L’Église catholique est, depuis 1905, un organisme de droit privé, et non plus un «établissement public du culte». Elle doit le rester. Et puisqu’une précaution utile vaut mieux qu’un doute persistant, rappelons que la laïcité posée dans les termes de la loi de 1905 n’est pas antireligieuse: elle a d’ailleurs été portée par des croyants, par des déistes, par des agnostiques comme par des non-croyants de l’époque. Alors, à quoi joue le président, sinon à attiser des débats déjà clivés et hystérisés, voilà dix ans, par Nicoléon? Nous observons avec sidération la façon dont deux positions principales sur le sujet sont devenues antagonistes, se radicalisant au fil de leurs affrontements. D’un côté, la laïcité dite «ouverte»: attachée à la libre expression de la diversité des convictions dans une société multiculturelle et à la non-discrimination des croyants, quels qu’ils soient. De l’autre côté, la laïcité dite «stricte»: soucieuse que le principe soit affirmé sans lâcheté, ni renoncement, glissant progressivement vers une intransigeance totale, comme le montrent les positions sur ce sujet de Fifille-la-voilà en personne, fraîchement convertie à la laïcité afin de mieux stigmatiser les musulmans. Bref, les uns accusent la laïcité d’être antireligieuse, les autres l’utilisent comme une arme antireligieuse. Revenons un instant au sens originaire du terme : la laïcité est le principe selon lequel le pouvoir politique réside dans la souveraineté du peuple. En somme, ce principe s’applique à l’État, qui ne peut se soumettre à aucune puissance dite supérieure, à aucune tutelle extérieure, à aucune fraction du peuple. Comme disait Jaurès: «Démocratie et laïcité sont deux termes identiques.» Oui à la liberté absolue de conscience. Mais l’État chez lui, et l’Église chez elle!
L’Église catholique est, depuis 1905, un organisme de droit privé, et non plus un «établissement public du culte». Elle doit le rester. Et puisqu’une précaution utile vaut mieux qu’un doute persistant, rappelons que la laïcité posée dans les termes de la loi de 1905 n’est pas antireligieuse: elle a d’ailleurs été portée par des croyants, par des déistes, par des agnostiques comme par des non-croyants de l’époque. Alors, à quoi joue le président, sinon à attiser des débats déjà clivés et hystérisés, voilà dix ans, par Nicoléon? Nous observons avec sidération la façon dont deux positions principales sur le sujet sont devenues antagonistes, se radicalisant au fil de leurs affrontements. D’un côté, la laïcité dite «ouverte»: attachée à la libre expression de la diversité des convictions dans une société multiculturelle et à la non-discrimination des croyants, quels qu’ils soient. De l’autre côté, la laïcité dite «stricte»: soucieuse que le principe soit affirmé sans lâcheté, ni renoncement, glissant progressivement vers une intransigeance totale, comme le montrent les positions sur ce sujet de Fifille-la-voilà en personne, fraîchement convertie à la laïcité afin de mieux stigmatiser les musulmans. Bref, les uns accusent la laïcité d’être antireligieuse, les autres l’utilisent comme une arme antireligieuse. Revenons un instant au sens originaire du terme : la laïcité est le principe selon lequel le pouvoir politique réside dans la souveraineté du peuple. En somme, ce principe s’applique à l’État, qui ne peut se soumettre à aucune puissance dite supérieure, à aucune tutelle extérieure, à aucune fraction du peuple. Comme disait Jaurès: «Démocratie et laïcité sont deux termes identiques.» Oui à la liberté absolue de conscience. Mais l’État chez lui, et l’Église chez elle!
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