc moins de droits familiaux qu’actuellement ? » Sans surprise, sa question n’a pas obtenu de réponse claire.

4 Des revalorisations renvoyées à plus tard

Pour tenter d’apaiser les professions qui craignent d’être particulièrement pénalisées par la réforme des retraites, le gouvernement promet d’hypothétiques revalorisations de salaires. « Comment s’opposer à une réforme qui offre enfin l’occasion d’augmenter les salaires des enseignants et des chercheurs ? » fait mine de s’interroger Agnès Firmin-Le Bodo, députée Modem. Au passage, ce raisonnement est curieux, dans la mesure où on pouvait très bien revaloriser les enseignants sans réformer les retraites… Les syndicats ont entamé des négociations avec le ministère de l’Éducation. Le ministre Blanquer vient d’annoncer que les enseignants débutants gagneraient 100 euros de plus net par mois à partir de 2021, mais le flou persiste selon Francette Popineau, cosecrétaire générale du SNUipp-FSU : « Il n’est évidemment pas absurde de revaloriser les débutants. Mais nous avons besoin de précision. Qui sera concerné ? Les professeurs stagiaires ou bien les titularisés ? S’agira-t-il de salaire ou de prime ? Par ailleurs, il faudra revaloriser également les fins de carrière. » Quoi qu’il en soit, la syndicaliste souligne que les hausses de rémunération ne suffiront pas à corriger les effets du projet de loi : « Nous avons calculé que les enseignants perdront entre 600 à 900 euros de retraite avec la réforme. »

Aurélien Soucheyre et Cyprien Boganda

Édouard Philippe assume le 49.3

« Lorsqu’il faut prendre ses responsabilités, je le fais sans hésiter et j’utilise toute la Constitution, rien que la Constitution mais bien toute la Constitution. »  Le message d’Édouard Philippe est limpide, le premier ministre n’hésitera pas à engager sa responsabilité et celle de son gouvernement en faisant valoir l’article 49.3 pour faire passer sa réforme, en force, en cour-circuitant le débat parlementaire. Réaffirmant son objectif « d’adopter la réforme avant l’été », Édouard Philippe a rappelé, dans une réunion à huis clos du groupe majoritaire, que l’utilisation du 49.3 « est une responsabilité du premier ministre ». « Nous nous sommes engagés sur ce système universel de retraite par répartition et par points, et le fait majoritaire, ça existe ! » a-t-il encore assené.

Démocratie. Folle nuit à l’Assemblée
Jeudi, 27 Février, 2020 - L'Humanité

La majorité a insulté l’opposition et quitté l’Hémicyle, en plein débat sur les retraites.

Soirée folle, dans la nuit de mardi à mercredi, au Palais-Bourbon. Les députés LaREM ont quitté l’Hémicycle, pour protester contre le dépôt d’amendements par l’opposition. « Ils reviendront en cas de débat sain et apaisé », déclare leur président, Gilles Le Gendre, qui reste seul pour les représenter. En cause, une série de 656 amendements communistes visant à repousser la réforme, année après année, de 2022 à 2057. Afin que l’examen ne soit pas trop fastidieux, les élus PCF avaient proposé de les défendre « rapidement, en les regroupant », avant même l’esclandre de Gilles Le Gendre. Rien n’y a fait, et les députés LaREM ont quitté leurs sièges, malgré l’avis du président de séance, Hugues Renson, qui estimait la procédure « classique ».

Boutades douteuses

Passé ce coup de théâtre, le rapporteur Modem Nicolas Turquois est allé encore plus loin, multipliant les boutades douteuses avant de hurler à l’opposition : « Je vous dis que la République c’est nous, et que, vous, vous n’êtes rien ! » Des propos « indignes et inqualifiables », selon le député LR Philippe Gosselin, qui lui a lancé : « Reprenez-vous, vous perdez vos nerfs ! » Turquois s’est ensuite plaint d’être un « pantin au milieu d’un cinéma de guignols ». « Vous êtes au carrefour de tensions considérables qui existent bien au-delà de cet Hémicycle », tente l’élu PCF Pierre Dharréville, pour rehausser le débat. Hier, le rapporteur général LaREM, Guillaume Gouffier-Cha, reconnaissait l’erreur commise par Turquois, avant de le dédouaner en le disant victime d’une opposition qui use d’une « technique de harcèlement utilisée par les pervers narcissiques ». De quoi « apaiser » le débat, sans doute… A. S.

Retraites: Les pièges de la réforme révélée à l'Assemblée Nationale. La LREM perd ses nerfs (L'Humanité, 26 février 2020)
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27 février 2020 4 27 /02 /février /2020 09:54

Réforme des retraites, 49.3, motion de censure, salon de l’agriculture, politique agricole commune, municipales : on fait le point avec André Chassaigne, député communiste et président du groupe GDR à l’Assemblée nationale. Il est l’invité de #LaMidinale.

www.regards.fr

Sur le 49.3
« Je ne suis pas sûr que la décision soit prise aujourd’hui par le gouvernement. »
« Il y a un rejet de ce 49.3, qui est très impopulaire. »
« Pour le gouvernement, ça serait l’aveu qu’il y a le refus de discuter de ce projet de loi. »
« Le gouvernement a tout faux dans ce qu’il a mis en oeuvre aujourd’hui et si il me en mouvement le 49.3 il aura des explications à donner au peuple de France. »

Sur l’obstruction parlementaire
« Je n’assume pas l’obstruction parlementaire en tant que telle. »
« La multiplicité des amendements, c’est avant tout pour introduire le débat »
« 4000 de nos amendements ont été considérés irrecevables. »
« Les amendements, les défenses d’amendements, c’est pour poser des questions et débusquer le gouvernement. C’est faire en sorte qu’on puisse analyser, détricoter ce projet de loi et montrer à quel point il est nocif. »
« Ce projet de loi serait une catastrophe pour notre pacte social. »

Sur le recours au référendum
« Notre groupe parlementaire a pris l’initiative d’une motion référendaire soutenue par la FI et le groupe socialiste. »
« On ne lâche pas l’idée d’un référendum. C’est une exigence. C’est au peuple d’avoir le dernier mot. »
« On n’obtient pas le retrait du projet de loi. Dans ce cas là, qu’on suspende le débat afin qu’il reprenne lorsqu’on aura toutes les données en mains. »
« Je ne comprends pas cette crispation mentale qui fait que le gouvernement veut à tout prix terminer la discussion à l’assemblée nationale avant les municipales. Ça s’appuie sur quoi ? Ça ne s’appuie sur rien. »
« On est dans un déni de démocratie. »
« La meilleure des solutions serait que le mouvement social obtienne un retrait du projet de loi. »

Sur la motion de censure
« Les trois groupes sont favorables à une motion de censure : les groupes FI, GDR et socialistes. Il se pose juste la question du moment le plus opportun. »
« Qu’il y ait 49.3 ou pas, je suis persuadé qu’on déposera une motion de censure. »

Sur la retraite des agriculteurs
« On nous dit que les paysans vont être les grands gagnants. C’est pas du tout ça. »
« On sait qu’un chef d’exploitation, il est aide familial avec ses parents ou il est collaborateur. Les femmes souvent ne sont que collaboratrices et c’est souvent lorsque leurs maris prennent leur retraite, qu’elles-mêmes deviennent chef d’exploitation. »
« On n’a aucune visibilité sur le nombre de paysans qui pourront bénéficier de cette retraite à mille euros. »
« Avec l’âge pivot, les agriculteurs devront travailler davantage. »

Sur les révélations de Mediapart sur la FNSEA
« J’ai été surpris quand j’ai vu les chiffres annoncés. Je ne porte pas d’appréciation là-dessus. À eux d’assumer les montants de salaires. C’est aux adhérents de la FNSEA d’apporter une appréciation.

Sur la Politique Agricole Commune
« On a besoin d’une politique agricole commune. Je balaie tout ceux qui disent qu’il faut renationaliser. »
« Il faut repenser la PAC en plafonnement les aides et en tenant compte du nombre d’actifs sur une exploitation, ce qui n’est pas le cas actuellement. »
« Il faut rompre avec les accords de libre échange parce qu’ils réduisent à néant tout ce qu’on peut avoir d’objectifs ambitieux sur notre agriculture européenne. »

Sur les municipales et le PCF
« L’enjeu pour le PCF c’est de pouvoir avec des listes les plus larges possibles, sur des enjeux locaux, apporter du mieux vivre, du vivre ensemble, tout en prenant en compte les grands enjeux du moment : la défense des services publics, de l’environnement mais aussi de la sécurité alimentaire. »
« Il faut s’appuyer sur la population et les forces vivres, les associations, les citoyens, afin d’avoir des gestions communales qui répondent aux besoins et qui soient réfléchies collectivement. »

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27 février 2020 4 27 /02 /février /2020 08:54
Le PCF premier parti de France en nombre d'adhérents et de militants - c'est confirmé par le rapport de la commission nationale des comptes de campagne et financements des partis politiques

D'après les chiffres de la commission des financements des partis politiques, le PCF est toujours le 1er parti de France en nombre d'adhérents

Chiffres de la commission des comptes de campagne et des partis politiques concernant l'année 2018 publiés au JO du 15 février 2020.

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27 février 2020 4 27 /02 /février /2020 08:49
Archipel

L’Union européenne vient d’actualiser sa liste des paradis fiscaux ; on y retrouve des pays à l’exotisme mafieux genre îles Caïmans, Samoa, Fidji, Guam, Oman, Vanuatu, Aruba et autre Curaçao. Au même moment, la très sérieuse association britannique « Tax Justice Network » publie la liste des pays « financièrement opaques » ; elle y place en seconde position les États Unis.

« Les États-Unis sont à contre-courant de la tendance mondiale vers plus de transparence », note cette ONG, qui ajoute que les USA représentent 21 % du marché mondial de la finance obscure, cinq fois plus que la Suisse, quatre fois plus que Singapour et près de deux fois plus que le Luxembourg. « On constate au niveau fédéral des réticences systématiques à coopérer dans les échanges de données, même via les normes de l’OCDE. » Mieux, ou pire : « L’État du New Hampshire vient d’introduire un nouveau véhicule juridique autorisant la création de fondations privées non caritatives sans obligation de le déclarer. » Autant d’informations qui ont dû échapper à la vigilance de Bruxelles. Sans doute aussi que les Vingt-Sept ont du mal à situer sur une carte ce minuscule archipel que constituent les États-Unis.

Gérard Streiff

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27 février 2020 4 27 /02 /février /2020 08:46
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26 février 2020 3 26 /02 /février /2020 07:53

Ouest-France - Municipales 2020 

Jeudi 20 février

Les questions que nous avons posées aux candidats aux élections municipales à Morlaix:

D'après vous, quels sont les grands chantiers prioritaires pour la ville de Morlaix? Quelle est votre vision pour le port de Morlaix? Votre avis concernant le chantier de liaison entre la ville haute et la ville basse?

 

Jean-Paul Vermot (PS, PCF, Génération.s): 

Obtenir un 3e département d'IUT et accueillir de nouveaux étudiants, créer une résidence étudiante et un centre de santé dans le centre-ville, faire de la culture un axe d'attractivité en Bretagne, transférer le théâtre et Langolvas à l'agglo pour baisser la pression fiscale, lier l'action des clubs et des écoles pour faire du sport un outil du vivre ensemble, créer un conseil de la jeunesse avec et pour les jeunes. Voilà les priorités pour dynamiser Morlaix!

Un élu référent du port travaillera avec tous les acteurs à un plan de redynamisation. Comment? En améliorant le lien avec le centre, en l'intégrant au nouveau quartier de la Manu et en y développant des activités.

Dépenser 8 M€ HT pour un "funiculaire", est-ce une priorité? Pour bien moins cher, nous relierons tous les quartiers et le centre avec des navettes électriques, et pas seulement la gare. Ainsi, notre fil rouge sera la transition écologique de la ville.

Municipales à Morlaix - Les candidats et les grands chantiers: réponse de Jean-Paul Vermot (Tête de liste Morlaix Ensemble, Morlaisiens engagés, PS, PCF, Génération.s) - Ouest-France, 20 février 2020
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26 février 2020 3 26 /02 /février /2020 07:36

Le Télégramme, 25 février 2020: 

La question écologique et du développement durable marque la campagne des élections municipales 2020, reflétant les préoccupations grandissantes des habitants. Comment faire de Morlaix une ville verte ? C’est la question posée aux candidats déclarés aux municipales.

Jean-Paul Vermot, Morlaix Ensemble (Morlaisiens engagés, Génération.s, PCF, PS, Place Publique, PRG):


« 1- Les mobilités. Mieux qu’un funiculaire : le centre-ville et les quartiers seront reliés par des navettes électriques gratuites, via des parkings relais à étages. Des parkings vélo, la sécurité et la continuité des pistes cyclables seront inclus dans un schéma de développement du vélo. L’élargissement des trottoirs et l’ouverture d’un circuit piéton, du centre-ville jusqu’au port, amélioreront l’espace public.

2- L’énergie. Les projets de réhabilitation portés par la ville assureront le gain de 3 niveaux du DPE. Après un diagnostic du potentiel, nous porterons la création d’une société coopérative de production d’énergie propre ouverte aux habitants.

3- La nature. Un plan « paysage de ville écologique » favorisera le végétal. Les couloirs écologiques seront préservés pour la biodiversité. Chaque naissance à Morlaix sera symbolisée par un arbre planté. La propreté de l’espace public sera assurée par le label Ville éco-propre.

4- L’alimentation. Un projet alimentaire de territoire favorisera une agriculture locale et bio. Une régie municipale du maraîchage bio et son rucher seront un lieu pédagogique pour les agriculteurs et les habitants et serviront à nos cantines. La gestion en régie publique de l’eau protégera l’environnement et une tarification sociale assurera son accessibilité.

5- Construire ensemble. Signataire du Pacte pour le climat, nous créerons un espace collectif de suivi de l’impact de nos actions, avec les associations environnementales et les habitants ».

Comment faire de Morlaix une ville verte? - Réponse de Jean-Paul Vermot, tête de liste de Morlaix Ensemble (Le Télégramme, 25 février 2020)
Comment faire de Morlaix une ville verte? - Réponse de Jean-Paul Vermot, tête de liste de Morlaix Ensemble (Le Télégramme, 25 février 2020)
Comment faire de Morlaix une ville verte? - Réponse de Jean-Paul Vermot, tête de liste de Morlaix Ensemble (Le Télégramme, 25 février 2020)
Comment faire de Morlaix une ville verte? - Réponse de Jean-Paul Vermot, tête de liste de Morlaix Ensemble (Le Télégramme, 25 février 2020)
Comment faire de Morlaix une ville verte? - Réponse de Jean-Paul Vermot, tête de liste de Morlaix Ensemble (Le Télégramme, 25 février 2020)
Comment faire de Morlaix une ville verte? - Réponse de Jean-Paul Vermot, tête de liste de Morlaix Ensemble (Le Télégramme, 25 février 2020)
Comment faire de Morlaix une ville verte? - Réponse de Jean-Paul Vermot, tête de liste de Morlaix Ensemble (Le Télégramme, 25 février 2020)
Comment faire de Morlaix une ville verte? - Réponse de Jean-Paul Vermot, tête de liste de Morlaix Ensemble (Le Télégramme, 25 février 2020)
Comment faire de Morlaix une ville verte? - Réponse de Jean-Paul Vermot, tête de liste de Morlaix Ensemble (Le Télégramme, 25 février 2020)
Comment faire de Morlaix une ville verte? - Réponse de Jean-Paul Vermot, tête de liste de Morlaix Ensemble (Le Télégramme, 25 février 2020)
Comment faire de Morlaix une ville verte? - Réponse de Jean-Paul Vermot, tête de liste de Morlaix Ensemble (Le Télégramme, 25 février 2020)
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26 février 2020 3 26 /02 /février /2020 07:32
Le Caire (2018)

Le Caire (2018)

Égypte. Moubarak est mort sans avoir rendu de comptes aux Égyptiens
Mercredi, 26 Février, 2020

Président pendant trente ans, renversé par la déferlante révolutionnaire de février 2011, l’ex-militaire s’était employé à couvrir son pays d’une chape de plomb.

 

L’ancien président égyptien Hosni Moubarak, qui a régné pendant trente ans sur l’Égypte, renversé en 2011 par un soulèvement populaire qui réclamait la justice sociale et la fin de la répression policière, est décédé mardi à l’âge de 91 ans, dans un hôpital militaire. Des funérailles militaires en son honneur sont organisées aujourd’hui.

Rien ne le prédestinait à être président. Numéro deux du régime, il se trouvait derrière Anouar el-Sadate lorsque celui-ci a été tué lors d’une parade militaire. Immédiatement installé, il a fait de la stabilité et de la sécurité les principes de son pouvoir avec, comme piliers, la police, les services de renseignements et lui-même, se présentant comme l’homme capable d’empêcher le chaos. Il avait bien compris que, pour gagner les faveurs des pays occidentaux, à commencer par les États-Unis, il fallait montrer patte blanche et se faire le garant de l’accord de paix avec Israël, signé par son prédécesseur, et s’investir, avec modération, dans la résolution du « conflit » israélo-palestinien. Peu importait alors, pour Washington, Paris ou Londres, qu’il maintienne l’état d’urgence qui se traduisait, pour les Égyptiens, par une restriction des libertés civiles, une quasi-interdiction de rassemblement et un développement des arrestations arbitraires et des emprisonnements sans charge. Les États-Unis allaient même jusqu’à verser à l’égypte 2 milliards de dollars par an en aide militaire et économique.

Sous sa présidence, il a fait de l’armée un état dans l’état

Aimant se présenter comme le père de tous les Égyptiens, Hosni Moubarak, né en 1928 dans le delta du Nil, avait du bagout. On l’entendait souvent dénoncer la corruption et le népotisme dans un pays qui souffrait (et souffre encore) de conditions économiques qui font la part belle au secteur privé. Ce n’était que paroles. Il entendait se faire remplacer à la tête de l’État par un de ses fils, Gamal, et son entourage – familial et amical – croquait à pleines dents dans les opportunités financières qui s’offraient, au détriment du peuple soumis à toutes les contraintes. L’armée, dont il était issu, a ainsi pu devenir un État dans l’État, contrôlant de larges secteurs économiques (routes, transports, tourisme, etc.) Selon l’Unicef, en 2009, 25 % des enfants de moins de 15 ans vivaient dans la pauvreté.

Sous Moubarak, la démocratie n’était qu’un vernis. Toute opposition était muselée. Les organisations progressistes, dont le Parti communiste, étaient démantelées et poursuivies. Ce fut également le cas des Frères musulmans, mais ces derniers bénéficiaient de l’espace existant – le pouvoir ne pouvait s’y attaquer – au sein du réseau des mosquées, d’où les discours politiques emplissaient la sphère publique, et les organisations caritatives relayaient les messages de la confrérie. Comprenant cela, Moubarak a favorisé l’émergence du mouvement salafiste, opposé aux Frères musulmans, rapidement soutenu par l’Arabie saoudite.

À vrai dire, Hosni Moubarak avait une pauvre idée de ce dont l’Égypte et les Égyptiens avaient besoin. La révolte qui a éclaté en 2011 l’a visiblement surpris. Alors que des millions de personnes se rassemblaient dans les villes, comme sur la place Tahrir, au Caire, pour crier « Le peuple veut la chute du régime », il continuait ses atermoiements. L’ami américain avait bien compris que l’homme était fini. Dans une ultime manœuvre pour sauver le régime, le redoutable chef des services de renseignements, Omar Suleiman, était nommé vice-président. Mais il était déjà trop tard. Le 10 février 2011, alors que tout le monde attendait qu’il annonce sa démission dans un discours télévisé, il n’abdiquait toujours pas. Le lendemain, 11 février, Omar Suleiman lisait une déclaration signant la fin du règne de Moubarak, après dix-huit jours de manifestations et 800 morts. Sous la pression de la rue, alors que les chefs militaires voulaient le laisser libre, il était enfin arrêté. Dans une mise en scène digne des meilleures séries B, il se présentait devant la cour chargée de le juger allongé sur un lit roulant. D’abord condamné à la prison à vie, une peine commuée en appel. Il a finalement recouvré sa liberté en mars 2017 et fini sa vie tranquillement, dans un hôpital militaire avec vue sur le Nil.

Pierre Barbancey
Égypte. Moubarak est mort sans avoir rendu de comptes aux Égyptiens (Pierre Barbancey, L'Humanité, 26 février 2020)
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26 février 2020 3 26 /02 /février /2020 07:25
Visite de Trump à Modi: la sainte alliance des nationalismes populistes, xénophobes et ultra-capitalistes sur fond de violence contre la minorité musulmane en Inde
Inde. New Delhi brûle, Trump prend la pose
Mercredi, 26 Février, 2020 - L'Humanité

Lors des visites présidentielles, des nationalistes ont pris d’assaut des quartiers à majorité musulmane.

 

New Delhi vit sans doute ses jours les plus longs depuis des décennies. Les flammes n’en finissent plus de s’échapper de la capitale de la plus grande démocratie au monde. En tout cas, celle qui fut saluée comme telle par Donald Trump, dont le déplacement en Inde s’est achevé hier. Les affrontements qui ont éclaté dans le nord de la mégapole tranchaient radicalement avec les images d’un président américain tout sourires, posant au soleil couchant avec la première dame devant le Taj Mahal.

À 900 kilomètres au nord, les quartiers à majorité musulmane de Jafrabad, Maujpur et Chand Bagh étaient pris d’assaut par des miliciens d’extrême droite et des partisans de groupes hindouistes liés au Parti du peuple indien (BJP) au pouvoir, brûlant des échoppes, rouant de coups des citoyens musulmans ou des dalits, plus connus ici sous le nom récusé d’intouchables, à l’aide de bâtons, de pierres, de cocktails Molotov ou de jets d’acide. Au moins neuf personnes ont trouvé la mort dans ces affrontements et 200  sont blessées ou en état critique. La mise à sac de la mosquée Ashok Nagar par des fondamentalistes hindous, qui ont planté leur drapeau couleur safran en haut du minaret, ravivait le spectre des émeutes intercommunautaires d’Ayodhya (Uttar Pradesh) en 1992. Hier soir, alors que la fièvre n’était toujours pas retombée dans le quartier de Jafrabad, plusieurs milliers de femmes poursuivaient le sit-in pacifique entamé samedi contre la nouvelle loi de citoyenneté.

Un climat extrêmement tendu

Ces violences marquent un tournant dans la mobilisation que connaît l’Inde depuis deux mois autour de ce texte législatif qui entend accorder la nationalité aux réfugiés afghans, bangladais et pakistanais à l’exception des musulmans. Une rupture historique avec la Constitution supposément séculaire. Depuis la nouvelle défaite cinglante du BJP aux élections de New Delhi ce mois-ci, d’aucuns se demandaient quand la violence éclaterait. La campagne des nationalistes avait installé un climat extrêmement tendu à l’égard des manifestants et du chef du gouvernement de Delhi, Arvind Kejriwal (Parti de l’homme ordinaire, centre). Après s’être rendu au chevet des blessés – « hindous, musulmans et policiers », précisait-il dans un tweet –, ce dernier a lancé des appels au calme et à la discussion. À quelques kilomètres de là, de façon presque surréaliste, Melania Trump assistait à un « cours de bonheur » destiné à guider des enfants vers la citoyenneté par la méditation.

Lina Sankari
Inde Trump et Modi, petits arrangements entre amis
Mardi, 25 Février, 2020 - L'Humanité

Pour le premier ministre indien, accusé d’attiser les tensions en son pays, le déplacement du président américain est une incontestable victoire. Les deux dirigeants possèdent des intérêts croisés aux niveaux stratégique, politique et économique.

À quelques mois de la présidentielle, Donald Trump ne ménage pas ses efforts pour séduire la diaspora indienne, traditionnellement considérée comme acquise aux démocrates. Après l’immense meeting qui avait réuni 50 000 Indo-Américains à Houston, en septembre, en présence du premier ministre indien, Narendra Modi, c’est cette fois au tour du président états-unien de se rendre pour la première fois en Inde. D’un coût de 13 millions d’euros, la visite, qui a débuté hier, est d’une importance capitale puisque censée approfondir la stratégie indo-pacifique qui vise à endiguer l’influence chinoise dans la région. À cet égard, un contrat pour l’achat de vingt-quatre hélicoptères Seahawk d’un montant de 2,3 milliards d’euros doit être conclu. Les discussions devraient également porter sur l’achat d’un bouclier antimissile américain et de six autres hélicoptères Apache.

Le déplacement de Donald Trump à Ahmedabad (Gujarat), un État gouverné par Narendra Modi de 2001 à 2014, est une incontestable victoire personnelle pour le chef du gouvernement indien. D’abord, parce que ce dernier fut frappé d’une interdiction de séjour aux États-Unis pendant dix ans pour son rôle dans le pogrom anti-musulmans de 2002. Le voyage redonne également un crédit international au premier ministre, qui fait face, depuis décembre, à des manifestations d’ampleur contre la nouvelle loi de citoyenneté qui exclut les réfugiés musulmans et écorne le caractère séculaire de la Constitution. Il y avait une certaine ironie à voir, hier, Donald Trump s’initier au rouet au cœur de l’ashram du Mahatma Gandhi. En pleine montée des tensions religieuses, l’instrumentalisation de l’héritage politique du héros de l’indépendance, assassiné par un membre du Rashtriya Swayamsevak Sangh (RSS), la milice fasciste au sein de laquelle le premier ministre indien a fait ses armes, laisse un goût amer. Le doute n’était d’ailleurs plus permis lorsque le président états-unien a été accueilli au Taj Mahal, à Agra, par le moine islamophobe Yogi Adityanath, ministre en chef de l’Uttar Pradesh, qui n’hésitait pas, la semaine dernière, à justifier la mort de vingt manifestants dans son État. Au moment où le chef d’État américain louait la démocratie indienne, de violents affrontements entre la police et les opposants à la loi de citoyenneté se déroulaient à New Delhi.

Hier, Donald Trump n’a pas pipé mot sur l’annexion de fait du Jammu-et-Cachemire, un État à majorité musulmane bouclé par l’armée indienne depuis août. Au cœur du plus grand stade de cricket du monde, 100 000 supporters de Narendra Modi ont applaudi à tout rompre lorsque le président américain a évoqué le « terrorisme islamique radical ». Il ne s’agit toutefois pas d’un blanc-seing à New Delhi dans sa rivalité avec le Pakistan puisque, après avoir suspendu l’aide sécuritaire à Islamabad, accusé d’alimenter en sous-main les djihadistes, Washington a approuvé en décembre la reprise du programme international de formation et d’entraînement militaires (Imet).

Afin d’éviter tout conflit d’intérêts, Donald Trump avait promis avant son élection de se consacrer « entièrement et totalement à la direction du pays » et de se mettre en retrait de son empire immobilier. Seulement, sur ce plan-là non plus son déplacement ne doit rien au hasard. La Trump Organization, impliquée dans l’immobilier, y possède d’importants intérêts économiques et des relations anciennes avec les investisseurs locaux liés au Parti du peuple indien (BJP) au pouvoir, comme c’est le cas de Mangal Prabhat, fondateur de la société immobilière Lodha Group et dirigeant du BJP à Mumbai. En 2018, Donald Trump Jr, qui gère l’empire familial, s’est rendu en Inde afin d’y développer ses activités. Lors de ce séjour, il rencontrait le premier ministre indien et avouait, dans une interview au quotidien indien Mint, que le marché constituait la plus importante zone d’investissements parmi les pays émergents avec cinq projets immobiliers démesurés à Pune, Gurugam, Calcutta, Mumbai et New Delhi. À première vue, Narendra Modi n’usurpe pas le titre de « grand ami » décerné par Trump à l’issue de la visite de l’ashram du Mahatma Gandhi.

Lina Sankari

 
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25 février 2020 2 25 /02 /février /2020 08:06
Ouest-France
Municipales. Joëlle Huon présente sa liste #ChangeonsPlouigneau

Publié le 19/02/2020

Deuxième essai pour Joëlle Huon qui n’a pu occuper le siège de maire de Plouigneau (Finistère) en 2014 à quelques voix près. Sa liste rassemble diverses sensibilités de gauche.

Joëlle Huon (avec l’écharpe rouge) et ses colistiers.

 

Joëlle Huon (avec l’écharpe rouge) et ses colistiers. | OUEST-FRANCE

« C’est une liste divers gauche sur laquelle figurent des personnes du PS, PCF, Génération.s, Place Publique, des citoyennes et citoyens qui sont attachés aux valeurs de progrès social » annonce la liste #ChangeonsPlouigneau. Trente-quatre colistiers sont rassemblés autour de Joëlle Huon. Âge moyen : 52 ans.

Des candidats qui sont allés à la rencontre de la population depuis le 11 janvier avec des rendez-vous hebdomadaires sur divers secteurs de la commune, afin d’échanger et être à l’écoute des attentes et besoins des Ignaciens et présenter les grands axes de leur programme. Celui s’articule autour de six thématiques. Tous vont dans le sens du mieux vivre à Plouigneau et s’adressent à toutes les générations entre loisirs, sport, services de proximité, pôle santé, citoyenneté, culture, transition écologique et circuit court. « Toutes nos actions seront menées dans la démarche du développement durable et en faisant appel à la participation citoyenne », souligne Joëlle Huon.

https://www.ouest-france.fr/elections/municipales/municipales-joelle-huon-presente-sa-liste-changeonsplouigneau-6744071

Et dans le Télégramme, 19 février 2020

Et dans le Télégramme, 19 février 2020

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