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18 juin 2018 1 18 /06 /juin /2018 15:07
Ce ne sont pas les prestations sociales qui maintiennent les gens dans la pauvreté: Christian Favier, président communiste du conseil départemental du Val-de-Marne

« On met un pognon de dingue dans les minima sociaux et les gens ne s’en sortent pas » … « les gens pauvres restent pauvres ».  Avec ces propos, le Président de la République assume un choix politique dangereux pour la cohésion sociale de notre pays. Celui de stigmatiser 7 millions de français, enfants compris, qui, grâce à la solidarité nationale, et malgré des réalités quotidiennes particulièrement difficiles, peuvent vivre dans la dignité.

Créteil, le 14 juin 2018

 

Plus que toute autre chose, ces mots sont déconnectés de la réalité. Aujourd’hui, 33% des personnes éligibles au RSA ne le demandent pas.   Surtout, 83% des ayants droits suivent un parcours d’insertion professionnelle. Tous les indicateurs démontrent ainsi que notre système de solidarité nationale est un des plus efficaces d’Europe.

Ce ne sont donc pas les prestations sociales qui maintiennent les gens dans la pauvreté. La pauvreté existe parce que l’on compte 5,2 millions de demandeurs d’emplois pour seulement 1,7 millions de projets d’embauches. La pauvreté s’aggrave lorsque la politique fiscale gouvernementale est érigée au profit des 5% les plus riches, quand les autres sont écrasés par une fiscalité injuste. La pauvreté prospère parce que l’Etat contraint les Collectivités à réduire les moyens de leurs ambitions dans leurs actions de proximité.

Le montant des minima sociaux représente 1% du PIB. C’est trois fois moins que les 80 milliards d’euros de fraude fiscale. L’argent existe donc pour investir dans l’emploi, dans les salaires et les pensions, dans la formation et dans l’éducation.

Aujourd’hui, l’Etat doit plus d’1 milliard d’euros au Conseil départemental du Val-de-Marne dans la non compensation du transfert des allocations de solidarité. Malgré cela, nous prenons nos responsabilités pour continuer des politiques utiles et d’inclusions sociales et, face aux difficultés de la vie, toujours tendre la main à celles et ceux qui ont besoin d’un coup de pouce pour mieux se relever.

 

Christian Favier,
Président du Conseil départemental du Val-de-Marne (PCF)

Ce ne sont pas les prestations sociales qui maintiennent les gens dans la pauvreté: Christian Favier, président communiste du conseil départemental du Val-de-Marne
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18 juin 2018 1 18 /06 /juin /2018 05:25
Lors du congrès départemental de la CGT des Côtes-d’Armor, à Ploufragan, Philippe Martinez a apporté son soutien à l’hôpital de Guingamp.

Lors du congrès départemental de la CGT des Côtes-d’Armor, à Ploufragan, Philippe Martinez a apporté son soutien à l’hôpital de Guingamp.

Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, participe depuis jeudi au congrès départemental de la CGT des Côtes-d’Armor, à Ploufragan. Dans ce cadre et à la demande de l’Union locale de Guingamp, il a échangé avec les responsables CGT du Centre hospitalier de Guingamp et des services de l’aide et du soin à domicile. Notamment sur la situation générale de l’hôpital et la fermeture de la maternité.

« Il apporte tout son soutien et celui de la confédération aux organisations syndicales engagées dans leur lutte, ainsi qu’au personnel de l’hôpital », a relayé Thierry Perennes de la CGT. « Il s’est également intéressé à la création du comité de défense de la santé du Pays de Guingamp, qui développe l’information et la mobilisation contre la politique de casse de la santé mise en œuvre par l’ARS Bretagne et dans lequel la CGT locale est très investie ».

Pascal Lasbleiz, secrétaire de la CGT à l’hôpital de Lannion, soutient, lui aussi, ses collègues guingampais, « en proposant un travail de convergence des luttes et non de rivalité entre les hôpitaux publics ».

 

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17 juin 2018 7 17 /06 /juin /2018 06:57
17 juin 1940: l'appel à la résistance de Charles Tillon
Charles Tillon à Carhaix en 1945 comme ministre de l'Air (archives Jean-Claude Cariou): Une photo prise au milieu de la foule sur le stade de Carhaix en 1945, près de l'emplacement actuelle des "Vieilles Charrues". Cette photo appartient à la collection privée de Jean-Claude Cariou. Au dos, on y trouve un tampon du service du ministère de l'Air. De gauche à droite, on peut voir avançant au milieu de la foule un officier de l'armée de l'air, Charles Tillon, Alain Cariou, résistant communiste, vice-président du Comité Départemental de Libération, chargé de l'épuration des fonctionnaires, permanent du PCF jusqu'en 1947 avant de reprendre ses fonctions d'instituteur, Gaby Paul, député PCF de Brest, membre du Comité Départemental de Libération, un élu (le maire de Carhaix), et sans doute le secrétaire de Charles Tillon et un membre du cabinet (légende Jean-Claude Cariou)

Charles Tillon à Carhaix en 1945 comme ministre de l'Air (archives Jean-Claude Cariou): Une photo prise au milieu de la foule sur le stade de Carhaix en 1945, près de l'emplacement actuelle des "Vieilles Charrues". Cette photo appartient à la collection privée de Jean-Claude Cariou. Au dos, on y trouve un tampon du service du ministère de l'Air. De gauche à droite, on peut voir avançant au milieu de la foule un officier de l'armée de l'air, Charles Tillon, Alain Cariou, résistant communiste, vice-président du Comité Départemental de Libération, chargé de l'épuration des fonctionnaires, permanent du PCF jusqu'en 1947 avant de reprendre ses fonctions d'instituteur, Gaby Paul, député PCF de Brest, membre du Comité Départemental de Libération, un élu (le maire de Carhaix), et sans doute le secrétaire de Charles Tillon et un membre du cabinet (légende Jean-Claude Cariou)

L’appel à la résistance du 17 juin 1940 de Charles TILLON - 

Page Facebook de Robert Clément 
 

« Les gouvernements bourgeois ont livré à Hitler et à Mussolini : l’Espagne, l’Autriche, l’Albanie et la Tchécoslovaquie... Et maintenant, ils livrent la France.
Ils ont tout trahi.
Après avoir livré les armées du Nord et de l’Est, après avoir livré Paris, ses usines, ses ouvriers, ils jugent pouvoir, avec le concours de Hitler, livrer le pays entier, au fascisme.
Mais le peuple français ne veut pas de la misère de l’esclavage du fascisme.
Pas plus qu’il n’a voulu de la guerre des capitalistes.
Il est le nombre : uni, il sera la force.
Pour l’arrestation immédiate des traîtres
Pour un gouvernement populaire s’appuyant sur les masses, libérant les travailleurs, établissant la légalité du parti communiste, luttant contre le fascisme hitlérien et les 200 familles, s’entendant avec l’URSS pour une paix équitable, luttant pour l’indépendance nationale et prenant des mesures contre les organisations fascistes.
Peuple des usines, des champs, des magasins, des bureaux, commerçants, artisans et intellectuels, soldats, marins, aviateurs encore sous les armes,

UNISSEZ VOUS DANS L’ACTION!"
Charles TILLON,
Gradignan, 17 juin 1940
 

Antoine Porcu (1) a présente le texte de cet appel et en a expliqué le sens dans un entretien accordé à l’Humanité le 4 mars 2006
 

« L’appel de Charles TILLON est un appel à la résistance sur le territoire national, tandis que celui du général de Gaulle s’adresse d’abord aux français présents en Angleterre pour leur demander de se rassembler autour de lui. Par ailleurs, l’appel de Charles TILLON est explicitement lancé au nom de la lutte contre le fascisme.
Cela le différencie également de l’appel de Thorez et Duclos du 10 juillet 1940, conforme à la ligne de la IIIeme Internationale. Celle-ci réduisait la guerre en cours à un affrontement antiimpérialiste. Cela ne permettait pas de cerner la spécificité du phénomène fasciste. À l’inverse, Charles Tillon en appelle au rassemblement du peuple dans l’action contre le « fascisme hitlérien », dans le droit fil de la stratégie du Front Populaire pour laquelle Maurice Thorez s’était lui-même battu.
Depuis la Libération, la propagande anticommuniste affirme que les communistes ne sont entrés en résistance qu’en juin 1941, lorsque l’Union soviétique est attaquée par les nazis. C’est une parfaite falsification. D’ailleurs, l’importance de ce texte a été appréciée par la direction clandestine du Parti Communiste, laquelle intègre Charles Tillon, à la demande de Benoît Frachon. Mais derrière ce genre d ‘accusation, c’est le rapport même des communistes au peuple français de l’époque qui est questionné. L’appel de Charles TILLON permet de lever toute ambiguïté. Il prouve que l’engagement des communistes s’est fait indépendamment des directives de la IIIeme Internationale.
Car cet appel n’est pas une initiative purement personnelle. Lorsqu’il le rédige Charles TILLON est mandaté par le Comité central pour réorganiser le parti communiste dans tout le Sud-Ouest de la France. Son appel y rencontre un certain écho. Les kiosquiers de Bordeaux l’insèrent dans les journaux. Il parvient même jusqu’aux chantiers navals de Saint-Nazaire. Le Parti communiste français a été traversé par de nombreuses et dramatiques contradictions. Mais il a toujours été avant tout un collectif de femmes et d’hommes mobilisés pour l’émancipation humaine. Le combat pour cette reconnaissance est crucial dans un contexte où la droite la plus réactionnaire reprend le flambeau de la virulente campagne anticommuniste d’après-guerre dans le but de briser tout espoir de transformation sociale. »
(1) Antoine PORCU, ouvrier métallurgiste, il adhère au PCF en 1943. Il rejoint alors le réseau des jeunes communistes résistants. Secrétaire de la fédération du PCF de Meurthe et Moselle de 1961 à 1979, 
Il est député de 1978 à 1981, il collabore au cabinet de Charles Fiterman au ministère des transports. Il ne renonce pas à son idéal et écrit de nombreux ouvrages en l’honneur des militants et résistants communistes. Il meurt le 1er mars 2017

 

Lire aussi: 

 

1978: Charles Tillon revient sur sa traversée du siècle et ses engagements avec Michel Kerninon dans la revue Bretagnes n°8 : Désenchaîner l'espérance

1945: Charles Tillon, ministre de l'air, en visite à Carhaix (une photo inédite avec Gaby Paul et Alain Cariou, cadres du PCF dans le Finistère à la libération)

Les communistes et la résistance: 17 juin 1940: la reconnaissance de l'appel de Charles Tillon

Communistes de Bretagne (1921-1945)

 

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17 juin 2018 7 17 /06 /juin /2018 06:50
Retraites, le nouveau chantier de démolition
DIEGO CHAUVET
JEUDI, 14 JUIN, 2018
HUMANITÉ DIMANCHE

Le coup d’envoi de la future réforme des retraites vient d’être donné. L’objectif du gouvernement : remplacer le système actuel, basé sur la répartition, par une capitalisation à peine déguisée. à la clé, des pensions toujours plus basses.

Après le Code du travail, les cotisations sociales, l’ISF ou encore la SNCF, le gouvernement vient de donner le coup d’envoi de son prochain grand chantier de démolition sociale : sa réforme des retraites. C’est le 31 mai que le haut-commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye, a lancé une « première expédition citoyenne dans le futur de notre système de retraite ». Une réunion de 20 « citoyens », en fait, au ministère des Solidarités et de la Santé, en présence du haut-commissaire et un intitulé alléchant : « En 2040, tous égaux dans le nouveau système de retraite ». Dans la foulée, le gouvernement a ouvert un site Internet (1) au moyen duquel il annonce donc lancer une grande consultation des Français dans la perspective d’un futur projet de loi prévu à l’horizon fin 2019-début 2020. Et le ton est donné, puisqu’il s’agit, dans la présentation qu’il en fait, d’instaurer l’égalité pour tous dans un nouveau système de retraite qui viendrait de surcroît régler les problèmes de financement.

La méthode est donc en soi biaisée. On trouve dans les questions qui sont débattues lors des « expéditions citoyennes » des idées avec lesquelles on ne pourrait qu’être d’accord (l’égalité) et des préoccupations futuristes éliminant notamment les syndicats, représentants des salariés et des retraités… voire toute décision politique : « Quelles seront les conséquences à moyen terme si une intelligence artificielle décidait tous les cinq ans du niveau des pensions en fonction de l’espérance de vie moyenne actualisée et de la croissance du pays ? » peut-on lire dans le résumé des sujets en débat le 31 mai dernier. Ainsi, donc, le simple fait de poser cette question permettrait de dessiner une solution qui viendrait à bout de toutes les revendications. L’intelligence artificielle, solution miracle pour le Medef !

Nous vendre le modèle suédois
Plus sérieusement, Emmanuel Macron tente de nous vendre une réforme en s’inspirant, dit-il, du modèle suédois… Il s’agit de la retraite par points. Exit les trimestres de cotisation, on compterait désormais les droits à la retraite en euros sonnants et trébuchants : accumulés tout au long de la carrière, ils formeraient à la fin un capital qui serait donc reversé sous forme de rente. La retraite par points n’est rien d’autre qu’une forme de retraite par capitalisation. Là encore, le gouvernement nous tend un miroir aux alouettes. Si les retraites ne sont plus calculées en fonction des trimestres cotisés, l’âge légal de départ pourrait lui-même disparaître… « Que se passerait-il dans vingt ans si chacun pouvait décider de partir à la retraite quand il le souhaite ? » interroge le site officiel de la consultation en ligne. En somme, il suffirait de compter ses points, et si on estime en avoir assez, choisir de partir un peu plus tôt que prévu. Mais l’âge légal de 62 ans restera en vigueur, et le Medef veille à ce que l’on rende le mécanisme suffisamment dissuasif, en mettant en place de nouvelles décotes, pour pousser les salariés à travailler plus longtemps, soit à s’aligner sur les 65-67 ans en vigueur dans d’autres pays européens.

Evincer les syndicats
En attendant un contenu qui va être appelé à se préciser dans les mois qui viennent, la méthode choisie par le gouvernement relève déjà en soi de la manipulation. Avec cette consultation en ligne et les quelques dates « d’expéditions citoyennes » à venir, il s’agit d’une véritable opération d’enfumage des citoyens et de contournement des syndicats. Avec cette méthode, le gouvernement cherche à faire croire qu’il pourrait obtenir l’assentiment des « Français », qu’il opposerait ainsi aux organisations syndicales qui ne manqueraient pas de s’élever contre cette réforme. Cette apparence « démocratique » n’est qu’un nouvel avatar de la stratégie utilisée par Nicolas Sarkozy lors de sa campagne de 2012. L’ex-président s’en était alors violemment pris aux « corps intermédiaires qui font écran entre l’État et le peuple ».

(1) Sur https ://participez.reforme-retraite.gouv.fr/projects

Journaliste à l'Humanité Dimanche
Retraites, le nouveau chantier de démolition (Diego Chauvet, l'Humanité Dimanche - 14 juin 2018)
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17 juin 2018 7 17 /06 /juin /2018 05:58
La fusion entre Fincantieri et Naval Group, l’autre dossier entre la France et l’Italie (Médiapart - Martine Orange, 15 juin 2018)
La fusion entre Fincantieri et Naval Group, l’autre dossier entre la France et l’Italie
 PAR 

 

En dépit des tensions diplomatiques, le nouveau premier ministre italien avait une bonne raison de se rendre à l’Élysée : discuter de l’avancement du projet de rapprochement entre les chantiers publics navals italiens Fincantieri et les anciens arsenaux français Naval Group.

 

n dépit des tensions diplomatiques entre la France et l’Italie sur l’immigration, il y avait une bonne raison pour que le nouveau premier ministre italien rencontre, malgré tout, Emmanuel Macron ce vendredi 15 juin à l’Élysée. Pas plus que son prédécesseur, Giuseppe Conte ne veut laisser passer la chance historique que lui offre le gouvernement français actuel : réaliser une fusion entre les chantiers navals italiens Fincantieri et Naval Group (ex-DCNS).

Alors que le groupe public naval italien a déjà récupéré 50 % des chantiers de Saint-Nazaire pour 80 millions d’euros – les actifs du chantier sont estimés entre un et deux milliards d’euros –, le gouvernement français propose de prolonger la coopération en y adjoignant les anciens arsenaux militaires. « C’est le gros lot offert par la France pour faire oublier le clash avec l’Italie au moment de l’affaire STX France », grince un proche du dossier. Le gouvernement français avait alors violemment froissé Rome, en annonçant en juillet 2017 la pseudo-nationalisation des chantiers de Saint-Nazaire pour s’opposer à la prise de contrôle de Fincantieri.

Le dossier est complexe. Pourtant, côté français, on semble pressé d’aboutir : les deux gouvernements espèrent, selon nos informations, pouvoir annoncer ce grand projet en octobre, à l’occasion du salon Euronaval. Le sujet est quasi exclusivement discuté par l’Élysée, sous la direction d’Alexis Kohler, et par Bercy ; le ministère de la défense, pourtant le premier concerné, semble jouer les supplétifs, afin de contourner l’opposition de l’armée.

Dans un premier temps, le rapprochement se ferait par un échange de participations de l’ordre de 10 % : Thales, actionnaire à hauteur de 35 % de Naval Group, aux côtés de l’État, actionnaire à hauteur de 62 %, serait appelé à rétrocéder 10 % aux Italiens. Par la suite, les échanges de participations pourraient monter à 35 % ou davantage, au fur et à mesure que des programmes communs seraient élaborés. Il s’agirait de concevoir et de réaliser en commun de nouveaux bâtiments de surface, de mutualiser les efforts de recherche et de développement, de réaliser des synergies – en d’autres termes, des économies – grâce à la mutualisation des achats.

Le nom du projet est déjà tout trouvé. Pour le gouvernement, il s’agit de construire un « Airbus de la mer ». Le seul nom fait déjà frémir nombre d’observateurs, qui redoutent que l’Airbus de la mer ne devienne l’équivalent de l’Airbus du rail entre Siemens et Alstom. « Un nouveau bradage industriel français se prépare », dénonce une partie de l’encadrement et des salariés de Naval Group, qui multiplient les alertes auprès de tous les experts et décideurs politiques. À leurs côtés, de nombreuses voix, tant du côté industriel que militaire, se font entendre pour dénoncer ce mariage qui n’a rien d’égal, où DCNS risque de passer sous contrôle italien, désintégrant au passage la filière industrielle maritime ou ce qu’il en reste.

Car même si Fincantieri affiche un chiffre d’affaires (5 milliards d’euros) plus gros que Naval (3,7 milliards), les compétences entre les deux groupes sont loin d’être équivalentes. D’un côté, le groupe italien est d’abord et surtout un constructeur de bateaux de commerce et ne fabrique pas de coques de navire militaire. De l’autre, DCNS a grandi en développant des bateaux militaires totalement intégrés, à l’image des frégates Fremm (celles vendues pour plus d’un milliard d’euros par Sarkozy aux Russes).

Il s’appuie sur une coopération poussée avec Thales en matière de système d’armement et d’électronique embarquée, désormais beaucoup plus importants que les bâtiments. De plus, c’est DCNS qui conçoit et fabrique les sous-marins nucléaires, la partie la plus importante de la dissuasion française. C’est toute cette intégration, cette filière industrielle qui, selon des connaisseurs du dossier, est menacée, au risque de laisser la défense nucléaire orpheline car coupée du reste de l’entreprise, de ses recherches, de ses travaux.

Dans les discussions en cours, selon nos informations, c’est Fincantieri qui demande la direction des opérations. Le président du groupe italien, Giuseppe Bono, s’estime en position de force après avoir remporté au Qatar un contrat de cinq corvettes équipées, son premier grand contrat de ce type, obtenu semble-t-il après de nombreuses concessions et marchandages. S’appuyant sur ce succès, le groupe italien revendique aussi d’avoir le contrôle de certains marchés d’exportation substantiels comme le Brésil, bien que Naval Group y soit un fournisseur important et de longue date. De même, il pousse pour être le maître d’œuvre des futurs programmes, en s’appuyant sur ses fournisseurs et ses sous-traitants.

Thales a tout de suite vu le danger. Il craint de ne plus être le fournisseur exclusif de la défense française et de se retrouver exclu ou en position minoritaire des futurs contrats au bénéfice de son concurrent italien, Leonardo. « Nous sommes davantage qu'un actionnaire, puisque nous avons apporté en 2007 nos systèmes de combat en échange d'une montée dans le capital du constructeur naval, afin de partager notre destin. Quand on fait la frégate FTI avec Naval Group, c'est comme pour le Rafale avec Dassault, c'est une alliance à la vie, à la mort », a expliqué fin mai le PDG de Thales, Patrice Caine, lors de son assemblée générale. Et pour asseoir son opposition à ce projet, il menace de ne pas céder une seule action de Naval Group s’il ne récupère pas ses systèmes de combat.

La demande est jugée inacceptable par le gouvernement et par le PDG de Naval Group, qui veulent à tout prix voir aboutir l’opération. Ceux-ci cherchent par tous les moyens à tordre le bras au président de Thales. Car sans lui, rien ne peut se conclure.

« Macron a remis en cause la doctrine de la France sur la défense »

Cela fait longtemps que la France souhaite un regroupement des capacités de construction navales en Europe, afin de réduire les coûts de développement et les surcapacités. Pendant des années, les gouvernements allemand et français ont regardé si un rapprochement était possible entre leurs chantiers navals. Le projet n’a jamais pu aboutir. « Il aurait fallu sacrifier soit Kiel, soit Cherbourg. Aucun des États n’était prêt à un tel sacrifice », explique un connaisseur du dossier. L’idée a donc été enterrée. 

En parallèle, des conversations ont été engagées avec l’Italie, sans que cela n’aille très loin. Jusqu’à ce que Hervé Guillou soit nommé président de DCNS en 2014. Ingénieur de l’armement, passé chez EADS où il a travaillé aux côtés de Tom Enders, alors président de la branche défense (Cassidian, devenu Airbus Defence & Space), avant de reprendre lui-même la présidence de cette unité, Hervé Guillou rêve dès son arrivée chez DCNS – qu’il renomme Naval Group – à une grande alliance européenne.

Il commence donc à travailler sur des hypothèses de rapprochement avec le groupe public italien Fincantieri. Plusieurs scénarios sont alors évoqués sous le nom de Magellan, Magellan +, Magellan ++, qui échafaudent un rapprochement plus ou moins poussé avec Fincantieri. Mais le projet capote. Jean-Yves Le Drian, alors ministre de la défense de François Hollande, s’oppose à ce rapprochement, considéré tant par les militaires que par les industriels comme une perte de compétences et de contrôle dangereuse pour la défense.

L’arrivée d’Emmanuel Macron change radicalement la perspective. Sous l’influence d’Hervé Grandjean, concepteur de son programme de défense dans le cadre de la campagne présidentielle, devenu conseiller industriel au ministère de la défense, le président de la République n’a plus du tout la même approche des questions stratégiques.

 

« Peu de personnes y ont pris garde. Mais lors de son intervention au Bourget [le 20 juin 2017], Emmanuel Macron a totalement remis en cause la doctrine traditionnelle de la France en matière de défense. Tandis que jusqu’alors tout reposait sur la conception de l’autonomie nationale stratégique, il a parlé de compétences partagées, de dépendance mutuelle. En gros, on partage tout avec les autres Européens, au nom d’une défense commune qui risque de ne jamais exister. En matière de défense, les Européens ne sont d’accord sur rien. Et il n’y a que la France qui mette ses compétences en partage. Tous les autres les conservent soigneusement », dénonce un opposant à ce changement de doctrine.

Ce jour-là, tous les observateurs relèvent qu’Hervé Guillou est au premier rang pour écouter le discours présidentiel du Bourget. Il attend son heure, qui ne tarde pas à venir. Alors que le conflit avec Rome s’envenime en juillet 2017, après l’annonce de la nationalisation de STX, le président de Naval Group s’empresse de ressortir son dossier Magellan et d’aller le vendre auprès du gouvernement.

Proposer une grande alliance avec Fincantieri dans le domaine militaire maritime, voilà la bonne solution pour sortir par le haut de la brouille diplomatique avec le gouvernement italien et amener Fincantieri à accepter des concessions sur Saint-Nazaire comme le demandent les grands clients du chantier, à commencer par MSC. Dès sa visite à Rome début septembre, Bruno Le Maire, qui est chargé de déminer le dossier, commence à parler de ce projet. L’idée est tout de suite acceptée par le gouvernement italien : il n’en espérait pas tant, surtout à de telles conditions.

Depuis, le projet de rapprochement chemine rapidement. Outre l’opposition de Thales, le seul vrai point d’achoppement semble être la bataille des égos entre le président de Naval Group et Fincantieri, l’un et l’autre réclamant tout le pouvoir. C’est ainsi que se décide la politique industrielle et de défense française pour le gouvernement. Au vu des précédents d’Alstom, de Technip ou de Saint-Nazaire, menées avec la même logique par Emmanuel Macron, il y a tout à craindre.

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16 juin 2018 6 16 /06 /juin /2018 05:45
Le 30 juin 2018, Rassemblement contre la fermeture de la maternité de Guingamp à 11h devant la Mairie: tous ensemble pour la défense du service public hospitalier de proximité!
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16 juin 2018 6 16 /06 /juin /2018 05:28
On va met un pognon dingue dans les minimas sociaux - c'est MACARON l'homme aux millions qui l'dit!

La sortie d'Emmanuel Macron sur les minima sociaux n'est pas passée inaperçue. La vidéo, qui circule partout, a été diffusée par les services de l'Elysée. 

Dans un langage de charretier, le Président déclare : "On met un pognon de dingue dans les minima sociaux (...). On met trop de pognon, on déresponsabilise."

Un tel langage est sans doute destiné à "faire peuple" et à contrebalancer son image de Président des riches. En clair, il veut dire que nous dépensons trop d'argent pour les pauvres, qui sont responsables de leur situation.

Celles et ceux, qui, à " La République en marche", commençaient à réclamer un tournant social de la politique gouvernementale peuvent aller se rhabiller.
Pour paraphraser le Président, je serais tenté de dire : "On met un pognon de dingue dans les exonérations fiscales et sociales, dont bénéficient, en priorité, les entreprises du CAC 40: crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi : 44 milliards d'euros, crédit d'impôt recherche : 7 milliards d'euros, exonérations de cotisations pour la sécurité sociale : 28 milliards d'euros, par an.

Cela déresponsabilise leur direction et ne résout pas le chômage

Mais cela, Macron ne l'a pas dit. Il est tellement plus simple de cibler les pauvres, ceux qui "ne sont rien", comme il le dit tout aussi élégamment. 

Puisqu'il est beaucoup question de "pognon de dingue", ces jours-ci, l'actualité de ce vendredi nous en livre un brillant exemple.
Le groupe Carrefour réunit aujourd'hui l'assemblée générale de ses actionnaires. Un plan massif de suppressions d'emplois est en cours : 2400 au siège social, 1800 dans les ex-magasins Dia; dont 243 seront fernés sur 273, 485 dans le réseau des hypermarchés. Notons, au passage, que Carrefour ne se sera guère démené pour trouver des repreneurs des magasins Dia, qu'ils avaient rachetés. Cette blague! On ne va pas nourrir la concurrence.
Dans ces conditions, nous aurions pu penser que les dirigeants du groupe seraient modestes sur les rémunerations qu'ils s'attribuent. Et bien, pas du tout. C'est même le contraire.
L'ex-PDG, Georges Plassat, qui a exercé jusqu'à mi-2017, a perçu 13,1 millions d'euros de revenus fixes, auxquels s'ajoutent 900 000 euros de revenus variables, le tout pour 6 mois. Le tableau ne serait pas complet si nous omettions ses 140 000 actions qu'il possède dans le groupe, pour une valeur de 3 millions d'euros, qu'il pourra percevoir l'année prochaine. Il disposera, par ailleurs, d'une retraite de 517 000 euros par an..
Le nouveau PDG, Alexandre Bompart, quant à lui, aura perçu, pour les 6 derniers mois de 2017, 1,9 million d'euros. Il fait presque figure de parent pauvre.
Il y a, en outre, toutes les chances pour que l'assemblée générale des actionnaires ne trouve rien à redire sur ce pont d'or à l'ancien PDG. Eux-mêmes se seront partagé 350 millions d'euros au titre des dividendes de 2017, soit environ 50% des bénéfices annuels réalisés;
A l'inverse, les salariés se seront vus attribuer une prime annuelle, au titre de l'intéressement aux bénéfices, de...57 euros; Il aura fallu qu'ils fassent grève pour que la somme soit portée à 557 euros.
Pour paraphraser Emmanuel Macron, il existe bien des premiers de cordée, mais, derrière eux, il n'y a pas de cordée.

Patrice Carvalho, ancien député communiste de l'Oise (jusqu'en 2017) - 14 juin 2018

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16 juin 2018 6 16 /06 /juin /2018 04:45
Dominique Watrin et Christine Prunaud, sénateurs du Pas-de-Calais et des Côtes-d’Armor, collectent les préoccupations des personnels de santé sur le terrain en vue de l’élaboration d’un plan d’urgence national.

Dominique Watrin et Christine Prunaud, sénateurs du Pas-de-Calais et des Côtes-d’Armor, collectent les préoccupations des personnels de santé sur le terrain en vue de l’élaboration d’un plan d’urgence national.

« Nous menons un tour de France des hôpitaux afin d’être alertés sur les problèmes locaux. L’objectif, c’est de discuter d’un plan d’urgence pour l’hôpital public, qui est en grande souffrance. Cette réunion nationale, le 5 juillet, nous permettra de faire une synthèse de toutes nos rencontres sur le terrain. Nous aurons ensuite un rendez-vous autour du 9 juillet avec la ministre de la Santé », expliquent Dominique Watrin, sénateur du Pas-de-Calais, et Christine Prunaud, sénatrice des Côtes-d’Armor, tous les deux membres du groupe communiste au Sénat.

 

« Ce sont les choix comptables qui priment »

 

Jeudi, ces parlementaires ont mené « au pas de charge » les visites dans les Côtes-d’Armor, de Dinan à Lannion, pour écouter les représentants syndicaux et les directions d’établissement. « Il ressort une grande souffrance du personnel, car tout fonctionne par injonction. Ce sont les choix comptables qui priment. Il en résulte des fuites des patients mais aussi des personnels vers le privé. Il faut d’urgence un programme d’investissement pour rénover les bâtiments, sachant que les hôpitaux sont presque tous en déficit, et un plan de recrutement pour renforcer les équipes soignantes. On doit réaffirmer l’importance d’un service public ».

Des enjeux forts qui vont à contre-courant de l’actualité de Guingamp. Il y a presque un mois, l’Agence régionale de santé a annoncé la fermeture de la maternité de l’hôpital pour des raisons de sécurité. « C’est toujours cet argument de la sécurité qui est mis en avant pour justifier une fermeture. On voit sur ces dernières années une accélération des restrictions budgétaires. Alors, la tentation de la concentration des établissements est forte. Mais les petits hôpitaux ont cet atout de la proximité, face à ces usines à bébés qui se mettent en place avec 2 000 à 3 000 naissances par an », dénonce Dominique Watrin.

 

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16 juin 2018 6 16 /06 /juin /2018 04:42
A l'hôpital de Morlaix, ce jeudi 14 juin, à midi, rencontre des sénateurs communistes Dominique Watrin et Christine Prunaud avec le comité de défense de l'hôpital et les organisations syndicales (la CGT était présente au point presse, et la CFDT a participé à la rencontre avec les sénateurs auparavant avec la CGT). Des points forts des échanges ont porté sur la réouverture rapide de la cardiologie à l'hôpital de Morlaix, essentiel pour tout l'hôpital de Morlaix et les habitants de la région, la nécessité d'interpeller l'ARS sur cette question, ainsi que sur la précarité à l'hôpital et l'impact des politiques d'austérité et de fragilisation de l'hôpital public. Photo Jean-Marc Nayet

A l'hôpital de Morlaix, ce jeudi 14 juin, à midi, rencontre des sénateurs communistes Dominique Watrin et Christine Prunaud avec le comité de défense de l'hôpital et les organisations syndicales (la CGT était présente au point presse, et la CFDT a participé à la rencontre avec les sénateurs auparavant avec la CGT). Des points forts des échanges ont porté sur la réouverture rapide de la cardiologie à l'hôpital de Morlaix, essentiel pour tout l'hôpital de Morlaix et les habitants de la région, la nécessité d'interpeller l'ARS sur cette question, ainsi que sur la précarité à l'hôpital et l'impact des politiques d'austérité et de fragilisation de l'hôpital public. Photo Jean-Marc Nayet

Une visite très riche de rencontres et d'enseignements des sénateurs communistes Christiane Prunaud et Dominique Watrin à l'hôpital de Morlaix ce jeudi 14 juin, avec rencontre avec la direction, des personnels soignants dans différents services, les organisations syndicales CGT et CFDT, et le comité de défense de l'hôpital

A l'hôpital de Morlaix ce jeudi 14 juin, les sénateurs communistes Dominique Watrin (Pas-de-Calais) et Christine Prunaud (Côtes d'Armor), dans le cadre du tour de France des hôpitaux des parlementaires communistes (déjà 64 établissements visités), ont rencontré avec Ismaël Dupont, élu communiste à Morlaix et Morlaix-Communauté, la directrice de l'hôpital, Mme Bénard, et la présidente du Conseil de surveillance, Mme Agnès Le Brun, maire de Morlaix, pendant une heure et quart avant de faire des visites de certains services (Urgences, Médecine 1, Psychiatrie) avec Madame Bénard et le Docteur Le Moine, et de rencontrer les organisations syndicales (la CGT et la CFDT ont répondu à l'invitation à débattre pendant une heure) et le comité de défense de l'hôpital de Morlaix (une vingtaine de membres présents à midi).

Des échanges très ouverts et intéressants sur la difficulté à conserver les médecins spécialistes, l'impact du numerus clausus, l'intégration des médecins étrangers, l'impact de la désertification médicale sur l'engorgement des urgences, la difficulté de faire venir des médecins dans les maisons médicales, l'alternative des maisons de santé, les grands travaux de rénovation de l'hôpital (pas encore actés, malgré les annonces de la presse), les perspectives de réouverture de la cardiologie, la concurrence avec les cliniques privés, la nécessité d'avoir aussi une communication positive sur ce que l'ensemble des personnels de l'hôpital font de très bien, les sous-effectifs et les difficultés de garantir une prise en charge de qualité dans les EHPAD, la précarité à l'hôpital de Morlaix (300 emplois en CDD, qui mettent beaucoup de temps à être stagiairisés, des précaires qui peuvent le rester pendant 4-5 ans), la suppression de 95 postes ETP depuis 2015 (liée aussi à l'externalisation de services comme la cuisine de l'hôpital, le jardinage, l'entretien), l'impact de la loi Bachelot, des réductions continus de financement de l'hôpital public.

Nos parlementaires ont beaucoup de moyens à leur disposition pour interpeller avec nous l'ARS et la ministre de la santé Buzyn (demande de réunion pour début juillet par Dominique Watrin). 

 

 

Les Sénateurs Communistes Christine Prunaud et Dominique Watrin avec la présidente du Comité de Surveillance de l'hôpital, Agnès Le Brun

Les Sénateurs Communistes Christine Prunaud et Dominique Watrin avec la présidente du Comité de Surveillance de l'hôpital, Agnès Le Brun

Visite du bâtiment de psychiatrie "les Mouettes" avec le docteur responsable et la cadre infirmière

Visite du bâtiment de psychiatrie "les Mouettes" avec le docteur responsable et la cadre infirmière

Une visite très riche de rencontres et d'enseignements des sénateurs communistes Christiane Prunaud et Dominique Watrin à l'hôpital de Morlaix ce jeudi 14 juin, avec rencontre avec la direction, des personnels soignants dans différents services, les organisations syndicales CGT et CFDT, et le comité de défense de l'hôpital
Une visite très riche de rencontres et d'enseignements des sénateurs communistes Christiane Prunaud et Dominique Watrin à l'hôpital de Morlaix ce jeudi 14 juin, avec rencontre avec la direction, des personnels soignants dans différents services, les organisations syndicales CGT et CFDT, et le comité de défense de l'hôpital
Rencontre de Christine Prunaud, Dominique Watrin, Ismaël Dupont avec la CGT et la CFDT de l'hôpital

Rencontre de Christine Prunaud, Dominique Watrin, Ismaël Dupont avec la CGT et la CFDT de l'hôpital

Rencontre avec le Comité de défense de l'hôpital, les représentants de la CGT, Yvonne Rainero, animatrice de la commission départementale Santé du PCF, et Christiane Caro, animatrice de l'atelier régional santé du PCF,  à midi, et point presse

Rencontre avec le Comité de défense de l'hôpital, les représentants de la CGT, Yvonne Rainero, animatrice de la commission départementale Santé du PCF, et Christiane Caro, animatrice de l'atelier régional santé du PCF, à midi, et point presse

Une visite très riche de rencontres et d'enseignements des sénateurs communistes Christiane Prunaud et Dominique Watrin à l'hôpital de Morlaix ce jeudi 14 juin, avec rencontre avec la direction, des personnels soignants dans différents services, les organisations syndicales CGT et CFDT, et le comité de défense de l'hôpital
Une visite très riche de rencontres et d'enseignements des sénateurs communistes Christiane Prunaud et Dominique Watrin à l'hôpital de Morlaix ce jeudi 14 juin, avec rencontre avec la direction, des personnels soignants dans différents services, les organisations syndicales CGT et CFDT, et le comité de défense de l'hôpital
Martine Carn, présidente du Comité de défense de l'hôpital, a pris la parole pour dire la nécessité absolue d'une réouverture de la cardiologie la plus rapide possible

Martine Carn, présidente du Comité de défense de l'hôpital, a pris la parole pour dire la nécessité absolue d'une réouverture de la cardiologie la plus rapide possible

Une visite très riche de rencontres et d'enseignements des sénateurs communistes Christiane Prunaud et Dominique Watrin à l'hôpital de Morlaix ce jeudi 14 juin, avec rencontre avec la direction, des personnels soignants dans différents services, les organisations syndicales CGT et CFDT, et le comité de défense de l'hôpital
Une visite très riche de rencontres et d'enseignements des sénateurs communistes Christiane Prunaud et Dominique Watrin à l'hôpital de Morlaix ce jeudi 14 juin, avec rencontre avec la direction, des personnels soignants dans différents services, les organisations syndicales CGT et CFDT, et le comité de défense de l'hôpital
Une visite très riche de rencontres et d'enseignements des sénateurs communistes Christiane Prunaud et Dominique Watrin à l'hôpital de Morlaix ce jeudi 14 juin, avec rencontre avec la direction, des personnels soignants dans différents services, les organisations syndicales CGT et CFDT, et le comité de défense de l'hôpital
Roger Héré a aussi pris la parole pour le Comité de défense de l'hôpital

Roger Héré a aussi pris la parole pour le Comité de défense de l'hôpital

Une visite très riche de rencontres et d'enseignements des sénateurs communistes Christiane Prunaud et Dominique Watrin à l'hôpital de Morlaix ce jeudi 14 juin, avec rencontre avec la direction, des personnels soignants dans différents services, les organisations syndicales CGT et CFDT, et le comité de défense de l'hôpital

Pique-nique fraternel au local de la section de Morlaix suite à nos rencontres à l'hôpital avec Christine Prunaud et Dominique Watrin, sénateurs communistes (Côtes d'Armor et Pas-de-Calais), les membres du comité de défense de l'hôpital et représentants du personnel CGT, et les militants, dont Christiane Caro et Yvonne Rainero, membres de la commission nationale santé du PCF, et animateurs Finistère et Bretagne de nos commissions santé. Photos Ismaël Dupont et Marie-Hélène Le Guen

Une visite très riche de rencontres et d'enseignements des sénateurs communistes Christiane Prunaud et Dominique Watrin à l'hôpital de Morlaix ce jeudi 14 juin, avec rencontre avec la direction, des personnels soignants dans différents services, les organisations syndicales CGT et CFDT, et le comité de défense de l'hôpital
Une visite très riche de rencontres et d'enseignements des sénateurs communistes Christiane Prunaud et Dominique Watrin à l'hôpital de Morlaix ce jeudi 14 juin, avec rencontre avec la direction, des personnels soignants dans différents services, les organisations syndicales CGT et CFDT, et le comité de défense de l'hôpital
Une visite très riche de rencontres et d'enseignements des sénateurs communistes Christiane Prunaud et Dominique Watrin à l'hôpital de Morlaix ce jeudi 14 juin, avec rencontre avec la direction, des personnels soignants dans différents services, les organisations syndicales CGT et CFDT, et le comité de défense de l'hôpital
Une visite très riche de rencontres et d'enseignements des sénateurs communistes Christiane Prunaud et Dominique Watrin à l'hôpital de Morlaix ce jeudi 14 juin, avec rencontre avec la direction, des personnels soignants dans différents services, les organisations syndicales CGT et CFDT, et le comité de défense de l'hôpital
Une visite très riche de rencontres et d'enseignements des sénateurs communistes Christiane Prunaud et Dominique Watrin à l'hôpital de Morlaix ce jeudi 14 juin, avec rencontre avec la direction, des personnels soignants dans différents services, les organisations syndicales CGT et CFDT, et le comité de défense de l'hôpital
Une visite très riche de rencontres et d'enseignements des sénateurs communistes Christiane Prunaud et Dominique Watrin à l'hôpital de Morlaix ce jeudi 14 juin, avec rencontre avec la direction, des personnels soignants dans différents services, les organisations syndicales CGT et CFDT, et le comité de défense de l'hôpital
Une visite très riche de rencontres et d'enseignements des sénateurs communistes Christiane Prunaud et Dominique Watrin à l'hôpital de Morlaix ce jeudi 14 juin, avec rencontre avec la direction, des personnels soignants dans différents services, les organisations syndicales CGT et CFDT, et le comité de défense de l'hôpital
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16 juin 2018 6 16 /06 /juin /2018 04:00
Mardi de l'éducation populaire le 12 juin 2018: Yann Le Pollotec décrypte les origines, fondements, et conséquences de la Révolution numérique à Morlaix en posant la question de l'appropriation sociale et démocratique des nouvelles technologies
Mardi de l'éducation populaire le 12 juin 2018: Yann Le Pollotec décrypte les origines, fondements, et conséquences de la Révolution numérique à Morlaix en posant la question de l'appropriation sociale et démocratique des nouvelles technologies
Mardi de l'éducation populaire le 12 juin 2018: Yann Le Pollotec décrypte les origines, fondements, et conséquences de la Révolution numérique à Morlaix en posant la question de l'appropriation sociale et démocratique des nouvelles technologies
Mardi de l'éducation populaire le 12 juin 2018: Yann Le Pollotec décrypte les origines, fondements, et conséquences de la Révolution numérique à Morlaix en posant la question de l'appropriation sociale et démocratique des nouvelles technologies

C'était le mardi 12 juin à 18h, Yann Le Pollotec, responsable national du Parti communiste animateur des commissions Industrie - Révolution numérique, nous a proposé dans le cadre des Mardi de l'éducation populaire une conférence-débat passionnante et très pédagogique sur les origines, le mode de fonctionnement, les enjeux et les conséquences possibles pour le travail, la société, la santé, la science, de la Révolution Numérique, avec toujours le souci d'une vision contrastée, balancée, non manichéenne tout en alertant sur le projet politique, social, économique des Gaffa: ultra-libéral, individualiste, transhumaniste.

La prochaine session des mardi de l'éducation populaire aura lieu le mardi 3 juillet à 18h, et elle est ouverte à toutes les personnes intéressées, autour des enjeux contemporains autour de l'antisémitisme et de son histoire, avec Lucienne Nayet, militante de la mémoire, fille de déportée à Auschwitz, ancienne enfant cachée, présidente du Réseau du Musée de la Résistance Nationale de Champigny-sur-Marne et Marie-Noëlle Postic, sociologue CNRS en retraite, auteur de deux livres remarquables sur l'histoire des juifs en Finistère sous l'occupation et la déportation de familles entières de notre région.

En résumé: 

"C'est un sujet très politique: la révolution numérique impacte tous les aspects de notre vie: Parcours Sup, l'éducation, la santé. Elle bouleverse les rapports de production. Elle s'inscrit d'abord dans une révolution informationnelle qu'il faut saisir sur le long terme de l'histoire de l'homme, qui a commencé par l'invention de l'écriture, puis de l'imprimerie, puis par la mécanographie, programmes d'action stockés, puis par les débuts de l'informatique pour des raisons militaires et d'espionnage pendant la seconde guerre mondiale (Alan Turing, pour détecter les codes des sous-marins allemands), son développement autour du programme aérospatial américain pendant la guerre froide, l'émergence de la Silicon Valley et des premiers micro-processeurs dans les années 70, traduisant tous les phénomènes physiques de la nature sous des formes de chiffrage en 0-1. En 1980, les premiers ordinateurs individuels apparaissent, fin des années 90, c'est l'émergence du réseau numérique pour les Etats, les grandes entreprises d'abord, les universités, avec arpanet, financé par le ministère de la défense américain. La révolution financière, néo-libérale, s'est emparée de ces nouveaux outils au service de la spéculation et de la division et déréglementation du travail. La révolution numérique a été un support et un moyen pour changer l'économie et les modèles sociaux des années 70. Aujourd'hui, les Gaffa ont une capitalisation financière supérieure à ce que produit l'Allemagne, de l'ordre de 3500 milliards. Pourtant en 2000 il y a eu l'effondrement de la bulle internet, ce qui a produit un troisième âge de la révolution numérique, celui que nous vivons, lié à l'augmentation de la puissance de calcul des ordinateurs (doublée tous les 18 mois: loi de Moore), l'augmentation de la capacité de stockage et de capacité de transmission. Aujourd'hui, on est dans l'univers du stockage massif des données, le Big Data. Aujourd'hui, 98% des données produites sont stockées sous forme de traces numériques contre 2% en 1986. Cela ouvre la possibilité par exemple aux compagnies d'assurance de mettre des capteurs aux gens pour stocker des données sur leurs santés, leurs habitudes de vie. Google en sait souvent plus sur notre vie que notre conjoint ou l'Etat. Cela lui donne des capacités financières énormes".

Yann Le Pollotec a ensuite tenu à revenir sur la notion d'intelligence artificielle, qui fait souvent l'objet de fantasmes et d'interprétations abusives. Elle ne peut être créative, généraliste, s'adapter à de nouvelles situations: elle ne peut remplacer l'homme, quelques soient ses pouvoirs. 

Il a précisé les avantages et les risques de la multiplication des réseaux et données accessibles quasi immédiatement en temps réel. 

Il a expliqué comment émergeait le nouveau capitalisme de plateforme, symbolisé par Uber, avec des profitabilités extraordinaires, qui changent profondément la relation patron-salarié/travailleur-client et tire vers le bas les droits sociaux. 

Il a parlé de l'impact de la révolution numérique sur la santé, l'éducation (Parcours Sup), la culture, la politique, la surveillance et le respect des libertés et de la vie privée. 

Il a parlé du projet transhumaniste de certains patrons libertariens des Gaffa qui se voit bien substituer à l'Etat un modèle de capitalisme auto-géré par le numérique et des individualités, où la morale céderait le pas devant le solutionnisme, l'utilitarisme individualiste.        

Il a enfin parlé des impacts actuels de la révolution numérique sur le travail, l'emploi, le chômage, la possibilité de reconsidérer le temps et les temps de travail.    

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