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18 novembre 2020 3 18 /11 /novembre /2020 06:30

 

Gérald Darmanin a multiplié les amalgames et les arguments fallacieux durant ses rencontres en Algérie, en Tunisie, à Malte sur les enjeux migratoires. Durant toute cette tournée, le ministre de l’Intérieur a fait le lien entre terrorisme et immigration. Son obsession d’accélérer les expulsions vers les pays d’origine n’a pas fait l’objet de grande communication en Europe. Peut-être parce qu’il a essuyé quelques revers ?

 

 

La Ligue tunisienne des droits de l’homme, le Forum tunisien des droits économiques et sociaux ont déploré dans des communiqués « les pressions politiques contre le gouvernement tunisien par des gouvernements européens qui profitent de l’effroi occasionné par des crimes effroyables commis par des terroristes pour se débarrasser des migrants sans papier au mépris du droit et de la justice ». Par cette remarque, la Tunisie a clairement refusé les amalgames terrorisme/immigration du gouvernement français.

Lors de son étape en Italie et à Malte, Gérald Darmanin a voulu se montrer le bon élève du nouveau pacte asile et migration en discussion avec la Commission européenne et qui veut lui aussi durcir considérablement la politique de l’Europe forteresse et accélérer les expulsions dans les pays d’origine.

Quelques jours après son retour, deux nouveaux naufrages au large de la ville de Sorman en Libye annoncés par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Près de cent morts lors de ces naufrages et cinq autres au large des îles espagnoles des Canaries qui apparait comme une nouvelle route de migration, elle aussi extrêmement dangereuse.

À la suite des deux naufrages au large de la Libye, l’OIM a appelé à rétablir le sauvetage en mer et mettre fin à la détention des réfugiés et des migrants en Libye. Cet appel rappelait que depuis le début de l’année 2020, plus de 11 000 personnes ont été renvoyées vers la Libye au risque de les exposer à des violations des droits de l’homme, à la détention, aux abus et au trafic humain. Passeurs et trafiquants profitent du chaos de ce pays méditerranéen, et de cela ni Gérald Darmanin, ni la Commission européenne n’en parlent. Ces silences rendent ces
« décideurs » complices des passeurs et des trafiquants.

« Porter l’exigence de légalisation de voies sécurisées de migrations »

Cette tournée anti-migrants du ministre de l’Intérieur, les nombreux silences suite aux drames humains de la Méditerranée, les amalgames réguliers entre terrorisme et immigration, la communication sur les retours dans les pays d’origine, la communication sur la volonté de réformer le droit d’asile, l’absence de solutions pérennes de mise à l’abri des réfugiés qui vivent dans les rues à proximité de plusieurs grandes villes de France font partie de la campagne idéologique de la droite, de l’extrême droite, du gouvernement pour faire peur, pour faire croire que l’immigration serait « un problème à régler » ou « une anomalie à résoudre » en dehors de toute réalité, de raison qui évite le débat et les propositions politiques.

Ainsi, le Parti communiste français veut démonter tous les mensonges et porter l’exigence de légalisation de voies sécurisées de migrations comme une décision politique incontournable qui permettrait d’éviter les drames en Méditerranée, en mer du Nord, d’éviter les réseaux terroristes et de permettre un accueil digne aux personnes à la recherche d’une nouvelle vie et à une possibilité d’aider leur famille. Cette exigence, cette proposition a été souvent citée par les ONG, les associations, les avocats invités au débat du Forum européen sur les questions migratoires.

L’enjeu immédiat – au plus fort d’une bataille idéologique féroce – est de déployer notre argumentaire et nos actions pour empêcher que des pans entiers de notre peuple ne tombent dans le panneau des réactionnaires.

Cécile DUMAS
responsable adjointe du secteur international
chargée des enjeux migratoires

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17 novembre 2020 2 17 /11 /novembre /2020 06:12

 

La proposition de loi sur la « sécurité globale », présenté par le groupe LREM, sera discutée le 17 novembre dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale. Pour le Parti communiste français, la sécurité est un droit fondamental et l'une des conditions essentielles de l'exercice des libertés individuelles et collectives. Ce droit est indissociable de la réalisation d'une République sociale et démocratique. Cette proposition de loi, comme le futur « Livre blanc de la sécurité intérieure », doit donc faire l'objet d'un débat démocratique exigeant. Soutenu par le gouvernement, qui n'a pas déposé de projet de loi, s'affranchissant ainsi d'une étude d'impact et de l'avis du Conseil d'Etat, cette proposition de loi soulève de légitimes inquiétudes sur de nombreuses dispositions. 

 

 

Le PCF demande le retrait de l'article 24 qui menace directement la liberté d'information et de communication pour lutter contre les violences policières. La protection des policiers et des gendarmes est une absolue nécessité. Ils accomplissent des missions essentielles pour la protection des biens et des personnes. Nos parlementaires ne cessent de demander un renforcement en termes de recrutement, de formation, de matériels, pour permettre aux forces intérieures de sécurité publique d'accomplir leur travail dans de meilleures conditions. Le cadre législatif actuel permet de punir les abus et les menaces visant les agents des forces de l'ordre. Le caractère public de leur travail garantit son caractère démocratique. Le gouvernement fait fausse route alors qu'il devrait exprimer avec force l'exigence d'une police républicaine exemplaire. Le PCF soutient les mobilisations des associations et des syndicats, en très grand nombre, qui dénoncent à la fois l'article 24 et d'autres dispositions ce texte qui, une nouvelle fois, cible le droit constitutionnel de manifester et de participer en toute tranquillité à des mouvements sociaux.

 

Il y a urgence à redévelopper une police républicaine, au service de la tranquilité de toutes et tous, respectueuse des droits et libertés, soumise à un contrôle démocratique indépendant.

 

Le PCF dénonce aussi la volonté de la majorité de privatiser la sécurité de nos concitoyens. Plus que jamais, dans un contexte de menaces terroristes, de crise sanitaire inédite, de crise sociale aggravée, l'Etat de droit doit être conforté. En la matière, cette proposition de loi franchit une nouvelle étape dans une gestion autoritaire et ouverte au privé. Avec la proposition d'un élargissement des missions des polices municipales et des entreprises privées de sécurité, au nom d'un « continuum de sécurité », ce texte encourage un désengagement de l'Etat sur ses missions régaliennes de sécurité sur l'ensemble du territoire de la République. Si des coopérations en matière de sécurité avec différents acteurs sont nécessaires, elles doivent se faire dans un cadre strictement limité et encadré, sous le contrôle de l'Etat qui doit conserver un rôle essentiel.

Ce texte passe donc à côté de l'essentiel : une ambition nouvelle, avec les moyens de sa réalisation, pour une politique publique de sécurité et de tranquillité publique pour toutes et tous. Cette politique est indissociable du renforcement des services publics, de mesures fortes d'égalité sociale et d'une véritable politique de prévention, avec l'ensemble des partenaires. N'oublions pas que ce sont les territoires les plus en difficulté et les populations les plus fragiles qui sont les plus exposés à l'insécurité et à la délinquance du quotidien. Là encore, la proposition de loi « sécurité globale » manque ce rendez-vous pourtant décisif.

Le PCF appelle à la mobilisation de la nation pour débattre de ces enjeux et construire de vraies solutions d'avenir. Nous présenterons des propositions précises dans les prochaines semaines dans le cadre du débat sur le « Livre blanc de la sécurité intérieure ».

 

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17 novembre 2020 2 17 /11 /novembre /2020 06:10

Nous affrontons une crise sans précédent qui a une nouvelle fois révélé les profondes inégalités de notre société. Les "premiers de corvées", très majoritairement des femmes, risquent leurs vies au quotidien, des dizaines de milliers de personnes ont perdu ou vont perdre leur emploi et un million de personnes supplémentaires sont passées sous le seuil de pauvreté en France.

Mais tout le monde n’est pas affecté de la même manière. Amazon, le géant du e-commerce, apparaît comme le grand gagnant de la crise. Depuis le début de l’année 2020, ses ventes ont explosé et la fortune de Jeff Bezos a dépassé les 200 milliards de dollars.

"Des gens cloîtrés chez eux, qui commandent nourriture, vêtements ou produits électroniques sur le site d’Amazon, regardent Amazon Video ou écoutent Amazon Music, c’est la situation rêvée pour Jeff Bezos."

Et tant pis si cela se fait au prix de 20 000 salariés contaminés par le Covid, d’une explosion du nombre de produits importés, du recours à des modes de transports polluants qui se conjuguent à des dérogations au temps de conduite des chauffeurs routiers prises par décret, de la destruction de milliers d’emplois dans les commerces de proximité, d’une évasion fiscale massive, ou de l’artificialisation des terres pour construire 19 nouveaux entrepôts en France.

Ce développement accéléré se fait aux dépens des engagements climatiques de notre pays. En permettant de tout acheter "en un clic", Amazon favorise en réalité la multiplication d'achats superflus et suremballés, consommateurs de ressources et émetteurs de CO2.

Dans le même temps chez Amazon, les revendications salariales sont balayées d’un revers de main, les demandes de primes exceptionnelles liées à l’augmentation de l’activité sont refusées (alors qu’elles existaient lors du premier confinement), tout comme le maintien du salaire pour celles et ceux qui doivent être confinés.

"Un monde d’après pire qu’avant"

Avec le second confinement et la fermeture de nombreux petits commerces, Amazon se frotte une nouvelle fois les mains. Pire, Emmanuel Macron lui déroule le tapis rouge ! Non seulement il se refuse à stopper les projets en cours d’entrepôts, centres de tri et agences de livraison, mais il a décidé d’interdire à tout le monde de vendre des produits non essentiels sauf... aux géants de la vente en ligne !

En faisant ce choix, le président dessine un monde d’après pire qu’avant. Celui d’un capitalisme sécuritaire dominé par les GAFA, ces géants du e-commerce et de la vie numérique. Celui d’une multinationale en train d’asseoir son monopole dans la vente de milliards de produits en détruisant la vie sociale locale, une multinationale qui détruit 4,5 emplois lorsqu’elle en crée un, qui remplace progressivement ses salariés par des robots et qui a recours à des milliers de travailleurs précaires pour livrer ses produits. Conscients de ces dangers, les membres de la Convention citoyenne pour le climat ont proposé un moratoire sur la construction de nouvelles surfaces commerciales, mais Emmanuel Macron et son gouvernement font tout pour que les entrepôts de e-commerce en soient exclus.

Les faveurs accordées par le Président au géant de Seattle ne sont pas nouvelles mais, avec la crise et le confinement, Amazon menace la survie même de l’ensemble du secteur du commerce. 

"Si elle n’est pas stoppée, l’expansion d’Amazon pourrait conduire au doublement de sa part de marché et provoquer la destruction de 100 000 emplois partout en France."

Elle se traduirait également par la distribution de 2 milliards de produits supplémentaires par an et nous enfoncerait encore plus dans le chaos climatique.

La crise du Covid devrait nous servir à repenser en profondeur nos modes de consommation et de vie sociale, pas à nous enfoncer dans un monde de surconsommation prédateur. D’où l’importance d’un moratoire pour nous permettre de réfléchir à des alternatives en matière d’emploi et de développement de la vie locale compatibles avec les enjeux climatiques et sanitaires. Le vote de la "loi CCC" (Convention citoyenne pour le climat) est la dernière opportunité pour stopper cette expansion avant que les dégâts ne soient irréversibles.

Pour faire face à l’urgence, une taxe exceptionnelle sur le chiffre d’affaires d’Amazon et des autres profiteurs de la crise est également indispensable. Elle permettrait dans l’immédiat de financer les mesures de préservation de l’emploi et le fonds de solidarité pour les commerces de proximité.

La fronde qui monte partout en France doit encore s’amplifier, car le monde rêvé par Amazon est en totale contradiction avec la profonde aspiration à des vies décentes sur une planète vivable. C’est la raison pour laquelle nous nous mobiliserons d’ici au 27 novembre prochain, date du “Black Friday”, pour montrer l’urgence de stopper l’expansion du géant du e-commerce avant qu’il ne soit trop tard.

 


Les signataires

Angaut Jean-Christophe, philosophe et traducteur, Aubry Manon, députée européenne, Autain Clémentine, députée LFI de Seine-Saint-Denis, Azam Geneviève, essayiste, Baujard Jacques et Giacomoni Fred, librairie Quilombo à Paris, Bayou Julien, secrétaire national d'EELV, Benbassa Esther, sénatrice écologiste de Paris, Benguigui Pia, présidente du Réseau français des étudiants pour le développement durable (Refedd), Bernalicis Ugo, député LFI du Nord, Blanchard Luc, adjoint à la mairie du Meux (60), trésorier régionale d'EELV Picardie , Bompard Manuel, député européen (groupe de la Gauche unitaire européenne-Gauche verte nordique), Bruneel Alain, député Gauche démocrate et républicaine du Nord, Bossuyt Arnaud, documentaliste, Snac-FSU, Bousquet Alain, économiste, Caillaud Mathieu, conseiller municipale délégué LFI Saint-André-de-Cubzac (33), Bénéteau Chloë, librairie Floury Frères, Toulouse, Camboulives Bernard, collectif En commun pour Belfort, Cervantes Descubes Evelyne, Conseillère municipale à la mairie de Bordeaux, Casenave-Camgaston Alexandra, librairie des Editeurs associés, Cassen Bernard, ancien directeur général du "Monde diplomatique", Chaibi Leïla, députée européenne (groupe de la Gauche unitaire européenne-Gauche verte nordique), Chamoux Émilie, conseillère municipale d'opposition, Nevers (58), Chaineaud Christel, ingénieur d'études et docteur en histoire du droit, Chassaigne André, président du groupe Gauche démocrate et républicaine, député du Puy-de-Dôme, Chauche Florian, conseiller municipal à Belfort, Clinckemaillie Dominique, conseillère municipale EELV à Beauvais (60), Chauvin-Degenne Vanessa, scénariste et réalisatrice, De Poorter Jacqueline, conseillère municipale à Gentelles (80), Coubard Etienne, porte-parole d'ANV-COP21, Damasio Alain, écrivain, Dharréville Pierre, député Gauche démocrate et républicaine des Bouches-du-Rhône, de Ronne Luc, président d'ActionAid France, Deltombe Camille, éditrice aux Editions de l'Atelier, Deltour Antoine, lanceur d'alerte LuxLeaks, Dossus Thomas, sénateur EELV du Rhône, Dubois Clémence, responsable France pour 350.org, Dufrègne Jean-Paul, député Gauche démocrate et républicaine de l’Allier, Duteil Simon, co-délégué de l'Union syndicale Solidaires, Etcheverria Magali, Bizi !, Faburel Guillaume, géographe, université Lyon 2, Ferrari Sylvie, maître de conférences en économie, Fiat Caroline, députée LFI de Meurthe-et-Moselle, Flandin Maya, directrice Librairie Vivement dimanche (Lyon), Flipo Fabrice, philosophe, Fournié-Turquin Brigitte, conseillère départementale EELV de l'Aisne , Gaïji Khaled, président des Amis de la Terre, George Susan, présidente du Transnational Institute, Girod Nicolas, porte-parole de la Confédération paysanne, Godard Stéphane, conseiller municipal de Montataire (60), Goodall Glyn, adjoint au maire, Saint-Ciers-sur-Gironde (33), Guignard Nicoline, En commun pour Belfort, Hamard Juliette, En commun pour Belfort, Harribey Jean-Marie, économiste, Henneguelle Anaïs, maîtresse de conférences en économie, université de Rennes 2, Heren Élodie, conseillère municipale EELV, Molliens-au-Bois (80), Hermann Marie, éditrice, Éditions Hors d'atteinte, Julliard Jean-François, directeur général de Greenpeace France, Jumel Sébastien, député Gauche démocrate et républicaine de Seine-Maritime, Kerckhove Stéphen, délégué général d'Agir pour l'Environnement, Lachaud Bastien, député LFI de Seine-Saint-Denis, Larive Michel, député LFI de l'Ariège, Larrère Mathilde, historienne, Latrille Guillaume, élu d’opposition à Villenave-d’Ornon (33), Lecoq Jean-Paul, député Gauche démocrate et républicaine de Seine-Maritime, Marinopoulos Sophie, cofondatrice des éditions Les Liens qui libèrent, Marolleau Jean-Louis, secrétaire exécutif réseau Foi & Justice Afrique-Europe, antenne France., Martinez Philippe, secrétaire général de la CGT, Massiah Gustave, militant altermondialiste, Menanteau Cécile et Schiano de Colella Géraldine, cogérantes de la librairie Les Bien-Aimés, Nantes, Mettai Gil, secrétaire régional EELV Picardie, Michaud Fabrice, secrétaire général de la fédération CGT Transports, Michel Stephanie, conseillère municipale de Fontenay-sous-Bois (94), Moroni Tatiana et Guichon Amandine, libraires, Mélenchon Jean-Luc, député LFI de Marseille, Ngo Philippe, éditions Moltogone, Obono Danièle, députée LFI de Paris, Olivier Maneiro, conseiller municipal LFI à Saint-Estèphe, Omarjee Younous, député européen (groupe de la Gauche unitaire européenne-Gauche verte nordique), Panot Mathilde, députée LFI du Val-de-Marne, Pelletier Anne-Sophie, députée européenne (groupe de la Gauche unitaire européenne-Gauche verte nordique), Perrin Emmanuel, conseiller municipal de Creil (Oise), Peu Stéphane, député Gauche démocrate et républicaine de Seine-Saint-Denis, Piolle Eric, maire EELV de Grenoble, Pires-Beaune Christine, députée PS du Puy-de-Dôme , Pochon Marie, secrétaire générale Notre Affaire à Tous, Poncet Monge Raymonde, sénatrice EÉLV, Potier Dominique, député PS de Meurthe-et-Moselle, Potier Julie, directrice générale de Bio Consom'acteurs, Poulain Paul, Emancipation collective, Prud'homme Loïc, député LFI de la Gironde, Quatennens Adrien, député LFI du Nord, Quintin Guillaume, secrétaire national du Parti de Gauche, conseiller municipal de Guerville, Regnaud-Nassar Mathilde, conseillère municipale En commun pour Belfort, Ressiguier Muriel, LFI députée de l'Hérault, Ribeiro Alexandre, conseiller municipal du collectif citoyen Cenon en commun à Cenon (33), Roby Agathe, conseillère municipale Archipel Citoyen à Toulouse, Romaggi Magali, co-animatrice du groupe Annecy Insoumise, La France insoumise, Roussel Fabien, député Gauche démocrate et républicaine du Nord, Roy Carine, conseillère municipale à Arnos (64), Rubin Sabine, députée LFI de Seine-Saint-Denis, Ruffin François, député LFI de la Somme, Salmon Daniel, sénateur EELV d'Ille-et-Vilaine, Schmitt René, conseiller municipal En commun pour Belfort, Seron Nina, conseillère municipale de Vitry-sur-Seine (94), Sterdyniak Henri, économiste, Les Economistes atterrés, Taurine Bénédicte, députée LFI de l'Ariège, Testart Jacques, biologiste, essayiste, Teste Benoit, secrétaire général de la FSU, Therouin Emilie, conseillère municipale d'opposition à Amiens, Thomas Pierre, président du Modef, Toussaint Marie, députée européenne (group des Verts-Alliance libre européenne), Trapp Karel, conseiller municipal En commun pour Belfort, Troadec Pascal, maire-adjoint de Grigny (91), Trouvé Aurélie, Pradeau Raphaël et Combes Maxime, porte-paroles d'Attac France, Trubert Henri, cofondateur des éditions Les Liens qui libèrent, Vernier Jean-Jacques, président du collectif En commun pour Belfort, Verret François, ingénieur agronome, Vignot Anne, maire EELV de Besançon, Wulfranc Hubert, député Gauche démocrate et républicaine de Seine-Maritime, Zafari Sophie, syndicaliste FSU

 

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16 novembre 2020 1 16 /11 /novembre /2020 09:56

Suite à la réunion de l'intersyndicale départementale retraités du mardi 10 novembre, les organisations parties prenantes (FSU, CGT, Solidaires, FGR-FP, FO, LSR) ont finalement renoncé à appeler à rassemblements devant les permanences des 8 parlementaires comme envisagé et à l'envoi d'une délégation vers le préfet du Finistère.

L'action aura néanmoins lieu sous forme numérique. Elle se déclinera ainsi :

- envoi d'une motion à ces mêmes parlementaires avec copie au Préfet ;
- communiqué d'alerte à la presse locale OF et TG à paraître normalement vendredi 13 ;
- appel à tous les retraités à signer la pétition nationale sur leur pouvoir d'achat  (voir change.org ou avec le lien http://chng.it/5HDCZ4JrQh).

Vous pouvez également à titre personnel pour faire pression envoyer cette même motion  le 17/11 vers votre député de secteur ! (adresse mail sur site Assemblée Nationale pour R.Ferrand = Centre Finistère, A.Le Meur = Quimper, L. Tanguy = Pays Bigouden et Cap, E. Balanant = Concarneau-Quimperlé, A.Le Gac= St Renan, J.C.Larsonneur = Brest, G.Melchior = Landerneau-Landivisiau, S.Le Feur=Morlaix).

Pour Morlaix : sandrine.lefeur@assemblee-nationale.fr
 

17 Novembre - Appel des organisations de retraités CGT, FO, FSU, Solidaires, FGR-FP, LSR, Ensemble et solidaires
17 Novembre - Appel des organisations de retraités CGT, FO, FSU, Solidaires, FGR-FP, LSR, Ensemble et solidaires
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15 novembre 2020 7 15 /11 /novembre /2020 15:06
 
Un plan social opéré en catimini dans le secteur de la presse régionale sur les pays de Morlaix et de Brest...
 
Nous avons appris que les dépôts Ouest France de Morlaix et Brest sont supprimés par décision du groupe Ouest-France.
 
Leurs activités de livraison sont transférés au groupe le Télégramme, responsable unique désormais de la livraison des 2 quotidiens sur l'ensemble du Nord Finistère.
 
Un communiqué de presse du Ministère de la culture du 27 aout 2020 indiquait les nouvelles aides accordées à la presse Française, avec en particulier un fonds de lutte contre la précarité d'un montant de 18 millions d'euros.
 
En contrepartie de ce soutien conséquent, l’État attendait de la part des éditeurs de presse qu’ils se montrent exemplaires en matière de transition écologique, de parité et diversité, mais aussi de lutte contre la précarité des professions les plus fragiles du secteur (pigistes, photojournalistes, correspondants locaux de presse, vendeurs-colporteurs, etc.).
 
L'attitude du groupe Ouest France en cette période de crise sanitaire et économique se comprend mal dans ce contexte.
 
70 à 80 personnes perdent leur emploi de livreurs-transporteurs indépendants du Ouest-France dans le Nord-Finistère: est-ce une manière de lutter contre la précarité? 
 
Et pourtant les livreurs de presse ont pris dans la période du confinement des risques pour livrer la presse tous les jours de mars à mai sans aucune prime de risque liée à l'incertitude sur la transmission du virus.
 
Des travailleurs courageux, se levant tôt sur des horaires atypiques et décalées, impactant fortement la vie sociale, pour des revenus générés assez faibles, qui se trouvent aujourd'hui curieusement récompensés.
 
Sur l'ensemble des dépôts de Morlaix et Brest, environ 70 à 80 personnes ( Vendeurs colporteurs de presse, transporteurs) viennent donc, sans crier gare, il y a quelques jours, de perdre leur emploi, plongeant certains dans une situation précaire et pour d'autres dans une misère sociale et financière avec l'impossibilité pour beaucoup d'entre eux d'obtenir l'assurance chômage indépendant, ne remplissant pas les conditions d'obtention de cette dernière.
 
Sur le dépôt de Morlaix, il y avait 7 transporteurs et livreurs de presse travaillant sur la ville de Morlaix, 30 sur les communautés de commune du Haut Léon, de Landivisiau et de Morlaix. 
 
Contrairement aux livreurs d'Ille-et-Vilaine, du Morbihan, des Côtes d'Armor, et du sud-Finistère, ces livreurs-transporteurs de presse n'étaient pas salariés du groupe Ouest-France (98% des livreurs de Ouest-France, contrairement aux VCP du Télégramme, ont un statut de salarié qui leur assurent plus de protections, le dispositif d'intégration s'était arrêté au nord-Finistère où des responsables de dépôt, petits chefs d'entreprise travaillant pour le client Ouest-France comme prestataires, employaient des VCP ), mais avaient un statut de travailleurs indépendants travaillant avec un responsable de dépôt ayant une licence de transporteur.
 
L'un de ses livreurs-transporteurs indépendants travaillant pour livrer les journaux Ouest-France témoigne pour le Chiffon Rouge aujourd'hui :
 
" Pour livrer le Ouest-France, je travaillais 7 jours sur 7, de 2h à 6h du matin, 362 jours sur 365. Les livraisons étaient rémunérés sur la base de 0,44 centimes du kilomètres, et pour les livraisons à domicile de 18 centimes par journal livré dans une boîte aux lettres particulière (contre 14 centimes pour les VCP du Télégramme).
Chacun travaillait avec son véhicule individuel, avec les frais que ça occasionne sur le moyen terme: beaucoup de retraités à bas revenus (par exemple 800 euros) qui complétaient avec un revenu autour de 600-700 € par mois. Des précaires aussi.
Des travailleurs "pseudo indépendants" (en réalité, ils n'avaient aucune marges sur les tournées, l'organisation, les démarchages de clients, la gestion des problèmes de livraison, tout était centralisé), sans protection, que l'on peut virer du jour au lendemain sans passer par le licenciement ni le droit à la formation pour retrouver un métier. Il y a eu une entente entre les groupes Le Télégramme et le groupe Ouest-France sur le partage des livraisons dans le Finistère, les VCP et transporteurs du Télégramme livrant désormais aussi le Ouest-France, avec la réciproque dans le Sud-Finistère.
Seuls quelques indépendants livreurs du Ouest-France dans le Nord-Finistère sont embauchés ponctuellement pour des remplacements pour livrer le Télégramme. Le responsable du dépôt lui a été embauché par le Télégramme et nous, on se retrouve sans travail, victimes d'un plan social qui ne se voit pas, qui ne fait pas de bruit, et pour cause, la presse locale n'a pas intérêt à faire de la publicité sur cette affaire qui concerne de très près les intérêts de ses patrons. Les VCP indépendants du Ouest-France étaient isolés les uns les autres, pas syndiqués, assez âgés pour beaucoup: c'était des victimes désignées. Les aides accordées à la presse pour faire face à la crise du lectorat et de la publicité, aux rigueurs nouvelles liées au confinement, mais justifiées aussi pour réduire la précarité de l'emploi, conduisent à des destructions d'emploi pour 70 à 80 petits travailleurs du Finistère qui auront le plus grand mal à retrouver un emploi. C'est injuste. On aurait dû normalement passer à la géolocalisation par tablettes numériques et la validation de chaque portage individuel mais on n'a pas attendu cela: on nous a retiré notre travail du jour au lendemain, sans information préalable ".      
 
Ce "plan social" dissimulé à de quoi nous interroger sur la considération des groupes de presse pour les petites mains qui rendent les abonnements possibles, abonnements qui sont plus rentables pour ces journaux que les achats en maison de la presse. Il confirme aussi les méfaits de ce "statut" hybride de zone grise promise à toutes les flexibilités en plein essor aujourd'hui: celui de travailleur à son compte, en "free lance" sur commande des grands groupes. 
 
Nous avions déjà relayé en 2012 et 2013 le combat de quelques Vendeurs colporteurs de presse du Télégramme pour une revalorisation et une sécurisation de leur statut. 
 
Ce chantier ne fait que montrer à nouveau sa brûlante actualité. Avec une nouvelle mauvaise nouvelle sur le front de l'emploi dans la région morlaisienne.
 
Ismaël Dupont, 15 novembre 2020

Relire aussi dans Le Chiffon Rouge:

Parole de syndicaliste: Fabrice Clémenceau, l'infatigable défenseur des Vendeurs colporteurs de presse en quête de statut protecteur

Alerte sur le statut des travailleurs de l’ombre : les Vendeurs Colporteurs de Presse du Télégramme

Premières annonces prometteuses pour le syndicat des vendeurs colporteurs de presse du Télégramme

 

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15 novembre 2020 7 15 /11 /novembre /2020 13:40
Consultation de la région Bretagne Ligne Morlaix-Roscoff: contribution de la CGT Cheminots


SYNDICAT CGT DES CHEMINOTS DES PAYS DE MORLAIX ET DE LANDIVISIAU

Comme vous l'avez sans doute lu dans la presse locale, la Région Bretagne organise, chaque année, une réunion du Comité de lignes Léon Iroise qui permet aux usagers du réseau de transport Breizhgo (cars et trains) de s'exprimer sur le niveau et sur la qualité du service rendu.
Afin de tenir compte du contexte sanitaire actuel, elle sera, cette fois, dématérialisée entre le 2 et 15 novembre 2020.
Dans ce contexte, nous avons rédigé une contribution  centrée sur le devenir de la ligne Morlaix Roscoff : elle a été transmise au Conseil Régional le 13/11/2020.
 

Jean-Yves Ollivier

 

Contribution du Syndicat CGT des Cheminots de Morlaix pour le Comité de lignes Léon Iroise 2020 -

Déjà dans le collimateur du rapport Spinetta paru début 2018, les lignes classées UIC 7 à 9, dites « petites lignes », sont à nouveau menacées au travers du rapport Philizot et de l’article 172 de la loi d’orientation des mobilités (loi LOM).
En cherchant à se désengager de leur gestion et de leur financement, l’Etat fait planer de graves conséquences pour le service public ferroviaire.
C’est à ce contexte général que le sort de la ligne Morlaix Roscoff est intimement lié.
Et c’est dans ce contexte que le syndicat CGT des cheminots de Morlaix continue de récuser « l’enterrement » sans autre forme de procès de la voie Morlaix Roscoff et de son exploitation.
SNCF Réseau ne cesse d’affirmer que les pluies orageuses qui ont emporté l’infrastructure sur quelques mètres au niveau de Sainte Sève le 3 juin 2018 seraient « malheureusement » à l’origine de l’arrêt d’exploitation de la ligne. 

Mais il faut rappeler que la SNCF avait programmé l’arrêt total de l’exploitation au 1er janvier 2019.

Cet incident est arrivé à point nommé pour SNCF Réseau puisqu’il a permis d’avancer de 6 mois la fermeture prévue sans avoir à se justifier. La preuve en est fournie par la suite donnée à cet incident. Il suffit d’observer la configuration du site pour s’apercevoir que les eaux qui ont provoqué ces dégâts venaient en tout ou partie de la route. Les travaux de réparation auraient donc dû être financés, en tout ou partie, par le tiers responsable de la gestion des eaux en ce point.

Or la SNCF ne semble pas avoir amorcé la démarche de réparation qu’impose la gestion en « père de famille » du patrimoine. Mais ce n’est que le dernier avatar en date de l’abandon du patrimoine orchestré par SNCF Réseau.
Pour noircir d’avantage le tableau, SNCF Réseau annonce à tout vent le chiffre de 45 M€, « au bas mot », nécessaire à la réhabilitation de la ligne. SNCF Réseau n’est pas revenu sur ce chiffrage malgré le quasi-aveu « d’avoir chargé la barque » (sic) lors du précèdent comité de lignes. Pour un linéaire de 25,5 km, le ratio de réhabilitation s’élèverait à 1,765 M€ par kilomètre. Ce chiffrage est bien supérieur aux coûts constatés sur des travaux similaires réalisés dans la Région. C’est un euphémisme que de dire qu’il peut être optimisé, ou bien justifié.  
Nous comprenons bien que le coût du kilomètre de ligne à grande vitesse n’est pas le même que celui d’une ligne limitée à 100 km/h destinée à faire circuler des autorails.  Quelle charge à l’essieu a-t-elle été prise en compte ? La nouvelle voie « étudiée » sera-t-elle dédiée aux trains voyageurs légers ou bien intègre t’elle la possibilité d’un trafic marchandise, soit une charge e 22,5 t à l’essieu ? Quelle vitesse de circulation ?
Nous comprenons bien que le coût du matériel mis en œuvre du kilomètre de ligne renouvelé n’est pas le même pour une ligne de groupe UIC 3 ou une ligne de groupe UIC 9 avec un trafic réputé peu dense. L’« étude » a-t-elle pris en compte le groupe UIC 9 actuel ou a-t-elle envisagé une augmentation du trafic ? Quelles hypothèses d’exploitation (autorail dédié) ?
Nous comprenons bien que le coût des travaux n’est pas le même quand on ne dispose que d’une interception de 5 heures de nuit ou qu’on peut travailler de jour, sans nécessité de remettre la ligne en état à la fin de la période d’interception. Quel régime de travaux a été pris en compte dans l’« étude ».
Nous comprenons bien que les travaux connexes de drainage et de plateforme amènent des surcoûts. Les investigations indispensables à l’« étude » ont-elles été réalisées ? Quelles sont les résultats en termes de pourcentage de travaux connexes ?
Nous comprenons bien que le ralentissement sur le viaduc de la Penzé est lié à un problème structurel. Quelles investigations ont-elles été menées pour mieux connaitre l’état du pont et sur quelles hypothèses l’« étude » a-t-elle chiffré la réhabilitation de l’ouvrage ?
Mais SNCF Réseau aura raison à terme puisque ce chiffrage a tout d’une prophétie autoréalisatrice. La végétation va reprendre sa place sur la voie, va dégrader l’existant, le drainage non entretenu va devenir insuffisant va favoriser la dégradation de la plateforme. On peut parier que la ligne de Morlaix Roscoff atteindra le statut envié de ligne à grande vitesse, mais en termes de dégradation !  Le délai sans cesse reporté des travaux de réhabilitation ne fait qu’alourdir la note qui pourrait à terme converger vers le chiffre annoncé par SNCF Réseau.
Si nous ne sommes pas certains que la privatisation soit la panacée permettant une relance du transport ferroviaire, l’exploitation ferroviaire ne peut se faire que sur un réseau ferroviaire de qualité. Doit-on laisser les petites lignes se dégrader de façon irréversible ? A qui appartient la décision ? Le syndicat CGT des cheminots de Morlaix a rencontré l’ensemble des décideurs politiques de la région. Tous se disent favorables à la réouverture de la ligne, à l’exception notable de notre députée qui n’a jamais répondu à nos demandes d’entretien, ce qui est assez étrange de la part d’une élue appartenant à un mouvement dont les leaders ne cessent de se targuer d’actions pour sauver les petites lignes ! La ligne Morlaix Roscoff serait-elle une exception ?


La CGT a proposé des solutions innovantes pour la réhabilitation, la relance et le développement de la ligne. On trouvera, en annexe, les quelques points proposés au sous-préfet de Morlaix en août 2016.

La CGT reste à la disposition des élus pour apporter son expertise afin d’éclairer les choix dans la prise de décision.  Nous avons depuis longtemps réclamé une table ronde mettant en présence les élus, SNCF Réseau, SNCF Mobilités, les associations d’usagers et les syndicats afin d’acter les mesures à prendre au vu de la situation et de l’étude SYSTRA qui a bien défini le potentiel de la ligne. C’est à nos yeux la seule solution pour mettre en place un processus démocratique afin de décider de l’avenir de la ligne.

Enfin, nous mettons en avant la compatibilité du chemin de fer avec les déplacements en bicyclette :

- Facilité de transport des bicyclettes à bord du train par rapport au bus,
Transfert des cyclistes empruntant les ferries,

- Possibilité d’une voie cyclable parallèle à la plateforme ferroviaire sous réserve d’une séparation physique à étudier.


Le chemin de fer a montré sa résilience et toute son utilité lors des dramatiques inondations de la vallée de la Roya. Le temps qui passe détruit de façon irréversible les lignes non exploitées et non entretenues. Le pays est-il assez riche pour brader le patrimoine existant au bénéfice d’une innovation chimérique répondant à quelques intérêts particuliers. C’est sur la réhabilitation des lignes et sur leur exploitation que l’innovation devra être sollicitée.
Pour ne pas brader le patrimoine, il est temps d’engager les travaux sur la ligne Morlaix Roscoff.


- Annexe
 Contribution du Syndicat CGT des Cheminots de Morlaix pour le Comité de lignes Léon Iroise 2020 -


SYNTHESE DES ARGUMENTS PRÉSENTES PAR LA CGT AU SOUS-PREFET DE MORLAIX POUR LE MAINTIEN ET LE DEVELOPPEMENT DE LA LIGNE FERROVIAIRE MORLAIX ROSCOFF
05 AOUT 2016


-  Mise en place rapide d'une véritable table ronde sur l'avenir de la ligne, pourquoi pas pilotée    par le conseil régional.
-  Augmentation de la vitesse à 100km/h pour mettre Roscoff à 20 min de Morlaix et à moins de 3h de Paris.
-  Augmenter le cadencement en priorisant les trajets domicile travail ainsi que les élèves. 4 cars partent de Roscoff tous les jours.
-  Etudier la possibilité d'un affrètement permanent d'un autorail sur la ligne.
-  Si plus de correspondances par rail, il y aura des gains de places sur les parkings de Morlaix car plus de voitures ventouses.
-  Le rail autorise mieux le transport de vélos et de fauteuils.
-  On peut  imaginer des trains spéciaux tourisme en forte saison, circulant à faible allure avec des arrêts  aux points de vue.
-  Si véritable réfection de la ligne, on repart pour 50 ans.
-  Recherche de nouveaux marchés avec l'aide des collectivités locales, pourquoi pas renouveler l'opération 1000 tickets pour la plage.
-  Étudier pour certains trains des arrêts à Plouénan, Taulé, PN 24 bis, Henvic.
-  L'arrivée sur le même quai que le TGV à Morlaix est un atout.
-  Si on maintien la ligne c'est tout un patrimoine qu'on conserve.
-  Des taxes sont payées par la ligne aux collectivités.
-  Il faut une vérité sur les coûts.
-  Pourquoi ne pas imaginer la mise en place d'un laboratoire ferroviaire (tester des nouveaux engins).
-  On peu imaginer la création de Projets d'actions éducatifs avec des établissements scolaires (faire découvrir le train, le bus, le bateau).
-  Création d'un petit musée du chemin de fer afin d'étoffer l'offre touristique.
-  Location de vélos sous la marquise de Roscoff l'été avec pourquoi pas la création d'emploi saisonnier.
-  Quel sera l'avenir d'à fer et à flots si fermeture ?
-  2017, Conseil régional, seul organisateur des transports collectifs.
-  Le maintien de la ligne, c’est le renforcement des emplois locaux.
-  La plate-forme pourrait-elle intégrer un cheminement piétons et vélos ?
-  La plate-forme pourrait servir pour le transport de l’énergie et des communications.

 

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15 novembre 2020 7 15 /11 /novembre /2020 10:21
Suzy Medrzycka épouse Cohen - Source Lecteurs de l'Humanité, photo tirée du livre d'Antoine Porcu au Geai Bleu: Héroïques - Femmes en résistance II, avec une préface de Pierre Outteryck

Suzy Medrzycka épouse Cohen - Source Lecteurs de l'Humanité, photo tirée du livre d'Antoine Porcu au Geai Bleu: Héroïques - Femmes en résistance II, avec une préface de Pierre Outteryck

Militante communiste, ancienne maire adjointe de Levallois-Perret et conseillère générale des Hauts-de-Seine, Suzy Cohen est décédée le 22 août 2011, à l’âge de quatre-vingt-six ans.

Issue d'une famille juive polonaise, les Medrzycka, des ouvriers pauvres contraints d'émigrer en France pour échapper à la montée du fascisme et de l'antisémitisme en Pologne, comme à la misère, Suzy vient au monde le 12 février 1925 dans le Paris populaire. A 14 ans, elle quitte les bancs de l'école et devient soudeuse dans des différentes usines parisiennes. En août 41 et juillet 42, son père, puis sa mère sont arrêtés, conduits à Drancy, puis déportés à Auschwitz. Ils ne reviendront jamais du camp de la mort. Entrée dans la Résistance en 1942, Suzy a eu une vie très active (1). À seize ans, elle travaille dans la même usine que Paulette Sarcey, qui la met en contact avec Henri Krasucki, alors chef d’un groupe de résistants dans le 20e arrondissement de Paris. Il lui confiera sa première action de résistance : un lancer de tracts au cinéma Bagnolet. S’ensuivront des transports clandestins de matériel d’imprimeries, des collages d’affiches et des inscriptions contre l’occupant, notamment dans le quartier Pelleport à Paris. En 1943, alors âgée de 18 ans, Suzy est contrainte de quitter Paris. Des amis de la résistance du 20e arrondissement l'informent que Paulette Sarcey et Henri Krasucki sont arrêtés par la police. Une amie résistante lui remet une fausse carte d'identité et elle part à Lyon chez son oncle et sa tante, des résistants lyonnais socialistes juifs. Suzy agit avec eux puis rejoint un groupe de combat de la M.O.I et de l'Union de la jeunesse juive.  Elle s'initie à l'utilisation des armes et participe à leur transport. Les 24 et 26 août, avec le groupe FTP Carmagnole, elle participe aux combats lors de l’insurrection de Villeurbanne.

De retour à Paris après la Libération de la capitale, elle revient à Paris, où elle a la joie de revoir son amie Paulette Sarcey, rescapée des camps de la mort. En 1946, elle épouse Maurice Cohen, juriste au journal de la CGT la Vie ouvrière, et milite activement au Parti communiste. En 1965, elle est élue au conseil municipal de Levallois-Perret, où elle sera première adjointe au maire. Elle sera aussi élue au conseil général des Hauts-de-Seine.

Devenue artiste peintre et docteur en sciences de l’éducation, elle réalise de nombreuses expositions et publie plusieurs ouvrages sur l’enfance: "L'école des bébés" en 1979 aux éditions sociales; "De la crèche à l'école" en 1995 aux éditions Nathan, "Handicapés: l'accueil depuis l'enfance" en 1999, "Sa vie c'est le jeu" en 2003 aux PUF.

Sources:

Antoine Porcu - Héroïques. Femmes 
en Résistance II, Éditions Le Geai bleu, 2007

L'Humanité, Carnet - 2011 https://www.humanite.fr/tribunes/carnet-478188

 

lire aussi:

Portrait de résistante communiste: 11. Suzanne Lanoy, une enseignante en résistance (100 ans d'engagements communistes)

Portrait de résistante communiste - 10. Olga Bancic, héroïne de la résistance FTP-MOI parisienne (100 ans d'engagements communistes)

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Portrait de résistante communiste - 7. Yvonne Abbas (100 ans d'engagements communistes)

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Portrait de résistante communiste: 2 - Madeleine Braun, cofondatrice du Front National, première femme vice-présidente de l'Assemblée Nationale (100 ans d'engagements communistes)

Portrait de résistante communiste - France Bloch-Sérazin, Chimiste de la résistance armée, 1913-1943 (100 ans d'engagements communistes)

 

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15 novembre 2020 7 15 /11 /novembre /2020 10:00
Instant Politique du vendredi 13 novembre 2020 - Julie Sicot et Steven Le Roy avec Ismaël Dupont (PCF) et Céline Meneses (FI)
Instant Politique du vendredi 13 novembre 2020 - Julie Sicot et Steven Le Roy avec Ismaël Dupont (PCF) et Céline Meneses (FI)
Instant Politique du vendredi 13 novembre 2020 - Julie Sicot et Steven Le Roy avec Ismaël Dupont (PCF) et Céline Meneses (FI)
Instant Politique du vendredi 13 novembre 2020 - Julie Sicot et Steven Le Roy avec Ismaël Dupont (PCF) et Céline Meneses (FI)
Le lien si vous voulez voir ou revoir L'Instant Politique du vendredi 13 novembre, diffusé à 19h15 
 
L’instant Politique revient pour une nouvelle saison tous les vendredis, à 19h15. Julie Sicot et Steven Le Roy décryptent l’actualité politique de la semaine en Bretagne.
 
Avec pour invités de Julie Sicot et Steven Le Roy : Ismaël Dupont (Premier adjoint à Morlaix, secrétaire départemental du PCF dans le Finistère) et Céline Meneses (co porte-parole régionale de France Insoumise, morbihannaise)  
 
 
 
"J'étais invité hier, vendredi 13 novembre, par Julie Sicot et Tebeo-Tebesud -la chaîne télé du Télégramme- pour l'émission politique du vendredi soir, l'Instant Politique, avec la présence du journaliste (et excellent humoriste) brestois Steven Le Roy et un échange sur les présidentielles en viseo avec la porte-parole régionale de France Insoumise Céline Meneses.
Cela a parfois piqué, mais ce fut dans l'ensemble un bon échange, même si 23 minutes, ça passe très vite pour pouvoir exprimer ce que l'on voudrait...
Ont été mis en discussion la réponse gouvernementale à la crise sanitaire, le soutien aux commerces et à la solidarité à Morlaix. Mais aussi la situation économique et sociale de Morlaix avec la casse de l'emploi à Hop! Morlaix programmée par le groupe Air France - un PSE de 280 emplois supprimés décidé pour 2022 par les capitalistes sans cœur ni vision à long terme qui dirigent Air France, avec la complicité du gouvernement, qui refuse de recevoir salariés et élus locaux, de faire pression sur Air France, qui a pourtant fourni une aide de 7 milliards au printemps (pour démanteler l'activité et licencier à tour de bras?). Le virage numérique de l'économie (Uber eats, Amazon) et des élections (voir la proposition de Chesnais Girard sur le vote numérique et par correspondance, à l'américaine, bof, bof...). Et la deuxième partie de l'échange, ouvert par une chronique acidulée de Steven Le Roy sur Georges Marchais 81 et le déclin du PCF, a tourné sur la candidature de Jean-Luc Melenchon, le PCF et la persistance de son existence et de sa vitalité. Je l'ai appris à Steven Le Roy, notre siège Oscar Niemeyer récemment tagué par l'extrême-droite, Colonel Fabien, nous appartient toujours et la fougue et la gouaille de Marchais vit bien encore en Fabien Roussel. Quant à l'ouragan qui nous a partiellement emporte, comme le disait Stéphanie de Monaco, c'est en grande partie l'ouragan néo libéral et capitaliste des paradis fiscaux qui fait aujourd'hui que quand 64 pour cent des français les plus modestes ont du mal à s'alimenter, les revenus des 2200 milliardaires dans le monde ont augmenté de 25% d'avril en juillet, en seulement trois mois de pandémie mondiale, les 25 personnes les plus riches de la planète ayant gagné 255 milliards supplémentaires à eux seuls, soit en moyenne 10 milliards d'euros chacun en 3 mois... !). Et après, le communisme serait un idéal dépassé, les eaux glacés du capitalisme financier seraient le dernier mot de l'Humanité. L'émission s'est terminé sur la question d'un rassemblement possible aux présidentielles pour que la gauche soit présente au second tour."
Ismaël Dupont - 14 novembre 2020 
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15 novembre 2020 7 15 /11 /novembre /2020 09:32
Manuela d'Avila (photo wikipédia)

Manuela d'Avila (photo wikipédia)

Municipales au Brésil: Manuela d'Avila, espoir de la gauche à Porto Alegre

En tête des sondages dans la capitale de l'Etat de Rio Grande do Sul, la jeune communiste tente de polir son image.

Début d'un article dans Le Monde, 13 novembre 2020 - Bruno Meyerfeld

Tant pis pour le mercure qui monte et l'épidémie qui flambe : en ce brûlant après-midi d'octobre, en pleine crise sanitaire, Manuela d'Avila a la pêche. Joviale, la candidate de gauche à la mairie de Porto Alegre s'installe dans ses bureaux et retire le masque, dévoilant un large sourire. Avec cette étrange campagne menée essentiellement sur les réseaux sociaux (Covid-19 oblige), "On gagne beaucoup de temps! C'est très pratique. On évite tous les évènements inutiles" se réjouit-elle.

A 39 ans, la jeune femme a de quoi être enthousiaste : tous les sondages la donnent en tête, avec 27 % des voix au premier tour et victorieuse au second, loin devant ses adversaires de droite et du centre. Communiste, féministe, engagée sur les droits humains et les minorités, Manuela d’Avila incarne la jeunesse et les espoirs de gauche dans la capitale du Rio Grande do Sul, à rebours de Jair Bolsonaro et de l’extrême droite au pouvoir.

"Manu" (son surnom) est loin d'être une nouvelle venue en politique. Dans le monde communiste, ce serait même plutôt une apparatchik: déjà candidate (malheureuse) par deux fois à la mairie de Porto Alegre, Manuela d'Avila fut élue en 2004, à 23 ans, conseillère municipale (la plus jeune de l'histoire de la ville) puis successivement députée fédérale (2007-2015) et régionale (2015-2019). C'est elle tout naturellement que Fernando Haddad, le candidat du Parti des Travailleurs (PT) à la présidentielle de 2018, choisit comme colistière, au poste de vice-présidente... 

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15 novembre 2020 7 15 /11 /novembre /2020 09:30
Les chiffres qui tuent.
45% de fréquentation en plus au Secours Populaire depuis la crise du Covid, 1,3 millions de personnes, et 1,4 millions de personnes accompagnées aussi par le Secours Catholique. Un million de chômeurs en plus, un million de personnes qui ont basculé dans la pauvreté. La moitié des chômeurs qui ne sont pas indemnisés. Des français les plus modestes qui une fois payé les charges de leur maison (loyers, électricité, eau, chauffage, télécommunications) vivent pour le reste avec entre 2 et 9 euros par jour et par personne (étude du secours catholique présentée dans L'Humanité le jeudi 12 novembre).
Pendant ce temps, les 2189 milliardaires dans le monde ont connu une hausse de leur richesse de 24% entre avril et juillet 2020 pour constituer un total de 10200 milliards de dollars.
Les 25 plus riches ont vu leur richesse augmenter de 255 milliards de dollars entre mi-mars et fin mai 2020.
Le contraste est saisissant : ceux qui sont déjà riches s’enrichissent quand les pauvres s’appauvrissent. Les entreprises licencient à tour de bras pendant que les actionnaires continueront de percevoir leurs dividendes auprès de nombreuses sociétés, démontant ainsi que la financiarisation de l’économie phagocyte l’économie réelle au profit de quelques-uns.
Comment, dans ce contexte, comprendre et accepter que le gouvernement continue de verser des aides diverses et variées à des entreprises sans exiger la moindre contrepartie en terme d’emplois, de formation ou d’investissement ? Comment accepter que les riches sont exonérés de tout effort de solidarité nationale? C'est le Secours Catholique qui l'annonce cette semaine, sous Macron, le Pouvoir d'achat des 0,1% les plus aisés a crû de 27%.
On va continuer à accepter ça longtemps?
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