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"Si le vaccin constitue une arme supplémentaire contre le coronavirus, il ne s’agit pas de l’arme absolue", explique Christophe Prudhomme, médecin au Samu 93.
Les laboratoires pharmaceutiques nous annoncent, à grand renfort médiatique, l’arrivée de vaccins, tous plus efficaces les uns que les autres. Cette précipitation est suspecte, car son objectif est strictement commercial : pouvoir capter immédiatement les plus grosses parts de marché. Il faut donc rester vigilant. Si le vaccin constitue une arme supplémentaire contre le coronavirus, il ne s’agit pas de l’arme absolue. En effet, le vaccin permet de se protéger contre la maladie, mais n’élimine pas le virus qui continue à circuler. Le meilleur exemple est celui de la variole, qui a pu être définitivement éradiquée en 1980, alors que le premier vaccin a été mis au point par Edward Jenner en 1796 !
Il est donc nécessaire de continuer à utiliser les autres armes à notre disposition que sont les mesures barrières et les tests, tant que le virus sera présent. Ce qui peut durer encore plusieurs années. L’histoire nous en apprend beaucoup sur ces épidémies. L’actuelle ressemble fortement à celle de la grippe russe, qui a sévi pendant plusieurs années à la fin du XIXe siècle, avec la même cinétique que celle du coronavirus actuel : à savoir des pics brutaux, puis une régression tout aussi brutale, sans que nous n’ayons d’explication encore aujourd’hui.
D’autre part, au regard de la suspicion vis-à-vis des vaccins qui existe dans notre pays, un débat très large est nécessaire afin de répondre aux interrogations légitimes de la population. Un vaccin est un médicament avec des effets bénéfiques et des effets secondaires, potentiellement graves. Il est donc toujours nécessaire d’examiner le rapport bénéfices/risques de son utilisation pour les différents groupes de population auxquels il est destiné. Par ailleurs, la rapidité des processus d’homologation peut susciter des interrogations. Ce, d’autant que l’opacité des laboratoires pharmaceutiques concernant l’accès à leurs résultats, sous couvert du fameux « secret des affaires », ne peut qu’inquiéter.
Il faut se rappeler le drame des premiers vaccins contre la polio dans les années 1950 : un laboratoire avait mis sur le marché un lot de produits, qui a inoculé la maladie aux enfants vaccinés. Alors, oui, les vaccins constituent une des avancées majeures de la médecine moderne. Mais, pour que la campagne de vaccination qui s’annonce soit une réussite, il est urgent que notre gouvernement accepte le débat et les critiques sur sa gestion de la crise jusqu’à ce jour, afin que les citoyens puissent être convaincus de la justesse et de l’efficacité des mesures préconisées.
A l'occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, le Parti communiste français avec l'AFPS, l’AJPF la CGT, EELV, GDS, l'intergroupe parlementaire de la FI, le MJCF, la LDH, le Mouvement de la paix, le MRAP, le PCF, la plateforme des ONG françaises pour la Palestine, R&S, le Réseau Euromed France, UAVJ, l'UNEF et l'UEC ont organisé le lundi 30 septembre un webmeeting suivi par près de 250 personnes sur zoom et déjà visionné par près de 450 autres personnes sur youtube.
Mathilde Caroly, responsable du collectif Palestine du PCF, a lu la déclaration ci-dessous rédigée par l’ensemble des organisations.
Les quatre années du mandat de Trump ont placé la Palestine face à une offensive générale, menée par Israël dans une impunité totale, visant à étrangler le peuple palestinien et à rendre impossible la création d’un État palestinien dans les frontières d’avant juin 1967. Le développement de la colonisation sur le terrain, la poursuite du blocus de Gaza, le déplacement de l’ambassade des États-Unis à Jérusalem se sont ainsi conjugués avec le « plan Trump » de janvier 2020, qui prévoit notamment l’annexion par Israël d’une grande partie de la Cisjordanie et notamment de la Vallée du Jourdain.
Dans ce contexte, la signature d’un traité de « paix » entre Israël et les Émirats arabes unis, suivi de deux autres accords prévus avec Bahreïn et le Soudan, cache mal une logique guerrière contre l’Iran. L’initiative de la Ligue arabe, prévoyant la paix et la normalisation des relations en échange de la création d’un État palestinien conformément au droit international, et une solution pour les réfugiés palestiniens avec un exercice effectif du droit au retour risquent de devenir caduque. Cela conforte Israël dans sa politique visant à isoler et affaiblir la cause palestinienne.
La défaite de Trump à l’élection présidentielle est un coup dur pour la politique de Netanyahou mais n’a pour le moment rien changé sur le terrain : les autorisations de nouvelles colonies, les arrestations et expulsions de Palestiniens, les démolitions de maisons se poursuivent et s’accélèrent. Il faudra que Joe Biden prenne des mesures concrètes pour contraindre l’État d’Israël à se conformer au droit international.
Devant cette situation, la France persiste dans la même rhétorique : elle déplore, elle regrette, elle rappelle la solution à deux États… Mais elle évite soigneusement toute initiative effective. La position de la France est en recul, s’alignant la plupart du temps sur l’axe États-Unis-Israël-pays du Golfe. C’est un jeu dangereux. Les ventes d’armes auraient-elles plus de poids que la justice et le droit ?
Pourtant, 139 pays reconnaissent l’État de Palestine. La Suède a franchi le pas en 2014, premier pays de l’Union européenne à agir en ce sens.
La même année, le parlement français s’est prononcé en faveur de cette reconnaissance. Les présidents F. Hollande et E. Macron ont déclaré qu’elle serait mise en œuvre « quand le moment sera venu ».
Qu’attend-on ? Encore plus de violations, de détentions arbitraires et d’humiliations, tandis que les conditions de vie et de travail des populations en Cisjordanie et à Gaza sous blocus deviennent catastrophiques, aggravées par la deuxième vague montante de la pandémie ? N’est-il pas temps d’empêcher Israël de poursuivre la colonisation, l’annexion et sa politique d’apartheid ?
Il faut remédier à l’instabilité de cette région où la paix reste improbable tant que la question palestinienne ne trouve pas une réponse conforme au droit international fondé sur la Charte de l'ONU et ses résolutions et la IVe convention de Genève.
Partout, le peuple palestinien résiste pour exister : à Gaza, face à un blocus inhumain et des bombardements incessants ; en Cisjordanie, face au vol des terres, aux attaques de l’armée, à la violence des colons ; à Jérusalem, contre les destructions et les expulsions ; dans les camps de réfugiés du Liban, face à une situation rendue encore plus catastrophique par la crise économique.
En Israël même, la lutte contre les discriminations trouve sa traduction politique dans la Liste Unie, qui agrège des voix israéliennes arabes et juives pour un avenir commun dans un combat commun pour l’égalité et pour le droit.
Dans toutes ces situations, ils peuvent compter sur notre soutien.
Le gouvernement français doit enfin mener une politique indépendante conforme au multilatéralisme.
Les voies de la paix passent, sans ambiguïté, par la reconnaissance de l’État de Palestine dans le cadre des frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale, aux côtés de l’État d’Israël.
Face à la violation par le gouvernement israélien du droit international et des droits fondamentaux du peuple palestinien, la France se doit d’agir pour la suspension immédiate de l’accord d’association UE-Israël et des accords bilatéraux de coopération sécuritaire et militaire.
Enfin, nous demandons que la France contribue dorénavant à faire du Proche-Orient une zone exempte d’armes nucléaires et de destruction massive.
À Paris, le 30 novembre 2020
AFPS, AJPF, CGT, EELV, GDS, Intergroupe parlementaire de la FI, MJCF, LDH,
Mouvement de la Paix, MRAP, PCF, Plateforme des ONG pour la Palestine, R&S,
REF, Réseau Euromed France, UAVJ, UNEF, UEC.
Rediffusion du webmeeting sur la page Youtube du PCF
Pour suivre le collectif Palestine sur Facebook: @PCFpaixPalestine
Pour recevoir les informations du collectif Palestine: collectif-palestine@pcf.fr
Elsa Triolet est au menu de la 6eme conférence vidéo du centenaire mardi 1er décembre Avec Francis Combes, poète, directeur du Temps des cerises Marianne Delranc-Gaudric, docteure de poétique comparée Velimir Mladenovic, doctorant en littérature française
Jean Castex a annoncé ce mardi 2 décembre qu'il refusait tout « coup de pouce au SMIC » au 1er janvier 2021, considérant que « l'augmentation d'environ 1% au titre de l'inflation n'était pas négligeable ».
De qui se moque-t-il ? Le Premier ministre parle là d'une augmentation de 15 euros bruts mensuels sur des salaires qui ne permettent déjà pas à des millions de familles de vivre correctement ! Comment vivre dignement avec un salaire net de 1271 euros par mois quand la facture d'électricité augmente de 5,9% en juin et le gaz de 2,4% le 1er décembre après une hausse de 4,7% en octobre ?
Il prétend qu'un « coup de pouce » mettrait en péril les entreprises et notre économie.
C'est précisément ce choix de maintenir un bas niveau de salaires et de pensions dans notre pays, de peser toujours plus sur le travail plutôt que sur le capital financier, qui empêche toute relance d'une consommation responsable et menace les débouchés de nombre d'entreprises. C'est aussi un frein au financement de la protection sociale.
Ce ne sont pas les salaires qui coutent chers mais plutot la finance !
Les 500 plus grosses fortunes totalisent un patrimoine de 730 milliards d'euros, toujours en hausse, et les multinationales françaises vont encore distribuer plus de 37 milliards de dividendes en 2020, malgré la crise sanitaire et économique. Certaines d'entres elles, en plus, licencient : Danone, Total, Sanofi, Schneider Electric...
Face à l'explosion de la pauvreté et de la précarité et pour une relance de notre économie, le PCF lance une grande campagne publique pour exiger une forte augmentation des salaires et des pensions, pour une politique de création d'emplois dans les services publics et dans l'industrie. Ses parlementaires portent par ailleurs une proposition de Loi visant à faire payer leurs impôts au GAFAM et à leur demander une taxe exceptionnelle, taxe Coronavirus, qui rapporterait 1 milliard d'euros pour soutenir les TPE-PME et permettre le soutien à l'emploi et aux salaires.
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, député du Nord,
Pourquoi la réforme de la justice des mineurs serait contreproductive (L’HUMANITE - Mercredi 2 Décembre 2020 - Camille Bauer)
À l’occasion de l’examen, mardi à l’Assemblée, du projet de loi sur la justice des mineurs, les professionnels dénoncent la remise en cause du primat de l’éducatif sur le répressif. Pour eux, il faut remettre l’intérêt de l’enfant au centre.
Avocats, magistrats, éducateurs… Ils étaient plusieurs centaines, ce mardi, devant le tribunal de Bobigny pour dénoncer le projet de loi sur la justice des mineurs, examiné en dernière lecture, le jour même, à l’Assemblée. Concocté en 2018 par la garde des Sceaux de l’époque, Nicole Belloubet, le nouveau Code de justice pénale des mineurs (CJPM) tourne le dos à l’ordonnance de 1945 et au primat de l’éducatif sur le répressif. Il renforce un détricotage amorcé dans les années 1990, au nom de la rhétorique sécuritaire. « On nous fait croire que les jeunes sont de plus en plus violents mais c’est faux. Depuis quinze ans, la délinquance des mineurs n’a pas augmenté, alors que nous sommes le pays d’Europe avec le plus d’enfants emprisonnés. Dans une majorité des cas, un mineur qui passe à l’acte, c’est un appel à l’aide », rappelle Pierre Lecorcher, éducateur et secrétaire général adjoint CGT protection judiciaire de la jeunesse (PJJ).
Une réduction du temps judiciaire apparaît contre-productive
Le projet de loi se donne comme objectif de rapprocher la sanction de l’acte commis. Pour cela, il découpe la procédure en deux. Dans un premier temps, le juge aura, dans un délai de trois mois, à trancher sur la culpabilité d’un mineur. « Ce temps va se faire sans travail éducatif, alors qu’actuellement nous intervenons avant le sentenciel, pour comprendre ce qui les a amenés là et adapter la réponse », s’alarme Pierre Lecorcher.
Autre problème, le juge ne disposera ensuite que de neuf mois pour décider de la peine. « En principe, cette période doit servir à mettre en place des mesures d’accompagnement. Mais comme les moyens ne seront pas augmentés, et qu’il n’y aura pas plus d’éducateurs disponibles, on sait très bien que cela va se traduire par un renoncement à l’éducatif », déplore maître Meriem Ghenim, membre du Syndicat des avocats de France. Ces neuf mois d’accompagnement seront même réduits à néant dans certains cas, comme la récidive, pour lesquels un regroupement des deux temps judiciaires en une seule audience sera autorisé.
65 % des enfants que nous accompagnons ne récidivent pas. Les 35 % restants cumulent les difficultés et sont dans le défi de l’autorité. Le seul moyen de leur faire accepter un cadre, c’est de prendre le temps de tisser un lien de confiance.
SONIA OLLIVIER Cosecrétaire nationale du SNPES-PJJ-FSU
La réduction du temps judiciaire, proposée au nom de la lisibilité de la peine, apparaît contre-productive pour ces enfants souvent meurtris. « En réalité, 65 % des enfants que nous accompagnons ne récidivent pas. Les 35 % restants, ce sont des gamins qui cumulent les difficultés (psychiques, sociales, scolaires) et qui sont dans le défi de l’autorité. Le seul moyen de leur faire accepter un cadre, c’est de prendre le temps de tisser un lien de confiance, pour qu’il arrive à comprendre que l’adulte qui le contraint l’aime et le fait pou r son bien. C’est un processus long et il n’y a pas de recettes toutes faites », souligne Sonia Ollivier, cosecrétaire nationale du SNPES-PJJ-FSU. La réforme va rendre ce long et patient travail d’approche impossible. En le réduisant, elle permet surtout de faire des économies, au lieu de répondre au problème du manque de moyens, à la base des lenteurs judiciaires.
107 amendements ont été déposés
Les professionnels de la justice des mineurs, qui n’avaient pas été consultés au moment de l’élaboration de la réforme, comptent profiter du débat parlementaire pour tenter d’infléchir la loi. « Grâce au travail fait avec le Collectif pour la justice des enfants, 107 amendements ont été déposés, dont un tiers à l’initiative des avocats », indique Christiane Féral-Schuhl, présidente du Conseil national des barreaux. Présent au rassemblement, le député FI Ugo Bernalicis reconnaît qu’il est difficile de mobiliser ses collègues parlementaires sur le sujet et qu’il y a un risque que certains, dans la majorité, cherchent à forcer plus encore l’aspect sécuritaire du texte. Mais il se veut optimiste. « Le climat actuel, avec l’opposition à la loi sur la sécurité globale, me rassure. »
En vidéo : Pourquoi ils disent non au nouveau code de justice pénale des mineurs
Encore une triste nouvelle
Notre camarade Bernard CHAMBLET vient de décéder.
Bernard était arrivé à Morlaix et dans notre section il y a plusieurs années en provenance de Touraine où il était militant déjà militant cégétiste et communiste bien sûr. Il avait gardé de nombreux amis là-bas. Il adorait la mer et la pêche.
Cela fait plusieurs années que notre camarade était très diminué par la maladie.
Au nom de tous les Communistes, comme en mon nom personnel je tiens à présenter nos sincères condoléances à Annick, son épouse, et à toute sa famille.
Les obsèques de Bernard auront lieu le samedi 5 décembre à 16 h – Chambre Funéraire Menez à proximité de l’hôpital de Morlaix (Rue du Dr Kergaradec, 29600 Plourin-lès-Morlaix).
Des visites sont possibles le jeudi 3 décembre et le vendredi 4 décembre.
Nous exprimons notre soutien à Annick et à toute à sa famille, ses deux fils et sa fille.
Daniel Ravasio, Secrétaire de section du PCF Morlaix