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31 mars 2023 5 31 /03 /mars /2023 15:21
Nouvelle série de projections de La Sociale dans le pays de Morlaix et Saint-Pol-de-Léon
Nouvelle série de projections de La Sociale dans le pays de Morlaix et Saint-Pol-de-Léon

Après les 5 premières projections qui avaient réuni 200 personnes et permis de récolter 2450 euros pour les caisses de solidarité vis à vis des grévistes, le collectif retraites du pays de Morlaix organise trois autres projections a Plouigneau, Roscoff, Locquenole la semaine prochaine. Venez nombreux voir "La Sociale" et débattre autour de ce film militant de Gilles Perret sur l'origine de la Sécurité sociale et du système de retraite par répartition, créés et mis en oeuvre par la CGT et Ambroise Croizat, ministre communiste du travail, dans la continuité du programme du conseil national de la résistance: " Les jours heureux".

Plouigneau - le mardi 4 avril - Salle de la médiathèque, 20h

Roscoff - le vendredi 7 avril - Espace Mathurin Méheut, 20h

Locquénolé - mardi 11 avril - Salle du Préau, 20h

Article Le Télégramme

Article Le Télégramme

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16 mars 2023 4 16 /03 /mars /2023 06:22
Bataille contre la contre-réforme des retraites: projection de "La Sociale", le film de Gilles Perret, dans le Pays de Morlaix du 13 mars au 17 mars (Collectif Retraites du Pays de Morlaix)
Bataille contre la contre-réforme des retraites: projection de "La Sociale", le film de Gilles Perret, dans le Pays de Morlaix du 13 mars au 17 mars (Collectif Retraites du Pays de Morlaix)

Collectif retraites Pays de Morlaix : projections du film de Gilles Perret « La Sociale »

 

Un collectif retraites s’est créé il y a deux mois sur le pays de Morlaix. Il regroupe de nombreuses organisations (PCF ; PS ; EELV ; FI ; NPA ; Ensemble ! ; Gauche indépendantiste bretonne; Génération.s, UDB ; LRDG ; Comité de Chômeurs ; LDH ), des Militants syndicaux et citoyens, des militants associatifs et citoyens.

 

Dans le cadre du soutien au mouvement social contre la réforme des retraites, ce collectif  organise 5 projections du film de Gilles Perret "La Sociale" (qui porte notamment sur le ministre Ambroise Croizat et la création de la Sécurité Sociale et du système des retraites quasi universel par répartition basé sur la cotisation sociale) la semaine prochaine dans le Pays de Morlaix.

  • Morlaix, lundi 13 mars - Salle Ange de Guernisac Mairie, 20h*

* A noter que l'intersyndicale des personnels de l'éducation nationale du pays de Morlaix organise aussi une projection publique de "La Sociale" dans l'amphithéâtre du Collège du Château le lundi 13 mars à 19h30 à destination des personnels de l'éducation nationale le lundi 13 mars.

 

  • Plourin-les-Morlaix, mardi 14 mars, Salle du Cheval Blanc, 20h

 

  • Lanmeur, mercredi 15 mars, Salle Steredenn, 20h

 

  • Pleyber-Christ, Jeudi 16 mars, Salle Angela Duval,20h
  • Plounéour-Menez, Vendredi 17 mars, salle Municipale, 20h

 

Au final, ce sera 5 projections la semaine prochaine telles qu'indiquées sur le flyer.

Toutes ont lieu à 20h.

Le rendez-vous pour ceux qui veulent donner le coup de main est à 19 h.

Entré libre - Il sera possible de faire des dons aux caisses de grève des syndicats.

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5 mars 2023 7 05 /03 /mars /2023 08:15
Ciné-débat sur l'occupation coloniale de la Palestine autour de "Piège de Huda" avec Lana Sadecq samedi 4 mars à La Salamandre (organisé par l'AFPS)
Ciné-débat sur l'occupation coloniale de la Palestine autour de "Piège de Huda" avec Lana Sadecq samedi 4 mars à La Salamandre (organisé par l'AFPS)
Ciné-débat sur l'occupation coloniale de la Palestine autour de "Piège de Huda" avec Lana Sadecq samedi 4 mars à La Salamandre (organisé par l'AFPS)
Ciné-débat sur l'occupation coloniale de la Palestine autour de "Piège de Huda" avec Lana Sadecq samedi 4 mars à La Salamandre (organisé par l'AFPS)
 
C'était ce samedi 4 mars 2023 à la Salamandre, organisé par l'AFPS, Cine-débat autour du film palestinien de Hany Abu-Assad " Le Piège de Huda", sur l'oppression des femmes et la "sale" fabrique des indicateurs par les forces de renseignement israéliennes au sein de l'occupation de la Palestine et dans le contexte de l'enfermement des Palestiniens, à partir d'un film très beau et très dur, servi par d'excellents acteurs et une mise en scène angoissante qui fait ressentir la pesanteur de chaque minute, notamment avec des scènes d'interrogatoire, et de huis-clos domestique ou policier. Le film a été ensuite brillamment commenté par les camarades de l'AFPS et la militante palestinienne de la solidarité Lana Sadecq, venue de Paris.
 
Commentaire de l'AFPS Pays de Morlaix: Pays De Morlaix Afps
"Très belle soirée cinématographique avec « Le piège de Huda » de Hani Abu-Assad. Un film intense, bouleversant et oppressant pour les 80 personnes présentes au rendez-vous proposé par l’AFPS du Pays de Morlaix avec la militante palestinienne Lana Sadeq du Forum Palestine Citoyenneté.
Lana a magistralement introduit le débat sur les méthodes de l'occupation israélienne et de la résistance palestinienne à cette occupation. Mais aussi, sur le double combat que les femmes doivent mener de front, contre l’occupation coloniale d’une part et contre le système de domination patriarcale préexistant dans la société palestinienne d’autre part.
Un échange riche et indispensable pour faire le lien avec la violence barbare que l’apartheid israélien impose aujourd’hui aux femmes et aux hommes de Palestine.
Une soirée réussie dont on peut penser qu’elle aidera localement à renforcer la solidarité avec la résistance de toute une société contre la colonisation et l’occupation."
 
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4 mars 2023 6 04 /03 /mars /2023 06:47
Samedi 4 Mars: Ciné-débat organisé à la Salamandre avec l'AFPS autour du film palestinien "Le piège de Huda" de Hany Abu-Assad

SAMEDI 4 MARS A LA SALAMANDRE (SEW)

Réservez votre soirée dés maintenant ! Un thriller pour parler des méthodes de l'occupation israélienne en Palestine, de la résistance palestinienne à cette occupation et de la place des femmes dans la société palestinienne sous occupation coloniale... Venez en discuter avec notre invitée, militante palestinienne Lana Sadeq du Forum Palestine Citoyenneté et rencontrer les adhérent.e.s de l'AFPS du Pays de Morlaix.

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12 février 2023 7 12 /02 /février /2023 08:46
Carlos Saura est décédé cette semaine. L'actualité politique d'un pays au bord de l'implosion a invisibilisé la disparition de ce grand cinéaste, rebelle contre la dictature franquiste.
Il aura marqué plusieurs générations de cinéphiles et de militants.
Carlos Saura, mort d’un maître du cinéma espagnol.
 
Disparition de Carlos Saura
Il devait recevoir, samedi, un Goya d’honneur, l’équivalent de nos César, pour l’ensemble de son œuvre. Il est mort vendredi 10 février. Il venait d’avoir 91 ans.
 
Vendredi 10 Février 2023
Marie-José Sirach - L'Humanité
Évoquer la disparition de Carlos Saura, c’est rembobiner le fil de l’histoire de l’Espagne de la deuxième moitié du vingtième siècle. Saura a filmé sous la dictature franquiste, rusant, déjouant les ciseaux de la censure franquiste. Ces films ont révélé au monde entier, par des figures allégoriques, la brutalité du système franquiste. Si parfois on y trouve l’influence du néo-réalisme italien, son cinéma était singulier, identifiable par sa liberté et ses audaces. A la mort de Franco, son cinéma emprunte d’autres chemins. Épris de musique et de danse, d’arts plastiques - il était un grand photographe - il réalisera plusieurs films sur le flamenco, le tango, le fado, sur des peintres aussi.
Carlos Saura est né le 4 janvier 1932 dans une famille bourgeoise, libérale et catholique. Il suit des études de cinéma et obtient, en 1957, son diplôme de réalisateur. Dès lors, il ne va jamais cesser de tourner, une cinquantaine de films au total depuis son premier long-métrage “los Golfos” ( “les Voyous”, 1960) jusqu’à son dernier, sorti en salle en Espagne cette semaine, “las Paredes hablan” ( “les Murs parlent”) sur l’histoire de l’art.
Carlos Saura va filmer les bas-fonds madrilènes, suivre l’itinéraire d’enfants pas gâtés, des petites frappes qui traînent leur âme en peine dans un Madrid en constante mutation. Dans “los Golfos” (1960), et “Stress es tres”(1968) jusqu’à “Deprisa deprisa” ( “Vivre vite”, 1981), il brosse le portrait d’une jeunesse désoeuvrée, sans espoir, qui étouffe dans une société régit par l’ordre et l’Eglise. Jamais à court d’inspiration, Saura s’essaie aussi au drame psychologique et met à nu, derrière la façade d’une vie bien rangée, une bourgeoisie décadente ( “la Madriguera”,1969; “la Cousine Angélique”, 1973). Sa trilogie - “Ana et les loups” (1972), “Cria Cuervos” (1976) (1) et “Maman a 100 ans” (1979), auquel il conviendrait d’ajouter “la Chasse” (1966), et il serait plus juste de parler amors de quatuor, provoque une onde de choc tant ces films révèlent la cruauté du fascisme à l’oeuvre jusque dans l’intimité familiale et dans le monde de l’enfance.
En mission politique contre Franco
Avec sa trilogie consacrée au flamenco, “Noces de sang” (1981), “Carmen” (1983) et “l’Amour sorcier” (1986), son cinéma prend un autre chemin. Interrogé dans nos colonnes lors de la sortie de “Fado” (2009), à la question: “Vous avez été le cinéaste de l’anti franquisme mais pas du post-franquisme. êtes-vous d’accord avec cette idée?”, il m’avait répondu: “Tout à fait. Ma “mission politique s’est achevée à la mort de Franco”.
Carlos Saura a filmé la terre d’Espagne avec passion, des paysages arides parsemés de chênes lièges faméliques, des routes poussiéreuses désertes mais aussi des hommes et des femmes au visage brûlé par le soleil, d’autres aux allures militaires, le corps raide, le regard vide qui vont et viennent prisonniers dans leurs appartements cossus qui sentent la cire et l’encaustique. Il a été de cette génération d’artistes qui, à l’instar de Luis Berlanga, de Juan Antonio Bardem ou de Martin Patino, avait fait le choix de rester dans leur pays, malgré la censure, malgré les interdits, les obligeant à dénicher des trésors d’imagination pour la contourner ou lui faire un pied de nez. Carlos Saura est mort. Le cinéma perd un maître. Carlos, ¿por qué te vas?
(1) Cria Cuervos, nouvelle sortie en salle le 15 mars 2023.
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26 décembre 2022 1 26 /12 /décembre /2022 07:10
l’actrice iranienne Taraneh Alidoosti (photo Page Wikipédia)

l’actrice iranienne Taraneh Alidoosti (photo Page Wikipédia)

Iran. Arrestation de l’actrice Iran. Arrestation de l’actrice Taraneh Alidoosti

La comédienne a été arrêtée par les autorités iraniennes. Militante du droit des femmes, Taraneh Alidoosti a soutenu à maintes reprises les mouvements de contestation qui ont suivi la mort de Mahsa Amini. Sur Instagram, la semaine dernière, elle dénonçait l’exécution de Mohsen Shekari pour son implication dans les manifestations.

Publié le Lundi 19 Décembre 2022 - l'Humanité

Vous l’avez peut-être vue dans les films d’Asghar Farhadi À propos d’Elly ou  le Client, oscar du meilleur film étranger. Plus récemment, elle était à l’affiche de Leïla et ses frères, sélectionné cette année en compétition à Cannes. La comédienne Taraneh Alidoosti est en prison depuis samedi. Militante du droit des femmes, elle a soutenu à maintes reprises les mouvements de contestation, nés à la suite du décès de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, le 16 septembre. Elle avait succombé après trois jours de coma et une arrestation par la police des mœurs à Téhéran pour «  port de vêtements inappropriés ».

« Toute organisation internationale qui regarde ce bain de sang sans réagir représente une honte pour l’humanité. » Taraneh Alidoosti

« Taraneh Alidoosti a été arrêtée en raison de ses actions récentes en publiant de fausses informations et contenus, et pour incitation au chaos », précise Tasnim, l’agence semi-officielle de la République islamique. « Toute organisation internationale qui regarde ce bain de sang sans réagir représente une honte pour l’humanité », avait dénoncé l’actrice de 38 ans sur Instagram, le 8 décembre, après la pendaison de Mohsen Shekari, condamné pour « guerre contre Dieu ».

Déjà en novembre, elle avait promis de rester dans son pays et de « payer le prix » qu’il faudrait pour défendre ses droits. Elle avait pris la décision d’arrêter de travailler pour soutenir les familles des victimes des manifestations. Selon une collaboratrice de Farhadi, elle serait à la prison d’Evin à Téhéran, tristement connue pour les mauvais traitements infligés aux détenues.

À l’instar de milliers d’Iraniens et d’une quarantaine d’étrangers détenus dans les geôles de la République islamique, le monde du cinéma paie un lourd tribut à la répression de la révolte populaire. En juillet, les cinéastes Mohammad Rasoulof, Mostafa Aleahmad et Jafar Panahi ont été emprisonnés pour une tribune contestant l’attitude des autorités lors d’une manifestation. Ils sont toujours en détention.

 

Iran. Arrestation de l’actrice Taraneh Alidoosti - Michael Mélinard, L'Humanité, 2022
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24 novembre 2022 4 24 /11 /novembre /2022 06:21
Avec Guy Darol, ce mardi 22 novembre, un grand moment d'éducation populaire sur le sens et la richesse de la musique noire américaine des années 60-70 et le festival Wattstax
Avec Guy Darol, ce mardi 22 novembre, un grand moment d'éducation populaire sur le sens et la richesse de la musique noire américaine des années 60-70 et le festival Wattstax
Avec Guy Darol, ce mardi 22 novembre, un grand moment d'éducation populaire sur le sens et la richesse de la musique noire américaine des années 60-70 et le festival Wattstax
Avec Guy Darol, ce mardi 22 novembre, un grand moment d'éducation populaire sur le sens et la richesse de la musique noire américaine des années 60-70 et le festival Wattstax
Avec Guy Darol, ce mardi 22 novembre, un grand moment d'éducation populaire sur le sens et la richesse de la musique noire américaine des années 60-70 et le festival Wattstax
Avec Guy Darol, ce mardi 22 novembre, un grand moment d'éducation populaire sur le sens et la richesse de la musique noire américaine des années 60-70 et le festival Wattstax
Avec Guy Darol, ce mardi 22 novembre, un grand moment d'éducation populaire sur le sens et la richesse de la musique noire américaine des années 60-70 et le festival Wattstax
Avec Guy Darol, ce mardi 22 novembre, un grand moment d'éducation populaire sur le sens et la richesse de la musique noire américaine des années 60-70 et le festival Wattstax
Avec Guy Darol, ce mardi 22 novembre, un grand moment d'éducation populaire sur le sens et la richesse de la musique noire américaine des années 60-70 et le festival Wattstax
Avec Guy Darol, ce mardi 22 novembre, un grand moment d'éducation populaire sur le sens et la richesse de la musique noire américaine des années 60-70 et le festival Wattstax

Avec Guy Darol, une superbe conférence des mardis de l'éducation populaire du PCF Morlaix et de grands moments de musique, d'émotion, et de compréhension des implications politiques et sociales du foisonnement esthétique soul, funk, blues du festival Wattstax, une fierté noire commémorant le 22 août 1972 la répression sanglante de la révolte du quartier noir de Los Angeles en 1965 avec les artistes du label Stax de Memphis, une ville historiquement raciste et ségrégationniste, où le Klan est très présent, des chanteurs et des musiciens noirs engagés contre les discriminations raciales, pour l'égalité des droits et la fierté retrouvée noire. Des chansons et une énergie formidable qui résonnent toujours aujourd'hui à l'heure du black lives matter et des violences policières persistantes. Avec Isaac Hayes, Rufus Thomas, Clara Thomas, Jesse Jackson, The Bar Kays, Johnnie Taylor, la playlist de WaTTstax! Avec un bonus la chanteuse de soul contemporaine Janelle Monae et sa chanson criée en mémoire des victimes des crimes racistes.

Wattstax où l'on chanta au final  "If I had a hammer" ("Si j'avais un marteau", 1949), une chanson d'influence communiste écrite par Pete Seeger, Guy Darol montrant aussi à travers son propos érudit et passionné, embrassant la longue durée de la conquête des droits civiques et de l'égalité, l'influence du Parti communiste américain depuis les années 20 dans l'organisation des afro-américains pour leur émancipation et l'égalité (Angela Davis), et la dénonciation du racisme structurel et institutionnel.

Merci à Mariane et à Zelda pour la logistique de ce Mardi de l'éducation!!!

 

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21 juin 2022 2 21 /06 /juin /2022 06:19
Jean-Louis Trintignant disait aussi parlant du communisme !
- "Tu as raison, nous ne sommes pas prêts à être communistes. Pas encore, c'est trop tôt ! ..."
Il précisait :
"Je pense que le communisme, c'est ça ! Il était impensable que cette doctrine puisse triompher, mais s'il avait existé la moindre chance de réussite, ça aurait été tellement plus beau que toutes les autres idées politiques et économiques. C'est pour cela que j'ai pensé communiste. Cette idée me plaisait parce qu'elle représentait la solution, et même si je doutais qu'elle fût réalisable maintenant, elle valait la peine d'être défendue."
Cinéma - Jean-Louis Trintignant, la mort d'un immense acteur: Marie-Josée Sirach et Michaël Mélinard dans L'Humanité, 18 et 19 juin 2022
Disparition. Le charme discret de Jean-Louis Trintignant

L’acteur est mort vendredi à l’âge de 91 ans. Retour sur la carrière cinématographique et théâtrale aussi dense qu’improbable d’un homme libre, insaisissable et fascinant.

Publié le Dimanche 19 Juin 2022

Il émanait de Jean-Louis Trintignant un charme incroyable. Il était d’une beauté fascinante, troublante. Ses yeux semblaient scruter loin derrière la caméra et son sourire, à la fois séducteur et carnassier, ne laissait personne indifférent. Il n’a jamais joué les stars, préférant la discrétion et l’humilité aux paillettes. Son jeu était sobre, élégant, laissant entrevoir cette part de mystère qui ne l’a jamais quitté. Sa voix, sensuelle, veloutée, pouvait être soyeuse ou dure et cassante. Pilote de course, il courut les rallyes de Monte-Carlo et les 24 Heures du Mans, dans la vie comme au cinéma.

Et Dieu créa la femme le propulse sur le devant de la scène

La carrière de Jean-Louis Trintignant est à son image : inattendue, discrète et flamboyante. Il a marqué à jamais plusieurs générations de spectateurs, que ce soit dans des rôles de jeune premier ou certains, plus sombres et inquiétants. Il est étonnamment passé à côté de la nouvelle vague et s’est permis le luxe de refuser des films tels Apocalypse Now, de Coppola, The Servant, de Joseph Losey, Rencontres du 3e  type, de Spielberg, Casanova, de Fellini ou encore César et Rosalie, de Claude Sautet. Combien de fois n’a-t-il pas annoncé son retrait du cinéma pour mieux se consacrer au théâtre et à la poésie, aux poètes qu’il avait découverts très tôt dans sa jeunesse gardoise ? Mais il y revenait, toujours, parfois après de longues parenthèses.

Coup de foudre, passion amoureuse et incandescente

Jean-Louis Trintignant est mort et l’on se souvient du visage encore enfantin de ce « gamin » qui épouse envers et contre tous Brigitte Bardot dans Et Dieu créa la femme. Roger Vadim, le réalisateur, a 28 ans ; Bardot 22 et Trintignant 26. Vadim filme comme vit la jeunesse d’alors, spontanément, joyeusement, tragiquement. Et si le film fit scandale auprès de toutes les grenouilles de bénitier et autres gardiens de la morale, il propulsa sur le devant de la scène deux jeunes acteurs alors presque inconnus devenus, lors du tournage, amants dans la vraie vie.

Jean-Louis Trintignant est alors rattrapé par la guerre, celle qui ne disait pas son nom, la guerre d’Algérie. Il refuse de partir se battre contre le peuple algérien. Il est alors envoyé en Allemagne, où l’armée lui fera payer cher son refus. Retour à la vie, retour au théâtre, un peu ; au cinéma beaucoup, où il enchaîne film sur film : les Liaisons dangereuses (1960), de Roger Vadim, Pleins feux sur l’assassin (1961), de Franju, le Fanfaron (1962), de Dino Risi aux côtés de Vittorio Gassman, le Combat dans l’île (1962), d’Alain Cavalier ; joue un poète improbable dans Merveilleuse Angélique (1965), de Bernard Borderie, rencontre pour la première fois Costa-Gavras dans Compartiment tueurs (1965).

1966… Sous la caméra tourbillonnante de Claude Lelouch, Jean-Louis Trintignant et Anouk Aimée vont incarner à jamais le coup de foudre, la passion amoureuse et incandescente aux rythmes fous d’allers-retours en voiture ou en train entre Paris et Deauville sous des pluies battantes. Un homme et une femme, malgré quelques critiques moqueuses, va marquer plusieurs générations de spectateurs en France et partout dans le monde, raflera la palme d’or à Cannes et se verra auréolé de deux oscars. Bon sang ! Qu’ils sont beaux tous les deux, qu’on a aimé ce happy end comme il n’en existe qu’au cinéma…

120 films au total, dont deux réalisations

On n’a jamais su très bien comment Trintignant choisissait ses films : était-ce le réalisateur, le scénario, le personnage, le hasard qui le séduisaient ? Il y a des affinités électives, avec Costa-Gavras, Alain Robbe-Grillet, Jacques Deray, Christian de Chalonge, Pierre Granier-Deferre, Jacques Audiard ; des affinités affectives, Claude Lelouch, Nadine Trintignant ; des « one shots », Alain Cavalier, Claude Chabrol, Éric Rohmer, François Truffaut, André Téchiné, Patrice Chéreau, Robert Enrico, Krzysztof Kieslowski ; sa période italienne, Valerio Zurlini, Sergio Corbucci, Giuseppe Patroni Griffi, Ettore Scola, Luigi Comencini, Bernardo Bertolucci… 120 films ou plus au total, dont deux qu’il a réalisés, Une journée bien remplie, en 1973, avec Jacques Dufilho, et le Maître-nageur, en 1979, à l’humour noir aussi grinçant que le premier. Enfin, deux films magistraux de l’Autrichien Michael Haneke, Amour en 2012 et Happy End en 2017, et des retrouvailles, cinquante ans après Un homme et une femme, avec Lelouch et Anouk Aimée dans les Plus Belles Années d’une vie, en 2021…

En parallèle de sa carrière cinématographique, Jean-Louis Trintignant a mené une carrière théâtrale. Celle-ci avait débuté bien avant le cinéma, au tout début des années 1950, années essentielles de formation. Il fréquente les cours de Charles Dullin puis de Tania Balachova, à Paris, avant de rejoindre Jean Dasté, l’un des pionniers de la décentralisation, à la Comédie de Saint-Étienne. À Avignon, Trintignant jouera La guerre de Troie n’aura pas lieu, dans la cour d’Honneur, mise en scène par le patron, Jean Vilar. Mais aussi sous la direction de Claude Régy, de Sacha Pitoëff, de Bernard Murat, de Claude Santelli, de Pierre Valde, d’Antoine Bourseiller… Jusqu’à se recentrer sur des lectures, celles des poètes, Aragon et sa Valse des adieux, celle du Journal de Jules Renard, de ses « trois poètes libertaires préférés », Jacques Prévert, Robert Desnos et Boris Vian, accompagné par l’accordéon de Daniel Mille sur des compositions d’Astor Piazzolla.

La mort de Marie l’avait brisé

Au crépuscule de sa vie, il n’avait pas renoncé. Lui qui avait voulu mourir tant de fois, anéanti par la mort de sa première fille, Pauline, puis celle de Marie dans d’atroces circonstances, malgré le cancer qui le rongeait, il avait su puiser au fond de son âme, toujours libertaire, indisciplinée et mélancolique, la force, le courage de retourner sur des plateaux de cinéma et de remonter sur les planches. La mort de Marie l’avait brisé. Ensemble, ils s’étaient aventurés dans la poésie d’Apollinaire, lisant, riant, pleurant à deux voix les Poèmes à Lou. Une admiration réciproque les liait, un amour infini tissait entre eux un voile protecteur invisible. Sa mort l’a plongé dans les ténèbres. Il s’est tu. Longtemps. Et puis est remonté sur scène, pour dire Prévert, Desnos et Vian. On a encore en mémoire le poème de Prévert : « Dans ma maison tu viendras… » Dans sa maison, celle de ses amis poètes, de ses filles, Trintignant s’en est désormais allé.

Jean-Louis Trintignant, l’acteur qui aimait les poètes 

Disparu le 17 juin à l’âge de 91 ans, le comédien a joué dans plus de 120 films et dans de nombreuses pièces. C’est l’une des grandes voix du cinéma français qui s’éteint.

Publié le
Samedi 18 Juin 2022

Jean-Louis Trintignant est mort deux fois. Une première en août 2003, lorsque sa fille Marie, périt en Lituanie sous les coups de son compagnon Bertrand Cantat. Une seconde, le matin du 17 juin à 91 ans, « paisiblement, de vieillesse, chez lui, dans le Gard, entouré de ses proches » selon un communiqué transmis par son épouse Marianne Hoepfner Trintignant. On peut accoler à Jean-Louis Trintignant une foule de superlatifs ou de clichés sans jamais parvenir à vraiment saisir son importance sur les scènes théâtrales et cinématographiques de France mais aussi d’Europe. Alors allons-y. Monstre sacré, mythe, géant, Trintignant c’est un peu de cela mais pas seulement, une sorte de vedette qui n’assume pas complètement, un timide oubliant ses complexes devant une caméra ou sur un plateau de théâtre. Jean-Louis Trintignant, c’est d’abord une voix unique, singulière, reconnaissable avec des intonations un peu désinvolte, à la fois douce et semblant parfois revenue d’outre-tombe. C’est aussi une belle gueule de jeune premier, puis d’homme mûr irradiant l’écran puis, avec les ridules de l’âge avançant, un visage et un regard expressifs, magnifiés par Michael Haneke dans Amour, œuvre capitale couronnant d’une Palme d’or, son retour inespéré sur grand écran. Une manière de boucler la boucle cinématographique entamée 60 ans plus tôt. Et si le comédien a refait quelques apparitions au cinéma par la suite – dans Happy End du même Haneke et dans le troisième volet d’un Homme et une femme avec Lelouch- cet Amour apparaît testamentaire.

Né le 11 décembre 1930, Trintignant commence sa carrière dans les années 1950. Comme Brigitte Bardot, il est révélé dans Et dieu créa la femme de Roger Vadim. . Mari à l’écran, amant à la ville, leur brève idylle fait le bonheur de la presse à scandale. Vadim a du flair puisque les premiers pas au théâtre du jeune homme de 26 ans n’ont pas ému grand monde. Le film est un succès monumental mais c’est surtout Bardot qui en ramasse les lauriers. Service militaire oblige, Trintignant est rattrapé par la guerre d’Algérie. De retour chez Vadim en 1959 dans les Liaisons dangereuses, c’est avec le Fanfaron qu’il explose. Ce n’est pas lui, le fan de course automobile qui incarne le séducteur et conducteur de belles bagnoles mais Vittorio Gassman dans ce chef-d’œuvre de la comédie italienne de Dino Risi. Lui est étudiant en droit, séduit et un peu dépassé par un quadra flamboyant et sans gêne. Puis c’est Costa Gavras une première fois dans Compartiment Tueurs, Lelouch et son chabadabada dans un Homme et une femme (1966) face à Anouk Aimée. Une palme d’or et un Oscar pour Lelouch, le rôle d’une vie pour Anouk Aimée et un peu plus d’éternité pour Trintignant. La belle histoire se poursuit entre cinéma d’auteur et cinéma populaire. Il est dans  Paris Brule-t-il de René Clément, un homme à abattre de Jacques Deray, Les Biches de Chabrol, face à son ex-épouse Stéphane Audran. Il enchaîne les grands rôles. Chez Gavras encore, en juge dans Z, confronté aux autorités dictatoriales. Il ajoute une ligne à son palmarès cannois avec un prix d’interprétation. Puis, c’est Ma nuit chez Maud, quintessence du film rohmerien.

Les années 1970 débutent avec ce qu’il considère comme son plus beau rôle. Il est le Conformiste de Bernardo Bertolucci, un homme faible qui tente de se reconstruire en adhérant au parti fasciste et en se fondant dans la norme. Il s’essaie à la mise en scène en 1973, dirigeant Jacques Dufilho dans un film au titre improbable, Une journée bien remplie, où neuf meurtres insolites sont commis dans une même journée par un seul homme dont ce n’est pas le métier. Les spectateurs le boudent. Il réitère l’expérience en 1979 avec Le maître nageur qui lui non plus ne trouve pas son public. Entre-temps, il a joué pour Granier-Defferre dans le Train, est revenu sur la Seconde Guerre mondiale dans Les violons du bal de Michel Drach, s’est glissé dans la peau du criminel Emile Buisson face à Delon dans Flic Story et a revisité le coup d’État de Pinochet dans Il pleut sur Santiago. Les années 1980 confirment sa place prééminente. Il retrouve Gassman dans le très beau film de Scola La Terrasse. En 1982, il est Duché, le commissaire antisémite du Grand Pardon, film qu’il a accepté, selon la légende, à cause de la ressemblance du réalisateur Alexandre Arcady avec le pilote de formule 1 Jacques Laffite. Il est dans Vivement Dimanche, le dernier film de Truffaut. Il apparaît aussi souvent dans les Lelouch, jusqu’à participer à une suite d’Un homme et une femme, vingt ans après.

Il fraie aussi avec les jeunes cinéastes. Ainsi, il participe aux deux premiers longs métrages de Jacques Audiard, Regarde les hommes tomber et Un héros très discret. Il accompagne aussi les premiers pas d’Enki Bilal au cinéma dans Bunker Palace Hotel et Tykho Moon. En 1998, il annonce sa retraite cinématographique après Ceux qui m’aiment prendront le train de Patrice Chéreau. Le comédien entend se consacrer au théâtre. D’ailleurs, à cette période, il partage la scène avec sa fille pour interpréter les Poèmes à Lou d’Apollinaire. Enchantés par l’expérience, ils la réitèrent avec une pièce de Samuel Benchetrit, Comédie sur un quai de gare. La mort de sa fille le dévaste. Il continue de monter sur scène, mettant sa voix au service des poètes libertaires -Prévert, Vian, Desnos-, accompagné par l’accordéoniste Daniel Mille. Haneke le convainc de revenir au cinéma avec Amour, lui permettant de décrocher un césar (le seul !) du meilleur acteur. Lorsque Haneke reçoit la Palme d’or, il déclare sur la scène : « Et si on essayait d’être heureux, ne serait-ce que pour donner l’exemple ». On va essayer très cher Jean-Louis. Mais que ce sera dur sans toi.

Michaël Melinard

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19 mai 2022 4 19 /05 /mai /2022 05:04
René Vautier, « le cinéaste français le plus censuré » - Marie-José Sirach, L'Humanité, 14 mai 2022
 
 
René Vautier, « le cinéaste français le plus censuré »

Les Mutins de Pangée sortent un premier coffret consacré à la filmographie magistrale de René Vautier. Une œuvre pionnière et prolifique que cette coopérative d’édition et de production – et plateforme VOD – a contribué à faire sortir de l’oubli. Entretien avec son cofondateur, Olivier Azam.

Publié le Samedi 14 Mai 2022 - L'Humanité

Depuis 2005, les Mutins de Pangée détonnent dans le paysage des plateformes de VOD. Leur ligne éditoriale se caractérise par des choix singuliers et audacieux, à contre-courant d’un cinéma commercial, aussi indigeste qu’indigent. Ils comptent, dans leur catalogue, des films du patrimoine constitutifs de l’histoire sociale et populaire. On y trouve ceux de René Vautier, du groupe Medvedkine ou ceux réalisés par la belle équipe des Mutins : « Des Idées de génie ? », de Brice Gravelle, sur le patron de Gifi, « Howard Zinn, une histoire populaire américaine », de Daniel Mermet et Olivier Azam, ou « Hacking Justice », sur Julian Hassange. Nous avons rencontré Olivier Azam, réalisateur, cofondateur, avec Laure Guillot, des Mutins.

On peut lire sur la page d’accueil de votre site : « Vous n’êtes pas dans une grande boutique du consentement… » Dans quoi sommes-nous quand on se connecte aux Mutins de Pangée ?

Dans une coopérative de production, d’édition et de diffusion. Les Mutins découlent de notre histoire avec Zalea TV, première chaîne de télévision libre créée en 2000 et de notre histoire avec le cinéma. En 2005, nous créons Les Mutins pour être un outil de production de films qui s’inscrit dans les traditions coopératives de cinéma. Cela signifie que nous ne sommes pas à la recherche de profit à redistribuer à des actionnaires, ce qui nous donne une grande liberté de choix. C’est parce que nous avons d’abord voulu réaliser nos films pour le cinéma que nous avons fondé la coopérative : nos films sont tellement longs à fabriquer que, entre deux projets, nous nous sommes tournés vers l’édition DVD, puis nous avons fondé la plateforme de VOD CinéMutins.

Si je vous dis que, non seulement vous êtes réalisateurs, mais réalisateurs cinéphiles…

Et archéologues. J’aime l’archéologie de l’archive, le recyclage, l’Histoire. Je fais de l’Histoire toute la journée, que ce soit comme éditeur ou réalisateur. C’est primordial de connaître l’Histoire. Quand tu connais l’histoire des luttes, que tu l’as en mémoire, c’est pas mal pour mener les luttes aujourd’hui. Il ne s’agit pas d’avoir un regard figé sur le passé, aussi glorieux soit-il, mais de savoir tirer les leçons du passé pour construire le présent.

[video:https://www.youtube.com/watch?v=9XV6ZiCRJ3Q]

Le premier volume de la filmographie de René Vautier vient de paraître. C’est un travail colossa,l réalisé par Moïra Chappedelaine-Vautier, sa fille…

Oui, elle a été chargée de l’édition des deux coffrets. Le premier, 4 DVD, soit 17 films, tous restaurés, dont « Avoir 20 ans dans les Aurès », est accompagné d’un livret de 190 pages avec des entretiens, une iconographie très riche, des contributions d’universitaires, des articles de presse. Un travail effectivement colossal. Le deuxième volume sera consacré à la Bretagne. J’ai connu René Vautier pendant les vingt dernières années de sa vie. Nous avons commencé à diffuser à l’antenne de Zalea TV ses films censurés. Il faut se souvenir que René Vautier a été le cinéaste le plus censuré du cinéma. Son parcours, son engagement parlent pour lui. Il a toujours été à l’avant-garde. Il a été le premier cinéaste anticolonialiste. Il a 21 ans quand il réalise « Afrique 50 », lorsqu’il débarque en Afrique de l’Ouest en 1949, à la demande de la Ligue de l’enseignement, pour un reportage sur les conditions de vie dans les villages. Très vite, il va filmer là où les autorités coloniales ne voulaient pas qu’il filme, faisant un pied de nez au décret Laval, toujours en vigueur, qui interdisait de filmer sans le consentement du gouverneur. Vautier était un franc-tireur tendance Fanfan la Tulipe. Un côté un peu naïf dans un monde où chacun calcule. Le côté frondeur et frontal de Vautier est incompatible avec le système de production et de diffusion d’un film, mais il a eu raison de revendiquer et d’assumer son engagement.

Un engagement qui lui a valu d’être constamment plus qu’« ennuyé »…

René Vautier a été blacklisté, ses films saisis, coupés… Il a même fait de la prison pour avoir tourné « Afrique 50 ». Mais il n’a jamais renoncé à son cinéma. Toutefois, parler de Vautier à partir du seul prisme de la censure, c’est oublier qu’il a été avant tout un grand cinéaste. On lui a aussi collé l’étiquette de « militant » pour mieux le marginaliser. Ça permettait de ne pas traiter le sujet, en prétendant que ce n’était pas de l’art puisque ses films ne rentraient dans aucune case du catéchisme culturel. Vautier a été peu soutenu par la profession. Or il a apporté quelque chose au cinéma dans sa façon de filmer. Une liberté qu’il s’est toujours refusé de monnayer. La contrainte l’a obligé à inventer. Ses films n’obtenaient jamais de visa ? Il allait les tirer à l’étranger. Sur la couverture du livret qui accompagne le coffret, on a repris ces mots : « Votre nom : Vautier. Votre vie : la liberté ! Votre cinéma : engagé ! Votre parole : enragée ! »

Vous êtes un partisan du DVD. N’est-ce pas anachronique ?

Au contraire ! Tout le travail que nous réalisons sur les DVD, les coffrets, n’existe pas sur les plateformes. Cela a à voir avec la conservation des films. Un DVD, c’est une trace, cela veut dire que le film, peu importe lequel, est sauvé. Gardez donc vos lecteurs DVD ! Se débarrasser des DVD, c’est aussi effacer la mémoire. On n’est pas à l’abri d’un bug géant et alors, tout disparaîtrait sur le Net. La dématérialisation ne garantit pas la survie d’un film. Et puis, un DVD présenté dans un coffret avec un livret, c’est un bel objet. Je ne sais pas combien de temps on va pouvoir continuer à en faire. On résiste mieux que le marché et, depuis les confinements, on a constaté un regain d’intérêt. Si on voulait réellement soutenir l’édition DVD, il faudrait lui appliquer une TVA identique à celle des livres et le prix unique, ce qui empêcherait Amazon de casser les prix quand ils veulent et de tuer les éditeurs. Mais c’est un choix politique.

Parlez-nous de votre catalogue. Il est d’une très grande diversité…

Sur CinéMutins, je mets au défi le spectateur de s’ennuyer ! Le catalogue est effectivement très varié. On récupère des films qui restent une seule semaine en salle. On a quelques films porteurs sortis au cinéma récemment, comme « la Panthère des neiges » ou « Debout les femmes ! » Mais aussi des films passés plus inaperçus au cinéma ou rares (un quart de notre catalogue est composé d’inédits en exclusivité), des films qui racontent les luttes sociales, le monde paysan, le féminisme, en privilégiant la démarche artistique comme critère premier de nos choix. Loin de la caricature du cinéma « militant », ou d’une certaine forme de communautarisme idéologique, la ligne que nous essayons de tenir aux Mutins de Pangée, c’est l’idée que chaque individu, chaque spectateur est un être complet, sensible et intelligent, qui a besoin d’émotions et de raison, de rires et de larmes, de se sentir appartenir au monde ou de pouvoir s’en isoler pour penser ou rêver, selon les moments… Notre but est de faire découvrir, de susciter la curiosité, d’amener celui qui vient pour un film vers d’autres, plus confidentiels. Je fais un parallèle entre la malbouffe et Netflix. Quand je vais chez Netflix, j’ai l’impression d’entrer dans un McDo : c’est attirant, tu penses que c’est pas cher, tu regardes une série et tu es gavé. Pas question de culpabiliser. Disons que c’est une question d’hygiène mentale. Les Mutins de Pangée, c’est du commerce équitable !

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30 avril 2022 6 30 /04 /avril /2022 05:52
Syrie : des femmes dans la guerre en Streaming Documentaires - Société française - France 5 Quatre Syriennes témoignent de leur vie pendant la décennie chaotique qui a débuté avec la révolte de mars 2011 et qui s'est transformée en guerre civile.

Syrie : des femmes dans la guerre en Streaming Documentaires - Société française - France 5 Quatre Syriennes témoignent de leur vie pendant la décennie chaotique qui a débuté avec la révolte de mars 2011 et qui s'est transformée en guerre civile.

L'Humanité, 29 avril 2022 - Article de Laurent Etre

L'Humanité, 29 avril 2022 - Article de Laurent Etre

Syrie. Femmes et révolutionnaires
Publié le
Jeudi 28 Avril 2022
 

Le réalisateur Kamal Redouani raconte dix ans de conflit syrien à travers le regard de quatre femmes en quête de liberté. « Les révolutionnaires syriennes sont les grandes oubliées de l’histoire », est-il rappellé en préambule. Avec des archives rares, il souligne que les femmes ont souvent été en première ligne, à la fois contre Bachar Al Assad et contre l’organisation « État islamique », laquelle a profité du chaos de la guerre civile. Laurent Être - L'Humanité

***

Un documentaire a ne pas manquer: "Syrie, des femmes dans la guerre" - dimanche France 5, 21 heures. Avec le témoignage de Lubna, engagée dans la Révolution, la solidarité avec les quartiers martyrisés dans le régime monstrueux de Bachar al-Assad, et qui est aujourd'hui réfugiée où Morlaix où elle travaille toujours pour une ONG syrienne et internationale de défense des droits des femmes présidée par l'écrivaine et journaliste Samar Yazbek, dont elle est une des "19 femmes" de ce livre bouleversant paru chez Stock en 2019 sur les femmes dans la révolution et la guerre syrienne. Bel article dans L'Humanité du week-end par Laurent Être. " Je pourrais parler du siège pendant des heures. C'est une situation humiliante, douloureuse, qui vous fait perdre toute humanité. Tu luttes intérieurement pour rester humain, ne pas devenir sauvage" (Lubna).

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