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La grande aventure d'Alger Républicain, par Henri Alleg, Abdelhamid Benzine, Boualem Khalfa
Communist'Art: Anne Greki, poétesse algérienne (1931-1966)
Histoires d'Algérie - "Le camp des oliviers. Parcours d’un communiste algérien" (PUR, 2012)
Histoires d'Algérie - Alice Sportisse, députée communiste d'Oran
La gloire
Mon beau dragon Mon lance-flammes
Mon tueur Mon bel assassin
Ma jolie brute pour ces dames
Mon amour Mon trancheur de seins
Mon pointeur Mon incendiaire
En auras-tu assez brûlé
Des hommes-torches et violé
Des jeunes filles impubères
Broyeur de morts lanceur de feu
Rôtisseur de petits villages
Mon bel envoyé du Bon Dieu
Mon archange Mon enfant sage
Bardé de cuir casqué de fer
Fusilleur Honneur de la race
Que rien ne repousse où tu passes
Mon soldat Mon fils de l’enfer
Va dans tes bêtes mécaniques
Ecraser ceux qui sont chez eux
Va de l’Equateur aux Tropiques
Arracher le bonheur des yeux
Va mon fils va tu civilises
Et puis meurs comme à Epinal
Sur une terre jaune et grise
Où nul ne te voulait de mal
Deux poèmes inédits
Editions La Presse à Bras, 1952
Éditeur des poètes, Pierre Seghers (1906-1987) est le fondateur de la Maison de la Poésie, dont il fut le premier directeur, de 1983 à sa mort en 1987. Il créa en 1944 la célèbre collection « Poètes d'aujourd'hui » qui rendit la poésie accessible au plus grand nombre. Résistant de la première heure, il eut un rôle actif dans le combat que menèrent poètes et gens de plumes contre l'occupant, avec sa célèbre revue Poètes casqués (P.C.) puis Poésie (40, 41, 42, 43). Il est l'auteur de l'anthologie de poèmes de la Résistance La Résistance et ses poètes. Il fut proche de Louis Aragon, qu'il hébergea avec Elsa Triolet pendant l'occupation dans sa maison de Villeneuve d'Avignon, de Paul Eluard, Robert Desnos, René Char.
Seghers adhère brièvement au parti communiste à la Libération.
La grande aventure d'Alger Républicain, par Henri Alleg, Abdelhamid Benzine, Boualem Khalfa
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Histoires d’Algérie.
Gaby Gimenez est une militante communiste algérienne, combattante pour l'indépendance de l'Algérie et contre le fascisme. Ce fut la seule femme non française du comité central du PCA pendant la seconde guerre mondiale.
Ses parents sont nés à Oran et ses grands-parents, paysans pauvres, sont arrivés en Algérie d'Andalousie et d'Almeria en 1900. Elle naît à Oran en 1920. Son père avait combattu dans l’armée française durant la Première Guerre Mondiale notamment dans la Bataille des Dardanelles et l'expédition de Salonique, puis c'est devenu un cheminot cégétiste.
Gabrielle s'engage en 1936 à la Jeunesse communiste dès ses 16 ans et participe à Oran aux combats de rue contre les bandes fascistes armées menées par le maire d'Oran de l'époque l'Abbé Lambert.
En 1940 elle participe clandestinement à l'aventure de " La Lutte sociale" avec les anciens des brigades internationales et futurs combattants de l'indépendance algérienne Maurice Laban et Georges Raffini. Ils défendent déjà l'idéal d'une Algérie indépendante.
Arrêtée à Alger au milieu de l’année 1941, elle est mise nue et torturée par le commissaire français Achiary, emprisonnée à la prison Barberousse puis condamnée aux travaux forcés. Elle est libérée en février-mars 1943, quelques mois après le débarquement allié de novembre 1942.
Après le démantèlement à l'été 1956 du maquis communiste des combattants de la libération elle continue à organiser des secours et des collectes de médicaments avec son mari Roger Benichou et ils seront arrêtés et torturés par l'armée française.
Sa situation est citée dans un éditorial du journal communiste L'Humanité le 25 septembre 1956 par Léon Feix: « N’est-il pas révoltant que Gaby Gimenez, ancien conseiller général d’Oran, condamnée aux travaux forcés sous Vichy, ait été victime de procédés pires que ceux dont elle a eu à souffrir cruellement en 1941 ». Elle est condamnée par le tribunal militaire d’Oran le 25 juillet 1957 à vingt ans de travaux forcés ramenés à quinze ans par un nouveau jugement en janvier 1958, après que les avocats aient pu faire valoir un vice de forme. Elle rejoint les condamnées femmes à la prison de El Harrach avant d’être transférée à Paris à la prison des femmes de la Petite Roquette à Paris parmi les prisonniers de droits communs
Emprisonnée à la prison de Maison Carrée puis à la petite roquette à Paris avec des droits communs, elle obtient l'aide de la philosophe Simone Weil, notamment pour être regroupée avec d'autres prisonnières politiques algériennes combattantes de l'indépendance à la prison de Rennes.
Ses parents sont menacés par l'OAS, sa sœur est blessée dans un attentat de l'OAS et après les accords d'Évian elle va être libérée et obtient la nationalité algérienne.
Lucette Larribère Hadj Ali témoigne dans ses mémoires, Itinéraire d'une militante algérienne (2011, Editions du Tell) à propos d'elle:
"mes camarades m'avaient souvent parlé d'elle, du courage qu'elle avait déployé dans l'action clandestine. Et j'attendais avec impatience de la rencontrer. Militante communiste dès son adolescence, elle avait en effet activement participé, dans la clandestinité, au combat anti-fasciste que menait alors le PCA sous le gouvernement de Vichy. Elle avait à peine seize ans quand elle avait été chargée de transporter d'Oran à Alger une valise de documents et de tracts. Arrivée dans le nuit à Alger, elle n'avait pu déposer son fardeau chez le camarade indiqué, celui-ci, pris de peur, quant refusé de l'accueillir. Elle avait donc repris sa valise et à pied, tard dans la nuit, avait gagné le domicile d'un autre militant, à El Harrach. Arrêtée, elle avait été torturée et condamnée aux travaux forcés à perpétuité. A sa libération, elle avait été élue au conseil cantonal d'Oran. Mais atteinte de tuberculose, elle fut envoyée en France par le Parti pour être soignée et elle n'était revenue qu'en 1951. Sa vie durant, Gaby milita activement dans le Parti et à l'union des femmes, avec toujours une extrême modestie. Nous nous rencontrions souvent quand je me rendais à Oran ou quand elle venait à Alger pour des réunions du comité central du Parti ou celles de l'union des femmes. Elle logeait alors chez moi et jusque tard dans la nuit, nous échangions nos points de vue sur les problèmes en cours. Une solide amitié nous a étroitement liées. Pendant la guerre d'indépendance elle sera à nouveau arrêtée, torturée, puis condamnée à 20 ans, puis à 15 ans de prison. Plus tard, quand s'abattit sur nous la chape noire de l'islamisme intégriste, menacée, elle dut partir se réfugier en France auprès de ses deux garçons".
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Figure centrale du PCF et de l’Assemblée nationale, le chef de file des députés communistes a été élu vendredi 14 mars maire-adjoint, à Saint-Amand-Roche-Savine, dans son Puy-de-Dôme natal. Il prévoit de rendre fin mars son mandat parlementaire. Portrait d’un combattant de l’intérêt général.
Hommage à Mélinée et Missak Manouchian
Nous vous invitons au dévoilement de la plaque en hommage à Mélinée et Missak Manouchian, figures emblématiques de la Résistance.
Samedi 22 mars
À partir de 11h
15, rue Coat ar Gueven
Missak Manouchian, chef du groupe des FTP-MOI, et son épouse Mélinée, résistante et survivante, incarnent le combat pour la liberté et la justice. Leur engagement ne doit jamais être oublié.
Venez nombreux leur rendre hommage !
Ce même samedi 22 mars, la section communiste organise une conférence d'éducation populaire à 18h 6 rue Berger à Brest avec l'historien de la Résistance Gildas Priol sur la résistance communiste.
Venez nombreux!
Marche unitaire contre le racisme et l'extrême-droite Morlaix 22 mars 2025