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Union de la gauche pour les municipales à Morlaix, collectif Morlaix en commun. (Le Télégramme/Sophie Guillerm)
Ismaël Dupont et Jean-Paul Vermot rappelaient en préambule « qu’en 2008, Morlaix comptait 17.00 habitants pour occuper la place de 3e ville du Finistère. Avec 2 500 habitants de moins une ville rétrogradée à la 5e place, ils veulent donner à Morlaix un nouveau souffle ».. Réunis sous le nom « Morlaix en commun », le collectif ira à la rencontre de 50 acteurs associatifs, économiques, et sociaux de la ville de Morlaix, jusqu’à début juin. Ils organiseront ensuite, jusqu’à l’automne, des réunions publiques de quartier sur la vie quotidienne de Morlaisiens. « Une façon de développer d’autres formes de représentativité », au plus près des préoccupations des gens. « L’idée de conseils des anciens, ou de budgets participatifs comme cela est, par exemple, développé à Brest, suit son chemin. Ça fait rentrer les gens dans le débat pour un regain de démocratie », souligne Jean-Paul Vermot.
Le collectif souhaite donner à son programme un aspect mutualiste par des « projets de Mutuelle santé en commun, d’achats d’énergie en commun, d’achats groupés de commandes publiques ». Le mutualisme se penchera aussi sur « de nouveaux débouchés pour les agriculteurs locaux et un accompagnement dans leur transition vers le bio ou le raisonné ». Concernant l’habitat et le centre-ville, l’accent est mis sur « la rénovation énergétique des bâtiments, les économies d’éclairage public par diodes, les nouvelles technologies au service de la qualité de vie. L’idée d’une "couveuse de commerce" qui favoriserait l’installation d’entrepreneurs avec des bails à très courte durée fait aussi son chemin pour renforcer l’attractivité de la ville ». Coté mobilité, la volonté « d’une gratuité des transports en commun par le retour à une régie publique » sera leur cheval de bataille, comme l’intermodalité des transports, pourvoir mettre un vélo dans le bus par exemple ». Soulignant que « Morlaix se distingue par sa vitalité culturelle et associative », Ismaël Dupont suggère aussi la mise en place d’un « forum associatif permanent » qui jouerait la carte de la complémentarité. Sans oublier « la défense des services publics, Hôpital, impôts mais aussi économique (Hop !) »
« L’alternance est indispensable » conclut le collectif, qui « déplore un dialogue coupé entre la municipalité actuelle, certains concitoyens et une partie des employés communaux. Le bien vivre ensemble doit être mis au centre des préoccupations ». Pour les municipales, « la porte est toujours ouverte » assurent les membres de « Morlaix en commun », qui pour l’heure « planchent de façon collective sur la faisabilité de projets qui auront à guider 6 ans de gestion de la ville ».
L'attaque terroriste perpétrée par des militants d'extrême droite dans deux mosquées de Christchurch en Nouvelle Zélande a fait à cette heure 49 morts et une vingtaine de blessés.
C'est la prétendue théorie du « grand remplacement », véhiculée en France par l'extrême droite, qui a servi de prétexte au meurtre de sang-froid de femmes et d'hommes réunis pour la prière. La haine de l'islam et des musulmans, cultivée depuis des dizaines d'années par les tenants du pseudo « choc des civilisations », est un poison pour nos sociétés et ne génère que violence et destruction.
La plus grande unité et la plus large mobilisation contre chaque expression de haine, de racisme, contre l'islamophobie et l'antisémitisme, et contre toutes les formes de discriminations, de ségrégation et de xénophobie sont indispensables pour réduire ces crimes à néant.
Les militant-e-s du PCF s'associent à la douleur des familles meurtries à Christchurch, et leur expriment leur solidarité ainsi qu'aux blessé-e-s, à leurs proches, et à tou-te-s les Néo-Zélandais-e-s qui traversent en ce jour une épreuve aussi insoutenable qu'inacceptable.
Le PCF continuera sans faillir d'être de tous les rassemblements et luttes contre l'extrême droite et leurs idées assassines qui n'ont d'autre objectif que la guerre de tous contre tous, la guerre sans fin.
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, député du Nord,
Brexit : il faut éviter le chaos ! (PCF)
Les votes successifs de la Chambre des communes contre le plan négocié par Theresa May, puis contre un Brexit sans accord et enfin pour un report du Brexit sont de terribles désaveux pour le gouvernement conservateur. Allié aux extrémistes unionistes d'Irlande du Nord, le gouvernement britannique n'a eu de cesse de faire du chantage au « Brexit sans accord » en espérant arracher au Parlement un vote de dernière minute.
En étant contrainte de demander un report du Brexit, Theresa May a aujourd'hui perdu toute légitimité. Les dirigeants européens doivent tenir compte de ces votes.
Il faut éviter le chaos, et c'est de la responsabilité du gouvernement anglais et du conseil européen des 21 et 22 mars prochains. Assez de chantages !
Il est temps de négocier un accord qui respecte la volonté souveraine du peuple britannique et qui priorise les emplois, le niveau de vie, les droits des travailleurs, les règles environnementales et la sécurité alimentaire. Le Brexit ne doit pas être le prétexte à de nouvelles et graves régressions sociales.
Il est temps de donner les assurances pour que les Accords de 1998 concernant l'Irlande du Nord soient intégralement respectés. Il est temps qu'Emmanuel Macron et le gouvernement français, qui
montrent une totale impréparation face aux effets du Brexit sur la France, annoncent un plan à la hauteur des enjeux. Le gouvernement doit répondre au mouvement social des douaniers pour des moyens et de la formation. Les 14 millions d'euros promis par Gérald Darmanin sont très insuffisants. Plus largement, tous les secteurs économiques et les emplois menacés par le Brexit doivent être protégés.
Parti communiste français,
Paris, le 15 mars 2019.
Grand débat : Le PCF organise un rassemblement samedi à 10h et sera reçu par le Premier ministre à 12h
Le mouvement des gilets jaunes porte des revendications légitimes pour l'ensemble des français et les mobilisations, auxquelles nous avons participé, sont indispensables.
Depuis le premier jour, le PCF s'est emparé du sujet en organisant des débats partout en France et en récoltant des milliers de revendications issues des cahiers de doléances mis à disposition de la population.
A partir de ces revendications, le PCF a travaillé 10 propositions pour
la France.
=> Samedi 16 mars à 10h00, place Chassaigne-Goyon à Paris, le PCF organise un rassemblement pour présenter ses 10 propositions.
Interviendront au rassemblement :
- Eva Ageorges, citoyenne gilet jaune de l'Essonne, sur le pouvoir d'achat
- Nacim Bardi, salarié d'Ascoval sur les enjeux industriels
- Eliane Assassi, présidente du groupe CRCE au Sénat, sur la démocratie
- André Chassaigne, président du groupe GDR à l'Assemblée nationale, sur la justice sociale et fiscale
- Marianne Journiac, syndicaliste des hôpitaux de Paris, sur la santé
- Colette Chastagnol, retraitée, syndicaliste, sur les revendications des retraités
- Annie Levi-Cyferman, avocate, responsable nationale du PCF sur les droits et libertés
- Lola Reboul, lycéenne, sur l'enjeu climatique
- Serge Lépine, Maire de Camplong-d'Aude
-Meriem Derkaoui, Maire d'Aubervilliers à partir des exigences exprimées par les habitant·e·s de leurs communes.
=> Fabien Roussel, secrétaire national du PCF prendra ensuite la parole
et présentera les 10 propositions pour la France.
=> Départ de la délégation pour Matignon : Fabien Roussel et l'ensemble des intervenant·e·s seront reçu·e·s par le Premier ministre à 12h00 à Matignon.
La délégation remettra les 10 propositions pour la France, au Premier Ministre.
=> Pendant ce temps, place Chassaigne-Goyon, Ian Brossat prendra la parole sur les obstacles à la réalisation de ces propositions et les solutions à l'échelle européenne pour l'Europe des gens, contre l'Europe de l'argent.
Le 4 avril prochain, France 2 diffusera une "Émission politique" spéciale élections européennes. Le choix a été fait d’inviter sept
candidats sur le plateau et de priver Ian Brossat et le PCF de ce premier grand moment de débat dans le cadre de la campagne
européenne. C’est tout simplement inacceptable.
Comme tu l'as peut-être vu sur les réseaux sociaux, nous avons lancé une campagne #PasSansNous afin d’obtenir la
participation de Ian à cette émission.
Nous te demandons de nous aider à faire grandir cette campagne en agissant très concrètement.
Tu as la possibilité d’agir de trois façons :
Noyer France télévision sous les appels et les mails :
Nous t’invitons à contacter directement le standard de France2 pour exprimer ton mécontentement. Tu peux les joindre au :
01 56 22 60 00
Tu peux aussi envoyer un mail à la Présidente de France télévision,
Delphine Ernotte : delphine.ernotte@francetv.fr.
Ou/et encore saisir le médiateur de France télévision en cliquant sur :
Madame Ernotte, Présidente de France Télévision
Au nom des 870 adhérents finistériens du PCF, je tiens à vous exprimer notre incompréhension et notre colère, mais notre « mal à la France », face à votre décision actuelle, arbitraire et lourde de sens, de refuser finalement à Ian Brossat, tête de liste du PCF pour les élections européennes, le droit de débattre avec les candidats « qui comptent » dans le grand débat Européennes de l’Émission politique du 4 avril prochain.
Nous vous demandons solennellement au nom des impôts que nous payons pour l'audiovisuel public, du respect de l'intelligence des téléspectateurs et du respect de la démocratie, de revenir sur votre décision politique qui est un véritable scandale en terme de respect du pluralisme.
Au moment où France 2 rend Marine Le Pen bien sympathique en épiloguant sur son rapport à ses chats, on refuserait de donner la parole au porte-parole d'un Parti qui a hautement contribué à l'histoire, à la construction à la défense, de notre République, avec une ambition sociale, démocratique d'émancipation. Un parti à qui l'on doit, grâce aux rapports de force que le mouvement populaire et ouvrier a su créer, bon nombre des conquêtes sociales et démocratiques que compte encore la France, sans parler des luttes de la Résistance et des sacrifices qu'elles ont coûté.
C'est quoi votre rôle de service public au juste ?
Voulez-vous accréditez l'idée qu'il n'y aurait plus d'alternative autre que le face-à-face entre les nationalistes xénophobes et les néo-libéraux autoritaires ?
Pour les télés des millionnaires, on comprendrait le part-pris, à la rigueur, d'éliminer le Parti qui défend les intérêts des classes populaires et une alternative à la domination capitaliste, mais pour notre audiovisuel public, la propriété de la Nation, que nous payons avec notre redevance et nos prélèvements obligatoires, c'est une véritable claque infligée, avec le plus grand mépris pour eux, à des centaines de milliers de concitoyens.
Nous ne vous laisserons pas tordre le cou à la démocratie sans réagir.
A quel titre vous arrogez-vous le droit d'influencer ainsi le vote et de prétendre éliminer le premier parti de France en nombre d'adhérents en lui retirant la possibilité de s'exprimer publiquement ?
Nous sommes le parti qui compte le plus d'adhérents cotisants (chiffres 2017 de la CNCCPP), devant le PS, Les Républicains, et le Rassemblement National. Notre parti revendique 30 députés et sénateurs, 7000 élu.e.s en France, 3 députés européens sortants (et un parti présent au parlement européen depuis 1979).
Si on additionne son nombre d'élus et son nombre d'adhérents, c'est bien le deuxième parti de gauche même si son influence électorale a décliné. Mais nous n'avions pas de candidats issus de nos rangs en 2012 et en 2017 aux élections présidentielles. Là, nous avons un jeune et brillant candidat tête de liste, Ian Brossat, une candidate ouvrière syndicaliste Marie-Hélène Bourlard, personnalité centrale dans le film « Merci Patron »,vu par des millions de téléspectateurs, licenciée par LVMH et Bernard Arnault, l'homme le plus riche de France, qui pourrait devenir la première ouvrière élue au Parlement Européen, une liste composée de 50 % d'ouvriers et d'employés, de gens ordinaires acteurs extraordinaires de batailles majeures pour les droits sociaux, les hôpitaux et services publics de proximité, l'emploi, les droits des femmes, LGBT, des exilé-e-s.
J'ajouterais qu'en ce moment où nous vivons cette crise politique et sociale historique des "gilets jaunes", que le "grand débat" a mis en avant le sujet de l'égalité et de la démocratie, de la représentativité du peuple, de la proportionnelle..., de cette loi "anti-casseur" qui restreint considérablement le droit de manifester au conseil constitutionnel, cela commence à faire beaucoup !!
La démocratie et la représentativité ne peuvent pas être basée sur des sondages. D'ailleurs, ces sondages nous donnant à 2 ou 3%. Depuis quand servent-ils d'étalon de la représentativité ? Où sont-ils fait ? Quand? Comment? Le choix des réponses n'est-il pas orienté suivant la notoriété des partis politiques? Les questions posées sont-elles sur les programmes ? (Moins nous passerons dans les médias et, moins notre notoriété sera grande et notre programme connu…).
Ismaël Dupont,
secrétaire départemental de la Fédération du PCF Finistère
élu PCF à Morlaix (conseiller municipal et communautaire)
Marche pour le climat, l’Humanité n’attend plus – il nous faut concilier l’urgence climatique et la justice sociale!
Vendredi 15 mars
Grève mondiale pour le climat organisée par les jeunes de « Youth for Climate » sous l’impulsion de Greta Thunberg / Fridays for Future, soutenus par “Citoyens pour le Climat” qui propose notamment aux établissements scolaires de banaliser une journée de cours consacrée au climat via un kit pédagogique créé conjointement par “Prof en transition”, la fondation “Elyx”, “Little Citizens For Climate” et “Citoyens Pour le Climat”.
A Brest : les collectifs de « Youth for Climate » et des « Citoyens du climat » appellent à se rassembler à partir de 13h30, place de Strasbourg.
A Morlaix : les étudiants de plusieurs lycées organisent un rassemblement en face de la mairie à partir de 14h00. CplC Pays de Morlaix appelle tous les étudiants et lycéens des alentours mais également toutes les personnes désirant les soutenir à rejoindre cette action dénommée “Grève pour le climat Morlaix”.- avec la présence de Glenn Le Saoût, candidat finistérien du PCF aux élections européennes du 26 mai
Le Parti de l’urgence climatique et de la justice sociale!
Plus de 2 millions de signataires de la pétition de soutien à l'affaire du siècle dénoncent l’inaction de l’État français sur l'enjeu climatique et entend le poursuivre en justice. Nous en sommes ! Cette mobilisation citoyenne conforte l’exigence déjà exprimée de réponses concrètes et d’actes politiques immédiats. Car trois ans après l’Accord de Paris, la France ne tient pas ses engagements ses émissions de CO2 ont augmenté de 3,2 %.
Chacun voit les tergiversations des « grands de ce monde » qui hésitent à prendre des solutions radicales pour relever le défi climatique car elles entravent la liberté de faire du profit. Pourtant l'argent existe pour relever le défi climatique et assurer la justice sociale. Nous avançons des propositions concrètes de nature à mobiliser nos concitoyens, du local au global !
Nos vies sont plus importantes que leurs profits ! Inventons un nouveau modèle économique, social, écologique qui place l’être humain et la planète au cœur de tous ses choix. Sans attendre, la France doit donner le « bon exemple » en mettant en place un véritable "new deal" social et écologique.
Porter un plan d’urgence global contre le réchauffement climatique !
Sortir du tout routier, principal émetteur, en France, de gaz à effet de serre (GES) :
-Développer le fret ferroviaire, beaucoup plus écologique que les camions dont l’usage devrait être limité à de la desserte de proximité en complémentarité multimodale (fer, cabotage maritime et fluvial) pour la desserte des ports maritimes bretons (Brest, Lorient, Roscoff, ST Malo …..) et des plateformes logistiques régionales. Il faut un « new deal écologique » européen, un « paquet ferroviaire novateur » tablant sur la relance du ferroviaire, un plan de grands travaux européens, créateur d’emplois, pour créer ou rénover les lignes de chemin de fer nécessaires à ce changement de braquet.
-Développer le service public TER (transport express régional) pour répondre aux besoins de mobilité d’aujourd’hui et de demain et au service des territoires dont les lignes de secondaires Morlaix-Roscoff et Brest- Quimper
- développer les transports collectifs de haut niveau de services (fréquences adaptées, fiabilité, et rabattement sur les lignes ferroviaires… et tarifications sociales et gratuité pour les personnes à bas revenus et privés d’emploi…) pour organiser un transfert massif des usagers de la route vers des transports en commun. Cela favorise la baisse des émissions de GES par baisse du trafic voiture, lutte contre la pollution de l’air, et in fine,
des gains de pouvoir d’achat pour les usagers grâce aux économies d’énergie à la pompe.
Favoriser les économies d’énergies
-Privilégier les circuits courts agricoles et industriels pour réduire les besoins de transport. C’est une relocalisation des productions, favorable à l’emploi, qui est nécessaire ! Produisons local pour nos cantines scolaires! et favorisons les commerces de proximité. La proximité comme vertu écologique … et sociale !
-Accélérer la rénovation thermique des logements. Faire économiser l’énergie est favorable au pouvoir d’achat de nos concitoyens (factures d’électricité ou de gaz) … avec des aides à la rénovation à la hauteur.
Le rétablissement de l’ISF (Impôt Sur la Fortune), la taxation exceptionnelle des bénéfices des compagnies pétrolières, le prélèvement à la source des bénéfices des multinationales et la lutte contre l’évasion fiscale permettraient amplement de financer ces propositions qui s’inscrivent dans le cadre d’une profonde réforme de la fiscalité juste pour avancer vers une autre répartition des richesses.
Fédération du Finistère
Communiqué de la Fédération du Parti communiste
Commission Mer et Littoral
Le cargo « Grande America » a fini par sombrer le 12 mars dans le Golfe de Gascogne au large des côtes françaises. Il gît désormais par 4600 mètres de fond avec une partie de sa cargaison et 2200 tonnes de fuel lourd, particulièrement visqueux et polluant, destinées à sa propulsion.
Il a perdu avant son naufrage une partie des 365 containers qu'il transportait.
45 d'entre eux sont officiellement repérés comme accueillant des matières dangereuses. Mais l'on sait que la description des produits transportés est laissée à la libre appréciation des affréteurs
Les marges d'erreur découlant de déclarations douteuses ou approximatives sont donc très significatives!
La mobilisation des moyens d'intervention et de sauvetage, la coordination opérationnelle assurée par le CROSS Atlantique, la collaboration des équipes de sauveteurs britanniques et français ont permis de sauver les 26 membres d'équipage et le passager du navire.
Si nous nous inquiétons des risques environnementaux et de leurs conséquences, nous n' oublierons jamais que la sauvegarde de la vie en mer est au cœur de nos préoccupations.
Nous saluons la compétence et le courage des sauveteurs.
Le naufrage de ce cargo hybride à la cargaison hétérogène est l'occasion malheureuse de s'interroger à nouveau sur un certain nombre de pratiques commerciales, industrielles, dont le transport maritime surpuissant à la mode « capitaliste effrénée », est le cadre préféré. Il questionne aussi les relations qu'entretient l'Europe avec les régimes du continent africain.
Car enfin que pouvait bien transporter le "Grande America" ?
Des véhicules d'occasion, grand classique de l'Afrique du Nord et Subsaharienne, comme on le sait. Mais certainement aussi des produits dangereux ou usagés destinés à la destruction, à l’enfouissement, au stockage dans des conditions aléatoires, bien loin des normes de sécurité humaine et environnementale en vigueur. On citera les pneus, les déchets industriels, les résidus de chantier..pour exemple.
On pointera du doigt avec raison la faiblesse des moyens de contrôle dont disposent les autorités locales et nationales alors que le trafic maritime est en constante progression. Les politiques libérales qui font rage en Europe supprimant systématiquement les services publics sont incompatibles avec la sécurité des citoyens, des marins et de l'environnement maritime.
Il en va de même pour les contrôles des navires et leurs conséquences concrètes.
Le « Grande America »construit en 1997, a été retenu à quai en 2010 au Royaume-Uni. Depuis, d’autres défaillances ont été régulièrement relevées par les inspecteurs de sécurité maritime à Hambourg et à Anvers. Pour autant ça ne l'a pas empêché de prendre la mer !
Par ailleurs si l'intervention de l'Abeille Bourbon était indispensable, on peut se poser la question quant au délai incompressible qu'il lui a fallu pour rejoindre la zone d'opération en appareillant de son mouillage au Stiff. à Ouessant. La présence d'un remorqueur de haute mer supplémentaire, basé à La Rochelle et dont la zone d’intervention serait le Golfe de Gascogne est à étudier en urgence.
Enfin on ne posera jamais assez la question de la responsabilité sociale et environnementale des entreprises et de son application réelle. Il est temps d'imposer d'autres règles que celle du capitalisme sans vergogne et notamment l'obligation de traiter les déchets et les résidus, les produits en fin de vie, comme la déconstruction des navires d'ailleurs, au lieu de s'en débarrasser dans les pays à bas coûts et où les gouvernements locaux sont très conciliants pour ne pas dire complices.
Brest le 14 mars 2019
Pierre Laurent Président du conseil national du PCF
Le vendredi 15 mars, partout dans le monde, des millions de jeunes vont se mobiliser dans des milliers de marches pour le climat et la sauvegarde de la planète.
C’est un événement considérable qui prend de semaine en semaine une ampleur croissante.
Une génération de jeunes femmes et hommes qui incarnent l’avenir a décidé de prendre en charge cet enjeu existentiel pour le devenir de l’humanité et de chacune et chacun d’entre nous. L’humanité va à sa perte si elle ne tourne pas le dos au plus vite aux logiques qui nourrissent le réchauffement climatique, à ce dérèglement dont l’activité humaine et des décisions économiques et politiques prises chaque jour sont la cause.
Cette volonté d’agir, cette prise de conscience d’une génération qui refuse l’inéluctabilité de la catastrophe, est porteuse d’un débat politique majeur sur les causes de cette situation et les solutions à y apporter. Ce n’est pas seulement l’émergence nécessaire de comportements individuels et collectifs plus responsables qui est appelée par ces mobilisations. Le système capitaliste, prédateur des humains et des ressources de la planète, est mis en accusation et, à travers lui, des logiques qui régissent pour l’essentiel les rapports sociaux sur la planète et dont la raison d’être, l’accumulation du capital et le maintien d’un taux de profit sans cesse plus élevé pour les actionnaires, nous conduit dans le mur.
Ces mouvements planétaires interviennent dans une période historique charnière, caractérisée par la recherche par un nombre chaque jour plus grand d’humains sur notre planète d’un nouveau récit d’avenir collectif. Quel projet d’humanité sommes-nous capables d’inventer et de construire, sans que jamais plus les femmes et les hommes de notre époque n’en soient dessaisis ? C’est la quête de ce récit émancipateur, anticipateur d’un nouveau destin commun, qui rend si importante cette déferlante inédite.
Les forces capitalistes, les organisations qui se revendiquent du système, ou celles qui continuent de penser, tout en le critiquant, qu’il demeure un horizon indépassable, travaillent chacune à leur manière à intégrer les inquiétudes exprimées mais elles sont de plus en plus bousculées par la profondeur des questions soulevées. Le récit culpabilisant qu’elles cherchent à imposer pour continuer à faire du « tout-marché » l’horizon de l’humanité, voire la solution aux problèmes et aux drames qu’il a lui même engendrés, répond de plus en plus mal à la recherche d’une transformation plus systémique, qui nécessitera de réconcilier véritablement trois grandes ambitions : l’ambition écologique, l’ambition sociale et l’ambition démocratique.
Les communistes ne détiennent pas la recette miracle, mais ils ont une conviction : c’est dans cette triple direction, conçue de plus en plus comme une imbrication de ces trois dimensions, qu’il convient de chercher, d’agir et de proposer. Ce que nous avons nommé « écommunisme » lors de notre récent congrès.
L’humain n’assurera pas sa survie contre la nature mais avec elle. Et il n’atteindra pas cet objectif en laissant perdurer les rapports sociaux de prédation et de domination qu’impose la logique de développement, et désormais surtout de crise et d’inégalités, du système capitaliste. Sans l’alliance de l’écologie et du social pour changer les rapports sociaux, les conditions de production et de consommation, les conditions d’accès de tous au bien-vivre, sans l’espoir de vivre mieux pour des centaines de millions d’êtres humains où qu’ils vivent, l’idée d’humanité perd son sens, la société du bien commun n’est qu’un rêve.
L’invention des solutions concrètes, locales comme mondiales, dans la cité comme dans l’entreprise, à ces immenses défis se fera dans le mouvement qui se déploie partout dans le monde. Et sûrement pas hors de lui. La place des communistes est dans ce mouvement pour, chaque fois, contribuer à faire émerger des projets politiques collectifs capables de gagner du terrain pour de nouveaux modes de production et de consommation qui marient la justice et l’égalité dans toutes les sociétés et entre toutes les sociétés, la durabilité des produits, le refus des prédations et des gaspillages, le respect du travail humain comme du renouvellement des ressources… Toutes solutions incompatibles avec le court-termisme de la recherche et de l’accumulation du profit.
L’ambition démocratique est une clé pour avancer. Qui, dans nos sociétés, doit décider ? C’est le point commun entre ces mobilisations pour le climat, celles des gilets jaunes et l’investissement citoyen dans le grand débat national : le retour en force d’une volonté citoyenne de reprise de pouvoir sur les grands choix qui engagent l’avenir du pays et du monde. C’est aussi le paradoxe de ce moment politique qui peut parfois nous dérouter : ce nouvel investissement citoyen massif naît de la défiance massive à l’égard des échecs de la politique. La société demande plus que ce que la politique lui a jusque-là offert. Certains l’utilisent pour nourrir le désaveu de la démocratie et le populisme. Mais ne nous y trompons pas : l’exigence de politique nouvelle et de renouvellement démocratique est un grand motif d’espoir si elle sait rencontrer et construire des solutions à la hauteur de ces espoirs. Les citoyens reprennent la parole. Aidons à ce qu’ils ne lâchent plus. Réinventer la démocratie réinventera la politique. Et ouvrira le chemin pour réinventer la solidarité humaine dans la diversité de chacune et chacun, de chaque peuple. Cette aspiration est au cœur de notre époque et des mobilisations pour bâtir un avenir à l’échelle humaine.
« Agir dans tout lieu, penser avec le monde », c’est le moment de mettre en pratique l’invitation du poète Édouard Glissant.
Pierre Laurent
Président du conseil national du PCF
Ces rassemblements historiques, dignes, qui ont sidéré le pouvoir, touchent l’ensemble du pays et se déroulent pacifiquement. La jeunesse et les femmes, au premier rang, rejoints par des pans entiers de la société investissent l’espace public. La recherche de l’unité balaie les clivages confessionnelles, linguistiques et régionaux.
L’élément déclencheur de ce soulèvement a été le dépôt de la candidature du président sortant pour un nouveau mandat. Très âgé, gravement malade, il ne s’est pas exprimé devant la nation depuis 2013. Cette situation et sa longévité politique cristallisent la colère, la lassitude mais aussi un profond sentiment d’humiliation à l’origine d’un immobilisme qui paralyse et étouffe le pays. Cette fossilisation a scellé la rupture entre le sommet de l’État et la société qui rejette désormais ce pouvoir anachronique.
Ces manifestations se déroulent alors que la crise économique et sociale fait rage. La population s’insurge contre le pillage des ressources naturelles par ce “clan” et des connivences qu’il entretient avec la finance internationale prédatrice. Les politiques d’austérité accentuent le chômage, l’inflation, la dévaluation du dinar, la stagnation des salaires ; amplifient les privatisations, la destruction de la protection sociale et du code du travail.
De plus, le peuple algérien est depuis longtemps écarté du pouvoir. A. Bouteflika détient tous les leviers du pays. Il est entouré d’un clan opaque d’oligarches, de cercles mafieux qui profitent de la situation tout en bénéficiant du soutien de l’armée et de l’administration. La corruption généralisée et le clientélisme nourrissent un sentiment d’injustice mâté par un régime sécuritaire et une répression des libertés publiques. Ces politiques alimentent l’islamisme qui, dans les années 80, a tenté de détruire l’État.
Le peuple algérien aspire donc à un changement radical, à un démantèlement du régime et du système ainsi qu’à un changement générationnel.
Le pouvoir a pourtant usé de toutes les manœuvres afin de délégitimer ce soulèvement.
La vigilance sera utile face à ceux qui voudraient dévoyer ce processus de transition.
Le premier ministre n’a pas manqué de jouer le scénario du chaos. Il a instrumentalisé la crainte des Algériens de revivre l’expérience des années 90 et a évoqué les menaces d’un effondrement à la libyenne ou à la syrienne. Rien n’y a fait. Dès vendredi soir, de premières défections au sein du pouvoir ont émergé face à ces foules monumentales et pacifiques. Devant l’ampleur des manifestations, le pouvoir a semblé dans un premier temps lâcher du lest en évoquant des élections anticipées et une nouvelle Constitution. De toute évidence, ces promesses, perçues comme démagogiques, n’ont pas convaincu la rue. Les différents clans du pouvoir, qui ne se sont pas mis d’accord sur une succession, ont tenté de gagner du temps pour mettre en place une évolution du système et non pas sa disparition. Ces manœuvres sont apparues en décalage complet avec la volonté populaire qui exigeait une réelle transition démocratique ainsi que des réformes structurelles. Enfin, le pouvoir algérien considérait comme un atout d’être parvenu à fragmenter et à affaiblir l’opposition politique dans laquelle n’émerge, pour l’instant, aucun leader.
Le “clan Bouteflika” n’est plus en capacité de mobiliser sa société autour d’un projet national. Pourtant l’Algérie recèle d’immenses richesses, d’une jeunesse nombreuse et dynamique, d’une effervescence culturelle rare dans la région. C’est pour défendre le pays que le peuple est descendu dans la rue transgressant les peurs, les menaces et le spectre de la guerre civile. Avec une maturité politique exceptionnelle, ce mouvement porte des revendications politiques et sociales ambitieuses et tente de frayer, de manière novatrice, un chemin pour dépasser la fausse alternative entre le statu quo et la menace islamiste. En cela, il est fidèle à l’esprit du 1er novembre 19541 par l’incandescence démocratique et sa capacité à être une référence dans le monde arabe.
Sous la pression populaire, le pouvoir a cédé. Il convoque une conférence nationale afin de modifier la Constitution mais reporte l’élection présidentielle permettant à A. Bouteflika de se maintenir. Il s’agit d’une première victoire exceptionnelle pour le peuple algérien. Cette expérience et cette vigilance seront utiles face aux mobilisations à venir et à ceux qui voudraient dévoyer ou prendre en otage ce processus de transition. Le Parti communiste français apporte son soutien au peuple Algériens et à tous les Algériens de France mobilisés pour la paix, la justice, la démocratie et la dignité.
Pascal Torre
responsable-adjoint des Relations internationales, chargé du Maghreb et du Moyen Orient
article publié dans CommunisteS le 13 mars 2019
*1er novembre 1954: date du 1er appel adressé par le Front de libération nationale au peuple algérien marquant le début de la guerre d'indépendance de l'Algérie.