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29 août 2023 2 29 /08 /août /2023 05:39

 

 

 

 

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28 août 2023 1 28 /08 /août /2023 06:12
Ouest-France, 26 août 2023: le parti communiste capitalise sur la jeunesse

Ouest-France, 26 août 2023: le parti communiste capitalise sur la jeunesse

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28 août 2023 1 28 /08 /août /2023 06:10
Ouest-France, 26 août. Interview de Fabien Roussel: "Mon inquiétude, c'est l'inflation".https://www.ouest-france.fr/.../fabien-roussel-ma...

Ouest-France, 26 août. Interview de Fabien Roussel: "Mon inquiétude, c'est l'inflation".https://www.ouest-france.fr/.../fabien-roussel-ma...

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28 août 2023 1 28 /08 /août /2023 06:08
Le Parti communiste galvanisé par la popularité de Fabien Roussel - Diego Chauvet, L'Humanité, 27 août 2023
Le Parti communiste galvanisé par la popularité de Fabien Roussel
À Strasbourg, les militants communistes avaient le sourire. Renouvellement générationnel, nouvelles adhésions... Ils attaquent la prochaine campagne électorale avec l’objectif de faire leur retour au Parlement européen.
L'Humanité
Dimanche 27 août 2023
Diego Chauvet
Strasbourg (Bas-Rhin), envoyé spécial.
Après trois jours de débats intenses à Strasbourg, les communistes entament leur rentrée « requinqués ». C’est le sentiment exprimé par la plupart d’entre eux, alors que leur parti lance déjà la mobilisation pour la campagne des européennes. « On est venus à six, dont cinq camarades qui ont adhéré il y a moins de trois ans », se réjouit Michèle, qui les décrit « enthousiasmés par les changements politiques au PCF ».
Depuis la candidature de leur secrétaire national, Fabien Roussel, à la présidentielle, les communistes se sont retrouvé une voix dans le débat politique national. Sa popularité, encore mesurée récemment par les sondages, n’est pas pour rien dans leur engouement à retourner militer sur le terrain.
« Les gens que nous rencontrons connaissent désormais Fabien, confirme Flavien, militant en Haute-Garonne. Il commence à imprimer. En plus de notre parti qui a déjà une longue histoire. » « On est passé de six à vingt-cinq militants motivés dans ma section, relève également Taran Marec, élu PCF de Brest. Et ici, à Strasbourg, le renouvellement dans les rangs du parti est visible. »
De quoi susciter une certaine émulation dans la perspective d’une « année chargée », comme l’a rappelé Léon Deffontaines, chef de file des communistes pour les élections européennes. Et fixer des objectifs ambitieux au PCF : le premier d’entre eux étant le retour des communistes au Parlement européen. « Notre objectif, c’est de faire 5 %. On aura cinq députés de plus pour la gauche, et cinq députés de moins pour la droite et l’extrême droite », promet le jeune candidat du PCF lors de son discours de clôture ce 27 août.
« On reparle enfin de notre projet »
La veille, Fabien Roussel a rempli le grand amphithéâtre de l’université d’été pour son discours de rentrée. Il y a dressé les priorités du PCF pour la rentrée et la campagne des européennes : la paix, la transition écologique et la question sociale notamment.
Le secrétaire national s’est aussi exprimé sur la stratégie choisie par son parti, fort d’une popularité qui soude les militants. « Nous pouvons défendre chacun son projet, avoir chacun un groupe, et nous retrouver sur des combats politiques. Nous sommes plus forts en convainquant sur nos projets et en faisant élire plus de députés, qu’en cherchant à en rabattre sur nos idées au nom d’une union de façade », a-t-il lancé sous les applaudissements.
Durant les nombreux débats et ateliers qui se sont succédé à Strasbourg, cette nouvelle percée des communistes se ressentait dans les interventions. « On a mis de côté le communisme pendant trente ans, maintenant on reparle enfin de notre projet », fait remarquer un militant.
La fierté n’empêche pas la critique. La « polémique Médine » suscite celle de jeunes adhérents envers la direction du PCF. « Il n’y aura jamais chez nous la moindre complaisance pour des propos racistes ou antisémites », a insisté Fabien Roussel lors de son allocution de samedi soir. « Ils sont inacceptables, injustifiables, inexcusables », ajoute le secrétaire national, avant d’apporter son « soutien aux victimes et notamment à Rachel Khan, qui a fait l’objet d’un jeu de mots odieux » de la part du rappeur.
Le MJCF, lui, avait auparavant dénoncé un « lynchage inacceptable » organisé par la droite et son extrême à l’égard de Médine. « Les accusations d’antisémitisme qu’il subit sont inconcevables » et « Médine a toujours été de nos combats », écrivent les Jeunes communistes. « On a parfois des clivages, constate Mélanie, militante de 22 ans , mais notre réponse ne peut pas être la fermeture absolue et totale à Médine. »
Pas de quoi entamer la détermination à militer ensemble pour autant. La possibilité de gagner du terrain pour les communistes est plus importante. « L’avenir et la victoire nous tendent les bras », a lancé Léon Deffontaines en concluant son discours.
Devant un amphi Missak et Melinee Manouchian archi plein, intervention de Fabien Roussel chaudement ovationnée comme les ouvriers de la métallurgie de Clestra en lutte contre la casse de leur outil de travail et de leurs emplois par des patrons qui empochent les aides publiques et suppriment l'emploi- université d'été du PCF - Strasbourg, Université René Descartes, samedi 26 août 2023.

Devant un amphi Missak et Melinee Manouchian archi plein, intervention de Fabien Roussel chaudement ovationnée comme les ouvriers de la métallurgie de Clestra en lutte contre la casse de leur outil de travail et de leurs emplois par des patrons qui empochent les aides publiques et suppriment l'emploi- université d'été du PCF - Strasbourg, Université René Descartes, samedi 26 août 2023.

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28 août 2023 1 28 /08 /août /2023 06:06
Devant un amphi Missak et Melinee Manouchian archi plein, intervention de Fabien Roussel chaudement ovationnée comme les ouvriers de la métallurgie de Clestra en lutte contre la casse de leur outil de travail et de leurs emplois par des patrons qui empochent les aides publiques et suppriment l'emploi- université d'été du PCF - Strasbourg, Université René Descartes, samedi 26 août 2023. Photo I Dupont

Devant un amphi Missak et Melinee Manouchian archi plein, intervention de Fabien Roussel chaudement ovationnée comme les ouvriers de la métallurgie de Clestra en lutte contre la casse de leur outil de travail et de leurs emplois par des patrons qui empochent les aides publiques et suppriment l'emploi- université d'été du PCF - Strasbourg, Université René Descartes, samedi 26 août 2023. Photo I Dupont

À Strasbourg, Fabien Roussel tacle un président qui « ne vit pas en France »
Le secrétaire national du PCF a prononcé son discours de rentrée samedi soir, à l’université d’été des communistes. Il a dressé les priorités de son parti, appelant les militants à se mobiliser pour la campagne des élections européennes.
L'Humanité - Samedi 26 août 2023
Diego Chauvet
La paix, le climat, la question sociale : ce sont les priorités du PCF pour cette rentrée, tracées par le secrétaire national Fabien Roussel ce samedi 26 août à Strasbourg. Le dirigeant communiste a pris la parole à l’issue de la deuxième journée de débats à l’université d’été de son parti. Un rendez-vous de fin d’été qu’il a qualifié de « nécessité, tellement les communistes ont une grande responsabilité ». Dans une salle qui a entonné l’Internationale avant la prise de parole de Fabien Roussel, ovationné les salariés en lutte de Clestra qui sont intervenus devant les communistes, le secrétaire national du PCF a choisi de démarrer son allocution par les « événements internationaux graves » liés à la guerre en Ukraine. Il a ainsi relancé son « plan de paix » en cinq points, qu’il a déjà proposé au président de la République. Le parti communiste présentera également le 6 novembre « un grand plan pour le climat qui engage notre pays dans la révolution écologique », a annoncé le secrétaire national. Il a précisé que ce plan s’attaquerait « d’abord au système économique », refusant tout « discours moralisateur » à l’égard, notamment, des classes populaires.
Alors que l’inflation continue de pénaliser lourdement les salariés, Fabien Roussel s’en est pris à Emmanuel Macron après son entretien fleuve dans Le Point. « C’est comme s’il ne vivait pas en France » a-t-il raillé. « Il ne va jamais remplir un caddie au supermarché ? Je les invite à vivre la vie de Français qui n’ont qu’un salaire moyen » a également lancé le député du Nord à l’attention du gouvernement. La réforme des retraites « ne passe toujours pas », ainsi qu’il l’expliquait peu avant son allocution. « On s’est fait marcher dessus, et il se félicite de ce qu’il a fait. Comment accepter que l’on se retrouve autour d’une table comme si rien ne s’était passé ? » tacle encore Fabien Roussel au sujet de l’invitation lancée par le président aux chefs de partis le 30 août.
« Entrée en campagne pour les européennes »
Alors qu’en début d’après-midi Fabien Roussel débattait des politiques migratoires avec le président de la fédération des acteurs de la solidarité, Pascal Brice, ce thème est apparu également comme une des préoccupations politiques de la rentrée pour les communistes. Le dirigeant du PCF déplore notamment le fait qu’il n’existe que des « non-politiques » en la matière. Il a dénoncé le sort fait aux réfugiés et aux travailleurs sans-papiers, appelant à leur régularisation. Concernant les réfugiés, il a affirmé son opposition à ce que leur accueil soit « sous-traité » à la Tunisie ou à la Turquie, et réclamé des « voie légales » pour le sécuriser. Dans le cadre des débats parlementaires sur la loi immigration, les communistes feront des propositions, a-t-il promis.
Devant les militants du PCF, Fabien Roussel a également lancé un appel à « entrer en campagne pour les européennes, autour du chef de file Léon Deffontaines ». Alors qu’à la mi-octobre une conférence nationale doit fixer la stratégie et le programme du parti, le secrétaire national s’est livré, avant son allocution, quant aux débats qui agitent la Nupes. « Pour l’emporter la gauche doit se renforcer, travailler ensemble, et se respecter aussi, a-t-il rappelé. Il faut respecter les sensibilités de la gauche et que les électeurs puissent faire leur choix. En Espagne, la gauche, en présentant deux listes, a réussi à empêcher l’extrême-droite et la droite de l’emporter ». Pour Fabien Roussel, « nous pouvons défendre chacun son projet, avoir chacun un groupe, et nous retrouver sur des combats politiques. Nous sommes plus forts en convaincant sur nos projets et en faisant élire plus de députés, qu’en cherchant à en rabattre sur nos idées au nom d’une union de façade ». Enfin, le secrétaire national a rappelé les objectifs que le PCF s’assigne pour augmenter son audience politique. « On veut parler au monde du travail, aux salariés ». « La gauche sera plus forte quand le PCF sera plus fort » argument le dirigeant communiste, qui affiche une certitude : « on sait que demain, majoritaires, on saura aller au gouvernement ensemble ».
Les communistes tiendront leurs derniers débats demain matin, avant le discours de clôture de Léon Deffontaines. Et avant de partir en campagne.
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28 août 2023 1 28 /08 /août /2023 05:40

 

 

 

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27 août 2023 7 27 /08 /août /2023 05:44

 

 

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26 août 2023 6 26 /08 /août /2023 08:24

Au début des années 1930, le Secours rouge n’est pas épargné par le sectarisme de la ligne de « classe contre classe », alors en vigueur dans le Komintern, qui rejette toute forme d’alliance avec des forces non communistes, accusées de faire le jeu de la bourgeoisie et du fascisme. En première ligne face à la répression et affaibli par des crises internes à répétition, le SRI semble condamné à l’isolement et à la marginalisation. Mais le choc des événements de février 1934 et le sursaut unitaire que provoque la prise de conscience du danger fasciste changent la donne.

 

 

Le Secours rouge, qui avait renoué depuis 1932-1933 le dialogue avec des sections de la Ligue des droits de l’Homme et du Parti socialiste, devient l’un des artisans de la construction et de l’élargissement du front unique antifasciste. Au cours de l’année 1934, la mobilisation impulsée par le SRI en faveur des victimes de la répression lors des insurrections ouvrières en Autriche puis dans les Asturies participe du renforcement de l’unité d’action dans le mouvement ouvrier.

Tandis que le tournant stratégique amorcé par les communistes aboutit au rassemblement de toutes les forces de gauche au sein d’un « front populaire antifasciste », le Secours rouge s’attèle à traduire cette nouvelle orientation dans le domaine de la solidarité. Au moment où Paris s’impose comme la capitale de la solidarité antifasciste internationale, la section française du SRI devient un laboratoire de « l’union dans la solidarité », afin de fédérer de plus larges couches de la population. Le Secours rouge, en pleine croissance (il passe de 32 000 adhérents en 1932 à 180 000 en 1938), parachève sa mutation idéologique et organisationnelle en changeant de nom à deux reprises au cours de l’année 1936 : il se renomme d’abord « Secours rouge de France » puis « Secours populaire de France » (SPF), en affirmant ainsi, à l’instar du Parti communiste, son ancrage populaire et son inscription dans une culture nationale.
Dès lors, le champ d’intervention de l’association s’élargit, puisqu’elle envisage désormais de porter secours non seulement aux victimes du fascisme et de la répression, mais aussi aux victimes d’injustices sociales et de calamités naturelles. Mêlant dans son action des dimensions humanistes et sociales, le SPF fait alors sienne la maxime « tout ce qui est humain est nôtre », bientôt érigée en devise de l’association.

 

 

L’invasion en 1935 de l’Éthiopie par les troupes italiennes permet au Secours rouge d’expérimenter, en soutien à la Croix-Rouge éthiopienne, des pratiques de type humanitaire, qui sont reconduites à une échelle beaucoup plus grande lors de la guerre d’Espagne. Entre 1936 et 1939, le SPF joue un rôle moteur dans l’animation de la solidarité avec la jeune République espagnole, en organisant des convois de vivres, de vêtements et de matériel sanitaire, en accueillant à la frontière les réfugiés et en prenant en charge les familles des combattants des Brigades internationales.

Mais l’activité du Secours populaire s’interrompt brusquement en septembre 1939, du fait de la procédure de dissolution engagée contre lui par les autorités françaises au moment de l’interdiction du Parti communiste et de ses organisations affiliées. Se redéployant clandestinement sous l’Occupation, il faudra attendre la fin de la guerre pour assister à sa renaissance au grand jour, avec la fondation en novembre 1945 du Secours populaire français, résultat de sa fusion avec l’Association nationale des victimes du nazisme.

Corentin Lahu

Crédits illustrations : Archives nationales, BMP/Pandor.

 

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26 août 2023 6 26 /08 /août /2023 06:00
Pourquoi la moitié des infirmières quittent-elles l’hôpital après 10 ans de carrière ? - Julia Hamlaoui, L'Humanité, 24 août 2023
Pourquoi la moitié des infirmières quittent-elles l’hôpital après 10 ans de carrière ?

Selon une étude de la Drees, près d’une infirmière sur deux n’est plus en poste à l’hôpital après 10 ans d’exercice. En cause, les conditions de travail et de rémunération, font valoir les personnels. Mais la première ministre, Élisabeth Borne, ne semble pas décidée à changer de cap.

L'Humanité, Jeudi 24 août 2023
 

Les personnels soignants paient les pots cassés des politiques menées à l’hôpital. Résultat, « près d’une infirmière hospitalière sur deux » avait quitté l’hôpital voire changé de métier après dix ans de carrière, selon une étude de la direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques (Drees) basée sur « trente ans » d’observation Et la crise sanitaire liée au Covid n’est pas en cause puisque les données portent sur la période 1989 et 2019.

Dix ans après leur premier poste, seules 54 % de ces professionnelles sont toujours salariées d’un hôpital public ou privé, et 11 % restent infirmières salariées, mais pour un autre type d’employeur, comme un Ehpad ou une administration publique, selon cette étude. La part de celles restées à l’hôpital après dix ans a par ailleurs « décru au fil des générations », passant de 60 % pour celles ayant commencé au début des années 90 à 50 % pour celles ayant débuté entre 2005 et 2009.

Certaines se tournent vers l’exercice libéral, mais 11 % des professionnelles n’ont plus aucun emploi en France après dix ans (essentiellement chômeuses, inactives ou parties à l’étranger). Si le fait de devenir mère « conduit à diminuer son volume de travail salarié », cela « n’explique pas les sorties de l’emploi », analyse la Drees.

« Comment s’étonner que des infirmières sous-payées, en sous-effectif ne restent pas à l’hôpital ? »

Et depuis 2019, la situation ne s’est pas arrangée. « Un mouvement avait mobilisé les services d’urgences puis s’était étendu à tout l’hôpital public » avec des revendications auquel « le gouvernement est resté sourd », rappelle Christophe Prudhomme, médecin urgentiste et chroniqueur de l’Humanité. Encore aggravées par le Covid, « la dégradation des conditions de travail et l’absence d’espoir d’une amélioration, ont conduit les démissions et les départs de la profession à s’accélérer. Le constat est catastrophique : 200 000 infirmier.e.s en âge de travailler ont abandonné le métier », assure-t-il.

« Comment s’étonner que des infirmières sous-payées, en sous-effectif (…) ne restent pas à l’hôpital ? », ajoute le Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI-CFE CGC), dans un communiqué, en réaction à l’étude de la Drees. « Le Ségur de la santé nous a fait passer de moins 20 % sous le salaire infir­mier euro­péen à moins 10 % », fait-il valoir pointant également que les « normes inter­na­tio­na­les sont de 6 à 8 patients par infir­mière » mais qu’en France c’est « sou­vent le double ». « Alors qu’il y a déjà 60 000 postes infir­miers vacants et que 10 % des soi­gnants sont en mala­die, épuisement, dépres­sion, bur­nout, il y a urgence à agir. Nous avons besoin d’un plan Marshall pour sauver l’hôpi­tal », insiste Thierry Amouroux porte-parole du syndicat.

La première ministre, Élisabeth Borne, malgré le constat accablant, ne semble pas décidé à changer de cap. Interrogée mercredi sur France Bleu par un infirmier à propos de ce qu’il peut « vivre au quotidien du fait du manque de personnel », la locataire de Matignon se contente de renvoyer aux « revalorisations importantes » du Ségur de la santé et à son souhait de « progresser dans l’organisation du travail » pour une « gestion de proximité très importante pour redonner de l’attractivité à ces très beaux métiers ».

 

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25 août 2023 5 25 /08 /août /2023 06:00
Sébastien Jumel : « Sur l’énergie, il faut créer un rapport de force à l’échelle européenne » - Interview à l'Humanité avec Diego Chauvet- 24 août 2023
Sébastien Jumel : « Sur l’énergie, il faut créer un rapport de force à l’échelle européenne »

Pour le député PCF de Seine-Maritime Sébastien Jumel, l’électricité et le gaz doivent sortir des logiques du marché. S’il salue le travail parlementaire sur le retour aux tarifs réglementés, il compte accentuer la pression sur le gouvernement dès la rentrée.

Jeudi 24 août 2023 - L'Humanité
 

Comment est-il possible que des fournisseurs alternatifs puissent adresser des factures de plusieurs milliers d’euros ?

Le marché n’a jamais protégé personne. Il faut sortir l’énergie, bien commun de première nécessité, de cette logique. Trente ans de libéralisation du secteur de l’énergie ont fait mal aux territoires, à l’emploi, et aux ménages. Ces dix dernières années, le coût de l’énergie a augmenté de 70 %. Le gouvernement a annoncé sortir du bouclier tarifaire, incomplet, peu efficace et coûteux, et il s’est révélé incapable de décorréler les prix de l’électricité de ceux du gaz.

Le sénateur Fabien Gay a dénoncé le hold-up des fournisseurs alternatifs. Non seulement il leur arrive de procéder à des rappels de règlement insurmontables pour les gens, mais ce sont de surcroît les mêmes qui ont bénéficié avec l’Arenh de tarifs à bas coûts qui ont saigné EDF dans des conditions parfaitement déloyales, et même anticoncurrentielles du point de vue des libéraux. Ils y ont donc gagné deux fois, ce qui est inacceptable. Je ne compte pas le nombre de nos interventions à l’Assemblée comme au Sénat pour le dénoncer.

Que proposez-vous ?

Nous avons été à l’initiative d’une proposition de projet de loi, votée par les deux assemblées, pour permettre un retour aux tarifs réglementés. Il manque encore une dernière lecture au Sénat pour qu’elle soit mise en œuvre, et je compte sur un groupe communiste renforcé pour reprendre ce combat. La compétitivité de nos industries est remise en cause par l’explosion des prix de l’énergie.

Quand on parle de souveraineté et que l’on refuse de régler ce problème, on entretient une illusion. On ne peut pas accélérer le développement des énergies renouvelables si on ne sort pas de la logique de marché, ni envisager d’accélérer la modernisation du parc nucléaire.

Pour sortir de la logique de marché, faut-il sortir du marché européen de l’énergie ?

C’est la solution. Il faut créer un rapport de force à l’échelle européenne pour obtenir la reconnaissance que l’énergie est un bien spécifique qui doit échapper aux règles du marché. La France ne risque rien à engager ce combat. Les renoncements à établir un tel rapport de force sont surréalistes. De quelles mesures de rétorsion l’Europe dispose-t-elle contre un pays comme la France ? Aucune.

Puisque vous parlez de rapport de force, comment accentuer la pression au-delà de votre travail de parlementaire ?

L’intersyndicale des électriciens et gaziers est alignée sur ces positions. J’en profite d’ailleurs pour souligner que j’ai saisi le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin pour protester contre la convocation de Sébastien Menesplier (CGT énergie) par la gendarmerie (lire ci-contre). Il est inacceptable de transformer ceux qui luttent en délinquants. On a aussi gagné des choses. On a fait reculer le gouvernement sur le projet Hercule qui aurait démantelé EDF. On l’a même contraint à reprendre la main avec un capital 100 % public

L’Assemblée a mis le gouvernement en minorité à quatre reprises sur le retour aux tarifs réglementés pour les artisans et les collectivités locales. Il y a donc un espace politique pour considérer que l’énergie est un sujet stratégique, un enjeu de souveraineté. La rentrée devra remettre ces questions au cœur de l’actualité politique et parlementaire, pour dire stop et reprendre la main. 

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