Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
22 avril 2021 4 22 /04 /avril /2021 05:55

 

L'association des Amis du Viaduc et la section PCF du Pays de Morlaix, organisent traditionnellement leur grande fête du 1er Mai à Morlaix.

La 56ème Fête du Viaduc devait se tenir le vendredi 1er mai 2020. La pandémie Covid – 19, les mesures de confinements et de restrictions des rassemblements, nous ont obligé à l’annuler.

La poursuite de cette pandémie, qui sévit depuis plus d’un an maintenant, les mesures prises, les risques liés à des rassemblements nous obligent à annuler la fête que nous aurions voulu tenir ce samedi 1er mai 2021 sur la Place Allende (Morlaix).

C'est une lourde décision mais nous n'avons pas le choix : la situation de crise sanitaire et le confinement imposé pour des raisons de santé publique ne nous permettent pas d'organiser l'évènement le 1er mai, le jour de la journée internationale de défense des droits des travailleurs.

Nous tenons également par ce communiqué à remercier les bénévoles, militants et sympathisants, professionnels, habitants de la région de Morlaix, qui permettent chaque année la bonne tenue de cette fête et sans qui cette dernière n'existerait pas.

Nous avons l’espoir et la volonté que la Fête puisse se tenir au 1er Mai 2022.

L'association des amis du Viaduc et le PCF Pays de Morlaix souhaitent bon courage à tous dans cette période compliquée d'épidémie du Coronavirus et remercient l'ensemble des habitués de la fête du 1er mai pour leur soutien.

 

L'association des amis du Viaduc et le PCF Pays de Morlaix.

La Fête du viaduc, manifestation festive, mais aussi très politique, est annulée pour la seconde année, Covid-19 oblige. | ARCHIVES OUEST-FRANCE

La Fête du viaduc, manifestation festive, mais aussi très politique, est annulée pour la seconde année, Covid-19 oblige. | ARCHIVES OUEST-FRANCE

Ouest-France

Morlaix. La Fête du viaduc, temps fort des communistes, est annulée
Morlaix. La Fête du viaduc, temps fort des communistes, est annulée

Pour la deuxième année consécutive, la Fête du viaduc n’aura pas lieu à Morlaix (Finistère).

Elle aurait dû, comme chaque année, se tenir le 1er mai 2021, Journée internationale des travailleurs. La 56e Fête du viaduc, organisée traditionnellement place Allende, à Morlaix (Finistère), est annulée pour la deuxième année consécutive.

« La poursuite de cette pandémie, qui sévit depuis plus d’un an maintenant, les mesures prises, les risques liés à des rassemblements nous y obligent », annoncent l’association des amis du Viaduc et le PCF du pays de Morlaix.

Partager cet article
Repost0
21 avril 2021 3 21 /04 /avril /2021 18:30
Quand Roland Weyl était candidat aux législatives à Morlaix avec Alphonse Penven en 1973
 
Roland Weyl, avocat communiste, ancien résistant, militant de la paix et anticolonialiste, disparu hier à 102 ans, était le suppléant d'Alphonse Penven dans la circonscription de Morlaix-Huelgoat (16,75%; 5381 voix). Une élection remportée au second tour par Pierre Lelong, sortant UDR, face à Marie Jacq (PS), avec 49,85%.
 
Il avait une maison à Terenez, à Plougasnou.
 
La même année, il avait animé une conférence-débat à la fac de Brest dans un amphithéâtre archi-comble à l'initiative de l'UEC, introduite par Michel Lespagnol qui m'a raconté cette anecdote aujourd'hui...
 
Disparition. Roland Weyl, une robe pour mille combats
Mercredi 21 Avril 2021 - L'Humanité

Le grand avocat communiste est décédé mardi matin, à Paris, à l’âge de 102 ans, après une vie foisonnante à défendre les causes justes.

 

Il venait d’avoir 102 années. Toujours actif et alerte jusqu’à ces huit derniers mois. Gagné par la fatigue et la lassitude, Roland Weyl nous a quittés mardi matin. À 100 ans, cela faisait 80 ans qu’il tenait la barre. L’avocat fait partie d’une lignée entière d’hommes et de femmes de loi, sur quatre générations, depuis le grand-père juge de paix jusqu’à ses enfants, avocats. Chez Roland Weyl, la profession se confond avec l’engagement. Il a exercé son métier, aussi assidûment que passionnément. Une vocation et un combat.

Né le 18 mars 1919 à Paris, il finit son droit en 1939, mais, en raison de sa judéité, il ne peut exercer qu’à la Libération. Il commence à militer au mouvement des auberges de jeunesse à Lyon, puis, en 1946, il adhère au PCF, qui lui apparaît alors comme « le seul outil d’action pour un changement de société ». Il rejoint, dès lors, tous azimuts, plusieurs organisations, dont les incontournables Secours populaire français et Mouvement de la paix. La même année, Roland Weyl cofonde l’Association internationale des juristes démocrates (AIJD), dont il est le premier vice-président. Très vite, sa fibre communiste et internationaliste se traduit par des actions en faveur des causes anticoloniales, pour la paix, le désarmement et les droits humains.

En 1951, il est au côté des militants qui avaient déchargé un train d’armes en partance pour le Vietnam. Dès 1957, rapporte l’universitaire Vanessa Codaccioni dans la note qu’elle lui consacre dans le Maitron, il est l’un des avocats de « l’affaire Speidel », du nom des inculpations qui touchent de jeunes communistes, fils de fusillés, ayant refusé de servir sous les ordres du général allemand Hans Speidel, nommé en avril 1957 à la tête de l’Otan. Il obtint un non-lieu. Il fut aussi un ardent défenseur de la cause indépendantiste algérienne. Il prit part, avec une trentaine d’autres avocates et avocats – dont Gisèle Halimi –, au pont aérien avec l’Algérie, organisé par le Secours populaire pour aller défendre les militants algériens opprimés. Il se trouvait à Alger, en juin 1957, au moment de l’arrestation d’Henri Alleg et de l’enlèvement de Maurice Audin. Il en laisse un témoignage poignant dans son livre Mon vécu d’Algérie. Plus récemment, du 15 au 19 février 2010, c’est lui que l’AIJD a choisi pour la représenter dans une mission d’information auprès du Tribunal pénal international pour le Rwanda à Arusha, en Tanzanie.

Infatigable dans sa quête de paix et de justice, ce passeur de savoirs a dirigé la Revue de droit contemporain de 1954 à 1991, il a été l’un des animateurs du Centre d’études de recherches marxistes et du comité de rédaction de la revue Nouvelle critique. Roland Weyl a publié de nombreux ouvrages de référence pour les étudiants et les juristes, la plupart coécrits avec son épouse, Monique Picard-Weyl, rencontrée au barreau en 1948. Après son décès en 2009, au terme de 60 années de vie et de combats communs, Roland Weyl nous confiait lui « survivre difficilement ».

Pourtant, il a continué à aller de l’avant. Fidèle à ses convictions et toujours prompt à défendre avec un talent rare, les exclus du droit au logement, les syndicalistes réprimés, les victimes de violences et d’injustice, la liberté d’expression ou la cause palestinienne. En 2017, il décrochait encore une victoire en faveur du maire de Stains (Seine-Saint-Denis), assigné en justice pour une banderole en soutien au militant palestinien Salah Hamouri. « Il est d’une grande inventivité pour faire triompher le droit contre la loi du plus fort », résumait alors Azzedine Taïbi, l’édile communiste de la ville.

Lorsque nous avions rencontré Roland Weyl à son cabinet parisien, rue du Temple, en juin 2017, pour une interview pour l’Humanité Dimanche, Roland Weyl était en pleine forme. Élégant, pétillant, une mémoire infaillible. Et intarissable d’anecdotes sur son incroyable parcours, et de commentaires éclairants sur l’actualité et l’état du monde. Son esprit de révolte intact. Point de résignation chez lui. « La corruption de la pensée publique, le désarmement citoyen, c’est le commun dénominateur de la destruction de l’essentiel des clés de l’avenir », analysait-il, ajoutant : «Notre boulot est de redonner espoir et de conquérir le pouvoir citoyen » ( l’Humanité Dimanche du 8 juin 2017).

Avec sa disparition, notre journal perd un soutien précieux et indéfectible. Roland Weyl le nourrissait de réflexions et d’analyses pertinentes : « Comment revitaliser la démocratie » ; « La gauche et le monde ont besoin d’idées novatrices » ; « Pourquoi défendre la Charte de l’Onu et le multilatéralisme » etc. De mille manières Roland Weyl s’est attaché à défendre l’Humanité. Lorsqu’elle fut interdite, ou censurée, pendant les guerres d’Algérie ou du Vietnam, en la vendant les dimanches au coin des rues. Tous les jours, Roland Weyl se rendait à son cabinet en métro. Il lisait l’Humanité et laissait son exemplaire sur un siège : « Ça fait partie de la bataille », nous confiait-il, l’œil malicieux.

Roland Weyl sera inhumé la semaine prochaine (1) au cimetière du Père-Lachaise, à Paris, auprès de son épouse Monique. « Avocat communiste engagé pour la paix et la liberté », en guise d’épitaphe.  L’Humanité présente à ses enfants France, Danielle et Frédérick, ses condoléances les plus attristées.

 
 
Partager cet article
Repost0
21 avril 2021 3 21 /04 /avril /2021 12:51
La Poste. L’intersyndicale appelle à la mobilisation (L'Humanité, 21 avril 2021)
La Poste. L’intersyndicale appelle à la mobilisation
Mercredi 21 Avril 2021

Les postiers dénoncent une dégradation de leurs conditions de travail et demandent une plus grande reconnaissance. Ils devraient participer à une action nationale.

 

Les syndicats de La Poste n’avaient pas été rassemblés depuis longtemps. Mais, lundi, la CGT, SUD, FO, l’Unsa, la CFDT et la CFTC ont lancé un appel national à la mobilisation des postiers dès le 1er mai, avant une journée d’action commune dans la deuxième quinzaine du mois. Car les témoignages des travailleurs, qui font face à des conditions de travail dégradées, sont de plus en plus alarmants. « On n’a jamais eu un climat comme ça », résume Eddy Talbot, représentant SUD PTT qui travaille depuis plusieurs années à La Poste.

"Dumping social"

Face à des réorganisations subies, des luttes intersyndicales inédites se sont déjà multipliées sur tout le territoire : en Normandie, dans les Hauts-de-Seine ou encore en Loire-Atlantique, la semaine dernière. Au total, des mobilisations auraient émergé dans une cinquantaine de départements, selon la CGT. « Les principales revendications portent donc sur la rémunération, les conditions de travail et l’emploi », résume Sébastien Chaigneau, délégué de la CGT Fapt.

Les facteurs sont les premiers touchés, alors que 1 000 réorganisations ont été annoncées pour cette année. S’appuyant sur la baisse du volume de courrier, la direction pousse à un allongement des tournées de distribution. « Ils veulent transposer le modèle des colis au courrier, déplore Sébastien Chaigneau. Du coup, ils font du dumping social en transférant des activités dans les filiales. En région parisienne, 90 % du transport de colis sont effectués par des prestataires. »

100 000 emplois supprimés depuis une dizaine d’années

Au contraire, faisant le compte des 100 000 emplois supprimés depuis une dizaine d’années dans le groupe, SUD préconise des embauches massives. La CGT dénonce, de son côté, un plan social déguisé, constatant que de nombreux départs en retraite ne sont pas remplacés et que de plus en plus de salariés sont poussés vers des filiales du groupe. « À l’avenir, la direction veut mettre en place des équipes autonomes de production avec des primes à la performance. On va mettre les salariés en concurrence. La direction met en place une vraie logique de lean management », fait valoir Sébastien Chaigneau.

Alors même que les conditions de travail se dégradent, les salariés de La Poste déplorent une absence totale de reconnaissance. « La première prime Covid n’a été touchée que par la moitié des postiers, souligne Eddy Talbot. Et il n’y a eu aucune prime d’intéressement, alors que l’entreprise a enregistré un bénéfice de 2,1 milliards d’euros. » Côté revalorisation salariale, seule une hausse de 2,70 euros du salaire des employés contractuels a été mise à l’ordre du jour. La CGT a fait le calcul, avec la disparition des primes, un postier perdra en moyenne 1 000 euros pour cette année.

Un service public en danger

Pourtant, les travailleurs ont dû faire face à des réorganisations constantes dès le début de la crise sanitaire. « Il y a eu 15 000 suppressions de CDD lors du premier confinement. L’organisation du travail est passée sur trois, quatre, puis cinq jours, et n’a cessé de changer. Le traitement et l’acheminement du courrier ont repris le vendredi soir dès le mois de septembre », énumère Sébastien Chaigneau. Quant à la protection sanitaire, elle n’a pas toujours été respectée pour le personnel qui ne pouvait pas télétravailler. Cette réorganisation du traitement et de la distribution s’ajoute à des fermetures de bureaux de poste qui se multiplient. « Il y a une disparition graduelle et accélérée des guichets. Ce sont pourtant nos points d’ancrage », rappelle Yann Le Merrer, de SUD PTT.

Localement, citoyens et collectivités territoriales prennent position pour le maintien de ces bureaux et la sauvegarde d’un service public de qualité. D’autant que cette dégradation du service intervient alors que la mission de distribution de courrier à J + 1 est mise en péril par les différentes réorganisations. « Avec l’allongement des tournées, on ne garantit plus toujours la distribution du courrier à J + 1 », déplore Sébastien Chaigneau. Et pour que La Poste continue d’honorer ses missions, la CFDT plaide pour que l’État compense les pertes et participe au financement des impératifs de service public qui incombent à l’entreprise.

Un groupe bénéficiaire

En 2020, La Poste a dégagé un bénéfice de 2,1 milliards d’euros, contre 800 millions en 2019. Mais la hausse de la distribution de colis n’a pas suffi à compenser la chute du volume de courrier transporté, évaluée à près de 25 %. C’est en réalité la prise de contrôle de la compagnie CNP Assurances, intervenue en mars 2020, qui permet de contrebalancer les pertes. La firme a dégagé 3,6 milliards d’euros de résultats nets l’année dernière. Sans elle, La Poste aurait perdu 1,8 milliard d’euros sur l’année.

Lire aussi:

Pays de Morlaix - Les réorganisations à La Poste qui n'en finissent pas (distribution du courrier, réductions du personnel et des heures d'ouverture dans les bureaux de poste, fermetures)

 

Nous avons eu des contacts dernièrement avec des employés de la poste syndiqués à la CGT FAPT 29 Nord.
 
Au niveau départemental, le groupe La Poste, dont l'état est l'actionnaire principal, mais qui est géré comme une entreprise à qui l'on demande des niveaux de retour d'investissement et de rentabilité ponctionnés essentiellement sur le personnel et la réduction du service public, continue ses réorganisations à marche forcé, au détriment de ses missions de service public, et du personnel, avec une intensification du travail, et souvent une perte de sens.
 
Réorganisation de tournées pour les facteurs qui sont déjà sous pression, volonté de supprimer l'agence postale de Taulé, de faire passer des bureaux postaux en statut de facteurs-guichetiers a Plourin-les-Morlaix et Plouigneau, nouvelles réductions d'ouvertures à la Poste centre-ville de la rue de Brest à Morlaix et au Géant de Saint Martin des Champs, après la surpression du bureau de poste de la Boissière, et avant cela, celui de la rue de Paris.
Le bureau de Lanmeur serait fermé le mercredi aussi bien que le lundi. Manière de justifier la disparition progressive du bureau avec la réduction des horaires.
La CGT FAPT 29 Nord dénonce: il n'y a plus que 4 bureaux de poste sur le secteur de Morlaix: Morlaix-centre, Saint-Martin, Plougasnou, Lanmeur.
 
Tous les autres ont été détruits, se sont transformés en agence communale, avec la suppression de nombreux emplois de postiers, des frais de service public national qui reviennent désormais aux communes, des restrictions d'accès au service alors que la Poste est un service public essentiel, notamment pour sa banque qui est celle des classes populaires, et ses services courrier, colis, importants pour tous, et notamment les personnes âgées.
 
Les restrictions d'horaires et de jours d'ouverture dans les bureaux de poste visent peu à peu à justifier leur suppression, on l'a vu pour la Poste du centre commercial de la Boissière à Morlaix.
 
Au centre-ville, l'ouverture de ferait à 9h30 au lieu de 9h, à Géant à 10h au lieu de 9h30.
 
" Sur Brest, la Poste projette de passer la distribution du courrier en tournées sacoches et de supprimer 17 tournées sur Brest, passant ainsi de 96 tournées à 79. La Poste a également prévu de supprimer le bureau de Poste de Locmaria Plouzané et le bureau du Dourjacq, qui a un guichet professionnel. Trois ilots seront ainsi créés, avec des facteurs. La tournée sacoche, c’est une tournée organisée à l’avance par d’autres et, dans laquelle le facteur, à qui l’on remet à un point donné la sacoche, est réduit à l’état de manutentionnaire porteur de plis. Une découpe des tâches, propre à l’industrie, qui déshumanise la tâche, isole le travailleur, et lui demande toujours plus de rendement en toujours moins de temps (18 % des tournées ayant été supprimées à Brest). 6 À 7 heures de distribution par jour d’une tournée qu'ils n'ont pas préparé, qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il neige ou qu’il fasse 40°. La qualité de service se dégrade, les préparateurs ne connaissent pas les usagers, les distributeurs ne connaissent pas les réexpéditions, ni le courrier qu’ils auront à distribuer pour la journée. Alors que depuis des années les médecins du travail préconisent un équilibre entre les travaux intérieurs et extérieurs, La Poste fait l’inverse !"
 
Au plan national, les syndicats de la Poste et les usagers expriment de nombreuses inquiétudes sur le service universel postal : La France pourrait ramener la distribution du courrier de six à cinq jours par semaine et abandonner le J + 1. La Poste risque de ne plus assurer ses missions de service public , faute d’une compensation financière de l’État. Le service universel postal qui oblige La Poste à distribuer le courrier six jours sur sept sur l’ensemble du territoire est en péril. Tout comme l’obligation de maintenir au moins 17 000 points de contact partout en France, malgré la fréquentation en baisse de 20 % en 2020 dans les bureaux de poste.

Le PDG de La Poste, Philippe Walh, veut renégocier avec les maires le contrat de présence postale territoriale 2020-2022 avant son échéance. La proposition de Philippe Wahl d’y inclure « les conditions de distribution du courrier et des colis », inquiète les élus locaux. « Ce ne sont pas aux collectivités de compenser les missions confiées à La Poste par l’État », prévient Xavier Cadoret, qui représente l’Association des maires de France (AMF) au sein de l’Observatoire national de présence postale. La Poste qui prépare son plan stratégique 2030 étudie plusieurs scénarios. Première piste évoquée par Philippe Wahl: l’abandon du timbre rouge à J + 1. La fin de la distribution du courrier le samedi est une autre piste, même si elle ne ferait économiser que 100 millions d’euros par an. 

A Brest, nos camarades élus du PCF ont porté avec le groupe majoritaire de gauche tout récemment un vœu pour le maintien du service public postal de proximité et de qualité sur la métropole brestoise au Conseil de Brest Métropole il y a 15 jours, le 29 mars dernier:

ci-après la vidéo de l’intervention de Jacqueline Héré, élue communiste, qui a rapporté le vœu avec sa collègue Nathalie Chaline :

 http://eluscommunistes-brestmetropole.fr/conseil-metropole-29-mars-2021-voeu-relatif-au-developpement-dun-service-public-postal-de-qualite-et-de-proximite-sur-la-metropole-brestoise-jacqueline-here-et-nathalie-ch/

 https://www.facebook.com/eluscommunistesbrest/

 
Ismaël Dupont, 15 avril 2021
Partager cet article
Repost0
21 avril 2021 3 21 /04 /avril /2021 12:45
Fernand Grenier

Fernand Grenier

Le 21 avril 1944, le communiste Fernand Grenier dépose l'amendement qui donne le droit de vote et d'éligibilité aux femmes

Le 21 avril 1944, le communiste Fernand Grenier dépose l'amendement qui donne le droit de vote et d'éligibilité aux femmes.

21 octobre 1945: les femmes obtiennent concrètement le droit de vote.


De tous temps, les communistes ont porté le progrès et l'émancipation ... présentant des femmes aux élections alors qu'elles n'avaient pas encore le droit de vote, dès 1925.

Au nom de l'idéal qui nous faisait combattre et qui nous pousse encore à nous battre encore aujourd'hui, au service d'une société plus juste et d'un monde meilleur! Et pour étendre l'égalité femmes-hommes, et les droits des femmes.

Fernand Grenier est décédé le 12 août 1992

Voici un article paru dans l’Humanité en avril 2014:


Fernand Grenier, ce communiste qui a permis le droit de vote des femmes !

"Si l’ordonnance donnant le droit de vote aux femmes a été prise il y a 70 ans jour pour jour par le Général de Gaulle, cette avancée, on la doit à un Tourquennois.

Fernand Grenier rédigera l’amendement, un mois plus tôt, lors de l’assemblée constituante provisoire, installée à Alger : « Les femmes seront électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes ». Un texte sans ambiguïté mais qui suscita le débat. Un amendement adopté par 51 voix sur 67 votants.

En janvier 1943 pourtant, lorsque se constitue l’assemblée consultative provisoire, « les débats sur l’organisation des pouvoirs publics ne prévoyaient pas le vote des femmes », relate Fernand Grenier dans un article de L’Humanité (18/04/1991). En 1943, le Tourquennois, au nom du parti communiste rejoint à Londres le Général de Gaulle. « C’est ainsi que je fus amené à poser la question du vote des femmes pour la première fois quand le Général de Gaulle me proposa de faire partie d’une commission de réforme de l’État, écrit-il encore. Je pensais qu’il serait injuste de continuer à considérer les femmes comme incapables de se servir du bulletin de vote ».


Mais comment ce Tourquennois a-t-il gravi les échelons ?

Pour le comprendre, il faut remonter à la jeunesse de Fernand Grenier. Et cette figure du père qui va le marquer profondément. Édouard Grenier, marié à Léontine Ghesquière, tous deux belges, va donner naissance à Fernand le 9 juillet 1901. « Mon père arrivé illettré de sa Wallonie, va apprendre à lire et écrire par les cours du soir », raconte Fernand Grenier dans Ce Bonheur là.* Un père livreur, militant socialiste, organisateur du syndicat des transports de Tourcoing. En raison de son action syndicale, il sera licencié plusieurs fois.

C’est durant cette période que Fernand découvre l’univers socialiste : les lectures du père, l’achat du pain à la coopérative La solidarité ouvrière, les dimanches à la maison du peuple, siège du parti ouvrier, alors qu’il n’a que 11 ans. Cette figure paternelle va disparaître en 1917. Arrêté par les Allemands, il décédera dans une compagnie disciplinaire des travailleurs. « C’est une épreuve qui devait marquer ma jeunesse, j’avais 16 ans ». Et il était orphelin. Fernand Grenier avait perdu sa mère alors qu’il n’avait que 9 ans. « J’étais fier de mon père. À chaque événement marquant de ma propre vie de militant, le souvenir de mon père s’imposera », écrit Fernand Grenier.

Apprenti mouleur à la fonderie, apprenti boulanger où il sera licencié car syndiqué, Fernand est ensuite embauché comme aide comptable à l’école des Mutilés de Tourcoing. Il habite alors Neuville – où il épousera en 1926 Andréa Beulque – et, en février 1922, adhère à la section communiste. « J’avais sans m’en rendre compte découvert le chemin de la vie : la joie de servir le peuple auquel on appartient ».

Après le service militaire, Fernand Grenier intégrera l’école centrale du Parti et en sortira instructeur pour le Roubaisis et le Valenciennois. Élu au comité exécutif régional en 1925, Fernand sera dépêché à Halluin, comme employé de mairie pour « aider la municipalité communiste contre laquelle le puissant patronat de Roubaix Tourcoing concentrait tous ses moyens ».

Au début des années 30, Fernand Grenier est appelé à Paris, non sans hésitation. « À Neuville, en adhérant au parti, j’avais commencé à ouvrir les yeux aux réalités sociales. L’âpreté de la lutte sociale contre la bourgeoisie, Halluin me l’avait apporté », raconte-t-il.

Président des amis de l’URSS, Fernand Grenier bataillera à Saint-Denis où il sera élu conseiller municipal en 1937, puis en deviendra le député jusqu’en 1968. « C’était quelqu’un de très attaché à sa région, raconte Claudie Gillot-Dumoutier, fille d’Auguste Gillot, ancien maire de Saint-Denis. Il chantait tout le temps Le P’tit Quinquin ».

Arrêté en 1940, il s’évadera de Châteaubriant. En1943, il partira à Londres représenter le parti communiste clandestin auprès du Général de Gaulle. Il décédera en 1992 à Saint-Denis".

Ce bonheur Là, de l’horizon d’un homme à l’horizon de tous », Fernand Grenier, Éditions sociales, 1974

Le 21 avril 1944, le communiste Fernand Grenier dépose l'amendement qui donne le droit de vote et d'éligibilité aux femmes
Le 21 avril 1944, le communiste Fernand Grenier dépose l'amendement qui donne le droit de vote et d'éligibilité aux femmes

 

Fernand Grenier, à l’origine du droit de vote des femmes

La question du vote des femmes fut posée au mois de mars 1944 par le député Fernand Grenier. Se référant aux déclarations du général de Gaulle pendant la guerre, Fernand Grenier souhaitait que l’Assemblée Consultative reconnaisse le droit de vote et d’éligibilité des femmes « afin que nous lui manifestions notre solidarité et notre volonté de ne plus la traiter en mineure, en inférieure ».

Cependant, malgré la volonté affichée par le Général de Gaulle dès 1942, un grand nombre de réticences virent le jour lors des débats sur le vote de l’amendement défendu par le député Grenier du 24 mars 1944 à l’Assemblée consultative provisoire.

Les interventions de Monsieur Paul Giacobbi « Pensez-vous qu’il soit très sage dans une période aussi troublée que celle que nous allons traverser que de nous lancer ex abrupto dans cette aventure que constitue le suffrage des femmes ? » ou encore de Monsieur Bissagnet : « L’amendement Grenier amènera un déséquilibre très net, car il y aura deux fois plus de femmes que d’hommes qui prendront part au vote. Aurons-nous donc une image vraie de l’idée du pays ? En raison de ce déséquilibre, je préfère que le suffrage des femmes soit ajourné jusqu’à ce que tous les hommes soient rentrés dans leurs foyers, et c’est pourquoi je voterai contre l’amendement » étaient représentatives des positions de certains des membres de cette Assemblée Consultative provisoire.

On entendit beaucoup d’arguments spécieux de procédure pour faire obstacle aux droits de vote et d’éligibilité des femmes. Heureusement, le courage et la détermination d’autres délégués permirent de contrebalancer ces résistances.

« Quand il s’agit de jeter les femmes dans le creuset de la guerre, est-ce que nous attendons ? Sera-t-il dit toujours que l’on exigera de nos compagnes l’égalité devant l’effort de la peine, devant le sacrifice et le courage, jusque devant la mort sur le champ de bataille et que nous mettrons des réticences au moment d’affirmer cette égalité ». (Robert Prigent, syndicaliste chrétien, membre du parti démocrate populaire)

L’amendement sur le droit de vote et d’éligibilité fut fermement défendu par le député Grenier et grâce à sa ténacité, l’article 16 de l’amendement fut adopté le 24 mars 1944 à la majorité de 51 voix contre 16 sur 67 votants et devient l’article 17 de l’ordonnance du 21 avril 1944 signée par De Gaulle.

Partager cet article
Repost0
21 avril 2021 3 21 /04 /avril /2021 12:37
Fabien Roussel : «Si le prix des vaccins augmente, c’est qu’il y a une pénurie organisée»
Fabien Roussel : «Si le prix des vaccins augmente, c’est qu’il y a une pénurie organisée»
Mercredi 21 Avril 2021

Le secrétaire national du PCF a interpellé le président de la République pour que la France soit à la tête d’une campagne internationale pour la levée des brevets sur les vaccins anti-Covid. Entretien.

 

Dans une lettre adressée à Emmanuel Macron, Fabien Roussel propose de créer les conditions « pour que tout le pays, dans l’union la plus large », mène un combat à l’échelle internationale pour obtenir la levée des brevets. Cette initiative fait suite aux révélations dans la presse, dont l’Humanité, de l’augmentation des prix des vaccins par le laboratoire Pfizer.

Vous avez alerté Emmanuel Macron. Qu’en attendez-vous ?

Fabien Roussel  La transparence sur le prix des vaccins est tout de même le minimum que l’on puisse attendre en tant que citoyens. La ministre Agnès Pannier-Runacher, à la suite de ces révélations, admet que les négociations avec les laboratoires sont une indication qu’il va y avoir une augmentation des prix des vaccins. Il est donc légitime de demander combien ça va coûter et la raison de cette augmentation. Cette exigence est capitale. En France, c’est la Sécurité sociale qui paye, avec nos cotisations. J’entends déjà le discours d’un gouvernement qui nous dirait demain qu’il faut rembourser le trou de la Sécurité sociale… C’est la raison pour laquelle nous devons rester vigilants. Si le prix des vaccins augmente, c’est qu’il y a une pénurie, et celle-ci est organisée alors que l’on pourrait la combattre en obtenant la levée des brevets.

Vous menez une bataille pour cela. Où en est-elle ?

Fabien Roussel La campagne est menée à l’échelle de l’Union européenne, avec une pétition d’initiative citoyenne qui a l’objectif de rassembler un million de signatures. Nous multiplions donc les initiatives comme celle que je viens de prendre en direction du président de la République. C’est une affaire qui doit tous nous mobiliser. Pfizer a répondu à mon interpellation, et ils ont reconnu que les tarifs allaient augmenter. La question de la levée des brevets va donc devenir de plus en plus forte. Aujourd’hui, on nous annonce qu’il faudra une troisième dose, puis se vacciner tous les ans. On ne pourra donc pas organiser la vaccination de tous les habitants de la planète avec des vaccins qui vont coûter 150 dollars. La levée des brevets va se poser immanquablement. Le plus tôt sera le mieux.

Malgré la campagne et les révélations de la presse sur les intentions des laboratoires, l’Union européenne continue à négocier sur la base de leurs prix…

Fabien Roussel Nous devons crier plus fort. Révéler ce que Pfizer ou AstraZeneca sont en train de faire concernant les prix. Pourquoi cette opacité sur les tarifs ? Il faut interroger les gouvernements. Pourquoi ne répondent-ils pas à cette exigence de transparence ? Ce sont eux qui bloquent, ils doivent rendre des comptes, s’expliquer. Pfizer a répondu à notre interpellation. La ministre confirme l’augmentation des prix des vaccins. Les bouches s’ouvrent. C’est intéressant, mais il va falloir pousser, continuer à les interpeller et exiger la vérité sur les prix.

La question va se poser. Mais comment les laboratoires pourraient-ils accepter de lâcher leurs brevets ?

Fabien Roussel Parce que ce n’est pas tenable aux yeux de l’opinion publique internationale. Il n’est pas tenable que les vaccins atteignent des tarifs insupportables pour les économies. Avec l’Inde, l’Afrique du Sud et une centaine de pays, une mobilisation internationale est en train de monter. 175 anciens chefs d’État et prix Nobel de la paix le demandent aussi. À un moment, ils seront obligés de répondre à cette demande. De la même manière, Nelson Mandela avait obtenu la levée des brevets pour la production de médicaments contre le sida.

Au moment où cette épidémie a émergé, il y avait déjà tous les arguments pour refuser le brevetage des vaccins…

Fabien Roussel Les actionnaires de l’industrie pharmaceutique sont les banques, c’est Morgan Stanley, Goldman Sachs… Des fonds d’investissement comme BlackRock sont actionnaires de Pfizer, Sanofi, Moderna ; ils sont présents dans toutes les sociétés. Ce sont les intérêts de ces banques, de ces fonds de pension, de ces assurances qui sont d’abord pris en compte. La caste des financiers a préservé ses intérêts avec la complicité des chefs d’État de l’Union européenne, des États-Unis, des Britanniques… Ce sont eux qui bloquent aujourd’hui la levée des brevets au sein de l’OMC.

Le gouvernement américain ne constitue-t-il pas un verrou ?

Fabien Roussel Oui. Mais imaginons que ce soient les États-Unis qui le lèvent. Tous les Américains seront vaccinés, et la France sera bien à la traîne et à leur remorque. Celui qui obtiendra la levée des brevets sera celui qui aux yeux de tous les peuples, de tous les pays, aura permis une grande avancée dans la protection contre le virus. C’est aussi un enjeu collectif très important d’être à la pointe de ce combat. Pourquoi la France attendrait-elle que les Américains prennent l’initiative ? Pourquoi ne pas le faire dès maintenant et être le pays qui défend les intérêts des peuples d’Afrique, d’Amérique latine, de l’Inde… de tous ceux qui attendent cette levée des brevets ?

 

Lire aussi: Boomerang - éditorial de Gaël de Santis dans L'Humanité du vendredi 16 avril: Covid-19, l'Humanité est une: l'absence de levée des brevets sur les vaccins est criminelle!!!

Pas de profit sur la pandémie - 150 000 signataires pour la pétition de la gauche européenne

Voir les commentaires

Partager cet article
Repost0
21 avril 2021 3 21 /04 /avril /2021 12:30
LE 23 AVRIL POUR L’EMPLOI, LA PROTECTION SOCIALE ET LE RETRAIT DE LA RÉFORME D’ASSURANCE CHÔMAGE (communiqués PCF Pays de Brest et PCF Quimper, 21 avril 2021)

 

LE 23 AVRIL POUR L’EMPLOI, LA PROTECTION SOCIALE ET LE RETRAIT DE LA RÉFORME D’ASSURANCE CHÔMAGE.

La section du Pays de Brest du PCF appelle à participer au rassemblement pour l'emploi la protection sociale et contre la réforme de l'assurance chômage organisé par le monde de la culture et du spectacle mobilisé depuis plusieurs semaines et des organisations syndicales de différents secteurs( culture, santé, fonction publique, interim...) organisé vendredi 23 avril à 16 h Place de la Liberté.

Dans tout le pays, le patronat dans le privé et le gouvernement dans les services publics profitent de la crise pour supprimer des emplois, augmenter les profits et réduire la réponse aux besoins de santé, d’éducation, de culture, de protection sociale... Depuis le 4 mars, une centaine de lieux culturels sont occupés par les professionnels du spectacle et de métiers précaires qui revendiquent le droit de travailler, la garantie de tous les droits sociaux et donc le retrait de la réforme d’assurance chômage.
Avec sa réforme de l'Unedic, le gouvernement veut faire payer 3 milliards d’euros d'indemnisation du chômage par les chômeurs. Au nom de l'idéologie ultra-libérale selon laquelle l'indemnisation du chômage serait un facteur de dés-incitation au travail, il veut une fois encore changer les règles de l'indemnisation des chômeurs en rognant sur le droit à indemnisation.

Si le gouvernement veut vraiment réduire le nombre de chômeurs et relancer l'emploi, eh bien qu'il crée les conditions d'une éradication réelle du chômage. Et pour cela, le PCF a des suggestions à lui faire. A commencer par empêcher les fermetures de site industriels et par créer en urgence les centaines de milliers d’emplois qui manquent cruellement dans les services publics.

Et il pourrait inscrire cette ambition dans la mise en place d'une véritable sécurité d'emploi ou de formation qui, en assurant une rotation emploi-formation-nouvel emploi sans perte de rémunération, permettrait d'assurer une véritable mobilité professionnelle choisie des salariés sans passer par la case chômage, ni par l'inactivité. Et pour financer cela, qu'il mette à contribution ceux qui sont les premiers responsables de la hausse du chômage : le Medef, qui privilégie la rémunération des actionnaires au développement de l'investissement productif.
 Partout les aides de l’État doivent sauvegarder et améliorer l’emploi, être conditionnées à l’arrêt des licenciements, aux embauches, au non-versement de dividendes. Elles doivent permettre l’insertion des jeunes notamment à la sortie des études.

À l’initiative du monde de la culture, du spectacle mobilisés depuis plusieurs semaines des appels  ont lieu toutes les semaines sur le Finistère : comme les vendredi de la colère à Brest et Quimper.
Pour Brest et Quimper la date du vendredi 23 avril sera celle d’un temps fort..Les confédérations CGT et Solidaires appellent aussi à se mobiliser pour l'emploi la protection sociale et le retrait de la réforme de l'assurance chômage

Le 23 avril pour l’emploi, la protection sociale et le retrait de la réforme de l’assurance chômage ! La CGT de l’hôpital appelle aussi ...

Les revendications :

- abrogation de la réforme de l’assurance chômage
- contre les licenciements et les suppressions de postes
- contre la précarité
- pour le système de santé
- pour l’ensemble des biens communs : services publics, culture....
 

Rassemblements du vendredi 23 avril :

à 12h30 Place St Corentin à Quimper
à 16 heures place de la Liberté à Brest.

LE 23 AVRIL RASSEMBLONS-NOUS POUR L’EMPLOI , LA PROTECTION SOCIALE , POUR LE RETRAIT DE LA RÉFORME DE L’ASSURANCE-CHÔMAGE !

La section PCF et les élus communistes du pays de Quimper appellent à participer au rassemblement organisé vendredi 23 avril à 12h30 place St Corentin par les professionnels du spectacle et de la culture et les syndicats de salariés, pour l’emploi, la protection sociale, et le retrait de la réforme de l’assurance-chômage.

Depuis le début de la pandémie, précarité et insécurité sociale s’étendent, les inégalités sociales se creusent.

Le nombre de bénéficiaires de l’aide alimentaire en France est passé de 5,5 millions avant la crise à 7 millions en décembre.

Tandis que les riches sont toujours plus riches, merci Macron.

Selon le classement du magazine Forbes, les 10 hommes les plus riches du monde ont vu leur fortune augmenter de plus de 500 milliards de dollars. En tête des grands gagnants, le patron d’Amazon, qui sait si bien éviter les impôts. Dans le peloton de tête on trouve aussi Bernard Arnault dont la fortune a doublé en un an, passant de 64 à 127 milliard d’euros. Et parmi les nouveaux Français nominés, sans surprise, des actionnaires des laboratoires Moderna (vaccins), Eurofins (analyses biologiques)...

L’argent qui va à l’accumulation financière, aux actionnaires, qui s’évade dans les paradis fiscaux, manque à nos services publics, à nos écoles, à nos hôpitaux, il manque à notre protection sociale, à la solidarité, il manque aussi à notre économie, à la sécurisation de l’emploi, aux investissements utiles pour la population, pour le climat.

Si nous n’y veillons pas le monde d’après pourrait ressembler à un cauchemar.

Et pourtant Macron persiste et signe, voulant imposer sa contre-réforme de l’assurance chômage avec laquelle 1 700 000 chômeurs verront leurs allocations baisser, celle des retraites qu’il remet sur le tapis, profitant aussi de la crise pour passer au forceps ses lois liberticides.

Cette société-là qui sacrifie les hommes et la planète au profit de quelques-uns, nous n’en voulons pas !

Et ce refus s’exprime de plus en plus : salariés, du public comme du privé, précaires, se font entendre.

Le monde de la culture, les intermittents du spectacle aussi : cela fait plus d’un mois que le Théâtre de Cornouaille est occupé.

Ce qu’il faut mettre à l’ordre du jour, c’est un changement radical du système économique pour réorienter l’argent vers l’emploi et les salaires, la formation, la protection sociale, la culture, pour permettre aux jeunes d’avoir un autre horizon que celui de la précarité et du chômage, pour une vraie révolution démocratique et écologique, pour des jours heureux de notre temps.

Toutes et tous rassemblons-nous vendredi à 12h30 place St Corentin pour porter ces exigences.

Quimper, le 21 avril 2021

 

🔴La réforme de l’assurance chômage doit être retirée : manifestons le 23 avril et le 1er mai🔴
Le gouvernement veut imposer sa réforme de l’assurance chômage, qui est rejetée par tous les syndicats de salariés. Cette réforme est particulièrement nocive pour les jeunes.
Derrière cette réforme, il s’agit de réaliser 2,3 milliards d’euros d’économies sur le dos du monde du travail, pendant que des dizaines de milliards d’euros sont versés aux entreprises sans aucune contrepartie, sous forme d’aides, de crédits d’impôts ou d’exonérations sociales.
Le Mouvement Jeunes Communistes de France demande le retrait de la réforme de l’assurance chômage, et s’oppose à toute baisse des indemnités et à tout recul du droit à l’indemnisation.
MJCF
Partager cet article
Repost0
21 avril 2021 3 21 /04 /avril /2021 06:14
Hommage à Roland Weyl, communiste, doyen des avocats de France, décédé à 102 ans
Roland Weyl avait une maison dans le secteur de Plougasnou. Il est venu faire une intervention pour le PCF Morlaix le 29 octobre 2014 sur le thème « Communiste plus que jamais ». qui a été très appréciée sur ses activités d'avocat international, engagé dans la lutte contre le colonialisme, l'apartheid, pour l'égalité des droits et des peuples.
 
Roland Weyl : l'engagement révolutionnaire, pour la justice, la Paix et l'émancipation humaine (Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, Député du Nord)
Notre camarade Roland Weyl vient de nous quitter à l'âge de 102 ans.
Issu d'une grande famille de juriste et Doyen du Barreau de Paris, Roland fut d'abord un grand avocat après avoir prêté serment à la veille de la Seconde guerre mondiale sans pouvoir exercer durant les années d'Occupation, pendant lesquelles il s'engagea dans la Résistance.
Après la Libération, convaincu que le Parti communiste était le « seul outil d'action pour un changement de société », il y prit sa carte directement au siège du PCF. Mais Roland voulait faire bien plus de son engagement communiste qu'un bulletin d'adhésion. Pour lui,« il ne suffit pas d'avoir signé un bulletin d'adhésion pour devenir communiste. L'adhésion est un choix, c'est par l'enseignement combiné que fournissent l'expérience tirée des luttes et l'approfondissement théorique des motivations et des critères d'orientations qu'on apprend à être le communiste qu'on a voulu être ».
C'est aussi pour cela qu'il décida de politiser son activité professionnelle.
Parce qu'il considérait que le droit devait servir la Justice et protéger les peuples et les individus des répressions des puissances de l'argent et des Etats impérialistes.
Il décida alors d'adhérer à l'Association Internationale des Juristes démocrates dès sa fondation en 1946 – dont il était aujourd'hui le premier vice-Président.
Roland fut aussi un défenseur des mineurs dans le Nord-Pas de Calais, victimes de la répression après les grandes grèves de 1947. Il plaida aussi pour défendre les militants et journalistes communistes, réprimés pour leur activité militante contre la guerre d'Indochine, et compta parmi les courageux avocats qui assumèrent d'aller défendre les patriotes algériens, de l'autre côté de la Méditerranée.
Roland Weyl a aussi beaucoup apporté dans ses activités au sein du PCF, comme militant à Paris ou à la section de Créteil, qu'il rejoint en 1988 avec son épouse Monique, autant que comme « militant d'entreprises » puisqu'il contribua à faire vivre la cellule du PCF du Palais de Justice de Paris. Il contribua parallèlement au rayonnement de l'activité intellectuelle du PCF en devenant éditeur de la Revue de droit contemporain de 1954 à 1991, comme en participant aux activités du Centre d'études et de recherches marxistes, des comités de rédaction de Nouvelle Critique, de France nouvelle et de L'Information municipale.
Pas de justice sans égalité, pas de Justice sans Paix. C'est aussi au nom de ces principes que Roland s'était engagé avec le Secours Populaire, comme avec le Mouvement de la Paix, dont il fut membre du Conseil national, en menant une bataille résolue pour le respect de la Charte des Nations Unies. Et Roland, pour qui la paix ne se concevait que dans la justice, fut un ardent militant du respect des droits du peuple palestinien à vivre libres, dans un Etat respecté par tous.
Le Parti communiste perd une de ses grandes figures.
Je veux dire à ses enfants, France, Danielle et Frédérick, notre profonde reconnaissance pour l'engagement de Roland, pour son parcours au service de la justice, pour son courage et sa clairvoyance politique.
Je leur adresse mes plus sincères condoléances et veux leur témoigner la fierté des communistes d'avoir été des combats de Roland.
Fabien Roussel
Secrétaire national du PCF
Député du Nord
 
***
 
"Ma tristesse, que je tiens à partager avec vous, se mêle à un immense respect pour l’infatigable parcours militant qui fut celui de Roland, tout au long de ses 102 années de vie. C’est tout une page de l’histoire du mouvement communiste et progressiste en France au 20e siècle qui se tourne certes, mais sur laquelle nous continuerons de nous appuyer dans nos combats du quotidien.
Il est impossible de résumer en quelques lignes les actions de Roland, de la Résistance à la défense des mineurs en 1948, de l’action anticoloniale à celle pour l’émancipation de tous les peuples. Intellectuel, avocat, Doyen de l’ordre des avocats de Paris, Roland fut avant tout un militant qui consacra toutes ses forces et toutes ses immenses compétences à la défense des opprimés, à la lutte contre toutes les injustices. Il a su faire avec votre mère, Monique du droit une arme de lutte pour les salariés et des militants pourchassés, ainsi que pour les droits des peuples : nous n’oublierons pas sa lutte, leur lutte pour le respect de la Chartes des Nations Unies et du droit humanitaire par les États en conflit, pas plus que nous n’oublierons qu’il fit partie de la trentaine d’avocats parisiens qui prirent part au « pont aérien » organisé par le Secours populaire pour aller défendre en Algérie les indépendantistes réprimés. Toutes actions qu’il prolongea par celle, inlassable, pour les droits du peuple palestinien.
Juriste éminent, Roland était aussi un homme de cœur, qu’il exprima dans de nombreuses associations comme le secours populaire ou le mouvement de la paix, et en fondant lui même l’association « droits et solidarité » avec Monique. Ses nombreux ouvrages témoignent de ces engagements sans faille, tout au long de nombreuses décennies. Adhérent de notre parti de 1946 jusqu’à son dernier souffle, participant jusqu’au bout à tous ses débats, il a contribué à faire du parti communiste un outil irremplaçable pour la transformation sociale. Il a façonné durablement le mouvement progressiste en France.
Son apport est inestimable et nous sommes fiers de l’avoir compté parmi nous. Au moment de son adhésion notre parti lui apparut, je le cite, comme le « seul outil d’action pour un changement de société ». La moindre des justices à rendre à Roland est de dire qu’il y a fortement contribué. Roland c'était pour moi un homme attachant et sensible, d'une grande culture qui menait tous ses combats par la force de la conviction parce que militant communiste".
Pierre Laurent, président du Conseil national du PCF
Sénateur de Paris
 
***
ROLAND WEYL, UNE VIE AU SERVICE DES AUTRES
"Nous avons appris la disparition de Roland Weyl, l'immense avocat, le résistant, le militant communiste de toujours et l'acteur historique du Mouvement de la paix français. Il s’est éteint à l’âge de 102 ans et fut l'avocat de toutes les causes humaines, notamment au service des militants politiques, syndicaux, anti-colonialistes. Il était l'homme incarné de l'engagement révolutionnaire et de la justice, de la paix et de l'émancipation.
Inscrit au barreau de Paris dès 1939, interdit d'exercice pendant l'Occupation, il était doyen de l'ordre des avocats de Paris depuis 2010. Parmi ses grands livres, je me permets de citer "Révolution et perspectives du droit : de la société de classes à la société sans classes", publié en 1974, qui fut une lecture marquante dans ma jeunesse.
Nous n'oublierons pas sa bienveillance de camarade, sa chaleur, sa compétence pour aider au bien commun. Profonde tristesse. Et fierté d'être de ses combats... "
Jean-Emmanuel Ducoin
 
Roland Weyl vient de s'éteindre à 102 ans. Doyen des avocats de France, il était communiste, juif, résistant.
 
 
MAITRON: https://maitron.fr/spip.php?article178687, notice WEYL Roland [WEYL Roland, Léonce] par Vanessa Codaccioni
 
"Roland Weyl est né en 1919 à Paris dans une famille de juristes où l’on portait la robe depuis trois générations. Si sa mère, Suzanne Lévy de Souza, était la fille de commerçants, son arrière grand-père était huissier, son grand-père juge de paix et son père, André Weyl, avocat depuis 1908. Ce fut avec lui que, très jeune, il monta pour la première fois les marches du Palais de Justice et qu’il se familiarisa avec le métier d’avocat. Hormis les « bagarres » avec les « fascistes » au lycée, les fêtes pour célébrer la victoire du Front populaire en 1936 ou la participation deux ans plus tard à une réunion organisée par les Jeunes Radicaux qui ne le convainquit pas, Roland Weyl se politisa peu durant sa jeunesse et se consacra à ses études. Docteur en droit, il prêta serment le 12 juillet 1939 mais, en raison de sa judéité, ne put exercer avant 1945. Sous l’Occupation, sa famille se réfugia en Auvergne et Roland Weyl, qui ne souhaitait pas résister au sein du mouvement communiste, s’engagea en revanche sous un faux nom d’abord au sein du réseau Combat dont il se désengagea en 1943 en raison de « l’attitude diviseuse, anticommuniste et suspecte de certains de ses membres » selon ses dires, puis dès 1944 au sein du Mouvement des Auberges de Jeunesses de Lyon qui, entre autres activités résistantes, hébergeait des enfants juifs. Toujours à cette date, il se rapprocha des FTP et intégra le groupe franc de Riom où, sous les ordres du « lieutenant J. Thomas », il mena des enquêtes à Vichy dans le cadre de la future épuration.
Aussi, après la Libération, le Parti communiste lui apparut comme le « seul outil d’action pour un changement de société ». Il adhéra ainsi au PCF en janvier 1946 et, comme tous les militants du Parti, multiplia les adhésions dans des organisations dites « satellites ». Il fut ainsi très rapidement membre du Secours populaire, dont il intégra le bureau national dès 1950, du Mouvement national judiciaire et de l’association France-Tchécoslovaquie. Il devint également membre du bureau de Peuple et Culture qui prônait l’éducation populaire, du comité de Travail et Culture, et devient secrétaire général de Santé-Loisir-Culture qui entendait répandre la culture dans les sanas et organiser les loisirs culturels des tuberculeux. Tout en prenant des responsabilités dans le Parti (bureau de section du XVIIIe arrondissement de 1947 à 1950 ; comité de section de Paris 1er de 1950 à 1952), Roland Weyl milita à la cellule Hajje du Palais de Justice, au sein de laquelle il côtoyait de nombreux avocats engagés, comme le socialiste Pierre Stibbe et surtout Marcel Willard, figure-type de l’avocat militant communiste dont il suivait les cours sur « la défense politique ».
Dans un contexte de radicalisation de la répression anticommuniste qu’attestait la gestion étatique des grandes grèves des mineurs de 1947-1947, et comme la cinquantaine de jeunes avocats qui adhérèrent au parti après la Libération, il dut dès lors apprendre à devenir un « avocat révolutionnaire » et à politiser ses pratiques professionnelles. « Tout à apprendre, écrit-il dans ses mémoires, car l’enseignement de Marcel Willard est une véritable rupture avec ce que la faculté, la profession, et, plus généralement, l’ordre bourgeois peuvent enseigner ». Cette défense politique, consistant en la défense d’une cause dans les prétoires, Roland Weyl la mit en œuvre dans tous les cas judiciaires qui lui furent confiés à partir de cette date. Dès 1948, il participa à l’organisation collective de la défense des mineurs inculpés et plaida à Béthune, Douai, Arras ou encore à Alès. En décembre 1948, lors de l’un de ses aller-retour entre Paris et Béthune, il rencontra Monique Picard, elle aussi avocate, avec laquelle il se maria l’année suivante et eut trois enfants dont deux seront aussi avocats. Puis au moment des « pics de répression » de la guerre d’Indochine, il plaida dans de nombreuses affaires de distribution de tracts qui impliquaient des membres de l’UJRF ou dans des affaires de propagande où étaient impliqués des journalistes et des organes de presse du PCF. En 1952 par exemple, il devint l’avocat de Georges Morand, directeur de la publication du Ralliement depuis 1946 et député de Maine-et-Loire, et Pierre Dessite, journaliste, tous deux accusés « d’injures » et de « diffamations » pour avoir dénoncé un verdict prononcé contre un membre du parti. Lors de leur procès, qui se déroula en janvier devant le tribunal de grande instance d’Anger, il mena une véritable défense politique typique des stratégies communiste de politisation de la répression : il déclama une longue plaidoirie politique entièrement axée sur la liberté d’opinion et sur le devoir d’information et de critique des journalistes, dénonça le procès d’intention et « d’hérésie » fait au PCF et, pour souligner l’absence d’indépendance de la magistrature, lut quelques passages de L’État et la Révolution (Lénine), de Matérialisme historique et matérialisme dialectique (Staline) ou encore de La Défense accuse (Marcel Willard) sur « le contenu de classe du banc des prévenus dans le procès politique ».
Prolongeant cet engagement militant pendant la guerre d’Algérie, Roland Weyl fit partie de la trentaine d’avocats parisiens qui prirent part au « pont aérien » organisé par le Secours populaire pour aller défendre en Algérie les indépendantistes réprimés. Il y défendit notamment un jeune homme accusé du meurtre d’une jeune fille de son village et condamné à mort. Pour lui éviter la guillotine, Roland Weyl rencontra alors le général de Gaulle pour lui demander la grâce et l’obtint. Dans un contexte où le PCF luttait également contre le réarmement allemand, Roland Weyl devint aussi à cette date l’un des avocats de « l’affaire Speidel », du nom des inculpations qui touchent de jeunes communistes ayant refusé de servir sous les ordres du général allemand Hans Speidel, nommé en avril 1957 à la tête de l’OTAN. Devant la large mobilisation en faveur des militants, son client Victor Beauvois, comme les autres inculpés, obtint un non-lieu.
Parallèlement, Roland Weyl était très actif dans les activités intellectuelles du PCF puisqu’il devient éditeur de la Revue de droit contemporain de 1954 à 1991, intégra le bureau du Centre d’études et de recherches marxistes et devient également membre du comité de rédaction de la revue Nouvelle Critique, de France nouvelle et de L’Information municipale. Mais c’est surtout son engagement pour la paix et la solidarité internationale qui dominèrent dans l’engagement de l’avocat militant. Membre du Mouvement de la paix dont il intégra le conseil national, Roland Weyl s’engagea activement dès cette période au sein de l’Association internationale des juristes démocrates pour laquelle il assista à de nombreux procès, comme en 1959 où il fut observateur du procès d’un dirigeant communiste au Portugal, ou, plus récemment, lorsqu’il fut chargé par l’association d’une mission d’information au Tribunal Pénal International pour le Rwanda à Arusha (Tanzanie) du 15 au 19 février 2010. Parallèlement à cet activisme dans les prétoires, Roland Weyl écrivit de nombreux ouvrages, dont la plupart co-signés avec sa femme. Hormis son autobiographie militante, Une robe pour un combat. Souvenirs et réflexions d’un avocat engagé, publié en 1989 et préfacée par elle, citons : La Justice et les hommes en 1961 ; La Part du droit dans la réalité et dans l’action en 1968 ; Divorce, libéralisme ou liberté en 1975 ; Démocratie, pouvoir du peuple en 1996 ; Se libérer de Maastricht pour une Europe des Peuples en 1999 ou encore Nous, peuples de Nations unies. Sortir le droit international du placard en 2008.
Dans les années 2000, Roland Weyl continua son engagement en donnant de multiples conférences ou en intervenant dans la presse pour défendre de nombreuses causes comme la solidarité avec le peuple palestinien, le respect de la Chartes des Nations Unies et du droit humanitaire par les États en conflit, ou encore l’instauration d’une VIe République. Vice-président de l’AIJF et doyen du barreau de Paris, il se rendait toujours à son cabinet, repris par ses enfants, rue du temple, à Paris."
POUR CITER CET ARTICLE :
 
https://maitron.fr/spip.php?article178687, notice WEYL Roland [WEYL Roland, Léonce] par Vanessa Codaccioni, version mise en ligne le 24 avril 2016, dernière modification le 16 septembre 2017.
SOURCE : Roland Weyl, Une robe pour un combat. Souvenirs et réflexions d’un avocat engagé, Paris, Messidor Éditions sociales, 1989, 185 p.
SOURCES : Arch. du PCF dossier « Roland Weyl ». — État civil, Paris (VIIIe arr.). — Vanessa Codaccioni, Punir les opposants. PCF et procès politiques (1947-1962), Paris, CNRS Éditions, 2013, 423 p.

JUSTICE. ROLAND WEYL, CENT ANS DE COMBATS… ET ÇA CONTINUE ! - L'Humanité, Alexandre Fache,

JUSTICE. ROLAND WEYL, CENT ANS DE COMBATS… ET ÇA CONTINUE !
Vendredi, 22 Mars, 2019

L’avocat communiste a fêté cette semaine ses 100 ans et 80 ans de robe. Des mineurs grévistes de 1948 aux exclus du droit au logement, ils sont nombreux à lui devoir beaucoup.

Il faut avoir croisé le regard vert de Roland Weyl, en train de raconter un calembour, pour savoir ce que sont des yeux pétillants. Devenu centenaire lundi dernier, car sa mère avait eu « le bon goût de (le) livrer – et de se délivrer – un 18 mars, jour anniversaire de la Commune de Paris », l’avocat a profité des honneurs qui lui ont été rendus – trop discrètement sans doute – au Palais de justice, mardi, ou à la mairie du 3e arrondissement de Paris, mercredi, pour en raconter quelques-uns, revenant sur ses 100 ans de vie. « J’ai l’impression en vous parlant de prononcer mon éloge funèbre. Au moins, comme ça, je l’aurai entendu ! » a-t-il confié, le sourire aux lèvres, devant ses amis, militants, élus, syndicalistes, membres du Secours populaire, du Mouvement de la paix ou de l’Association internationale des juristes démocrates, venus lui rendre hommage.

De fait, il faut avoir un sacré sens de la synthèse pour résumer la trajectoire unique de ce petit bout d’homme, aux costumes bien mis et à la repartie cinglante, né dans une famille plutôt bourgeoise de juristes, qui le destinait incontestablement à porter la robe. « Mon père était avocat, peut-être parce que son père était juge de paix, sans doute parce que le sien était huissier. Mais s’il était huissier, c’est parce que son grand-père était serrurier en Alsace. Donc, si je suis avocat, c’est parce que j’avais un aïeul serrurier ! » s’amuse encore Roland Weyl. Cet environnement l’assignait moins à l’engagement communiste, qu’il embrassa pourtant en 1947, après avoir vu, pendant la guerre, la pièce tomber toujours du bon côté. « J’ai eu beaucoup de veine : juste avant le conflit, une tuberculose m’a valu d’être réformé. En 1943, en Auvergne, des gendarmes reçoivent l’ordre de m’envoyer au STO. Ils ont la gentillesse de me prévenir, et j’ai pu leur échapper. En 1944, les miliciens de Paul Touvier m’arrêtent, mais, juste à ce moment, il y a une percée anglaise en Normandie, ils prennent peur et me libèrent ! »

Entre-temps, le jeune homme a fait de la résistance « en amateur ». Dans le réseau Combat (gaulliste) plutôt qu’au Front national (communiste), jusqu’à ce que le premier le charge… de « repérer les communistes ». « Je leur ai transmis une démission motivée », raconte-t-il. Dans le Mouvement des auberges de jeunesse, à Lyon, il découvre l’internationalisme, qui, mâtiné du sentiment patriotique inculqué par son père, allait fonder son adhésion prochaine au PCF. Sur son premier bulletin, cet esprit libre prend toutefois la peine d’inscrire : « À condition de pouvoir démissionner si je le désire ! »

Une insatiable volonté d’aller toujours de l’avant

Ce militantisme, nourri par l’enseignement du célèbre avocat communiste Marcel Willard, n’allait pas faciliter la carrière de Roland Weyl. Mardi soir, c’est dans la bibliothèque de l’ordre des avocats, au Palais de justice, là même où sont organisés les concours d’éloquence de l’institution, que le jeune centenaire a raconté comment il avait été systématiquement écarté de la finale desdits concours, en 1947, 1948 et 1949, parce que communiste. « Cela a ulcéré une jeune femme que je croisais alors dans les couloirs du Palais. C’était Monique Picard. Quelques semaines plus tard, nous étions mariés. Et l’histoire a duré soixante ans. »

Une histoire faite de multiples combats communs pour la justice sociale et les droits des opprimés. Combat pour défendre les mineurs grévistes de 1948, soumis à la répression acharnée par le pouvoir ; combat pour les militants de la paix en 1951, ceux qui avaient déchargé un train d’armes en partance pour le Vietnam, ou ceux qui avaient appelé à manifester contre Eisenhower, nouveau patron de l’Otan ; combat pour les fils de fusillés qui avaient refusé, en 1957-1958, de servir ce même Otan, dirigé par l’ex-nazi Speidel ; combat enfin pour les militants de l’indépendance algérienne, traqués par les tribunaux militaires… « Nous étions à Alger en juin 1957, quand Henri Alleg et Maurice Audin ont été arrêtés. Je me souviens encore de Josette Audin, qui venait nous voir tous les jours, ou de ce coup de fil passé par le procureur aux parachutistes fachos, qui s’était vu répondre : “mêlez-vous de vos affaires”… »

Plus encore que sa mémoire d’éléphant ou ses talents d’orateur, c’est l’insatiable volonté d’aller de l’avant qui fascine chez Roland Weyl, toujours prompt, par exemple, à défendre la charte des Nations unies, ce texte majeur, violé quotidiennement. « On oublie vite qu’il est centenaire, confirme Élise Taulet, 37 ans, une des avocates du cabinet WTA, où officient aussi Frédéric et France, deux des trois enfants du couple Weyl. Il fait plus de choses que moi, alors que j’ai 63 ans de moins ! La semaine prochaine, il part en mission en Malaisie, le mois suivant en Corée… Et surtout, il met autant d’application sur un grand contentieux international que sur un petit dossier local. » Sa principale bataille, depuis quelques années : celle menée avec plusieurs villes communistes de Seine-Saint-Denis, comme Stains ou Aubervilliers, contre les expulsions locatives. « Il est d’une grande inventivité pour faire triompher le droit contre la loi du plus fort », résume Azzédine Taïbi, le maire (PCF) de Stains, qui se souvient aussi avec délectation de la façon dont il avait défendu la banderole réclamant la libération de Salah Hamouri. « Les juges, qui avaient qualifié Salah de “terroriste franco-palestinien”, n’avaient pas vu que Salah était dans la salle à ce moment-là. Roland Weyl leur a rappelé brillamment ! »

L’infatigable avocat se rend au moins un jour sur deux à son cabinet. En métro. « Il viendrait plus s’il n’y avait pas des travaux à la station de Créteil », raconte sa fille, France. Lui sait ce qu’il doit à cette belle famille, endeuillée par la disparition brutale de Monique, il y a dix ans. « Sans cette vie affective, je serais une espèce de squelette désossé qui continuerait son travail par habitude », assure le fringant centenaire.

Disparition. Roland Weyl, une robe pour mille combats
Mercredi 21 Avril 2021 - L'Humanité

Le grand avocat communiste est décédé mardi matin, à Paris, à l’âge de 102 ans, après une vie foisonnante à défendre les causes justes.

 

Il venait d’avoir 102 années. Toujours actif et alerte jusqu’à ces huit derniers mois. Gagné par la fatigue et la lassitude, Roland Weyl nous a quittés mardi matin. À 100 ans, cela faisait 80 ans qu’il tenait la barre. L’avocat fait partie d’une lignée entière d’hommes et de femmes de loi, sur quatre générations, depuis le grand-père juge de paix jusqu’à ses enfants, avocats. Chez Roland Weyl, la profession se confond avec l’engagement. Il a exercé son métier, aussi assidûment que passionnément. Une vocation et un combat.

Né le 18 mars 1919 à Paris, il finit son droit en 1939, mais, en raison de sa judéité, il ne peut exercer qu’à la Libération. Il commence à militer au mouvement des auberges de jeunesse à Lyon, puis, en 1946, il adhère au PCF, qui lui apparaît alors comme « le seul outil d’action pour un changement de société ». Il rejoint, dès lors, tous azimuts, plusieurs organisations, dont les incontournables Secours populaire français et Mouvement de la paix. La même année, Roland Weyl cofonde l’Association internationale des juristes démocrates (AIJD), dont il est le premier vice-président. Très vite, sa fibre communiste et internationaliste se traduit par des actions en faveur des causes anticoloniales, pour la paix, le désarmement et les droits humains.

En 1951, il est au côté des militants qui avaient déchargé un train d’armes en partance pour le Vietnam. Dès 1957, rapporte l’universitaire Vanessa Codaccioni dans la note qu’elle lui consacre dans le Maitron, il est l’un des avocats de « l’affaire Speidel », du nom des inculpations qui touchent de jeunes communistes, fils de fusillés, ayant refusé de servir sous les ordres du général allemand Hans Speidel, nommé en avril 1957 à la tête de l’Otan. Il obtint un non-lieu. Il fut aussi un ardent défenseur de la cause indépendantiste algérienne. Il prit part, avec une trentaine d’autres avocates et avocats – dont Gisèle Halimi –, au pont aérien avec l’Algérie, organisé par le Secours populaire pour aller défendre les militants algériens opprimés. Il se trouvait à Alger, en juin 1957, au moment de l’arrestation d’Henri Alleg et de l’enlèvement de Maurice Audin. Il en laisse un témoignage poignant dans son livre Mon vécu d’Algérie. Plus récemment, du 15 au 19 février 2010, c’est lui que l’AIJD a choisi pour la représenter dans une mission d’information auprès du Tribunal pénal international pour le Rwanda à Arusha, en Tanzanie.

Infatigable dans sa quête de paix et de justice, ce passeur de savoirs a dirigé la Revue de droit contemporain de 1954 à 1991, il a été l’un des animateurs du Centre d’études de recherches marxistes et du comité de rédaction de la revue Nouvelle critique. Roland Weyl a publié de nombreux ouvrages de référence pour les étudiants et les juristes, la plupart coécrits avec son épouse, Monique Picard-Weyl, rencontrée au barreau en 1948. Après son décès en 2009, au terme de 60 années de vie et de combats communs, Roland Weyl nous confiait lui « survivre difficilement ».

Pourtant, il a continué à aller de l’avant. Fidèle à ses convictions et toujours prompt à défendre avec un talent rare, les exclus du droit au logement, les syndicalistes réprimés, les victimes de violences et d’injustice, la liberté d’expression ou la cause palestinienne. En 2017, il décrochait encore une victoire en faveur du maire de Stains (Seine-Saint-Denis), assigné en justice pour une banderole en soutien au militant palestinien Salah Hamouri. « Il est d’une grande inventivité pour faire triompher le droit contre la loi du plus fort », résumait alors Azzedine Taïbi, l’édile communiste de la ville.

Lorsque nous avions rencontré Roland Weyl à son cabinet parisien, rue du Temple, en juin 2017, pour une interview pour l’Humanité Dimanche, Roland Weyl était en pleine forme. Élégant, pétillant, une mémoire infaillible. Et intarissable d’anecdotes sur son incroyable parcours, et de commentaires éclairants sur l’actualité et l’état du monde. Son esprit de révolte intact. Point de résignation chez lui. « La corruption de la pensée publique, le désarmement citoyen, c’est le commun dénominateur de la destruction de l’essentiel des clés de l’avenir », analysait-il, ajoutant : «Notre boulot est de redonner espoir et de conquérir le pouvoir citoyen » ( l’Humanité Dimanche du 8 juin 2017).

Avec sa disparition, notre journal perd un soutien précieux et indéfectible. Roland Weyl le nourrissait de réflexions et d’analyses pertinentes : « Comment revitaliser la démocratie » ; « La gauche et le monde ont besoin d’idées novatrices » ; « Pourquoi défendre la Charte de l’Onu et le multilatéralisme » etc. De mille manières Roland Weyl s’est attaché à défendre l’Humanité. Lorsqu’elle fut interdite, ou censurée, pendant les guerres d’Algérie ou du Vietnam, en la vendant les dimanches au coin des rues. Tous les jours, Roland Weyl se rendait à son cabinet en métro. Il lisait l’Humanité et laissait son exemplaire sur un siège : « Ça fait partie de la bataille », nous confiait-il, l’œil malicieux.

Roland Weyl sera inhumé la semaine prochaine (1) au cimetière du Père-Lachaise, à Paris, auprès de son épouse Monique. « Avocat communiste engagé pour la paix et la liberté », en guise d’épitaphe.  L’Humanité présente à ses enfants France, Danielle et Frédérick, ses condoléances les plus attristées.

Partager cet article
Repost0
20 avril 2021 2 20 /04 /avril /2021 13:31
Fabien Roussel s'émeut d'une potentielle augmentation du prix des vaccins (Le Télégramme, 20 avril 2021)
Partager cet article
Repost0
20 avril 2021 2 20 /04 /avril /2021 13:24
La galaxie Bolloré : le règne des réactionnaires (Caroline Constant, PCF)

Vincent Bolloré est dangereux. Il est dangereux sur tous les plans, politique, économique et social. Les derniers rebondissements à Canal Plus et sur CNews le montrent : on est à la fois dans le règne de l’arbitraire, une forme de culte de la personnalité, et plus grave encore, une intimidation institutionnalisée. 

Règne de l’arbitraire et intimidation, quand Sébastien Thoen, en novembre dernier, est viré sans préavis pour avoir osé une parodie de « l’heure des pros », l’émission de Pascal Praud. Idem, quelques jours plus tard, quand le journaliste sportif Stéphane Guy apporte un mot de soutien, en passant, à l’humoriste : il est « remercié » dans la foulée. Le 4 décembre, 150 journalistes signent une pétition de soutien. En mars de cette année, ils ont subi des pressions pour retirer leurs signatures. Le 5 janvier dernier, ils ont manifesté, masqués, parce qu’ils ont peur.

Ce sont des salariés. Comment peut-on laisser, dans un État de droit où le Code du Travail est un document si important, des pratiques pareilles perdurer ?

Culte de la personnalité, ensuite, et donc vrai problème politique : Vincent Bolloré a veillé à mettre aux manettes de ses chaînes des hommes-lige, devenus des emblèmes de la réaction : c’est Pascal Praud et sa cour de journalistes réactionnaires, comme Elisabeth Levy, qui peuvent balancer en toute impunité les pires horreurs racistes, sexistes ou homophobes. C’est Éric Zemmour, multirécidiviste de la sanction pénale pour racisme et/ou révisionnisme. C’est aussi Cyril Hanouna, dont le mot d’ordre est l’abrutissement, avec humiliation et sexisme en prime. Cela a été, aussi, le journaliste sportif Pierre Ménès, dont Canal Plus feint de découvrir les sorties hyper sexistes auprès de ses collègues femmes, comme l’a démontré le documentaire de la journaliste sportive Marie Portolano, « je ne suis pas une salope, je suis une journaliste ».

Il a fallu dix ans à Canal Plus pour réagir sur les baisers forcés en plateau à des collègues, et sous la pression médiatique.

Quand Marie Portolano a présenté son documentaire, la direction des sports a demandé à couper les séquences où Pierre Ménès trouve, en gros, qu’on ne peut plus rien dire et faire aux filles aujourd’hui. Misère : on cache la bêtise en espérant que ça passe. A l’heure des réseaux sociaux, c’est crétin. Mais Ménès reviendra surement par la fenêtre, comme il fait de l’audience. 

Enfin, Bolloré est problématique parce qu’il a la main mise sur une galaxie très importante : chaines de télévision de l’empire Canal Plus, le groupe de publicité Havas, les droits sportifs, le cinéma. Il vise aussi l’édition, avec la reprise du groupe Lagardère. Bolloré, c’est la réaction à la manœuvre. C’est en gros le monde tel que le rêvent les pires réactionnaires de ce pays, à la tête d’un empire faramineux. A un moment, il faudra bien l’arrêter. C’est une question de démocratie. 

Caroline Constant, PCF

Lettre d'info réseau culture du PCF

 
Partager cet article
Repost0
20 avril 2021 2 20 /04 /avril /2021 09:35
Le PCF: premier parti de France en nombre d'adhérents en 2019
 
Les faits ... qui ne reflètent ni l'influence électorale, ni la place proportionnelle qu'accordent les médias aux formations politiques.
 
Le PCF est toujours de loin le 1er parti de France en nombre d'adhérents comme en témoigne la publication de la commission nationale des comptes de campagne et des partis politiques pour 2019. Et le parti politique (ou mouvement) important qui dépend le moins de l'aide publique et dont les finances reposent avant tout sur les cotisations des adhérents (19% du financement), les reversements d'indemnités des élus (21% du financement), les dons des militants et sympathisants (18% du financement).
 
Le parti politique français qui arrive derrière le Parti communiste, le PS, a deux fois moins de produit de cotisations d'adhérents.
 
Grâce à la publication partielle des comptes 2019 des partis politiques français (https://legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000043388721) on peut estimer le nombre d'adhérents au 31 décembre 2019 de chaque parti.
 
1er parti de France (en 2019) : PCF
 
1- PARTI COMMUNISTE FRANÇAIS - 5 910 209 € cotisations
 
2 - PARTI SOCIALISTE - 2 721 919 € cotisations
 
3 - LES RÉPUBLICAINS - 1 593 395 € cotisations
 
4. RASSEMBLEMENT NATIONAL - 1 134 162€ cotisations 
 
5. LUTTE OUVRIÈRE - 840 144€ cotisations
 
6. EUROPE ÉCOLOGIE LES VERTS - 840 144€ cotisations
 
 

FORMATION - Exercice 2019

Total
des produits

Cotisations
des adhérents

Cotisations
des élus

Aide publique

Dons
de personnes
physiques

Autres
produits (**)

LES RÉPUBLICAINS

70 464 771

1 593 395

2 375 127

12 938 629

3 313 682

50 243 937

100 %

2 %

3 %

18 %

5 %

71 %

PARTI COMMUNISTE FRANCAIS

30 439 275

5 910 209

6 275 700

2 128 394

5 587 760

10 537 212

100 %

19 %

21 %

7 %

18 %

35 %

LA RÉPUBLIQUE EN MARCHE

28 043 307

-

302700

22 374 858

1 617 163

3 748 586

100 %

0 %

1 %

80 %

6 %

13 %

PARTI SOCIALISTE

21 554 614

2 721 919

5 354 428

6 122 791

441 072

6 914 404

100 %

13 %

25 %

28 %

2 %

32 %

RASSEMBLEMENT NATIONAL

10 285 684

1 134 162

929 917

5 172 823

700 179

2 348 603

100 %

11 %

9 %

50 %

7 %

23 %

UNION DES DÉMOCRATES ET INDÉPENDANTS

5 753 696

66 005

154 791

-

56 858

5 476 042

100 %

1 %

3 %

0 %

1 %

95 %

LA FRANCE INSOUMISE

5 715 327

-

1 007

4 451 878

461 421

801 022

100 %

0 %

0 %

78 %

8 %

14 %

MOUVEMENT DÉMOCRATE

4 638 696

184 131

46 039

3 879 510

96 090

432 926

100 %

4 %

1 %

84 %

2 %

9 %

EUROPE ÉCOLOGIE LES VERTS

4 429 908

840 144

1 078 227

1 417 185

257 131

837 221

100 %

19 %

24 %

32 %

6 %

19 %

UNION DES DÉMOCRATES,
RADICAUX ET LIBÉRAUX (*)

4 419 407

-

-

4 419 407

-

-

100 %

0 %

0 %

100 %

0 %

0 %

LUTTE OUVRIÈRE

3 810 904

1 169 014

269

260 494

707 248

1 673 879

100 %

31 %

0 %

7 %

19 %

44 %

UNION POPULAIRE
RÉPUBLICAINE

1 660 701

834 599

-

-

659 924

166 178

100 %

50 %

0 %

0 %

40 %

10 %

 

Le PCF: premier parti de France en nombre d'adhérents en 2019
Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le chiffon rouge - PCF Morlaix/Montroulez
  • : Favoriser l'expression des idées de transformation sociale du parti communiste. Entretenir la mémoire des débats et des luttes de la gauche sociale. Communiquer avec les habitants de la région de Morlaix.
  • Contact

Visites

Compteur Global

En réalité depuis Janvier 2011