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15 décembre 2023 5 15 /12 /décembre /2023 06:34
Le PCF appelle à participer aux initiatives en solidarité avec les Palestiniens de Gaza et pour la Paix
Le PCF appelle à participer aux rassemblements qui se tiennent dans toute la France avec l’ensemble des forces progressistes qui se battent pour la paix et la justice.
Mobilisons-nous contre les logiques de haine et de guerre qui ont trop ensanglanté le Proche-Orient, et pour faire prévaloir l’exigence d'une paix dans la justice et la démocratie entre les peuples palestinien et israélien.
 
A Brest rassemblement le samedi 16 décembre à 15H Place de la Liberté à l'appel du collectif pour une paix juste au proche orient
A Morlaix, réunion publique unitaire le mardi 19 décembre à 18h en mairie de Morlaix pour mettre fin aux massacres a Gaza, défendre une paix juste et durable. A l'appel de 17 organisations .
A Quimper:  samedi 16 janvier - 17h - des lumières pour Gaza - marche au flambeau à partir des Halles Saint-François
mercredi 20 décembre, Pierre Barbancey, grand reporter à l'Humanité, actuellement en reportage en Cisjordanie, sera présent à 18h à l'Espace Associatif pour une réunion-débat, à l'initiative du PCF avec le soutien du collectif de Cornouaille pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza.
En introduction à cette soirée, Larbi Benchiha, réalisateur documentariste qui a travaillé pour France Télévisions présentera le film de 28mn Travelling Israël/Palestine qu'il a réalisé à Jérusalem et en Cisjordanie lors de la seconde Intifada.
 
Israël / Palestine : Après l’odieux veto américain, la France doit agir pour une coalition internationale pour le cessez-le-feu et la paix
La rupture de la trêve à Gaza a signifié non seulement la reprise, mais aussi l’intensification des opérations militaires israéliennes, désormais dans le sud de la bande de Gaza, exposant directement des centaines de milliers de personnes aux bombardements.
La population civile palestinienne, prise en étau, en est la première victime. Elle se retrouve acculée près de Rafah et totalement démunie. Près d’un million d’enfants ont été déplacés de force et se retrouvent sans eau, nourriture ni protection.
Les alarmes impérieuses et nombreuses lancées par les agences de l’ONU et les ONG sur l’effondrement humanitaire, sanitaire, alimentaire à Gaza qui menace l’existence des 2,4 millions de Gazaouis ne sont pas entendues par le gouvernement suprémaciste de Benyamin Netanyahou qui poursuit les massacres de masse, les crimes de guerre, les déplacements forcés et les expulsions de populations. C’est la réalité des opérations de l’armée israélienne à Gaza comme à Jérusalem-Est. En Cisjordanie, l’armée et les colons d’extrême droite arrêtent, expulsent violemment les civils palestiniens.
Les atrocités des actes terroristes du Hamas et d’autres forces du 7 octobre contre les civils israéliens ne justifient en rien ce massacre, qui viole toutes les règles du droit international.
Face à la gravité de la situation, le secrétaire général de l’ONU a activé l’article 99 de la charte des Nations Unies. Reculant les limites de la honte, le gouvernement des États-Unis a imposé un veto contre une résolution appelant à un cessez-le-feu, alors que 13 des 15 États membres du Conseil de sécurité la soutenaient. Il a en outre approuvé, sans passer par le Congrès, la vente a Israël de 14 000 obus équipant des chars de combat engagés dans l’offensive à Gaza. Il portera dans l’histoire la responsabilité d’avoir ainsi encouragé, seul, la poursuite du massacre, contre la position de l’immense majorité des Etats et des peuples.
Le gouvernement américain ne peut pas imposer sa loi au monde ! Un cessez-le-feu immédiat et permanent est urgent. La France peut et doit prendre une initiative pour constituer une large coalition internationale pour le cessez-le-feu et la paix, avec l’ensemble des États qui portent cette exigence, capable de l’imposer au gouvernement israélien.
Le PCF affirme sa solidarité avec toutes les forces progressistes palestiniennes et israéliennes qui luttent pour une solution de paix dans la justice et le droit, avec les familles des otages israéliens qui s’opposent au gouvernement Netanyahou, avec les familles palestiniennes frappées par le deuil.
Le PCF rappelle son engagement pour :
➡️ Un cessez-le-feu permanent avec la fin des bombardements et du déplacement forcé de la population et le retrait de l’armée israélienne de Gaza.
➡️ La libération de tous les otages détenus par le Hamas.
➡️ La mise en place d’un corridor humanitaire permanent pour acheminer les produits de première nécessité.
➡️ La protection de toutes les personnes civiles, quelle que soit leur nationalité.
➡️ La cessation de la coopération militaire avec l’État d’Israël et la suspension de l’accord d’association qui lie celui-ci à l’Union européenne, tant que le droit international sera bafoué.
➡️ La levée du blocus de Gaza, en place depuis 2007.
➡️ La libération des prisonniers politiques palestiniens, à commencer par celle de Marwan Barghouti, capable de porter les aspirations de son peuple et l’exigence de paix, à l’opposé du projet intégriste du Hamas.
➡️ Une initiative diplomatique de la France pour une paix juste et durable sur la base des résolutions de l’ONU, en particulier la résolution n° 242 du Conseil de sécurité des Nations Unies de 1967, exigeant le retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés.
➡️ La reconnaissance de L’État de Palestine par la France, conformément au vote du Parlement français en 2014 et sur la base des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale, aux côtés de l’État israélien, doit permettre d’ouvrir le débat dans l’Union européenne afin d’aboutir à la même reconnaissance votée par le Parlement européen la même année. Le PCF salue l’annonce dans ce sens du gouvernement de gauche espagnol.
➡️ La traduction des dirigeants israéliens et ceux du Hamas devant la Cour Pénale Internationale.
➡️ La condamnation des viols, utilisés comme armes dans la guerre en cours.
Le Parti communiste français appelle à la plus large mobilisation contre les logiques de haine et de guerre qui ont trop ensanglanté le Proche-Orient, pour faire prévaloir l’exigence d'une paix dans la justice et la démocratie entre les peuples palestinien et israélien.
Le PCF appelle à participer aux rassemblements qui se tiennent dans toute la France sur la base de cet appel avec l’ensemble des forces progressistes qui se battent pour la paix et la justice.
 
 
 
 
 
 
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15 décembre 2023 5 15 /12 /décembre /2023 06:32
Je suis intervenu hier, en début d'après-midi, vers 14h30, en Conseil départemental du Finistère à l'occasion de la séance plénière à Quimper le 14 décembre 2023 de présentation du Débat d'orientation budgétaire sur la situation des MNA pour le groupe Finistère & Solidaires.
 
Conseil départemental du Finistère, séance plénière à Quimper le 14 décembre 2023 – Intervention sur la situation des MNA d’Ismaël Dupont pour le groupe Finistère & Solidaires
 
Monsieur le Président, cher.e.s collègues,
A la suite de mes collègues Cécile Gaz Le Tendre et Gaëlle Zaneguy, qui ont évoqué d’autres aspects de la protection de l’enfance, je souhaite intervenir sur la situation des jeunes réfugiés qui arrivent dans notre département.
Voici ce que nous pensons d’un accompagnement adapté de ces jeunes aux parcours très difficiles.
Il est du devoir du département au regard de ses compétences d’assurer à ces enfants la jouissance pleine et entière de leurs droits, leur droit à un accès à l’éducation et à la scolarisation, leur droit à la santé, leur droit à un hébergement dans un cadre rassurant et protecteur, leur droit à la mobilité et à l’accès aux services publics, leur droit à l’insertion professionnelle, leur droit à l’accompagnement juridique et administratif pour une demande de reconnaissance de minorité et d’asile, pour la régularisation de leur situation.
Il y a tellement des freins et d’obstacles à lever pour rendre tout cela possible, tellement de besoins en accompagnement humain et social.
Les craintes que nous avons déjà formulées à de multiples reprises perdurent, nous continuons à être interpellés par des associations sur des situations qui nous semblent indignes :
- une scolarisation des jeunes mineurs isolés qui prend beaucoup de retard. Pratiquement aucun des jeunes qui sont arrivés à Brest puis Quimper depuis début août n'a été scolarisé. Juste quelques rendez-vous au CIO… Le Conseil départemental a t-il des échanges avec l’Éducation Nationale, les établissements à ce sujet pour résoudre ce problème ?
Certains de ces jeunes ont moins de 16 ans et sont donc soumis à l'obligation scolaire. Il y a besoin d’un accompagnement volontariste des agents du département pour prendre contact avec les établissements de l’éducation nationale et les établissements privés, les CLPS et les MLDS.
Le choix de concentrer l’hébergement des jeunes mineurs isolés à Brest, que ce soit en hôtel pour aujourd’hui (+ 250 jeunes exilés dit Mineurs Non Accompagnés dans les hôtels brestois) ou dans des centres d’accueil dédiés pour une partie d’entre eux demain, ne facilite pas le meilleur accès à la scolarisation et à l’éducation, surtout quand l’accompagnement humain des éducateurs du département est insuffisant, faute de moyens, et que l’on ne cherche pas à s’appuyer sur les associations de bénévoles pour aider les jeunes à s’intégrer et se faire un avenir.
- Des retards et des manques aussi dans l’accès à la santé, aux rendez-vous médicaux, aux kits d’hygiène, à des vêtements chauds, qu’il faut améliorer et rendre plus systématique.
On nous signale également des jeunes reconnus mineurs à Paris, par des juges, qui arrivent à Brest suite à un déploiement par la plateforme nationale (indépendant de la volonté des jeunes) et que le CDAS ne prend pas en charge socialement (en dehors de l'hébergement). On ne s'occupe pas d'eux notamment pour l'accès à la scolarité. ça concerne de nombreux jeunes ces dernières semaines, en octobre et en novembre.
Nous déplorons aussi la multiplication des « évaluations flash », en 2 heures ou une demi-journée, suite à des entretiens avec des agents du département qui se traduisent par de nombreuses mises à la rue pour doute sur la minorité liée à l’apparence physique des jeunes et leurs récits d’itinérance faits dans des conditions de stress et de fatigue, parfois parfois une nuit passé à la rue, avant que l’on fasse la demande d’obtention des papiers d’identité et actes de naissance pour prouver ou invalider la minorité invoquée. Résultats: beaucoup d'évaluations bâclées sont fausses et démenties ensuite par le juge, sur la base de papiers d'identité authentifiés et certifiés que les associations arrivent à obtenir en 6-9 mois en payant à leur charge les déplacements des jeunes dans les métropoles françaises, les timbres fiscaux, les cartes consulaires, et après avoir hébergé les jeunes mineurs mis à la rue par le CDAS suite à des évaluations bâclées pendant tous ces mois. Pas de demande de photographies de papiers d'identité, d'extraits de naissance auprès des ambassades alors que c’est possible d’objectiver leur minorité.
Vous aviez promis dans cet hémicycle en octobre dernier une réunion services du Conseil Départemental-assos-élus majorité et opposition : deux mois plus tard nous attendons encore. L’avenir de ces jeunes, leur place dans la société, surtout dans le contexte actuel, nous semblent mériter une mobilisation collective : nous demandons à ce que vous teniez votre engagement au plus vite.
Les associations, marries d’avoir été qualifiées lors d’une précédente qualifiées de menteuses et de gauchistes lors d’une précédente séance du Conseil départemental, alors qu’elles sont constituées de bénévoles qui font au quotidien don de leur temps et de leur énergie pour aider ces jeunes, attendent aussi que leurs demandes de rendez-vous et de rencontre soient suivies d’actes.
Ces jeunes exilés ont besoin de toute notre attention. Ils ont besoin d’un accompagnement humain et social de qualité, qui leur offre un cadre protecteur et bienveillant.
Alors je sais ce que vous allez nous répondre : « vous, vous parlez, nous, nous agissons », mais ce qui compte en l’occurrence c’est bien la direction, l’orientation de l’action, et les valeurs qui l’inspirent.
 
 
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12 décembre 2023 2 12 /12 /décembre /2023 17:28
Echec de la majorité: le rejet de la loi immigration impose son retrait  - Les députés communistes, 12 décembre 2023
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12 décembre 2023 2 12 /12 /décembre /2023 17:25
Fabien Roussel : « L’exécutif doit retirer ce projet de loi immigration »

Le secrétaire national Fabien Roussel fustige le climat politique autour du texte sur l’immigration. Il appelle à se mobiliser sur les questions de salaire et de pouvoir d’achat. Face à l’extrême droite, il défend une nouvelle union des forces de gauche.

COP28, factures d’électricité qui explosent, pouvoir d’achat en berne, pauvreté qui augmente, gauche divisée, guerres qui se multiplient sur la planète, loi immigration… Fabien Roussel a répondu aux questions de l’Humanité.

Que pensez-vous du projet de loi sur l’immigration après son rejet par l’Assemblée nationale, et du climat politique qui règne autour ?

Le vote de la motion de rejet est un signal clair au gouvernement. Il n’a pas de majorité pour voter une telle loi, et il doit la retirer définitivement. Ce texte, tel qu’il est rédigé aujourd’hui, fait de l’étranger le nouveau paria, le pestiféré du XXIe siècle, en lui faisant porter tous les maux de la société. On l’associe à la délinquance et au terrorisme. C’est extrêmement grave.

Ce texte de loi ne réglera rien des problèmes qui sont posés. Il durcit les conditions d’accueil des migrants et du droit d’asile. Il va créer encore plus de difficultés, mettre davantage de gens en situation d’être sans papiers, et au final nourrir les mafias et les filières clandestines

Plutôt que de durcir les conditions d’accueil, que devrait faire la France ?

Ceux qui vivent et travaillent dans notre pays payent des cotisations, perçoivent des salaires, mais n’ont toujours pas droit à un titre de séjour. Ils sont sans droit. C’est une anomalie totale dans la République. Nous demandons qu’on leur garantisse un titre de séjour et que les travailleurs sans papiers soient régularisés. Il faut aussi s’attaquer aux causes des migrations. Ceux qui quittent leur pays ne le font jamais par plaisir, c’est à chaque fois un déchirement. Il faut essayer de régler les conflits qui n’ont jamais été aussi nombreux, et remédier aux grandes inégalités entre les pays du Nord et du Sud, où persiste un rapport toujours très colonialiste. Les intérêts liés aux matières premières régissent les rapports de coopération, sans juste retour des richesses produites au bénéfice des populations. Cette pauvreté grandissante, ces guerres à répétition, auxquelles s’ajoutent les catastrophes climatiques, sont autant de causes d’émigration.

Justement, quel regard portez-vous sur la COP28 qui s’achève aujourd’hui ?

Les lobbies des énergies fossiles sont puissants. Les intérêts financiers et les logiques capitalistes continuent de menacer notre planète ; 1 % des plus riches de ce monde produisent autant de gaz à effet de serre que 66 % des plus pauvres, soit 16 % des émissions mondiales. Et ce sont pourtant eux qui dictent les décisions.

L’objectif d’atteindre la neutralité carbone en 2050 n’est pas négociable. Notre parti a présenté un plan en ce sens. C’est possible. C’est possible. Nous devons réduire de 40 % notre consommation d’énergie et augmenter la production d’électricité nucléaire et renouvelable pour ne plus utiliser de pétrole et de charbon.

Modifier notre système économique, nos modes de transport, notre filière agricole, rénover tous nos logements dans les quinze ans est à notre portée. C’est faisable en créant de la justice sociale, en garantissant à chacun d’avoir droit à une nourriture saine, un logement décent, un travail, un salaire et le droit à la mobilité. C’est créateur d’emploi. Nous voulons des jours heureux sur une planète saine et habitable.

Le progrès social n’ira pas sans la lutte contre le réchauffement climatique. Et nous n’amènerons pas les gens à faire cette révolution écologique s’ils n’y trouvent pas leur intérêt. La folie du capitalisme consiste, par exemple, à rendre les modes de transport les plus doux et les moins carbonés toujours aussi chers.

Il faut subventionner les TGV pour faire baisser les prix de 30 %. Et c’est avec la gratuité des TER et des transports publics que l’on fera préférer le train à la voiture. Nous devons aussi réindustrialiser le pays, parce que 50 % des émissions de gaz à effet de serre de la France sont « importées ». La BCE doit enfin prêter à des taux zéro pour tous les investissements finançant la transition écologique et nos services publics.

Vous avez obtenu que les locataires en HLM puissent payer leurs factures d’énergie avec le chèque énergie. Faut-il bloquer les prix ? Sortir du marché européen de l’énergie ?

Le gouvernement doit prendre conscience que la pauvreté s’étend dans notre pays, qui compte 9,5 millions de Français dans cette situation, dont 2 millions de travailleurs pauvres. Plus de 3 000 enfants sont dans la rue. Je rencontre des gens qui vivent dans leur garage. Des retraités avec des pensions de 825 euros qui restent dans le noir parce que leurs factures ont explosé. D’autres qui n’allument pas le chauffage.

La question des salaires est centrale, et celle de l’énergie est indissociable. Nous avons en France les capacités productives pour permettre à chacun d’avoir accès à de l’électricité la moins chère d’Europe. En reprenant la maîtrise de notre production et de la tarification, nous pouvons diviser par deux les factures des ménages, des entreprises, des communes, des services publics.

Il faut le faire maintenant. C’est le meilleur atout compétitif de la France pour réindustrialiser le pays. Nous avons un outil incroyable avec nos centrales nucléaires, et ce gouvernement est incapable de l’exploiter.

Quelles suites prévoyez-vous aux mobilisations que vous avez déjà menées sur le pouvoir d’achat ?

Nous continuons à faire signer des pétitions pour la gratuité des transports publics, la baisse des factures d’énergie, la hausse des salaires et des retraites. Nous prévoyons un grand rassemblement en début d’année à Bercy.

Le chèque énergie pour les locataires HLM, c’est une respiration pour un million de foyers. J’ai aussi obtenu, lors de rencontres avec la première ministre, que les associations puissent être exonérées de la taxe d’habitation à partir de l’année prochaine. Par la mobilisation, on arrive à obtenir des avancées.

Pour les européennes, la gauche part divisée. Vous avez tourné la page de la Nupes. Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné selon vous ?

L’élection européenne est une élection à un tour, avec une liste. Chaque électeur peut choisir de voter pour la liste dont il se sent le plus proche et qui correspond à ce qu’il attend d’un député européen français. Sur l’Europe, nous avons des projets très différents entre forces de gauche.

Nous voulons défendre la souveraineté française dans une Europe plus juste, une Europe des nations qui coopèrent entre elles. Notre liste menée par Léon Deffontaines sera très ouverte à d’autres forces politiques, à des personnalités, à des syndicalistes. Ce n’est pas une liste soutenue seulement par le PCF mais aussi par des syndicalistes et d’autres forces de gauche partageant la même priorité : que la France reprenne la main sur ses choix. Nous voulons revenir sur les traités européens. C’est indispensable pour sauver la planète.

La Nupes, de son côté, a été discréditée par les propos tenus par Jean-Luc Mélenchon et ses lieutenants. La crise internationale, la construction de rassemblements très larges pour la paix en Israël et en Palestine auraient nécessité une union des forces de gauche. Malheureusement, ses choix ne l’ont pas permis.

Nous voulons construire une nouvelle union des forces de gauche, écologistes, républicaines. Avec la volonté de gagner les luttes et les élections, de redonner de l’espoir. Nous avons décidé de rencontrer toutes les forces d’ici à la fin de l’année. Nous le faisons en ce moment, et nous avançons sans communication pour pouvoir travailler sereinement, dans une nouvelle méthode respectueuse entre nous, sans hégémonie et sans insultes. C’est fondamental.

Lorsque la menace de l’extrême droite est si forte, que des milices défilent dans nos rues, que des médias sont en croisade contre les musulmans, il y a besoin de forces de gauche unies, capables de parler d’une même voix et de porter l’espoir d’une République démocratique et laïque.

Vous soulignez la menace de l’extrême droite. Ses victoires en Europe pourraient-elles se produire en France ?

L’extrême droite prospère sur la pauvreté qui grandit, les inégalités et un sentiment de colère de plus en plus fort. Mais elle peut aussi reculer, comme c’est le cas en Pologne, ou en Espagne avec la coalition des socialistes et des communistes.

Il ne faut pas non plus sous-estimer la violence dans la société. L’insécurité existe, et ce sont toujours les plus modestes qui en souffrent, dans les quartiers, dans les villages. Je pense aussi aux enseignants, en particulier celui assassiné à Arras. Au couple de policiers de Magnanville. À l’aide-soignant allemand, un touriste, tué à Paris.

Mais la violence, c’est aussi le racisme, l’antisémitisme qui grandissent dans notre pays. Nous ne pouvons pas laisser l’extrême droite se saisir de ces sujets pour diviser encore plus les Français. Nous devons dire haut et fort que nous voulons garantir la sécurité et la protection de tous nos concitoyens.

Le trafic de drogue n’a jamais été aussi important en France. L’Europe est la nouvelle aire de jeu des narcotrafiquants. Il faut des moyens, des politiques publiques au service du peuple. L’extrême droite instaure le chaos pour créer les conditions d’un régime autoritaire. La gauche ne doit pas mettre la poussière sous le tapis. La gauche doit être à la hauteur de ces menaces.

Après l’attaque du Hamas le 7 octobre, Israël fait payer un prix exorbitant aux Palestiniens. Où sont passées les voix de la paix ?

Les peuples doivent s’en mêler davantage pour que la communauté internationale impose le cessez-le-feu. Il faut remonter loin dans le temps pour retrouver trace d’un siège aussi meurtrier que celui de Gaza. La responsabilité des États-Unis est énorme, qui financent l’armée israélienne. La voix de la paix est aussi portée par des juifs du monde entier, y compris en Israël. Pour sauver les otages. Mais aussi parce qu’ils ont bien compris que cette guerre à outrance n’amènera pas la paix.

J’ai rencontré Elie Barnavi, ancien ambassadeur d’Israël en France, qui appelle à ce que la communauté internationale impose un cessez-le-feu. L’armée israélienne ne tient que par le soutien militaire de ses alliés. Les rassemblements en France devraient être le plus large possible. Je regrette que, semaine après semaine, ils s’étiolent, sans jamais réussir à trouver les moyens de s’élargir.

J’appelle à un grand rassemblement pour la paix pour le début de l’année 2024. Sans aucun autre mot d’ordre que celui-là, pour qu’il nous permette de tous sortir dans la rue, dans notre grande diversité.

Nous sommes aussi dans un pays où les soutiens à la cause palestinienne sont taxés d’antisémitisme, de Jean-Luc Mélenchon à Dominique de Villepin. Est-ce que ça ne met pas en danger le camp de la paix ?

Le gouvernement Netanyahou a utilisé l’accusation d’antisémitisme contre des dirigeants et des diplomates de pays comme la France qui remettaient en cause sa politique. C’est inadmissible. Il faut s’appuyer sur les forces progressistes, y compris en Israël, qui appellent au cessez-le-feu, dénoncent l’entreprise terroriste du Hamas autant que les crimes du gouvernement Netanyahou.

Je rappelle que l’Organisation de libération de la Palestine, que nous avons toujours soutenue, s’est battue pour une Palestine libre, laïque et démocratique. Elle avait choisi, avec Yitzhak Rabin, la solution à deux États. C’est ce combat que les communistes français portent, et ce n’est pas le projet du Hamas, ni celui de Netanyahou.

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12 décembre 2023 2 12 /12 /décembre /2023 17:23
Rejet de la loi immigration à l’Assemblée Nationale le 11 décembre – Communiqué de la fédération du PCF Finistère

REJET de la loi immigration : une sanction méritée pour Darmanin et Macron

COMMUNIQUE DU PCF FINISTÈRE – 12 décembre 2023

La fédération du PCF Finistère se félicite du rejet du projet de loi sur l’immigration à l’Assemblée nationale le lundi 11 décembre. Le vote de la motion de rejet est un signal clair au gouvernement. Il n’a pas de majorité pour voter une telle loi, et il doit la retirer définitivement. Ce texte, tel qu’il est rédigé aujourd’hui, fait de l’étranger le nouveau paria, le pestiféré du XXIe siècle, en lui faisant porter tous les maux de la société. On l’associe à la délinquance et au terrorisme. C’est extrêmement grave. Ce texte de loi ne réglerait rien des problèmes qui sont posés. Il durcit les conditions d’accueil des migrants et du droit d’asile. Il va créer encore plus de difficultés, mettre davantage de gens en situation d’être sans papiers, et au final nourrir les mafias et les filières clandestines.

Ceux qui vivent et travaillent dans notre pays payent des cotisations, perçoivent des salaires, mais n’ont toujours pas droit à un titre de séjour. Ils sont sans droit. C’est une anomalie totale dans la République. Nous demandons qu’on leur garantisse un titre de séjour et que les travailleurs sans papiers soient régularisés. Il faut aussi s’attaquer aux causes des migrations.

Avec la complicité de Gérald Darmanin et des parlementaires macronistes, la discussion sur la loi immigration avait donné lieu à des amalgames et des propositions honteuses. C’était la trentième loi sur l’immigration depuis 1980 et une nouvelle escalade dans la remise en cause du droit d’asile, du respect des droits de l’homme, et une nouvelle étape de normalisation de l’idéologie xénophobe de l’extrême-droite. La loi votée au Sénat par la droite et la majorité macroniste prévoyait notamment la suppression de l’AME, de nouvelles restrictions au regroupement familial, à la possibilité de vivre en famille quand on est étranger, une nouvelle étape de la remise en cause du droit du sol, des nouvelles restrictions pour les étudiants étrangers de venir étudier en France, la complication de l’accès à la naturalisation, l’exclusion des dispositifs d’hébergement d’urgence des étrangers faisant l’objet d’OQTF (obligation de quitter le territoire française), l’augmentation de la durée de validité des OQTF, et donc du temps où les étrangers vivant en France sont sous la menace immédiate d’une expulsion, la généralisation du principe d’une justice expéditive en matière d’asile avec la limitation des possibilités de recours.

Nos élus au Sénat et à l’Assemblée nationale réfutent cette vision populiste anti-immigration et considèrent que la France doit faire preuve de responsabilité et garder à l’esprit l’immense apport humain et matériel que les étrangers lui ont déjà apporté. Les migrants ne doivent pas être perçus comme un fardeau pour la société. Il faut en finir avec la politique migratoire répressive menée depuis plusieurs années qui réduit le migrant à la figure du clandestin, du retenu destiné à être expulsé.

Le PCF appelle les citoyens favorables à un accueil humain des exilés et demandeurs d’asile à rester mobilisés et à participer nombreux aux initiatives de la journée internationale pour les migrants du 18 décembre.

Rejet de la loi immigration à l’Assemblée Nationale le 11 décembre – Communiqué de la fédération du PCF Finistère
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12 décembre 2023 2 12 /12 /décembre /2023 06:40

 

 

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11 décembre 2023 1 11 /12 /décembre /2023 19:21
Israël-Palestine: Déclaration du PCF - 10 décembre 2023: Après l’odieux veto américain, la France doit agir pour une coalition internationale pour le cessez-le-feu et la paix
Israël-Palestine: Déclaration du PCF - 10 décembre 2023: Après l’odieux veto américain, la France doit agir pour une coalition internationale pour le cessez-le-feu et la paix
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11 décembre 2023 1 11 /12 /décembre /2023 06:42
Le 4 janvier, sortie de MISSAK ET MÉLINÉE  MANOUCHIAN - Un couple en Résistance - par Gérard Streiff

 

Gérard Streiff

MISSAK ET MÉLINÉE

MANOUCHIAN

Un couple en Résistance - biographie

préface de Didier Daeninckx - postace de Jean-Pierre Sakoun

 

En librairie le 4 janvier 2024 224 pages – 21 €

 

Une biographie croisée à l’occasion de l’entrée au Panthéon,

le 21 février 2024, du célèbre couple de résistants

 

 

21 février 1944, prison de Fresnes. Missak Manouchian écrit à Mélinée : « Nous allons être fusillés cet après-midi à 15 heures. […] Au moment de mourir, je proclame que je n’ai aucune haine contre le peuple allemand. »

Trahi, traqué, arrêté, torturé, jugé par un tribunal militaire allemand avec ses camarades, Missak apparaît au milieu de l’affiche rouge qui recouvre bientôt les murs des villes de France pour attiser la haine contre les « terroristes étrangers, les juifs, les bolchéviques », affiche très vite devenue le symbole du courage et du sacrifice.

Mélinée, sa « petite orpheline bien-aimée », échappera à l’arrestation avec l’aide de la famille Aznavourian. Pour, très vite, reprendre une activité dans la Résistance. Et, après-guerre, entretenir la mémoire des héros des FTP-MOI.

Mais les connaît-on si bien, ces deux apatrides portés par le rêve communiste, rebelles qui s’étaient choisi une patrie : la France ? Missak, le poète, l’idéaliste, le « chef de bande ». Mélinée, la compagne, l’organisatrice, la militante. Gérard Streiff entremêle leurs destins dans ce récit : le génocide, l’exil, l’engagement, la clandestinité, la guérilla, l’exécution au Mont-Valérien. Leur amour resté inachevé et leur légende qui n’a cessé de grandir.

Né en 1949 en Moselle, journaliste et essayiste, Gérard Streiff a été correspondant à Moscou du quotidien L’Humanité (1982-1986), puis rédacteur en chef adjoint des magazines Révolution et Regards. Titulaire d’un DEA en histoire de l’IEP Paris, il est l’auteur, notamment, d’Un soldat allemand dans la Résistance française (Oskar éditeur, 2011) et Marie-Claude Vaillant-Couturier. Une vie de résistance (Ampelos, 2021). Didier Daeninckx, romancier multiprimé, est l’auteur de Missak (Perrin, 2009 ; Folio, 2018) et des albums jeunesse Missak, l’enfant de l’affiche rouge (Rue du monde, 2009) et Avec les Manouchian (Oskar, août 2023). Président d’Unité Laïque, Jean-Pierre Sakoun préside le Comité pour l'entrée au Panthéon de Missak Manouchian.

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11 décembre 2023 1 11 /12 /décembre /2023 06:39
Elsa Faucillon : « La gauche doit faire entendre un autre récit sur l’immigration »

Alors que l’Assemblée entame la lecture du projet de loi de Gérald Darmanin, la députée communiste Elsa Faucillon, cheffe de file GDR sur le sujet, entend mener la « bataille culturelle » durant les débats. Avec une attention particulière sur la régularisation des travailleurs sans papiers.

10/12/2023. L'Humanité

Le projet de loi sur l’immigration arrive en seconde lecture à l’Assemblée. Que pensez-vous du texte après son passage au Sénat ?

Le projet de loi initial était très clairement déséquilibré et allait compliquer les conditions de vie des étrangers présents sur notre territoire. Son passage au Sénat l’a considérablement durci, et les débats ont été marqués par des propos abjects et xénophobes. La droite dite républicaine a emboîté le pas à nombre de thèses et de propositions de l’extrême droite. Les sénateurs Renaissance les ont validés à travers leur vote.

Lors de l’examen en commission des Lois à l’Assemblée, nous avons essayé de nettoyer le texte voté au Sénat. Nous avons obtenu le retrait de la suppression de l’AME (aide médicale d’État – NDLR) et du conditionnement à cinq ans de présence sur le territoire pour le versement des APL et des allocations familiales. Mais il reste beaucoup de choses : je pense au durcissement du regroupement familial ou encore aux quotas, même transformés en objectifs chiffrés.

Avec notre groupe, mais aussi avec les députés de gauche, nous refusons que l’Assemblée nationale puisse être la caisse de résonance de propos xénophobes. La majorité relative a été pour le moins silencieuse face à ce déferlement. Même si elle a semblé adoucir ce qu’a fait le Sénat, en réalité, elle en valide les thèses.

C’est vrai de la « submersion migratoire », mais aussi de celle, infondée et dangereuse, de « l’appel d’air », voire de la théorie du « grand remplacement ». Des charognards tentent d’exploiter des faits divers, certes graves, pour tenter d’imposer la guerre civile. Nous devons tenir et exprimer frontalement notre opposition, mener la bataille politique et culturelle.

Quel est l’objectif de la majorité et de la droite ?

La majorité sénatoriale a tourné le dos à toute ambition d’inclusion républicaine pour les personnes venant d’ailleurs. Ce sont des pans entiers de l’échiquier politique qui décrochent et renoncent à ce qui a fait notre histoire, mais aussi l’État de droit. Chez les macronistes, le soutien à Gérald Darmanin est assez fort, même s’il se manifeste par une forme de silence. L’aile dite de gauche de la Macronie s’est rapidement rangée derrière le rapporteur et le ministre.

Sur les trente dernières années, les lois sur l’immigration vont toutes dans le même sens. Chaque président de la République a voulu se montrer plus ferme que les autres. C’est une stratégie électorale selon laquelle la course avec l’extrême droite serait profitable. Or, on sait qu’elle ne fonctionne pas, et qu’elle se retourne toujours contre celui qui l’adopte. Ces lois empilées viennent compliquer les droits des étrangers, alourdir leur parcours administratif. Elles fabriquent des sans-papiers qui restent sur le territoire et dans la pauvreté.

La gauche semble pourtant inaudible. Au-delà des questions humaines sur la question de l’accueil, comment allez-vous mener cette bataille ?

Sur la question de l’immigration, on a peut-être trop déserté cette bataille culturelle. Pour de bonnes et de mauvaises raisons. Ce n’est pas la préoccupation principale des Français, qui se soucient davantage du niveau des salaires, du logement, etc. Mais si on ne mène pas cette bataille, l’offensive réactionnaire gagne du terrain.

Nos voix doivent permettre de faire entendre un autre récit sur l’immigration, la ramener à une proportion rationnelle. Il faut dire la réalité, qui sont ces personnes qui arrivent dans notre pays, qui aspirent à s’intégrer, à scolariser leurs enfants. Quand on leur accorde l’hospitalité, les choses se passent bien.

Le droit au travail le plus tôt possible, y compris pour les demandeurs d’asile, c’est le plus sûr moyen d’une insertion rapide. La régularisation des sans-papiers, c’est une garantie pour toutes et tous. Nous souhaitons au moins obtenir celle des travailleurs.

C’est une mesure de justice pour tous ceux qui exercent des métiers utiles à la société, et dont les patrons se servent pour imposer des conditions de travail qui sortent de tout cadre légal. De ce fait, ces régularisations sont aussi une mesure de protection de l’ensemble des travailleurs de ce pays.

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11 décembre 2023 1 11 /12 /décembre /2023 06:36

 

 

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