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29 août 2020 6 29 /08 /août /2020 08:09

 

Le porte-parole du PCF Ian Brossat détaille les priorités de la rentrée des communistes, qui se retrouvent samedi à Malo-les-Bains (Nord) pour une journée d’été. Entretien.

 

Votre journée d’été intervient au cœur d’une série d’annonces gouvernementales, entre plan sanitaire et plan de relance. Quelles sont les priorités du PCF en cette rentrée ?

Ian Brossat Notre pays compte presque 7 millions de chômeurs, toutes catégories confondues : ce chiffre en dit long sur les souffrances endurées par les Français. Nous voulons donc mener à la fois une rentrée combative face à la politique du gouvernement et faire monter des alternatives aux logiques libérales qui nous conduisent dans le mur. Le gouvernement et le patronat mènent conjointement une très grosse entreprise de culpabilisation. Tout serait de la faute des travailleurs. Le Medef nous explique qu’on ne travaille pas assez. Le premier ministre nous somme de « repartir au travail ». Quant à Bruno Le Maire, il reproche aux Français de trop épargner et de ne pas consommer assez.

En plus de cela, les Français, à écouter ceux qui nous gouvernent, exigeraient trop en demandant, par exemple, la gratuité du masque. Nous le disons clairement : les Français n’ont pas vocation à payer les pots cassés de la crise. Surtout que cet appel à la responsabilité ne concerne pas tout le monde. Les grosses entreprises, elles, en sont totalement exonérées. Dans le plan de relance, une fois de plus, sont multipliés les cadeaux à leur intention sans contreparties sociales et environnementales, ni aucun contrôle de leur usage. La multiplication des plans sociaux engagés par des entreprises, qui pourtant ont bénéficié de millions d’euros d’aide publique et ont continué à verser beaucoup d’argent à leurs actionnaires, montre qu’il est absolument nécessaire de faire prévaloir d’autres choix. Cette impunité doit cesser.

 

Conditionner les aides aux entreprises est certes une idée partagée à gauche, mais le gouvernement y reste sourd…

Ian Brossat La période du confinement a mis à nu la ruine de nos services publics, l’effondrement de notre tissu industriel… Beaucoup de gens ont pris conscience de l’impasse à laquelle conduisent les politiques libérales menées depuis plus d’une trentaine d’années. Nous avons besoin aujourd’hui de choix de rupture. Nombre de combats menés initialement par les communistes rassemblent aujourd’hui bien au-delà de leurs rangs, comme la gratuité des masques. Nous avons été parmi les premiers à la défendre par la voix de Fabien Roussel. Désormais, pour tout le monde à gauche et même au-delà, c’est une juste revendication. Et il en va de même sur la défense du tissu industriel, du soutien indispensable à un hôpital public clochardisé au cours des dernières années… Ces idées-là grandissent et peuvent être victorieuses.

 

La journée à Malo-les-Bains a-t-elle vocation à faire dialoguer les acteurs de cette riposte ?

Ian Brossat Bien sûr, la présence de Philippe Martinez pour débattre aux côtés de Fabien Roussel d’un nouveau mode de développement en est un bon exemple. Car il ne s’agit pas simplement, comme voudrait le faire croire le gouvernement, de relancer la machine, mais de changer profondément le système économique pour replacer l’Homme et la planète au cœur. La venue de Benoît Teste, de la FSU (Fédération syndicale unitaire, organisation syndicalede l’enseignement agricole public et de ses personnels), sera aussi l’occasion d’échanger sur la situation de l’école au moment où le gouvernement a décidé d’assouplir le protocole sanitaire sans moyens supplémentaires, alors même que l’épidémie reprend.

 

Comment accueillez-vous la venue de Jean-Luc Mélenchon, première depuis 2011 ?

Ian Brossat Le Parti communiste n’a jamais fermé la porte au dialogue et nous sommes profondément convaincus qu’en cette période de crise terrible, des convergences sont absolument nécessaires. Nous sommes donc très heureux que d’autres forces de gauche viennent à cette occasion pour travailler à nos côtés.

 

Lors des universités d’été tant de la France insoumise que d’EELV, il a été beaucoup question de rassemblement, notamment dans la perspective des prochaines échéances régionales et départementales. Quelle est la position du PCF ?

Ian Brossat Des conférences régionales seront organisées par les communistes à l’automne, ils y avanceront des propositions et désigneront des chefs de file. Nous souhaitons travailler aux unions les plus larges, sur la base du contenu que nous y aurons défini. Mais, dire aujourd’hui quel sera le périmètre du rassemblement serait prématuré. Ces élections, comme les départementales, ont un impact important sur la vie quotidienne des Français. Elles doivent être considérées en tant que telles et pas simplement comme un marchepied vers la présidentielle.

 

Il est encore trop tôt pour parler de la présidentielle ?

Ian Brossat L’urgence est à faire grandir une alternative aux logiques libérales et pas à se lancer dans une course de petits chevaux. Les Français, notamment ceux qui sont le plus en difficulté, n’attendent pas cela des responsables politiques de gauche. En ce qui nous concerne, cette question sera abordée en temps voulu et notamment lors de notre congrès en juin. Il n’est pas question de griller les étapes.

 

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29 août 2020 6 29 /08 /août /2020 06:53
Les représentants syndicaux de la CGT alertent sur les conditions de travail du personnel du Centre hospitalier des Pays de Morlaix (Finistère). | OUEST-FRANCE

Les représentants syndicaux de la CGT alertent sur les conditions de travail du personnel du Centre hospitalier des Pays de Morlaix (Finistère). | OUEST-FRANCE

Ouest-France
Morlaix. Le cri d’alarme de la CGT de l’hôpital

Publié le

La CGT du Centre hospitalier des Pays de Morlaix (Finistère) alerte sur les conditions de travail à l’hôpital et l’épuisement croissant des personnels hospitaliers, notamment suite à la crise sanitaire.

Les représentants de la CGT de l’hôpital de Morlaix (Finistère) alertent sur la difficile période estivale au Centre hospitalier des Pays de Morlaix. L’hôpital comptabilise un nombre considérable d’arrêts de travail, tous grades confondus. Souvent, ces soignants en arrêt n’ont pas été remplacés. Pascal Kerboriou, Antonio Mateos, Julie Hamon et David Le Péru, représentants syndicaux de la CGT de l’hôpital, dénoncent une politique d’emploi calamiteuse. Il y a eu des tensions autour du nombre de lits en juillet et août, et les services s’alourdissent de plus en plus.

Le personnel hospitalier, pas prêt pour une deuxième vague

Le personnel hospitalier est épuisé par les suites de la crise sanitaire. Elle a bien touché l’hôpital de Morlaix, rappellent les représentants de la CGT. Et les soignants n’ont tous pu prendre des congés estivaux comme ils le souhaitaient. Vu l’impact sur les soignants, on n’est pas vraiment sorti de la première vague de l’épidémie »,ajoutent-ils. Selon le syndicat, «les soignants disent s’il y a une seconde vague, on ne pourra pas être présents. L’épuisement des personnels fait craindre des risques sociaux.

Les syndiqués rajoutent que la prime c’est bien, mais le problème, ce sont les conditions de travail. La CGT demande l’organisation d’un second Ségur de la santé, où on parlerait de conditions de travail et pas d’argent. Le dossier de la santé n’est pas fermé », insistent les représentants syndicaux. Des actions seront organisées courant septembre.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/morlaix-le-cri-d-alarme-de-la-cgt-de-l-hopital-6951166

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29 août 2020 6 29 /08 /août /2020 06:40
Samedi 29 août: Université du Parti communiste à Malo-les-Bains
Ils seront à Malo-les-Bains, près de Dunkerque, pour l'université d'été du PCF, réduite à un jour pour cause de COVID, afin d'animer des débats: 
 
Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF
Pour un débat:
Quel mode de production au XXIe siècle ?
Benoît Teste, secrétaire national de la FSU
Eliane Assassi, présidente du groupe communiste / CRCE au Sénat
Léon Deffontaines, secrétaire de la JC
Patrick Le Hyaric, directeur de l'Humanité
(...etc)
Samedi 29 août: Université du Parti communiste à Malo-les-Bains
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29 août 2020 6 29 /08 /août /2020 06:32
L'hommage du mouvement de la paix au peintre Yvon Le Corre
Roland Nivet pour le Mouvement de la paix rend hommage à Yvon Le Corre:
 
Le Mouvement de la paix rend hommage à Yvon Le Corre un citoyen, artiste et artisan pour la paix.
Le Mouvement de la Paix rend hommage à Yvon Le Corre décédé le 25 aout à Tréguier.
Il présente ses sincères condoléances à sa famille et à ses amis.
Avec le décès d'Yvon certains militants perdent un ami. Le Mouvement de la paix perd un artisan de paix. Yvon a toujours apporté sa contribution aux luttes contre les guerres et pour la construction d'un monde de paix enfin humain et plus juste à travers son engagement personnel et citoyen mais aussi indissociablement de ses créations artistiques.
Sans être exhaustif citons quelques unes de ses actions comme un bateau pour le Vietnam, dont il fut une des chevilles ouvrières dans les Côtes-d'Armor et sur la Bretagne, mais aussi contre les armes nucléaires en particulier 1995 et en 1996 avec des initiatives artistiques marquantes dans le cadre du réseau artistes pour la paix devant la base de sous-marins nucléaires de l'île Longue, contre la guerre en Irak qui le conduisit à représenter à l'ONU et dans des meetings avec les pacifistes américains à New-York ceux qui en France voulaient empêcher cette guerre aux conséquences désastreuses et encore actuelles , la solidarité avec les centres antiguerre en Yougoslavie avec son affiche pour l'accueil de l'orchestre philharmonique de Sarajevo en Bretagne, puis aussi le soutien aux démocrates algériens avec sa magnifique toile réalisée en l'honneur de Matoub Lounès et présentée au concert organisé par les démocrates algériens au Zénith à Paris et plus récemment en étant solidaire avec toutes celles et tous ceux qui fuient les guerres et la misère dans leur pays à travers des actions de solidarité aux migrants et réfugiés.
Il a durant toute sa vie illustré le combat des artistes pour la paix et l émergence d'une culture de paix.
 
Le collectif Bretagne du Mouvement de la Paix.
 
Pour mieux connaitre Yvon Le Corre:
--
LE MOUVEMENT DE LA PAIX
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29 août 2020 6 29 /08 /août /2020 06:19
libres comme l'art - 100 ans d'histoire entre les artistes et le PCF - Réservez votre livre

En cent ans d'existence, le Parti communiste français a toujours entretenu des liens étroits avec les avant-gardes artistiques et culturelles. Mais si certains peintres sont bien connus comme « compagnons de route » du parti, tels Pablo Picasso ou Marcel Duchamp, d'autres, comme Giacometti, Fernand Léger, Henri Matisse, André Masson, etc., ont aussi cultivé des relations avec celui-ci, à divers degrés, qu'ils aient été militants, sympathisants ou observateurs critiques. En témoigne les formidables collections d’œuvres offertes au parti et déposées depuis dans divers musées.
À l'occasion du centenaire du Parti communiste français, et pour annoncer l'exposition qui se tiendra au printemps 2021, ce livre d'art raconte cette histoire à la fois politique, sociale et artistique à travers la reproduction de 150 œuvres et les éclairages de Yolande Rasle et Renaud Faroux, le conférencier historien d'art avec lequel travaille depuis plusieurs années le PCF Finistère dans le cadre de sa démarche d'éducation populaire autour de l'art, autour notamment des expositions d'art moderne et contemporain de Landerneau et de Pont-Aven.  
L'ensemble de l'ouvrage permet de redécouvrir des artistes majeurs que le marché minore ou dont l'histoire obère la part d'engagement sans laquelle leur œuvre perd une part de son sens.
Avec plus de 150 œuvres ainsi rassemblées, ce livre présente un parcours totalement inédit et incarne un message toujours actuel : « D'un siècle à l'autre, l'art nous change et change le monde. »

Libres comme l’art

Éditions de l’Atelier, 256 pages, 23X27 cm. Préface de Pierre Laurent.

PRÉCOMMANDE DISPONIBLE. Sortie : automne 2020.

SINON POSSIBILITE DE RÉSERVER LE LIVRE AUPRÈS DE LA SECTION PCF DE MORLAIX

Un magnifique livre d'art qui raconte cent ans d'histoire entre le PCF et les plus grands artistes plasticiens du siècle. Disponible dès septembre 2020, en prélude à l'exposition « Libres comme l'art, trésors donnés, trésors prêtés », qui sera présentée au printemps 2021 dans l'espace Niemeyer.

  • Prix de vente public TTC : 36,90 euros - Prix militant exclusif : 25 euros
  • 👍OFFRE DE SOUSCRIPTION valable jusqu’au 16 septembre 2020
    25 € au lieu de 36,90 € (prix public) de vente
    📌À compléter et à retourner
    avec votre règlement à l’ordre ANF.PCF
    À l’adresse suivante : Parti communiste français – A l’attention de Myriam Massou – 2, place du Colonel Fabien – 75019 PARIS
    Organisme:……………………………………………………….…….
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    🔴Je commande ……ex. du livre Libres comme l’art. 100 ans d’histoire entre les artistes et le PCF au prix unitaire de 25 € au lieu de 36,90 € prix public de vente plus les frais de port.
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    Contact PCF pour tout renseignements : Myriam MASSOU –Tél : 01 40 40 12 51 - mmassou@pcf.fr
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    • Pour 1 exemplaire : 32,40 euros (25 euros = 7,40 euros frais de port)
    • Pour 5 exemplaires : 27 euros l'ex. ( 25 euros + 2 euros frais de port)
    • Pour 10 exemplaires: 26,30 euros (25 euros + 1,30 euros frais de port)
    • Autres tarifs disponibles selon le nombre d'exemplaires commandés.

Contact, renseignements et commandes auprès de Myriam Massou. Email : mmassou@pcf.fr

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28 août 2020 5 28 /08 /août /2020 08:12

 

Ce jeudi 27 août, tandis que le Premier ministre tenait une conférence de presse dans la matinée, deux ministres déléguées et une secrétaire d’État invitaient les journalistes pour les suivre cet après-midi dans des déplacements dont le but est de communiquer sur telle ou telle situation, tout louant le travail des associations caritatives afin de les solliciter davantage au service des plus pauvres en lieu et place du gouvernement.

Depuis sa nomination comme Premier ministre, Jean Castex multiplie les déplacements, histoire d’entretenir les illusions sur un gouvernement en pleine action. Ce jeudi matin, une conférence de presse succède à son intervention d’hier devant l’Université d’été du MEDEF rebaptisée « Renaissance ». Hier, cette invitation l’a conduit à s’exprimer le jour où la publication trimestrielle des chiffres du chômage faisait état de plus de 4 millions d’hommes et de femmes privés de tout emploi en catégorie A, tandis que le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie B et C, ne travaillant qu’à temps partiel contraint, est en hausse. Il n’est pas étonnant dans ces conditions qu’un sondage nous indique que les opinions favorables au Premier ministre, qui étaient de 55 % en juillet sont passées à 48 % en août tandis que la proportion des mécontents connait une courbe inverse passant de 40 % en juillet à 46 % en août.

La bougeotte permanente du Premier gagne du terrain désormais chez un nombre sans cesse accru de ministres et de secrétaires d’État. Pour Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, le moindre incident violent dans telle ou telle ville donne l’occasion de se rendre sur place. Au-delà, en début de semaine, l’incendie sur la commune d’Istres, dans les Bouches-du-Rhône, l’a conduit à monter dans un avion, histoire de contempler les flammes en altitude.

Trois sous-ministres en quête de notoriété

En ce jeudi 27 août, une secrétaire d’État et deux ministres déléguées en quête de notoriété sollicitent la presse pour les suivre dans leurs déplacements. Bérangère Abba, toute nouvelle « secrétaire d’État auprès de la ministre de la Transition écologique » a besoin de se faire connaître et nous invite à la suivre dans le Val d’Oise. Elle nous indique que « face au réchauffement climatique et à la multiplication des épisodes de forte chaleur, le développement de la nature en ville apparaît comme une solution ». C’est pourquoi « Bérangère Abba se rendra dans le Val d’Oise afin de visiter un éco quartier puis une « micro-forêt ». Cette visite sera aussi l’occasion d’échanger avec les élus et les habitants sur les bienfaits de la nature en ville », ajoute le communiqué. Il restera à voir si les élus auront les moyens de passer aux travaux pratiques vu la situation financière des communes.

Ce même jeudi, Nadia Hai, ministre déléguée à la Ville, se rend à Tours et à Amboise «  afin d’échanger avec les acteurs qui ont fait vire le dispositif « Quartiers d’été » sur le territoire ». Son communiqué en est réduit à constater que «  chaque année, un enfant sur quatre ne peut partir en vacances. La situation est encore plus compliquée cet été avec les difficultés économiques. En aucun cas cet été ne devait donc être une double peine, en particulier pour les familles des quartiers populaires déjà fortement impactés par le confinement et le défi de la continuité de la continuité éducative », affirme la ministre déléguée. Moyennant quoi, il nous est dit qu’un budget de 110 millions d’euros aurait été mobilisé par le ministère de la Ville et que « se sont plus de 500 000 jeunes des quartiers prioritaires qui ont bénéficié d’au moins une action labellisée « Quartiers d’été » menée au sein de leur quartier », sans la moindre précision sur le contenu réel de ce type d’opération.

Opération de communication pour Emmanuelle Wargon

Tandis que Bérangère Abba chemine ce jeudi du côté de Bessancourt et Taverny dans le Val d’Oise, cet après-midi, Emmanuelle Wargon sera visible à Esmans en Seine-et-Marne « pour découvrir le prototype du projet « Le Toi Emmaüs Solidarité », lequel «  vise à améliorer les conditions d’accueil des personnes mises à l’abri lorsque des situations d’urgence l’imposent, avant d’envisager la recherche de logement pérenne conformément aux engagements du plan pour le « Logement d’abord ». Tout cela paraît bien compliqué, mais on peut penser que les pertes d’emplois précaires qui se multiplient vont priver beaucoup de gens des moyens de se loger. C’est pourquoi, nous dit le communiqué de la ministre déléguée «  Emmaüs Solidarité a développé un nouvel équipement fabriqué par le constructeur Liberté Events. Son installation permet d’aménager dans les sites de mise à l’abri (gymnases, salles municipales) des locaux individualisés, modulables et sécurisants pour les personnes dans le besoin ».

Voilà pourquoi « Emmanuelle Wargon souhaite saluer cette initiative favorisant le bien-être et la dignité des personnes mises à l’abri dans des situations d’urgence et remercier les acteurs mobilisés dans ce projet », nous est-il précisé. À l’approche de l’hiver, avec la précarité de l’emploi va perdurer et peut-être s’accentuer, on imagine que le gouvernement entend solliciter, plus que de raison, Emmaüs et d’autres associations pour remédier aux conséquences de ses choix comme de ses carences.

Gérard Le Puill

 

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28 août 2020 5 28 /08 /août /2020 08:07

 

Chaque fin d’été, le PCF organise des ventes au juste prix pour défendre une alimentation de qualité et de proximité. Cette année, Covid oblige, les rendez-vous ont été moins nombreux mais ont été tenus dans 14 villes de Seine-Saint-Denis.

Pour s’approvisionner en fruits et légumes, on peut évidemment s’arrêter dans un supermarché classique mais, ce mercredi, une autre option était disponible. Dans 14 villes de Seine-Saint-Denis, les militants du PCF ont aligné les stands en partenariat avec l’entreprise de l’économie sociale et solidaire Kelbongoo. Le kilo de pomme y est à 30 centimes, moins cher qu’en grande surface. Et bio en plus ! Même si la traditionnelle vente géante avec le Modef n’a pu avoir lieu à Bastille, les étals des minimarchés installés pour l’occasion dans la banlieue parisienne sont, eux, bien garnis de fruits et légumes, tous issus d’une agriculture biologique, responsable et de proximité.

Avec ce rendez-vous, le PCF et Kelbongoo, partenaires depuis deux ans, ont à cœur de valoriser une agriculture de qualité et de proximité : la majorité des légumes vendus ce mercredi viennent de fermes familiales picardes. La structure ne sacrifie pas les producteurs puisqu’ils perçoivent entre 70 % et 75 % des bénéfices. Mais ce n’est pas tout, un point d’honneur est aussi mis à assurer l’accessibilité d’une alimentation saine. « Avec Kelbongoo, on montre qu’on peut vraiment faire gagner du pouvoir d’achat avec des produits de qualité », explique le conseiller municipal de Bobigny Mohamed Aissani. « C’est vrai que ce qui freine, c’est en général le prix, on n’imagine pas toujours qu’on peut manger du bio pour aussi peu cher », confie Annick à Bagnolet. « On ne peut pas en dire autant pour les Naturalia du centre de Paris », tacle de son côté Josiane un peu plus au nord, à Bobigny.

Mise à l’honneur des petits producteurs et des circuits courts

Les stands sont tenus dans une ambiance joviale, les militants engagent facilement la discussion avec les curieux et les clients. « En plus, c’est l’occasion de faire vivre le quartier, d’échanger, d’être dans la solidarité », témoigne Samia.

Si à Bobigny, la file des clients d’un jour ne désemplit pas, à Bagnolet, le rythme est moins effréné, ce qui laisse place à d’autres sujets de discussion avec les habitants, comme la gratuité des masques. « Il faudrait organiser cela plus souvent, témoigne l’une d’eux . Les produits du marché de Bagnolet ne sont vraiment pas de bonne qualité, dès le lendemain il y en a déjà qui ne sont plus bons. » Les marchés de banlieue parisienne sont généralement approvisionnés par les stocks de Rungis, et ne mettent pas à l’honneur les petits producteurs.

Multiplication des points de retraits des paniers bio

De plus, les préoccupations environnementales ne sont pas seulement l’apanage des plus aisés, assure une maman qui a fait le déplacement. « Moi, j’aimerais bien manger seulement bio et de proximité, explique-t-elle , mais j’ai un emploi du temps chargé et une grande famille, alors souvent je suis obligée d’acheter ma viande au Leclerc. » Un état des lieux qui met le doigt sur le monopole délétère des grandes surfaces que dénoncent les communistes. « Il faut sortir de la course au pognon, l’alimentaire c’est comme la santé, ça fait partie des domaines qui doivent être encadrés avec le plus de sérieux », affirme Guy, militant du PCF.

Ce constat a été augmenté avec la crise du Covid : « Mon primeur était fermé, il n’y avait plus de marché, les grandes enseignes faisaient ce qu’elles voulaient », observe amèrement une Bagnoletaise. Néanmoins, les nouveaux points de retrait des paniers bio Kelbongoo se multiplient. La rapidité avec laquelle l’entreprise prend son essor témoigne d’un changement de mentalité qui laisse à espérer des lendemains plus bio.

Léo Lefrançois et Laure Solé

 

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27 août 2020 4 27 /08 /août /2020 06:13

Militant du Mouvement de la Paix (il l'avait représenté à l'ONU au moment de la guerre en Irak, avait participé à de nombreux rassemblements pour le désarmement nucléaire à Crozon), sympathisant communiste, qui avait été l'ami de Dédé Moat quand il vivait au port de Roscoff sur son bateau, Yvon Le Corre avait réalisé pour les communistes morlaisiens la fresque du Pont de la Corde exposée au local du PCF Morlaix.

C'était surtout un formidable artiste, qui enseigna le dessin et la peinture notamment à Titouan Lamazou, un aventurier, un passionné de mer, de voyages, d'explorations, quelqu'un qui sut vivre et créer avec une intensité remarquable. 

Nous avons appris ce matin par notre camarade Pol Huellou le décès d'Yvon Le Corre hier. Nous avons une pensée pour ses amis, notamment ceux du mouvement de la Paix (Pol Huellou, Roland Nivet), pour sa famille et ses proches. Et nous saluons chaleureusement le talent, l'originalité et les engagements de cet homme hors norme.  

Yvon Le Corre lors du vernissage de l’exposition de Tréguier, en juin dernier. (©Le Trégor)

Yvon Le Corre lors du vernissage de l’exposition de Tréguier, en juin dernier. (©Le Trégor)

Tréguier. Le peintre Yvon Le Corre est décédé

Le Trégor, 25 août 2020

https://actu.fr/bretagne/treguier_22362/treguier-le-peintre-yvon-le-corre-est-decede_35714337.html

Tréguier. Le peintre Yvon Le Corre est décédé

Le peintre Yvon Le Corre est décédé mardi 25 août. Deux expositions lui sont consacrées cet été dont une première dans sa ville, Tréguier.

Le peintre Yvon Le Corre est décédé, mardi après-midi, à Tréguier à l’âge de 81 ans.  Pour ses 60 ans de peinture, deux expos lui sont consacrées cet été à Lannion et à Tréguier. Il aura eu le temps de les voir. 

Lire aussi : Peinture. Yvon Le Corre expose à Tréguier et à Lannion

« Une vie de peinture et de mer ».  Ainsi peut se définir le parcours de ce peintre hors normes  » un peu anar sur les bords » comme il aimait à le rappeler.

Elève d’Emile Daubé

Né en 1939 à Saint-Brieuc, Yvon Le Corre a fait l’école des Beaux-Arts et fut l’élève d’Emile Daubé, dont la famille est à Trébeurden et qui créa le musée de Saint-Brieuc. 

Lire aussi : Yvon Le Corre affiche les mots de sa colère

Ce dernier le prend sous son aile :  » Il a donné un sens à ma vie » disait Yvon Le Corre. 

Dès lors, il sera un peintre et un infatigable baroudeur. De l’Antarctique au Spitzberg, des Caraïbes à Madagascar, un carnet à la main, il croque, saisit, trace. 

Coup de coeur et combats

Une vie d’aventures mais aussi d’engagements, de coups de coeur et de combats. Il a refusé deux fois d’être peintre de la Marine, tout comme il a décliné la médaille de chevalier des Arts et lettres. Il a accepté néanmoins en 2012, des mains d’Erik Orsenna, le prix Mémoires de la mer

Avec Titouan Lamazou

A l’image de ce que lui avait donné Emile Daubé, il a transmis ce sens du croquis de voyage au célèbre navigateur Titouan Lamazou, qu’il a formé à la peinture et à la mer quand il était professeur à Marseille dans les années 70. 

Eliboubane et Girl Joyce

A bord d’Eliboubane, une chaloupe sardinière, ou de Girl Joyce, un ligneur anglais, il sillonne les mers et s’ancre définitivement il y a 30 ans à Tréguier. Non loin de la maison de Renan, il installe son atelier. Sur un mur, une devise de Che Guevara : « Endurcis toi sans jamais perdre la tendresse ». 

Là il crée sans cesse.

Chaque peinture est toujours une épreuve,

lâchait-il  en juin dernier lors du vernissage des expositions. 

Pour la première fois cet été il a exposé à Tréguier, mais aussi à Lannion.  En 2016, une grande rétrospective lui avait été consacrée au château de la Roche Jagu. 

Des livres

Il est aussi l’auteur d’une douzaine de livres dont le dernier, Azouyadé, paru en 2015. En 2011, il avait raconté son parcours et sa peinture dans un important ouvrage composé à la main, L’Ivre de mer.

Dans sa dernière exposition encore visible à Tréguier, ses tableaux sont de plus en plus abstraits. Il se justifiait : 

Je suis un peintre qui cherche le mouvement et la lumière. »

Les expositions Yvon Le Corre à Tréguier et Lannion sont visibles jusqu’au 10 octobre. 

 

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27 août 2020 4 27 /08 /août /2020 06:13
"La construction du pont de la Corde" - le tableau d'Yvon Le Corre pour les communistes du pays de Morlaix
"La construction du pont de la Corde" - le tableau d'Yvon Le Corre pour les communistes du pays de Morlaix
"La construction du pont de la Corde" - le tableau d'Yvon Le Corre pour les communistes du pays de Morlaix

Il était une fois... le travail. La fresque d'Yvon Le Corre (dans laquelle on retrouve l'influence d'un Fernand Léger comme des peintres muralistes mexicains de la grande époque) sur la construction du Pont de la Corde exposée depuis des décennies au local du PCF à Morlaix.

Peintre, dessinateur (il a contribué à former Titouan Lamazou), grand voyageur et aventurier, sympathisant communiste et militant du mouvement de la paix, Yvon Le Corre vient de larguer les amarres après une vie d'une intensité extraordinaire. Une cérémonie d'adieu a lieu près de Tréguier ce 27 août 2020. Les communistes de Morlaix rendent hommage à cet homme qui a su se tracer un destin hors commun et garde un grand cœur pour soutenir de nobles causes.

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27 août 2020 4 27 /08 /août /2020 06:07
Marcel Paul et Rol Tanguy (photo sélectionnée par Michel Etiévent)

Marcel Paul et Rol Tanguy (photo sélectionnée par Michel Etiévent)

Marcel Paul, du banc de la rue au banc de l’assemblée

Michel Etiévent

Enfant de l’Assistance, résistant, déporté, il imposa à la Libération la nationalisation des ressources énergétiques françaises et élabora un statut pour les électriciens et les gaziers.

Incursion dans le Larousse 2010, à la recherche de Marcel Paul, ministre de la Production industrielle à la Libération, père d’EDF et du statut des électriciens et des gaziers, véritable éclaircie de dignité dans le siècle. Même absence qu’Ambroise Croizat, bâtisseur de la sécurité sociale. 

Marcel Paul naît un peu comme Ambroise Croizat. Au tournant d’un siècle où la misère pousse à l’abandon des enfants. Parce qu’on le trouve sur un banc, Marcel, un 14 juillet 1900, sur la place Denfert, précisément. Recueilli par l’Assistance publique, il est placé dans la Sarthe comme petit commis de ferme.
La « belle époque », pour lui, c’est quinze heures par jour d’étable. Il mange à la sauvette et reçoit plus de coups que d’éducation. Il se révolte souvent, surtout quand le maître le traite de « Pitau », ces " pupilles de va-nu-pieds, traîne misère de l’Assistance ". Sur le rail, en face de la ferme, passent les convois de soldats amputés, gueules cassées de la grande guerre.

" C’est là, dira-t-il plus tard, en voyant ces jeunes à demi déchiquetés, que j’ai compris combien la guerre était une stupide et criminelle œuvre de mort » Alors il suit ceux qui luttent. Il adhère ainsi à la CGT, à la SFIO, manifeste dans les rues du Mans, encourage les premières grèves des cheminots.

L’esprit de révolte et la défense de la dignité le suivent à l’armée. Il suscite les premières mutineries de Brest, en 1919.

Démobilisé, il entre à l’usine de Saint-Ouen, où il est le seul à faire grève. Licencié, la route des galères commence. Alors qu’il vit l’exclusion des militants du PCF auquel il vient d’adhérer, il s’occupe, dès 1923, de l’Avenir social, organisation de secours pour les militants ouvriers en difficulté. Membre de la commission exécutive de la fédération des services publics et de l’éclairage, il prend la route des grèves. Alors que s’organise l’unité du Front populaire, il est successivement élu à la tête de la fédération de l’éclairage et au conseil municipal de Paris. Il laisse là une impressionnante série de réalisations sociales, crèches, secours d’urgence, hôpitaux pour les vieux.
1939. La nuit tombe sur Paris. C’est la « drôle de guerre », surtout contre ceux que l’on incarcère ou déporte. Marcel entre en clandestinité. On le retrouve dans les caches de Nantes et de Paris, où il suscite la résistance bretonne et participe à la création de l’OS, matrice des futurs FTP. « Jamais un peuple comme le nôtre ne sera un peuple d’esclaves ! » Ces mots il les colportera jusqu’au 13 novembre 1941, quand le couperet nazi tombera sur lui. Commence alors l’univers carcéral des geôles de la Santé aux côtés de Gabriel Péri, puis le bagne de Fontevrault, le camp de Compiègne et les « nuits et brouillards » d’Allemagne. Il ne sortira de la fange qu’un jour d’avril 1945, après l’insurrection du camp. Élu député en octobre, il est nommé ministre de la Production industrielle où il impose la nationalisation de l’énergie, avant de bâtir dans la foulée le statut des électriciens et des gaziers, « joyau de la nationalisation ». Viendra bientôt l’énorme travail au sein des activités sociales d’EDF.

Omniprésence à la Fédération de l’énergie ou à la FNDIRP, lutte contre l’OAS et toutes les indignités, le chemin de courage continue jusqu’au 11 novembre 1982 où il passe le relais à ceux qui l’ont aimé. Trouvé un 14 juillet, jour de liberté, mort un 11 novembre, jour de paix, deux dates clés de notre histoire pour un enfant de la nation en quête de vie et de liberté.

Michel Etievent


 

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