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28 janvier 2018 7 28 /01 /janvier /2018 08:42

Les communistes de Plouigneau vous présentent leurs meilleurs vœux pour 2018.

 

Que cette année vous apporte santé et  bonheur  aussi bien pour vous mêmes, que votre famille et tous vos proches.

 

Encore plus d’austérité pour les communes.

Avec la réforme de la taxe d’habitation, Emmanuel Macron veut poursuivre l’adaptation des territoires à la mondialisation libérale. Une ponction sur cinq ans de 13 milliards sur les collectivités.est annoncée et une incitation au regroupement prôné explicitement par E. Macron vise implicitement les communes et les départements.

C’est un lourd danger pour la démocratie car ces deux institutions sont cruciales pour le lien de proximité avec la population et pour le maintien et le développement des services publics.

La réforme de la taxe d’habitation apparaît comme une arme au service de cette ambition de dérégulation institutionnelle. Que l’on ne s’y trompe pas ! L’avantage fiscal apparaît fort limité et le flou demeure sur le nombre de personnes concernées. Ce qui sera donné parcimonieusement d’une main sera repris massivement de l’autre : CSG, baisse du pouvoir d’achat et nouveaux frais liés à l’épuisement du service public.

La remise en cause de la taxe d’habitation, dont le PCF prône depuis longtemps une réforme en profondeur, et le plan d’économies de 13 milliards sur le budget des collectivités, portera un coup dur aux finances des collectivités locales, à leur autonomie reconnue par la Constitution.

En remplaçant la taxe d’habitation par des dotations, l’État met les communes sous perfusion financière et les place sous sa tutelle.

Notre majorité municipale peut pousser des cris d’orfraie face à cette situation.  Mais n’a-t-elle pas soutenu sans réserve la candidature de Maël de Calan aux dernières élections législatives, alors que celui-ci se prétendait lui-même parfaitement Macron-compatible ?

Déploiement des compteurs Linky

 

Lors du conseil municipal du 7 décembre, Roger Héré, conseiller municipal PCF-Front de Gauche, a évoqué la question des compteurs Linky à l’occasion de la présentation du rapport annuel du syndicat départemental de l’électricité (SDEF) dans lequel on ne trouvait pas trace de l’état d’avancement de l’installation de ces nouveaux compteurs controversés.

Il a rappelé que nombreuses inquiétudes existaient depuis un certain temps concernant ces nouveaux compteurs.

À ce jour on dénombrait, en effet, plus de 300 collectivités qui, pour des motifs économiques, sociaux, environnementaux et éthiques, avaient pris position par un vote de leur assemblée délibérante contre l'installation des compteurs « Linky ».

Aussi il a indiqué que la commune de Plouigneau, même si elle a délégué sa compétence au SDEF depuis de nombreuses années, devait, au minimum, toute l’information nécessaire aux Ignaciens sur ce sujet, et qu’à son avis elle devrait même engager un débat de fond sur cette question.

 

 

La fuite des services publics

 

Les politiques libérales qui sont menées depuis plusieurs décennies  conduisent invariablement à la casse des services publics et à leur fuite organisée.

Sur une majeure partie du territoire, en particulier dans les zones rurales, les services ferment les uns après les autres.

Notre territoire n’échappe pas à la règle. Lorsque la perception de Plouigneau avait été fermée, en 2015, pour être transférée à Lanmeur,  nous avions émis les plus grands doutes quant à la pérennité de ces mêmes services dans cette commune, compte tenu des politiques menées.

Nous avions, hélas, parfaitement raison ! En effet la direction départementale des Finances publiques vient

d’annoncer cette fois que la perception de Lanmeur, à son tour, fermera le 1er janvier 2019.

Une stratégie du rouleau compresseur pour des motifs purement budgétaires et comptables où l’intérêt des usagers et des territoires ne pèse pas lourd face à la détermination libérale de nos dirigeants.

 

 

Pays de Morlaix, hôpital public menacé

 

La direction de l’hôpital de Morlaix avait envisagé de fermer l’unité de soins intensifs de cardiologie.

 

Du fait d’une importante mobilisation, elle a dû reculer.

 

Cependant, les problèmes demeurent : un cardiologue a démissionné et les deux autres sont en arrêt de maladie. Les consultations ne sont plus assurées à Morlaix, avec les conséquences qui en découlent quant à l'hospitalisation des patients, et pour les autres services. 

 

Les politiques publiques menées (lois Bachelot et Touraine)  fragilisent l'hôpital. Pour des raisons purement comptables, on assiste à une dégradation de l'offre de soins au détriment des usagers et de la qualité du service public, tout comme aux moyens et conditions de travail du personnel.

Il faut défendre le principe de l'accès aux soins de proximité pour toutes et tous, et défendre pour cela un véritable service public de santé.

Le pays de Morlaix a besoin d'un hôpital public de proximité, véritable lieu de soins de plein exercice doté des outils nécessaires et d’un nombre plus important de praticiens hospitaliers complètement qualifiés pour assurer ces missions essentielles.

 

Ehpad, sous le vernis

Il y a peu le nouvel EHPAD était inauguré en grande pompe, en la présence du nouveau sous-préfet de Morlaix, M. Gilles Quénéhervé.

Bel équipement en effet et, sauf que son emplacement n’est pas le plus judicieux, une construction moderne qui apparaît très séduisante.

Mais voilà, dès que les flonflons de la fête se sont tus, la vie ordinaire a repris son cours et les réalités leurs droits.

Sous le vernis, le quotidien est en effet moins rose qu’on ne tente de le présenter. Car derrière les murs les conditions se sont dégradées. De 56 résidents à Pors an Doas on est passé à 70 dans le nouvel équipement avec de plus une unité protégée de 18 personnes, ce qui a généré un surcroît de travail et d’attention. Cependant les effectifs n’ont pas évolué à la hauteur des nouveaux besoins. La nuit, par exemple, deux agents seulement sont présents pour 70 patients répartis sur deux étages avec une unité sécurisée à gérer. Les personnels sont actuellement à bout de souffle.

La direction, au mode de gestion autoritaire, n’y va pas par quatre chemins. Aux familles de résidents qui viendraient à se plaindre, elle les rembarre sans ménagement : « si vous n’êtes pas contents allez voir ailleurs si vous pouvez trouver moins cher ». Les personnels aussi, aux deux tiers en contrats précaires, en font les frais. Leurs droits sont loin d’être intégralement respectés. Et pour un oui ou pour un non certains se retrouvent à la porte, leur contrat n’étant pas renouvelé purement et simplement. De leur côté certains résidents en viennent même à dire « c’était mieux avant ». Des familles sont même allées se plaindre auprès des services du département.

 

 

L’EHPAD dépend du CCAS dont la présidente est Mme le maire de Plouigneau.

Aussi, alertée lors du dernier conseil municipal du 7 décembre, Mme le maire a été invitée par R. Héré pour le compte de l’opposition à prendre toutes ses responsabilités pour que cette situation ne perdure pas et pour trouver les moyens de répondre aux besoins des personnels et des résidents.

 

 

Revitaliser le centre-bourg  et penser l’avenir

 

Enfermée dans une conception rétrograde de gestion municipale, la majorité refuse obstinément d’engager toute réflexion sérieuse d’aménagement d’ensemble pour permettre une nouvelle dynamique économique et sociale autour du centre-bourg.

En tout et pour tout elle propose un aménagement de l’ancienne perception en locaux à vocation médicale, la démolition d’une maison et la création d’un porche pour l’accès à l’écomusée depuis la place du bourg.

Son projet a d’ailleurs été jugé bien trop modeste, puisqu’il n’a même pas été retenu dans le dispositif lancé par l'Etat, la Région, l'Etablissement public foncier et la Caisse des dépôts et consignations en vue de dynamiser les centres-bourgs.

Pourtant de nouvelles réflexions seraient bien nécessaires, et ce dans plusieurs directions, par exemple :

  • Quelles réflexions mener en concertation avec la population à l’échelle de notre commune, s’agissant des défis climatiques et environnementaux ? comment anticiper et préparer dès maintenant l’avenir, sans attendre de devoir subir des contraintes plus tard ?...
  • Quelle occupation de l’espace communal ? Comment préserver l’espace foncier, permettre de devoir moins se déplacer, favoriser l’implantation de services au cœur de bourg ? etc .…

Au contraire d’une gestion ringarde et passive, il faudrait  une gestion moderne, dynamique et volontariste, pour  répondre aux enjeux d’aujourd’hui et de demain.

Eoliennes de Kernébet, l’Arlésienne

 

Lors du dernier conseil municipal la majorité a été interrogée sur la situation des éoliennes de Kernébet, dont le projet a été annoncé depuis plusieurs années.

 

Les dernières nouvelles datent de septembre 2016, lors du  conseil municipal ayant accordé à Mme Le Maire de signer toute convention accordant à la société les servitudes nécessaires au passage des câbles ainsi qu’un droit de survol intermittent pour les pales des futures éoliennes au-dessus de tout chemin communal

 

Depuis, plus rien ! La majorité est incapable de fournir quelque précision que ce soit quant à l’état d’avancement du projet, tout au plus a-t-elle indiqué qu’une demande de permis devait être déposée en octobre, mais qu’à ce jour elle n’avait rien vu venir.

 

Manifestement la majorité ne semble pas très préoccupée par tout ce qui se passe sur son territoire ; nos « héros » semblent fatigués.

 

Et on est en droit de se poser la question : du vent tout ça ?

 

Ecomusée,  largesses municipales

 

La majorité municipale chouchoute son écomusée, tout le monde le sait bien.

Mais ce que les contribuables Ignaciens ne savent peut-être pas c’est que cet équipement est, chaque année, très largement déficitaire.

Ainsi, les comptes de résultat de 2015 et 2016 montrent que pour chacune de ces deux années  les recettes perçues ont été respectivement de 25 000 € et 24 000 €, alors que le total des charges était dans le même temps de 76 000 € aussi bien pour 2015 que pour 2016. Les recettes ne couvrent donc que le tiers des dépenses !

Les déficits, épongés par le budget de la commune, se sont donc élevés à  51 000 € pour la seule année 2015, et à 52 000 € pour celle de  2016.

La gestion est toujours la même, les années se suivent et se ressemblent. On est donc en droit de s’imaginer (nous ne possédons pas précisément les chiffres) la hauteur du déficit cumulé depuis la création de l’écomusée. Il doit certainement être particulièrement conséquent, mais cela ne semble pas gêner notre majorité municipale.

Celle-ci est manifestement moins tolérante dans d’autres circonstances, en particulier vis-à-vis des activités sociales. Par exemple, en 2016, elle a mis fin sans état d’âme au service d’aide à domicile du CCAS au motif d’un déficit cumulé sur plusieurs exercices qu’elle trouvait insupportable (75 000 €).

Très clairement, selon les valeurs de droite de notre municipalité actuelle, les euros ne valent pas la même chose selon le lieu ou l’action où ils se trouvent placés. C’est ce que l’on appelle une gestion particulièrement sélective.

 

 

Parti Communiste Français 2 petite Rue Callac 29600 MORLAIX Tel : 02 98 88 30 35 Mel : pcf-morlaix@wanadoo.fr    Blog : http://le-chiffon-rouge-pcf-morlaix.over-blog.com/

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28 janvier 2018 7 28 /01 /janvier /2018 08:28
Mort de la cotisation sociale, fin de la sécurité sociale: un livre pour comprendre les enjeux de la Secu, la lutter et la conserver, par Michel Etiévebt

2018 Fin de la cotisation sociale, mort de la sécurité sociale…, )

UN LIVRE POUR COMPRENDRE LES ENJEUX DE LA SECU ET LUTTER POUR LA CONSERVER; MICHEL ETIEVENT

Il est à craindre que les français ne soient pas conscients de ce qu'ils sont en train de perdre avec les attaques violentes contre la sécurité sociale. Ce formidable projet de société, imposé par le peuple français à la libération et qui, selon Ambroise Croizat, le bâtisseur, devait « mettre fin à l'obsession de la misère et aux incertitudes du lendemain" est aujourd’hui en passe de s’effondrer sous les coups de boutoir du gouvernement contre ce qui fait son fondement solidaire : la cotisation sociale. Au fil des 70 ans qui nous séparent de sa création, un continuum acharné de mesures de dégradation et de plans de casse successifs n’a cessé de mettre à mal une institution devenue pierre angulaire de notre identité sociale. Dès sa conception en effet, droite, patrons, médecins libéraux, lobbyings privés de tous ordres, ont peu à peu sapé les principes fondateurs de l’institution. A ces oppositions, un moment tues par le rapport de force de l’époque, s’est ajoutée une avalanche de réformes passant par les ordonnances gaulliennes de 1967 qui ont fait basculer sa gestion dans les mains du patronat, les plans Barre de 1980 libérant les honoraires, les mesures Fabius ouvrant aux complémentaires santé la gestion de la protection sociale, l’impôt CSG de Rocard l’étatisant progressivement. Viendront ensuite les mesures Georgina Dufoix imposant forfait hospitalier et déremboursements , les lois Veil Balladur de1993 à 1995 allongeant la durée de cotisation à 40 ans et accélérant la fermeture des hôpitaux, les plans Chirac Raffarin attentant aux retraites, les lois Jospin de 2001 imposant les règles assurantielles et les normes européennes aux mutuelles. Sans oublier les lois Douste Blazy de 2004 qui videront les conseils d’administration de leurs pouvoirs en chapeautant la sécurité sociale par la création de l’Uncam directement nommée par l’état. N’oublions pas enfin l’instauration de la T2A en 2005, les lois Bachelot de 2009 confiant la gestion de la protection sociale aux « préfets sanitaires » des ARS. En imposant l’obligation de mutualité d’entreprise, l’ANI 2013 accélérera un peu plus la voie de la privatisation, 
Si la destruction affichée de la cotisation sociale par le gouvernement Macron, n’est pas récente, elle est aujourd’hui ouvertement frontale . Le rêve du patronat devenu une arme de gouvernement néo libéral. Il importe de rappeler la quadruple peine qu’elle impose aux bénéficiaires. Elle est tout d’abord une amputation directe du salaire dont la cotisation est partie intégrante. C’est un « salaire socialisé » fondé sur les richesses créées dans l’entreprise. La seule création de richesse qui va directement du cotisant vers le bien être des gens afin de faire face aux aléas de la vie sans passer par la poche des actionnaires. Si le salaire net c’est pour le quotidien du mois, le salaire brut c’est pour la vie. La seconde peine réside dans la destination même de cette « économie » patronale. Elle n’ira ni vers l’emploi, ni l’investissement mais servira comme le gouvernement l’annonce à « restaurer » ou à augmenter les marges patronales et à gonfler les poches des actionnaires. (80% des profits patronaux terminent leur course dans la poche des actionnaires). A cette atteinte aux salaires, s’ajoute la troisième peine : la hausse de la CSG qui alourdit la feuille d‘impôt et plus gravement encore fiscalise et étatise un peu plus encore la sécurité sociale. ( Depuis 1995 la part de la fiscalisation dans le financement de la sécu est passé de 4, 9 à 28 % tandis que la part de la cotisation sociale tombe de 86,8 à 67,3 %) Imagine-t-on ce que pourrait devenir une sécurité sociale entièrement abandonnée aux mains de l’état ? il lui suffira de dire on ne peut plus payer et une seule ordonnance à l’image de ce qu’a vécu l’Espagne pourrait engendrer coupes sombres et surtout privatisation immédiate.. La quatrième peine est encore plus lourde. Par la fin du grand principe de solidarité, la mort de la cotisation sociale n’est rien d‘autre que la mort de la sécu. Une coquille vide prête à être livrée par l’état au privé, aux assurances santé inégalitaires et coûteuses. La fin du droit de vivre dignement…
Michel Etiévent 
Historien, biographe d’Ambroise Croizat

Mort de la cotisation sociale, fin de la sécurité sociale: un livre pour comprendre les enjeux de la Secu, la lutter et la conserver, par Michel Etiévebt

Un article que j'ai écrit en 2013...

Qui se souvient de Ambroise Croizat?... - par Ismaël Dupont, à partir de la lecture du livre de Michel Etiévent

Quel média, quel éditorialiste, quel intellectuel médiatique aborde l'œuvre révolutionnaire et néanmoins si proche de nous de ce député communiste ouvrier, fils du peuple, que la République capitularde, puis Vichy, firent croupir dans leurs prisons abjectes, à Paris puis en Algérie, avant qu'il ne soit libéré en 1943 et ne contribue à mettre en place les bases de la démocratie sociale à la française au sortir de la guerre, après avoir été un des contributeurs du programme du CNR: « Les jours heureux ».

Le devoir de mémoire, on s'y astreint volontiers quand il s'agit de remuer les plaies avec une certaine complaisance voyeuriste ou sensationnaliste, de confronter l'homme et la nation à leurs limites, à leurs souffrances passées, à leurs puissances de destruction et de division, mais surtout, se disent les gardiens de la mémoire, petits ou grands bourgeois serviteurs du système qui se conçoivent aussi souvent comme des gardiens du troupeau, n'allons pas montrer, en faisant revivre des figures héroïques et populaires de la conquête sociale, que la volonté du peuple a su être souveraine, que le progrès social rapide et réel, facteur d'émancipation immédiate des travailleurs, ont pu être d'actualité.

On efface les traces ...

Les traces de la fierté et de la combativité ouvrière, de la République sociale et de la contribution décisive qu'y ont apporté les luttes des travailleurs et des communistes admirablement dévoués, intelligents et rassembleurs, formés par l'expérience de l'injustice sociale, les combats ouvriers, les jours lyriques du Front Populaire, la répression sans pitié d'une droite revancharde et collaboratrice, la Résistance et l'espérance d'un monde meilleur.

L'historien Michel Etiévent, universitaire de Grenoble qui a collaboré récemment au film « Les jours heureux » de Gilles Peret, nous permet de découvrir ce si noble modèle d'humanité et d'action politique au service du peuple dans une biographie magnifiquement illustrée qui fait la part belle aux dits et écrits de Croizat et de ses compagnons, Ambroise Croizat ou l'invention sociale (Editions GAP, 20€).

J'ai rencontré Michel Etiévent à la fête de l'Humanité Bretagne de Lanester et nous espérons pouvoir l'inviter à venir parler à Morlaix au printemps prochain d'Ambroise Croizat et de ses réalisations comme député, négociateur du programme du CNR, ministre du Travail de la Libération.

Les éléments d'information qui suivent sont tous empruntés au livre de Michel Etiévent dont on ne saurait trop recommander l'achat et la lecture. 

Ambroise Croizat est né en 1901 dans la vallée de la Tarentaise, en Savoie.

Son père, originaire de Chambéry, est ferblantier dans la métallurgie et « travaille douze heures par jour, face à l'éclat des fours, sept jours sur sept (la loi sur l'attribution du congé hebdomadaire ne date que du 13 juillet 1906), le visage et les mains brûlés par les ébarbures de métal en fusion ». Ils travaillent d'abord à Notre-Dame de Briançon et vivent dans une maisonnette de deux pièces bien exigües pour une famille de cinq, mais c'était le lot commun du peuple à l'époque. En 1906, son père, ayant récemment adhéré au Parti Ouvrier Français et à la CGT est un des meneurs d'une grande grève organisée après un accident de travail ayant causé la mort de huit ouvriers. Il est licencié et doit embaucher à Ugine, dans une autre usine, dont il sera à nouveau chassé pour activités syndicales.

Ambroise commence à travailler à treize ans comme apprenti ajusteur-outilleur dans une usine de Lyon. A 19 ans, au sortir de la guerre, il adhère à la Jeunesse socialiste qui rejoint la IIIème Internationale et prend vite des responsabilités dans le Syndicat CGTU des Métaux. Dans les années 1920, Ambroise Croizat milite contre le militarisme, pour une paix plus juste avec l'Allemagne, contre le colonialisme et la guerre du Rif au Maroc, quand Pétain et Franco s'associent pour éliminer les insurgés dans les montagnes du Nord du Maroc. En 1926, il devient permanent du PCF à Paris, puis secrétaire général de la Fédération CGTU des métaux, pour laquelle il organise des grèves partout en France pour les salaires, la réduction du temps de travail, contre le chômage. En 1934, le PCF et la CGTU lancent une stratégie de Front Populaire face à la montée de la menace fasciste et la tentative de coup d'état du 6 février 1934. Les mots d'ordre de la gauche unifiés sont « Pain, Paix, Liberté ». L'unité de la CGT sera finalement réalisée le 1er mars 1936, deux mois avant l'arrivée du Front Populaire au pouvoir. Aux élections législatives du 28 avril 1936, Croizat devance le candidat socialiste sortant de 900 voix environ dans la circonscription de Plaisance, 14e arrondissement de Paris puis il est élu député avec trois mille voix d'avance sur le candidat de droite.

« Devant la porte de l'usine,

Le travailleur soudain s'arrête.

Le beau temps l'a tiré par la veste,

Et comme il se retourne

Et regarde le soleil,

Tout rouge, tout rond,

Souriant sous un ciel de plomb,

Il cligne de l'œil

Familièrement:

Dis-donc camarade soleil,

Tu ne trouves pas

Que c'est plutôt con

De donner une journée pareille

A un patron? »

A l'image de ces Paroles de Jacques Prévert, l'été 1936 est lumineux. Dès la victoire du Front Populaire, un vaste mouvement de grèves avec occupations d'usines traverse la France. Le but est autant d'aider le gouvernement face au patronat que de le pousser à entreprendre les profondes réformes réclamées depuis longtemps par la classe ouvrière. Tout commence à l'usine Bréguet-Le Havre, une usine de construction d'avions, le 9 mai, à l'initiative des métallos. Croizat est présent sur place. Il encourage le mouvement qui s'étend à l'ensemble de la métallurgie: dès le 14 mai, les ouvriers de Block à Courbevoie, de Lavalette à Saint-Ouen, d'Hochkiss à Levallois prennent en main leurs usines. Les 33 000 travailleurs de Renault à Billancourt les rejoignent le 28 mai. Le mouvement s'étend aux grands magasins pour paralyser, fin mai, la France entière. Partout, on prend possession des ateliers. On y entretient l'outil, on y découvre les loisirs et la culture. Le 7 juin s'ouvrent les discussions qui aboutiront aux Accords de Matignon qui donneront à la classe ouvrière les congés payés, les 40 heures, les conventions collectives, le libre exercice du droit syndical.. Dans les entreprises, les salaires augmentent de 15 à 40%, doublent parfois. Une énorme flambée syndicale accompagne le mouvement. Le 25 novembre 1936, à la tribune du Congrès d'unité de la Fédération des métaux, Croizat dresse un premier bilan: « En mars dernier, nous étions 40 000, en juin 100 000, aujourd'hui 700 000, repartis en 725 syndicats. A Lyon, de 1000 adhérents en trois syndicaux lors de l'unité, le syndicat unifié enregistre aujourd'hui 25 000 cartes. Marseille passe de 600 à 15 000 adhérents, Bordeaux de 300 à 10 000, dans le Haut Rhin, 97% des ouvriers se sont syndiqués. Partout, les métallos ont été à la pointe du mouvement et s'enorgueillissent aujourd'hui de l'avoir déclenché. La France vit de belles heures. Jamais de son histoire, le mouvement ouvrier n'aura connu de telles conquêtes. En un mois a té réalisé ce que trente législatures n'étaient jamais parvenues à accomplir. Le patronat a cédé mais restons vigilants. Tout reste à faire. Dans chaque secteur, chaque entreprise, il faut maintenant défendre et faire germer les acquis obtenus. Tout dépendra du syndicat, de sa puissance. Tout dépendra de nous, et de nous seuls...  ».

Depuis mai 1936, Croizat siège à la « Commission spéciale » du gouvernement qui a été chargée d'élaborer les réformes et veille à leur application sur le terrain. En 1937, il inaugure des maisons de repas, des parcs de loisirs, des colonies de vacances pour la classe ouvrière. Mais dès février 1937, le gouvernement, sous la pression du patronat, décide d'une pause dans les réformes. La guerre civile en Espagne, et le refus de Blum et du gouvernement, sous la pression anglaise notamment, de venir en aide à la République assiégée par les fascistes, éloigne les communistes de leurs alliés socialistes et radicaux. Le 12 novembre 1938, le gouvernement Daladier publie une série de décrets-lois qui instaurent la baisse des salaires, déjà fortement grignotés par l'inflation (50% en 2 ans), des impôts nouveaux et surtout la fin de la semaine des 40 heures, qualifiée pour l'occasion de « loi de paresse et de trahison nationale ». Entre ces parlementaires qui vont remettre la République dans les mains de Vichy et l'UMP actuelle, la comparaison s'impose... Daladier le capitulard s'écrie déjà tel un Jean-François Copé, reprenant le discours haineux des privilégiés vis à vis de la classe populaire: « Cette loi est responsable de tous les maux de l'économie. On ne peut avoir une classe ouvrière à deux dimanches et un patronat qui s'étrangle pour faire vivre le pays ». En novembre 1938, suite à de grandes grèves ouvrières suivies de licenciements arbitraires et d'états de sièges policiers, le gouvernement envoie les troupes devant les entreprises. Le 1er décembre 1938, 36 000 ouvriers sont licenciés dans l'aéronautique et les arsenaux, 8000 dans la chime et l'autombile. Plus de la moitié sont des responsables syndiquaux CGT. Dans son modeste appartement du 79, rue Daguerre où il vit depuis 1936, Croizat rédige son édito: « Le 30 novembre, le patronat a opéré le savant triage qu'il attendait. Il tient sa revanche sociale sur 1936. Des femmes ont faim, des enfants ont froid. L'homme n'est plus au travail. Partout, les consignes ont été données par les patrons revanchards. Des listes noires circulent. Les sous-traitants des grandes entreprises ont été sommés de ne pas embaucher des ouvriers licenciés sous peine de voir leurs commandes supprimées. La haine est partout. Ils ont défendu leurs outils parce qu'ils croyaient en la grandeur de la France, en ses traditions de dignité, en cet espoir que mai 1936 avait fait éclore. Plus que jamais, nos solidarités vont vers eux. C'est eux, la France. Cette France bafouée par ceux qui ne rêvaient que de revanche ».

Le mouvement ouvrier est décapité. Début 1939, avec l'aval de Daladier, Hitler s'empare de la Tchécoslovaquie. Le pacte germano-soviétique signé à l'été 1939, les communistes, contre lesquels on avait déjà prévus des mesures de rétorsion en cas de conflit avant la connaissance du pacte, sont jetés en pâture. Le 27 août, l'ensemble de la presse communiste est interdite. Le 26 septembre, le PCF est dissous. 666 élus sont déchus. Le 7 octobre 1939, Croizat est arrêté sur les marches de l'Assemblée Nationale, puis enfermé à la Prison de la Santé avec d'autres députés communistes, dont le père de Guy Môquet, bientôt fusillé à Chateaubriand, Prosper. L'extrême-droite réclame purement et simplement la loi martiale pour les communistes. En Janvier 1940, Croizat fait parti des 36 députés communistes condamnés à 5 ans de prison au terme d'un simulacre de procès, sous l'impulsion des anciens collègues de l'Assemblée Nationale, dont certains appartenaient à la majorité du Front Populaire. En octobre 1941, Croizat est au côté de Prosper Môquet quand le député communiste apprend l'assassinat de son fils Guy, arrêté le 13 octobre 1940 alors qu'il distribuait des tracts, le plus jeune des otages cégétistes ou communistes fusillés à Châteaubriand. Dans son ouvrage « Le temps des illusions », le chef de cabinet de Pétain révéla, quelques temps plus tard, que le nom de Guy Môquet ne figurait pas sur la liste des otages de Châteaubriand. Le ministère de l'Intérieur l'avait « rajouté ».

En avril 1941, Croizat et ses camarades communistes sont envoyés en prison en Algérie, où ils vivent dans des conditions de détention très dures. Le débarquement allié à Alger a lieu le 8 novembre 1942 mais les députés communistes ne sont libérés que le 5 février 1943, après trois ans d'enfermement. Les communistes dérangent, inquiètent. Les Américains craignent qu'une fois libérés, ils ne deviennent vite les principaux animateurs de la politique anti-vichyste et soulèvent entre autre le problème du droit à la Liberté des pays du Maghreb. Et de fait, une fois libéré, Ambroise Croizat contribue à réorganiser le mouvement communiste et le syndicat au Maghreb, à tel point qu'en janvier 1944, la CGT affiche 120 000 adhérents en Afrique du Nord. Dès août 1943, dans un discours devant un public d'ouvriers, il parle de cette France nouvelle qui naîtra de la Libération: « Redonner à la Nation sa grandeur et aux travailleurs la place qu'ils méritent par leur effort et leur sang versé sera notre tâche. Les larmes et la mort n'auront pas été vaines. Elles accoucheront d'une France nouvelle, celles des nationalisations et de la Sécurité Sociale ».

« En septembre 1943, Ambroise Croizat rejoint, au titre de la CGT clandestine, l'Assemblée Consultative instaurée autour du Conseil National de la Résistance créé par De Gaulle à Alger le 3 juin 1943. Il préside la commission du Travail. C'est là que va prendre vie le programme du Conseil National de la Résistance. «Véritable déclaration des droits nouveaux, charte des futures grandes réformes nées dans la nuit et le feu du maquis ». (Michel Etiévent).

Le lien de la résistance aux conquêtes sociales de la Libération, c'est d'abord un contexte politique: c'est la gauche et les communistes qui à partir de 1943 constituent les gros bataillons de la résistance armée intérieure tandis que même la résistance de droite ou de centre-droit se déporte vers la gauche en voyant le patronat et la droite traditionnelle s'enfoncer dans la collaboration en France occupée et en mesurant combien l'unité de la Résistance, qui ne peut se faire que sur un projet politique commun, est précieuse pour gagner et la guerre et préparer l'après-guerre, éviter une soumission de la France aux probables vainqueurs américains. C'est aussi une donnée existentielle: la lutte forge et se nourrit du rêve, de l'exigence, de l'optimisme: elle est surtout le fait d'hommes jeunes qui rêvent d'un pays neuf débarrassé des injustices, des faillites démocratiques et sociales de l'avant-guerre, celles-ci s'étant encore aggravées pendant l'occupation. Dans la douleur, la soif de vivre est immense: c'est elle qui permet d'endurer en attendant des lendemains meilleurs, de s'astreindre à une discipline de fer, de consentir au sacrifice de sa vie en sachant qu'il prépare un monde meilleur, que le combat ne sera pas vain. « La souffrance engendre les rêves, écrit Michel Etiévent, et les rêves parlent tout haut ». Et l'auteur de citer De Gaulle lui-même, homme d'ordre qui a cette époque considère la réforme sociale et morale de la France inéluctable: « Impossible de ne pas entendre la voix profonde du peuple comme on entend la rumeur de la mer... La France délivrée ne voudra ni reprendre la route de l'abîme, ni demeurer dans celle de l'esclavage. D'avance, elle a choisi un chemin nouveau. Elle aura subi trop d'épreuves pour ne pas être résolue à de profondes transformations. Elle veut que cesse un régime économique dans lequel les grandes sources de la richesse nationale échappaient à la Nation, où la conduite des entreprises excluait la participation des organisations des travailleurs ».

 

Le Conseil National de la Résistance, né le 27 mai 1943 grâce aux efforts de Jean Moulin notamment, chargé par le général de Gaulle de travailler à unifier la résistance intérieure et à la soumettre à l'autorité du général, à l'époque rival de Giraud, soutenu par les américains et même les anglais en sous-main, trace les contours de son programme révolutionnaire par l'ampleur et le caractère structurel des réformes proposés, même s'il ne met pas à bas le capitalisme, se contentant de le neutraliser en partie et de créer de nombreuses espaces de socialisation des richesses, est arrêté le 15 mars 1944. Il paraît en zone sud sous le nom simple et magnifique « Les jours heureux » et décline au futur liberté, démocratie économique, solidarité, avec pour fondement L'humain et l'intérêt général d'abord.« Mettre définitivement l'homme à l'abri du besoin, en finir avec l'indignité, la souffrance, le rejet, l'exclusion ». Les mots esquissent les grandes réformes qui fondent une nouvelle République de citoyens ayant conquis une égalité fondamentale. L'invention sociale est en marche: « Instaurer une véritable démocratie économique et sociale impliquant l'éviction des féodalités économiques et financières de la direction de l'économie... Retour à la Nation des grands moyens de production monopolisés, fruit du travail commun, des sources d'énergie, des richesses du sol-sol, des compagnies d'assurance et des grandes banques... Droit d'accès dans le cadre de l'entreprise aux fonctions de direction et d'administration pour les ouvriers et participation des travailleurs à la direction de l'économie... Droit au travail... Liberté de pensée et d'expression ».

Le chantier s'ouvre à la Libération avec une classe ouvrière grandie par engagement dans la résistance, une CGT à cinq millions d'adhérents, un parti communiste à 27% des voix... Le « Parti des Fusillés », premier parti de France, a acquis le prestige et l'autorité d'un parti national, d'autant que les groupes FTP ont accepté de rendre les armes pour que s'installent les commissaires de la République et l'autorité des lois plutôt que celles des maquis. En Octobre 1945, 5 millions de voix se portent aux législatives sur les communistes, qui obtiennent 151 députés à l'Assemblée Nationale. Le 13 novembre 1945, De Gaulle, chef du gouvernement provisoire, fait appel à cinq communistes. Aucun grand ministère régalien mais Charles Tillon au ministère de l'armement, François Billoux à l'Economie Nationale, Marcel Paul à la Production Industrielle, tandis que Maurice Thorez se voit confier un ministère d'état et qu'Ambroise Croizat hérite du travail et de la Sécurité Sociale.

 L'ordonnance qui crée la Sécurité Sociale paraît le 4 octobre 1945. La protection sociale, qui relevait jusque là des « Assurances sociales » (loi du 5 avril 1928, combattue par les patrons d'entreprises jusqu'à la nouvelle loi du 1er juillet 1930), ne protégeait contre la maladie qu'une faible partie des salariés et de leurs ayant droit. A peine un tiers de la population française... Le système était anarchique, avec une multitude de caisses patronales, confessionnelles, syndicales, mutuelles, concurrentes entre elles et n'offrant pour la plupart qu'une protection aléatoire. Pour les retraites (loi de 1910), la couverture est dérisoire ou inexistante. Pas plus d'un million de Français en bénéficient, alors que 5 millions d'entre eux pourraient y prétendre et n'ont pour seuls recours que la charité et leurs économies. 

 

"Désormais, analyse Michel Etiévent, la sécurité sociale devient un droit fondamental, universel, obligatoire et solidaire et non un mécanisme d'assurance couvrant un risque. Dans l'esprit d'Ambroize Croizat, la Sécurité Sociale devait couvrir tous les travailleurs, salariés ou non (loi du 22 mars 1946). Les non-salariés (petits commerçants, professions libérales et artisans notamment) refusèrent par la voix de leurs responsables, qui n'acceptaient pas de se laisser assimiler à de "vulgaires prolétaires". Beaucoup le regretteront. 

Le nouveau système va "digniser" l'ensemble autour de quatre mots clefs: 

L'unicité: une institution unique, obligatoire, couvrira désormais l'ensemble des domaines de la protection sociale, des "risques sociaux", dit-on à l'époque (maladie, vieillesse, décès, invalidité ainsi que les accidents du travail, gérés jusque-là par les assurances privées). "L'ambition, déclarait Croizat à l'Assemblée, le 20 mars 1946, est d'assurer le bien-être de tous, de la naissance à la mort. De faire enfin de la vie autre chose qu'une charge ou qu'un calvaire". 

L'universalité: la couverture est étendue à tous les citoyens, avec la volonté de généraliser à court terme le nouveau système. Et ceci malgré l'opposition de certaines professions qui refuseront de s'y intégrer....

La solidarité: c'est la pierre angulaire du système. Solidarité inter-générations, solidarité actifs-inactifs, malades bien-portants. Le tout financé par les richesses créées dans l'entreprise. En ce qui concerne le financement de l'institution, les propos de Croizat sont d'une modernité brûlante: "Outre le fait que cela grèverait fortement les contribuables, disait-il, faire appel au budget de l'Etat serait subordonner l'efficacité de la politique sociale à des considérations purement financières qui paralyseraient les efforts accomplis". 

Démocratie enfin, et c'est là "l'exception française" car seule une gestion par les intéressés eux-mêmes peut garantir que la santé restera un droit fondamental pour tous. Là encore, les mots du ministre sont novateurs: "Pour la première fois, l'appareil nouveau met la gestion de l'intérêt des travailleurs dans les mains des travailleurs eux-mêmes. Ceci est d'autant plus important car l'assurance (et particulièrement pour les accidents du travail) relevait jusqu'à ce jour de compagnies commerciales et, pour les allocations familiales, d'une gestion purement patronale". 

L'ordonnance n'avait fait qu'énoncer les principes. Il restait à bâtir l'édifice. Ce sera l'oeuvre principale de Croizat. Entouré d'une équipe au sein de laquelle on retrouve entre autres, Marcel Willard, Jean Briquet, Maurice Patinaud, Marcel Lamour, Le Quéré, Henri Raynaud, le "bâtisseur de la Sécu" y consacrera l'essentiel de ses deux années de ministère. Deux ans d'un chantier immense, rendu possible par l'élan de solidarité et le nouveau rapport de forces politiques qui suit la Libération. Tout est à faire, substituer à l'immense fatras des 1093 Caisses diverses et organismes privés un système cohérent, décentralisé, bâti autour de 138 Caisses primaires d'assurance-maladie et 113 caisses d'allocations familiales, essentiellement gérées - au début tout du moins- par les travailleurs...".. 

En mai 1946, grâce aux efforts d'Ambroise Croizat, une loi accorde une pension de retraite à tous les salariés âgés de plus de 65 ans. Quand Croizat quittera le gouvernement en mai 1947, le montant des retraites sera majoré de 130 à plus de 200%. 4 millions de français bénéficient de la retraite.

Croizat présente ainsi dans un discours à l'Assemblée Nationale le 4 août 1946 le sens de son action gouvernementale:

"La sécurité sociale, née de la terrible épreuve que nous venons de traverser, appartient et doit appartenir à tous les Français et à toutes les Françaises, sans considération politique, philosophique ou religieuse. Ce qu'elle donne aux Français ne résulte pas de la compassion ou de la charité, elle est un droit profond de la nature humaine. Elle sera, nous en sommes sûrs, d'une portée considérable à long terme. Elle permet d'espérer, en raison des perfectionnements postérieurs qui pourront lui être apportés, voir la France et la République se placer au premier rang des nations du point de vue du progrès social...".

Le travail de Croizat au ministère du travail ne s'arrête pas là. Le 25 février 1946, il fait voter la loi sur la majoration des heures supplémentaires (25% entre 40 et 45h, 50% au-delà, 100% les dimanches et jours fériés). Il fit de même pour l'augmentation des primes et le travail de nuit et du dimanche. C'est également Croizat qui fixe la durée des congés payés à un mois pour les jeunes de moins de 18 ans et à 3 semaines pour la classe d'âge entre 18 et 21 ans. Il est également à l'origine d'un vrai service public de l'emploi, de la refonte d'une grande partie du Code du Travail, de la revalorisation des rentes des mutilés du Travail et des vieux mineurs, de la création d'un Conseil national du Travail chargé d'examiner les projets relatifs à la législation sociale, mais également d'innover en la matière. Il engage un vaste chantier dans le domaine de la formation professionnelle pour libérer l'enseignement technique de la tutelle patronale ou confessionnelle. Grâce à ses efforts et à ceux de Maurice Thorez, de nouveaux statuts de la fonction publique sont adoptées. "On y trouve des avancées extraordinaires comme la reconnaissance intégrale du droit syndical, la participation des syndicats à la gestion du personnel, la démocratisation du recrutement, l'égalité des sexes pour l'accès à la promotion dans les services publics". On développe la prévention des accidents et des maladies du travail en créant la médecine du travail, les ancêtres des comités hygiène et sécurité. On attribue pour la première fois un rôle économique et décisionnel aux comités d'entreprise. En avri 1946, Croizat propose d'instituer l'égalité de salaire entre homme et femme: "Si l'égalité politique est une victoire partielle, l'égalité économique est une victoire complète" dit-il alors. 

" Aux côtés de Marcel Paul, complice de longue date, il se battra avec acharnement pour imposer le statut des mineurs (14 février 1946) et celui du personnel du gaz et de l'électricité (22 juin 1946). Il cosignera d'ailleurs ces documents, qui vont transformer les conditions matérielles, sociales et culturelles des agents de ces deux services publics. On retrouve en effet, dans les deux statuts, des avancées considérables: sécurité d'emploi, protection sociale de haut niveau, unicité de traitement, activités sociales gérées par les travailleurs eux-mêmes, 1% des recettes d'EDF pour les électriciens et les gaziers".

Pour faire comprendre et obtenir une mise en oeuvre concrète de ces mesures en contournant les obstacles et les difficultés, Croizat effectue des centaines de déplacements, aussi bien à Paris qu'en province. Il y démontre sa capacité d'écoute et son humilité, en même temps que son sens de l'efficacité et du travail bien fait.

Cette profond mouvement de rénovation sociale de la société française pour l'universalité de l'accès au droit et la souveraineté du travail va pourtant s'interrompre.

En 1946, le patronat redresse la tête, sabote l'application du programme du CNR. Les tensions au sein du gouvernement croissent. Droite et socialistes freinent les nationalisations ou remettent en cause les statuts des mineurs, des gaziers et électriciens, des cheminots et des travailleurs de chez Renault... Ils entament la guerre d'Indochine. Le blocage des salaires et la flambée des prix créent un climat social tendu. Les pressions des Américains sur le gouvernement s'accentue pour faire sortir les communistes.

L'éviction a lieu le 5 mai 1947. Le motif est la solidarité trop voyante des communistes aux revendications des ouvriers de Renault. En réalité, dans un contexte de début de guerre froide, les Américains monnayent leur aide à la France contre une marginalisation des communistes.  

Evincé du gouvernement, Croizat reprend à plein temps la tête de la Fédération CGT de la métallurgie. En cette année charnière, les grèves contre le blocage des salaires et la vie chère se multiplient: mineurs, métallos, dockers, ouvriers de chez Renault. "La police intervient. Elle embarque, incarcère. Partout, au coeur des carreaux de Lorraine ou du Pas de Calais, la violence s'installe. A Firminy, dans le bassin de la Loire, la grève lancée le 4 octobre 1948 tournera à l'émeute entre mineurs et CRS pour la possession du puits". 2 mineurs sont tués par balle.

Croizat tonne en décembre 1947 dans l'Union des métallurgistes: "Ce gouvernement n'a pas hésité à faire tirer sur les grévistes, à employer des gaz lacrymogènes, en un mot, à mettre tout en oeuvre pour venir à bout de la résistance ouvrière. Rien n'a été ménagé. On a utilisé des mesures répressives et spéculé à fond sur la misère et la faim des valeureux combattants... Si Hitler n'a pas réussi à mater le peuple, ce n'est pas Jules Moch et ses sbires qui y parviendront".  

Plus tard, en 1950, Croizat bataille contre le plan Schuman et le projet de Communauté du Charbon et de l'Acier avec l'Allemagne. Il y voit un projet de mise sous tutelle américaine, de réduction de l'indépendance industrielle de la France. Il remet aussi en cause les cadences et la productivité imposés par le patronat dans les industries.

En juillet 1950, Croizat, déjà éprouvé par un cancer du poumon, perd son fils, ouvrier électricien de 26 ans, dans un accident du travail à Lyon. Il meurt le 12 février 1951 après une opération qui n'a pas suffit. Son cortège funèbre, le 17 février 1951, rassemble des centaines de milliers de personnes venus lui rendre hommage.

A cette vie exemplaire et si riche de réalisations durables et révolutionnaires, nous avons le désir d'être fidèles à notre humble niveau en perpétuant et prolongeant l'héritage et surtout en commençant par le défendre face à la réaction capitaliste progressant depuis 30 ans sous des gouvernements de droite comme (prétendument) de gauche sous couvert de modernisme, d'adaptation à la mondialisation, à la concurrence internationale.

Ismaël Dupont

Un autre livre indispensable de Michel Etiévent

Un autre livre indispensable de Michel Etiévent

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28 janvier 2018 7 28 /01 /janvier /2018 08:22
L'hommage de Jaurès à Robespierre dans sa monumentale Histoire socialiste de la Révolution Française
Il y a 200 ans, Robespierre
JEUDI, 28 JUILLET, 1994
L'HUMANITÉ

«AVEC qui es-tu? Avec qui viens-tu combattre et contre qui? Michelet a fait une réponse illusoire: «Je siégerais entre Cambon et Carnot: je ne serais pas jacobin, mais montagnard.» C'est une échappatoire... Cambon et Carnot: l'un organisait les Finances, l'autre organisait la Guerre. Sur eux ne pèse aucune responsabilité directe des décisions terribles; et il est commode de s'établir entre eux. Mais, comment Cambon aurait-il pu gouverner les Finances, comment Carnot aurait-il pu précipiter tout ensemble et discipliner l'élan des armées si des hommes politiques n'avaient assuré, au prix de douloureux efforts et de responsabilités effroyables, la puissance et l'unité de l'action révolutionnaire?

«Si grands qu'ils aient été, Cambon et Carnot ont été des administrateurs, non des gouvernants. Ils ont été des effets; Robespierre était une cause. Je ne veux pas faire à tous ces combattants qui m'interpellent une réponse évasive, hypocrite et poltronne. Je leur dis: ici, sous ce soleil de juin 93 qui échauffe votre âpre bataille, je suis avec Robespierre et c'est à côté de lui que je vais m'asseoir aux Jacobins.»

«OUI, je suis avec lui parce qu'il a à ce moment toute l'ampleur de la Révolution. Je suis avec lui parce que, s'il combat ceux qui veulent rapetisser Paris à une faction, il a gardé le sens révolutionnaire de Paris. Il empêchera l'hébertisme de confisquer l'énergie populaire; mais il ne rompt pas avec cette énergie; il défend le ministre Bouchotte, il défend le général Rossignol, il défend les officiers sortis du peuple; mais il veut qu'ils soient jugés et surveillés de haut par la Révolution de France, non pas par l'insurrection de Paris. Il n'a pas peur de Paris, et la preuve, c'est qu'il conseille aux sans-culottes parisiens de ne pas s'enrôler en masse pour les frontières, de rester armés au coeur de Paris pour préserver la capitale de toute surprise contre-révolutionnaire.

«S'il avait eu contre la Commune de mauvais desseins, il aurait fait le vide autour d'elle: il aurait expédié en Vendée ou en Flandre, ou en Roussillon, ou sur les bords du Rhin, les patriotes véhéments. Il s'applique au contraire à les retenir et il supplie la Commune de se servir de cette force populaire non pour subordonner, non pour violenter et menacer la Convention, mais pour la protéger au contraire, pour lui donner la confiance invincible qu'elle communiquera à la France et aux armées.».

«AINSI, il n'est pas plus le sectaire de la Convention que le sectaire de la Commune: il ne veut pas plus une coterie de salut public qu'une coterie des bureaux de la Guerre. La Convention est le centre légal et national de la force et de la pensée révolutionnaires. Quiconque maintenant la menace ou l'affaiblit ou la discrédite est un ennemi public et refait le crime de la Gironde.

«Par la Convention loyalement unie à une Commune ardente, mais respectueuse de la loi, c'est toute la France qui gouverne, qui administre, qui combat. Paris est le foyer le plus vaste, le plus ardent et le plus proche où la Révolution se réchauffe: il n'est pas à lui tout seul la Révolution. La démocratie est donc pour Robespierre à la fois le but et le moyen: le but puisqu'il tend à rendre possible l'application d'une Constitution en qui la démocratie s'exprime; le moyen, puisque c'est avec toute la force révolutionnaire nationale concentrée, mais non mutilée, qu'il veut accabler l'ennemi. Hors de lui, le reste est secte.

«O socialistes! mes compagnons, ne vous scandalisez pas. Si le socialisme était une secte, si la victoire devait être une victoire de secte, il devrait porter sur l'histoire un jugement de secte, il devait donner sa sympathie aux petits groupements dont les formules semblent le mieux annoncer les siennes, ou à ces factions ardentes qui, en poussant presque jusqu'au délire la passion du peuple, semblaient rendre intenable le régime que nous voulons abolir. Mais ce n'est pas d'une exaspération sectaire, c'est de la puissante et large évolution de la démocratie que le socialisme sortira: et voilà pourquoi, à chacun des moments de la Révolution française, je me demande: quelle est la politique qui sert le mieux toute la Révolution, toute la démocratie? Or, c'est maintenant la politique de Robespierre.»

«BABEUF, le communiste Babeuf, votre maître et le mien, celui qui a fondé en notre pays, non pas seulement la doctrine socialiste, mais surtout la politique socialiste, avait bien pressenti cela dans sa lettre à Coupé de l'Oise; et voici que quinze mois après la mort de Robespierre, quand Babeuf cherche à étayer son entreprise socialiste, c'est la politique de Robespierre qui lui apparaît comme le seul point d'appui.

«A Bodson, à ce cordelier ardent qui assistait aux séances du club dans la tragique semaine de mars 1794, où l'hébertisme prépara son mouvement insurrectionnel contre la Convention, à Bodson, resté fidèle au souvenir d'Hébert, Babeuf ne craint pas d'écrire, le 29 février 1796, qu'Hébert ne compte pas, qu'il n'avait su émouvoir que quelques quartiers de Paris, que le bonheur commun devait avoir pour organe toute la communauté et que Robespierre seul, au-delà des coteries, des sectes, des combinaisons artificielles et étroites, a représenté toute l'étendue de la démocratie.

«Je ne crois point encore, avec et comme toi, impolitique et superflu d'évoquer les cendres et les principes de Robespierre et de Saint-Just pour étayer notre doctrine. D'abord, nous ne faisons que rendre hommage à une grande vérité, sans laquelle nous serions trop au-dessous d'une équitable modestie. Cette vérité est que nous ne sommes que les seconds Gracques de la Révolution française. N'est-il pas utile de montrer que nous n'innovons rien, que nous ne faisons que succéder à des premiers généreux défenseurs du peuple, qui avant nous avaient marqué le même but de justice et de bonheur auquel le peuple doit atteindre?

«Et, en second lieu, réveiller Robespierre, c'est réveiller tous les patriotes énergiques de la République, et avec eux le peuple qui, autrefois, n'écoutait et ne suivait qu'eux. Rendons à sa mémoire son tribut légitime; tous ses disciples se relèvent et bientôt ils triomphent. Le robespierrisme atterre de nouveau toutes les factions. Le robespierrisme ne ressemble à aucune d'elles; il n'est ni factice ni limité. Le robespierrisme est dans toute la République, dans toute la classe judicieuse et clairvoyante et naturellement dans le peuple. La raison en est simple: c'est que le robespierrisme, c'est la démocratie, et ces deux mots sont parfaitement identiques. Donc, en relevant le robespierrisme, vous êtes sûrs de relever la démocratie.»

L'hommage de Jaurès à Robespierre dans sa monumentale Histoire socialiste de la Révolution Française
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27 janvier 2018 6 27 /01 /janvier /2018 20:08
Vera Baboun (photo La Vie)

Vera Baboun (photo La Vie)

La parole à Vera Baboun, maire de Bethléem
La chronique de Francis Wurtz (*)
FRANCIS WURTZ, DÉPUTÉ HONORAIRE DU PARLEMENT EUROPÉEN
SAMEDI, 27 JANVIER, 2018
HUMANITÉ DIMANCHE
 

Face aux épreuves, elle s’engage : pour l’émancipation des femmes palestiniennes, pour l’éducation des jeunes, pour les droits fondamentaux de son peuple.

Vera Baboun, Palestinienne chrétienne, première femme élue maire de Bethléem en 2012, vient à Strasbourg, le 27 janvier, à l’invitation d’une association interculturelle (chrétiens, juifs, musulmans, bouddhistes, hindouistes), les Sacrées Journées. Elle présentera son livre au titre évocateur : « Pour l’amour de Bethléem. Ma ville emmurée » (1). Son récit autobiographique constitue à l’encontre de l’occupation, de la colonisation et tout particulièrement du mur d’annexion un acte d’accusation d’autant plus marquant qu’il émane d’une femme étrangère à tout extrémisme, à tout fondamentalisme, et qui parle de personnes juives israéliennes de son entourage – telle son enseignante à l’Université hébraïque – avec beaucoup de respect et de tendresse.

Sa narration est un condensé impressionnant de toutes les souffrances qu’endurent les Palestiniens : le traumatisme historique de la « Nakba » (la « catastrophe » de 1948) « en raison de l’expulsion et de la fuite de centaines de milliers de Palestiniens » ; le souvenir douloureux de l’enfant qu’elle était et de sa famille, en 1967, quand « les occupants lui ont tout pris » ; les espoirs déçus après les accords d’Oslo, en 1993, censés aboutir au règlement de « la question des frontières, des réfugiés, des colonies, de l’eau, du statut de Jérusalem... ». Aujourd’hui, c’est la rupture du lien sacré entre la Cisjordanie et Jérusalem-Est ; les humiliations aux « check-points » ; l’arbitraire total présidant à l’octroi des droits (exceptionnels) de passage de l’autre côté de « la muraille de béton de 8 mètres de haut » ; les confiscations de terres pour l’édification des colonies, pour la construction de routes de contournement interdites aux Palestiniens et pour l’érection du mur ; les interventions brutales et sanglantes des soldats israéliens contre des jeunes révoltés par l’oppression ; les arrestations de manifestants non armés ; les destructions de biens sur simple présomption de complicité ; sans parler des privations d’eau organisées, du chômage endémique et de la pauvreté de masse, faute d’activités économiques un tant soit peu normales. « L’emmurement est l’une des pratiques les plus radicales qu’une communauté humaine puisse endurer », souligne Vera Baboun.

Mais, pour elle, à l’image de son peuple, « baisser les bras, c’était couler ». Face aux épreuves, elle s’engage : pour l’émancipation des femmes palestiniennes, pour l’éducation des jeunes, pour les droits fondamentaux de son peuple. « Que fait le monde ? » s’interrogeait-elle, en 2003, dès l’apparition des premiers blocs de béton, des miradors, des projecteurs du futur mur de 773 km isolant 13 % du territoire de la Cisjordanie ! « Pourquoi les laisse-t-on construire ça ? » Et de relater la naïveté ou l’inconscience de tel représentant de l’Union européenne s’indignant récemment de l’absence des mères au chevet de leur enfant en train de mourir du cancer dans un hôpital spécialisé de Jérusalem ! La raison en est malheureusement simple : elles sont jeunes et habitent Gaza, aussi les autorités israéliennes leur ont-elles refusé le permis de passer !

En refermant ce livre poignant de vérité et de dignité, quiconque a du cœur se demande ce qu’il ou elle peut faire pour contribuer à faire avancer cette cause impérissable. Les priorités ne manquent pas : la reconnaissance de l’État palestinien par la France et l’Europe ; l’arrêt de toute importation de produits des colonies ; la libération de Marwan Barghouti et de tous les prisonniers politiques, parmi lesquels notre concitoyen Salah Hamouri... Merci et bienvenue en France, Vera Baboun !

(*) Député honoraire du Parlement européen.
(1) Bayard Éditions, 2016.
Député honoraire du Parlement européen
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27 janvier 2018 6 27 /01 /janvier /2018 20:06
Ethique en politique. Les frères Bocquet récompensés par l’association Anticor
AURÉLIEN SOUCHEYRE
SAMEDI, 27 JANVIER, 2018
HUMANITE.FR
Le sénateur et l’ancien député PCF ont reçu le prix du « combat pour l’égalité des citoyens devant l’impôt », vendredi 26 janvier à Paris, au cour d’une soirée dédiée à la lutte contre la fraude, l’immoralité et la corruption.
Les élus communistes Alain et Eric Bocquet ont reçu vendredi 26 janvier le prix Anticor de l’éthique, venant récompenser leur « combat pour l’égalité des citoyens devant l’impôt ». « Il y a eu unanimité pour vous remettre ce prix afin de saluer votre combat contre la fraude fiscale », a lancé Lionel Bretonnet, administrateur d’Anticor, association fondée en 2002 pour lutter contre la corruption. L’apport des travaux parlementaires des deux frères (Alain a été député jusqu’en 2017, Eric est toujours sénateur), et de leur ouvrage Sans domicile fisc, pour dénoncer le fléau de la fraude fiscale a été souligné par les organisateurs. « Après 3000 pages de rapports, on a voulu rendre cette question accessible à tous, de façon pédagogique et didactique », a précisé Alain Bocquet, en recevant un petit buste blanc de Marianne en guise de trophée.
 
« On continue notre tournée, sans paillette, partout en France autour du livre, a raconté Eric Bocquet. Il est primordial de sonner l’alerte. La fraude fiscale coûte 80 milliards d’euros par an à la France, soit plus que son déficit, au nom duquel on nous impose une austérité qui mine partout notre société ». L’action déterminée des deux élus pour supprimer le verrou de Bercy (qui place le ministre du Budget au dessus de la justice en matière de poursuites contre la fraude fiscale), leur proposition de COP de la finance mondiale et de la fiscalité, ou encore leur volonté d’ajouter des normes fiscales obligatoires dans l’attribution de marchés publics ont aussi été vivement appréciées par Anticor.
 
« Après 39 ans à l’Assemblée nationale, je peux vous dire que la finance a pris le pouvoir mondialement. Si l’on en fait pas une affaire citoyenne, on arrivera pas à gagner ce combat », a prévenu Alain Bocquet. Le livre, dédié à leurs petits enfants, appelle à ne pas leur laisser « un monde en putréfaction ». S’il considère que le chemin est encore long (« On se retrouve un peu comme une poule qui a trouvé un couteau »), l’ancien député ne manque pas d’idées et a proposé d’accueillir un contre sommet de Davos sur le site minier d’Arenberg, à Wallers (Nord), là où se situe le siège de la communauté d’agglomération de la Porte du Hainaut, qu’il préside. « Ce sera là-haut dans les cimes blanches contre chez nous dans le trou noir », a-t-il plaisanté.
 
Plusieurs autres personnes ont été récompensées par Anticor, vendredi soir à la Maison de l’Amérique latine, à Paris. « Un anticorps est une protéine indispensable au système immunitaire. De la même manière, les personnes reçues ce soir sont des garde-fous nécessaires pour que la République tiennent debout », a lancée en introduction Marie-Claire Neveu, qui a présenté l’événement. « Nous sommes connus pour nos plaintes, nos recours en justice, mais nous aimons aussi mettre en lumière, reconnaître des comportements particulièrement vertueux. Nos récipiendaires donnent le goût de la République et tentent de la relever », a ajouté Jean-Christophe Picard, président d’Anticor.
 
Le lanceur d’alerte Alain Gautier a reçu le prix du « courage face aux procédures baillons », pour avoir fait face aux 12 procédures lancées contre lui par l’entreprise Vortex. Celui qui a dénoncé les agissements (fraude, maltraitance, travail dissimulé, surfacturation) de cette société chargée du transport public d’enfants handicapés dans plus de 70 départements à notamment salué le travail de Laurence Mauriaucourt dans l’Humanité, qui a participé à rendre public ce scandale (https://www.humanite.fr/le-requin-vortex-croque-le-transport-public-des-...).
 
Le prix de la « recherche sur la corruption » a été attribué à Adrien Roux. Le chercheur, auteur d’une thèse sur la corruption, a signalé qu’il n’existe aucun centre de recherches sur la corruption en France, quand c’est par exemple le cas en Italie, au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis. « J’ai été surpris des embuches inattendues et des difficultés rencontrées lors de ma thèse, alors que je ne suis ni lanceur d’alerte, ni journaliste, ni juge », a-t-il commenté, se désolant également de l’actuelle « hypocrisie du droit » dans notre pays, alors même que « l’honneur du droit est de permettre que les rapports sociaux ne soient pas que des rapports de force ».
 
Le site internet d’informations Médiacités, spécialisé dans l’investigation à l’échelle locale, a reçu le prix du « contre-pouvoir contre les féodalités locales ». « On a choisi l’investigation locale, très peu usitée, très peu pratiquée, car le local est un peu l’école de la corruption », a indiqué Jacques Trentesaux, directeur de la publication.
 
La journaliste Stéphanie Fontaine, membre du collectif Extra-Muros, s’est vue décerner le prix de la « vérité sur le business du contrôle routier », pour son travail sur la privatisation des radars mobiles et véhicules banalisés.
 
Mathilde Mathieu, de Médiapart, a reçu le prix de la « révélation des mauvaises pratiques parlementaires ». « Les cas Fillon, Le Roux, Mercier, ne constituent pas des dérives individuelles. C’est un écosystème qu’il faut révolutionner », a-t-elle mesuré, avant de remercier le Canard enchaîné pour ses révélations, ainsi que tous les assistants parlementaires, élus et fonctionnaires du parlement qui ont été des sources tout au long de l’année.
 
Enfin, le collectif Regards citoyen a lui aussi été distingué, avec le prix du « numérique au service de la démocratie », pour son travail de simplification dans l’accès à des ressources publiques, dont la publication en Open Data des comptes des partis politiques et des comptes de campagne des candidats aux élections.
 
La soirée s’est achevée avec une casserole, décernée au sénateur LR François-Noël Buffet, qui a présenté un amendement visant à ce que le calcul de la durée de prescription concernant une infraction clandestine démarre dès qu’elle est commise plutôt qu’au moment où elle est découverte… Jean-Jacques Urvoas, ministre socialiste de la Justice au moment des faits, a lui aussi reçu une casserole pour avoir soutenu cet amendement, et activement participé à son adoption. La mise à disposition par ses soins, alors qu’il était garde des Sceaux, de documents couverts par le secret de l’instruction auprès de Thierry Solère lui a valu une deuxième casserole. Il n’en manquait plus qu’une pour répondre à la célèbre expression, et elle était toute trouvée : l’action d’Urvoas pour faire condamner pour « atteinte à la vie privée » un citoyen qui avait dénoncé le montage lui ayant permis de faire entrer, de façon légale mais à partir de deniers publics, sa permanence parlementaire dans son patrimoine personnel, lui a offert une troisième casserole.
Ethique en politique. Les frères Bocquet récompensés par l’association Anticor (L'Humanité, samedi 27 janvier 2018)
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27 janvier 2018 6 27 /01 /janvier /2018 20:03
Fiscalité: et si on arrêtait de tout donner aux riches? (Cyprien Boganda, Humanité Dimanche, 27 janvier 2018)
Fiscalité. Et si on arrêtait de tout donner aux riches ?
CYPRIEN BOGANDA
SAMEDI, 27 JANVIER, 2018
HUMANITÉ DIMANCHE

es études s’accumulent pour démontrer par les chiffres ce que tout le monde pressentait : la politique fiscale d’Emmanuel Macron favorise plus que jamais les contribuables les plus riches. L’association Attac jette un nouveau pavé dans la mare, pour alerter sur les risques de régression sociale et dessiner les contours d’une politique alternative.

Ils annoncent la couleur dès la première phrase : « Jamais un gouvernement de la Ve République n’avait osé décider d’une politique fiscale aussi clairement en faveur des riches et de la finance. » Dans leur dernier ouvrage (« Toujours plus pour les riches. Manifeste pour une fiscalité juste »), les économistes d’Attac passent à la moulinette les options économiques du pouvoir actuel, qui ne cache plus son orientation ultralibérale en la matière. Hasard du calendrier, l’OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques) vient de sortir un nouveau rapport qui tente d’estimer l’impact de la réforme fiscale d’Emmanuel Macron sur les revenus des contribuables. Résultat des courses : tout le monde en profite, certes, mais les plus modestes en profitent un peu, et les riches beaucoup plus que les autres !

« En 2019, les ménages les plus aisés devraient rester les premiers bénéficiaires des réformes entamées, écrit l’OFCE. À eux seuls, les 5 % de ménages les plus aisés, et au sein d’eux, les 2 % les plus riches, capteraient 42 % des gains à attendre de la mise en place des mesures. » Dans le détail, les 5 % les plus aisés rafleraient, en 2018, 3 190 euros par ménage en moyenne, grâce à la réforme de l’imposition du capital – suppression de l’impôt sur la fortune (ISF) et introduction d’un prélèvement forfaitaire unique sur les revenus du capital. Une fois déduite la hausse de la CSG et de la fiscalité indirecte (tabac et environnement), la ristourne fiscale s’élève à environ 1 700 euros. Rappelons qu’il ne s’agit que d’une moyenne : les milliardaires empocheront beaucoup plus…

Les partisans de ­Macron (et les libéraux en général) invoquent souvent la « théorie du ruissellement », selon laquelle une réduction de la fiscalité pour les plus aisés finirait par profiter à tous, grâce à un regain d’investissements. Hélas, cette fable n’a jamais été démontrée. Pire, dans le cadre du capitalisme boursier, les cadeaux fiscaux faits aux plus riches risquent surtout d’alimenter les bulles financières. « La richesse ne ruisselle pas vers le bas, elle est pompée vers le haut ! » résument les économistes d’Attac.

Comment savoir si un système fiscal est juste ? Quand il est « composé de taxes prenant en compte la situation des différentes catégories de contribuables », écrivent-ils. Or c’est la loi inverse qui régit la fiscalité française : en 2017, la TVA (impôt le plus injuste car ne tenant pas compte de la situation financière de chacun) représentait 51 % des recettes de l’État, alors que l’impôt sur le revenu (le plus juste car progressif) ne représentait que 25 %.

dégâts collatéraux

Pour Attac, les dégâts collatéraux de cette politique fiscale ne se limitent pas au creusement – dramatique – des inégalités : par son iniquité revendiquée, elle risque aussi de miner le « consentement à l’impôt », en accréditant l’idée que ce dernier est nécessairement injuste et contraire à l’intérêt général.

Comment faire face au danger ? En modifiant de fond en comble le système fiscal. Dans leur livre, les économistes avancent plusieurs pistes de réformes répondant, selon eux, à un double impératif d’équité sociale et d’efficacité économique. Pas question de révolution ici, mais d’une remise à plat complète. Au programme : réforme de l’impôt sur le revenu (avec suppression de la plupart des niches et augmentation de sa progressivité) ; élargissement de l’ISF à l’ensemble des actifs (immobilier, produits financiers…) ; réforme de l’impôt sur les sociétés (avec maintien d’un taux réduit pour les PME et suppression du crédit d’impôt compétitivité) ; baisse de la TVA… Sans oublier une réforme de la fiscalité verte, qui renchérisse la tonne de CO2 (gaz carbonique) produite, tout en prévoyant des mesures compensatoires pour les plus modestes.

Pour que ces pistes ne se limitent pas à un catalogue de bonnes intentions, et l’exigence de justice fiscale à un vœu pieux, il reste encore à construire un rapport de forces politique, ce qui n’est pas une mince affaire. Comme le disent justement les auteurs, la fiscalité est bien l’affaire de tous…

Journaliste à l'humanité dimanche
Fiscalité: et si on arrêtait de tout donner aux riches? (Cyprien Boganda, Humanité Dimanche, 27 janvier 2018)
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27 janvier 2018 6 27 /01 /janvier /2018 19:56
photo Jean-Luc Le Calvez

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Photo de Pierre-Yvon Boisnard

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photo Jean-Luc Le Calvez

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Article du Télégramme, 27 janvier 2018: "La cuisine de l'hôpital fait bouillir les Syndicats"

Comme ils l'avaient annoncé, une petite centaine de personnels hospitaliers et de membres du comité de défense du CHPM ont manifesté pendant une heure, hier après-midi. Leur mot d'ordre : non à la fermeture programmée de la cuisine centrale de l'établissement, devant laquelle ils étaient regroupés. Car après l'externalisation du froid, la direction a, en effet, décidé de lancer un appel d'offres pour l'externalisation de la production chaude (cuisson).

Grève illimitée


Au-delà du gain financier que l'hôpital attend de cette privatisation, et que l'intersyndicale remet en cause sur le long terme, c'est surtout le coût humain que les manifestants ont pointé du doigt. L'externalisation va, en effet, entraîner la suppression de 20 postes à compter du 1e r juin. Soit un tiers des effectifs de ce service qui compte 60 agents et prépare quelque 800.000 repas par an. Et après les remous en psychiatrie puis en cardiologie, cette annonce ne passe pas du tout. À tel point que ce débrayage n'était, sans doute, que le premier d'une longue série. Un deuxième préavis de grève, illimité celui-là, en prévoit plusieurs par jour, à partir de lundi, échelonnés entre 11 h et 14 h. Pour l'intersyndicale, très remontée, cette décision s'apparente à un « plan social déguisé ». D'autant que, selon elle, ni le comité technique ni le CHSCT ni le conseil de surveillance n'ont été prévenus. C'est exactement ce qu'elle a redit à la direction, rencontrée dans l'après-midi, après l'envahissement du pavillon administratif. Réunion assez tendue à l'issue de laquelle la CFDT, la CGT et Sud ont réclamé la tenue d'un CHSCT exceptionnel. En soirée, ces organisations syndicales devaient rencontrer la députée Sandrine Le Feur pour évoquer ce sujet, et plus largement l'avenir de l'hôpital de Morlaix.
 

Photos du rassemblement à l'hôpital pour le maintien de la cuisine de l'hôpital de Morlaix: mobilisation du 24 janvier 2018 (photos Pierre-Yvon Boisnard et Jean-Luc Le Calvez)
Environ 80 personnes ont débrayé hier, pour dénoncer l'externalisation de la production chaude, et la suppression de 20 postes. | PYB

Environ 80 personnes ont débrayé hier, pour dénoncer l'externalisation de la production chaude, et la suppression de 20 postes. | PYB

Ouest-France, Delphine Van Hauwaert

Environ 80 personnes ont débrayé hier, pour dénoncer l'externalisation de la production chaude, et la suppression de 20 postes. Des agents concernés témoignent.

Vendredi après-midi, ils étaient environ 80 à débrayer devant la cuisine de l'hôpital.

Il y a une semaine, le personnel a appris que la production de plats chauds sera externalisée, comme l'est déjà celle des entrées. Selon les syndicats, au moins une vingtaine de postes seront supprimés en juin. Soit autant de contractuels.

« Il y a des familles derrière »

Plusieurs de ces agents non titulaires étaient présents dans le cortège. « Depuis une semaine, je dors très mal. Je n'arrête pas de me demander : que va-t-on devenir ? », confie l'une d'eux. Comme ses collègues, elle est employée polyvalente, affectée à la plonge, la chaîne plateaux, le magasin, le self ou encore le conditionnement.

Les personnes présentes souhaitent garder l'anonymat. Certaines travaillent depuis de nombreuses années, parfois près d'une décennie. Autant d'années « sans vacances ou presque, à répondre présent dès que l'on nous appelle », glisse l'un des contractuels.« Il y a des familles derrière », abonde une autre.

Certains évoquent des espoirs déçus de titularisation. On parle aussi de cet ancien de Gad qui, quelques années après la fermeture de l'abattoir, revit la même chose.

« Tout est mis en oeuvre pour faire en sorte que les personnels concernés puissent être réaffectés dans d'autres services de l'hôpital ou dans d'autres établissements », assurait Ariane Bénard dans nos colonnes (Ouest-France de mercredi). Les intéressés confirment qu'ils doivent rencontrer la direction des ressources humaines la semaine prochaine.

« Inacceptable »

Dans le hall de l'hôpital, Francis Landouar, pour l'intersyndicale CFDT-Sud-CGT, a dénoncé « une décision inacceptable, motivée par des arguments qui ne tiennent pas la route ». Selon les syndicats, la cuisine dégradée pourrait être rénovée, quand la direction évoque un chantier trop coûteux, à l'heure de la rigueur budgétaire.

Le cortège a ensuite pris la direction de l'administration. Au terme d'une réunion « très tendue »selon la CDFT, « la direction est restée sur sa position ».

La grève sera reconduite pour une durée illimitée à partir de lundi, avec des débrayages de 11 h à 14 h.

Morlaix. Cuisine de l'hôpital : « Que va-t-on devenir ? »
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27 janvier 2018 6 27 /01 /janvier /2018 09:32
Voeux de la Fédération du Parti Communiste du Finistère le samedi 27 janvier au Relecq Kerhuon: ce sera Cinéma Paradiso!
Bateau de pêche - Bretagne - Chabrol Jean-Pierre - Chalut - Chalutier - Coiffe du Pays Bigouden - Concarneau (29) - Marin - Mer - Montand Yves - Océan ...

Bateau de pêche - Bretagne - Chabrol Jean-Pierre - Chalut - Chalutier - Coiffe du Pays Bigouden - Concarneau (29) - Marin - Mer - Montand Yves - Océan ...

Voeux de la Fédération du Parti Communiste du Finistère le samedi 27 janvier au Relecq Kerhuon: ce sera Cinéma Paradiso!

INVITATION

 

VŒUX DE LA FEDERATION DU PARTI COMMUNISTE FRANÇAIS DU FINISTERE

 

Le SAMEDI 27 JANVIER  à 16h

 

à l’Auditorium du RELECQ-KERHUON

 

 école primaire Jean Moulin, rue Jean Moulin (emprunter la rue Le Reun)

 

en partenariat avec Ciné-Archives :

 

Projection de films d’archives du PCF

 

« Breiz Nevez » (1938) : film sur la fête de la Bretagne du PCF avec Marcel Cachin, la montée du mouvement populaire dans le Sud-Finistère, dans le contexte du Front Populaire

 

« Magazine Populaire n°1 » (1938) : 34 minutes : Du rassemblement du 14 juillet à la Fête de l’Humanité, l’actualité politique et sociale, sportive et culturelle, de la France du Front Populaire, selon le Parti Communiste, déclinée en neuf sujets courts)

 

« Mon ami Pierre » (1951) : court-métrage primé au Festival de Venise : le travail en mer à bord du Franc-Tireur, chalutier bigouden basé à Concarneau. Une fois présenté l’équipage ce documentaire décrit la peine des pêcheurs : 20 jours en mer, deux jours à terre.

 

Suivie d’une intervention politique à 17h30 et d’un pot fraternel

 

Le Front Populaire dans le Finistère: C'était 1936, le Front Populaire vu de Bretagne

En dehors des vœux, beaucoup d'initiatives sont prévues dans les 2 mois à venir, avec des dates importantes déjà calées, témoignages du dynamisme de nos sections et de notre fédération.

Faisons de toutes ces initiatives des succès, à l'image du débat sur l'industrie maritime organisé hier par la section de Brest dans le cadre des états généraux du progrès social au bar « le mouton à cinq pattes » place Guérin qui a donné lieu à des échanges de très grande qualité.

Fraternellement, 

Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF Finistère

Mercredi 31 JANVIER à 16h30 au local du PCF, 2 petite rue de Callac à Morlaix : Le philosophe Jean-Michel Galano ancien professeur agrégé en classe préparatoire, membre du PCF, sera à Morlaix, à l'invitation de la Fédération et de la section de Morlaix, pour animer une conférence débat sur l'actualité du Marxisme, à l'occasion de l'anniversaire de la publication des 150 ans du Capital. Toute personne intéressée peut y participer. Les adhérents des autres sections sont bien sûr chaleureusement invités à cette réunion publique d'éducation populaire. La section de Morlaix est derrière le bar Corto Maltese, sur la direction de Plourin en venant du parking de la place Traoulen au bout de la rue de Paris, de la rue de Callac, de la route de Paris, première rue à gauche en allant en direction de Plourin. 


Olivier Dartigolles, porte parole du Parti Communiste Français, sera dans le Sud Finistère et le Morbihan le mercredi 31 janvier, le jeudi 1er février et le vendredi 2 février. Dans le Finistère,  sera accueilli le jeudi 1er à Quimperlé dans l'après midi puis à Mellac au foyer communal à 18h. Il présentera son très récent ouvrage "Macron, entreprise de démolition. Force, failles et surpercheries" paru le 11 janvier dernier aux éditions de l'Atelier.

Le thème retenu pour la réunion publique du 1er février à Mellac portera sur le GHT Groupement Hospitalier de Territoire.

Olivier Dartigolles devrait ensuite intervenir à Vannes sur la question des Migrants et à Lorient sur la question de l'école.  

 

«Macron, entreprise de démolition : forces, failles et supercheries».

«Ce n'est pas un livre sur la personnalité de Macron ou sur la campagne électorale mais sur l'exercice du pouvoir par le président de la République et sa majorité présidentielle, un livre qui tente de présenter le vrai projet politique de Macron noyé sous la stratégie de communication présidentielle dite du «tapis de bombes», comme l'a défini un de ses conseillers, explique l'auteur. J'essaie de démontrer que la politique de Macron, contrairement aux apparences, n'est pas très équilibrée mais qu'elle est très dure et très inégalitaire. Un seul chiffre : le bouclier fiscal de Sarkozy représentait un transfert de 700 M€ vers les plus riches alors que les cadeaux fiscaux faits par Macron aux plus riches dans le budget 2018 atteignent les 8 à 9 milliards, c'est-à-dire que 5 % des plus riches vont capter 42 % des gains de la politique fiscale. Il ne s'agit en rien d'un gouvernement d'experts mais plutôt d'un gouvernement d'idéologues. Macron n'aime pas le Parlement, les élus locaux et les syndicats. C'est un pouvoir de plus en plus autoritaire qui se dessine avec beaucoup de brutalité, à l'encontre des plus démunis, notamment des réfugiés.» Enfin, le livre se conclut par des propositions «pour construire dans la durée les ripostes les plus unitaires».



Samedi 3 février 9h30/11h30  à la FD du PCF 
rue Henri Moreau/ rue Berger – Brest: Temps de formation sur la Sécurité Emploi Formation 

Avec Sylvian Chicote, membre de la commission économie du PCF, ancien inspecteur du travail, 
co-rédacteur de la proposition de loi du PCF sur la Sécurité Emploi Formation


Ouvert à tou.te.s les adhérent.e.s et sympathisant.e.s

Inscriptions auprès d’Erwan Rivoalan au  06 73 89 36 91 dans la limite des 20 places disponibles.


Sylvain Chicote interviendra ensuite l'après-midi à 14h à la Fac Segalen le samedi 3 février sur l'atelier "Repenser le travail" en débat avec Denis Bayon dans le cadre du Forum Social Brestois. 

Mercredi 31 janvier à Morlaix  : Formation Actualité de la Pensée de Marx :venue de Jean-Michel Galano, professeur de philosophie de classes préparatoires, membre du PCF, pour une conférence-débat sur le Capital dont on fête les 150 ans cette année

Jeudi 1er Février: Olivier Dartigolles présent à Quimperlé et à Mellac pour des rencontres autour de son livre: "Macron, entreprise de démolition: forces, failles et supercheries" aux éditions de l'atelier et sur la question des regroupements d'hôpitaux autoritaires dans les GHT 

 

Samedi 3 Février:   dans le cadre de l’atelier « repenser le travail » du forum social brestois, venue de Sylvain Chicote, inspecteur du travail, acteur de la proposition de loi du PCF sur la Sécurité Emploi Formation pour une intervention à la fac Ségalen de 14h à 15h30, précédée le matin par une formation ouverte aux adhérents à la fédération et sympathisants de 9h30 à 11h30

 

Samedi 10 février à 10 heures. Fonds Hélène et Edouard Leclerc pour la culture. Landerneau.

La fédération du Finistère du PCF organise une visite guidée de l'exposition "FIGURES LIBRES ANNES 80"

La visite sera suivie d'une conférence débat animée par Renaud Faroux, historien d'art, journaliste.

Et on pique niquera ensemble ! (chacun apporte un truc ou un machin..faites le nous savoir)

Inscrivez vous dès maintenant:  dominique-gontier5829@orange.fr / 06 74 44 04 90

  À la fin des années 1970 et au début des années 1980, un courant artistique se répand un peu partout dans le monde sous différentes appellations : Figuration libre en France (Rémi Blanchard, François Boisrond, Robert Combas, Hervé Di Rosa, Catherine Viollet…) ; Graffiti aux États-Unis (Jean-Michel Basquiat, Keith Haring, Kenny Scharf…) ; Neue Wilde Malerei (Elvira Bach, Luciano Castelli, Rainer Fetting, Groupe Normal, Salomé…) en Allemagne ; Les Nouveaux artistes en URSS (Afrika, Timur Novikov, Oleg Kotelnikov)…

Dimanche 11 février: à 12h, à la petite salle polyvalente de la Forêt-Fouesnant, raclette de l'association des amis du PCF (15€ -  Apéritif - Raclette -Salade -  Tarte aux Pommes -  Café - Inscriptions avant le : samedi 3 février - Tel : 07 80 48 17 94 ou mail)

La demi-journée Aragon avec Valère Staraselski prévue initialement le 11 février est reportée pour des raisons d'organisation.  

Samedi 3 mars, à partir de 18h30 Soirée PCF au Relecq Kerhuon au local de la section 5 Bd Gambetta. A l'issue de ce pot convivial, le Café Crème nous accueillera autour d'un couscous. Participation aux frais : 20€/personne

 

Samedi 17 mars-dimanche 18 mars - Formation régionale PCF à l'auberge de jeunesse de Concarneau pour les Animateurs de section et de fédération – une dizaine de places pour notre fédé : inscription Dominique Gontier dominique-gontier5829@orange.fr / 06 74 44 04 90

Aujourd'hui Angela Davis, militante communiste, féministe, anti-raciste, anti-Trump, a 74 ans: bon anniversaire ANGELA!

Aujourd'hui Angela Davis, militante communiste, féministe, anti-raciste, anti-Trump, a 74 ans: bon anniversaire ANGELA!

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27 janvier 2018 6 27 /01 /janvier /2018 09:10
Nazim Khalfa, à gauche à la fête de l'Huma Bretagne 2015

Nazim Khalfa, à gauche à la fête de l'Huma Bretagne 2015

Une terrible maladie a emporté Nazim Khalfa, militant de l'AFPS à Carhaix, que nous avons eu régulièrement l'occasion de côtoyer et d'apprécier.

 

Nous avons appris son décès par son ami Jean-Pierre Jeudy.

 

Membre du Conseil National de l'AFPS, président fondateur de l'AFPS-Centre Bretagne, Nazim Khalfa a eu un rôle décisif pour le jumelage de Carhaix avec le camp de réfugiés d'El Arroub. 

Un instantané pris à la fête de l'Huma Bretagne en décembre 2015. Nazim toujours sur le front de la solidarité avec la Palestine avec notre ami Raed, Piero Rainero et Xavier Compain.

 

Nazim était le fils d'un communiste algérien, Boualem Khalfa, disparu l'été dernier, ancien directeur d'Alger Républicain, héros de l'indépendance algérienne, compagnon de lutte d'Henri Alleg.

 

Nazim, qui est arrivé à Carhaix en 1980, a aussi milité au Parti Communiste, il était secrétaire de cellule et un des animateurs de la section de Carhaix dans les années 80-90, étant même secrétaire de la section PCF de Carhaix en 1998.   

 

Notre peine est grande.

 

Nous nous associons à la douleur de ses proches, et notamment de sa femme Colette et de ses filles, et de tous ses amis de l'AFPS Centre-Finistère et de l'AFPS en général. 

 

Nous venons de perdre un ami, la lutte continuera sans lui, comme il l'aurait voulu, pour les droits des peuples et particulièrement du peuple palestinien.

 

Le Parti Communiste Français du Finistère, le 23 janvier 2018 

 
 

 

Décès de notre camarade de lutte pour le droit des Palestiniens, Nazim Khalfa, président-fondateur de l'AFPS Centre-Bretagne

Nazim Khalfa, l'éternel militant

Le Télégramme, 25 janvier 2018

Le Carhaisien Nazim Khalfa, président honoraire et fondateur de l'association France-Palestine Solidarité-Centre Bretagne est décédé lundi, à l'âge de 67 ans. « C'est une grande tristesse et le sentiment qu'il a laissé un grand vide, a réagi Jean-Pierre Jeudy, ancien maire de Carhaix. Nazim était toujours engagé pour la justice ». « Je conserverai de Nazim le souvenir d'un homme engagé, d'une grande humanité et d'une grande convivialité », a également réagi le maire de Carhaix, faisant lui aussi part de sa grande tristesse. Né en 1950 en Algérie, Nazim Khalfa était très investi dans la vie associative carhaisienne, « tout particulièrement dans le sport équestre ». Il a créé et présidé le centre équestre de Carhaix puis l'association des Cavaliers extérieurs du Kreiz Breizh.

France Palestine solidarité


Il était membre du conseil national de France Palestine Solidarité. « En 2001, Nazim, Christian Troadec et moi avons participé aux premières délégations en Palestine, au camp de réfugiés d'El-Arroub, retrace Jean-Pierre Jeudy, actuel président de l'association. Depuis lors, il avait travaillé pour que les liens entre Carhaix et El-Arroub se resserrent, jusqu'à la signature du jumelage, en 2010 ». « Il n'a cessé de sensibiliser le public et les élus au sort du peuple palestinien », renchérit Christian Troadec. Père de deux filles, Nazim était marié à Colette Khalfa, ancienne directrice du centre de loisirs puis du foyer-logement de Carhaix. « Fils de Boualem Khalfa, communiste algérien, héros de l'indépendance algérienne et ancien directeur d'Alger Républicain disparu l'été dernier, Nazim Khala avait également été secrétaire de cellule et un des animateurs de la section de Carhaix dans les années 80 », décrit l'actuel maire de Carhaix
 

Le Télégramme

 

Hier, à la cérémonie d'hommage à Carhaix Jean-Pierre Jeudy a lu un émouvant et sobre discours pour dire son amitié et sa reconnaissance à Nazim. De nombreux camarades étaient présents aux Obsèques Civiles, qui ont réuni 300 à 400 personnes. 

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27 janvier 2018 6 27 /01 /janvier /2018 08:43

Gwendal Rouillard, protégé et un des derniers dauphins de papi Jean-Yves Le Drian, député PS hollandais défenseur de sa politique libérale et pro-patronale sans cas de conscience, puis passé avec armes et bagages à Macron sans problème aucun derrière son mentor.

Je j'ai bien connu au MJS, où j'ai milité entre 1995 et 2001 et où il est arrivé après moi, avec très peu de bagage et de culture politique, mais a vite appris, non la profondeur d'un engagement de gauche au service des opprimés, mais plus sûrement la trajectoire et les us et manières du carriériste. Son idole à l'époque était Ségolène Royal...  Et non Jaurès malheureusement! 

Il raconte aujourd'hui dans une interview assez complaisante du Télégramme du jour pourquoi il faudrait aider de manière prioritaire les "chrétiens d'Orient" ne laissant pas cette cause à l'extrême-droite.

C'est vrai que les chrétiens d'Orient, en Irak, en Egypte, en Syrie, en Palestine, vivent des situations très angoissantes et qu'il faut s'en préoccuper car c'est toute une partie de cet héritage multiséculaire de l'orient métissé et pluri-confessionnel qui risque de disparaître, mais il faut s'en préoccuper comme de l'ensemble de ces peuples et des minorités ou "communautés" qui les composent, sans faire de discrimination sur des bases ethniques ou religieuses.  

Le devoir de solidarité humaine et l'internationalisme ne se divisent pas sur des critères confessionnels, ethniques ou sectaires.

Je me sens autant et plus solidaire même des Syriens qui sont opprimés par Bachar-al-Assad et luttent contre lui que de ceux qui, certes pour des raisons subjectives et historiques qu'on peut comprendre, parce qu'ils sont chrétiens et ont peur des islamistes, sont instrumentalisés par le régime et soutiennent, plus ou moins contraints, le pouvoir du tortionnaire de Damas.

Quant aux philippiques de Gwendal Rouillard sur la gauche laïcarde, on ne se sent pas concernés nous au Parti Communiste: il y a le pire et le meilleur dans le christianisme comme dans toutes les religions, et nous ne nions pas le potentiel révolutionnaire et émancipateur de certains aspects du christianisme, mais notre règle éthique et politique à nous, c'est de ne pas mélanger religion et politique, et de faire référence à une communauté universelle de l'humanité qui n'exclut pas les particularismes, les diversités culturelles, philosophiques, religieuses, mais ne s'appuie pas sur eu pour définir les droits à l'existence et à la considération.

Alors, oui, aider les Chrétiens d'Orient, comme tous nos frères humains syriens, égyptiens, irakiens, yéménites, palestiniens, libanais, sans solidarité sélective, et sans reprendre la vieille politique coloniale française d'instrumentalisation des minorités. 

Par rapport à l'accueil des réfugiés, des persécutés demandeurs d'asile aussi, il faut accueillir tous ceux qui ne peuvent plus vivre dans leurs pays et qui frappent à notre porte, pas seulement les chrétiens d'orient, comme on l'a entendu dans certains discours de ministres socialistes à l'époque de Hollande.   

Aider les chrétiens d'Orient, oui mais pas qu'eux, monsieur Rouillard...

Le Télégramme, 27 janvier 2018 

 

Le député du Morbihan (à droite) et le révérendissime père abbé Neemtallah Hachem, Supérieur général de l'Ordre libanais maronite, en 2016, au Liban.

Le député LREM (ex-PS) de Lorient (56), Gwendal Rouillard, vient d'être nommé coprésident du groupe d'études pour les chrétiens d'Orient à l'Assemblée nationale. La coprésidence sera exercée à ses côtés par un député LR, nommé prochainement. 



Pourquoi un groupe d'études sur les chrétiens d'Orient à l'Assemblée ?
Il a été créé en 2014. Beaucoup de parlementaires souhaitaient qu'on ait un espace de réflexion et de rencontre dédié à la question des chrétiens d'Orient et des minorités. J'ai souhaité reprendre le flambeau pour marquer le soutien de la France, et, en particulier, du Parlement, à cette cause. Elle a une relation privilégiée avec ces populations et elle est attendue. Nous devons être au rendez-vous de cette attente. 

Quelle est leur situation aujourd'hui ?
Daesh a exécuté nombre de chrétiens et de yézidis, beaucoup d'autres ont fui leur pays. Aujourd'hui, on constate un retour de ces populations : en Irak, à Qaraqosh, et dans la plaine de Ninive. En Syrie, à Homs et Hama, des réfugiés commencent à rentrer chez eux, et parmi eux, il y a des chrétiens. C'est encourageant mais il demeure encore des centaines de milliers de réfugiés loin de leurs territoires. L'enjeu est donc devant nous car il faudra garantir leur sécurité. Je souhaite que ce sujet soit un paramètre majeur des négociations de paix pour les pays de la Région. 

Quelles actions comptez-vous mener ?

 

D'abord, en apportant un soutien politique durable aux populations ; ensuite, par un soutien aux actions humanitaires, celles des autorités religieuses mais aussi celles des ONG françaises et des ONG locales, qui font un excellent travail. Enfin, par un soutien au développement dans la perspective de la reconstruction des différents pays. Je pense en particulier à la santé, à l'éducation, à la sécurité, aux infrastructures et bien sûr à l'économie. Je souhaite donner une dimension opérationnelle à nos travaux. Nous irons d'ailleurs sur place, ces prochains mois. 

On imagine que Jean-Yves Le Drian vous soutient ?
Il viendra naturellement s'exprimer devant notre groupe d'études. Ce sujet est un engagement personnel et constant de sa part, il en a encore parlé avant-hier au Sénat. C'est aussi un engagement personnel du Président Macron et je peux en témoigner. 

Vous avez dit récemment que la gauche ne s'était pas assez impliquée pour les chrétiens d'Orient...
Parce que la gauche a un problème avec les religions ! Elle est en tension permanente entre, d'un côté, un courant humaniste, ouvert et laïc auquel j'appartiens, et le courant laïcard avec des gens qui sont contre les religions et toute forme de croyance. Par ailleurs, je ne souhaite pas que le sujet des chrétiens d'Orient soit instrumentalisé, notamment par certaines mouvances d'extrême droite. C'est un combat républicain à partager. 

Vous êtes marié à une Libanaise maronite. C'est votre vie privée qui vous a inspiré cet intérêt pour les chrétiens d'Orient ?
C'est un sujet que je suis depuis plus de vingt ans. Mais avec mon épouse, j'ai la chance d'avoir à mes côtés une conseillère spéciale qui me fait part de ses connaissances et de ses analyses. Elle joue un rôle très précieux à mes côtés.
 

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