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Le Chiffon Rouge
Morlaix
La ruche communiste au 5 rue Henri Moreau à Brest.
Bientôt dans les boîtes aux lettres des camarades, le courrier de la fédé avec "A cœur ouvert" d'octobre 2021, l'édition bretonne du journal santé du PCF, et le tract de Fabien Roussel pour la manif du 21 novembre et l'invitation à notre Assemblée générale départementale du Samedi 13 novembre a Kernevel .
Extraits du courrier du PCF Finistère à ses adhérents:
Il y a cent ans, il devenait le premier auteur noir à recevoir le prestigieux prix littéraire pour son roman Batouala, qui dénonçait la colonisation.
Cela s’est joué à une voix. Celle, qui compte double, du président du jury. Le 14 décembre 1921, le nom du lauréat du prix Goncourt est proclamé chez Drouant : René Maran, l’auteur de Batouala. Fonctionnaire colonial depuis 1909, l’écrivain est alors en Oubangui-Chari, un territoire français d’Afrique centrale situé entre le Congo et le Tchad. Prévenu par radiotélégramme, il apprend la nouvelle deux jours plus tard : « Je suis fatigué, impaludé, malade de fatigue. La joie est venue m’étreindre davantage… » réagit-il.
À Paris, ce Goncourt inattendu déchaîne les passions : « C’est la première fois que les Noirs jouent et gagnent », titre le Petit Parisien. À la Chambre des députés, les adversaires de Maran l’accusent d’attaquer la politique coloniale de la France. Comme le raconte l’académicien Amin Maalouf dans la préface de la nouvelle édition de Batouala (Albin Michel), « certains orateurs exigent qu’il soit jugé pour avoir “mordu la main qui le nourrit” ». « Couronné et crucifié », Maran, qui pense que le Goncourt peut légitimer sa voix et ses positions, est surpris par la violence de la charge.
Nous ne sommes que des bêtes de portage. Des bêtes ? Même pas. (...) Nous sommes, pour eux, moins que des animaux, nous sommes plus bas que les plus bas. Ils nous crèvent lentement.
Salué par la presse américaine (il sera traduit en 1931) et qualifié par Ernest Hemingway de « grand roman », Batouala porte le nom du personnage principal, un grand chef de village. Dans une langue inventive et chatoyante, Maran observe la vie quotidienne en Oubangui-Chari, une région riche en caoutchouc, s’émerveille des plantes et des animaux, noue une histoire d’amour et une rivalité entre Batouala et un milicien noir au service des colons.
Si elle n’est pas, en apparence, le sujet principal du roman, la critique de la colonisation n’en est pas moins virulente : « Nous ne sommes que des chairs à impôt. Nous ne sommes que des bêtes de portage. Des bêtes ? Même pas. Un chien ? Ils le nourrissent, et soignent leur cheval. Nous sommes, pour eux, moins que des animaux, nous sommes plus bas que les plus bas. Ils nous crèvent lentement », écrit René Maran.
Mais c’est surtout la préface, où l’écrivain décrit les colons comme stupides, brutaux et alcooliques, où il accuse la « civilisation, orgueil des Européens », d’être « bâtie sur des cadavres », qui provoque la colère des intellectuels et des politiques français.
Dix-sept ans plus tard, René Maran, amer, raconte qu’en 1922, au plus fort des polémiques, une mission d’inspection envoyée au Tchad ferme les yeux sur la réalité qu’il dénonce. Il faudra attendre 1927 pour qu’André Gide, marqué par ses écrits, publie Voyage au Congo, provoquant une prise de conscience sur « les horreurs auxquelles donnait lieu la construction de la voie ferrée Brazzaville-Océan ».
Né en 1887 sur un bateau reliant la Guyane et la Martinique, René Maran est le fils d’un fonctionnaire colonial guyanais. Il a trois ans quand son père est nommé au Gabon et il grandit en l’accompagnant dans ses tournées administratives. À 7 ans, il est envoyé à Bordeaux et se retrouve dans « un grand lycée triste, situé en pleine campagne ».
Comme il le raconte en 1948 dans Un homme pareil aux autres (éditions du Typhon), son roman le plus autobiographique, il est un enfant mélancolique et solitaire : « Qui dira le désespoir des petits des pays chauds que leurs parents implantent en France trop tôt, dans le dessein d’en faire de vrais Français ? (…) J’ai été de ces orphelins intermittents et souffrirai toute ma vie de l’avoir été. »
Pur produit de l’école républicaine, lecteur de Marc Aurèle et de Rimbaud, il arrive en Afrique avec son bagage culturel français. Admirateur de Savorgnan de Brazza, il croit dans un premier temps pouvoir faire changer les choses au sein du système colonial. C’est évidemment un leurre. Écartelé entre sa fonction, qui l’assimile aux colons blancs, et sa couleur de peau, René Maran ne trouvera jamais sa place.
Dans la préface d’Un homme pareil aux autres, roman sur les atermoiements d’un fonctionnaire colonial noir amoureux d’une femme blanche, l’écrivain Mohamed Mbougar Sarr (finaliste du Goncourt 2021) parle ainsi du personnage principal, Jean Veneuse, derrière lequel on devine certains déchirements intérieurs de René Maran : « Éduqué dans une société que partage et structure profondément la ligne de couleur, Veneuse se regarde et se juge avec les yeux du Blanc (…), le même Blanc qui l’infériorise, l’objectivise, le spectacularise toujours. Mais, parallèlement, son éducation, parmi ses congénères, ses “frères de race”, l’expose à la méfiance si ce n’est au rejet. Un pied d’un bord de la ligne de la race, le second de l’autre, il essuie dans les deux situations un violent mépris, qui le travaille et le déchire. »
Ce dilemme, que n’a jamais vraiment résolu René Maran, lui vaudra les attaques de Frantz Fanon dans son essai Peau noire, masques blancs. « Fanon, dans une lecture psychanalytique d’Un homme pareil aux autres, fait du livre une “imposture” et de son protagoniste central, “l’homme à abattre”. » « Comprendre l’aliéné pathologique, atteint jusque dans son âme », écrit encore Mbougar Sarr. Tempérant l’analyse de Fanon, il loue l’écriture de René Maran, son subtil regard sur « l’humanité » des « peuples colonisés » et « l’inquiétante puissance de révolte dans l’histoire à venir ».
Cruel hasard, René Maran meurt en 1960, l’année où de nombreux pays africains accèdent à l’indépendance. Cent ans après son prix, les jurés Goncourt se sont-ils souvenu de lui en récompensant Mohamed Mbougar Sarr ?
Avec son beau roman la Plus Secrète Mémoire des hommes, ce jeune écrivain sénégalais surdoué, déjà favori pour les autres prix, entre dans la renommée par la grande porte.
Cent ans après René Maran, premier écrivain noir à obtenir le prix Goncourt, le Sénégalais Mohamed Mbougar Sarr connaît cette consécration. Son roman la Plus Secrète Mémoire des hommes (Philippe Rey/Jimsaan) a obtenu six voix au premier tour. Il était en lice avec Enfant de salaud, de Sorj Chalandon (Grasset), Milwaukee Blues, du Haïtien Louis-Philippe Dalembert (Sabine Wespieser), inspiré du meurtre de George Floyd en mai 2020, et le Voyage dans l’Est, de Christine Angot (Flammarion), déjà récompensé par le prix Médicis.
Bonne nouvelle à tous égards, assortie d’un symbole fort. Le livre de Mohamed Mbougar Sarr est coédité par les éditions Philippe Rey – maison indépendante de taille modeste – et Jimsaan, basées au Sénégal. La Plus Secrète Mémoire des hommes est le quatrième livre d’un auteur surdoué d’à peine 31 ans, né à Dakar et vivant dans l’Oise. Il est fils de médecin, diplômé de l’Ehess.
Savamment construit autour d’un homme accusé de plagiat, ce livre de presque 500 pages empreint d’une imagination puissante, pétri de références, s’inspire en sourdine de l’histoire vraie de l’écrivain malien Yambo Ouologuem (il lui est dédié), premier romancier noir à remporter le Renaudot, en 1968, pour le Devoir de violence, avant d’être accusé de plagiat quatre ans plus tard, son ouvrage étant aussitôt retiré des rayons. Semblable accusation d’emprunt abusif touche le romancier fictif inventé par l’auteur, un certain T.C. Elimane, Sénégalais de 23 ans qui aurait eu le Renaudot en 1938 pour un roman intitulé Labyrinthe de l’inhumain. Mbougar Sarr imagine que le journal l’Humanité qualifie cet écrivain prodigieux de « Rimbaud nègre ».
Sous le coup de l’accusation de plagiat, le livre disparaît des ventes. Le héros, un dénommé Diégane Latyr Faye, jeune écrivain sénégalais, double plausible de l’auteur, est entré en possession du livre maudit de T.C. Elimane. Il veut comprendre et mène l’enquête sur des traces effacées. Cela le conduit dans le Paris actuel, où il fréquente un groupe d’écrivains noirs. Sa recherche s’étend sur plusieurs continents, Afrique, Amérique latine, Europe, et embrasse plus d’un siècle et demi (la colonisation, la boucherie de 14, la Shoah). On apprend ainsi, entre autres éléments d’importance, que T.C. Elimane, éduqué à l’école des Blancs, a d’abord été adoubé par eux, avant leur sûr rejet.
La Plus Secrète Mémoire des hommes, récit à tiroirs multiples, œuvre d’un grand lettré, est un texte extrêmement bien charpenté. Mbougar Sarr connaît ses classiques : Borges, Bolano, Gombrowicz… Il pose mille questions : l’histoire de la littérature n’est-elle pas celle d’un grand plagiat ? Écrire ou vivre, faut-il choisir ? Où est la position de l’écrivain africain dans le champ littéraire français ? Et la figure de l’écrivain en exil ? Enfin, où en est-on du face-à-face Afrique-Occident ? La langue, souvent châtiée, épouse plus d’un genre littéraire : recherche du père, investigation propre au roman policier, intertextualité raffinée, monologue intérieur....
Malgré la complexité des récits emboîtés, le lecteur ne perd jamais le fil. Mohamed Mbougar Sarr avait déjà été remarqué et primé pour ses trois précédents romans, Terre ceinte (Présence africaine, 2015), sur la folie islamiste, Silence du chœur (Présence africaine, 2017), sur l’odyssée des migrants, et De purs hommes (Philippe Rey/Jimsaan, 2018), sur l’homosexualité dans les sociétés africaines. Mbougar Sarr figurait aussi en favori pour le Femina, le Renaudot et le grand prix du roman de l’Académie française.
Par ailleurs, Amélie Nothomb (55 ans) remporte le prix Renaudot pour Premier Sang (Albin Michel). C’est le trentième livre de la romancière, qui rend une manière d’hommage posthume à son père diplomate – ici en position de narrateur –, décédé en mars 2020, dans un récit peint à l’eau-forte où le passé revient. Y compris celui, marqué au fer rouge, d’une prise d’otages de quatre mois dans l’État du Congo (actuelle RDC), dont il faillit ne pas revenir. Enfin, le prix Renaudot de l’essai a été attribué à Anthony Palou pour son livre Dans ma rue y avait trois boutiques (Presses de la cité).
L’image d’interminables queues devant une distribution alimentaire est, hélas, devenue habituelle. Si la crise sanitaire a joué un rôle, c’est avant tout la déliquescence du système d’aide sociale dans le supérieur qui est en cause. Explications et propositions.
Un « triste anniversaire » : c’est en ces termes que la Fage (Fédération des associations générales étudiantes), désormais première organisation syndicale étudiante, fêtait en octobre les dix ans de la création de son réseau d’épiceries solidaires, les AGORAé. À la fois épiceries à coût modique et lieux de vie, les AGORAé sont aujourd’hui au nombre de trente sur l’ensemble du territoire.
Et elles ne sont pas les seules : des associations locales se sont aussi créées pour remplir la même fonction, d’autres syndicats étudiants ont créé leurs propres structures et des associations de solidarité comme le Secours populaire français ont également pris l’habitude d’intervenir auprès des étudiants, soit directement sur les campus, soit en les accueillant dans leurs propres lieux.
Au point qu’on ne s’étonne plus guère, aujourd’hui, de voir ces images de dizaines de jeunes faisant la queue lors de distributions alimentaires sur les campus ; au point qu’on ne s’étonne plus du tout de voir les universités indiquer, sur leur site Internet, les horaires d’ouverture des épiceries solidaires, quand ce ne sont pas les jours et heures des distributions alimentaires.
Une institutionnalisation de ces dispositifs qui en dit long sur « cette précarité grandissante que l’on a laissé s’installer au fil des années » et qui est « devenue misère pour une partie de la population estudiantine », pour reprendre les mots de Paul Mayaux, le président de la Fage. Et bien entendu la pandémie de Covid et les mesures de confinement qui en ont découlé sont venues aggraver le phénomène.
Quelques chiffres permettent de mesurer à quel point : pendant la crise sanitaire, les 30 AGORAé ont distribué à elles seules plus de 275 000 paniers alimentaires – sur une population de 2,8 millions d’étudiants, dont 1,7 million à l’université.
Certes, confirme Camille Gomes, de la FSE (Fédération syndicale étudiante), « la crise sanitaire a dramatiquement aggravé les difficultés des étudiants, et la fermeture des campus a fait que les distributions alimentaires ont dû prendre le relais, voire ont désormais pris le pas sur la restauration universitaire. Mais les problèmes existaient déjà avant ».
Les problèmes ? L’état des services de restauration des Crous (centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires, qui gèrent aide sociale, logement, restauration…), déjà. On sait que le premier problème des universités est de devoir absorber un nombre d’étudiants qui ne cesse d’augmenter alors que les dotations, les postes d’enseignants-chercheurs et les locaux ne suivent pas. Or il en va de même, si ce n’est pire, pour les Crous.
Le résultat, c’est un système à bout de souffle et de forces. Il suffit de se promener devant un restaurant universitaire le midi pour le constater : si des queues interminables (une demi-heure, une heure d’attente) se forment au point que de nombreux étudiants sont obligés de sauter le repas faute de temps, c’est parce que les locaux ne sont pas adaptés, que le personnel manque, que le matériel hors d’âge entraîne des pannes incessantes… La situation est telle qu’un mouvement de grève national a été lancé le 18 octobre par le syndicat CGT des Crous pour dénoncer la surcharge de travail et « l’esclavage moderne », demander des embauches sur les postes vacants et l’augmentation du plafond d’emploi qui limite la capacité d’embauche des Crous.
La seule réponse des Crous depuis l’an dernier est de proposer quelques emplois à… des étudiants, histoire sans doute de faire d’une pierre deux coups, en ayant l’air d’apporter une solution à tous ceux qui ont perdu leurs petits jobs depuis la crise sanitaire. Sans grand succès : « À Montpellier, le Crous nous a expliqué que “les étudiants ne veulent pas travailler sous prétexte que ça ne cadre pas avec leur emploi du temps” ! » raconte Camille Gomes.
À Montreuil, la situation est encore pire. Dans cette ville de Seine-Saint-Denis, se trouve un IUT qui dépend de l’université de Saint-Denis. Comme cette dernière, il a fermé ses portes en mars 2020, pour cause de confinement. Et, avec lui, le restaurant universitaire qui permettait aux 600 étudiants de se nourrir. Mais, en septembre 2020, ce dernier n’a pas rouvert. Ni depuis. Éloigné du campus de Saint-Denis, ce restaurant était confié à un prestataire privé, dont le contrat a pris fin en juin 2020. Et, depuis, aucune autre entreprise n’a souhaité prendre le relais. Motif : pas rentable. En attendant, les étudiants ont le choix entre le kebab du coin et des micro-ondes installés dans la salle de la cafétéria.
Le Crous, lui, refuse de reprendre la gestion du restaurant en direct, comme c’était le cas jusqu’en 2016. Il explique préférer porter l’effort « sur les campus centres où la demande et la fréquentation étudiantes sont très fortes », alors qu’à Montreuil « une fréquentation insuffisante ne (lui) a pas permis de maintenir sa présence » sur le site. Autrement dit : le restaurant de Montreuil n’est pas rentable, on ferme. Et tant pis pour les étudiants concernés… Non loin de là, le Crous de Créteil s’est déclaré, sans rire, « sensible aux difficultés que peuvent rencontrer les étudiants » à Montreuil, et étudierait « la possibilité d’y implanter des distributeurs de restauration par automates »… Notons que, tout près de là, le Crous de Paris préfère vanter sur son site ses prestations traiteur, hors de portée des étudiants, mais sans aucun doute infiniment plus rentables. Pour un organisme chargé de l’aide sociale, de tels choix sont pour le moins… curieux.
D’autres restaurants universitaires ont eux aussi fermé, comme à Nanterre ou à Limoges, pour des raisons similaires. « Ce n’est pas le rôle des Crous de rechercher la rentabilité, reprend Camille Gomes. Ce que nous craignons, c’est la mise en place d’une restauration à deux vitesses, avec une branche de restauration réservée à un certain type d’étudiants. Déjà, tout ce qui est aliments en vente sur place est de moins en moins fabriqué par le Crous. Et on paie 5 euros pour une salade où il n’y a rien à manger… » Tous les syndicats le disent : la fin du repas à 1 euro pour tous (désormais, ce tarif n’est plus accessible qu’aux seuls boursiers) a été un coup dur. Et, quand on n’est pas boursier, assumer un prix de 3,30 euros n’a rien d’évident quand on a déjà dû payer tous les autres frais fixes (loyer, transports…), en augmentation constante.
À Lille, la colère a d’ailleurs débordé le 20 octobre. À l’initiative de la FSE, décidément très présente sur les questions sociales, une opération « Resto U gratuit » a été menée, permettant, après négociation, à 200 étudiants de manger sans payer et surtout de faire entendre leurs principales revendications : le retour du repas à 1 euro pour tous et celui du paiement en espèces, l’exigence d’embauches supplémentaires pour résorber les files d’attente interminables – et, au passage, la lutte contre l’insalubrité des logements, autre problème qui atteint des proportions préoccupantes sur de nombreux campus où des résidences étudiantes construites dans les années 1960 ou 1970 n’offrent plus des conditions de logement décentes.
Mais, au-delà de ces revendications légitimes, la solution de fond reste le réinvestissement de l’État dans l’aide sociale aux étudiants. Or, on n’en prend pas le chemin, comme en témoigne le trompe-l’œil de l’augmentation des financements des Crous dans la loi de finances 2021… essentiellement due au remboursement du coût supplémentaire du repas à 1 euro. Les syndicats étudiants, eux, y vont tous de leurs propositions, qui visent le même objectif en empruntant des chemins légèrement différents : allocation d’autonomie pour l’Unef, augmentation des bourses en montant et en nombre de bénéficiaires pour la Fage (une proposition également avancée par les autres organisations).
La FSE va un peu plus loin en proposant une garantie « logement, santé, restauration » pour tous les étudiants. « Tout ce qui augmenterait les financements de ces activités porterait le risque de créer une inflation qui en limiterait les effets », explique Camille Gomes. Un phénomène déjà observé, hors population étudiante, avec les allocations-logement. « Nous voulons un 100 % Sécu pour la santé et 100 % Crous pour le logement et la restauration », explique la syndicaliste.
L’idée de départ, c’était de permettre aux étudiants habitant dans des « zones blanches » de restauration universitaire, c’est-à-dire trop loin des services proposés par les Crous, de bénéficier de repas à un coût modique. Leur nombre était estimé à 500 000, notamment ceux qui poursuivent leurs études dans des antennes universitaires parfois éloignées et isolées des campus historiques dont elles dépendent. La proposition de loi portée par le sénateur centriste Pierre-Antoine Levi avait été adoptée en juin par la Chambre haute, non sans débat. À gauche, tout comme chez des syndicats étudiants (Unef ou FSE notamment), on estimait qu’elle faisait peser une menace sur les Crous en subventionnant de façon détournée la restauration privée et, ce faisant, en organisant une concurrence qui ne manquerait pas de mettre les Crous en difficulté. Finalement, le passage à l’Assemblée aura transformé cette proposition en une simple « aide financière » pour les étudiants concernés, sans que l’on sache précisément quels seraient les contours des « zones blanches concernées », ni quel serait le montant de cette aide. Reste qu’il ne serait pas nécessaire de chercher à combler les « trous dans la raquette » du réseau des Crous si ceux-ci avaient eux-mêmes les moyens de le faire.
COP 26 : 10 ans décisifs pour agir !
La COP 26 de Glasgow ne saurait se satisfaire des beaux discours des dirigeants mondiaux bien souvent en contradiction avec leurs actions respectives. L’heure est aux décisions concrètes, ambitieuses et radicales face à la crise climatique qui menace les équilibres de la civilisation humaine. C’est bien de changements systémiques dont il est question. L’avenir de l’humanité ne se joue pas en mots mais bien en actes.
Rappelons que le gouvernement français a été jugé coupable d'inaction climatique. Le Haut conseil pour le climat a souligné à plusieurs reprises les manques de la politique du gouvernement ainsi que la nécessité de changer le système économique en profondeur. Au niveau mondial, les engagements actuels des États ne permettront, au mieux, que de réduire de 7 % les émissions en 2030 par rapport à 2020. Or il faudrait faire 7 fois plus d’efforts pour respecter les 1,5 degrés de réchauffement : c'est dire que la marche est encore très haute !
C’est pourquoi le Parti communiste français a mandaté une délégation à Glasgow, du 5 au 8 novembre, avec pour objectif d'échanger des propositions et de construire des actions communes avec d'autres forces progressistes et écologistes en Europe et dans le monde. Elle sera notamment porteuse d’une ambition pour la France : arriver à viser une empreinte carbone nulle le plus rapidement possible et sortir des énergies fossiles (gaz, pétrole et charbon). Elle défendra aussi une approche sociale et populaire de l’écologie, qui affronte la nécessité d’un dépassement du système capitaliste par des mesures structurelles et qui fait des catégories moyennes et populaires les acteurs de cette révolution en plaçant la démocratie, la lutte contre les inégalités et une réorientation des richesses produites en son cœur. C’est en ce sens que la délégation participera à la manifestation à Glasgow et que les communistes seront présents aux manifestations pour la justice climatique samedi 6 novembre prochain.
A cet effet, Fabien Roussel est porteur d’une proposition forte, conforme aux recommandations du GIEC, celle d’un pacte inédit pour le climat et l’emploi de 140 milliards d’euros avec des objectifs précis (mix énergétique, mobilités, rénovation des bâtiments et du logement, mode de production agricole, biodiversité, industrialisation nouvelle et recherche, relocalisation des productions, lutte contre l’obsolescence programmée, solidarité internationale). Ce pacte prend toute la mesure de la révolution à engager en termes d’emploi, de formation et de nouveaux pouvoirs de décisions des salariés dans les entreprises pour relever le défi écologique.
Nous sommes face à un défi politique, scientifique, industriel et de recherche fondamentale et appliquée, sans précédent : nous avons 10 ans décisifs pour agir !
Paris, le 3 novembre 2021
Parti communiste français.
Pour sa troisième « rencontre des jours heureux », le candidat du PCF à l’Élysée a détaillé ses propositions pour la sauvegarde de l’environnement. Il souhaite conformer les dépenses écologiques de l’État aux préconisations du Giec.
Sous les arches métalliques de la halle Martenot, dans le centre historique de Rennes (Ille-et-Vilaine), Fabien Roussel a tenu, mercredi 27 octobre, sa troisième édition des « rencontres des jours heureux », dédiée à l’environnement et au climat. Devant les 400 personnes réunies pour l’occasion, le candidat du PCF à la présidence de la République a détaillé une série de propositions issues de son « pacte pour le climat et l’emploi », d’un montant de 140 milliards d’euros par an, « conformément aux préconisations du Giec ». « Nous sommes dans la décennie du possible », assure le député du Nord, estimant « urgent de rompre avec le système capitaliste, qui, pour gagner encore plus d’argent, exploite les êtres humains mais aussi la Terre ». Mais « l’écologie ne doit pas se limiter au réchauffement climatique », note Barbara Gomes, porte-parole de la campagne et animatrice de l’événement. Ce territoire n’a pas été choisi par hasard : de la catastrophe de l’ Erika aux phénomènes des algues vertes, provoqués par l’exploitation porcine intensive, la Bretagne doit faire face à différents enjeux environnementaux, tout en produisant « seulement 17 % de ses besoins énergétiques », déplore l’élu rennais Yannick Nadesan (PCF). Localement, les initiatives, que le candidat n’a pas manqué de saluer, se multiplient.
D’ailleurs, en amont de la rencontre, Fabien Roussel s’est notamment rendu sur le barrage de Rophémel. Un ouvrage qui, malgré sa production d’électricité et d’eau potable pour les 500 000 habitants de l’agglomération rennaise, était menacé de fermeture à la suite de l’abandon de la concession par EDF, avant d’être racheté 1 euro symbolique par Eau du bassin rennais. Une première pour une collectivité en France, qui « permet ainsi de contrôler la production d’une électricité verte, la distribution de l’eau, mais aussi d’agir sur sa tarification sociale », précise Yannick Nadesan, à l’initiative de la démarche. « Il ne faut pas opposer les énergies vertes et l’énergie nucléaire », assure Fabien Roussel, partisan de l’atome, qui a réaffirmé sa volonté de renationaliser EDF et Engie afin de « retrouver une maîtrise de nos productions à travers un mixte énergétique décarboné et pilotable ». « Les six scénarios de RTE pour la neutralité carbone en 2050 méritent un grand débat national », estime également le sénateur Pierre Laurent (PCF), présent pour l’occasion.
Mais c’est aussi sur les transports, responsables de 30 % des émissions de gaz à effet de serre, que le candidat communiste insiste. Sur le fret d’abord, il met sur la table un plan de 4 milliards d’euros avec pour ambition d’atteindre les 30 % de marchandises transportées sur le rail d’ici à 2030. Un plan qui comprend notamment l’ouverture de 100 lignes « sur le modèle du train des primeurs entre Perpignan et Rungis », détaille Fabien Roussel. Un enjeu de taille pour la Bretagne, d’autant qu’ « aucun port de la région n’est desservi par le rail », relève un syndicaliste CGT, lors de la visite du candidat dans une entreprise de logistique. « En développant nos activités sur le fret, nous réduisons de 15 000 le nombre de camions sur les routes chaque année », note Matthieu Lahaye, le directeur de l’entreprise, qui opère ainsi entre Rennes et Fos-sur-Mer, dans les Bouches-du-Rhône.
Pour autant, Fabien Roussel n’oublie pas la vie quotidienne des Français, l’occasion pour lui de tacler la politique macroniste. « Avez-vous déjà vu un ouvrier acheter une voiture électrique à 50 000 euros grâce à la prime gouvernementale de 3 000 euros ? » ironise un candidat qui ambitionne la revalorisation de cette dernière à hauteur de 10 000 euros, comme l’engagement financier de l’État en faveur des transports en commun gratuits. Face à la hausse des prix de l’énergie, le secrétaire national du PCF a réitéré son appel à « baisser la TVA », d’autant que cette action dégagerait « des marges pour les entreprises afin d’augmenter les salaires ». Enfin, le candidat souhaite débloquer 10 milliards d’euros par an pour « financer la construction et la rénovation de 500 000 logements afin d’éradiquer l’ensemble des passoires ». « Les 1 % les plus riches sont responsables de 15 % des émissions de CO2 », glisse Fabien Roussel, qui entend financer l’ensemble de ces mesures « en allant chercher des recettes supplémentaires », notamment en taxant les plus aisés et les multinationales.
2 novembre 1945 : Alors ministre de la Santé, le communiste François Billoux acte par ordonnance la fondation des centres de protection maternelle et infantile (PMI).
Ces centres joueront un rôle important dans la division par deux de la mortalité infantile en France entre 1945 et 1950 ainsi que dans l'accompagnement des familles et la santé des jeunes parents et des enfants.
Ces centres auront également un rôle précurseur pour la contraception, notamment en direction des femmes.
Notons que ce sont les départements et communes à gestion communiste qui iront très loin dans le maillage du territoire en PMI, la protection infantile, le soutien aux femmes, la prévention et l'éducation à la parentalité, avec un souci d'émancipation des femmes.
C’est sur facebook qu’Emmanuel Macron a décidé d’annoncer la mise en place de sa nouvelle mesure phare pour les jeunes : le contrat d’engagement.
Initialement prévu pour un million de jeunes, ce dispositif ne concerne finalement que 500 à 600 000 jeunes, avec une aide pouvant aller jusqu’à 500€ par mois mais qui ne sera pas automatique.
Ce sera donc une aide précaire revue au rabais. Autoproclamé “président des jeunes”, Emmanuel Macron est finalement bien éloigné des préoccupations de la jeunesse. Ce Gouvernement reste dans la lignée de ses prédécesseurs en proposant encore aux jeunes d’être une sous-catégorie de travailleurs. Or, ce n’est pas d’un énième contrat précaire dont nous avons besoin mais d’un emploi stable et correctement rémunéré.
Nous avons actuellement près d’un jeune sur cinq au chômage, un million et demi de jeunes sans emploi ni formation. Si les jeunes sont au chômage, ce n’est pas à cause d’une “mauvaise adaptation au marché de l’emploi”, c’est bien par un manque d’ambition politique.
Aujourd’hui les jeunes sont davantage confrontés à la précarité de l’emploi : plus souvent en CDD, intérim, stages. Ce n’est donc pas d’un nouveau contrat précaire dont ont besoin les jeunes générations mais bien d’un parcours sécurisé et d’un emploi correctement rémunéré. Et ce ne sont pas les besoins qui manquent !
D’un côté nous avons des besoins immenses d’emplois dans les services publics notamment la santé et l’éducation, de l’autre nous avons des centaines de milliers de jeunes sans emplois ni formation. Recrutons-les, formons-les plutôt que de les enfermer dans un nouveau sas de précarité.
Le MJCF demande la création de pré-recrutements dans les services publics. Des jeunes recrutés dès la sortie du baccalauréat, rémunérés pendant leur formation, et en contrepartie ils devraient 10 ans de service à l’Etat. Cette mesure permettrait à la fois de répondre aux demandes croissantes de personnels formés dans le service public et de sortir de la précarité des millions de jeunes.
Nous demandons également la conditionnalité des aides publiques à l’embauche et la formation professionnelle de jeunes.
Ce ne sont pas les besoins qui manquent, c’est une ambition politique à la hauteur.
Mobilisés depuis le début de la pandémie, certains praticiens diplômés hors de l’Union européenne (Padhue) ne pourront plus continuer à exercer leur métier dès janvier 2023.
Une angoisse quotidienne. Psychiatre dans un hôpital public en Occitanie, Farid (1), 40 ans, a enclenché un compte à rebours dans sa tête. Praticien à diplôme hors Union européenne (Padhue), il risque de se retrouver, comme des centaines de ses confrères, contraint de quitter son poste en janvier 2023. Pour ces maillons vitaux de la chaîne de santé, le décret d’application de la loi du 24 juillet 2019 est tombé comme un couperet durant l’été 2020 : les professionnels ne pouvant pas justifier de deux ans d’activité entre le 1er janvier 2015 et le 30 juin 2021 doivent rendre la blouse au 31 décembre 2022.
En pleine pandémie, cette décision a cloué Farid sur place. « J’ai commencé à travailler en février 2020, donc ça ne fera pas deux ans à cette date, soupire-t-il, amer. Nous avons été réquisitionnés dans le cadre du plan blanc. Nous avons fait face à des patients dans l’impossibilité de respecter les gestes barrières, au risque de contaminer nos familles. J’ai fait le choix d’émigrer ici avec ma femme et ma fille. Je me sens désormais en totale insécurité, face à un mur. Certains collègues ont acheté des maisons, se sont endettés pour s’installer en France. Nous voulons donc une dérogation pour continuer. »
Praticien attaché et associé, Farid a les mêmes compétences qu’un professionnel inscrit à l’ordre des médecins. « Nous menons les consultations, réalisons des entretiens familiaux et faisons des gardes, précise-t-il. Nous sommes qualifiés , même si nous ne pouvons pas, par exemple, délivrer des certificats médicaux. Nous avons été applaudis au 20 heures et , maintenant, nous ne pourrions plus exercer notre passion ? D’autant que, dans mon hôpital, il y a des postes vacants et des départs en retraite prévus. Qui va les remplacer ? »
Pour Dhiaa Hai, 32 ans, pharmacienne de formation, c’est la double peine. Arrivée en 2019, elle se retrouve pourtant prise au piège. Attachée de recherche clinique en CDI, elle a quitté son poste en novembre 2020 pour un CDD de pharmacienne à l’hôpital Saint-Louis à Paris. Mais sa première expérience n’entre pas, hélas, dans le cadre du décret. « Si j’avais été infirmière, ces mois de travail entre 2019 et 2020 auraient compté, dénonce la jeune femme. Je suis divorcée, seule avec un enfant de 10 ans. Je dois renouveler mes papiers, mais, en janvier 2023, je risque de me retrouver sans rien, alors que mon chef m’a signé une attestation montrant l’importance de ma présence dans le service ! » Les raisons de la colère sont nombreuses : « Nous sommes mal payés : je gagne 2 000 euros alors que mes collègues avec des diplômes européens touchent plus de 3 000 euros », déplore-t-elle.
Pour Dhiaa, le retour en Algérie serait une source de stress. Ingénieure de recherche, puis titulaire d’une thèse en sciences, elle a poursuivi ses études en France et a très peu exercé dans son pays d’origine. Comme ses compagnons de galère, elle n’a jamais compté ses heures au pic de la crise. « En tant qu’attachée de recherche clinique, j’ai parfois préparé des dossiers jusqu’à deux heures du matin, pour que les hôpitaux soient inclus dans les essais cliniques sur le Covid », martèle-t-elle.
Pour ces médecins, seule une minuscule porte de sortie s’offre à eux : passer un examen de vérification des compétences (EVC). Mais ce concours est ultra-sélectif. « En pharmacie, il y a deux postes dans toute la France pour cinquante aspirants. J’ai 1 % de chance de le réussir », pointe Tarek Mahdi, 30 ans, praticien attaché en biochimie endocrinienne à la Pitié-Salpêtrière depuis novembre 2019. « En plus, ces places sont aussi ouvertes à l’international, donc à d’autres praticiens qui n’ont pas des contrats à temps plein comme nous et peuvent préparer ce concours ! assène-t-il. Nous risquons de nous retrouver au chômage, alors qu’il y a des besoins énormes et que j’ai plein de projets de recherche en cours. Pendant ce temps, le gouvernement regarde tout cela depuis le mont Olympe… »
Alors que le sous-effectif médical est endémique dans le pays, les 22 000 Padhue sont un des piliers empêchant l’édifice de s’écrouler. « Rien que dans mon établissement, situé dans l’Aisne, nous sommes treize. Sans nous, les services ferment », glisse Brahim Zazgad, psychiatre responsable de deux unités et président du Supadhue (syndicat d’union des Padhue), non concerné par la date butoir de janvier 2023. Encouragé par le climat nauséabond actuel, l’exécutif a même décidé d’un nouveau tour de vis : « Nous avons besoin d’une autorisation de travail pour pouvoir renouveler le titre de séjour, mais il est en ce moment de plus en plus dur de l’obtenir auprès de l’agence régionale de santé. Des collègues vont se retrouver en situation irrégulière plus vite que prévu », s’alarme Tarek Mahdi.
Le 21 septembre, la CGT et le Supadhue ont organisé un sit-in devant le ministère de la Santé pour exiger une solution digne. « Il faut faire sauter ces deux années d’activité nécessaires ! tranche Laurent Laporte, secrétaire de l’Ufmict-CGT, précisant que la plupart de ces soignants ont déjà la nationalité française. Si on leur a fait confiance jusque-là, il n’y a pas de raison de ne pas continuer. Certains sont même chefs de pôle dans des hôpitaux. Ils sont en plus exploités jusqu’au trognon, avec des bas salaires pour équilibrer les budgets des structures. La discrimination sur leurs origines n’a jamais cessé ! » Les Padhue en sursis comptent aussi sur un projet de loi déposé à l’été 2020 pour reconnaître leur dévouement durant la crise et leur délivrer la fameuse autorisation de plein exercice. Pour l’heure, Olivier Véran fait toujours la sourde oreille.
Une évaluation pluraliste des politiques libérales est urgente. Elle doit déboucher sur l’identification de besoins immédiats et sur l’élaboration démocratique d’une nouvelle loi visant à libérer l’ESR à toutes les échelles des logiques de concurrence et de marchandisation du savoir.
Dans l’immédiat, la loi de programmation pluriannuelle de la recherche doit être abrogée. C’est cette loi qui a conduit à une mobilisation inédite des chercheurs de toutes les disciplines pendant trois mois, jusqu’au confinement. Cette loi propose d’accroitre la précarité des chercheurs, notamment à leur entrée dans le métier, ce qui va détourner de nos professions des jeunes prometteurs. Elle exacerbe la concurrence entre chercheurs d’une même université, par la dérégulation des statuts. C’est également une erreur stratégique en matière de politique de recherche : on encourage les chercheurs à explorer des domaines où les résultats seraient plus probables. Et à délaisser la recherche fondamentale, celle qui permet les plus grandes découvertes. Voilà l’influence des logiques de rentabilité financière, en focalisant la recherche sur des objectifs de découvertes à court terme et marchandisables : c’est ainsi qu’après la crise du SRAS les crédits ont été coupés aux chercheurs qui envisageaient des stratégies d’étude des virus cousins du coronavirus pour prendre de l’avance en cas de pandémie.
Les crédits affectés au Crédit impôt recherche pourraient être réorientés vers la recherche publique.
Il faut donner à l’enseignement supérieur les moyens de sa démocratisation, permettre à la recherche de répondre aux défis de l’avenir : supprimer Parcoursup, doubler le budget public de l’ESR sur la législature, développer de l’emploi scientifique avec plan pluriannuel de dé-précarisation et création de 6 000 postes statutaires de la fonction publique par an, revaloriser les salaires et les carrières.
Enfin, il faut démocratiser les conseils d’administration des universités et des organismes de recherche et créer de nouvelles instances populaires consultatives sur les choix technologiques et scientifiques.
Il est possible de proposer des idées : cliquer sur le lien ci-dessous.