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L'école primaire Corentin Caër fait partie des trois écoles morlaisiennes publiques qui perdraient des classes à la rentrée (photo Le Télégramme)
Les bons comptes et les beaux contes de la députée En Marche Sandrine Le Feur
"Tout va très bien, Madame la Marquise", la chanson de Paul Misraki interprétée par l'orchestre de Ray Ventura avant guerre s'applique très bien à la communication de la députée de la circonscription de Morlaix Sandrine Le Feur justifiant la suppression des trois classes d'écoles publiques à Morlaix à Jaurès, Gambetta, Corentin Caër, et de la classe de l'école des quatre vents à Lanmeur.
"Cela n'est rien, Madame la Marquise, tout va très bien... On déplore un tout petit rien!"
Madame Le Feur donne des leçons de satisfaction et un carton jaune aux élus d'opposition de gauche à Morlaix qui ont critiqué son gouvernement et sa majorité pour la suppression des postes dans trois écoles publiques morlaisiennes. Au passage, Madame Le Brun qui paraissait justifier dans la presse les fermetures de classe est épargnée, faut-il y voir les signes d'une connivence qui se renforce? ...
Le taux d'encadrement par élève progresse.
Il y aurait parait-il davantage de postes d'enseignants par élèves à la rentrée 2018 qu'à la rentrée 2017 car la suppression des postes n'est pas proportionnelle sur le territoire français à la réduction du nombre d'élèves, notamment en maternelle. Mais de qui se moque-t-on, quand on réduit considérablement les possibilités de scolarisation des moins de 3 enfants en maternelle, en ne les comptabilisant jamais dans les effectifs de rentrée?
Le ministre Blanquer annonce lui-même la suppression de 200 à 300 classes en milieu rural sur France Inter lundi dernier, 5 mars, mais tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes pour cette disciple du docteur Pangloss que semble devenir Mme Le Feur quand il s'agit de présenter avantageusement l'injustifiable dans les beaux atours rassurants de la langue de bois technocratique des cabinets ministériels: on supprime moins de postes qu'on le pourrait, donc tout va très bien...
Mais les faits sont têtus Madame Le Feur, et ont leurs raisons que les sophismes destinés à justifier la baisse des moyens à l'éducation nationale et leurs conséquences pour la dégradation de l'éducation de nos enfants en école publique ne connaissent pas.
Prétendre qu'on critique le dédoublement des classes de CP et CE1 en zone prioritaire parce qu'on critique la réduction des moyens humains en zone non prioritaire relève de la malhonnêteté intellectuelle.
Encore que l'on pourrait discuter des faux semblants de la discrimination positive pratiquée par Macron et Blanquer, dans la lignée de Sarkozy, pour assurer une réelle égalité des chances à tous les enfants pour leur réussite scolaire.
Les enfants issus de milieux populaires, défavorisés, pour qui l'école républicaine se doit d'assurer les conditions de la réussite comme pour les autres enfants, ne se trouvent pas que dans les zones prioritaires, et il y en a beaucoup dans les écoles dont votre gouvernement supprime des classes dans la circonscription de Morlaix, et en particulier dans les trois écoles publiques morlaisiennes de Corentin Caër, Léon Gambetta, Jean Jaurès.
Difficile de prétendre que "le soutien budgétaire de l'éducation nationale aux écoles de la République est sans précédent" quand les réformes du lycée, des universités, et les moyens affectés aux inspections académiques et rectorats à la rentrée 2018 visent à faire contribuer l'éducation nationale aux objectifs de suppression de 120 000 postes de fonctionnaires du président monarque Emmanuel Macron...
Non franchement, nos enfants valent mieux que cette langue de bois marquée par la mauvaise foi.
Ismaël Dupont, élu PCF-Front de Gauche à Morlaix,
membre de la Commission Enseignement du conseil municipal de Morlaix
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Carte scolaire. S. Le Feur : « Davantage de profs par élèves à la rentrée 2018 » (Le Télégramme, 7 mars 2018)
Une douzaine de jours après l'annonce de la carte scolaire, qui a vu plusieurs fermetures de classes actées sur la circonscription, dont trois à Morlaix, la députée Sandrine Le Feur a livré son analyse de la situation à travers un long communiqué dont voici quelques extraits. « La carte scolaire a validé sept fermetures sur la circonscription, mais aussi deux ouvertures. Parce qu'il y a des évolutions démographiques importantes. Sur le Finistère, selon les projections, les effectifs des écoles publiques à la rentrée 2018 devraient baisser de 845 élèves, dont 588 en maternelle. Cette chute constante des effectifs s'accentue cette année et ira en s'amplifiant à l'avenir. Ces réalités sont pourtant évacuées dans les prises de position des élus locaux et de l'opposition, pour lesquels il est plus facile de taire ce constat et plus confortable d'égrener les suppressions de postes », constate la députée Sandrine Le Feur avec regret.
« Le soutien aux écoles est sans précédent »
« L'éducation est une priorité pour le gouvernement. Le soutien budgétaire de l'Éducation nationale aux écoles de la République est sans précédent. Si la baisse démographique avait été appliquée strictement, 1.796 postes auraient été supprimés dans le pays », poursuit Sandrine Le Feur, qui signale que « le taux d'encadrement des élèves finistériens progresse et atteint, pour la rentrée 2018, 5,52 professeurs pour 100 élèves, contre 5,48 actuellement ». Et la députée de conclure : « Sans céder à la démagogie, on ne peut, pour sa commune, pour son école ou pour ses enfants, dénoncer des classes trop chargées et, dans le même temps, critiquer le dédoublement des classes de CP et CE1 en zone prioritaire, une mesure d'équité et de justice sociale ».
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