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4 septembre 2019 3 04 /09 /septembre /2019 19:18

Stop à l’impunité fiscale d’Airbnb ! (Ian Brossat - PCF)

Le magazine Challenges révèle que la multinationale californienne Airbnb n’a acquitté que 148 138 euros d'impôt sur les sociétés pour l'année 2018 en France. Alors même que le chiffre d’affaire et les bénéfices de la plateforme augmentent et que Paris est son premier marché avec plus de 60 000 annonces enregistrées, l’imposition française du géant américain diminue de 8 % par rapport à l’année précédente et passe sous la barre des 150 000 euros !

Cette fiscalité ultralight est rendue possible par les montages financiers utilisés par Airbnb, qui a recours à une filiale de facturation implantée en Irlande, paradis fiscal contesté y compris par la Commission Européenne. Ainsi, la filiale française Airbnb France n’enregistre un bénéfice que de 350 000 euros, ce qui permet de réduire la feuille d’impôt à un montant dérisoire.

Ces pratiques sont scandaleuses. Elles s’inscrivent dans un comportement d’évitement fiscal systématique. De même qu’Airbnb assume de s’asseoir sur les règlementations locales et sur les lois nationales qu’elle attaque devant les instances européennes, la firme piétine ses obligations fiscales. Cette politique du bras d’honneur doit cesser.

Cette entreprise qui bénéficie à plein du rayonnement de la France et de ses infrastructures publiques doit y contribuer comme les autres. D’autant que les activités commerciales d’Airbnb génèrent des dommages considérables pour nos villes et leurs populations : spéculation immobilière, hausse vertigineuse des prix et des loyers, éviction des habitants, nuisances sonores, détérioration de la vie de quartier…

Pour mettre un terme à l’impunité fiscale d’Airbnb, j’appelle le gouvernement à faire appliquer la proposition de loi de Fabien Roussel visant à instaurer le prélèvement à la source de l’impôt sur les bénéfices des multinationales. De même que l’impôt sur le revenu des Français est désormais prélevé à la source, de même il est possible d’imposer Airbnb sur la base de son chiffre d’affaire réalisé en France avant optimisation fiscale.

Ian Brossat, porte-parole du PCF,

Paris, le 4 septembre 2019.

Ian Brossat en meeting à Rennes pour les Européennes (photo France Chapa)

Ian Brossat en meeting à Rennes pour les Européennes (photo France Chapa)

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4 septembre 2019 3 04 /09 /septembre /2019 19:16
La section du Pays de Brest du PCF apporte son soutien à la mobilisation des salariés de la réparation navale qui aura lieu ce vendredi à 9 h 30, au Parc-à-Chaînes pour le maintien de la reconnaissance amiante, qui leur ouvre le droit à la préretraite s’ils sont reconnus atteints d’une maladie professionnelle provoquée par l’amiante, ou encore s’ils ont travaillé dans un établissement de fabrication de matériaux contenant de l’amiante, de flocage et calorifugeage à l’amiante ou de construction et réparation navale. En effet le gouvernement Macron veut mettre fin au dispositif qui permet aux personnes exposées de partir plus tôt en retraite.
 Ce projet est d’autant plus  scandaleux qu’il vient d’être révélé que le montant des dividendes versés par les multinationales au deuxième trimestre a atteint le record de 513,8 milliards de dollars, selon l'étude de référence publiée le 19 août par la société de gestion de fonds Janus Henderson Investors. Selon Oxfam France, « les dividendes versés au sein des pays du G7 ont augmenté trois fois plus vite que les salaires » entre 2018 et 2019. La France y est même « de loin le plus grand payeur de dividendes en Europe » (+ 3,1 %, à 51 milliards de dollars) grâce, comme le rappellent Oxfam ou Attac, à une fiscalité favorable aux actionnaires.
Communiqué de la section PCF de Brest: soutien à la mobilisation des salariés de la réparation navale pour la reconnaissance amiante pour la pré-retraite
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4 septembre 2019 3 04 /09 /septembre /2019 05:09

 

Éveilleur de consciences passionné, l’écrivain avait percé à jour le nazisme et l’ampleur démesurée de la catastrophe à venir. Il n’a cessé d’appeler à l’endiguer et le détruire.

Qui peut dire que personne n’a prévenu ? Qui peut dire qu’Hitler a pris l’Europe par surprise ? Personne. Beaucoup ont crié. Klaus Mann en particulier. Infatigable ­adversaire des nazis, l’écrivain allemand court le monde, dès 1933, pour signaler le danger. Un jour à Amsterdam, l’autre à Paris, quand il n’est pas à Zürich, New York ou Barcelone, l’auteur s’époumone lors de conférences et signe dans les revues des intellectuels en exil. Dès le premier numéro de Die Sammlung, qu’il fonde lui-même, le message envoyé ne laisse aucune place au doute : « Nous rassemblons ceux qui aspirent à un avenir humain, et non à l’apocalypse », ceux qui « veulent servir la pensée » plutôt que le « pas cadencé des parades militaires qui mènent à la mort par asphyxie ».

Les écrivains allemands qui se sont mis au service d’Hitler, par calcul ou lâcheté, constituent ses cibles favorites. L’époque n’est pas à la nuance : qu’il le veuille ou non, l’artiste ­représente son pays et doit agir en conséquence. Aucune tour d’ivoire ne lui permettra de se soustraire à la politique. Aux Allemands qui défendent l’art pour l’art, il répond que l’art lui-même est attaqué. Mann vomit les tièdes, et encore plus les 88 écrivains qui signent un « serment de fidélité inconditionnelle » au Führer. Chacun d’eux se « prostitue » quand il « collabore », accuse-t-il. Son roman Mephisto, publié en 1936, dresse le portrait féroce d’un comédien fidèle aux « assassins en frac », qui « ne voit rien, n’entend rien, ne remarque rien » de l’avilissement de son pays tant que sa soumission sert son ascension. Mais Mann voit très vite au-delà de son milieu artistique. Il appelle tous ses concitoyens qui respectent un minimum la vie, la culture allemande et le christianisme à faire barrage.

« Chaque heure voit se préparer l’abomination des abominations »

Partout où il en a l’occasion, il lance que « le fascisme n’abandonnera pas la partie avant d’avoir joué sa dernière carte, et sa dernière carte, c’est toujours le sang ». Lisez Mein Kampf, répète-t-il, « bible de haine » distribuée à des centaines de milliers d’exemplaires, qui taxe le juif et le Français d’ennemis mortels. Déchu de sa nationalité allemande en 1934 par les nazis, Mann multiplie les textes, les discours et les tournées à l’étranger. « Tout un peuple se transforme en énorme armée », « chaque heure voit se préparer l’abomination des abominations », prévient-il, lucide. Visionnaire, il annonce que Paris, Londres, Berlin et Moscou seront bombardées si rien n’est fait. L’écrivain rêve d’un « boycott économique et moral du Troisième Reich ». Il voudrait voir la France et l’URSS « se donner la main par-dessus l’Allemagne », puis construire avec elle – une fois le mal vaincu – une « Europe de l’humanisme social ».

Mais les grandes nations laissent Hitler monter toujours plus en puissance. Mann se désespère de voir attribuer les jeux Olympiques de 1936 à Berlin. « Quand on aime la paix, on ne doit pas pratiquer la politique de l’autruche, car c’est elle qui mène à la guerre (…). Quand on aime la paix, on ne va pas assister à des festivités sportives de propagande dans un pays où tous ceux qui ne pensent pas comme la clique au pouvoir sont réduits au silence, proscrits ou assassinés. » La guerre « européenne » d’Espagne tout juste déclenchée lui donne raison. Il s’y rend en reportage avec sa sœur Erika. Qui peut douter de la détermination d’Hitler désormais ? « Que chacun veille à ne pas regretter le choix qu’il fait aujourd’hui ! » assène l’écrivain après le massacre de Guernica. Mais les gouvernements français et anglais tergiversent.

Le pire est à venir. Les accords de Munich sont signés en 1938, puis le pacte germano-soviétique. Mann avait pourtant appelé « le monde » à ne pas répéter les « fautes » commises chez lui avant 1933. « Un nazi ne sera jamais accessible aux arguments de la raison et du droit », « celui qui arrive avec des propositions de conciliation se ridiculise » à ses yeux et embrasse le diable, alertait-il. En vain. La chute d’Hitler sera beaucoup plus meurtrière qu’elle aurait pu l’être. Klaus Mann, engagé dans l’armée ­américaine, y participera, avant de signer des reportages dans les camps de concentration et d’interviewer un Goering prisonnier.

Dévasté par le retour au pays après douze ans d’attente, il sombre de nouveau dans la drogue et meurt en 1949, à Cannes. Fils du célèbre Thomas Mann, il avait signé la Danse pieuse en 1934, premier roman allemand ouvertement homosexuel, et la nouvelle Ludwig, qui a inspiré le film de Visconti. Il laisse de formidables écrits sur la montée du nazisme, la fanatisation de la jeunesse et la douleur de l’exil, dont un roman magistral : le Volcan 

Aurélien Soucheyre

 

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4 septembre 2019 3 04 /09 /septembre /2019 05:08

 

Les incendies qui ravagent l’un des poumons verts de la planète ont ouvert une « crise internationale », d’après Emmanuel Macron. Mais les dirigeants du G7, réunis à Biarritz, sont loin d’être à la hauteur face à l’urgence climatique.

Jacques Chirac avait lancé « notre maison brûle et nous regardons ailleurs ». Les feux qui ravagent l’Amazonie se sont invités au G7, qui se tient à Biarritz jusqu’à demain sous présidence française. Mardi dernier, l’Institut de recherches spatiales brésilien a estimé que les incendies de forêt avaient augmenté de 84 % au cours des sept derniers mois. Le déni du président brésilien d’extrême droite, Jair Bolsonaro, qui a limogé le directeur de ce même institut début août (avant, dans un premier temps, d’attribuer les départs de feu aux « actions criminelles d’ONG-istes ») a renforcé l’inquiétude et l’indignation internationale.

Un G7 illégitime et impuissant

La forêt amazonienne est l’un des poumons verts de la planète. Logique donc que sa destruction entraîne une telle mobilisation internationale, des lycéens, qui ont manifesté vendredi devant les ambassades du Brésil, aux différents chefs d’État. Le président français, Emmanuel Macron, s’est saisi de l’occasion pour inscrire le sort de l’Amazonie au menu du sommet du G7. Un moyen de répondre au procès en illégitimité et en impuissance du club des grandes puissances dites démocratiques. Ces pays devraient donc s’engager à fournir des fonds pour œuvrer à la reforestation de l’Amazonie. Selon le président français, hier, les sept seraient parvenus à un accord pour « aider le plus vite les pays qui sont frappés ». Pourtant, le G7 s’avère bien en mal en point pour régler le problème, plus sûrement du ressort de l’ONU. Hormis la France, par l’intermédiaire de la Guyane, aucun pays d’Amérique latine ne siège à la table.

D’un côté, le président brésilien a eu beau jeu de dénoncer une « mentalité colonialiste du XXIe siècle ». En nationaliste, Jair Bolsonaro estime que son homologue français « instrumentalise une question intérieure du Brésil ». Il réagit à la menace proférée par Emmanuel Macron de bloquer la ratification de l’accord commercial entre l’Union européenne (UE) et les pays du Mercosur, pour contraindre le Brésil à respecter ses engagements climatiques. De l’autre côté, le président français, apôtre d’un libre-échangisme destructeur pour les écosystèmes et l’atmosphère, a, lui aussi, beau jeu de se mettre en scène comme défenseur de l’environnement et opposant à un dirigeant d’extrême droite.

l’UE divisée sur le blocage de l’accord mercosur

La menace de blocage d’Emmanuel Macron a été diversement appréciée au sein de l’Union européenne. « Il n’y a pas moyen que l’Irlande vote pour l’accord de libre-échange entre l’UE et le Mercosur si le Brésil ne respecte pas ses engagements environnementaux », a ainsi prévenu Leo Varadkar, le premier ministre irlandais. Une position qui a subi un tir de barrage d’autres dirigeants du Vieux Continent, tel le chef du gouvernement de l’Espagne, Pedro Sanchez, qui voit dans le traité commercial « des opportunités énormes pour les deux blocs régionaux ». L’Allemagne, dont l’économie est à la peine du fait d’une contraction de ses exportations en direction des pays émergents, a par la voix d’un porte-parole gouvernemental déclaré que « l’échec de la conclusion de l’accord Mercosur ne contribuerait pas à réduire le défrichement de la forêt tropicale au Brésil ».

L’annonce présidentielle française s’inscrit pleinement dans la ligne Macron, en matière de politique extérieure. Celui-ci veut démontrer que, face aux peurs contemporaines qui nourrissent les replis nationalistes (migrations, environnement), les démocraties libérales ne sont pas impuissantes. Les dirigeants du G7 ont donné des gages à leurs opinions publiques respectives. Pourtant, leur discours sonne faux. Donald Trump a annoncé la conclusion en septembre d’un accord avec le Japon. Macron mime l’opposition à un accord avec le Mercosur dont il sait qu’il est impopulaire. En réalité, il n’en rejette pas le contenu, se contentant de suspendre sa ratification à des fins de diplomatie et de communication. De plus, il a fait approuver par le Parlement, en plein mois de juillet, l’accord Union européenne-Canada, le Ceta, qui avant même son approbation définitive est entré en vigueur. Bilan : un rapport du gouvernement canadien constatait, en décembre 2018 un bond de 63 % des exportations canadiennes de combustibles minéraux et d’hydrocarbures en direction de l’Europe. Pas un modèle de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre !

Pour masquer ces incohérences, les Sept doivent s’entendre, communication oblige, sur une mesure concrète pour lutter contre le réchauffement climatique. Une « coalition de projet » – selon la novlangue macronienne – unira les États et certaines entreprises pour diminuer la vitesse des porte-conteneurs. « Nous allons nous engager avec les transporteurs maritimes pour réduire la vitesse », a annoncé samedi le président français. Cela devrait permettre une réduction des émissions issues du commerce maritime, qui ne pèse que pour 3 % des émissions totales. Si cette mesure tape-à-l’œil a pour avantage d’être effective immédiatement, elle permet en revanche de ne pas en traiter d’autres, comme celle de la composition du carburant des porte-conteneurs. De plus, pas sûr qu’elle voie le jour : elle fait toujours face à une opposition de certaines puissances maritimes.

des dirigeants complices de la déforestation

Quoi qu’il en soit, les annonces des dirigeants du G7 demeurent très en deçà des impératifs climatiques. « Cela n’efface en rien la responsabilité des pays du G7, qui ne font toujours pas d’efforts pour réduire leurs émissions », a ainsi réagi Cécile Duflot, l’ancienne ministre du Logement aujourd’hui directrice d’Oxfam France. Car le brasier amazonien ne doit rien au hasard. Victime de la déforestation galopante, la forêt laisse place à d’immenses pâturages à destination de l’élevage bovin, dont le Brésil est le premier exportateur mondial – 1,64 million de tonnes exportées en 2018, un record – et l’Union européenne, l’un de ces principaux clients (derrière la Chine et l’Égypte). Idem en ce qui concerne les plantations de soja à l’export, qui couvrent plus de 6,5 % de la surface déboisée d’Amazonie. Dans un tel contexte, Clément Sénéchal, chargé de campagne climat à Greenpeace France, redoute le simple exercice de communication du président français, alors qu’il « continue de soutenir, en France et en Europe, une politique agricole basée sur l’élevage intensif et l’importation massive de soja ».

« Entre 12 % et 15 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde » sont dues à la déforestation, note le Réseau Action Climat (RAC). Or, le réchauffement climatique global est aussi un facteur aggravant des incendies en Amazonie. Et si, face à l’urgence, les dirigeants du G7 s’obligent à réagir, ils sont, en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, très loin de respecter leurs ambitions affichées. En tête des très mauvais élèves, les États-Unis du climatosceptique Donald Trump n’ont aucune intention de relever leurs objectifs climatiques. Pire, Washington, sorti de l’accord de Paris, a « reculé sur les principales politiques et mesures qui permettaient de réduire leurs émissions », souligne le RAC. Quant aux pays de l’Union, France, Allemagne, Italie et Royaume-Uni se sont contentés de soutenir le principe d’une relève des objectifs de réduction de leurs émissions, mais sans aucune précision chiffrée. De son côté, le Japon, lui, a clairement rejeté le principe. En parallèle, tous les pays du G7 continuent, par milliards de dollars, de financer les énergies fossiles très polluantes. Elles sont, par exemple, quinze fois plus subventionnées que les énergies renouvelables au Canada. En somme, résume l’économiste Maxime Combes (Attac) « le G7 et son monde, c’est celui de ceux qui prétendent résoudre les problèmes qu’ils contribuent à générer et amplifier ».

Marion d’Allard et Gaël De Santis

 

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3 septembre 2019 2 03 /09 /septembre /2019 05:36
C'était dans l'Humanité du 2 septembre : Macron, l'homme du grand capital, devient le totem de Sciences Po Paris
PS Comment Macron est arrivé au gouvernement sur demande des patrons
Lundi, 2 Septembre, 2019

Dans leur série « PS, sept ans de trahisons », Davet et Lhomme relatent un épisode – peu étonnant malheureusement – de l’ascension d’Emmanuel Macron

Dans leur série « PS, sept ans de trahisons », Davet et Lhomme relatent un épisode – peu étonnant malheureusement – de l’ascension d’Emmanuel Macron. Les journalistes du Monde racontent comment, en janvier 2012, François Rebsamen, fidèle et futur ministre de Hollande, est chargé d’une missive lors d’un dîner chez l’ex-grand patron Bernard Attali, frère de Jacques, autour des dirigeants Gérard Mestrallet (Suez), Jean-Pierre Clamadieu (Rhodia) et Serge Weinberg (Sanofi). « Le message (…) c’est : “Si Hollande est élu, dis-lui qu’on n’a qu’une demande à formuler : que Macron soit secrétaire général à l’Économie” », raconte Rebsamen. François Hollande accepte. Nul doute que cette partie de l’histoire de l’actuel chef de l’État n’aura pas sa place dans le séminaire proposé par Sciences-Po à ses étudiants, baptisé en toute simplicité « Macron » et étalé sur douze sessions de deux heures.

A. L. (L'Humanité)

 
Le billet de maurice ulrich. Gilet d’honneur
Lundi, 2 Septembre, 2019
 

Heureux étudiants de Sciences-Po. Un nouvel enseignement leur sera proposé sous la forme d’un séminaire de 24 heures, dispensé en anglais, on ne sait pas pourquoi, et entièrement consacré à Emmanuel Macron, sa vie, son œuvre, son avenir, ses réussites. Les étudiants seront invités à découvrir comment le bambin faisait déjà la leçon à ses maîtres comme Jésus en son temps devant les docteurs de la foi, comment celle qui allait devenir son épouse fut très vite persuadée d’avoir rencontré un nouveau Mozart, comme elle l’a confié depuis, ou comment de très grands patrons étaient intervenus par voie directe auprès de François Hollande pour exprimer le souhait qu’il soit nommé à l’Économie à la seule fin de créer un circuit court. Quelques lectures obligatoires seront au programme, dont une compilation de ses remarquables discours, son livre Révolution et Macron, un président philosophe, de Brice Couturier, chef-d’œuvre de ce genre particulier dont le Manuel de la brosse à reluire ne peut donner qu’une faible idée. Les meilleurs élèves recevront un gilet jaune d’honneur.

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3 septembre 2019 2 03 /09 /septembre /2019 05:23

Mauvaise surprise de rentrée à l'école publique Gambetta à Morlaix, dans le quartier Saint Augustin, où les parents d'élèves s'étaient mobilisés l'an passé pour sauver un poste et une classe, obtenant un demi-poste supplémentaire provisoire. Très provisoire...

Rappel des évènements de l'an passé:

Pour les écoles publiques morlaisiennes, pour l'école Gambetta, mobilisés le vendredi 5 octobre pour le rassemblement de soutien devant l'école

Pourquoi il est extrêmement préjudiciable de fermer des classes dans les écoles publiques populaires de Morlaix, Gambetta, Jaurès et Corentin Caër

Comme c'était à craindre, ces 2/4 de postes supplémentaires ont été supprimés cette année.

Ce qui laisse une maternelle à 32 élèves, un CE2-CM1-CM2 à 33 élèves, tandis que seul le CP-CE1 conserve un effectif raisonnable de 24 élèves.

Dans une école peu favorisée socialement, tomber à 3 classes et avoir un effectif aussi lourd dans des classes aussi importantes risque de nuire aux apprentissages, au progrès des élèves les plus en difficulté et en besoin d'école, et pour finir à l'avenir de l'école. 

Cela témoigne d'une approche strictement comptable de restriction de moyens.

Les parents de l'école Gambetta sont mobilisés et attendent de pied ferme la commission d'appel pédagogique de jeudi pour obtenir des conditions d'enseignement plus décentes. 

Nous les soutenons et les soutiendrons de tout cœur.

Ismaël Dupont, membre de la commission enseignement du Conseil Municipal de Morlaix,  conseiller municipal d'opposition PCF, conseiller communautaire.

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3 septembre 2019 2 03 /09 /septembre /2019 05:13

 

À la fin des années 1920 et au début des années 1930, l’écrivain parcourt l’Europe et s’engage dans la lutte antifasciste.

Dans la bibliothèque, où s’entassaient les livres, on rencontrait ici et là, mêlés avec des photos souvent inattendues, des toiles de dimensions différentes, toutes signées de grands maîtres : Falk, Altman, Chagall, Léger, Picasso, Matisse, Modigliani… Irina avait reconstitué, dans son petit logement, le bureau-bibliothèque de son père, Ilya Ehrenbourg. Autour d’un verre de thé, elle évoquait ses souvenirs, nous montrait des portraits, nous contait l’histoire de chaque tableau, ou, plus exactement, la façon dont il avait atterri là. La vie d’Ilya défilait devant nous comme un long fil d’or et de sang dont on eût cru que sa fille déroulait la pelote entre ses longues mains. L’appartement d’Irina en portait témoignage et nous transportait dans le Paris des premières années du siècle, ou dans celui des trop paradoxales années 1930, mais aussi à Madrid l’insurgée, la glorieuse, la blessée…

Ehrenbourg avait longtemps vécu en France. À deux reprises. D’abord dans les années qui précédèrent la Première Guerre mondiale, entre 1908 et 1917, puis entre 1921 et 1940, moins quelques années où il dut se réfugier à Berlin, la France l’ayant expulsé pour « propagande bolchevique ».

En 1938, il dénonce les accords de Munich. Pour lui, la France est en train de capituler

Son premier long séjour parisien est un exil. Engagé dans le mouvement révolutionnaire de 1905, jeune adhérent à la fraction bolchevique, emprisonné par la police tsariste, son père l’envoie en France. Il y restera jusqu’en 1917. Ce sont, comme il le dira, ses années d’université. Mais son université se nomme la Rotonde ou la Closerie des lilas, à Montparnasse, où se réunissent les émigrés russes. Deux jours après son arrivée, Ilya rencontre Lénine dans l’un de ces bistrots. Il découvre la poésie, la littérature, la peinture contemporaine et leurs maîtres. Paris est alors un foyer international de la création sous toutes ses formes. Ilya tisse des liens avec Apollinaire, Max Jacob, Blaise Cendrars, Jean Cocteau, ­Fernand Léger, Vlaminck, Picasso, Juan Gris, Modigliani, Chagall, Diego Rivera, Soutine, Zadkine. Tous ces artistes sont pauvres. Ilya l’est aussi. En février 1917, l’annonce du renversement du tsar le laisse d’abord incrédule, puis, avec des dizaines d’immigrés russes, il se presse à l’ambassade pour obtenir l’autorisation de rentrer à Petrograd. Il y arrive le 5 juillet. Le 3, le gouvernement provisoire a fait tirer sur une manifestation ouvrière ; les locaux de la Pravda sont saccagés ; Lénine est contraint de fuir en Finlande. L’attitude du jeune intellectuel, marqué par son séjour de neuf ans à Paris, sera très ambiguë, tant face à une révolution qu’il ne comprend pas toujours qu’à l’égard des mouvements littéraires emportés par la volonté de « faire du passé table rase ».

En 1921, pris par la nostalgie de Paris, il prétexte l’écriture d’un roman pour demander son passeport pour la France. Boukharine, son ami depuis le lycée, l’appuie. Ilya retrouve un Paris changé. Et lui-même n’est plus le jeune homme qu’il était avant-guerre. Sa nouvelle épouse, Liouba, l’accompagne. Ils descendent à l’Hôtel de Nice, boulevard du Montparnasse. Il retrouve ses plus proches amis, Picasso, Diego Rivera, Fernand Léger, Zadkine. Mais le bonheur des retrouvailles ne dure pas : les Ehrenbourg sont expulsés de France un mois après leur arrivée. Destination Bruxelles, puis Berlin. À la clef, un premier grand roman : Julio Jurenito, sorte de prémonition de l’arrivée du fascisme.

Le couple se réinstalle à Paris à l’automne 1924. Les temps ont changé. C’est maintenant au Dôme qu’on se rencontre. Ilya fait de nouvelles connaissances, parmi lesquelles Henri Barbusse, qui dirige la revue Clarté à laquelle Ilya donnera quelques articles. Il alerte : « Je regagnais la France plein d’impressions mélancoliques : fascistes ou semi-fascistes avaient rapidement transformé l’Europe en une jungle inextricable. » Il se trouve à Paris le 6 février 1934, lors des émeutes fascistes. Il est catastrophé. Mais l’espoir renaît le 12, quand des centaines de milliers de personnes défilent à l’appel de la CGTU et de la CGT. Ehrenbourg joue un rôle prédominant dans l’organisation du congrès international des écrivains pour la défense de la culture qui se réunit du 21 au 25 juin 1935 à la Mutualité, sous la présidence d’André Gide et avec le concours d’André Malraux. On trouve dans ce congrès toutes les mouvances de la gauche internationale et tous les courants des arts et de la littérature. Grand moment dans la constitution d’un front mondial contre le fascisme, le congrès a un énorme retentissement. Cependant, en juillet 1936, alors qu’Ehrenbourg ne dissimule pas sa joie devant le Front populaire en France, la guerre civile éclate en Espagne. Ehrenbourg, qui est devenu depuis quelque temps correspondant officiel des Izvestia en France, rejoint l’Espagne, où il visitera tous les fronts jusqu’à la fin, en journaliste comme en militant antifasciste.

En 1938, il dénonce avec férocité les accords de Munich. Pour lui, la France est en train de capituler. De nouveau, une menace d’expulsion pèse sur lui et c’est grâce à Georges Mandel qu’Ehrenbourg peut demeurer en France. Et c’est encore grâce à lui qu’il ne sera pas expulsé en mai 1940.

Avec la signature du pacte de non-agression entre Staline et Hitler, Ilya est vu comme le citoyen, si ce n’est l’agent, d’une puissance ennemie.

Bernard Frédérick

 

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3 septembre 2019 2 03 /09 /septembre /2019 05:12

 

Le renoncement aux vacances estivales touche de plus en plus les classes populaires confrontées au coût exponentiel des prestations touristiques. Au risque de voir se creuser encore le fossé entre ceux qui bénéficient des bienfaits des vacances et les autres.

Dites-moi si et où vous partez cet été et je vous dirai à quelle catégorie sociale vous appartenez ! L’enquête « Les Français et les vacances : quelles inégalités ? », publiée en juillet par la Fondation Jean-Jaurès, est venue rappeler que les Français des classes populaires et ceux des milieux plus aisés ont un rapport aux vacances tout à fait différent. Si nos concitoyens restent tous très attachés aux congés estivaux, 65 % d’entre eux ont dû s’en priver pour des raisons financières au cours des cinq dernières années. Un taux de renoncement devenu la norme dans les milieux modestes. Mais qui est aussi en forte progression au sein des classes moyennes inférieures, touchées à 48 % par les difficultés à s’offrir des vacances.

Un sentiment de déclassement

« Le niveau d’accès aux vacances constitue une véritable ligne de faille sociologique au sein de la classe moyenne, un véritable décrochage de la classe moyenne qui se scinde en deux », précise David Nguyen, directeur conseil à l’Ifop et corédacteur de l’enquête. « Les vacances constituent un standard devenu inaccessible pour une partie de la classe moyenne qui se reconnaît dans les gilets jaunes », explique-t-il. 61 % des sondés qui se revendiquent proches de ce mouvement affirment, en effet, avoir dû renoncer souvent à leurs vacances pour des raisons financières. « C’est le taux de renoncement fréquent le plus élevé relevé par l’enquête, poursuit l’analyste. Cela alimente une frustration, un sentiment de déclassement et donc une colère sociale. »

Serait-ce la fin de d’une époque ? En tout cas, celle de la démocratisation du tourisme, qui a permis aux classes moyennes depuis les années 1960 et 1970 d’accéder au dépaysement, n’est clairement plus une priorité. L’idée même de s’évader de son quotidien semble réservée aux privilégiés. Alors que 45 % des ouvriers considèrent les vacances comme « un repos bien mérité », seuls 34 % des classes aisées les voient ainsi. Pour ces dernières, elles restent synonymes de « découverte d’un nouveau pays ou d’une nouvelle région ». Au contraire, 33 % des classes populaires privilégient un « endroit pas cher », critère qui ne fait pas partie des trois premiers évoqués par les plus nantis.

Les inégalités d’accès aux vacances ont été accentuées par le phénomène de « montée en gamme » de nombreuses destinations touristiques, autrefois lieux de mixité sociale et facilement accessibles aux classes populaires. Ceci est particulièrement frappant en ce qui concerne les campings, où les terrains nus où l’on pouvait planter sa tente pour un prix modique sont remplacés par des bungalows équipés, forcément plus onéreux. Aujourd’hui, 34 % des campings sont des 4 et 5-étoiles, rebaptisés pour l’occasion « hôtels de plein air » et disposant d’une large gamme d’équipements et d’animations. Les campings municipaux classés 1 ou 2 étoiles sont de plus en plus rares. Près de 1 000 d’entre eux (soit 50 000 emplacements) ont disparu en vingt ans.

Un phénomène qui touche d’autres lieux de vacances propices à la mixité sociale : les colonies de vacances. On parle désormais de « minicamps » ou « stages découvertes », souvent onéreux et donc davantage accessibles aux classes aisées : 47 % des cadres y envoient leurs enfants, contre seulement 25 % des ouvriers. L’enquête montre que les colos connaissent une profonde désaffection. Si 4 millions d’enfants y partaient chaque année au début des années 1960, ils ne sont plus que 1,5 million aujourd’hui. « Il y a des explications sociologiques à cette baisse : les parents divorcés se repartissent la garde des enfants et, du coup, chacun d’entre eux les a pendant un mois, ce qui n’implique plus de les envoyer en colo comme solution de garde, d’autant que les grands-parents sont souvent plus en forme et plus disponibles pour s’en occuper qu’il y a cinquante ans », explique Louise Fénelon Michon, responsable vacances enfants et ados à l’Union nationale des associations de tourisme et de plein air.

L’impact positif des départs en colo

Pourtant, c’est le refus de leurs enfants d’aller en colonie qui est majoritairement avancé par les parents qui ont répondu à l’enquête. Un fait que Louise Fénelon Michon ne conteste pas mais qu’elle tient à nuancer : « Si, comme le montre l’étude, les enfants qui ne sont jamais partis en colo refusent majoritairement de le faire, 90 % de ceux qui en ont fait l’expérience veulent repartir ! » Elle pointe un problème d’accompagnement vers les colos. « Beaucoup de municipalités et de comités d’entreprise ont renoncé à entretenir leur patrimoine et à proposer une politique sociale en matière de vacances. En revanche, certaines communes comme Gentilly, Bagneux ou Vitry ont inscrit le droit aux vacances dans leur projet éducatif de territoire, et favorisent un accès effectif aux colos. »

Cela passe par l’organisation de classes vertes durant l’année, ou même de miniséjours en lien avec les centres de loisirs et des animateurs connus des familles et qui ont leur confiance. « Si les pouvoirs publics mesuraient mieux l’impact positif à long terme de ces départs en colo, cela deviendrait une évidence de se donner les moyens de les promouvoir. La colo, c’est l’apprentissage du vivre-ensemble, du partage. C’est aussi l’expérience de la mobilité. Après avoir eu l’habitude de quitter son foyer, l’enfant, devenu grand, n’hésitera pas à aller faire des études loin de chez ses parents ou à changer de région pour trouver du travail », plaide Louise Fénelon Michon.

Les auteurs de l’étude avancent plusieurs pistes de réflexion pour améliorer la situation : des aides personnalisées pour partir en vacances, la promotion des colonies jusqu’à l’école, des avantages fiscaux pour aider aux départs en colonie, l’amélioration de la diffusion des « chèques-vacances »... Le tout nécessitant une « remobilisation » de l’État, des collectivités locales et des partenaires sociaux. Pour faire de ce droit une réalité pour tous.

Eugénie Barbezat et Samuel Rey

 

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2 septembre 2019 1 02 /09 /septembre /2019 20:10
Rassemblement au Menez Hom du Cian 29 et du Mouvement de la Paix en mémoire de Hiroshima et Nagasaki contre l'arme nucléaire, août 2019, photo Daniel Laporte

Rassemblement au Menez Hom du Cian 29 et du Mouvement de la Paix en mémoire de Hiroshima et Nagasaki contre l'arme nucléaire, août 2019, photo Daniel Laporte

Le Collectif finistérien pour l'interdiction des armes nucléaires (CIAN29)
 
invite ceux et celles qui s'opposent au G7 - et à sa version brestoise de fin de semaine- à ses politiques qui conduisent à un monde de misère, d'injustices et de violences,  qui réduisent l'humain à n'être qu'une variable d'ajustement de la loi du marché
 
à participer au
 
FORUM CITOYEN
 
« Pour la Paix un autre monde est possible »
 
     Justice sociale...
 
                    Justice climatique...
 
                                 Désarmement nucléaire et démilitarisation...
 
                                                Transition vers un monde solidaire et du bien commun...
 
 
                                                              on met tout en débat
 
Mardi 3 septembre
 
à la grande salle des Syndicats (sous le porche au 1 rue de l'harteloire).
 
      16h – 18h :  installation de stands, échanges et rencontres entre
participants au  forum, inscriptions pour interventions
 
      18h  - 22h : interventions et débats
Conférence de presse des opposants au G7 parlementaire - Le Télégramme, 2 septembre 2019

Conférence de presse des opposants au G7 parlementaire - Le Télégramme, 2 septembre 2019

G7 parlementaire à Brest. Les opposants se préparent

Le Télégramme, David Cormier, 2 septembre 2019

Le rassemblement des chefs des parlements de sept grandes puissances occidentales, de jeudi à samedi à Brest, suscite des oppositions. Un forum et des manifestations (samedi notamment) sont prévus.

Les organisateurs du G7 parlementaire ont beau clamer que le thème (les enjeux maritimes) est plutôt consensuel et donc éviter des manifestations d’opposants, certains ne vont pas s’en priver quand d’autres vont en profiter pour sensibiliser ses participants et la population aux causes qu’ils défendent.

Côté manif, la plus attendue sera celle de samedi. « Un collectif organisant l’accueil du contre G7 parlementaire, et des organisations syndicales, politiques et associatives appellent à se mobiliser. Ils et elles appellent à se rassembler le samedi 7 septembre à 13 h 30, place de Strasbourg, pour dénoncer les politiques menées par ces pays et pour alerter la population sur les enjeux et les risques que font courir au monde les défenseurs de ce capitalisme prédateur ». Ce communiqué est signé par les gilets jaunes Brest Rebelle, Cian 29, Youth for Climate, Citoyens pour le climat, Action non violente/COP21, Extinction rébellion, CGT Brest, Ensemble.

À lire sur le sujetG7 parlementaire à Brest. Le dispositif sécurité dévoilé

Également par Attac, le PCF, la France Insoumise et Sud/Solidaires qui se sont mis d’accord sur une suite au communiqué, plus musclée. « Ces parlementaires viennent à Brest nous apporter une couche de communication officielle avec le soutien de Richard Ferrand et de la municipalité brestoise. Ils sont soumis aux intérêts des firmes transnationales et à leur logique financière, et ils contribuent par leur inaction à l’effondrement de la biodiversité et à l’altération du climat. Le G7 est antidémocratique, club de riches pays occidentaux qui se cooptent », estiment-ils notamment. « Il est impossible de bloquer les travaux de ce G7 parlementaire car ceux-ci n’existent pas. Ces parlementaires ne viennent pas travailler mais se pavaner », affirment-ils. Les voilà habillés au moins pour l’automne.

 

Un forum citoyen

Par ailleurs, le Cian 29, regroupant une quinzaine d’associations et organisations du Finistère depuis janvier 2018, appelle aussi à participer à un forum citoyen, ce mardi soir à la Maison des syndicats. Il y sera question de ce G7, du nucléaire, du dérèglement climatique, de la paix dans le monde, de l’alimentation… D’Israël et de la Palestine aussi (l’association France-Palestine Solidarité fait partie du Cian), car le nucléaire y joue un rôle important, tout comme l’appui croissant des États-Unis (membre du G7) à Israël.

« Nous souhaitons que les gouvernements s’alignent sur la position majoritaire des parlements, exprimée lors d’un vote de l’Union interparlementaire : supprimer les armes nucléaires dans le monde », disent les représentants du mouvement. Ils souhaitent en outre que ces parlements débattent bien plus qu’ils ne le font, en France notamment, de la question et que le traité d’interdiction proposé par l’ONU depuis deux ans soit voté par ces pays. Les détenteurs de l’arme y sont hostiles, indiquant, comme les États-Unis, qu’il « ne rendra pas le monde plus sûr ».

 

Manifestation devant l’hôpital Morvan

Enfin, un groupe d’opposants lance sa propre mobilisation : « Bloquons le G7 de Brest », avec un rendez-vous ce mercredi à 18 h, devant l’hôpital Morvan. « Le G7, c’est sept pays (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-­Uni) qui nous imposent leur domination, leur logique financière et leur gouvernance belliqueuse. Leurs assemblées votent des lois autoritaires, liberticides, racistes et écocides ; soutiennent le libre­-échange, déréglementent et imposent l’austérité », affirment-ils, reprenant les arguments cités plus haut. La manifestation sera suivie d’une assemblée générale et de l’annonce du programme des jours suivants.


Pratique
Ce mardi à partir de 16 h (débat à 18 h), à la Maison des syndicats, forum citoyen « Pour la paix, un autre monde est possible ». Ce mercredi, à 18 h, devant l’entrée de l’hôpital Morvan, manifestation à l’appel de « Bloquons le G7 parlementaire ». Samedi, à partir de 13 h 30, manifestation au départ de la place de Strasbourg à l’appel d’un collectif d’associations, partis et syndicats.

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2 septembre 2019 1 02 /09 /septembre /2019 19:04
Miossec à la Fête de l'Humanité  : Cette conscience transmise par mes parents (entretien de Christophe Miossec avec Fara. C, L'Humanité, 30 août 2019)
Miossec à la Fête de l'Humanité  : « Cette conscience transmise par mes parents »
Vendredi, 30 Août, 2019

Fête de l'Humanité 2019. Scène zebrock. C’est le grand retour du chanteur brestois à la Fête de l’Humanité. Il y revisitera son dernier album, les Rescapés. L’artiste, lucide et émouvant, évoque son histoire personnelle et le constat qu’il dresse de notre société.

Écouter Miossec avec la proximité que permet la scène Zebrock, c’est un cadeau que nous offrent cette association (dévouée à l’accompagnement artistique et à la transmission), la Fête de l’Humanité et, bien sûr, Miossec. Le chanteur, auteur et compositeur brestois revisitera des titres de son dernier album, les Rescapés. Au refrain de la première chanson (Nous sommes), tandis que Miossec, bientôt rejoint par Jeanne Added, fredonne « Nous sommes les survivants / Nous sommes les rescapés », s’élève le chant doux et pénétrant d’un cor. Nulle complaisance, ni pleurnicherie, mais juste la lucidité qui habite le tendre Miossec et qui le fait danser sur le fil, avec une bouleversante fragilité.

Quel souvenir gardez-vous de votre concert de 1995 ?

Miossec Formidable. C’était à l’occasion de mon premier disque. Je m’y étais déjà rendu auparavant avec des copains, pour l’ambiance. Venant de Brest, j’avais visité le stand du Finistère. Puis, au stand du Lot-et-Garonne, on avait dégusté des mets inoubliables. À la Fête, il y a la musique, la bonne bouffe, les débats, les rencontres… Et un grand brassage. C’est ce qui la distingue des festivals officiels. La Fête de l’Humanité est un rassemblement qui a du sens.

Comment vous touche la synergie des solidarités qui s’opère à la Fête de l’Humanité ?

Miossec Je me sens très concerné. Quand, jeune, j’ai travaillé à désamianter des bateaux dans une boîte sous-traitante, à l’arsenal de Brest, afin de payer mes études. Un boulot difficile. S’il n’y avait pas eu la CGT… Je veux dire que ce syndicat véhiculait une dimension de solidarité et a joué un rôle important dans l’avancée des droits sociaux. Mon père était militant cégétiste chez les pompiers professionnels. Il m’a transmis la notion de persévérance et de solidarité.

L’énergie musicale qu’épanche votre dernier disque, les Rescapés, ressemble à l’eau vive venant rafraîchir un visage soucieux…

Miossec J’avais envie de faire un album qui communique de l’énergie mais mon côté désespéré n’a pu s’empêcher de ressurgir. Le constat de la situation prévalant dans le monde me désespère, de même que la façon dont l’État se comporte envers les citoyens. La devise « Liberté Égalité Fraternité » est mise aux oubliettes. Quand on voit comment des forces de l’ordre répriment les manifestants, jusqu’à en éborgner un certain nombre, ça fait froid dans le dos. En réalité, la France est toujours aux mains d’un monarque, tout dépend d’une seule personne. C’est l’unique pays européen dans ce cas et qui, en plus, donne des leçons aux autres. Avec le mouvement des gilets jaunes, on a vu des gens se politiser, c’était émouvant. Ils se sont battus et, malgré le mépris de pas mal de médias, ont tenu le coup pendant des mois.

Enfant, vous avez connu, avec vos parents, des fins de mois difficiles ?

Miossec Nous étions de condition modeste. Par exemple, je portais les vêtements de mon frère aîné. Mon père était pompier professionnel, et ma mère couturière. Mais ils ont toujours fait en sorte que la vie soit jolie. Nous partions en caravane à travers l’Europe. J’ai tôt découvert des cultures et des modes de vie différents. Ces voyages ont aiguisé en moi une curiosité et ont provoqué, non de la peur, mais une excitation positive devant la différence, devant celui ou celle qui ne nous ressemble pas.

Votre mère a été pupille de la nation…

Miossec Oui. À 18 ans, elle a dû bosser à l’arsenal de Brest. Encore une inconséquence de l’État français… Mon grand-père est mort pour la France, pendant la guerre, après le torpillage du bateau où il officiait. Il a été englouti par la mer. Le corps de son mari n’ayant pas été retrouvé, ma grand-mère n’a pas touché la pension et a dû prendre un emploi de femme de ménage. C’est ma mère qui a élevé son frère et sa sœur.

Est-ce du fait de votre histoire familiale  que le show-business ne vous a pas illusionné ?

Miossec C’est la conscience que m’ont transmise mes parents au sujet des choses de la vie. Le tourbillon du showbiz ne m’intéresse pas. Je suis allé chanter mon disque précédent, Mammifères, dans de petits endroits, des guinguettes, des coopératives… Être en contact direct avec des gens simples, des personnes vraies, a été pour moi une source de joie profonde. C’est cette même simplicité, ce sens non pollué de la réalité, que je vais retrouver avec plaisir à la Fête de l’Humanité.

Vendredi 13 septembre à 21 h 45, scène Zebrock. CD les Rescapés (Columbia/Sony), www.christophemiossec.com
Entretien réalisé par Fara C.
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