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4 août 2019 7 04 /08 /août /2019 05:50

 

A quelques jours des commémorations des monstrueux bombardements d'Hiroshima et Nagasaki par l'armée américaine, les 3 et 9 août 1945 et alors que la guerre était déjà perdue par le Japon et l'Allemagne, Washington et Moscou viennent d'acter –en s'en accusant mutuellement – leur retrait du traité sur les forces nucléaires de portée intermédiaire (en anglais INF) signé en 1987.

C'est Donald Trump qui avait donné le la en février dernier, en annonçant la suspension de l'engagement américain au traité et en donnant un ultimatum à la Russie. Vladimir Poutine n'a plus eu qu'à lui emboîter le pas en rejetant son chantage : une musique bien réglée entre les dirigeants populistes etatsunien et russe qui, dès lors, réouvrent franchement une ère de menace nucléaire pour le monde, à commencer par l'Europe.

Car c'est en Europe que va se jouer cette aberrante escalade : l'OTAN sous l'impulsion des Etats-Unis et de ses plus fidèles alliés, et Russie ne vont pas manquer de déployer leurs missiles pour se placer réciproquement sous pression.

Mais il ne s'agit pas d'un jeu : la force destructrice des armes nucléaires est la promesse de la fin de la civilisation humaine et non de quelque prétendue victoire militaire. Il faut stopper cette dérive !
Le Parti communiste français appelle à la mobilisation générale pour la paix et le désarmement : ne laissons pas le sort de l'humanité aux mains de cyniques va-t'en guerre, de populistes irresponsables et de leurs amis les marchands d'armes.


En juillet 2017, 122 pays ont adopté en Assemblée générale de l'ONU, un traité international d'interdiction des armes nucléaires (TIAN), c'est ce texte qui doit être mis en application, et les armements détruits. La France dont les dirigeants ont dénigré le TIAN se doit de s'émanciper de la tutelle étatsunienne, de le signer et le ratifier sans plus tarder.


Citoyens, peuples du monde, peuvent imposer la voix de la paix : le 21 septembre, journée internationale de la paix, marchons très nombreuses et nombreux contre la mort du traité INF et pour l'adoption et la mise en œuvre du traité international d'interdiction des armes nucléaires (TIAN). Levons-nous et marchons !

Le 26 septembre, journée internationale du désarmement nucléaire, le député communiste et secrétaire national du PCF Fabien Roussel, réunira en conférence à l'Assemblée nationale les actrices et acteurs d'un monde sans armes nucléaires et pour la paix.

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L'agenda des actions 
Espace Presse

 

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4 août 2019 7 04 /08 /août /2019 05:44

 

La canicule, avec ses longues sécheresses et ses orages dévastateurs, rappelle que la souveraineté alimentaire n’est pas acquise. Il y a urgence à adapter nos pratiques agricoles et réduire la taille des exploitations pour améliorer la qualité des sols et nourrir les générations futures.

À Mâcon, lors de son 50 e congrès en juin 2016, le syndicat Jeunes Agriculteurs avait mis en exergue ce mot d’ordre : « Des fermes plutôt que des firmes. » Le syndicalisme paysan des moins de 35 ans soulignait, via ce slogan, les difficultés qu’il rencontrait pour favoriser l’installation de jeunes paysans quand leurs aînés partaient en retraite. Souvent, les terres appartenant à différents propriétaires vont désormais agrandir des fermes déjà grandes. Nous sommes dans une Europe où les dirigeants des États membres de l’Union comme le collège des Commissaires agissant depuis Bruxelles semblent totalement incapables de proposer une politique agricole qui donnerait enfin la priorité à la coopération et à l’écologie. Le réchauffement climatique nous en montre pourtant l’urgence. Mais l’accord de libre-échange que la Commission européenne vient de conclure avec les pays du Mercosur est de nature à mettre en cause notre souveraineté alimentaire, tout en favorisant la croissance des émissions de CO 2 de l’agriculture au niveau mondial.

Il devient urgent de promouvoir, au niveau communautaire, une politique qui favorise la souveraineté alimentaire tout en réduisant le bilan carbone de l’assiette de 500 millions d’Européens. Une nouvelle réforme de la politique agricole commune (PAC) viendra en débat au cours des prochains mois. Il faudrait la fonder sur la promotion de l’agroécologie dans tous les pays membres. Car il s’agit de la seule voie possible pour freiner le réchauffement climatique. Et pour y parvenir, il nous faut des fermes plutôt que des firmes, gérées par des exploitants ayant une vision à long terme de leur métier.

Réduire le bilan carbone de chaque litre de lait de vache et de chaque kilo de viande bovine passe par une exploitation rationnelle de l’herbe composée d’un mélange approprié de graminées et de légumineuses, tout en réduisant progressivement les importations de soja comme les apports d’engrais azotés sur nos prairies, qui sont aussi des puits de carbone. En France, cela suppose qu’on garde un fort réseau d’exploitations familiales et sociétaires à taille humaine. Dans ces fermes, les vaches continueront d’aller au pré de mars à novembre. Il ne faut surtout pas développer l’antimodèle de la ferme dite des 1 000 vaches, en plus grand encore. Car, cela se traduirait forcément par une alimentation avec un bilan carbone désastreux.

Promouvoir sans attendre l’agroforesterie

Compte tenu du retard et des incohérences qu’on perçoit au niveau planétaire face au réchauffement climatique, il apparaît que la plupart des régions françaises seront durement impactées par ce phénomène d’ici à 2050. Notre agriculture peut encore limiter les effets négatifs de ce réchauffement. Voilà pourquoi l’agroforesterie doit être mise en place sans attendre. Il s’agit ici de planter des arbres dans les prairies comme dans les champs cultivés en rangs bien alignés, à raison d’une cinquantaine de troncs par hectare. Avec une multitude d’objectifs aux effets positifs cumulés, offrant de l’ombre aux animaux, captant plus de carbone, favorisant l’évapotranspiration par les feuilles, produisant des fruits, du bois à pellets, mais aussi du bois d’œuvre dans un horizon de 50 ans et plus…

Oliviers, noyers et noisetiers

Plus immédiatement, disposer de davantage d’oliviers, de noyers et de noisetiers pour produire de l’huile permettrait un moindre recours aux oléagineux comme le colza et le tournesol, cultivés annuellement pour cet usage. De même, relancer les châtaigneraies sur les terres pauvres et acides de certaines régions nous permettrait de consommer moins de céréales annuellement par habitant.

Il est également impératif de favoriser la conversion progressive d’un plus grand nombre d’exploitations françaises à l’agriculture biologique, tant pour répondre à une demande croissante des consommateurs que pour réduire le recours aux intrants chimiques. Cela implique que les paysans redeviennent des observateurs vigilants de la nature, ce qui n’est possible que par la pratique de l’agroécologie sur des fermes à taille humaine. Car, la France, comme l’Europe, doit relever en même temps les trois défis que sont la souveraineté alimentaire, la lutte contre le réchauffement climatique et l’amélioration de la qualité des sols.

Il est impossible de relever de tels défis en soumettant notre agriculture à des distorsions de concurrence. L’agroécologie est incompatible avec les accords de libre-échange comme celui que la Commission européenne, en toute fin de mandat, a signé avec les pays du Mercosur, le 29 juin 2019. S’il entre en vigueur, il permettra à quatre pays d’Amérique du Sud d’exporter chaque année en Europe 99 000 tonnes de viande bovine à tarifs douaniers réduits, en plus des 60 000 tonnes résultant d’un accord précédent. À cela s’ajouteront 100 000 tonnes de blanc de poulet, 180 000 de sucre et 450 000 d’éthanol. La contrepartie se traduirait notamment par une baisse des tarifs douaniers sur les voitures et les produits pharmaceutiques exportés sur le continent sud-américain par les industriels européens.

Mais cela se ferait sur le dos de nos paysans, donc au détriment de notre souveraineté alimentaire avec, de surcroît, des risques pour notre santé. Qu’il s’agisse du soja, du maïs ou de différentes viandes, les produits exportés par ces pays d’Amérique du Sud proviennent surtout de fermes géantes. Certaines pratiquent deux récoltes par an sur les mêmes parcelles de soja OGM résistant au glyphosate. Mais comme les mauvaises herbes y résistent aussi de mieux en mieux, au fil des ans les épandages de pesticides par avion sont en progression constante, provoquant des maladies aux abords des zones de cultures, ainsi que de nombreuses malformations chez les nouveau-nés.

Au Brésil, dans le Mato Grosso, le groupe agricole Bom Futuro, situé à Campo Verde, à une centaine de kilomètres de la capitale régionale, est passé en quelques années de 2 500 à 420 000 hectares de soja cultivés par an. Mais, au Brésil, 242 nouveaux pesticides, dont 42 dans la seule journée du 24 juin 2019 (1), ont été autorisés depuis l’arrivée au pouvoir du président Jair Bolsonaro et son équipe.

Lourd impact européen sur la déforestation

Ces chiffres sont révélateurs. Ils montrent que, sil était ratifié par le Parlement européen et les pays membres de l’Union, cet accord relancerait la déforestation en Amazonie et conduirait l’Europe à importer des produits toxiques dont elle peut se passer via la mise en place d’une agriculture plus autonome, plus diversifiée et plus écologique – pour peu que la prochaine réforme de la PAC soit orientée en ce sens.

Consommateur trompé

Prenant connaissance de la conclusion de cet accord, le président Macron a déclaré, le 29 juin, depuis le G20 qui se tenait Osaka au Japon : « Je l’ai toujours dit, un bon accord commercial est bon pour nos entreprises et nos emplois, et cet accord permettra d’ouvrir les marchés agricoles et industriels, et de protéger nos indications géographiques. Cet accord à ce stade est bon. »

Tous les syndicats paysans sont d’un avis opposé et l’ont fait savoir. Fait inhabituel, les syndicats majoritaires que sont la FNSEA et Jeunes Agriculteurs ont, dès le 1 er juillet, adressé au chef de l’État une lettre ouverte dans laquelle ils expliquent que cet accord « est inacceptable pour les agriculteurs français et européens car non seulement il menace des filières sensibles et stratégiques, mais en plus il nous place en porte-à-faux vis-à-vis des consommateurs. (…) Au-delà des producteurs, c’est le consommateur qui est trompé par cet accord ».

Il reste à voir si une pression de plus en plus forte en direction de l’Élysée, de Matignon, des assemblées parlementaires peut déboucher sur la non-ratification de cet accord mortifère pour notre agriculture et la santé des consommateurs.

(1) Article de Claire Gatinois, correspondante à S ão Paulo, dans « le Monde » du 28 juin 2019.

Gérard Le Puill

 

 

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4 août 2019 7 04 /08 /août /2019 05:42

"Oui ou non, on continue le bradage de notre patrimoine public !"
 

Fabien Gay, sénateur Communiste de Seine-Saint-Denis, nous livre trois raisons essentielles de demander un référendum et s'opposer à la privatisation d'ADP (Aéroports de Paris).

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4 août 2019 7 04 /08 /août /2019 05:40

 

Depuis plusieurs mois, le pouvoir exécutif n’a eu de cesse de nier l’existence de violences policières, en dépit des centaines de blessés. Il a fini par rendre possible l’effroyable : les morts de Zineb Redouane et de Steve Maia Caniço.

Il n’y a pas de hasard. Pas d’accident. Pas de concours de circonstances. Deux morts, l’une à Marseille, l’autre à Nantes : tel est, en quelques mois seulement, le funeste bilan du maintien de l’ordre voulu par l’exécutif et son ministre de l’intérieur, Christophe Castaner.

Cela faisait plus d’un mois que nul ne savait où était Steve. Si personne n’osait croire à une issue heureuse à cette quête, c’est parce que tout le monde a compris où avait pu mener la folie policière ce soir-là, cette folie des derniers mois.

Zineb et Steve. Deux disparitions qui font suite à deux actes policiers incompréhensibles. Deux personnes qui ne portaient pas de gilet jaune. Deux êtres qui ne menaçaient rien ni personne. Deux victimes collatérales d’une stratégie de la terreur : une octogénaire qui fermait ses volets lors d’une manifestation contre l’habitat indigne ; un jeune homme de 24 ans qui fêtait la musique au bord de la Loire.

 

Dans les deux cas, le gouvernement et la police ne peuvent même pas faire valoir leur habituelle rhétorique sur la violence et la légitime défense. Ni même une présence injustifiée lors d'une manifestation, puisque tel fut le reproche fait par Emmanuel Macron à la Niçoise Geneviève Legay : elle aurait dû rester chez elle.

Ce n'est pas grave : la police n’a jamais tort dans ce pays. Jamais. Les violences policières n’existent pas. Ce qui autorise le ministre de l’intérieur à remettre des médailles aux policiers suspectés des pires sévices sur des manifestants.

On connaissait la maxime économique libérale du « Laissez faire, laissez passer ». On découvre la doctrine sécuritaire : « Laissez faire, laissez tirer. »

Car pour Zineb Redouane comme pour Steve Maia Caniço, même en cherchant bien, même avec toute la mauvaise foi du monde, il n’y a pas d’argument qui puisse justifier de telles tragédies.

Les circonstances et le profil des disparus n’auront pourtant pas suffi à susciter un mot de compassion de la part du président de la République (il s'est simplement dit « préoccupé » samedi 20 juillet), une visite d’un ministre à une famille, un regret d’un quelconque porte-parole.

Le tout dans la lignée du silence et du déni absolu qui accompagnent depuis des mois les 24 gilets jaunes éborgnés, les 315 blessés à la tête, les 5 mains arrachées (selon le décompte de David Dufresne).

Tous ces manifestants, parfois simples passants, n’ont certes pas perdu la vie. Mais nombre d’entre eux en ont perdu le sens et le goût.

Chaque année, il y a des morts en France à la suite d’interventions policières – 15 en 2018, selon le rapport annuel de l’IGPN paru la semaine dernière. Mais en matière de maintien de l’ordre, quand il s’agissait de répondre à des mouvements sociaux ou à des mobilisations organisées, la doctrine était claire depuis des années : éviter à tout prix qu’il y ait la moindre victime.

Quelques mois auront donc suffi à la rendre caduque. Après la disparition de Steve Maia Caniço, le ministère de l’intérieur avait bien annoncé l’ouverture d’une enquête par l’IGPN (Inspection générale de la police nationale). Mais depuis des mois, l’IGPN ouvre des enquêtes, comme d’autres créent des commissions. Pour mieux enterrer les problèmes.

L’IGPN ne se donne d’ailleurs même pas la peine de faire semblant. Pour sa cheffe, Brigitte Jullien, qui « réfute le terme de violences policières », s’il n’y a pas de policier suspendu à ce jour, c’est « parce qu’aucune enquête n’a permis de conclure que la responsabilité d’un policier était engagée à titre individuel ».

Ce serait donc un hasard si le 21 juin, à Nantes, une dizaine de grenades de désencerclement, une trentaine de grenades lacrymogènes et une dizaine de balles de LBD ont été tirées en pleine nuit sur des jeunes qui avaient eu le tort de danser une demi-heure de trop. La faute à pas de chance si quatorze fêtards sont tombés à l’eau.

Chose rare, même un syndicat de police, SGP-FO, a pourtant dénoncé « une faute grave de discernement, un ordre aberrant, mettant d’abord nos collègues en danger, et les usagers ».

Un mois plus tard, le commissaire n’a pourtant pas été suspendu, ni aucun de ses hommes. Aucune enquête n'a été confiée à l'Inspection générale de l’administration, laissant le préfet des Pays de la Loire hors d'atteinte.

Comme si cette folie policière ne pouvait pas être condamnée, ni même soupçonnée. Comme si l’escalade dans l’usage des armes ne pouvait être interrogée.

Zineb Redouane, elle, est morte, le 2 décembre 2018. Après plus de six mois d’enquête, le policier qui a tiré la grenade lacrymogène n’a toujours pas été identifié. Les CRS à l’origine des tirs ne se souviennent de rien. Confrontés aux images de vidéosurveillance, ils ne reconnaissent pas le tireur, arguant de la mauvaise qualité de l’image. Quant au capitaine de la compagnie de CRS  présent sur place le jour du drame, il a refusé de fournir à l’IGPN pour examen balistique, les cinq lanceurs de grenades lacrymogène.

Que dit la justice ?

Le procureur de Marseille a commencé par insister sur les antécédents médicaux de Zineb Redouane plutôt que sur le traumatisme causé par le tir. Au lendemain de sa mort, il était allé jusqu’à déclarer que le « choc facial n’était pas la cause du décès ». Ribes, le procureur chargé du début de l’enquête sur la mort de Redouane, était même aux côtés des forces de l’ordre lors du drame. Mais n'avait pas jugé utile d'en avertir ni les enquêteurs ni la juge d'instruction marseillaise.

De même, alors que partout en France, des manifestants sont condamnés à toute vitesse à des peines sévères pour des motifs insensés, à Nice, dans l’affaire Legay, le procureur a tout fait pour protéger le commissaire Souchi, responsable de la charge disproportionnée.

Il n’y a plus de règles, plus de limites. Plusieurs dizaines de manifestants écologistes et pacifistes ont ainsi été gazés à bout portant et violemment évacués par des CRS pont de Sully, à Paris. L'usage de gaz a été si massif que même le commandant des CRS a perdu connaissance.

Mais pourquoi se gêner quand l’exemple vient d’en haut ? Emmanuel Macron, prenant le relais de Christophe Castaner, a lui-même imploré : « Ne parlez pas de “répression” ou de “violences policières”, ces mots sont inacceptables dans un État de droit. »

Qu’est-ce qui est inacceptable dans un État de droit ?

Bien sûr, ces violences et ces drames existent dans des quartiers populaires depuis des années. Mais si certains médias tentent de le documenter, la plupart du temps, ces sévices et ces brutalités se font à l’abri des regards indiscrets.

Or depuis quelques mois, grâce à d’innombrables vidéos, l’injustice se matérialise aux yeux de tous : il faut être aveugle pour avoir raté ces manifestants visés en pleine tête alors qu’ils sont de dos ou les mains en l’air, tandis que d’autres sont matraqués et massacrés sans raison.

Alors, quand des procureurs, des ministres, et même le président de la République cautionnent l’ensemble des exactions commises par les policiers. Quand même l’homicide d’une personne âgée devient une violence légitimée. Quand les plus hautes autorités choisissent de continuer à armer les policiers avec des LBD en dépit des condamnations de l’ONU. Et quand – il faut bien le dire – tout cela se fait sans engendrer de grandes vagues de protestations. Alors, le drame devient inéluctable. Zineb et Steve risquent de n’être que les premiers.

 

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4 août 2019 7 04 /08 /août /2019 05:38

À propos de « Cause commune »

La revue « Cause Commune » est la revue d'action politique du PCF.

Aller au-delà des apparences pour mieux comprendre et agir plus efficacement ; suivre les élaborations et les décisions du Parti communiste ; préparer des initiatives militantes efficaces : Cause commune, c'est tout cela et plus encore.

La revue donne la parole aux communistes mais aussi aux chercheurs et artistes de tous horizons. Ils font le point des débats et nous emmènent au-delà des sentiers battus de l'idéologie dominante.

Cette revue paraît tous les deux mois.

Au cours de ce mois d’août notre Blog vous propose quelques articles de « Cause Commune » parus entre novembre 2018 et août 2019.

 

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Entre le traité de Rome en 1957 et aujourd’hui, l’Europe et le monde ne sont pas restés immobiles. Durant soixante ans, le PCF a cherché à prendre en compte les aspirations des peuples face aux nouvelles exigences du capital.

 

On nous dit : « Le PCF était contre le projet européen à sa création, maintenant il est pour. » Est-ce vrai ?
Disons que c’est un raccourci trompeur. Nous ne sommes pas « pour LE projet européen » (sous-entendu celui que nous combattions « à sa création ») mais pour UN projet européen, à bien des égards en rupture avec celui des années 1950 comme avec celui que nous subissons aujourd’hui.
 
L’UE est une machine à dumping social, réglementaire et environnemental. Le projet européen a-t-il été « dévoyé » ou tout était-il déjà en germe dans le traité de Rome ?
Oui, le ver (libéral) était dans le fruit dès le traité de Rome. Mais les orientations et le fonctionnement n’ont cessé de s’aggraver depuis ! Il y a eu le tournant de la fin des années 1980 (acte unique : trois cents directives de libéralisation !) et du début des années 1990 (Maastricht : « l’économie de marché ouverte où la concurrence est libre »…) Puis on a eu la fuite en avant consécutive à l’élargissement de 2004-2007 (mise en concurrence brutale des modèles sociaux pour tirer vers le moins-disant). Enfin, a été entreprise la gestion régressive et autoritaire de la crise de la zone euro à partir de 2010 (pacte budgétaire, troïka…) qui a conduit ce « projet » dans une crise existentielle.

« La libre circulation des capitaux était déjà inscrite dans le traité de Rome en 1957, mais n’a été appliquée qu’à partir de 1990 ! »

Donc, je ne dirais pas que le projet a été « dévoyé », mais qu’il s’est déployé lorsque les rapports de force, tant en Europe que dans le monde, le lui ont permis. La chute progressive du système soviétique à partir de 1989 et l’explosion concomitante de la mondialisation capitaliste ont libéré l’Union européenne d’un certain nombre d’entraves au libéralisme. Un exemple : la libre circulation des capitaux était déjà inscrite dans le traité de Rome en 1957, mais n’a été appliquée qu’à partir de 1990 !

 

Les discours sur l’Europe sociale sont-ils un « simple enfumage » ?
Si on pense au discours des tenants de l’ordre européen actuel, oui. La priorité aux marchés qui caractérise ce système est incompatible avec la promotion du social. En revanche, le projet européen alternatif auquel se réfère le PCF – celui d’une construction européenne visant à mobiliser tous les moyens à sa disposition en faveur de la promotion des capacités humaines – est un objectif sérieux. Imaginons que les 2 400 milliards d’euros créés à partir de rien par la Banque centrale européenne en trois ans pour conjurer le risque de déflation aient été versés aux États pour des investissements favorables à l’emploi, aux services publics et à la transition écologique plutôt que d’être mis à la disposition des banques sans condition quant à leur utilisation ! Cela renverserait la tendance en faveur du social au sens large ! Or, techniquement, rien ne s’y oppose. C’est une question de rapport des forces !

 

L’existence du traité de Maastricht (1992) a-t-elle conduit à une inflexion de la politique européenne du PCF ?
Oui, mais à une inflexion dans le sens d’une mobilisation décuplée contre le projet de grande envergure qui se mettait alors en place ! En témoigne l’investissement massif des communistes dans la bataille du NON à Maastricht lors du référendum de 1992. Il s’en est d’ailleurs fallu de peu que le NON l’emporte.

Quelles leçons tirer de l’expérience grecque ? Impossibilité de changer, trahison, ou encore quelque espoir ?
L’expérience grecque doit effectivement être analysée très lucidement pour en tirer les vrais enseignements. L’acharnement des dirigeants européens contre le gouvernement d’Alexis Tsipras s’explique non par des raisons économiques – les demandes des Grecs auraient été parfaitement gérables pour les finances européennes – mais par des motivations politiques. Ils voulaient, en étouffant dans l’œuf le projet Syriza, prévenir tout effet contagieux, notamment sur les autres pays du sud de l’Europe.

« En étouffant dans l’œuf le projet Syriza, les dirigeants européens ont voulu prévenir tout effet contagieux, notamment sur les autres pays du sud de l’Europe. »

Or, dans ce bras de fer si inégal – la Grèce est un petit pays très vulnérable du fait de son énorme endettement –, seule une très forte solidarité européenne lui aurait permis de l’emporter. Cette solidarité lui a fait dramatiquement défaut ! Aux réunions de l’« eurogroupe » (les ministres des Finances des dix-neuf pays de la zone euro), tous les ministres, y compris Michel Sapin, se sont alignés sur l’impitoyable Wolfgang Schäuble, le grand argentier allemand de l’époque. Le Fonds monétaire international (FMI) était également de la partie. Les marchés financiers imposaient des taux d’intérêt totalement prohibitifs. Toutes les issues furent verrouillées. Quant aux forces de gauche et syndicales européennes, si elles ont été nombreuses à manifester leur sympathie à la Grèce, elles n’ont pas été en mesure de réaliser une contre-offensive à même de desserrer l’étau. Voilà pourquoi je trouve très injuste – et un peu facile – que certaines de ces formations clouent au pilori Alexis Tsipras coupable d’avoir été contraint – une fois les caisses de l’État vides – de passer sous les fourches caudines des créanciers de son pays.
La leçon principale que je tire de cette tragédie est qu’il faut prendre conscience de l’exigence de créer un vrai rapport de force pour transformer l’UE et cela suppose non seulement un rassemblement très large dans le pays concerné, mais des convergences fortes avec d’autres peuples et, si possible, d’autres pays. La solidarité est le maître-mot.
 
Que penser du Brexit et des propositions de Frexit avancées par certains ?
Le « Brexit » est une défaite pour l’Union européenne puisque, pour la première fois, un peuple a décidé d’en sortir. C’est le summum de la crise de défiance qui ronge l’UE très au-delà de la Grande-Bretagne. Mais cela risque de se transformer aussi en une cuisante défaite pour les travailleurs britanniques ! Les hérauts du Brexit (Boris Johnson, Nigel Farage…) leur ont fait miroiter une économie de 150 millions de livres sterling par semaine (!) qui irait au renforcement de la protection sociale ! Mensonge éhonté ! En réalité, la seule perspective aujourd’hui envisagée par les « Brexiters » pour compenser le préjudice économique de la rupture de liens établis avec le continent depuis quarante-cinq ans, c’est de faire de la Grande-Bretagne un super-paradis fiscal et un champion du low cost. Pour ces ultralibéraux, les normes européennes étaient… trop sociales !
Cette expérience illustre par ailleurs le niveau atteint par les interdépendances entre pays européens. La Grande-Bretagne a beau être le pays le moins intégré dans l’UE – elle n’est ni dans la zone euro ni dans l’espace Schengen ; elle bénéficie de nombreuses dérogations ; elle touche une importante ristourne sur sa contribution au budget… –, elle est profondément déstabilisée par son retrait de l’UE, au point de demander un sursis de deux ans, voire plus, quitte à respecter durant cette période supplémentaire toutes les règles européennes sans plus avoir aucune voix au chapitre. Ce n’est décidément pas un exemple à suivre. J’ajoute que « sortir » de l’Union européenne, ce n’est en rien sortir du capitalisme ! Les marchés financiers et la guerre économique seraient toujours là. S’y ajouteraient simplement les dévaluations compétitives en cascade et le risque d’une flambée des nationalismes : pas vraiment un boulevard vers la république sociale…

 

Les forces progressistes semblent beaucoup plus faibles dans les autres pays européens (Hongrie, Italie, pays Baltes…), n’est-il pas illusoire, dès lors, d’espérer changer l’Europe ?
C’est effectivement utopique d’imaginer que les vingt-sept pays de l’UE veuillent tous « changer l’Europe » en même temps et de la même manière ! C’est pourquoi le PCF s’est prononcé pour une « Europe à géométrie choisie ». Cela veut dire qu’il faut arriver à faire accepter par les dirigeants de l’Union européenne l’idée qu’un pays, ou – mieux – un groupe de pays, puisse coopérer avec tous les autres membres dans certains domaines mais pas dans d’autres. Naturellement, il faut que ces choix soient cohérents : si un pays veut que ses services publics soient mis à l’abri de la concurrence, ces entreprises publiques ne pourront pas conquérir des marchés dans d’autres pays. Si un pays veut bénéficier de la solidarité financière des autres, il ne peut pas leur refuser d’autres formes de solidarité, comme l’accueil de réfugiés. Ce type d’union serait certes beaucoup plus différencié que l’actuel, mais en définitive certainement mieux accepté par les peuples, car il résulterait de choix démocratiques de chacun d’eux.
Cela étant précisé, il est vrai que notre approche des enjeux européens a évolué, comme ont évolué ces enjeux eux-mêmes. Les interdépendances qui existent de nos jours entre les pays membres – certains le sont depuis plus de soixante ans ! – n’ont rigoureusement rien à voir avec la situation qui prévalait au départ ! Nous sommes favorables à une construction européenne conçue à la fois pour protéger les Européens contre les effets pervers de l’actuelle mondialisation et pour mettre son poids pour contribuer à humaniser cette mondialisation.
En 2005, lors de la campagne du « NON de gauche » au projet de traité constitutionnel, nous avons pris cela en considération en travaillant avec succès « contre l’Europe libérale » et « pour une Europe sociale ». Nous avons affiné par la suite notre vision alternative de la construction européenne au cours d’une convention nationale en 2013, qui a donné lieu à l’élaboration collective d’un document public dont le contenu est toujours d’une grande actualité.

 

Francis Wurtz est député honoraire au parlement européen.

Propos recueillis par Simon Burle.

Cause commune n° 9 • janvier/février 2019

 

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4 août 2019 7 04 /08 /août /2019 05:22

 

Flux tendu et sous-traitance en cascade, la stratégie financière des laboratoires entraîne des accidents de production et de distribution.

La tribune est signée de 26 médecins et professeurs. Publiée en plein cœur de l’été dans les colonnes du JDD, elle tire la sonnette d’alarme sur la pénurie de médicaments qui guette dans les hôpitaux : « 868 signalements de tensions ou de ruptures d’approvisionnement » recensés en 2018, « vingt fois plus » qu’il y a dix ans, s’inquiètent les signataires. Une situation alarmante qui fait écho à la crise sociale inédite que traverse le secteur hospitalier, et qui assombrit encore le quotidien de l’hôpital public.

Sur le banc des accusés, les laboratoires pharmaceutiques, coupables, par obsession du profit, d’organiser la pénurie. « L’approche financière des laboratoires est une cause majeure de ces ruptures de stock », affirme Thierry Bodin, coordinateur CGT chez Sanofi. « La recherche de la rentabilité maximale, et donc de la baisse des coûts, pousse les entreprises à fonctionner à flux tendu », poursuit le syndicaliste. Une politique du zéro stock qui ne permet pas aux laboratoires d’absorber la moindre secousse dans la chaîne de production. Par ailleurs, « la sous-traitance de la production des principes actifs, particulièrement en Chine et en Inde, entraîne mécaniquement des incertitudes sur les livraisons et peut créer des situations de rupture », note Thierry Bodin, qui indique que « 80 % des principes actifs d’origine chimique » sont aujourd’hui importés d’Asie. Idem pour la fabrication des produits finis (enrobage notamment). Massivement externalisée en France et à l’étranger, elle est à la charge d’entreprises prestataires, « qui elles aussi courent après la rentabilité ». Résultat, « la maintenance des sites de production laisse à désirer et, sur les 120 usines françaises sous-traitantes, les problèmes sanitaires sont récurrents ». Les lots fabriqués non conformes sont rejetés par les autorités de contrôle et détruits, aggravant ainsi la menace de rupture et de pénurie.

Enfin, les grossistes répartiteurs ont également leur part de responsabilité. Intermédiaires dans la distribution aux officines et aux hôpitaux, ils n’hésitent pas, en jouant sur les prix, à écouler les stocks à l’étranger plutôt qu’en France, quand le marché y est plus favorable. Dans leur tribune, les médecins, excédés, demandent que soit imposée aux laboratoires la constitution de stocks pour les remèdes cruciaux. Reste que la stratégie à l’œuvre s’avère payante pour les mastodontes de l’industrie pharmaceutique. « Chez Sanofi, conclut Thierry Bodin, les actionnaires ont vu leurs dividendes augmenter pour la 25e année consécutive. »

Marion d’Allard

 

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3 août 2019 6 03 /08 /août /2019 09:56
Mort de  Steve Maia Caniço: communiqué des sénateurs communistes, républicains, citoyens, écologistes (31 juillet 2019)

Les Sénateurs Communistes Républicains Citoyens et Écologistes souhaitent assurer les proches de Steve Maia Caniço de toute leur sympathie et tout leur soutien.

♦️Les Sénateurs Communistes Républicains Citoyens et Écologistes exigent que le gouvernement, et en premier lieu le Ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, prennent leurs responsabilités et que toute la lumière soit faite sur les circonstances du décès de Steve.

♦️Les Sénateurs Communistes Républicains Citoyens et Écologistes réitèrent leur volonté de voir s’ouvrir un cycle de réforme des doctrines de maintien de l’ordre en France.

MORT DE STEVE MAIA CANIÇO : LE GOUVERNEMENT S’ENFERME DANS UNE DÉFENSE INTENABLE

Le 21 juin à Nantes, suite à une intervention policière, Steve Maia Caniço a disparu après une chute dans la Loire. Cinq semaines après sa disparition, son corps sans vie de Steve Maia Caniço a été repêché, le même jour où le rapport d’enquête de l’IGPN est rendu public.

Le gouvernement faisait face à un choix simple : prendre la mesure du drame ou s’enfermer dans une défense intenable des forces de l’ordre, mais surtout des donneuses et donneurs d’ordre, au premier rang desquels le ministre de l’Intérieur. C’est cette seconde option qui a été retenue et défendue par le Premier ministre Édouard Philippe et Christophe Castaner dans une conférence de presse du 30 juillet.

Cette décision, en toute logique, entraîne incompréhension et colère de la part de toutes celles et tous ceux qui, depuis des années, constatent le développement d’une doctrine toute répressive et la progression d’un sentiment d’impunité au sein des forces de l’ordre. L’incapacité de l’IPGN, après cinq semaines d’enquête, à dire exactement ce qui s’est passé Quai Wilson le 21 juin dernier relève au mieux d’une inadaptation de ses moyens, au pire d’une volonté de dissimulation.

Les parlementaires du groupe communiste, républicain, citoyen et écologiste souhaitent assurer les proches de Steve Maia Caniço de toute leur sympathie et tout leur soutien.

Les parlementaires du groupe communiste, républicain, citoyen et écologiste exigent que le gouvernement, et en premier lieu le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, prenne leurs responsabilités et que toute la lumière soit faite sur les circonstances du décès de Steve.

Les parlementaires du groupe communiste, républicain, citoyen et écologiste réitèrent leur volonté de voir s’ouvrir un cycle de réforme des doctrines de maintien de l’ordre en France.

 

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3 août 2019 6 03 /08 /août /2019 09:39
Retrait des USA et de la Russie de l'INF :  Le PCF appelle à la mobilisation contre la mort du traité INF
Retrait des USA et de la Russie de l'INF :  Le PCF appelle à la mobilisation contre la mort du traité INF
 
A quelques jours des commémorations des monstrueux bombardements d'Hiroshima et Nagasaki par l'armée américaine, les 3 et 9 août 1945 et alors que la guerre était déjà perdue par le Japon et l'Allemagne,
Washington et Moscou viennent d'acter –en s'en accusant mutuellement – leur retrait du traité sur les forces nucléaires de portée intermédiaire (en anglais INF) signé en 1987.
C'est Donald Trump qui avait donné le la en février dernier, en annonçant la suspension de l'engagement américain au traité et en donnant un ultimatum à la Russie. Vladimir Poutine n'a plus eu qu'à lui emboîter le pas en rejetant son chantage : une musique bien réglée entre les dirigeants populistes etats unien et russe qui, dès lors, réouvrent franchement une ère de menace nucléaire pour le monde, à commencer par
l'Europe.
Car c'est en Europe que va se jouer cette aberrante escalade : l'OTAN sous l'impulsion des Etats-Unis et de ses plus fidèles alliés, et Russie ne vont pas manquer de déployer leurs missiles pour se placer réciproquement sous pression.
Mais il ne s'agit pas d'un jeu : la force destructrice des armes nucléaires est la promesse de la fin de la civilisation humaine et non de quelque prétendue victoire militaire. Il faut stopper cette dérive !
Le Parti communiste français appelle à la mobilisation générale pour la paix et le désarmement : ne laissons pas le sort de l'humanité aux mains de cyniques va-t'en guerre, de populistes irresponsables et de leurs
amis les marchands d'armes.
 
En juillet 2017, 122 pays ont adopté en Assemblée générale de l'ONU, un traité international d'interdiction des armes nucléaires (TIAN), c'est ce texte qui doit être mis en application, et les armements détruits. La
France dont les dirigeants ont dénigré le TIAN se doit de s'émanciper de la tutelle étatsunienne, de le signer et le ratifier sans plus tarder.
 
Citoyens, peuples du monde, peuvent imposer la voix de la paix : le 21 septembre, journée internationale de la paix, marchons très nombreuses et nombreux contre la mort du traité INF et pour l'adoption et la mise
en œuvre du traité international d'interdiction des armes nucléaires (TIAN). Levons-nous et marchons !
Le 26 septembre, journée internationale du désarmement nucléaire, le député communiste et secrétaire national du PCF Fabien Roussel, réunira en conférence à l'Assemblée nationale les actrices et acteurs d'un monde sans armes nucléaires et pour la paix.
 
Parti communiste français,
 
Paris, le 3 aout 2019.
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3 août 2019 6 03 /08 /août /2019 08:36
Le prince président Louis Napoléon Bonaparte

Le prince président Louis Napoléon Bonaparte

Karl Marx (1818-1883)

Les luttes de classe en France (1848-1850), II. De juin 1848 au 13 juin 1849

éditions sociales

" Le 10 décembre 1848 fut le jour de l'insurrection des paysans. C'est de ce jour seulement que data le Février des paysans français. Le symbole qui exprimait leur entrée dans le mouvement révolutionnaire, maladroit et rusé, gredin et naïf, lourdaud et sublime, superstition calculée, burlesque pathétique, anachronisme génial et stupide, espièglerie de l'histoire mondiale, hiéroglyphe indéchiffrable pour la raison des gens civilisés - ce symbole marquait sans qu'on puisse s'y méprendre la physionomie de la classe qui représente la barbarie au sein de la civilisation. La République s'était annoncée auprès d'elle par l'huissier; elle s'annonça auprès de la République par l'empereur. Napoléon était le seul homme représentant jusqu'au bout les intérêts et l'imagination de la nouvelle classe paysanne que 1789 avait créée... Napoléon, ce n'était pas un homme pour les paysans, mais un programme. C'est avec des drapeaux et aux sons de la musique qu'ils allèrent aux urnes, aux cris de: Plus d'impôts, à bas les riches, à bas la République, vive l'Empereur! * Derrière l'empereur se cachait la jacquerie. La République qu'ils abattaient de leurs votes, c'était la République des riches

Le 10 décembre fut le coup d'Etat des paysans qui renversait le gouvernement existant. Et à partir de ce jour où ils eurent enlevé et donné un gouvernement à la France, leurs yeux furent obstinément fixés sur Paris. Un moment héros actifs du drame révolutionnaire, ils ne pouvaient plus être relégués au rôle passif et servile du chœur.  

Les autres classes contribuèrent à parfaire la victoire électorale des paysans. L'élection de Napoléon, c'était pour le prolétariat la destitution de Cavaignac, le renversement de la Constituante, le renvoi des républicains bourgeois, l'annulation de la victoire de Juin. Pour la petite bourgeoisie, Napoléon était la suprématie du débiteur sur le créancier. Pour la majorité de la grande bourgeoisie, l'élection de Napoléon, c'était la rupture ouverte avec la fraction dont il lui avait fallu se servir un instant contre la révolution, mais qui lui était devenue insupportable dès qu'elle chercha à faire de sa position d'un moment une position constitutionnelle. Napoléon à la place de Cavaignac, c'était pour elle la monarchie à place de la République, le début de la restauration royaliste, les d'Orléans auxquels on faisait des allusions timides, le lys caché sous la violette. L'armée enfin vota pour Napoléon contre la garde mobile, contre l'idylle de la paix, pour la guerre.

C'est ainsi qu'il arriva, comme le disait la Neue Rheinische Zeitung, que l'homme le plus simple de France acquit l'importance la plus complexe. Précisément parce qu'il n'était rien, il pouvait tout signifier, sauf lui-même. Cependant, aussi différent que pouvait être le sens du nom de Napoléon dans la bouche des différentes classes, chacune d'elles écrivit avec ce nom sur son bulletin: A bas le parti du National, à bas Cavaignac, à bas la Constituante, à bas la République bourgeoise. Le ministre Dufaure le déclara publiquement à l'Assemblée Constituante: le 10 décembre est un second 24 février".

Les grands textes de Karl Marx - 1 : la critique des libertés formelles de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen, dont le pivot est le droit de propriété - une critique des déterminants bourgeois de la Révolution Française

Les grands textes de Karl Marx - 2 - La religion comme opium du peuple

Les grands textes de Karl Marx - 3: l'aliénation produite par la propriété privée et le capitalisme dans les Manuscrits de 1844

Les grands textes de Marx - 4: Les pouvoirs de l'argent (Ebauche d'une critique de l'économie politique, 1844)

Les grands textes de Karl Marx - 5: le matérialisme historique théorisé dans l'Idéologie allemande (1845)

Les grands textes de Karl Marx - 6 - L'idéologie, antagonismes de classes sociales et idées dominantes

Les grands textes de Karl Marx - 7 - Le Manifeste du Parti communiste - Les conditions du communisme se développent dans le développement du capitalisme et de la domination de la bourgeoisie

Les grands textes de Karl Marx - 8 - Qu'est-ce qu'être communiste? - Manifeste du Parti communiste (1848)

Les grands textes de Karl Marx - 9 - Sur le socialisme et le communisme utopique, Manifeste du Parti communiste

Les grands textes de Karl Marx - 10 - La lutte des classes en France - Les raisons de l'échec de la révolution de Février 1848

Les grands textes de Karl Marx - 11 - Les luttes de classe en France - les leçons de la répression du soulèvement ouvrier de juin 1848

Marx et Engels: les vies extravagantes et chagrines des deux théoriciens du communisme!

 

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3 août 2019 6 03 /08 /août /2019 05:33

 

Convaincu que sa réélection se jouera sur la question migratoire, le président durcit ses politiques, en renvoyant le sort des exilés à ses voisins de l’Amérique centrale.

De la chasse aux sans-papiers dans les grandes villes aux infâmes centres de détention des migrants, Donald Trump cogne fort. Très fort. Dès la présidentielle de 2016, le candidat républicain avait fait du combat contre l’immigration l’un de ses engagements phares, en promettant à ses concitoyens la construction d’un mur sur les 3 200 kilomètres qui séparent les États-Unis du Mexique. Trois ans plus tard, après des mois de blocage au sein de la Chambre des représentants – où les démocrates sont majoritaires –, qui avait d’ailleurs conduit le président à décréter l’« urgence nationale », voilà que la Cour suprême est venue le conforter. Par 5 voix en faveur, contre 4, les juges ont autorisé vendredi le gouvernement à pomper 2,5 milliards de dollars au budget du Pentagone afin de muscler une parcelle de l’édification controversée. « Grande victoire sur le mur », a jubilé Donald Trump dans un tweet enflammé.

« Un mur n’arrange en rien notre système d’immigration, il renforce seulement notre politique délibérément cruelle et barbare de séparation des familles. Il nie le refuge à des innocents demandeurs d’asile », a, pour sa part, critiqué l’organisation Southern Poverty Law Center. De son côté, la puissante Union américaine pour les libertés civiles (Aclu) a décidé de faire appel de la décision afin de « rétablir le blocage permanent de la construction d’un mur frontalier qui utilise des fonds militaires non autorisés ».

Convaincu que son éventuelle réélection en 2020 se joue sur la question migratoire – 27 % des États-Uniens la considèrent comme prioritaire, selon une enquête Gallup –, le locataire de la Maison-Blanche cogne encore plus fort, en externalisant sa politique migratoire. Ce même vendredi, Washington a conclu un accord avec le Guatemala, faisant de la nation centre-américaine un « pays tiers sûr » pour les demandeurs d’asile aux États-Unis. À la mi-juillet déjà, l’administration a annoncé qu’elle nierait le droit d’asile aux migrants qui auraient transité par un pays tiers sans y faire une demande.

Les migrants fuient la misère et les violences du crime organisé

L’accord avec le Guatemala était jusqu’alors suspendu, en raison du veto de la Cour constitutionnelle guatémaltèque. Selon la convention de Genève sur le statut des réfugiés, un État peut refuser l’asile à un demandeur et renvoyer sa requête sur un pays tiers qui se doit, en retour, de respecter des critères très stricts : le non-renvoi du migrant dans son pays d’origine ; les droits à la sécurité sociale, au logement, à l’emploi, ainsi qu’à l’éducation ; le regroupement familial.

Le Guatemala forme avec le Salvador et le Honduras un triangle d’où sont majoritairement originaires les migrants qui frappent à la porte des États-Unis. Ils fuient l’insondable misère, les violences du crime organisé et des nombreux gangs qui pullulent dans la région. Au Guatemala, huit activistes sociaux ont été assassinés depuis le début de l’année. Les organisations des droits de l’homme de ce pays reprochent au président et ancien humoriste Jimmy Morales d’avoir signé un accord hallucinant, en l’absence de conditions d’accueil dignes de ce nom.

L’aide au développement détourné de son objet par les états-unis

L’empressement du chef de l’État, ultracontesté en raison de la corruption endémique, n’est pas étranger aux menaces proférées par Donald Trump. Il a accusé « le Guatemala d’envoyer des grands groupes de personnes, certaines avec des antécédents criminels, aux États-Unis ». « Désormais nous regardons du côté de la prohibition », a-t-il mis en garde. Pour forcer la main de son « partenaire », comme ce fut le cas aussi pour le Mexique, le maître du Bureau ovale souhaitait instaurer des taxes sur les exportations guatémaltèques en direction des États-Unis (qui s’élèvent à 3,9 milliards de dollars par an), ainsi que sur l’envoi d’argent des émigrés à leur famille. L’accord conclu offre de bien maigres consolations au Guatemala, qui ne bénéficiera que d’une augmentation des visas octroyés aux agriculteurs désireux de se rendre aux États-Unis.

Le budget consacré au développement de l’Amérique centrale pourra encore attendre. Il y a une semaine, l’administration états-unienne envisageait de transférer les fonds alloués à l’essor économique de la région aux différentes organisations de l’opposition au… Venezuela.

Cathy Dos Santos

 

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Published by Section du Parti communiste du Pays de Morlaix - dans INTERNATIONAL

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