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18 mars 2021 4 18 /03 /mars /2021 06:40

 

Ce 18 mars marque le début de la Commune de Paris, qu’il nous revient de fêter allégrement pour ce qu’elle fut, une expérience unique où le peuple de Paris a pris en main son destin pour vivre l’expérience d’une République démocratique, égalitaire et sociale, une République pour le peuple, par le peuple.

 

 

Et puisqu’il s’agit du 150e anniversaire de cette séquence essentielle, constitutive de l’Histoire de la Capitale pendant les 72 jours qu’a duré la Commune, de mars à fin mai de cette année 2021 la ville de Paris va vivre au rythme de la mémoire de ces événements. Une programmation riche soutenant une multitude d’initiatives associatives et culturelles invite les Parisiennes et les Parisiens à mieux connaitre, ou même à découvrir cette histoire, dans les arrondissements, dans les rues où l’insurrection fut vécue intensément.

Si nous en doutions, au regard des crispations et vociférations de la droite parisienne à l’annonce de cette commémoration par la Ville, la prise de pouvoir du peuple, pendant ces journées de 1871, par sa transformation radicale du rapport de classe, reste une brèche révolutionnaire encore d’une puissante actualité.

Forts de l’énergie de leur désespoir à la suite d’un siège qui les a affamés, meurtris, les plus humbles des Parisien·ne·s, les ouvriers, le monde du travail, refusant la représentation nationale monarchiste, ont réussi à faire naître et vivre un projet politique organisé et collectif, un espoir au service de l’amélioration de leurs conditions de vie, avec des décrets d’une telle modernité qu’ils sont en total résonance avec beaucoup de nos revendications d’aujourd’hui.

Le projet de société des communardes et communards s’appuyait sur l’aspiration à une démocratie directe avec des élus légitimes, associant des femmes en responsabilités, l’égalité entre femmes et hommes, égalité des salaires aussi. Les femmes furent d’ailleurs très impliquées dans la Commune de Paris. Louise Michel, bien sûr, mais de nombreuses autres que cet anniversaire un peu partout mettra à l’honneur. La Commune de 1871, c’est aussi des expériences d’autogestion, la santé accessible à toutes et tous, l’école gratuite et laïque, la séparation de l’Église et de l’État, ou encore la réquisition des logements vacants pour les plus démunis, la citoyenneté offerte aux étrangers, etc.

Alors oui ce fut bien sûr - les conservateurs d’aujourd’hui s’en effraient encore - aussi des épisodes violents, des édifices brûlés, des membres du clergé tués. Mais violences et exactions s’exprimèrent autant et même plus dans la répression. On le sait, les communardes et communards, les meneuses et meneurs comme les anonymes ont payé cher, au terme des 72 jours, avec les exécutions de la « semaine sanglante », sans compter toutes celles et tous ceux arrêtés et déportés.

La Commune, aussi brève fut-elle, laminée au final par la revanche meurtrière des réactionnaires tous unis contre le peuple de Paris, a néanmoins donné à espérer pour des générations un possible d’un collectif révolutionnaire. Elle a nourri, et nourri encore, l’imaginaire du mouvement ouvrier en France et bien au-delà. À l’époque déjà les gouvernants espagnols s’inquiétaient que des villes comme Barcelone ou Madrid ne s’en inspirent, et bien sûr la République espagnole s’est nourrie de cette inspiration. On put voir ensuite, dans les Brigades internationales, fièrement engagé un bataillon Louise-Michel, un bataillon de La Commune rassemblant des communistes français avec Rol-Tanguy à sa tête et montrant combien la Commune était notre héritage. La libération de Paris en août 1945, dans son engagement populaire, se souvenait encore du courage des communards… Alors, la Commune de Paris, en 2021 plus que jamais, alors que nous vivons l’agonie d’un capitalisme moderne même plus capable d’assurer la survie de toutes et tous pour les exploiter, fêtons-la, oui, pour mieux nous en inspirer !

Tout le programme des 150 ans de la Commune de Paris est accessible sur https://quefaire.paris.fr/ Et, au final, retrouvons-nous pour une grande manif convergeant vers le mur des Fédérés le 28 mai prochain.

Laurence Patrice, adjointe PCF à la Maire de Paris, en charge de la mémoire et du monde combattant

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17 mars 2021 3 17 /03 /mars /2021 07:18
Brest - manif contre la loi Sécurité Globale, décembre 2020

Brest - manif contre la loi Sécurité Globale, décembre 2020

Eddy Pierres, directeur de Wart et du festival Panoramas, nous a alerté la semaine dernière sur cette disposition inacceptable de la loi Sécurité Globale, relayant un communiqué national des organisateurs de spectacles, de festivals, et d'évènements artistiques et culturels:
 
"La proposition de loi relative à la sécurité globale a été étudiée mercredi 3 mars en commission des lois au Sénat etmalheureusement, malgré les alertes des organisations professionnelles, l’article 25 a été maintenu. 
Celui-ci prévoit: «Art. L. 3153. Le fait qu’un fonctionnaire de la police nationale ou un militaire de la gendarmerie nationale porte son arme hors service, dans des conditions définies par arrêté du Ministre de l’Intérieur, ne peut lui être opposé lors de l’accès à un établissement recevant du public.». 
 
Les groupes communiste et socialiste ont déposé des amendements, le président de la commission culture aussi. Rien n'y fait pour l'instant.
 
Cette proposition de loi et cet article 25 en particulier est symboliquement l’acte de trop pour l’ensemble des organisations professionnelles du secteur du spectacle vivant empêchées par une année d’inactivité forcée. 
 
Veuillez trouver ci-joint la lettre cosignée par plusieurs organisations professionnelles (festivals, salles de concerts…) relative à l’article 25 (issu de la loi sécurité globale). 
 
Selon nos informations l’examen est prévu en séance publique les 16, 17 et 18 mars. Nous attirons donc urgemment votre attention sur cet article en particulier.
 
Ceci alors même que le secteur est déjà fortement fragilisé par la crise sanitaire actuelle":
 
Paris, le 5 mars2021-
 
Communiqué de presse
 
Sénatrices, sénateurs,Nous vous demandons de voter contre l’article 25 de la proposition de loi sécurité globale!
 
La proposition de loi relative à la sécurité globale a été étudiée ce mercredi 3 mars en commission des lois au Sénat et,hélas, malgré nos alertes, l’article 25 a été maintenu.
 
Celui-ci prévoit: «Art. L. 3153.
 
-Le fait qu’un fonctionnaire de la police nationale ou un militaire de la gendarmerie nationale porte son arme hors service, dans des conditions définies par arrêté du Ministre de l’Intérieur, ne peut lui être opposé lors de l’accès à un établissement recevant du public.»
 
Nos organisations rassemblent des centaines d’Établissements Recevant du Public (ERP): salles de concert, de spectacle, festivals, centres de formation, etc.Si,depuis 2016,le port d’armes par les forces de l’ordre est autorisé hors service, il est alors opposable dans les établissements recevant du public, droit dont nous avons pu faire usage. Cependant,avec l’adoption de l’article 25, la présence d’armes au sein d’ERP et donc de lieux culturels serait facilitée voire banalisée, et nous y voyons un grave danger.En effet, notre expérience au plus près du terrain nous permet d’identifier des risques extrêmement dommageables et bien plus importants que les vertus illusoires de cet article 25: mouvements de panique à la vue d’une arme, falsification de cartes de police pour introduire des armes, risques de débordements liés à l’environnement festif et à la présence d’alcool, etc.Aussi à la veille de l’étude de la proposition de loi en séance au Sénat les 16, 17 et 18 mars, nous interpellons haut et fort nos représentant·e·s élu·e·s pour leur demander de s’opposer à cet article.En aucun cas, il ne nous semble que les Françaises et les Français soient désireux de vivre dans une société armée.Nous invitons en outre tou·te·s les représentant·e·s d’ERP à nous rejoindre dans cette démarche afin d’obtenir ensemble la suppression de cet article.
 
 
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17 mars 2021 3 17 /03 /mars /2021 06:57
Manif du 28 novembre contre la loi Sécurité Globale à Morlaix qui avait rassemblé 600 personnes

Manif du 28 novembre contre la loi Sécurité Globale à Morlaix qui avait rassemblé 600 personnes

La loi de « sécurité globale » arrive au Sénat, ses opposants appellent à la mobilisation
Mardi 16 Mars 2021

Les sénateurs commencent ce mardi l’examen en séance de la proposition de loi LaREM. Malgré la réécriture du décrié article 24, le texte très controversé comporte toujours de multiples dangers. L’opposition s’organise dans la rue comme dans l’Hémicycle.

 

La très controversée loi de « sécurité globale » arrive ce mardi dans l’hémicycle du palais du Luxembourg, quatre mois après avoir été approuvée à l’Assemblée nationale. La droite, majoritaire au Sénat, se targue d’avoir rééquilibré le texte lors de son examen en commission, où plus de 70 amendements ont été adoptés.

Rassemblement square Poulenc, à 16 heures

Cette version « est un nouvel équilibre entre autorité, protection de ceux qui nous protègent et protection des libertés. Cet équilibre est changé, significativement », répète ainsi le président LR de la commission des Lois, François-Noël Buffet. Pas de quoi satisfaire pour autant les opposants à la proposition de loi des députés LaREM Jean-Michel Fauvergue et Alice Thourot.

« La France glisse doucement mais sûrement vers un état illibéral, autoritaire et policier », prévient la coordination #StopLoiSécuritéGlobale. Le collectif, à l’origine de manifestations qui ont compté jusqu’à un demi-million de personnes à l’automne, appelle à regagner la rue. Un rassemblement est organisé ce mardi à 16 heures, square Francis-Poulenc, devant le Sénat.

« Technologie tous azimuts, désengagement de l’État… »

Dans l’Hémicycle ces voix devraient trouver de l’écho, tant la philosophie même du texte est contestée à gauche. « Il s’inscrit dans un continuum qui installe dans notre législation un projet de société libérale dont le maître mot est la répression », explique ainsi la sénatrice PCF Éliane Assassi.

À ce titre, l’élue de Seine-Saint-Denis défendra une « question préalable » dont l’adoption permettrait le rejet de la proposition de loi. « Technologie tous azimuts, désengagement supplémentaire de l’État… il n’y a pas de grands changements », ajoute l’écologiste Esther Benbassa, qui plaidera en séance pour « une police de proximité formée à la désescalade et contre les discriminations ».

Il faut dire que le texte n’arrive pas dans n’importe quel contexte : « Nous avons déjà la loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme, dite loi Silt, la loi anticasseurs, un schéma national du maintien de l’ordre, un Livre blanc, et le Beauvau de la sécurité en vue d’une loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (Loppsi), qui viendra l’année prochaine », a listé en commission le socialiste Jérôme Durain.

L’article 24 n’est pas le seul danger

Au cœur de la polémique l’article 24, qui prévoyait de proscrire le filmage des policiers, a été totalement réécrit. La nouvelle mouture crée un délit de « provocation à l’identification » dans le Code pénal, sans référence à la loi de 1881. « Je suis sûr que mon texte est constitutionnel », promet le rapporteur LR Marc-Philippe Daubresse.

Mais, à gauche, c’est une suppression pure et simple que l’on entend faire valoir. « La rédaction des rapporteurs nous semble assez confuse et peut-être inapplicable », a jugé la sénatrice PS Marie-Pierre de La Gontrie, estimant sur Public Sénat qu’ « il faut arrêter de raconter aux Français que si on ne vote pas ça, les policiers ne seront pas protégés ».

Las, l’article décrié n’est pas le seul danger. La privatisation rampante que favorise le texte via un « continuum de sécurité » en fait partie. Le secteur de la sécurité privée « a un poids économique non négligeable, puisqu’il compte aujourd’hui 177 000 salariés et 11 500 entreprises, pour un chiffre d’affaires global de 7,5 milliards d’euros », a décrit en commission le corapporteur Loïc Hervé (Union centriste) pour justifier la nécessité d’encadrer la branche. « Nous ne voulons pas du privé dans leur continuum de sécurité. C’est une mission régalienne qui doit rester sous la responsabilité de l’État », réplique Éliane Assassi, dont le groupe défendra via des amendements des dispositions issues de sa proposition de loi « visant à réhabiliter la police de proximité ».

Un risque d’inégalités territoriales

Les prérogatives des polices municipales sont aussi au cœur des discussions. La majorité sénatoriale a, en commission, limité les nouvelles missions qui pourraient leur être dévolues, supprimant notamment la possibilité de réaliser des saisies ou de constater des délits de consommation de stupéfiants, tout en étendant la durée de l’expérimentation à cinq ans.

Même la sénatrice RDSE Maryse Carrère, pas hostile au renforcement de ces missions, pointe « le risque d’inégalités territoriales entre les communes qui disposeront de moyens suffisants et celles qui n’en auront pas les moyens ».

L’article 25 devrait aussi faire parler de lui. Celui-ci n’a, pour l’heure, pas été modifié et autorise les membres des forces de police à porter leur arme en dehors de leur service dans les lieux accueillants du public. Des amendements de suppression ont été déposés par la gauche mais aussi par le président centriste de la commission de la Culture, Laurent Lafon, qui estime que cette disposition « peut profondément perturber et inquiéter ».

De nouvelles catégories d’agents

Autre sujet, et pas des moindres : le recours aux technologies de surveillance. La proposition de loi prévoit de nouvelles possibilités d’usage tant pour les caméras-piétons que pour les appareils embarqués à bord de véhicule, autorisant par exemple de nouvelles catégories d’agents à y recourir.

« Cette multiplication des outils qui permettent de surveiller la population et de réprimer élargit l’atteinte aux libertés publiques, notamment celle d’aller et venir anonymement dans l’espace public ou de manifester », dénonce Éliane Assassi. La droite sénatoriale, de son côté, s’oppose à la possibilité offerte aux policiers d’envoyer les images de ces caméras mobiles aux médias ou sur les réseaux sociaux.

Les drones font craindre le pire

Mais ce sont surtout les drones qui font craindre le pire. En commission, quelques garde-fous ont été ajoutés : les enregistrements sonores, la reconnaissance faciale ou encore le croisement des données personnelles sont ainsi proscrits. Les problèmes n’ont pas pour autant disparu.

« Le public est informé par tout moyen approprié de la mise en œuvre de dispositifs aéroportés de captation d’images et de l’autorité responsable, sauf lorsque les circonstances l’interdisent ou que cette information entrerait en contradiction avec les objectifs poursuivis », prévoit toujours le texte. « L’exception est tellement large qu’il n’y a aucune garantie », relevait à ce sujet, dans nos colonnes, la magistrate Magali Lafourcade, notant un « basculement complet » dans un « régime inédit de surveillance généralisée ».

Au vu de la surenchère sécuritaire à laquelle se livre la droite ces derniers jours, à commencer par le président du groupe LR du Sénat, Bruno Retailleau, qui fustige un « hyperlaxisme qui déresponsabilise les coupables », le renversement de la philosophie du texte n’ira pas sans mobilisation.

De la sécurité globale à la surveillance numérique totale
Yann Le Pollotec, dans Progressistes, décembre 2020
 
Excellent article de notre camarade Yann Le Pollotec, responsable de la commission Révolution numérique du PCF, et membre de la direction nationale du PCF, sur les enjeux effrayants du virage technologico-politique que nous sommes en train de vivre: alors que la loi de « sécurité globale » provoque une colère et une forte opposition, Yann Le Pollotec pousse ici un cri d’alarme sur le risque d’aboutir à une société sous surveillance généralisée, ce que permet aujourd’hui les technologies du numériques si elles sont dévoyées.
De la sécurité globale à la surveillance numérique totale, Yann Le Pollotec (Revue Progressistes)
Alors que la loi de « sécurité globale » provoque une colère et une forte opposition, Yann Le Pollotec pousse ici un cri d’alarme sur le risque d’aboutir à une société sous surveillance généralisée, ce que permet aujourd’hui les technologies du numérique si elles sont dévoyées.
Bernard Cazeneuve, lorsqu’il était ministre de l’Intérieur, se plaignait que les GAFA en savaient plus sur chaque Français que ses services, oubliant ainsi que le problème venait du pouvoir acquis grâce à la collecte de masse et à la centralisation de données et métadonnées personnelles et non à la qualité des propriétaires de ce pouvoir. Aujourd’hui, avec sa proposition de loi sur la « sécurité globale », le groupe LREM de l’Assemblée nationale est en train de réaliser une partie du rêve du ministre.
Cette proposition de loi, loin de se réduire à la question de la diffusion des images de visages de policiers, montre une LREM et un gouvernement qui se vivent en guerre contre toute une partie de la société française. À ce propos, la question de l’usage des images des caméras individuelles des forces de l’ordre est particulièrement révélatrice. Jusqu’ici ces images ne pouvaient être utilisées que pour la prévention des incidents au cours des interventions, le constat des infractions, la poursuite de leurs auteurs par la collecte de preuves et à la formation. Les députés LREM proposent d’élargir l’usage de ces images à « l’information du public sur les circonstances de l’intervention » des forces de l’ordre, c’est-à-dire à la propagande gouvernementale. Or un tel usage porterait atteinte au bon fonctionnement de la justice en violant le secret de l’instruction. Or le député LREM, rapporteur de la proposition de loi, justifie de manière sidérante cette remise en cause de l’État de droit en déclarant : « Il faut se déniaiser par rapport à toutes les situations. On est en train de perdre la guerre des images sur les réseaux sociaux (…) Il faut lutter à armes égales, nous sommes dans une société moderne, il n’y pas de raison que ceux qui représentent l’autorité de l’État aient un temps de retard. » CQFD, l’État doit s’aligner et être en guerre contre la société.
La loi proposée va jusqu’à permettre aux porteurs de ces caméras individuelles d’accéder aux enregistrements vidéo, ouvrant ainsi la porte à toutes les manipulations puisque les amendements demandant une sécurisation de ces fichiers en étant « unitairement chiffrés, signés et horodatés sur le serveur de stockage » ont été repoussés.
Lors du 1er confinement, la préfecture de Paris avait utilisé des drones hors toute légalité, ce qu’avait condamné et interdit le Conseil d’État. C’est pourquoi la loi de la LREM vise à consacrer l’usage de drones de surveillance quasiment en tous lieux et en toutes circonstances. Tous les amendements visant à interdire l’utilisation de la reconnaissance faciale ou à protéger les domiciles et espaces privatifs de cet espionnage ont été repoussés.
La loi sur la sécurité globale vise en fait à transformer tout l’espace public en espace sécuritaire. Elle prépare le terrain à la mise en réseau des caméras mobiles, des drones, des centaines de milliers de caméras fixes, afin de les coupler avec des systèmes d’intelligence artificielle et de reconnaissances faciales, ouvrant la porte à un fichage généralisé des participants à des manifestations ou à de la répression « préventive » (sic) basée sur l’analyse prédictive des comportements.
C’est pourquoi il faut soutenir la démarche des 66 organisations de défense des droits et libertés, dont ATTAC, la Quadrature du Net, la Ligue des droits de l’homme, les Moutons numériques, le SNJ-CGT, demandant au Parlement de repousser les articles 21, 22 et 24 de cette loi.
Au-delà de la « grande peur » (1) des mouvements sociaux qu’ont le pouvoir et ses députés, il s’agit d’abandonner les concepts de défense nationale et de sûreté des citoyens au profit de celui de sécurité globale incluant un continuum allant des forces armées jusqu’aux sociétés de sécurité privée. Le « modèle » (sic) mis en avant est celui de l’État d’Israël où la majeure partie de la sécurité intérieure est sous-traitée à des milices privées et à des sociétés de sécurité qui sont par ailleurs intégrées dans un même système avec l’armée et la police. Or le concept de « défense nationale » et de « sûreté des citoyens » participe à ce qui fait nation en France, alors que celui de « sécurité globale » divise en fabriquant des « ennemis de l’intérieur » sans permettre, contrairement aux idées reçues, une meilleure coopération entre les services de l’État contre la menace terroriste entre autres. La notion de « sécurité globale » débouche sur une privatisation de la mise en œuvre du droit à la sûreté au profit de grands groupes transnationaux vendeurs de solutions globales de service sécurité à la seule destination de ceux qui pourront se les payer. Avec la « sécurité globale », il ne s’agit pas de protéger les citoyens mais d’une fuite en avant dans le solutionnisme technologique sécuritaire. Il est illusoire de penser que l’on réglera à coups de drones, de caméras, de robots, d’intelligence artificielle les problèmes de sécurité et de dérives maffieuses de pans entiers de notre société. Pense-t-on sérieusement régler avec la seule technologie le fait gravissime que l’économie de la drogue génère dans le 93 un chiffre d’affaires annuel de plus d’un milliard €.
Cette loi affaiblira la cohésion sociale du pays afin de dégager les moyens nécessaires à la privatisation des fonctions régaliennes de défense et de sécurité. Sous couvert de sécurité globale, on renforce les causes de l’insécurité et on porte atteinte aux capacités de résilience de la société que représente l’intervention citoyenne au travers des luttes et mouvements sociaux. On a besoin de voisins solidaires et non de voisins vigilants. À cette loi qui ne ferait qu’enfermer notre pays dans un cercle vicieux où le terrorisme, la délinquance et l’insécurité se nourriraient d’eux-mêmes, il faut opposer la déclaration du chef de l’État norvégien au lendemain de la tuerie d’Utoya : « Nous allons répondre à la terreur par plus de démocratie, plus d’ouverture et de tolérance. »
Cette loi n’est que la pointe immergée d’un capitalisme de la surveillance : Multiples capteurs au travail comme à domicile avec l’internet des objets, géolocalisation, caméras de surveillance, reconnaissances faciales, fichage biométrique, traçage de notre activité sur le web, méta données…, toute une économie de la surveillance de notre vie est en train de s’installer et de croître. Elle repose sur la captation et l’exploitation économique de nos données personnelles. Exercée par des États comme par des plateformes numériques marchandes, elle permet de nouvelles formes de contrôle social qui se donnent le pouvoir de repérer, de stigmatiser, de rappeler à l’ordre et de sanctionner ce qui ne serait pas dans la norme. Face à cela, le code informatique ne peut être la loi, il faut construire un nouveau système de droits, donner de nouveaux pouvoirs aux citoyens de garantir et développer les libertés. Le règlement général de protection des données (RGPD) a été un premier pas dans ce sens mais, face à la puissance du développement du big data et de l’intelligence artificielle, il faut aller bien plus loin en passant de droits individuels à un droit collectif. µ
Yann Le Pollotec est ingénieur et spécialiste des enjeux du numérique
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17 mars 2021 3 17 /03 /mars /2021 06:45
Le peuple syrien meurtri par une décennie de souffrances - Pascal Torre, secteur International du PCF
Le peuple syrien meurtri par une décennie de souffrances

Dix ans après le début de l’insurrection syrienne, Bachar Al Assad, avec l’appui de la Russie et de l’Iran, est parvenu à se maintenir au pouvoir tout en reprenant le contrôle de la majeure partie du territoire. La barbarie du régime est à l’origine de 400 000 décès ainsi que du déplacement ou de l’exil de cinq millions de personnes. Ce tyran a utilisé une stratégie de terreur avec des bombardements massifs, l’usage d’armes chimiques et la torture généralisée contre son propre peuple. Pour ces crimes contre l’humanité, Bachar Al Assad devra rendre des comptes.
La stratégie des pays occidentaux, dont les États-Unis et la France, de poser comme préalable le départ de Bachar Al-Assad et d’armer une partie de l’opposition au régime syrien, soutenue par les pétromonarchies et la Turquie, ont accéléré le processus de militarisation et d’internationalisation de la crise politique souhaité par Bachar Al-Assad afin de tuer dans l’œuf le mouvement populaire démocratique.

Dix ans plus tard la guerre n’est pas terminée et les opérations militaires tout comme le terrorisme djihadiste demeurent une réalité.

La région d’Idlib, qui échappe au contrôle de Damas, est devenue le refuge des organisations djihadistes soutenues par la Turquie. En dépit d’un cessez-le-feu en vigueur depuis mars, les tensions perdurent alors que Moscou et le régime syrien ne cachent pas leur ambition d’en reprendre le contrôle. Par ailleurs, Ankara a annexé des territoires kurdes dans le nord, notamment celui d’Afrin, dans lesquels les populations sont soumises par une politique de terreur. R.T. Erdogan a de surcroît massé des troupes à la frontière et trépigne d’impatience afin d’éradiquer l’expérience libertaire et communaliste du Rojava. A cela s’ajoute la persistance des opérations contre Daesh qui ces derniers mois, dans l’est, a multiplié les opérations meurtrières. Les puissances occidentales ne sont pas en reste. Après avoir jeté de l’huile sur le feu durant tout le conflit, elles poursuivent des opérations de bombardements visant les infrastructures et les positions utilisées par les milices pro-iraniennes. Elles reçoivent l’appui constant d’Israël qui a réalisé plus d’une centaine de frappes depuis 2011 contre le régime syrien, le Hezbollah libanais et les troupes iraniennes provoquant la mort de très nombreux civils.

A la guerre, aux déplacements de populations, à l’exil, s’ajoute désormais une crise économique sans précédent aggravée par les sanctions occidentales et la Covid-19 qui disloquent le tissu social. Le pays s’enfonce désormais brutalement dans la pauvreté voire la famine. Les pénuries sont partout, touchant l’alimentation, les produits pétroliers et gaziers, la production électrique, l’accès aux médicaments. Tous les services publics et plus particulièrement ceux de la santé et de l’éducation sont en ruine. La monnaie nationale s’est effondrée et l’hyper-inflation réduit à néant le pouvoir d’achat. Le peuple syrien n’entrevoit aucune perspective alors que les proches du pouvoir festoient dans les restaurants de Damas qui leur sont exclusivement ouverts. La population craint désormais encore plus la faim que la violence guerrière. Le clan corrompu et prédateur de Bachar Al Assad porte la responsabilité majeure de cette ruine alors que ses membres continuent à s’enrichir insolemment. Les alliés russes et iraniens participent aussi à la curée en contrôlant les ports ou les mines de phosphate. L’effondrement de l’économie libanaise alourdit encore la situation car de nombreux dépôts syriens se sont volatilisés ou demeurent bloqués.

La fin d’un conflit armé porte souvent en lui les germes d’une reprise économique grâce aux efforts de reconstruction et à l’afflux des investisseurs. Rien de tel ne se produit en Syrie. Les caisses de l’État sont vides, l’aide étrangère est absente comme les investisseurs qui craignent la toxicité de cette économie. Les sanctions américaines amplifiées par la loi « César » visent précisément à décourager les investisseurs. Jusqu’en 2011, les sanctions se focalisaient sur des acteurs individuels et des secteurs spécifiques. Désormais, toutes les entreprises de toutes nationalités qui traiteraient avec le régime syrien s’exposeraient aux foudres de Washington. De toute évidence, comme le souligne l’ONU, ces sanctions seront inefficaces, inhumaines, constitueront un obstacle à la reconstruction et renforceront le pouvoir du clan Assad sur les secteurs les plus lucratifs de l’économie.

Dans ce contexte, les perspectives apparaissent sombres pour le peuple syrien. L’opposition politique structurée n’existe plus et celle qui demeure est discréditée et instrumentalisée par Ankara qui l’embrigade pour mener une sale guerre contre les Kurdes. Pour autant, les Syriens aspirent à la liberté, à la justice et à la paix. Les forces démocratiques à l’origine du soulèvement de 2011 existent toujours, tentent de se reconstituer même s’ils ne bénéficient d’aucun soutien. Dans ce combat difficile, les communistes sont à leur côté.

Pascal Torre
responsable-adjoint du secteur international du PCF
chargé du Maghreb et du Moyen-Orient

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17 mars 2021 3 17 /03 /mars /2021 06:00
Yemen, une sale guerre qui s'éternise (Pascal Torre, secteur international du PCF - 12 mars 2021)

Depuis quelques semaines, les affrontements militaires au Yémen ont repris avec une sinistre vigueur. Des raids de la coalition conduite par l’Arabie Saoudite ont provoqué d’énormes dégâts dans la capitale Sanaa, aux mains des Houthis. De plus, ces derniers poursuivent leur offensive contre la ville de Marib qui demeure l’un des ultimes bastions des forces loyalistes. La prise de cette cité constituerait un revers sévère pour les forces de la coalition. Ces combats ont fait à ce jour près de 90 victimes et ouvre une nouvelle période de crise humanitaire.

Ce conflit trouve son origine dans le printemps arabe de 2011 durant lequel la mobilisation populaire est parvenue à chasser du pouvoir le dictateur Ali Abdallah Saleh. Alors qu’une conférence nationale de dialogue était sur le point de réussir, l’Arabie Saoudite a lancé une offensive en 2015 afin d’exclure les Houthis du pouvoir, soupçonnés de collusion avec l’Iran. Cette guerre civile a alors acquis une dimension régionale censée s’inscrire dans l’opposition entre Riyad et Téhéran.

Cette sale guerre a fait près de 250 000 victimes et cinq millions de réfugiés. Elle a provoqué l’une des pires crises humanitaires de la période contemporaine puisque les trois quart des 30 millions d’habitants sont dans une situation de famine majeure. A cela s’ajoute désormais les épidémies de choléra et de la Covid. Toutes les infrastructures du pays ont été détruites, il n’y a plus rien et seules une misère et une souffrance épouvantables subsistent. Le blocus criminel total imposé par la coalition et entériné jusqu’à présent par les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France complique la vie des 90% de Yéménites qui survivent grâce à l’aide alimentaire et médicale internationale déjà insuffisante.

Cette recrudescence des violences intervient alors que Joe Biden a annoncé la fin du soutien américain à la campagne militaire saoudienne. Cela se traduit par une limitation des exportations de certains armements sans affecter celles destinées à la défense du régime de Riyad. Cela relativise la pression que Washington exerce sur cette monarchie du Golfe. Pour autant, cette décision devrait constituer une étape centrale dans le règlement du conflit qui passe par un embargo total sur la vente d’armes à tous les protagonistes. Depuis 2015, l’Arabie Saoudite a acheté pour 1,4 milliard d’euros de matériels de guerre dont certains sont utilisés dans le conflit yéménite. Les pays de la coalition ont des sources d’approvisionnement diversifiés mais les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne, l’Italie et l’Espagne se situent aux premiers rangs. Dans ce contexte, l’achat d’armes vaut aussi un soutien politique à la coalition anti-Iran. Si certains de ces pays ne sont pas signataires de traités de désarmement, il n’en va pas de même pour la France qui a ratifié le Traité sur le Commerce des Armes et qui se trouve en infraction avec celui-ci. En effet, des canons et des blindés français sont directement impliqués dans le bombardement des populations civiles. En dépit des massacres, E. Macron continue de soutenir l’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis et refuse de décréter l’embargo d’autant que ces deux puissances financent les opérations du G5-Sahel. La responsabilité de la France dans cette guerre est engagée.

Tous les acteurs ainsi que les observateurs conviennent qu’il ne peut y avoir de solution militaire au conflit. Face aux revers successifs, les pays de la coalition cherchent une porte de sortie tout en misant sur la pérennisation de la guerre par une fragmentation du pays livré à des milices djihadistes rivales. Sur ce terreau prolifère Al Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA) de Khalid Batargi. Il s’agit d’une stratégie criminelle qui sacrifie les populations et nourrit la violence et le terrorisme.

La France et l’Union européenne ont la responsabilité de soutenir les efforts des Nations Unies pour appliquer l’embargo sur les armes et relancer le dialogue politique. Il n’y a pas d’autres voies pour imposer la paix et la justice.

Pascal Torre
responsable-adjoint du secteur international du PCF
chargé du Maghreb et du Moyen-Orient

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16 mars 2021 2 16 /03 /mars /2021 20:10
Rassemblement pour le ferroviaire breton et la réouverture de la ligne Auray-Saint Brieuc ce 16 mars
Nos camarades communistes des 4 départements bretons présents au rassemblement de Pontivy pour le soutien au ferroviaire breton et la réouverture de la ligne Saint-Brieuc-Auray à l'appel de la CGT aujourd'hui.
 
Photo Dominique Gontier.
 

Rassemblement pour le ferroviaire de proximité et la réouverture de la ligne Saint-Brieuc-Auray à Pontivy à l'appel de la CGT, soutenu par le Parti communiste

Communiqué du PCF Bretagne:

Mardi 16 mars, le PCF est aux côtés de celles et ceux qui se rassemblent devant la gare de Pontivy, pour que la question des lignes SNCF intérieures de la Bretagne soit l’objet d’un débat et de perspectives utiles aux usagers. Il est à noter que la réouverture de la ligne Saint-Brieuc-Auray figure dans le programme du PCF Bretagne en vue des élections régionales et faisant également partie de notre campagne ferroviaire, lors des législatives 2017.

. Cela répond à des besoins sociaux bien sûr, mais entraîne la perspective d’un maillage plus proche de la population qu’à l’heure actuelle, et de fait, permet de mettre au cœur des débats environnementaux, la question essentielle du fret qui agira en terme de réduction des émissions des Gaz à Effet de Serre.

Le PCF est prêt à participer aux futures initiatives du collectif qui demande la réouverture de la ligne pour apporter un point de vue au débat et porter à l’échelon régional les demandes, suggestions qui seront mises en avant.

Répondre au plus près des besoins des citoyens, voilà qui correspond à notre slogan « L’Humain et la Planète d’abord ! »

 
Les propositions des communistes bretons pour le rail et le transport en Bretagne dans notre projet régional: En Bretagne, l’Humain et la Planète d’abord !
 
 
Transports : pour une région des mobilités accessibles et respectueuses de l’environnement
Nous défendons l’accès au train et à la mobilité pour tous, y compris en réduisant le coût du transport public pour l’ensemble de la population, mesure écologique et sociale.
Nous voulons la gratuité des transports dans un premier temps pour les moins de 25 ans (TER et du réseau Breizh Go) ainsi qu’une offre renforcée et d’un développement de la tarification sociale.
Nous favoriserons les financements pour le développement des mobilités alternatives à la voiture des TER et du Fret, pour un maillage de tout le territoire breton. Nous chercherons à relancer la ligne Morlaix-Roscoff (utile à la continuité du fret par ferries) en portant l’exigence de l’investissement dans la rénovation de la ligne. Le développement des TER suppose la création de nouvelles lignes de train: Auray-Pontivy-St Brieuc; Rennes-Fougères; Auray-Quiberon à l’année ; Dinan-Saint-Malo, ce qui implique le renforcement de l'offre de train y compris les services en gares par des équipes fixes et de renforcer les capacités de stationnement gratuit (P+TER) pour permettre le transfert modal des usagers pour leur trajet domicile-travail.
Nous voulons améliorer les dessertes par autocars, en particulier pour les territoires enclavés qui n'ont pas d'accès au transport ferroviaire, expérimenter des lignes d’autocars à énergie verte (hydrogène, électrique) et une ligne d’autocar entre Châteaulin et Rennes pour désenclaver le Centre-Bretagne.
Nous nous battrons pour redonner au fret ferroviaire une place dans le transport marchandises (notamment à la technique du Wagon isolé qui était la plus grande activité des 12% du fret ferroviaire avant son démantèlement),, dans la desserte de nos ports et au niveau des embranchements ferroviaires vers les plateformes logistiques existantes, à développer ou à créer en partenariat avec la SNCF. Il convient de définir un plan régional de développement du fret ferroviaire, fluvial et maritime. En effet, Brest peut devenir, grâce au fret, un axe incontournable dans le transport de marchandises, les installations sont là, reste à relancer politiquement ce projet écologique et rentable économiquement notamment grâce aux wagons isolés.
Nous voulons maintenir une politique ferroviaire qui s’oppose à l’ouverture à la concurrence du transport ferroviaire régional, au démantèlement du réseau ferroviaire (nous sommes pour l’unicité du réseau ferroviaire). Une telle politique appelle à la réouverture des gares et des guichets fermés pendant le mandat, assure la présence d’un agent accompagnant dans chaque train afin de garantir le contrôle et l’information aux voyageurs ainsi que la sûreté dans le train mais aussi qui s'engage sur l'amélioration et développement du service gratuit d'aide à la personne par des cheminots formés dès l'entrée en gare (service accès plus).
Il nous semble essentiel de conserver une seule autorité organisatrice du transport ferroviaire sur l’ensemble du territoire régional pour préserver une cohérence en termes de tarification et de statuts des personnels. Nous chercherons à améliorer encore l’intermodalité et la complémentarité du transport régional entre le train, les transports urbains et les cars. A ré-humaniser, par l’embauche de cheminot-es, les gares et l’accueil des usagers dans les gares, comme dans les lignes TER, travailler à la réouverture des guichets dans les gares.
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16 mars 2021 2 16 /03 /mars /2021 18:55
Disparition de Yann Le Pollotec: Notre peine est immense (Fabien Roussel et Pierre Laurent)
Disparition de Yann Le Pollotec : "Notre peine est immense" (Fabien Roussel et Pierre Laurent - PCF)
 
C'est avec une immense tristesse que nous avons appris le décès de notre ami et camarade Yann Le Pollotec, à l'âge de 59 ans, après plusieurs semaines de combat contre une forme grave de la COVID. Parmi tant d'autres, Yann a succombé malgré les efforts d'un corps médical totalement mobilisé contre la pandémie. Avec le soutien fraternel, amical, des camarades du Blanc-Mesnil qu'il chérissait tant, Cathy Nelaton, Alain Brunel, Hervé Bramy, Fabien Gay, Marie-George Buffet, Didier Mignot et tant d'autres.
Yann va beaucoup manquer à ses camarades du Blanc-Mesnil, qui se sont mobilisés sans compter aux côtés de ses proches depuis qu'il avait été hospitalisé. Membre de la direction départementale, il va manquer aux communistes de Seine-Saint-Denis par qui il était unanimement apprécié parce que Yann savait mener les débats politiques sans sectarisme, avec le souci de rapprocher les points de vue, quand la complexité du débat peut pousser à les éloigner.
Il va aussi beaucoup manquer au siège du parti où sa perpétuelle bonne humeur, sa bienveillance à l'égard de tous, sa disponibilité et son humanisme étaient un vrai plaisir pour chacune et chacun, au quotidien. Yann était un rassembleur, avec de fortes convictions mais aussi une capacité d'écoute et de dialogue assez rare.
Ces qualités, il les avait développées dès sa jeunesse, en particulier dans son engagement au sein de l'UEC, dont il fut un membre de la direction nationale.
Dans la discrétion, Yann les a ensuite mises au service de notre parti.
Scientifique, curieux, empreint des valeurs de progrès, Yann a ainsi permis d'initier les États Généraux du Numérique, où il a su rassembler des personnalités très diverses et permis de grandes avancées à notre parti dans le domaine des nouvelles technologies de l'information et de la communication. Yann voulait conjuguer progrès technologique et émancipation humaine et considérait à ce titre que l'appropriation des connaissances par le plus grand nombre, la démocratie étaient des enjeux décisifs.
C'est avec cette sensibilité et cette intelligence qu'il instruisit récemment le débat complexe sur la 5G, en faisant partager à la direction du parti une réflexion fine cherchant à dépasser les contradictions.
Résolument pacifiste, Yann était aussi un animateur exigeant du collectif « défense nationale et paix » qui lui attirait le respect de nombreux spécialistes des questions militaires, parce que Yann savait faire converger l'exigence de protéger la Nation avec une lutte déterminée pour le désarmement et la paix.
Yann était aussi un rêveur, un contemplatif qui s'émerveillait des progrès de l'aéronautique. Cette passion l'emmenait à participer à des meetings aériens à travers toute la France. Il a toujours mis cet enthousiasme au service du Parti, en organisant à plusieurs reprises la délégation du PCF au Salon international du Bourget. Grâce à son apport, la crédibilité de notre parti pour dialoguer avec tous les acteurs de la filière s'est sans cesse renforcée.
Et, évidemment, il était un fin connaisseur de la carte électorale. Sa contribution a été précieuse pour les camarades qui ont eu la charge du secteur « élections », comme Lydie Benoist, Pascal Savoldelli ou Pierre Lacaze. Reconnu par nos partenaires de gauche, qui se sont déjà adressés à nous pour témoigner de leur sympathie en ces circonstances, Yann était un point d'appui essentiel pour conduire nos dialogues avec les autres forces politiques, tant au plan national qu'au sein des fédérations. Avec précision, il qualifiait avec pertinence les rapports de force et savait ainsi encourager nos ambitions de conquêtes et de reconquêtes électorales. Pour Yann, perdre ne signifiait jamais renoncer. Et conquérir n'avait jamais rien de définitif. Son travail sur les résultats électoraux devait d'abord servir l'intervention communiste, la mobilisation militante.
Nous rendrons hommage nationalement à Yann dès que les conditions sanitaires le permettront.
Mais nous voulons témoigner à sa maman et à ses proches, combien notre peine est immense en ce jour.
Nous leur adressons, au nom de tous les communistes, nos plus sincères condoléances et les assurons de notre plus fraternel soutien.
 
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF et député du Nord,
 
Pierre Laurent, Président du Conseil national du PCF et sénateur de Paris,
Paris, le 16 mars 2021.
Disparition de Yann Le Pollotec. Le PCF perd son spécialiste de la révolution numérique
Mardi 16 Mars 2021 - L'Humanité

Yann Le Pollotec, l’initiateur des états généraux de la révolution numérique, organisés chaque année par le Parti communiste, a succombé ce mardi au Covid.

 

Le Parti communiste français a perdu, ce mardi, l’un de ses dirigeants à la pointe du combat pour la « révolution numérique ». Yann Le Pollotec, membre de sa direction nationale depuis le début des années 2000, est décédé des suites du Covid à l’âge de 59 ans. « Yann va beaucoup manquer à ses camarades du Blanc-Mesnil (…). Membre de la direction départementale, il va manquer aux communistes de Seine-Saint-Denis, par qui il était unanimement apprécié, ont salué Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, et Pierre Laurent, président du Conseil national, dans un communiqué commun. Il va aussi beaucoup manquer au siège du Parti, où sa perpétuelle bonne humeur, sa bienveillance à l’égard de tous, sa disponibilité et son humanisme étaient un vrai plaisir pour chacune et chacun au quotidien. »

« C’était un militant avec une intelligence vive des choses, toujours prêt à entrer dans la complexité sans s’arrêter aux apparences », assure aussi Daniel Feurtet, ancien maire communiste du Blanc-Mesnil qui l’a bien connu. Car l’engagement de ce dirigeant était ancré en Seine-Saint-Denis, où il a été secrétaire de la section du Blanc-Mesnil, après y avoir présidé le groupe communiste du conseil municipal à la fin des années 1990. Mais c’est du côté de la Jeunesse communiste (JC) et de l’Union des étudiants communistes (UEC) que tout avait commencé, au début des années 1980, en parallèle de ses études scientifiques à l’université d’Orsay. Multicartes, Yann Le Pollotec était aussi un passionné des enjeux aéronautiques et spatiaux, ce qui a fait de lui un spécialiste reconnu et l’a conduit à animer la commission sur les questions de défense du PCF, dont il était toujours responsable. Il s’était également intéressé de près à l’Europe et à l'avenir industriel, comme assistant des députés, au Parlement européen, Patrick Le Hyaric et Jacky Hénin. «  Yann était une personne rare pour laquelle l’exigence d’humanité se fondait dans l’exigence militante, a réagi le directeur de l’Humanité. Yann était un passionné : d’histoire, de sciences, d’aéronautique et de tant d’autres choses. (…) En créant l’espace numérique de la Fête de l’Humanité, il contribua fortement à son rayonnement. » Ce « grand bosseur » était encore « un fin connaisseur de la carte électorale », rappelle aussi Pierre Laurent, qui l’a côtoyé dès les années UEC.

Dès 2013, il inaugure un fab lab à la Fête de l’Humanité

Avec son bagage scientifique, il est de ceux qui ont inscrit à l’agenda du PCF la question de la révolution engendrée par l’usage du numérique comme un enjeu majeur dans la lutte contre l’exploitation au cœur du système capitaliste. « Il existe une contradiction forte entre les opportunités d’émancipation que cette révolution ouvre et les nouvelles formes d’aliénation et de domination qui se développent dans son sillage. Il est urgent que les citoyens reprennent le pouvoir », aimait-il à rappeler. « Au début, on regardait cette partie du progrès technologique avec des yeux un peu ronds, et il nous a aidés à mieux comprendre les enjeux de classe autour du numérique », se souvient Daniel Feurtet.

Plus encore, Yann Le Pollotec a fait du siège du PCF l’un des lieux clés du débat pour ceux qui ne veulent pas laisser aux mains des grands groupes capitalistes les formidables potentiels ouverts par les nouvelles technologies. Il a initié les états généraux de la révolution numérique, où se sont croisés, au fil des années, grands spécialistes de la question, chercheurs ou ingénieurs, militants associatifs ou encore salariés de plateforme en quête de modèles alternatifs. Un rendez-vous qui, malgré la pandémie, honore sa 5 e édition via une série de webminaires. Ce militant intarissable avait aussi à cœur de démocratiser ces débats. À la Fête de l’Humanité, l’expérience avait commencé en 2013, dans son stand du Blanc-Mesnil, avec un mini-fab lab, sous une banderole « Hackons le capitalisme ». Un message qu’il nous laisse en héritage. L’Humanité présente à ses proches et ses camarades toutes ses fraternelles condoléances.

" Yann le Pollotec, la passion du savoir " par Patrick Le Hyaric, directeur de l'Humanité

La nouvelle du décès de Yann le Pollotec, emporté si jeune par ce maudit virus, nous plonge dans un insondable chagrin. Le sentiment d’injustice nous accable. On a du mal à croire son absence définitive, sa voix éteinte pour toujours.

Yann était une personne rare pour laquelle l’exigence d’humanité se fondait dans l’exigence militante. Il faisait parti de ces chevilles ouvrières indispensables à la vie du Parti communiste, son parti : disponible, responsable, travailleur, modeste, affable, il cumulait les qualités. Derrière ses airs solitaires, Yann ne rechignait à aucune responsabilité, comme élu municipal, dirigeant local et  national de son parti, ni à aucune camaraderie. Tous ceux qui l’ont côtoyé gardent en mémoire son extrême générosité.

J’ai eu la chance de pouvoir le compter parmi mes assistants au Parlement européen cinq années durant. Pas une semaine ne passait sans qu’il rédige des notes aussi denses que ramassées et précises sur les enjeux industriels, la défense, le numérique, tout en réalisant quotidiennement une revue de presse européenne. Yann avait la passion de la politique, observant avec minutie les évolutions technologiques, géopolitiques, scientifiques, en puissant dans le réel et ses évolutions les contradictions aptes à nourrir la visée émancipatrice. 

La discussion avec Yann était un bonheur : il vous élevait autant qu’il vous emmenait vers des rivages inconnus. Car Yann était un passionné : d’histoire, de sciences, d’aéronautique et de tant d’autres choses. Il avait l’appétit vorace de savoir propre à ceux qui cherchent en toute chose une vérité, qui refusent l’approximation, l’à peu près, ou la gloriole. En créant l’espace numérique de la fête de l’Humanité, il contribua fortement à son rayonnement.

Yann va terriblement nous manquer, comme à tous ses camarades, notamment du Blanc-Mesnil qu’il aura servi de toute son affection, à toutes celles et tous ceux qui l’ont croisé dans ses différentes activités et responsabilités, au Parti communiste. Nous pensons à ses proches, à sa mère.  Nous nous inclinons devant sa mémoire. Notre chagrin est immense.

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16 mars 2021 2 16 /03 /mars /2021 18:55
Yann Le Pollotec en conférence des Mardi de l'éducation populaire sur les enjeux de la Révolution numérique à Morlaix le 12 juin 2018, invité par la section du PCF

Yann Le Pollotec en conférence des Mardi de l'éducation populaire sur les enjeux de la Révolution numérique à Morlaix le 12 juin 2018, invité par la section du PCF

Décès de notre camarade Yann Le Pollotec
Yann Le Pollotec à Brest pour une AG des communistes finistériens en juin 2018

Yann Le Pollotec à Brest pour une AG des communistes finistériens en juin 2018

Yann Le Pollotec à Brest pour une AG des communistes finistériens en juin 2018

Yann Le Pollotec à Brest pour une AG des communistes finistériens en juin 2018

Débat Parcoursup avec Yann Le Pollotec: Fête de l'Huma 2018: Samedi 15 septembre 2018, à 15h.   Ce fut un débat passionnant animé par nos camarades des Jeunesses Communistes, Jeanne Péchon et Camille Lemarchand, avec des interventions de Camille Lainé, responsable nationale des Jeunesses Communistes, Pierre Ouzoulias, sénateur communiste qui a pris la tête du travail de décryptage des objectifs anti-démocratiques de Parcoursup et de la résistance contre cette réforme de l'affection dans l'enseignement supérieur qui est une vraie contre-révolution libérale contre l'objectif d'élever le niveau de formation de l'ensemble des jeunes, Yann Le Pollotec, dirigeant national du PCF, animateur de la commission Révolution numérique, et Jean-Marc Cléry, responsable régional Bretagne de la FSU

Débat Parcoursup avec Yann Le Pollotec: Fête de l'Huma 2018: Samedi 15 septembre 2018, à 15h. Ce fut un débat passionnant animé par nos camarades des Jeunesses Communistes, Jeanne Péchon et Camille Lemarchand, avec des interventions de Camille Lainé, responsable nationale des Jeunesses Communistes, Pierre Ouzoulias, sénateur communiste qui a pris la tête du travail de décryptage des objectifs anti-démocratiques de Parcoursup et de la résistance contre cette réforme de l'affection dans l'enseignement supérieur qui est une vraie contre-révolution libérale contre l'objectif d'élever le niveau de formation de l'ensemble des jeunes, Yann Le Pollotec, dirigeant national du PCF, animateur de la commission Révolution numérique, et Jean-Marc Cléry, responsable régional Bretagne de la FSU

Débat Parcoursup avec Yann Le Pollotec: Fête de l'Huma 2018

Débat Parcoursup avec Yann Le Pollotec: Fête de l'Huma 2018

Yann Le Pollotec vient de mourir des suites du Covid après des semaines de réanimation et de coma.

Sa disparition va laisser un grand vide pour tous les communistes, mais aussi pour le monde des nouvelles technologies, pour la pensée critique sur la révolution numérique et informationnelle.

Nous perdons un camarade d'une grande curiosité, ouvert sur le monde et la société, qui travaillait ses dossiers à fond, était à l'affût des virtualités émancipatrices, libératrices mais aussi destructrices des libertés et des solidarités des nouvelles technologies, contrôlées ou non par les forces capitalistes, un camarade profondément gentil, généreux, stimulant, bon vivant, rassembleur.

Son départ, si précoce, si injuste, nous plonge dans la peine.

Tout dernièrement, il co-présidait encore la commission de transparence des débats du Parti pour le 39e Congrès avec Marie-Jeanne Gobert, commission à laquelle je participe.

Il était venu à Morlaix et à Brest en juin 2018, pour participer à nos activités d'éducation populaire et à notre conférence fédérale. Les camarades avaient été touchés par la qualité de sa réflexion et sa gentillesse.

Je ne manquais pas de boire une tasse avec lui au CN, aux universités d'été, à la fête de l'Humanité.

Yann participait également régulièrement à la construction et à l'animation des débats de l'atelier citoyen santé du PCF avec Christiane Caro dans nos fêtes de l'Huma Paris - comme en 2016 avec Irène Frachon sur l'espace Bretagne des débats sur la "Révolution numérique: quels bouleversements dans la santé?" en septembre 2016 - ou à la fête de l'Huma Bretagne de Lorient en décembre 2016  avec Olivier MAGUET, chargé de campagne à Médecins du Monde, Danièle SANCHEZ, ingénieure dans l’énergie, une des auteurs de «Sanofi Big Pharma», et Christiane CARO, membre de la commission nationale santé PCF, responsable de l’Atelier Citoyen de Bretagne PCF-Front de Gauche.

En septembre 2018, à l'espace Bretagne de la fête de l'Huma, j'avais eu l'occasion de co-organiser un débat sur Parcoursup avec les JC Bretagne, Jeanne Péchon et Camille Lemarchand, avec des interventions de Yann Le Pollotec, Camille Lainé, responsable nationale des Jeunesses Communistes, Pierre Ouzoulias, sénateur communiste, et Jean-Marc Cléry, responsable régional Bretagne de la FSU, enseignant dans le secondaire. 

Merci à toi Yann pour ton investissement pour nos idées et notre combat, pour tout ce que tu nous a donné, pour tout ce que tu as donné au Parti communiste. Tu vas beaucoup nous manquer.

Ismaël Dupont

 

1ère partie du débat sur le numérique et la santé à la fête de l'Huma 2016 (Espace Bretagne): 1ère partie, interventions d'Irène Frachon et de Yann Le Pollotec responsable des questions de la révolution numérique au PCF et membre de l'exécutif du PCF

Photo du débat du 11 septembre 2016 à l'espace Bretagne de la Fête de l'Huma avec Yann Le Pollotec, Irène Frachon, Isabelle Lorand, Sophie Pène, Christiane Caro

Photo du débat du 11 septembre 2016 à l'espace Bretagne de la Fête de l'Huma avec Yann Le Pollotec, Irène Frachon, Isabelle Lorand, Sophie Pène, Christiane Caro

Photo du débat du 11 septembre 2016 à l'espace Bretagne de la Fête de l'Huma avec Yann Le Pollotec, Irène Frachon, Isabelle Lorand, Sophie Pène, Christiane Caro

Photo du débat du 11 septembre 2016 à l'espace Bretagne de la Fête de l'Huma avec Yann Le Pollotec, Irène Frachon, Isabelle Lorand, Sophie Pène, Christiane Caro

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16 mars 2021 2 16 /03 /mars /2021 18:19
Manifestation de la jeunesse à Brest ce 16 mars 2021
Manifestation de la jeunesse à Brest ce 16 mars 2021
Manifestation de la jeunesse à Brest ce 16 mars 2021

Ce midi nous étions mobilisé·es pour notre avenir 👊 Nous ne pouvons nous contenter de demi-mesures, il y a urgence ! #generationsacrifiee

Jeunes communistes du Pays de Brest

 

"Nous étions 200 jeunes et moins jeunes à être mobilisés à Brest ce midi pour ne pas être la « génération sacrifiée ».
A la fin de la mobilisation, j’ai pris la parole au nom des jeunes communistes voici ma prise de parole :
« Il y a un an, nous étions toutes et tous confiné.e.s. Enfermé.e.s pour stopper un virus. La guerre contre le coronavirus, c'était les mots du président.
Un an après le début de cette « guerre », nous nous demandons qui était en réalité visé. Le virus ? ou la jeunesse et nos libertés ?
Des mots même du député Larsonneur hier après-midi, la situation sanitaire, devrait nous forcer à entendre raison et à fermer nos lieux d’études. Mais le gouvernement et sa majorité préfèrent laisser la pandémie s’installer, la situation catastrophique que nous connaissons perdurer encore des semaines ou bien des mois.
Alors même que le couvre-feu pèse sur notre santé mentale et nos études. Que les français n’en peuvent plus.
La crise que nous traversons si elle concerne tout le monde, concerne essentiellement la jeunesse. Une jeunesse, laissée sur le bord de la route. Abandonnée à son propre sort, celui de la précarité, de la détresse. Le gouvernement qui pourrait entendre raison, s’entête, il continue à nous mépriser, nous l’avenir de la France, les dirigeants de demain.
Et si les mots d’amour à destination des jeunes sont présents, les agissements eux sont loin d’être là.
Chaque jour, de nouveau témoignages d’étudiants en détresse, de lycéens en stress, de jeunes travailleurs privés d’emplois apparaissent. La jeunesse est longtemps, trop longtemps restée dans le silence. Il est temps pour nous, de porter un message clair, un message à destination du gouvernement et de sa majorité.
Stop aux belles paroles, stop aux annonces non mises en place !
Place à l’action, place à l’écoute de la jeunesse, des organisations de jeunesse et non des influenceurs !
Car la situation n’a que trop durée, notre précarité doit s’arrêter, notre détresse être écouté.
Agissez, agissez avant qu’il ne soit trop tard !
Vidal, Blanquer, Castex, Borne, Macron, agissez, c’est votre jeunesse qui vous l’ordonne ! »
Maintenant, place à la convergence des luttes.
On se retrouve vendredi pour le climat, samedi contre la loi de Sécurité Globale, le gouvernement doit nous entendre ! "
 
Merci Eugénie pour les photos!
 
Enzo de Gregorio, secrétaire départemental de la JC 29
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16 mars 2021 2 16 /03 /mars /2021 18:16
Jean-Paul Primet à la fête de l'Huma 2016 sur le stand du Finistère

Jean-Paul Primet à la fête de l'Huma 2016 sur le stand du Finistère

Photo de Jean-Paul Primet (sur sa page Facebook)

Photo de Jean-Paul Primet (sur sa page Facebook)

"Nous garderons de Jean-Paul Primet sa fougue, ses coups de gueule, son engagement formidable ." (Fabienne Pourre, section communiste de Vitry-sur-Seine).

Il nous a quitté et son départ nous plonge dans la peine.

Notre camarade Jean-Paul Primet, un homme empli de générosité, de malice et de truculence, avec toujours du rire dans les yeux, avec qui nous avons milité avec bonheur à Roscoff et à Morlaix, quand il n'était pas à Vitry. 

Il lisait quotidiennement le Chiffon Rouge quand il était à Vitry pour se tenir au courant de la vie politique de la région de Morlaix et des initiatives du parti. 

Nous avions de bonnes discussions, parfois passionnées, sur le parti. 

De nombreux moments conviviaux aussi à la fête de l'Humanité.

L'annonce de la mort de Jean-Paul Primet, qui affrontait la maladie depuis plusieurs années, par nos camarades de Vitry, a été un choc.

Nous pensons fort à lui et à sa famille.

Pour ma part, dès 2010, j'ai passé du temps avec lui à distribuer des tracts a Roscoff et dans le Léon en refaisant le monde pour la campagne des départementales. C'était un plaisir de partager ces moments avec lui qui avait tellement d'anecdotes et de gouaille. Il venait tout juste de prendre sa retraite de son poste de prof dans l'enseignement professionnel. Jean-Paul Primet était un homme profondément attachant que l'on avait plaisir à retrouver quand il revenait dans le Finistère où il avait une maison à Roscoff

C'est à ce moment-là que je l'ai connu. Il a ensuite été un membre actif du Front de Gauche pays de Morlaix. Jean-Paul avait également soutenu financièrement, dans les comités de soutien, et par son militantisme quand il le pouvait, nos campagnes électorales dans le pays de Morlaix.

Jean-Paul va beaucoup nous manquer. Nous avons des pensées de sympathie pour son épouse, sa famille, ses amis, ses camarades de Vitry, une ville communiste depuis toujours, du Val-de-Marne, et de Roscoff

Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF Finistère

14/03/2021

 

Les obsèques de Jean-Paul Primet auront lieu jeudi 17 mars à 15h à Vitry.

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