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15 avril 2020 3 15 /04 /avril /2020 07:03
La Santé n’a pas de prix ! - communiqué du groupe communiste, républicain, citoyen, écologiste au sénat
Christine Prunaud, sénatrice communiste des Côtes d'Armor, nous a transmis ce communiqué du groupe communiste, républicain, citoyen, écologiste au sénat que nous portons à l'attention des lecteurs du "Chiffon Rouge".
 
La Santé n’a pas de prix !

Alors que les sénatrices et sénateurs du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste ont ces trois dernières semaines, réitéré leurs demandes lors de deux questions d’actualité et du débat de la loi de finances rectificatives, de moyens supplémentaires pour les hôpitaux, relayant les revendications des personnels hospitaliers en grève depuis plus d’un an, le gouvernement a accepté de débloquer 2 milliards d’euros.

Cet argent indispensable à l’achat de matériels, notamment les masques, les gants… ne pouvait répondre ni à la gravité de la pandémie ni à la crise réelle que vit l’hôpital. Raison pour laquelle, le groupe CRCE a demandé l’examen en urgence d’un budget de la Sécurité Sociale rectificatif, ce qui lui a été refusé !

Les politiques suivies, depuis le Plan Juppé, sont responsables de la casse de notre système de santé, or le gouvernement ne semble pas en tirer des leçons. Ainsi, le nouveau ministre Véran, suit les traces funestes d’Agnès Buzyn, en annonçant une prime spéciale pour les soignant.e.s pour un montant de 1 milliard d'euros, au lieu d’augmenter les salaires, d’ouvrir des lits, de titulariser et d’embaucher du personnel.
Dans l’édition du quotidien Les Echos du 2 avril, le rapporteur LREM du Budget à l’Assemblée nationale, a reconnu que « le correctif budgétaire voté il y a dix jours avait un caractère provisoire, et (que) les montants sont revus en conséquence à mesure qu'on avance dans la crise ».

Le gouvernement semble naviguer à vue, ne prenant même pas la peine d’informer la représentation parlementaire ! Nous avons appris par la presse, une provision de 3,1 milliards d'euros supplémentaires pour les dépenses de santé. C’est une bonne chose, mais nous aimerions connaître les mécanismes de financement et le but qui lui est assigné.

De plus, nous sommes inquièt.e.s de la déclaration du directeur de l'Agence régionale de santé (ARS) Grand Est, qui a estimé ce vendredi 3 avril qu'il n'y avait « pas de raison » d'interrompre la suppression sur cinq ans de 174 lits et de 598 postes au CHRU de Nancy. Ainsi alors que la pandémie de Covid-19 démontre l’impérieuse nécessité d’ouvrir des lits, d’augmenter les salaires et d’embaucher du personnel, comme nous le demandons depuis des années, le gouvernement ne semble toujours pas avoir changé de logiciel, même si le Ministre Véran a tenté de ‘’temporiser’’
Nous le savons toutes et tous, l’hôpital, les EHPAD, le secteur de la santé comme du médico-social ont besoin, de toute urgence, de moyens conséquents chiffrés à au moins 10 milliards.

Il y a urgence à sortir des discours martiaux assortis des pleins pouvoirs à l’exécutif et surtout de s’affranchir des règles de l’austérité budgétaire imposée par l’Union européenne, sur ordre du marché. Il y a urgence à investir massivement, pour l’hôpital, avec le déblocage de 10 milliards d’euros pour la santé et le recrutement de 100 000 personnels soignant·es. Il y a urgence à investir dans les EHPADS avec le recrutement de 300 000 personnes sur trois ans.

Les sénatrices et sénateurs du groupe Communiste Républicain Citoyen et Ecologiste demandent une véritable transparence sanitaire dans les mesures d’urgences pour lutter contre la pandémie de Covid-19 et l’examen d’un budget de la sécurité sociale (PLFSS) rectificatif. La Santé n’a pas de prix !

Paris, le 6 avril 2020
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15 avril 2020 3 15 /04 /avril /2020 05:00
Communiqué PCF Finistère - Intervention d'Emmanuel Macron : assez de blabla, les Français veulent des actes : l'annonce d'une date ne fait pas une politique efficace de réponse à la crise sanitaire et économique !

Communiqué du PCF Finistère – 13 avril 2020

Intervention d'Emmanuel Macron : assez de blabla, les Français veulent des actes : l'annonce d'une date ne fait pas une politique efficace de réponse à la crise sanitaire et économique !

Pour les communistes finistériens, l'intervention d'Emmanuel Macron ce soir n'est pas à la hauteur.

Au delà de l'annonce d'un déconfinement le 11 mai, dont on peut se demander s'il n'est pas trop précoce, anticipé sans justification sanitaire, pour répondre d'abord à des besoins et pressions économiques, où sont les mesures fortes tant attendues ? Où est la rupture avec les politiques conduites ces dernières décennies ?

Le manque de matériel médical du plus basique au plus perfectionné exige immédiatement une conversion industrielle sous l’autorité de l’État français. Plus largement, un véritable renouveau industriel s’impose pour que ce qui est essentiel à la Nation soit désormais produit en France. Il n’est plus possible de voir des territoires entrer en compétition pour obtenir des masques, des blouses et de l’équipement. C’est à l’État de mettre en œuvre la planification médicale pour sauver davantage de vies et doter sans délai les hôpitaux, les EHPAD, l'aide à domicile, du matériel et des produits dont ils ont besoin.

Derrière les paroles, notre pays, parmi les premières puissances mondiales, ne dispose toujours pas d'une stratégie pour fournir toutes les protections nécessaires à la population et aux salariés. La priorité devrait porter sur la production et la mise à disposition de matériels de protection et de tests en grand nombre, permettant d'engager un processus de déconfinement maîtrisé ainsi qu'une grande politique de prévention.

Les activités économiques non essentielles devraient être arrêtées. Il n'est pas possible d'affirmer que l'on veut protéger les populations et laisser en même temps le patronat faire repartir la production dans des secteurs qui ne sont pas immédiatement vitaux pour le pays. Les activités de construction d'armement, dans notre département, en particulier, ne sont pas des activités vitales, ni celles liées au BTP. Rien ne justifie par ailleurs la poursuite des mesures dérogatoires au droit du travail : elles doivent être abrogées. Les réformes des retraites et de l'assurance chômage définitivement abandonnées.

Alors que notre système de santé a été considérablement fragilisé par trente ans d'une politique de casse de l'hôpital au nom de la rentabilité et de l'austérité qui ont conduit à supprimer 100 000 lits et de nombreux postes nécessaires, les moyens prévus pour le renforcer sont très insuffisants. Quant à l'aide financière annoncée pour les plus précaires, aucun montant précis n'est avancé alors même que les difficultés financières de nos concitoyens s'aggravent chaque jour.

Il faut en finir définitivement avec l'austérité budgétaire en France et en Europe et mettre un terme aux cadeaux sans limites aux actionnaires et aux grandes fortunes. Ce n’est pas à la France qui travaille de payer les conséquences de la crise sanitaire. L’impôt sur la fortune doit être rétabli. Les revenus financiers doivent cotiser à la protection sociale. L’évasion fiscale doit être combattue. L’austérité budgétaire érigée en règle des traités de l’Union européenne doit être définitivement abandonnée et la BCE doit se mettre au service des politiques d'investissements des Etats pour répondre à la crise économique, sociale et sanitaire. Pour ceux dont l’activité s’est arrêtée, le chômage partiel doit être pris en charge par l’Etat à 100%. Les prix des produits de première nécessité (carburant, énergie, alimentation, hygiène,…) doivent être encadrés par le Gouvernement, sans laisser les grandes surfaces augmenter leurs prix.

C'est le moment d'engager de vraies ruptures. En commençant par la mise en débat d'une nouvelle loi de santé publique construite avec les personnels, d'un plan de relance industrielle et de la recherche. Par le développement d'une politique de solidarité et de coopération en Europe et dans le monde pour faire face à l'épidémie mondiale, à ses conséquences sanitaires, sociales et économiques.

Fédération du Finistère du Parti communiste Français, 13 avril 2020.

Communiqué PCF Finistère - Intervention d'Emmanuel Macron : assez de blabla, les Français veulent des actes : l'annonce d'une date ne fait pas une politique efficace de réponse à la crise sanitaire et économique !
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14 avril 2020 2 14 /04 /avril /2020 14:39
Communiqué du PCF Côtes d'Armor à propos de la réouverture de l'usine de fabrication de masques de Plaintel (22)

À propos de la réouverture de l’usine de fabrication de masques de Plaintel

Le contexte d’urgence sanitaire que nous connaissons au plan mondial met, aujourd’hui, particulièrement en lumière les responsabilités des décisions prises sur le plan économique et social par les États.


A l’instar de l’entreprise Luxfer dans le Puy de Dôme, unique fabricant de bouteilles d’oxygène médical en Europe, aujourd’hui en cessation d’activité, la fermeture de l’usine de fabrication de masques de Plaintel (Giffard, Dalloz puis Honeywell) en 2018 montre aujourd’hui les conséquences d’un abandon des savoir-faire et des outils industriels.

Comme pour d’autres entreprises malheureusement, ces abandons tiennent toujours à deux causes essentielles :
- la non-prise en compte des alertes des salarié·e·s et la non-anticipation des besoins industriels en matière médicale et sanitaire,
- la recherche du profit maximum et la loi du marché.

À ces causes, il faut ajouter le désengagement de l’État et des gouvernements successifs causant
irrémédiablement la chute de l’entreprise liée au marché sanitaire.

En effet, selon un article signé de Benoît Collombat et de la Cellule investigation de Radio France (1), « l’activité d’Honeywell de masques respiratoires jetables en Europe, dont celle de HSP (Honeywell Safety Products) Armor, est une activité rentable. » est-il écrit dans un rapport d’audit du groupe qui conclut : « la rentabilité économique [de l’usine] est avérée mais trop faible pour les standards du groupe Honeywell ». D’où la délocalisation vers la Tunisie et la Chine. C’est à la lumière de ces causes et de ces responsabilités qu’il est nécessaire d’envisager la reprise d’une activité industrielle sur ce secteur d’activité.

- L’outil industriel est aujourd’hui cassé et inexistant. Certes, mais l’expérience montre la nécessité de « relocaliser » certaines productions « décisives » et « vitales » afin d’en garantir la maîtrise. Le savoir-faire détenu par les salariés de Plaintel est, de ce point de vue, un atout sur lequel il faut s’appuyer.

- Il est donc également nécessaire de penser un « modèle économique » qui ne soit pas sous la coupe de la seule « concurrence libre et non faussée » et de la loi du seul profit ainsi que la garantie d’une gestion des commandes et des stocks qui permettent la viabilité du projet.

- Enfin, l’expérience le montre avec une particulière acuité : cette production doit être mise sous « surveillance » démocratique afin que de telles situations ne puissent se reproduire. Cette surveillance devra être conférée aux salariés en tout premier lieu (si on les avait écoutés, nous n’en serions pas là...), mais également à la population et ses représentants au plan local (les réponses du ministère de l’Économie sur le caractère « non stratégique » de l’entreprise sont lourds de conséquences).

La relance de l'activité engage la responsabilité de l’État à qui une part essentielle des productions de la nouvelle entreprise sera destinée. Il doit veiller à la mise à disposition des financements nécessaires à la reprise de l'activité, par l'intermédiaire de Banque Publique d’Investissement France. La Banque de France doit déclarer cette avance de fonds éligible au refinancement de la Banque Centrale Européenne au taux de - 0,75 %, actuellement pratiqué pour ses refinancements de long terme ciblés.

Nous sommes déterminés à nous associer à la recherche de solutions avec toutes les parties qui s’engagent pour construire un projet répondant aux besoins sanitaires en France.

Christine Prunaud - Sénatrice des Côtes d’Armor
Cinderella Bernard - Présidente du groupe des élus communistes au Conseil départementall
Christiane Caro – Membre de la commission nationale santé du PCF
Yannick Le Cam – Secrétaire de la fédération du PCF des Côtes d’Armor

Saint-Brieuc, le 13 avril 2020

(1) L’usine bretonne qui alimentait la France en masques : histoire secrète d’un saccage industriel - Par Benoît
Collombat et Cellule investigation de Radio France - 03/04/2020

 

Communiqué du PCF Côtes d'Armor à propos de la réouverture de l'usine de fabrication de masques de Plaintel (22)
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14 avril 2020 2 14 /04 /avril /2020 09:57

Face au Covid-19, les maisons de retraite manquent de moyens. Treize élus et responsables de la santé dénoncent dans une tribune au « Monde » une « indifférence morbide » menaçant la vie des résidents de ces établissements.

Voir la tribune sur le site du Monde

« La situation actuelle des Ehpad est un véritable scandale d’Etat »

Face au Covid-19, les maisons de retraite manquent de moyens. Treize élus et responsables de la santé dénoncent dans une tribune au « Monde » une « indifférence morbide » menaçant la vie des résidents de ces établissements.

Tribune. Le 31 mars, Florence Aubenas décrivait dans Le Monde la vie sous confinement à l’Ehpad des Quatre-Saisons de Bagnolet (Seine-Saint-Denis). Une plongée glaçante dans l’univers de ces établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) où la peur du virus, les contaminations se mêlent à une forme de résignation face à la solitude et au manque criant de moyens, de personnels, de matériel.

Depuis le début de cette crise sanitaire sans précédent, une indifférence morbide plane sur les 700 000 résidents des différents types d’établissements privés ou publics accueillant des personnes âgées. Il fallut d’ailleurs attendre le 2 avril, soit près de deux mois après le début de cette crise, et après trois semaines de confinement, pour que l’Etat communique enfin des « chiffres partiels » des victimes du virus en Ehpad. Comme si, au travers de cette mise sous silence arbitraire, c’était la société entière qui refusait de voir le drame qui se joue sous ses yeux.

De la dignité pour nos aînés, est-ce trop demander ? Après l’épisode caniculaire de 2003, lors duquel 19 000 personnes âgées trouvèrent la mort, quelques leçons furent tirées, notamment pour investir dans la rénovation de nos Ehpad. Mais force est de constater que nous sommes loin du compte. Malheureusement, il y a bien une continuité de responsabilité entre la crise de 2003 et celle que nous vivons aujourd’hui.

Nos anciens sont, une fois encore, les victimes silencieuses d’un Etat qui, ne jurant que par des logiques comptables, a délibérément affaibli notre système de santé et médico-social public. Si la dimension et les caractéristiques exceptionnelles de la pandémie de Covid-19 ne sont plus à établir, il n’en demeure pas moins que l’expérience française en matière de santé publique aurait dû être davantage mobilisée.

Trop vieux, trop faibles

Disons-le clairement, la situation sanitaire qui règne aujourd’hui dans les Ehpad de la sixième puissance mondiale est dramatique. Lorsque le virus entre dans un établissement, de nombreux résidents peuvent être contaminés, les taux de mortalité sont estimés au-delà de 20 % à 30 % et face à cela, les élu·es, personnels, cadres de santé que nous sommes, demeurons à la fois scandalisé·es et démuni·es.

(...)

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14 avril 2020 2 14 /04 /avril /2020 08:08
Les Facebook Live du Parti communiste à 17h: Laurent Brun mardi 14, Fabien Roussel mercredi 15, Henriette Steinberg (Secours populaire) le jeudi 16 avril
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14 avril 2020 2 14 /04 /avril /2020 07:32
Répliquer à la canonnière de Pâques. Par Patrick Le Hyaric - Lundi, 13 Avril, 2020, L'Humanité
Lundi, 13 Avril, 2020
Répliquer à la canonnière de Pâques. Par Patrick Le Hyaric

S’il fallait une preuve que patronat et ministres n’ont que faire des valeurs humaines, un bel échantillon nous en a été servi durant ces fêtes de Pâques. Alors que les « forçats du coronavirus », ces combattants du quotidien, prennent d’énormes risques pour tenir le pays et soigner leurs semblables tout en comptant des décès, que des milliers de familles sont endeuillées, que d’autres sont terrassées par l’angoisse, voici que resurgit la petite musique des disques rayés des prétendus « premiers de cordée » s’acharnant contre « les premiers de corvée ».

 
Il faudra faire « des efforts » piaillent-ils en coeur. Qui ? Pas eux. Les travailleurs qui déjà souffrent et sont si mal rémunérés. Le président du MEDEF explique doctement qu’« il faudra se poser la question tôt ou tard du temps de travail, des jours fériés et des congés payés pour accompagner la reprise et faciliter, en travaillant plus, la création de croissance supplémentaire ». La sous-ministre de l’économie surligne en rouge le propos pour l’officialiser : « Il faudra certainement travailler plus que nous ne l’avons fait avant ». Ils préparent la stratégie du choc, celle du grand bond … en arrière, réclamée par l’oligarchie qui compte bien profiter de l’état de sidération et de peur du pays.  Voilà sans doute ce qui explique mieux pourquoi les décrets de l’ordonnance du 25 mars dernier portant « mesures d’urgence en matière de congés payés, de durée du travail et de jours de repos », courant jusqu’au dernier jour de cette année, ne sont toujours pas publiés. Sans doute pour laisser la possibilité, à la faveur de la dramatique crise sanitaire et au nom « des efforts », de détruire la totalité du droit du travail français et de renforcer la surexploitation du travail, en contravention avec les conventions internationales que notre pays a signées. Les oreilles du patron des patrons et ceux de quelques ministres sont-elles bouchées à tel point qu’elles leur interdisent d’entendre les manifestations de soutien populaire envers ces combattants, ce prolétariat : blouses blanches, caissières, livreurs, routiers, personnels d’entretien et de propreté, ouvriers et ouvrières à la tâche et petits entrepreneurs. Pas plus qu’ils n’ont entendu le discours progressiste du pape.
Toutes celles et tous ceux que les pouvoirs ont fait marcher à l’ombre depuis des décennies sont précisément celles et ceux qui doivent aujourd’hui obtenir leur dû. Laisser faire les tenants du capitalisme signifierait une cure d’austérité d’au moins un demi-siècle qui aggraverait tout. Seul le progrès social et environnemental peut nous tirer d’affaire, en posant les bases d’une autre société où primerait le développement humain à l’opposé de l’accumulation capitaliste.
Ce dont à besoin le pays  immédiatement c’est d’une conférence sociale d’augmentation des petits salaires et des prestations sociales, d’abolition des contrats précaires, d’embauche massive et de formation des travailleurs, combiné à un haut niveau de sécurité sociale, de sécurité de vie, avec de nouveaux services publics. Ceci dans le cadre d’un vaste plan visant à la souveraineté industrielle et numérique, à la sécurité sanitaire et alimentaire, au progrès écologique, culturel et éducatif.
Celles et ceux qui sont applaudis le soir à 20h doivent accéder au pouvoir dans l’entreprise, les services jusqu’au sommet de l’Etat. Il faudra rendre coup pour coup à la canonnière de Pâques. 
 
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14 avril 2020 2 14 /04 /avril /2020 05:47

Pour les communistes l'intervention d'Emmanuel Macron ce soir n'est pas à la hauteur d'une crise historique. Au delà de l'annonce d'un déconfinement le 11 mai, où sont les mesures fortes tant attendues ? Où est la rupture avec les politiques conduites ces dernières décennies ?

La poursuite nécessaire du confinement pour quatre semaines supplémentaires ne s'accompagne pas de mesures permettant de répondre efficacement à la crise et aux difficultés de nos concitoyens alors que la précarité et la pauvreté s'aggravent chaque jour dans notre pays. Derrière les paroles, notre pays, parmi les premières puissances mondiales, ne dispose toujours pas d'une stratégie pour fournir toutes les protections nécessaires à la population et aux salariés.

La priorité devrait porter sur la production et la mise à disposition de matériels de protection et de tests en grand nombre, permettant d'engager un processus de déconfinement maîtrisé ainsi qu'une grande politique de prévention. Les malades devraient être isolés dès maintenant. Cela ne peut pas s'envisager sans un renforcement de la démocratie sanitaire, permettant aux salariés et aux élus de faire valoir leurs propositions et d'exercer si besoin leur droit de veto.

Les activités non essentielles devraient être totalement arrêtées. Il n'est pas possible d'affirmer que l'on veut protéger les populations et laisser en même temps le patronat faire repartir la production dans des secteurs qui ne sont pas immédiatement vitaux pour le pays.

Alors que notre système de santé est durement éprouvé, les moyens prévus pour le renforcer sont très insuffisants. Quant à l'aide financière annoncée pour les plus précaires, aucun montant précis n'est avancé alors même que les difficultés financières de nos concitoyens s'aggravent chaque jour. Pourtant, des collectivités comme le Département du val-de Marne ont su concrètement renforcer les aides sociales. En outre, le recours à une application numérique pour tracer les malades n'est pas une priorité sanitaire et comporte des risques importants pour les libertés.

Rien ne justifie par ailleurs la poursuite des mesures dérogatoires au droit du travail : elles doivent être abrogées. Les réformes des retraites et de l'assurance chômage définitivement abandonnées. Il faut en finir définitivement avec l'austérité budgétaire en France et en Europe et mettre un terme aux cadeaux sans limites aux actionnaires et aux grandes fortunes.

Ce soir, le président de la République a tenu à exalter les valeurs de la Révolution française. Ce ne sont que des mots dès lors que que l'on n'engage pas les ruptures indispensables pour répondre à la crise et s'attaquer enfin à ses causes, en commençant par la mise en débat d'une nouvelle loi de santé publique construite avec les personnels et un véritable plan de relance industrielle et de recherche ainsi que de nouvelles coopérations en France, en Europe et dans le monde, libérées de la domination des marchés financiers.

Parti Communiste Français
Lundi 13 avril 2020.


 

Intervention d'Emmanuel Macron : l'annonce d'une date ne fait pas une politique efficace de réponse à la crise sanitaire et économique ! (déclaration du PCF)
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14 avril 2020 2 14 /04 /avril /2020 05:39
EHPAD.  La priorité de ce gouvernement, ce n’est pas de protéger les plus vulnérables , le constat de Christophe Sgro, avocat
Dimanche, 12 Avril, 2020
EHPAD. « La priorité de ce gouvernement, ce n’est pas de protéger les plus vulnérables », le constat de Christophe Sgro, avocat
 
À la demande de syndicats de soignants et de famille de résidents des EHPAD, un référé sera introduit CE lundi matin devant le Conseil d’État pour que le gouvernement prenne des mesures d’urgence pour enrayer la propagation de l’épidémie de coronavirus dans les maisons de retraite en France. 
Samedi, 4 889 résidents d’EHPAD étaient morts du Covid. C’est plus d’un tiers de l’ensemble des victimes de l’épidémie. 
Des avocats, dont Christophe Sgro, demandent une affectation prioritaire des moyens de protection et de dépistage aux Ehpad. Explications.
 
Sur quels faits allez-vous vous appuyer pour soutenir votre demande ?
 
Christophe Sgro Le premier fait qu’on avance, c’est que les Ehpad sont les institutions qui souffrent en premier de l’épidémie de Covid. 
Quand on regarde les statistiques, on voit déjà que, hors Ehpad, les plus de 70 ans sont ceux qui décèdent le plus. C’est 82 % des décès. Si l’on y ajoute les Ehpad, on voit bien que la population la plus âgée et celle qui souffre de comorbidité est vraiment une cible désignée du Covid. Donc, si vous avez une population qui est à ce point désignée comme cible du virus, logiquement c’est à cette population qu’il faut affecter par priorité les moyens de protection et les dépistages. 
 
Quels sont les éléments dont vous disposez pour prouver que ça n’a pas été le cas ?
 
Christophe Sgro En ce qui concerne le matériel de protection, on voit bien aujourd’hui que les Ehpad ne sont pas pourvus en masques en quantité suffisante, que ce soit des masques chirurgicaux ou des masques FFP2. Il y a tout de même un distingo à faire entre ces deux types de masques. Les masques chirurgicaux sont simplement anti projection, donc c’est simplement pour empêcher un malade de diffuser le virus. Les masques qui protègent vraiment et empêchent le porteur d’attraper le virus, ce sont les masques FFP2. Or, les Ehpad sont très peu pourvus en masques FFP2. Notamment le personnel non soignant. Quand ce personnel intervient au contact d’un malade, pour la toilette ou pour le repas, il devrait être pourvu en masques FFP2. On peut nous objecter qu’il n’y a pas de masques, mais la réalité, c’est que les entreprises, elles, sont pourvues en masques. Notamment dans l’agro-alimentaire, notamment chez Airbus, vous avez un approvisionnement parallèle de masques au profit des entreprises. Et l’État, les autorités publiques, ne réquisitionnent pas les masques qui se trouvent dans les entreprises. Elles laissent aux entreprises leurs stocks de masques, pour leur usage, pour protéger leurs salariés, pour permettre la reprise du travail par les salariés. Donc on voit bien que la réelle priorité de ce gouvernement, ce n’est pas de protéger les plus vulnérables. La priorité effective, c’est la reprise économique, sans quoi on aurait déjà réquisitionné les stocks des entreprises.
 
Quels sont les témoignages sur lesquels vous pouvez vous baser ?
 
Christophe Sgro Les témoignages sont difficiles à obtenir parce qu’on sent que les personnels ont du mal à parler. Je ne sais pas pour quelles raisons. Par contre, on a un très gros travail qui est fait par la presse, avec des interviews, des enquêtes extrêmement fouillées, qui nous servent vraiment pour établir quelle est la réalité de la situation. 
 
La procédure devant le Conseil d’État concerne tout le territoire national et les autorités nationales, premier ministre et ministre de la Santé. Le référé, c’est pour obtenir quelque chose en urgence. C’est une procédure administrative, nous ne sommes pas dans le pénal, ce n’est pas pour de l’argent. C’est simplement parce qu’on constate que les autorités ne font pas ce qu’elles devraient faire. Il y a une carence des autorités, qui pose un problème en termes de libertés fondamentales, notamment le droit à la vie et le droit aux soins, pour les personnels et les résidents des Ehpad. Et compte tenu de la carence des autorités publiques qui portent atteinte à la liberté du personnel et des résidents, on demande au juge administratif d’enjoindre aux pouvoirs publics de prendre, dans un délai très court, les mesures qui, à notre avis, s’imposent : d’une part l’affectation prioritaire des moyens de protection aux Ehpad. Prioritaire, ça ne veut pas dire qu’on va prendre tous les masques et qu’on va les donner aux Ehpad, mais ça veut dire qu’on va pourvoir à tous les besoins des maisons de retraite, et ensuite, on pourra distribuer aux entreprises. 
La seconde mesure, c’est le dépistage systématique sans attendre qu’un cas se déclare. Ce que l’on nous dit actuellement, c’est que le dépistage est systématique pour le personnel des Ehpad et pour les résidents, mais seulement à partir du moment où un cas est déclaré. Or, le délai d’incubation du Covid peut aller jusqu’à 15 jours, et en attendant que le premier cas se déclare, il est évident que le virus est déjà entré dans l’établissement, il a déjà circulé. Et donc, quand le premier cas se déclare, l’épidémie est déjà complètement incontrôlable. C’est ce qui s’est passé à Mougins, où il y a eu 34 morts dans un seul Ehpad. 
Donc la question, c’est pourquoi attendre ? Il n’y a aucune raison d’attendre. Il faut faire les tests tout de suite, pour tous les résidents et tout le personnel. D’ailleurs, c’est déjà ce qui a été mis en œuvre dans le département de Meurthe-et-Moselle, par exemple. Ce n’est pas l’État qui a pris l’initiative. C’est le CHRU de Nancy, avec le Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle. Ils sont déjà en train de faire un dépistage systématique de tous les résidents et de tout le personnel, ce qui représente plus de 10 000 personnes. Donc c’est déjà possible. 
Il n’y a aucune raison que ces mesures soient limitées à la Meurthe-et-Moselle. Il faut absolument que ce soit fait sur tout le territoire national très rapidement.
 
Propos recueillis par Jean-Jacques Régibier 
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14 avril 2020 2 14 /04 /avril /2020 05:00
1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère:  70/ Charles Moigne (1894-date de décès inconnue)

100 ans d'engagements communistes en Finistère:

68/ Charles Moigne (1894-date de décès inconnue)

Né le 6 janvier 1894 à Brest (Finistère) ; ajusteur, dessinateur, cafetier ; militant socialiste puis communiste ; militant de l’ARAC

Charles Moigne naquit le 6 janvier 1894, fils de Paul Moigne, menuisier au port, et de Perrine Jacolot, ménagère, avant dernier enfant d’une famille de quatre, dont deux, un frère et une sœur, devinrent instituteurs, un troisième employé communal. Charles devint ajusteur après de solides études à l’École pratique d’industrie et de commerce de Brest, où il obtint un prix d’excellence en 1908.

Mobilisé en 1914, il fut blessé à l’avant bras et à la main gauche, le 1er juillet 1916 à Fleury-devant-Douaumont pendant la bataille de Verdun, et en resta infirme. Après deux ans d’hôpital, il fut réformé définitif avec pension 30% pour fracture du cubitus gauche consolidé mais avec trouble grave à la main gauche et notamment du pouce et les 3 doigts suivants, le dernier ne fonctionnant plus, restant en crochet. Il dût abandonner l’idée de poursuivre son métier d’ajusteur, puis celui de dessinateur. En 1922, Charles Moigne acheta un petit café, 7 rue Louis Pasteur à Brest, appelé le « Bar Brestois » et devint cafetier.

Membre du Parti socialiste SFIO avant le congrès de Tours, puis du Parti communiste, Charles Moigne devint en janvier 1921, membre du bureau de la section de Brest (Finistère) du Parti socialiste devenu SFIC.

En 1921, il était même co-secrétaire fédéral avec Jean Le Tréis.

Le nouveau bureau de la section réorganisé suite à la défection de la plus grande partie des élus qui refusaient la décision du congrès de Tours, se composait ainsi : Secrétaire : J. Le Meur ; Secrétaire-adjoint : Le Rubrus ; Trésorier : Berthou. Membres du bureau : Nardon H, Le Tréis, Guiban, Huguen*, Goaran*, Derrien, Lavenant*, Goadic* et Vibert et Charles Moigne. Rapidement il remplaça le trésorier et devint administrateur du journal communiste « Germinal »

La même année, il anima le secrétariat de la commission exécutive de l’ARAC du Finistère et, en janvier 1922, la trésorerie de la section locale du PC. Au congrès national de l’ARAC (Levallois, août 1921) il entra comme suppléant du comité central. Le 13 janvier 1924, il fut élu au comité fédéral du PC par le congrès de Quimper. Il était également trésorier de la Maison du Peuple de Brest.

Le 24 novembre 1938, il refusa, dans le cadre des exercices de la défense passive, d’éteindre la lumière et de fermer le rideau de fer de son café. En réalité il avait éteint les lumières de la devanture, mais laissé allumé une lampe à l’intérieur de son établissement. D’après La Dépèche de Brest il fut agressé par une foule de « plus de 500 personnes qui conspuèrent le récalcitrant ». Il fut, selon d’autres sources, traité de « juif » et « d’allemand », tandis que des projectiles commençaient à pleuvoir sur sa devanture, le sous-préfet et le commissaire présents, refusant de protéger un récalcitrant qui « n’était pas français ». D’après La Dépèche de Brest le commissaire de police serait finalement intervenu pour décider Charles Moigne à baisser le rideau de fer de sa devanture. A la suite de cette affaire il fut poursuivi en correctionnelle pour « infraction à arrêtés municipaux », et condamné à 16 francs d’amende le 20 juillet suivant.

Arrêté en juillet 1941, Charles Moigne fut interné au camp de Châteaubriant. Il fit partie d’une liste de 18 personnes devant être libérées, publiée dans Ouest-Éclair, du 21 août 1941, mais il semble avoir disparu.

En 1922 il habitait 15 rue Fautras à Brest.

https://maitron.fr/spip.php?article122550, notice MOIGNE Charles, Joseph par Gilles Pichavant, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 28 octobre 2017.

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13 avril 2020 1 13 /04 /avril /2020 05:27
1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 69/ Jean Le Tréis (1884-1970)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère:

69/ Jean Le Tréïs (1884-1970)

Né et mort à Châteaulin (Finistère) : 26 décembre 1884-16 janvier 1970 ; fils d’un facteur ; surnuméraire des PTT ; militant syndicaliste, socialiste puis communiste, premier secrétaire départemental de la SFIC.

J. Le Tréïs fit ses études primaires à Châteaulin, puis des études primaires supérieures à Quimperlé avant d’être reçu surnuméraire des PTT.

Nommé à Rouen en 1903, il milita aussitôt dans le groupe de l’AG des PTT. Incorporé en 1905 au 24e dragon, puis au 2e RIC, il fut, à sa libération, nommé à Brest où il devint secrétaire de l’AG ; il adhéra alors au Parti socialiste. Muté à Quimper, sur sa demande, il continua à militer, mais fut révoqué à la suite de la grève générale de 1909. Il ne devait être réintégré que treize mois plus tard et nommé à Nantes. L’année suivante, il rejoignait Brest et reprenait ses activités syndicale et politique. Secrétaire de la section brestoise du Parti socialiste, il devenait bientôt secrétaire fédéral.

En 1911, à la suite d’un meeting contre la vie chère, Le Tréis voulut dégager une femme et un enfant, alors que chargeaient les gendarmes. Arrêté, il fut condamné à quinze jours de prison avec sursis qui furent transformés en un mois de prison ferme afin que suive la révocation qui dura vingt-sept mois.

Le Tréis devint alors rédacteur en chef du Cri du Peuple, organe du Parti socialiste.

Élu conseiller municipal de Brest, les 5 et 11 mai 1912, puis conseiller d’arr. du 1er canton en août 1913, il fut candidat aux élections législatives de 1914 dans la 2e circonscription de Châteaulin, mais ne fut pas élu. Il avait été délégué aux congrès nationaux de Brest (1913) et d’Amiens (1914).

Signataire de la motion d’adhésion sans réserves à la IIIe Internationale, Jean Le Tréïs fut élu secrétaire de la Fédération communiste du Finistère en mars 1921 et réélu en 1922. Également secrétaire de la section de Brest, il fut délégué aux congrès de Marseille (décembre 1921) et de Paris (octobre 1922). Il avait créé l’hebdomadaire Germinal.

Le 1er numéro du journal "Germinal de Brest", "Organe régional communiste, sous le contrôle de la fédération socialiste du Finistère" (SFIC), sous le contrôle des majoritaires du Congrès de Tours, les partisans de la IIIe Internationale, revient sur les suites du Congrès de Tours et la "trahison" de certains élus et notables de la SFIO qui n'ont pas voulu se plier aux décisions de Congrès:

Jean Le Tréïs, secrétaire fédéral, dénonce, avec une certaine violence, la rébellion des élus et des militants qui n'ont pas suivi la ligne majoritaire, en France comme dans le Finistère :

"Au Congrès de Tours:

3.208 mandats se sont prononcés pour la IIIe Internationale

1.022 mandats sont allés à la motion Longuet-Paul Faure, dite des reconstructeurs.

Chose inouïe, les 1.022 mandats ont la prétention d'obliger les 3.208 mandats à s'incliner devant leur volonté! 

Une poignée de factieux voudraient à l'immense majorité des militants, imposer la loi du silence et de la soumission!

C'est un peu fort!

Jaurès sacrifia tout à l'unité. Et les scissionnistes osent se réclamer de Jaurès! Ils prétendent continuer le Parti, eux qui viennent de le quitter, eux qui abandonnent la lutte au plus fort de l'action!

En vérité, nous assistons à une simple rébellion d'élus.

Parmi ceux qui les ont suivis, il y a des enuques, de ceux-là nous ne nous intéressons pas, demain ils crieront aussi bien "vive le roi" si les seigneurs et maîtres leur en donnaient l'exemple, mais il y a aussi des camarades abusés ou ignoblement trompés. A ceux-là, nous adressons un pressant appel. Que diable, eux qui ne connaissent ni Dieu ni maître, ne pourront longtemps consentir à servir des individus, traîtres au Parti, qui du jour où les gueux en ont fait des élus se sont crus des surhommes!

Travailleurs, faites comprendre aux félons, aux "insurgés" que vous ne sauriez être des suiveurs; que, militants disciplinés, vous entendez que les élus se soumettent au désir nettement exprimé par la majorité ou se démettent! (...)

Travailleurs, vous ne sauriez suivre les dissidents"...

J. Le Tréis

Jean Le Tréïs annonce aussi la convocation d'un congrès de la SFIC du Finistère le 29 février 1921 à la Mairie de Quimper. Son annonce laisse entendre le profond état de désorganisation de la maison socialiste devenue communiste et ralliée à la IIIe Internationale, avec la désaffection de nombre de militants et de cadres dans le Finistère: "Dans les localités où le bureau a déserté le devoir socialiste, et où la section n'a pas encore été reconstituée, il appartiendra à un camarade de convoquer d'urgence les militants fidèles au parti afin de désigner un délégué au Congrès Fédéral... L'importance de l'ordre du jour n'échappera à personne. Ce sera la première fois depuis la scission que les militants socialistes du Finistère se retrouveront. Leurs rangs seront quelque peu éclaircis mais leur force combative n'aura rien perdu de sa valeur. L'idéal qui les inspirait hier les anime aujourd'hui. La trahison de certains ne leur feront que plus en concevoir la beauté et ne leur rendra que plus cher".

En 1919, Jean Le Tréïs participa au congrès constitutif de la Fédération postale qui se tint le 28 août à la Grange-aux-Belles à Paris. . Il intervint dans la 4e séance du congrès pour proposer que les postiers s’arrêtent tous les dimanches pour obtenir de repos dominical. Lorsqu’en octobre 1922, l’administration des PTT le suspendit pour injure à son ministre, le Parti communiste en fit son délégué régional pour les départements de l’Ouest. Le Tréïs fut réintégré à Lunéville (Meurthe-et-Moselle) où il aurait quitté le Parti communiste. Il revint quelques années plus tard dans le Morbihan. De 1932 à 1935, en poste à Gourin, il fut secrétaire du syndicat des agents des PTT (CGT) de Vannes.

Pendant l’Occupation, il rallia la Résistance (réseau Libé-Nord), fut arrêté et échappa de peu à l’exécution.

Retraité en 1945, il se retira à Châteaulin en 1952 et y mourut en 1970.

Germinal de Brest, organe régional communiste sous le contrôle de la SFIC - 1er numéro, 5 février 1921

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article118318, notice LE TRÉÏS Jean , version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 29 octobre 2019.

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1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 18/ Jean Le Coz (1903-1990)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 17/ Alain Cariou (1915-1998)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 16/ Jean Nédelec (1920-2017)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 15/ Alain Le Lay (1909-1942)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 14/ Pierre Berthelot (1924-1986)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 13/ Albert Abalain (1915-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 12/ Andrée Moat (1920-1996)

1920-2020: cent ans d'engagements communistes en Finistère: 11/ Jean Le Brun (1905-1983)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère - 10/ Denise Larzul, née Goyat (1922-2009)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 9/ Pierre Le Rose

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 8/ Marie Salou née Cam (1914-2011)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 7/ René Vautier (1928-2015)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 6/ Denise Firmin née Larnicol (1922-2019)

1920-2020 - 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 5/ Fernand Jacq (1908-1941)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 4/ Corentine Tanniou (1896-1988)

1920-2020 - 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 3/ Albert Rannou (1914-1943)

1920-2020 - 100 ans d'engagements communistes en Finistère - 2/ Marie Lambert (1913-1981)

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