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30 juillet 2019 2 30 /07 /juillet /2019 05:37

Amplifions la campagne pour gagner un réferendum sur la privatisation d'ADP. Objectif : 1 millions de signatures pour la Fête de l'Humanité.

Retour sur la conférence de presse de Fabien Roussel, Stéphane Peu députés et Eliane Assassi sénatrice

Pour signer : www.referendum.interieur.gouv.fr

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Published by Section du Parti communiste du Pays de Morlaix - dans POLITIQUE NATIONALE
30 juillet 2019 2 30 /07 /juillet /2019 05:19
Immigration: le drame de l'année au large des côtes libyennes ( L'Humanité, Emilien Urbach, 29 juillet 2019)
Immigration. Le drame de l’année au large des côtes libyennes
Lundi, 29 Juillet, 2019

150 exilés sont morts jeudi en mer. SOS Méditerranée sera sur zone dans quelques jours, pour reprendre ses opérations de sauvetage.

 

Trois navires chargés de plusieurs centaines d’exilés africains auraient quitté les côtes libyennes jeudi, lorsque l’un d’entre eux a commencé à sombrer. À son bord, près de 300 personnes. 145 d’entre elles, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), ont été secourues, avant d’être reconduites vers l’enfer libyen où on estime que 5 200 personnes se trouvent dans des centres de rétention inhumains, gérés par des factions armées. Entre 110 et 150 personnes, selon les sources, auraient rejoint les profondeurs. Ce nouveau naufrage devrait porter à 600 le funeste décompte de personnes ayant péri en mer depuis le mois de janvier. « La pire tragédie en Méditerranée cette année vient de se produire, a annoncé le haut-commissaire de l’ONU pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi, sur les réseaux sociaux. La reprise des opérations de sauvetage en mer, la fin de la détention des réfugiés et des migrants en Libye, la multiplication des voies de sortie sûres hors de la Libye sont nécessaires maintenant. »

Ce drame intervient deux jours seulement avant que le nouveau navire de SOS Méditerranée, l’Océan Viking, ait passé le détroit de Gibraltar, samedi matin, pour rejoindre l’axe migratoire le plus mortel au monde, au large de la Libye. « Le bateau devrait être sur la zone de sauvetage dès les premiers jours d’août », a annoncé vendredi soir Jean-Pierre Lacan, administrateur de l’ONG, lors d’une soirée organisée avec les électriciens et gaziers de la Ccas, dans l’Hérault. « Ce navire est votre navire, a-t-il martelé. Un navire citoyen. »

Face à la xénophobie du gouvernement italien et à l’hypocrisie des autres dirigeants européens, les navires des ONG ont de plus en plus de mal à intervenir en Méditerranée centrale. « Si les tendances actuelles se maintiennent, nous risquons de voir plus d’un millier de personnes perdre la vie sur la Méditerranée pour la sixième année consécutive, ce qui est une sombre perspective pour nous », a pour sa part ajouté le porte-parole du HCR, Charlie Yaxley.

Ses appels comme ceux de l’OIM ne parviennent pas à infléchir la logique criminelle dans laquelle se sont engagés, depuis plusieurs années, les États membres de l’Union européenne.

Émilien Urbach
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29 juillet 2019 1 29 /07 /juillet /2019 18:47
 
Décès d'Alain Audoubert : réaction de Fabien Roussel
 
J'ai appris avec beaucoup de tristesse la disparition, dans de tragiques circonstances, d'Alain Audoubert, ancien Maire communiste de Vitry.
C'est un choc pour la population vitriote, pour la municipalité de Vitry et pour les communistes de la ville.
 
Alain fut Maire de la plus grande ville du Val-de-Marne de 1996 à 2015, date à laquelle il proposa que Jean-Claude Kennedy lui succède et poursuive l'action engagée au service de toute la population de Vitry.
Il fut un Maire apprécié pour sa proximité avec les habitant-es, pour son écoute et pour sa capacité à impulser les luttes indispensables pour que vivent les valeurs de solidarité, de justice et de paix auxquels
sont particulièrement attaché-es les vitriotes et vitriots.
En lien avec le Conseil département du Val-de-Marne, il a aussi grandement contribué au rayonnement culturel de Vitry, unanimement reconnu, comme au développement des batailles contre toutes les
précarités.
 
Humaniste et visionnaire, Alain Audoubert était un grand Maire et un inlassable militant communiste, très attaché au combat pour la Paix, qui n'a jamais été autant d'actualité.
 
A ses enfants et à ses proches, à Jean-Claude Kennedy, Maire de Vitry et à l'ensemble de la Municipalité, à Pierre Bell-Lloch et aux communistes de Vitry, je présente mes plus sincères condoléances, au nom du Parti
Communiste Français, et les assure de notre plus chaleureux et fraternel soutien.
 
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, député du Nord,
 
Paris, le 29 juillet 2019.
Décès d'Alain Audoubert, maire communiste de Vitry de 1996 à 2015 : réaction de Fabien Roussel, secrétaire national du PCF
Disparition. Vitry-sur-Seine pleure son ancien maire
Mardi, 30 Juillet, 2019

Hier, Alain Audoubert est décédé dans l’incendie de l’appartement qu’il occupait à Vitry-sur-Seine. L’ancien maire communiste a passé la main à Jean-Claude Kennedy en 2015.

 

La nouvelle a choqué. Rue Charles-Fourier à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), dans le quartier populaire où il habitait, Alain Audoubert, l’ancien maire communiste de la ville, a trouvé la mort hier dans l’incendie de son appartement. Selon le journal le Parisien, l’alerte avait été donnée par un ouvrier qui intervenait au pied de l’immeuble. Il aurait tenté de secourir l’ancien maire, en vain, avant de prévenir les secours. Dans la ville et au-delà, l’émotion est forte. Conseiller municipal dès 1971, puis maire de 1996 à 2015, l’homme de 75 ans avait gardé le même mode de vie que les habitants de sa ville.

Fabien Guillaud-Bataille, secrétaire départemental du PCF du Val-de-Marne, se souvient de ses débuts au conseil municipal. « Quand je suis arrivé à Vitry, il était maire depuis un an et demi. Au conseil municipal entre 2001 et 2008, j’ai beaucoup appris à ses côtés. Il avait une force de travail, une intelligence, une vision pour sa ville et ses habitants. » Le dirigeant communiste évoque même un souvenir plus personnel : « Quand je suis devenu secrétaire départemental en 2011, il m’a reçu à la mairie, dans son bureau, comme un militant reçoit son responsable. J’en étais presque gêné, je venais à peine d’être élu.Il avait cette humilité. »

Son action municipale aura marqué par sa grande implication, notamment pour développer la culture. La présence de nombreuses œuvres d’art dans la ville doit beaucoup à son action. L’ancien instituteur a aussi soutenu de nombreux créateurs de street art, à tel point que Vitry-sur-Seine est devenue une ville de référence en la matière. Les écoles municipales artistiques, l’implantation du Mac Val (musée d’Art contemporain) en collaboration avec le département, la Briqueterie (lieu de soutien à la danse contemporaine) témoignent aujourd’hui de la tradition culturelle qu’Alain Audoubert a contribué à impulser.Jean-Claude Kennedy, le maire actuel (PCF), a réagi très tôt hier à l’annonce de son décès, témoignant de sa reconnaissance pour « son action pour Vitry ». « Il était attaché tout autant à ses racines, son histoire ouvrière et populaire qu’à une vision humaniste de son développement. »

Les hommages affluent

Un développement que souligne aussi le président du conseil départemental du Val-de-Marne, Christian Favier. L’élu communiste rappelle le rôle fondateur d’Alain Audoubert dans la création de l’établissement public d’aménagement Orly-Rungis-Seine-Amont. Une structure qui rassemble 13 communes et qui a permis le projet de développement en cours dans le quartier des Ardoines. « Alain Audoubert a bataillé pour que l’État prenne sa part dans ces projets », témoigne Christian Favier. Fermement engagé pour la paix, l’ancien édile était très investi dans la lutte pour le désarmement nucléaire. Il avait fait inscrire la ville dès 1997 dans l’Association française des communes, départements et régions pour la paix (AFCDRP), se rendant également aux commémorations des bombardements atomiques à Hiroshima au Japon.

Romain Marchand, secrétaire général de l’Association départementale des élus communistes et républicains (Adecr 94) évoque un maire visionnaire et bâtisseur. « C’est en grande partie grâce à sa détermination que les habitant·e·s de Vitry-sur-Seine auront accès à deux stations de la ligne 15 du métro dans leur commune », précise-t-il. L’Humanité présente ses condoléances à sa famille et à ses proches.

Olivier Morin avec grégory marin L'Humanité 30 juillet 2019
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29 juillet 2019 1 29 /07 /juillet /2019 13:52
Fichage/mineurs isolés : Le PCF appelle les départements à s'opposer au fichage biométrique

Fichage/mineurs isolés : Le PCF appelle les départements à s'opposer au fichage biométrique

Le conseil constitutionnel a décidé de faire primer la lutte contre l’immigration irrégulière sur la Protection de l’enfance. Saisi d’une Question prioritaire de constitutionnalité par 22 associations, le Conseil constitutionnel vient de déclarer le fichage biométrique des mineurs isolés conforme à la constitution.

L’article 51 de la loi "asile et immigration" qui permet ce fichage est extrêmement critiquable.

Il ne se préoccupe pas de l’intérêt supérieur des enfants, reconnu dans l’article 3–1 de la convention internationale des droits de l’enfant, mais permet au contraire de faciliter la lutte contre l’immigration irrégulière.

Cette décision va avoir comme conséquence d’augmenter le nombre de mineurs vivant dans la rue dans une extrême précarité, livrés à eux même et dissuadés de solliciter les services de protection de l’enfance.

Le PCF dénonce un système qui tend à rendre encore plus fragiles et vulnérables des mineurs qui ont déjà connu un parcours traumatisant.

Le PCF rappelle que la France doit respecter ses obligations concernant l’intérêt supérieur de l’enfance dont les principes sont dictés dans la convention internationale des droits de l'enfant et dont la France est signataire.

À l’instar de ces 22 associations, le PCF appelle les départements à aduler leur rôle de garants de la protection de l’enfance en s’opposant à la mise en place du fichage biométrique. Nous proposons une convention tripartite de financement Département-État-Europe pour permettre aux enfants d'avoir la vie digne à laquelle ils ont droit.

Parti communiste français,

Paris, le 29 juillet 2019.

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29 juillet 2019 1 29 /07 /juillet /2019 12:25
Affaire Legay : Le PCF réclame un parquet indépendant
 
Le procureur de la République de Nice a reconnu, auprès de sa hiérarchie, avoir menti publiquement sur l’origine des violences policières subies par Madame Legay, aux seuls fins de protéger le Président de la République. Il a ainsi délibérément violé les règles et obligations légales et déontologiques.
 
On sait l’impossibilité dans laquelle sont les procureurs français de faire leur métier de façon correcte en toute indépendance. Ils sont trop peu nombreux et harassés de travail. Mais le zèle excessif du procureur de Nice, comme ceux de Marseille et Paris, à satisfaire le pouvoir politique plutôt qu’à servir la justice est sidérant. Il illustre les liens malsains qui existent entre hiérarchie parquetière et pouvoir politique.
 
Jean Michel Prêtre a ainsi expliqué qu’il ne voulait pas mettre le chef de l’État dans l’embarras en livrant des versions trop divergentes. Un mensonge d’autant plus grave qu’il se trouvait au centre de supervision urbain au moment où Geneviève Legay a été blessée.
 
Quel crédit apporter à la Justice quand elle fait de la désinformation et tente de verrouiller les enquêtes sensibles?
 
Le PCF soutient la démarche de madame Legay qui a décidé de saisir le conseil supérieur de la magistrature pour obtenir la destitution de ce magistrat.
 
Non seulement le parquet a cherché à couvrir les violences graves et répétées commises à l’occasion des manifestations des gilets jaunes mais il à, de manière éhontée, porté atteinte au principe fondamental de la séparation des pouvoirs.
 
Le PCF demande que tous les liens entre chancellerie et Ministère public soient rompus et exige l'indépendance totale de la justice, sans que les libertés fondamentales soient ainsi bafouées.
 
 
Parti communiste français,
 
Paris, le 26 juillet 2019.
Affaire Legay : Le PCF réclame un parquet indépendant
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29 juillet 2019 1 29 /07 /juillet /2019 07:23

 

Texte collectif. 

Deux unes du Parisien parues cette semaine donnent une bien piteuse image des enseignant.e.s et de leurs missions. La première s’intitule « Éducation : les profs français rois du chahut », la seconde a pour titre « Discipline : les profs français bonnets d’âne ».

Peu importe le contenu sans intérêt des articles en question, que bien peu de gens liront au demeurant. Le mal est déjà fait à travers ces deux unes, qui circulent sur tous les réseaux sociaux de manière virale et délivrent un message sans ambiguïté : on retrouve dans ces unes tous les ingrédients classiques du « prof-bashing », sous forme de retournement du stigmate, avec notamment :

– Une profession tournée en ridicule, dans les articles comme dans les illustrations.

– Des enseignant.e.s rendu.e.s seul.e.s responsables, pour ne pas dire maîtres d’œuvre, d’une situation que pourtant ils/elles subissent, en étant qualifié.e.s de « rois du chahut ».

– Des journalistes qui ne se sont pas demandé une seconde quels seraient les effets de ces unes sur les jeunes, les personnels ou le climat scolaire. En traitant l’information sous cet angle, ils ne font qu’encourager l’autoréalisation de la prophétie : comment les enseignant.e.s pourraient-ils/elles être respecté.e.s par les élèves dans une société où l’on se plaît à bafouer à ce point leur image ?

– Un discours implicite qui ne trompe personne : s’agit-il de décrédibiliser encore un peu plus l’école publique afin de pousser au maximum les fuites vers le privé, ce qui a toujours été la feuille de route de Jean-Michel Blanquer, bien aidé en cela par certains journaux décidément très complaisants, qui ont toujours fait un usage immodéré du sensationnel pour faire vendre, et peu importent les conséquences ?

– Des références à une école d’un autre âge à travers les « bonnets d’âne », qui n’existent plus depuis longtemps. Décidément, tout est bon pour ringardiser l’image des services publics, surtout quand on veut s’en débarrasser.

– Un discours sur l’école qui se limite depuis des mois au maintien de l’« ordre » et peu importent les sujets de fond, comme par exemple le contexte social, les contenus de savoir, les moyens, les réformes, la transmission des apprentissages…

– La négation des relations dialectiques qui existent entre la nation et son système éducatif : si l’école exerce une influence sur la société, l’inverse est également vrai ! Alors qu’on nous assène en permanence des injonctions sur « l’école qui devrait s’adapter au monde extérieur », on peut regretter que le fonctionnement de ce « monde extérieur » s’inspire aussi peu de ce qui se passe dans l’école. Ce qui, pourtant, lui serait hautement bénéfique.

Bien sûr, ces unes ne surgissent pas par hasard. Elles tombent même tout à fait à point, alors que le gouvernement multiplie les opérations de propagande en faveur de son fameux service national universel (SNU), conçu comme LA solution à ce prétendu « chahut » anomique : en effet, quoi de mieux que des militaires pour faire enfin « régner l’ordre » en se substituant à des enseignant.e.s définitivement étiqueté.e.s comme « défaillant.e.s » ? Ce SNU largement décrié est un dispositif dans lequel le gouvernement a investi 1,5 milliard d’euros d’« argent magique », ce qui représenterait l’équivalent de 50 000 postes d’enseignant.e.s, au moment où l’école publique subit une des pires saignées budgétaires de son histoire ainsi que des réformes calamiteuses qui sont en train de la détruire. Ces unes surgissent aussi au moment où est débattu à l’Assemblée le principe de l’imposition d’une semaine de formation pour tous les enseignant.e.s en dehors du temps de service, ce qui représente une nouvelle dégradation de nos conditions d’exercice.

Alors que la souffrance au travail devient de plus en plus préoccupante chez les personnels, alors que les maladies professionnelles, les burn out, les démissions et les suicides se multiplient de façon alarmante, le Parisien ne trouve rien de mieux que de stigmatiser encore plus la profession. Quel degré d’irresponsabilité ou d’inconscience faut-il avoir atteint pour en arriver là ? Les journalistes du Parisien mesurent-ils seulement les conséquences de ce qu’ils écrivent ? Le Parisien semble également ignorer que le sort des élèves est toujours étroitement lié à celui des enseignant.e.s : en s’attaquant aux un.e.s, on met toujours les autres en péril.

Au fond, tout se tient : si le message est cohérent, les choix budgétaires le sont aussi. « Voilà une classe qui se tient sage », disait un policier aux lycéens de Mantes-la-Jolie agenouillés par terre les mains sur la tête. Ailleurs, ce sont des gendarmes qui sont recrutés comme personnels de direction. Cette obsession lancinante pour l’ordre ne résoudra pourtant rien, ni l’échec scolaire, ni les fractures sociales, ni les discriminations, ni les incivilités. Elle ne remplacera jamais une action éducative ambitieuse et digne de ce nom.

Pendant ce temps, le programme de collège inclut plusieurs semaines d’« éducation aux médias », au cours desquelles les enseignant.e.s construisent patiemment des démarches pour inciter les élèves à s’intéresser à l’actualité et à la presse écrite ou audiovisuelle, tout en étant régulièrement traîné.e.s dans la boue par toute une partie de cette presse. Décidément, notre vie professionnelle ne manque pas de paradoxes. Un grand merci au Parisien pour ses unes racoleuses, tendancieuses et scandaleusement orientées, qui donnent une vision injuste et tronquée de la réalité. Autant de merveilleux supports pédagogiques qui nous seront bien utiles pour illustrer nos cours sur la désinformation.

Texte élaboré par le réseau école du PCF

 

 

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29 juillet 2019 1 29 /07 /juillet /2019 06:00
Les grands textes de Karl Marx - 8 - Qu'est-ce qu'être communiste? - Manifeste du Parti communiste (1848)

Karl Marx 1818-1883

Théorie révolutionnaire

Manifeste du Parti communiste (1848) - II. Prolétaires et communistes

Qu'est-ce qu'être communiste?

" Quelle est la position des communistes par rapport à l'ensemble des prolétaires ?

Les communistes ne forment pas un parti distinct opposé aux autres partis ouvriers.

Ils n'ont point d'intérêts qui les séparent de l'ensemble du prolétariat.

Ils n'établissent pas de principes particuliers sur lesquels ils voudraient modeler le mouvement ouvrier.

Les communistes ne se distinguent des autres partis ouvriers que sur deux points : 1. Dans les différentes luttes nationales des prolétaires, ils mettent en avant et font valoir les intérêts indépendants de la nationalité et communs à tout le prolétariat. 2. Dans les différentes phases que traverse la lutte entre prolétaires et bourgeois, ils représentent toujours les intérêts du mouvement dans sa totalité.

Pratiquement, les communistes sont donc la fraction la plus résolue des partis ouvriers de tous les pays, la fraction qui stimule toutes les autres; théoriquement, ils ont sur le reste du prolétariat l'avantage d'une intelligence claire des conditions, de la marche et des fins générales du mouvement prolétarien.

Le but immédiat des communistes est le même que celui de tous les partis ouvriers : constitution des prolétaires en classe, renversement de la domination bourgeoise, conquête du pouvoir politique par le prolétariat.

Les conceptions théoriques des communistes ne reposent nullement sur des idées, des principes inventés ou découverts par tel ou tel réformateur du monde.

Elles ne sont que l'expression générale des conditions réelles d'une lutte de classes existante, d'un mouvement historique qui s'opère sous nos yeux. L'abolition des rapports de propriété qui ont existé jusqu'ici n'est pas le caractère distinctif du communisme.

Le régime de la propriété a subi de continuels changements, de continuelles transformations historiques.

La Révolution française, par exemple, a aboli la propriété féodale au profit de la propriété bourgeoise

Ce qui caractérise le communisme, ce n'est pas l'abolition de la propriété en général, mais l'abolition de la propriété bourgeoise.

Or, la propriété privée d'aujourd'hui, la propriété bourgeoise, est la dernière et la plus parfaite expression du mode production et d'appropriation basé sur des antagonismes de classes, sur l'exploitation des uns par les autres.

En ce sens, les communistes peuvent résumer leur théorie dans cette formule unique : abolition de la propriété privée.

On nous a reproché, à nous autres communistes, de vouloir abolir la propriété personnellement acquise, fruit du travail de l'individu, propriété que l'on déclare être la base de toute liberté, de toute activité, de toute indépendance individuelle.

La propriété personnelle, fruit du travail et du mérite ! Veut-on parler de cette forme de propriété antérieure à la propriété bourgeoise qu'est la propriété du petit bourgeois du petit paysan ? Nous n'avons que faire de l'abolir, le progrès de l'industrie l'a abolie et continue à l'abolir chaque jour.

Ou bien veut-on parler de la propriété privée d'aujourd'hui, de la propriété bourgeoise ?

Mais est-ce que le travail salarié, le travail du prolétaire crée pour lui de la propriété ? Nullement. Il crée le capital, c'est-à-dire la propriété qui exploite le travail salarié, et qui ne peut s'accroître qu'à la condition de produire encore et encore du travail salarié, afin de l'exploiter de nouveau. Dans sa forme présente, la propriété se meut entre ces deux termes antinomiques; le Capital et le Travail. Examinons les deux termes de cette antinomie.

Etre capitaliste, c'est occuper non seulement une position purement personnelle, mais encore une position sociale dans la production. Le capital est un produit collectif : il ne peut être mis en mouvement que par l'activité en commun de beaucoup d'individu, et même, en dernière analyse, que par l'activité en commun de tous les individus, de toute la société.

Le capital n'est donc pas une puissance personnelle; c'est une puissance sociale.

Dès lors, si le capital est transformé en propriété commune appartenant à tous les membres de la société, ce n'est pas une propriété personnelle qui se change en propriété commune. Seul le caractère social de la propriété change. Il perd son caractère de classe.

Arrivons au travail salarié.

Le prix moyen du travail salarié, c'est le minimum du salaire, c'est-à-dire la somme des moyens de subsistance nécessaires pour maintenir en vie l'ouvrier en tant qu'ouvrier. Par conséquent, ce que l'ouvrier s'approprie par son labeur est tout juste suffisant pour reproduire sa vie ramenée à sa plus simple expression. Nous ne voulons en aucune façon abolir cette appropriation personnelle des produits du travail, indispensable à la reproduction de la vie du lendemain, cette appropriation ne laissant aucun profit net qui confère un pouvoir sur le travail d'autrui. Ce que nous voulons, c'est supprimer ce triste mode d'appropriation qui fait que l'ouvrier ne vit que pour accroître le capital, et ne vit qu'autant que l'exigent les intérêts de la classe dominante. Dans la société bourgeoise, le travail vivant n'est qu'un moyen d'accroître le travail accumulé. Dans la société communiste le travail accumulé n'est qu'un moyen d'élargir, d'enrichir et d'embellir l'existence des travailleurs.

(...)

En outre, on a accusé les communistes de vouloir abolir la patrie, la nationalité.

Les ouvriers n'ont pas de patrie. On ne peut leur ravir ce qu'ils n'ont pas. Comme le prolétariat de chaque pays doit en premier lieu conquérir le pouvoir politique, s'ériger en classe dirigeante de la nation, devenir lui-même la nation, il est encore par là national, quoique nullement au sens bourgeois du mot.

Déjà les démarcations nationales et les antagonismes entre les peuples disparaissent de plus en plus avec le développement de la bourgeoisie, la liberté du commerce, le marché mondial, l'uniformité de la production industrielle et les conditions d'existence qu'ils entraînent.

Le prolétariat au pouvoir les fera disparaître plus encore. Son action commune, dans les pays civilisés tout au moins, est une des premières conditions de son émancipation.

Abolissez l'exploitation de l'homme par l'homme, et vous abolirez l'exploitation d'une nation par une autre nation.

Du jour où tombe l'antagonisme des classes à l'intérieur de la nation, tombe également l'hostilité des nations entre elles".

lire aussi:

Les grands textes de Karl Marx - 1 : la critique des libertés formelles de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen, dont le pivot est le droit de propriété - une critique des déterminants bourgeois de la Révolution Française

Les grands textes de Karl Marx - 2 - La religion comme opium du peuple

Les grands textes de Karl Marx - 3: l'aliénation produite par la propriété privée et le capitalisme dans les Manuscrits de 1844

Les grands textes de Marx - 4: Les pouvoirs de l'argent (Ebauche d'une critique de l'économie politique, 1844)

Les grands textes de Karl Marx - 5: le matérialisme historique théorisé dans l'Idéologie allemande (1845)

Les grands textes de Karl Marx - 6 - L'idéologie, antagonismes de classes sociales et idées dominantes

Les grands textes de Karl Marx - 7 - Le Manifeste du Parti communiste - Les conditions du communisme se développent dans le développement du capitalisme et de la domination de la bourgeoisie

Marx et Engels: les vies extravagantes et chagrines des deux théoriciens du communisme!

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29 juillet 2019 1 29 /07 /juillet /2019 05:54

 

Trump est égotiste, raciste, mais il n’est pas fou. Le culte de la personnalité qu’il suscite, sa stratégie d'omniprésence médiatique, sa brutalité, sont typiques des régimes autoritaires, estime Ruth Ben-Ghiat, professeure d’histoire à la New York University, spécialiste du fascisme.

New York (États-Unis), de notre correspondant.– « Go back. » Donald Trump a choqué de nombreux Américains avec une série de tweets contre quatre congresswomen, toutes des femmes de couleur de nationalité américaine. Ces élues de la gauche du parti démocrate, Trump les a enjointes à « rentrer » dans « les endroits totalement en faillite et infestés de crimes d’où elles viennent ».

Mercredi 17 juillet, en meeting en Caroline du Nord, Trump a laissé ses supporteurs chanter « Renvoyez-la » à destination de la représentante Ilhan Omar, élue au Congrès et d'origine somalienne. Pour Ruth Ben-Ghiat, spécialiste du fascisme et professeure à la New York University, il s'agit bien d'une « escalade notable » vers un régime de plus en plus autoritaire, qui emprunte des éléments au fascisme. Donald Trump a d'ailleurs récidivé en s'en prenant à l'élu noir de Baltimore (Maryland) Elijah Cummings, président de la Commission de la justice à la Chambre des représentants.

 

En 1989, Donald Trump achète une page de publicité dans le New York Times pour réclamer la condamnation à mort de cinq jeunes hommes noirs après une agression à Central Park. Ils seront plus tard innocentés.

 

Après le « Renvoyez-la » chanté par ses partisans à l’attention d’Ilhan Omar, Donald Trump a fait mine de s’excuser. Mais il ne s’agit pas de ses premiers propos racistes, loin de là. Quelle est la différence cette fois ?

Ruth Ben-Ghiat : C’est une escalade notable. Le racisme a toujours fait partie de l’ADN de Donald Trump, depuis des décennies, alors qu'il était homme d'affaires à New York [la mini-série Dans leur regard, diffusée actuellement sur Netflix, rappelle que Trump avait acheté en 1989 une page de publicité dans le New York Times pour exiger la condamnation à mort de cinq jeunes Noirs accusés, à tort, du meurtre d’une joggeuse à Central Park. Le New York Times rappelle aussi ses saillies racistes dans The Apprentice, la téléréalité qui l’a rendu célèbre – ndlr].

Mais en tant que président, il n'avait jamais désigné ainsi une personne de couleur par son nom. Tout en Ilhan Omar, Noire, ancienne réfugiée, musulmane, enrage les nationalistes blancs. Venant du président des États-Unis, il s'agit d'une immense menace, une menace physique, qui met en danger la sécurité d'une élue du Congrès. Trump cherche à faire d'Omar le symbole de tout ce que l'Amérique est censée détester.

Meeting de Trump à Greenville (Caroline du Nord), le 17 juillet. Il laisse la foule clamer « Renvoyez-là » à propos d'Ilhan Omar, représentante élue au Congrès, réfugiée née en Somalie, naturalisée américaine. © PBS

 

Ce régime est-il en train d'évoluer vers quelque chose qui n'est déjà plus une démocratie ?

Aux États-Unis, nous avons eu la ségrégation, les lois racistes dans le Sud. Mais nous n'avons pas été occupés par les nazis, nous n'avons pas eu de régime communiste, pas de coup d'État militaire. Notre idée d'un régime autoritaire, ce sont les Chemises noires de Mussolini, un coup d'État, etc.

Les Américains ont donc du mal à concevoir qu'un régime autoritaire peut en réalité s'installer peu à peu, même avec une apparence de démocratie, comme c'est par exemple le cas avec Orbán et Poutine. Mais il est indéniable que Trump emprunte au fascisme. Prenons par exemple son comportement pendant les meetings, sa relation à la foule, la façon dont il laisse son auditoire exprimer sa joie d'avoir un ennemi. Cette joie de la haine, autorisée par l'État, c'est extrêmement puissant. 

 

Faut-il donc parler de moment fasciste – c'est le mot qu'a utilisé Ilhan Omar en réponse à l'attaque présidentielle ? Ou bien « juste » d'une escalade raciste, une de plus ?

Les gens attendent souvent un signe magique où l'on pourrait dire, « ça y est, le fascisme est arrivé ». Mais cela ne se passe pas comme ça. Clairement, la façon dont il orchestre la foule lors de ses meetings, la désignation d'une cible, les tweets haineux, l'absence quasi totale de réaction au sein du parti républicain, tout cela marque une évolution, un durcissement, qui était d'ailleurs prévisible.

Trump a très tôt exigé la loyauté de ses supporteurs. Il a décidé de se constituer une base de loyalistes fanatiques. Il nourrit sa base plus qu'il ne cherche à l'étendre. Pour eux, il est un héros charismatique. Son ancienne porte-parole, Sarah Huckabee Sanders, a dit que Trump est président à la suite de l'intervention divine. Cette élévation au rang de quasi-divinité est absolument typique des régimes autoritaires. Par ailleurs, il a réussi, avec Fox News [et d’autres médias, comme la chaîne d’extrême droite OneAmerica – ndlr] à installer ce qui s'apparente à une machine de propagande étatique.

 

Avant de vous parler, j'ai échangé avec l'historien américain Robert Paxton, l'auteur de La France de Vichy, qui a forcé la France à voir la collaboration de Vichy avec les nazis. Comme vous, Paxton trouve que « certains aspects du style de Trump et de son langage ressemblent au fascisme ». Mais que d'autres, et non des moindres, s'en distinguent, comme « sa méfiance du pouvoir étatique et sa volonté de laisser les hommes d’affaires avoir ce qu’ils veulent ». Hitler ou Mussolini, dit-il, « forçaient les milieux patronaux à accepter la planification centralisée de l’économie, dans le but de réarmer et de mener une politique étrangère et coloniale agressive ». Paxton estime donc que le meilleur terme pour définir l'administration Trump est « oligarchie », davantage que fascisme.

Il y a bien sûr cet élément d'oligarchie. Trump est même le dirigeant d'une grande démocratie le plus corrompu depuis Berlusconi, à la tête d'un gouvernement constitué de millionnaires et de milliardaires qu'il a choisis. Avec la détention des migrants, l'existence de camps à la frontière, Trump précipite clairement les États-Unis vers une démocratie du XXIe siècle qui n'est plus libérale.

Là où je diffère un peu de Paxton, c'est qu'il s'intéresse moins à ce que les gens disent qu'à ce qu'ils font. Pourtant, à travers ses discours, Trump rend la violence plus acceptable. Il prépare les Américains à accepter de plus en plus de répression.

Beaucoup disent que Trump est fou, qu'il n'a pas de stratégie. Mais c'est toujours le cas des leaders autoritaires. On disait à l'époque la même chose de Hitler ou de Mussolini. Penser qu'il n'a pas de stratégie, que tout ce qu'il fait n'est que chaos, c'est à mon avis du déni. Comme tout leader autoritaire, Trump cherche à nous coloniser. À coloniser l'État, la société, les médias.

Trump est une brute. Les leaders autoritaires veulent que nous ayons peur d'eux. Trump veut nous intimider. Il utilise l'armée comme un outil politique [à la frontière ou bien avec son tout nouveau défilé militaire, inspiré du 14-Juillet français – ndlr]. Il cherche à humilier, à soumettre la société.

« Le réveil de la société civile reste possible »

 

Là encore, jusqu’où cette humiliation veut-elle aller ? S'agit-il juste d'un « ego trip » autoritaire, pour l'heure contenu par les institutions, ou de la manifestation, désordonnée mais bien réelle, d'un projet de société réactionnaire, nationaliste, destiné à restaurer la suprématie blanche ? Après tout, Trump est parfois entravé par les tribunaux, mais pas toujours, comme le prouve l'autorisation du « muslim ban » par la Cour suprême. La droite dure est organisée derrière lui. Trump a déjà nommé 125 juges, désignés à vie. Il est en train de changer pour longtemps le système judiciaire, souvent amené à approuver ou retoquer des décisions de l'administration.

Trump est très impulsif, narcissique, dans l'autoglorification permanente. Dans tout ce qu'il fait, il y a du chaos, comme chez tous les dirigeants autoritaires, Mobutu, Kadhafi ou Mussolini. Tous ces hommes ont fonctionné au chaos. Mais ils avaient aussi des principes, et ils ont mené des politiques. Et chez Trump, derrière les tweets, il y a une grande continuité. Il est très clair sur sa volonté d'établir un État nationaliste blanc, où l'on peut détenir et expulser les gens de couleur, les musulmans. Regardez aujourd'hui, ses politiques ont un impact sur la vie de millions de personnes.

J'admets bien volontiers qu'il soit difficile pour les Américains d'accepter l'idée que nous bougeons dans cette direction… Quand je parle de cela, du déclin de la démocratie libérale, d'un futur plus autoritaire, les Américains sont en général très énervés, ils ont du mal à le digérer, parce que c'est trop effrayant. L'Amérique, disent-ils, est le pays des hommes libres. Les gens de couleur, eux, sont sans doute moins étonnés, car la démocratie n'a pas été aussi égale pour eux. Trump force les Américains à regarder leur pays d'une nouvelle façon, leur propre histoire, et aussi leur présent.

Avec Fox News, la chaîne One America est un des nouveaux relais de propagande de Donald Trump. Sans aucune nuance.

 

À quoi faut-il s'attendre d'ici la présidentielle ? Et après novembre 2020, si d'aventure Donald Trump était réélu ?

Trump suggère qu'il pourrait rester à son poste malgré la défaite. Lorsque son ancien confident et avocat Michael Cohen dit que dans ce cas, « la transition du pouvoir ne sera pas pacifique », je le crois. Le nom de sa fille et conseillère, Ivanka, est déjà avancé pour une candidature en 2024. Ils ont besoin de créer une dynastie. Leur présidence est un système de corruption, qui sert à les enrichir. Et par ailleurs, Trump n'a aucune envie d'aller en prison.

 

Trump envisage d'ailleurs sérieusement d'organiser le sommet du G7 de l'an prochain dans un de ses golfs en Floride, à deux pas de sa résidence hivernale de Mar-a-Lago, dans le ghetto pour riches de Palm Beach

Trump fera tout, même lancer une guerre s'il le faut, pour rester à son poste. Il est guidé par son seul intérêt personnel.

 

Certains évoquent une évolution substantielle des institutions ou de la Constitution si Trump est réélu, sans parler de la Cour suprême qu'il pourrait alors définitivement ancrer très à droite. Il dit déjà, faussement, que la Constitution américaine lui permet de faire « tout ce qu’il veut »

Les dirigeants autoritaires disent toujours ce qu'ils vont faire. Ils lancent des ballons d'essai, ils disent des choses affreuses, ils attendent les réactions. Il a parlé d'emprisonner des journalistes, de lois contre la liberté d'expression, je pense qu'il se sentira en capacité de le faire s'il est réélu.

 

Vous écrivez actuellement un livre sur la fascination exercée par les « hommes forts ». Vous évoquez dans ce livre des personnages différents, dans des contextes différents, de Mussolini à Hitler, de Poutine à Erdogan et Trump. Au-delà des différences, vous soulignez des similarités, dans le rapport aux médias, les stratégies de répression, le culte de la personnalité, une masculinité exacerbée… À qui Trump vous fait-il penser ?

Berlusconi, pour la corruption. Et Mussolini. Sa première femme, Ivana, a dit qu'il avait sur sa table de chevet deux livres, son propre livre, The Art of the Deal, et les discours d’Hitler.

 

Comment les peuples peuvent-ils terrasser ces hommes forts ?

Ces gens sont leur pire ennemi. Beaucoup sont incompétents et cherchent à contrôler les médias pour le cacher. Ils n'écoutent personne, créent des bunkers où ils s'entourent de courtisans ou de proches. Cela finit parfois par précipiter leur fin. Ils veulent rembobiner l'histoire en arrière.

Actuellement, même dans des régimes autoritaires comme la Russie ou la Turquie, la société résiste. C'est absolument le cas aux États-Unis aussi, où les gens manifestent et s'organisent, même si cela est trop peu raconté par les médias. Avec des institutions démocratiques, le réveil de la société civile reste possible.

 

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Published by Section du Parti communiste du Pays de Morlaix - dans INTERNATIONAL
29 juillet 2019 1 29 /07 /juillet /2019 05:51

La colonisation de la Cisjordanie par les autorités israéliennes s'accélère depuis la décision des États-unis de transférer leur ambassade à Jérusalem et d'encourager l'occupation israélienne des territoires palestiniens afin d'annihiler toute chance de paix juste et durable.

 

 

Benjamin Netanyahu s'est engouffré dans cette nouvelle violation de la légalité internationale et a ordonné la destruction de dix immeubles dans le quartier de Sour Baher à Jérusalem-Est, un territoire censé être sous le contrôle de l'Autorité palestinienne. 350 personnes sont chassées de leur maison dans le silence puisque les observateurs et les journalistes sont tenus à l'écart par d'importants dispositifs militaires. Refusant de délivrer des permis  de construire aux Palestiniens qui ne peuvent plus se loger, Israël organise leur éviction de leurs terres. Ces démolitions devraient au total concerner 100 bâtiments.

Les autorités françaises ont le devoir de s'élever contre ce nouvel acte de violence coloniale perpétré depuis ce matin à Sour Baher, et reprendre l'initiative pour mettre un coup d'arrêt à l'occupation.

D'autant que pendant que les familles palestiniennes sont mises à la rue, une délégation de parlementaires français parade à Jérusalem-Est à l'invitation d'une association d'extrême droite, Elad, engagée dans la colonisation israélienne de la ville. Ces parlementaires foulent aux pieds la position française et les résolutions internationales. C'est indigne !


Le PCF condamne ces violences et démolitions par l'armée israélienne, la colonisation illégale de la Cisjordanie et de Jérusalem Est, et les souffrances imposées aux populations gazaouies par le blocus de la Bande de Gaza.


Tandis que Washington dénie, en dépit de toutes les résolutions internationales, aux Palestiniens le droit de disposer de leur propre Etat, la France et les pays de l'Union européenne restent inertes. La France et l'UE ne doivent pas se laisser entraîner dans cet engrenage voué à l'échec.


C'est le parti d'une paix juste et durable qu'il faut faire entendre ; cela passe par la suspension de tout accord bilatéral avec Israël tant que les droits humains des Palestiniens seront bafoués, et cela passe par la reconnaissance officielle de l'État de Palestine par la France.

 

 

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Published by Section du Parti communiste du Pays de Morlaix - dans POLITIQUE NATIONALE INTERNATIONAL
28 juillet 2019 7 28 /07 /juillet /2019 07:20

 

Dans cette vaste province du nord-est de la Russie, le bouleversement ­climatique provoque la fonte du permafrost jusqu’ici gelé toute l’année. Une situation aggravée par la multiplication des incendies.

Àla fin de juin, la Sibérie a connu des températures exceptionnelles, dépassant de 10 degrés les normales saisonnières. Fait rarement observé sous ces latitudes, le réchauffement climatique a été pointé du doigt. À raison. Le nord de la planète se réchauffe, et la Russie environ 2,5 fois plus vite que le reste du monde : « Les températures moyennes en janvier, en Sibérie, augmenteront de 3,4 à 9,1 C d’ici à 2080 », prévoit une étude menée conjointement par des chercheurs américains et russes. En Alaska, cet État américain situé aux mêmes latitudes, la situation est identique. Incendies de forêts, fonte du permafrost qui disparaît et autres catastrophes se multiplient avec des conséquences dont on commence à peine à mesurer les effets.

Les rivages russes perdent deux mètres par an

Certes, les incendies sont fréquents dans l’hémisphère Nord, notamment entre mai et octobre, mais l’année 2019 marque un tournant. Dans le courant de mai, 140 000 hectares de forêt ont ainsi brûlé en quelques jours en Sibérie orientale. La République de Bouriatie est l’une des régions les plus affectées, avec 58 incendies recensés et plus de 74 000 hectares brûlés, tout comme la région d’Irkoutsk, qui a enregistré 19 incendies sur plus de 41 000 hectares. La chaleur assèche les forêts, ce qui les rend plus susceptibles de s’embraser. Selon l’Organisation mondiale de la météorologie, « les forêts boréales se consument à un rythme jamais atteint depuis au moins 10 000 ans ». Et ce sont autant de puits de carbone qui disparaissent. Le CO2, libéré par les feux de forêt, contribue en effet au réchauffement climatique, qui, en retour, favorise les incendies et la pollution.

Si les dégâts sur la forêt sont le phénomène le plus visible, reste ce permafrost caché sous terre. Ce ciment glacé des terres extrêmes se liquéfie sous les coups de boutoir de températures anormalement élevées. Des chercheurs viennent ainsi de découvrir que cette épaisse couche de glace, qui couvre 25 % de l’hémisphère Nord, a fondu avec soixante-dix ans d’avance. Et on ne compte plus les dégâts. Le ministère russe de l’Environnement a signalé dans son dernier rapport annuel que la dégradation du permafrost posait de nombreux problèmes pour les populations, mais surtout les ­infrastructures. Et d’en énumérer la liste : « Canalisations d’eau et des égouts, oléoducs, structures de stockage de déchets chimiques, biologiques et radioactifs avec risques de propagation de polluants. » Il y a aussi les habitations des grandes villes qui s’effondrent et celles des campagnes qui prennent l’eau, avec la montée du niveau de nombreux lacs de Sibérie qui, chaque été, débordent.

Parallèlement aux dégâts matériels, il y a des traits de côtes qui disparaissent. Ainsi les rivages russes de l’Arctique perdent environ deux mètres par an à cause du réchauffement, entraînant le dégel du permafrost, lequel libère des gaz à effet de serre qui, eux-mêmes, accélèrent la montée des températures. Les experts estiment que le permafrost renferme deux fois plus de carbone que l’atmosphère. Or, même les prévisions les plus pessimistes du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, avec un réchauffement à 4 ou 5°, n’incluaient pas dans leurs calculs la fonte du pergélisol – son autre nom. Et comme si cela ne suffisait pas, ce ciment glacé relâche aussi du mercure et pire encore du méthane, un autre gaz à effet de serre, dont les effets sont 20 à 25 fois plus importants que le CO2 lui-même. E. S.

 

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