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28 juin 2019 5 28 /06 /juin /2019 07:00
Interventions d'Ismaël Dupont (PCF-Front de Gauche) au conseil municipal de Morlaix du 25 Juin 2019: Funiculaire, EHPAD, ADP, démocratie participative, solidarité internationale, ...

Interventions d'Ismaël Dupont au conseil municipal de Morlaix du 25 Juin 2019:

Valérie Scattolin, élue PCF Front de Gauche, en déplacement professionnel, m'avait donné son pouvoir. Voilà quel était l'ordre du jour. Et mes votes:

- Avis sur la composition du futur conseil communautaire: Proposition de 51 élus communautaires (Morlaix 12, Plouigneau 4, St Martin des Champs, Plourin-les-Morlaix 3, Plougonven, Carantec, Pleyber-Christ, St Thégonnec-Loc-Eguiner, Taulé, Plougasnou, Lanmeur 2; les autres communes 1 élu communautaire). (Vote pour (unanimité))

- Décisions budgétaires modificatives. (Abstention comme toute l'opposition)

- Achat et livraison de fournitures administratives et scolaires - autorisation de signature  (vote pour)

- Réhabilitation du musée de Morlaix: mission de maîtrise d’œuvre (vote pour)

- Tarifs cantines, garderies, accueil de loisirs "La ferme des enfants" pour 2019-2020: inchangé (vote pour)

- Fonds local à l'initiative des Jeunes (FLAIJ) - vote pour

- Projet éducatif local (PEL)- vote pour

- Convention d'objectifs et d'occupation des locaux de la maison de quartier Zoé Puyo avec le centre social Carré d'As - vote pour

- Signature d'une nouvelle convention d'objectifs et d'occupation des locaux de la maison de quartier Zoé Puyo avec l'association Le Patio - vote pour

- Politique de la ville - Contrat de veille active: répartition des fonds émanant de la ville de Morlaix pour MAJ, "La courte échelle", "La récré", la MJC, Carré d'As (Morlaix s'engage à hauteur de 60 000€, dont 50 000€ pour le dispositif de réussite éducative, Morlaix Communauté pour 88 000€, la CAF pour 15 000€, le Conseil Départemental pour 23 000€). - vote pour

- Attribution d'une subvention exceptionnelle à l'association "A fer et à flots" de 500€ -vote pour

- Attribution d'une subvention complémentaire à Morlaix-Réo, comité de jumelage et coopération avec cette commune du Burkina Faso - vote pour

- Participation de la ville à la réfection de la partie supérieure d'un mur soutenant la venelle des eaux et appartenant aux mutuelles de Bretagne (travaux de 2500€ partagés entre les mutuelles de Bretagne et la ville de Morlaix) - vote pour

- Réfection de murs mitoyens avec propriétés privées - vote pour

- Convention constitutive de groupement de commande entre l'établissement public foncier de Bretagne et la ville de Morlaix - abstention

- Vente par la SNCF Mobilités des volumes du tunnel et du bâtiment situés rue général Le Flô : 49 000 € HT - abstention

- Acquisition de terrain lieu dit Kerc'honvel - vote pour

- PLU de Morlaix- Avis sur la modification concernant la chaufferie bois - vote pour

- Tableau des emplois: création de 3 postes d'adjoint technique à temps complet et de trois postes d'adjoint technique principal de 1ère classe à temps complet - vote pour

- Subvention complémentaire de 110 000 € pour le théâtre du Pays de Morlaix (en plus de 522 000€ de subvention de la ville, dont il faut déduire 262 000€ de loyer reversé à la ville par l'association du théâtre) - vote pour

- Subvention complémentaire de 3850 € pour la MJC - vote pour

- Aides aux familles pour le Patio relatives au quotient familial - vote pour

- Autorisation de principe pour la vente du bien cadastré situé 19 rue du Kersaint Gilly et propriété du centre communal d'action sociale.   - vote pour.

 

Interventions d'Ismaël Dupont élu d'opposition (PCF-Front de Gauche) :

I- Sur les décisions budgétaires modificatives:

J'ai remarqué l'augmentation du prix de l'électricité et du gaz, avec respectivement + 40 000€ et + 30 000€ provisionnés, soit un surcoût de 70 000€, conséquences de la dérégulation, de la mise en concurrence et de la privatisation de la fourniture de ces énergies qui ont abouti à l'exact contraire des arguments avancés par l'Union Européenne et les libéraux pour leur mise en concurrence et leur privatisation, au nom du sacro saint dogme de la concurrence libre et non faussée. En 2019 encore, les tarifs de l'électricité ont augmenté de 6% en janvier tandis que ceux du gaz augmenté de 1,4%. 

J'ai demandé où étaient installées les caméras de vidéo-protection auprès des bâtiments publics (je n'ai pas eu de réponse précise du maire), l'enveloppe de 80 000€ inclue dans le budget primitif n'ayant pas été totalement consommée (-18 000€). Il n'y a jamais eu de délibération spécifique sur cette question. C'était apparemment une attribution du maire qui ne devait pas faire l'objet d'un vote.

J'ai pointé les 46 420 € supplémentaires attribués à l'EHPAD de la Boissière pour combler un manque à gagner de plus de 80 000€ sur la dotation escomptée en provenance de l'ARS qui est restée sur sa dotation plancher sans prendre en compte, avant négociation, les investissements relatifs au soin et à l'accueil des résidents. J'ai affirmé la nécessité pour la ville de se pencher sérieusement sur la qualité de la prise en charge des personnes âgées accueillies en EHPAD et sur l'accessibilité pour tous les revenus de ces EHPAD, sachant qu'avec les travaux de l'EHPAD de la Boissière, le coût mensuel moyen de séjour a augmenté de 300€ par mois, pour atteindre 1800€ par mois, soit plus du coût de l'hébergement à la maison de retraite Saint-François. J'ai dit la nécessité d'un financement public, et aussi municipal, important pour les EHPAD et plus largement pour les personnes âgées et l'accompagnement de leur perte d'autonomie et de leur droit à l'autonomie.

II. Sur les tarifs de cantine, de garderie, et de la ferme des enfants    

Les tarifs restant stables pour la 4ème année consécutive, j'ai dit ma satisfaction et mon accord pour cette décision d'autant que les tarifs dégressifs selon le quotient familial (mis en place à l'époque par l'élu communiste Alain David) remplissent pleinement leur rôle, une majorité de familles payant le repas des enfants en école publique 2 euros ou moins. Par contre, j'ai regretté que le coût d'un repas en cantine soit si élevé et disproportionné avec les habitudes dans le secondaire pour les enseignants sans charge de surveillance (7,21€), l'intérêt des écoles et des enfants étant sans plus tôt qu'ils puissent avoir envie de manger à la cantine sur leur pause méridienne. Le coût pour la ville des cantines scolaires - aides par quotient familial, personnel compris - a été chiffré par G. Aurégan à 430 000€ (330 000 € de recettes). Le coût des denrées alimentaires dans une assiette d'enfant est de 1,72€ avec des produits de plus en plus locaux et bio à 20%. Le coût moyen d'un repas en comptant les frais de personnel, tout inclus, serait de 7,57€ selon G. Aurégan, maire adjoint à l'enseignement. La part des écoles dans le budget communal représente 18%.

III. Sur l'attribution plus tardive d'une subvention à l'association comité de jumelage coopération décentralisée Morlaix Réo  (200€) 

Après Jean-Pierre Cloarec, qui est intervenu sur le sujet, j'ai dit que la situation très tendue du Burkina Faso et de la région de Reo, avec des enlèvements, des attaques terroristes, une grande instabilité, et l'ancienneté des liens entre la région de Morlaix et cette partie du Burkina, justifiaient vraiment que la ville s'engage vraiment sur ce jumelage et ait une parole de solidarité et de soutien en faveur de nos amis burkinabés si éprouvés en ce moment. 

J'en ai profité pour regretter comme au dernier conseil municipal que la majorité se désintéresse complètement du comité pour un jumelage Morlaix-Wavel, d'échange avec ce camp palestinien du Liban et de soutien à la scolarisation des enfants dans le camp et à l'achat de fourniture, sachant que ce camp a connu un afflux de réfugiés syriens et palestiniens de Syrie et que sa situation humanitaire est très difficile, le problème des réfugiés palestiniens et les problèmes sociaux du Liban étant par ailleurs très loin de recevoir un début de commencement de réponse. Or cette année encore, comme l'an passé, aucune subvention alors qu'un dossier de demande de subvention a été constitué et envoyé dans les délais. 

IV. Sur les bourses par quotient familial pour l'école de musique, de danse et artistique le Patio

J'ai signalé que le nombre d'enfants dont les familles recouraient à ces bourses et ces tarifs dégressifs en fonction du quotient familial étaient en diminution, signe sans doute de difficultés sociales croissantes, de la difficulté à faire face au coût de l'achat ou de la location de l'instrument, et au reste à charge pour la famille. J'ai rappelé que cette année, en vue d'une prise en charge communautaire et de la transformation prochaine probable de l'école de musique et de danse associative en école communautaire, le Patio, avec l'appui de Morlaix-Communauté, baissait de 10% la majeure partie de ces tarifs pour les cours à l'année, même que malgré tout, les tarifs restaient à un niveau élevé pour les familles ne disposant pas de bourses (réservées de toute façon à l'heure actuelle aux habitants de Morlaix et St Martin des Champs). J'ai plaidé pour un effort beaucoup plus important de subventionnement des collectivités, en l'occurrence de Morlaix Communauté,  afin que les pratiques artistiques et musicales soient accessibles à toutes et tous, notamment chez les jeunes, et que cela devienne une option envisageable dans tous les milieux, toutes les familles, en lien avec le travail de sensibilisation auprès des scolaires.

V. Sur le projet d'ascenseur oblique ou de funiculaire enterré sous tunnel    

Après Jean-Paul Vermot et Jean-Pierre Cloarec, j'ai dit mes doutes et mes interrogations sur le bien fondé du projet, les questions non traitées à ce stade, et surtout son caractère prioritaire. 

Un coût d'investissement extrêmement élevé (6,5 millions, estimation ville, à 10 millions d'€, estimation cabinet d'étude de Morlaix-Communauté) s'ajoutant à celui du musée (14 millions dont 6 à 7 millions d'€ pour la ville) qui sera essentiellement supporté vraisemblablement par la ville, vu que celle-ci fait cavalier seul et rompt la discussion avec Morlaix-Communauté à ce stade de lancement du projet. Ce n'est pas les 500 000€ de l'Etat dans le cadre du projet cœur de ville qui vont beaucoup alléger la facture.  J'ai demandé quels pouvaient être les autres engagements de financement des autres collectivités, et je n'ai pas eu de réponse.

Des frais de fonctionnement qui risquent de s'avérer très importants eux aussi pour lesquels nous n'avons pas d'estimation publique de la Mairie, mais qui pourrait équivaloir au coût d'une gratuité des transports en commun à Morlaix, mesure qui me semble beaucoup plus de nature à fluidifier la liaison ville haute-ville basse, à réduire la place de la voiture en ville, à faciliter les déplacements et circulations, à servir le social et l'écologie.

Quel est l'intérêt de ce projet sans réserve de parkings gratuits aux abords de la gare? On aurait pu souhaiter que les gens se garent sur le quartier de la gare pour descendre ensuite en centre-ville par le funiculaire, mais c'est impossible? A l'heure actuelle, il vaudrait mieux se garer place Charles de Gaulle dans la vallée et en cœur de centre-ville pour monter sur la périphérie et la gare: le monde à l'envers... 

Quel est l'intérêt d'attendre plusieurs minutes, de payer un ticket 1€ ou 1€50 pour faire un trajet de 2-3 minutes dans un tunnel sans rien à voir? Quelle différence avec le téléphérique au-dessus de l'ancien arsenal et de la rade sur Brest? Les gens, s'ils ne sont pas lourdement chargés, âgés ou handicapés, ne vont-ils pas préférer marcher pendant 5 minutes par les magnifiques venelles, notamment les cent marches?

Quelle consultation de la population par rapport à cet investissement énorme qui n'aurait peut-être pas été jugé prioritaire par rapport à d'autres, ni le plus judicieux?

VI. Voeu ADP:

Le vœu contre la privatisation d'ADP a été adopté au Conseil Municipal de Morlaix ce 25 juin 2019.
L'essentiel des élus de la majorité de droite se sont abstenus mais 4 ont voté pour avec les 8 élus d'opposition (PCF, PS, Coopérative Citoyenne) .
Prochaine étape: une présentation au Conseil Communautaire du 1er juillet 2019
 
Vœu pour un référendum contre la privatisation d'ADP - Aéroports de Paris
 
Conseil Municipal de Morlaix du 25 juin 2019
 
Rapporteur :  Ismaël Dupont
 
Le  Président de la République et le Gouvernement ont pour objectif de privatiser complément  les Aéroports de Paris (ADP) – qui gèrent Roissy Charles de Gaule, Orly, Le Bourget – un groupe  dont l’État reste actionnaire à 50,6 %. La privatisation d'ADP a été votée par la loi Pacte au printemps 2019. Outre ADP, elle prévoit aussi la vente de ENGIE et de la Française des Jeux. Ils rapportent à eux trois 800 millions d'euros par an à l’État : 173 millions de dividendes pour l’État l'an passé pour ADP. ADP est la deuxième valeur boursière détenue par l’État après EDF.
 
Ce projet soulève une très forte opposition dans tout le pays, à l'Assemblée Nationale et au Sénat..
 
En effet, la maîtrise publique de nos plus grands aéroports nationaux est un enjeu d'intérêt national avec une forte dimension stratégique, économique et sécuritaire.  86 % des aéroports dans le monde sont sous contrôle public, dont 100 % aux États-Unis.
Si ADP est privatisé, quel impact sur l'aménagement du grand Paris ? Sur une augmentation des coûts des prestations pour les compagnies aériennes et les usagers ?
 
Pour privatiser l’État devra payer les actuels actionnaires minoritaires d'ADP à hauteur de 1 milliard. Parmi eux, le groupe Vinci, qui est candidat au rachat ! ADP est le principal hub d’Air France, le privatiser c’est faire courir des risques à la compagnie nationale. La privatisation d'ADP fait peser de lourdes menaces sur les conditions de travail des salariés de l'entreprise.
 
Un exemple devrait inciter le président de la République à plus de prudence : le précédent de la vente de l'aéroport de Toulouse : Vendu pour 308 millions d'euros à un groupe chinois sans aucune expérience en matière aéroportuaire et composé à 51% d''une entreprise publique chinoise et à 49% d'un fonds d'investissement Hong Kongais domicilié dans un paradis fiscal (les îles vierges britanniques). Il a été revendu 200 millions d'euros plus cher après que les actionnaires en aient vidé les caisse. Cette privatisation a été épinglée par la Cour des comptes.
 
Les compagnies aériennes se sont déclarées défavorables à la privatisation car elles craignent une augmentation des coûts pour eux et donc une répercussion sur les prix des billets. L'association internationale du transport aérien a en effet mené une étude sur  près de 90 aéroports internationaux qui confirme que les aéroports privatisés sont plus chers que ceux restés dans le giron public
 
A l’initiative des parlementaires PCF, FI, PS et LR, la représentation nationale a réussi à imposer un Référendum d’Initiative Partagée (RIP) sur la reconnaissance du caractère de « service public national » des aérodromes parisiens, proposition d'un RIP validé le 9 mai dernier par le Conseil Constitutionnel.
 
Il faudra réunir avant le 12 mars 2020 4,7 millions soutiens à la loi cosignée par 248 parlementaires de gauche et de droite qui consacre ADP comme un service public national donc non cessible au privé.
 
Si ces 4,7 millions de signatures sont recueillies, le gouvernement se trouvera l'obligation de consulter les Français sur ce projet. Il va être possible de s'opposer à une nouvelle privatisation et au bradage du patrimoine public au profit exclusif des intérêts privés.
 
En tant qu'élus de Morlaix, nous nous sentons concernés par la possibilité que puisse se tenir ce Référendum d'initiative partagée et appelons un maximum de Morlaisiens à le demander en s'exprimant en mairie où sur le site internet du ministère de l'intérieur.
 
C'est un enjeu de maîtrise publique d'un secteur stratégique pour notre pays, un enjeu de démocratie, et aussi un enjeu financier pour l’État car ADP est rentable et permet d'investir des millions chaque année dans le service public.
 
En tant qu'élus de Morlaix, nous sommes pour un abaissement du seuil de 4,7 millions de soutiens à la loi pour le Référendum d'initiative partagée sur ADP.
 
En tant qu'élus de Morlaix, nous exprimons notre refus de la privatisation complète d'ADP.

VI. Question orale démocratie participative

Pourquoi, à Morlaix, ne pas regarder du côté de Saint-Martin-des-Champs et d'autres communes qui innovent en matière de démocratie et de consultation de la population pour construire des politiques locales ?

Conseil municipal de Morlaix du mardi 25 juin (19h, mairie de Morlaix)

Question présentée par les élus d'opposition


Rapporteur : Ismaël Dupont


La commune de Saint-Martin-des-Champs a récemment décidé en conseil municipal de la mise en place d'un budget participatif avec une enveloppe temporairement fixée à 30 000€ permettant aux habitants de s'impliquer dans les choix d'investissement de la commune et de proposer des projets d'intérêt général. Ces projets font l'objet d'un accompagnement et d'une évaluation technique par les services municipaux et peuvent concerner tous les domaines : écoles, sports, espaces publics, culture, solidarité. 75 % des Français selon un sondage IFOP de janvier 2019 considèrent que le mode de décision que devrait adopter de préférence les élus locaux est de prendre avis du plus grand nombre de citoyens avant de décider.
Dans cet échelon par excellence de la démocratie de proximité qu'est la commune, nous sommes nombreux à considérer que dans un contexte de crise du politique et de la représentation politique il y a un intérêt majeur à associer les citoyens à la réflexion sur l'intérêt général sur des projets concrets, l'aménagement de leurs quartiers et de leur ville. Cet intérêt général doit être co-construit avec les élus, les associations, les citoyens, en lien avec les services municipaux. Cette demande d'une plus grande place laissée à la démocratie participative et à la consultation des citoyens était aussi fortement exprimée dans le mouvement des Gilets Jaunes.

Les citoyens qui paient des impôts et vivent leur ville et leur quartier au quotidien souhaitent être davantage consultés sur l'usage de l'argent public, davantage sollicités dans l'exercice de projection et de réflexion collective sur l'avenir de leur ville.

C'est pourquoi nous vous demandons Madame le Maire, mesdames et messieurs les élus de la majorité, s'il y a une réflexion en cours pour construire les modalités d'une plus grande participation des Morlaisiens à la vie communale, en dehors des élections municipales où tous les projets et choix d'un mandat sont loin d'être mis en débat, à l'exemple de ce que fait la commune de Saint-Martin-des-Champs, sachant qu'une plus grande place accordée à la démocratie participative est pour nous de nature à renforcer, plus qu'à affaiblir, la démocratie représentative, la cohésion sociale et l'esprit civique?

 

 

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28 juin 2019 5 28 /06 /juin /2019 06:57
Pour la légalisation du cannabis à usage thérapeutique - le dossier de l'Humanité, Alexandre Fache, 27 juin 2019
Santé. Feu vert (médical) pour le cannabis thérapeutique
Jeudi, 27 Juin, 2019

Dans son avis définitif publié aujourd’hui, le comité scientifique consacré au cannabis médical propose une « expérimentation » pour cinq pathologies, dès 2020. Une avancée prudente, qui attend désormais le soutien du gouvernement. Pour l’heure, les malades, eux, souffrent et/ou se débrouillent. Toujours dans l’illégalité.

 

Le gouvernement a sèchement fermé la porte, la semaine dernière, à une légalisation du cannabis récréatif. En sera-t-il autrement pour sa version thérapeutique, seule à même, semble-t-il, de soulager des dizaines, voire des centaines de milliers de patients victimes de douleurs chroniques insupportables ? Le comité d’experts mis en place par l’Agence du médicament (ANSM) y est favorable, lui qui a été chargé, à l’automne dernier, d’évaluer « la pertinence et la faisabilité de la mise à disposition du cannabis thérapeutique en France ». Alors qu’une dernière réunion était organisée mercredi avec les associations de patients et les professionnels de santé, la structure pilotée par le psychiatre et pharmacologue Nicolas Authier doit rendre aujourd’hui son avis définitif. Son issue ne fait guère de doute. Le comité a déjà validé, en décembre, la « pertinence » de la démarche. Et a livré ses « préconisations », le 19 juin, sur la façon dont devrait se dérouler la « mise à disposition » de ce produit sensible, déjà utilisé clandestinement par de nombreux malades. En France, on estime qu’il y a 1,4 million d’usagers réguliers du cannabis, et 700 000 usagers quotidiens, dont un tiers pour des raisons thérapeutiques.

D’après le plan du comité Authier, une expérimentation serait menée « en situation réelle », pour cinq pathologies spécifiques : les douleurs neuropathiques (résultant de lésions nerveuses) non soulagées par d’autres thérapies, les épilepsies résistantes aux traitements, les effets secondaires des chimiothérapies, les soins palliatifs ainsi que les contractions musculaires incontrôlées (spasticités) de la sclérose en plaques. « Des pathologies choisies en fonction des données scientifiques disponibles et qui sont en tête des prescriptions de cannabis dans le monde, là où cela a été légalisé », précise Nicolas Authier. Différents dosages des deux principes actifs majeurs du cannabis (le THC et le CBD) seraient proposés, prescrits par les seuls médecins spécialistes des indications choisies, s’ils sont « volontaires » pour participer et se former. Exit le fameux joint – la combustion étant nocive pour la santé –, les experts recommandent d’utiliser deux formes principales de cannabis : celles à « effet immédiat » (huile et fleurs séchées pour inhalation) et celles à « effet prolongé » (solutions buvables et capsules d’huile).

« Nous avions la crainte que les fleurs ne soient pas autorisées. Aujourd’hui, le comité les promeut, c’est une bonne nouvelle », a réagi Bertrand Lebeau, médecin addictologue qui soutient le collectif Alternative pour le cannabis à visée thérapeutique (ACT). Coprésident du collectif, Bertrand Rambaud, séropositif depuis trente-cinq ans et utilisateur de cannabis depuis quinze, regrette, lui, le cadre trop contraint de cette expérimentation. « Cinq pathologies retenues, c’est bien peu quand l’Association internationale pour le cannabis médical (IACM) en recense 41 pour lesquelles il est efficace. De même, limiter la prescription aux seuls médecins spécialistes risque de tuer dans l’œuf cette expérimentation. Ces médecins sont déjà surbookés, ils ne prendront pas le temps de se former. » Conscient du risque, Nicolas Authier défend ce qu’il présente comme une « mesure de précaution ». « Beaucoup de médecins, et notamment les généralistes, restent dubitatifs sur l’utilité du cannabis, pollués sans doute par l’image négative qu’il conserve. L’expérimentation permettra de voir si ce cadre est trop restrictif. »

Environ 80 000 personnes pratiquent déjà l’autoculture

Chef du service d’addictologie de l’hôpital Paul-Brousse, à Villejuif (Val-de-Marne), le psychiatre Amine Benyamina plaide, lui, depuis longtemps pour l’utilisation du cannabis à des fins thérapeutiques – il avait même cosigné l’an dernier un rapport prônant la légalisation totale de cette drogue, y compris à des fins récréatives, pour mieux encadrer sa consommation. Il réclame qu’on « sorte de la confusion, entretenue à dessein, entre cannabis thérapeutique et cannabis tout court, car c’est ce qui a freiné les avancées du premier jusqu’ici ». Le médecin demande qu’on « cesse de maintenir le statu quo hypocrite actuel, dans lequel on n’offre pas à ceux qui en ont besoin un produit sûr, alors qu’on laisse des jeunes consommer massivement des produits non contrôlés ».

Bien que prudent, l’avis du comité de l’ANSM va assurément dans ce sens. Difficile pour la ministre de la Santé, qui avait demandé ce travail à l’agence, de l’enterrer complètement. En termes de calendrier, après une phase de « mise en place » permettant de gérer les détails pratiques de l’expérimentation, celle-ci serait lancée concrètement « début 2020 ». Les patients seraient alors « inclus » dans le dispositif pendant six mois, puis « suivis » pendant un autre semestre, avant qu’un nouveau comité scientifique n’analyse ensuite les données recueillies. Précision : « Une fois le traitement du patient stabilisé » et les bonnes doses des produits définies, le comité laisse la possibilité aux médecins traitants de prendre le relais pour les prescriptions.

Reste à savoir qui fournira ce cannabis. Si on estime qu’environ 80 000 personnes pratiquent déjà l’autoculture, l’idée n’est pas de favoriser cette pratique. Même si certains territoires comme la Creuse sont d’ores et déjà candidats pour produire ce nouvel or vert, il semble acquis que la filière française ne sera pas prête, d’ici début 2020, pour fournir ce nouveau marché médical. Il faudra donc se tourner vers l’étranger. « Pas un problème, assure Nicolas Authier, nous avons auditionné sept producteurs étrangers, qui seront prêts pour l’expérimentation. Et d’ici deux ans, la filière française devrait être en mesure de prendre le relais. »

Alexandre Fache
Témoignage. « Rien, aucun médicament ne m’avait procuré un tel soulagement »
Jeudi, 27 Juin, 2019

Mado Gilanton 65 ans, retraitée, présidente de l’association Apaiser et porte-parole d’Espoir (im)patient, collectif de malades défendant le cannabis thérapeutique

 
 

«À partir de l’âge de 50 ans, j’ai commencé à avoir des symptômes bizarres : d’abord des décharges électriques quand j’éternuais, puis des fatigues intenses, qui me tombaient dessus brutalement, des douleurs à la nuque, à l’épaule… À l’époque, je pensais que c’était dû à mes nombreux déplacements professionnels. Mais, à 58 ans, après un plan social, j’ai commencé à ressentir des brûlures à la main. Après une IRM, on m’a diagnostiqué une malformation de Chiari (malformation de la base du crâne), qui a causé une très grosse syringomyélie, en clair une cavité à l’intérieur de la moelle épinière, qui casse les fibres de la moelle et modifie nos sensations. On ressent des brûlures alors qu’on n’a rien ; et à l’inverse on ne sent rien quand on se met un fer à repasser chaud sur le bras ! Ce mal provoque aussi des douleurs neuropathiques très fortes, qui, sur l’échelle de la douleur, sont classées entre 9 et 10, sur un maximum de 10. Pour moi, c’est comme sauter dans un champ d’orties. Pour d’autres, marcher sur des cailloux pointus. Je souffre aussi d’allodynie : des douleurs au moindre effleurement de la peau, celui des vêtements, du vent, ou même de l’eau sous la douche.

J’ai été opérée à 59 ans, cela a réglé certains problèmes, comme les décharges électriques. Mais les douleurs, elles, n’avaient pas disparu. Mon entourage me conseillait d’essayer le cannabis, pour me soulager. Au départ, j’étais très réticente. Pour moi, c’était comme une drogue dure, un produit qui allait forcément générer une addiction… J’ai donc résisté, jusqu’au jour où les douleurs sont devenues insupportables. C’était ça ou me jeter par la fenêtre… Ma famille m’avait préparé un joint, qui attendait son heure dans la maison. Je l’ai allumé, j’ai pris deux bouffées, avec un professionnel de santé à mes côtés. Je restais sceptique. Mais, dans le quart d’heure qui a suivi, j’ai ressenti un soulagement total. Rien, aucun médicament, ne m’avait procuré ça. J’ai dormi toute la nuit parfaitement. Sans aucun effet onirique. Et pour la première fois depuis longtemps, je me suis levée le matin sans douleur.

Pourtant, à l’époque, j’avais déjà une ordonnance bien chargée : je prenais un antiépileptique et un antidépresseur, tous deux prescrits contre les douleurs neuropathiques, du Tramadol (antalgique très puissant), et de la morphine en plus si besoin. Mais ces médicaments n’étaient pas efficaces, ou provoquaient des effets secondaires énormes. J’ai ainsi pris 15 kg en six mois, à cause des deux premiers. J’étais assommée, ralentie, sonnée. Je faisais parfois des hallucinations. Sans que la douleur disparaisse. Le cannabis m’a permis d’arrêter ces médicaments petit à petit. Comme je n’aime pas fumer, j’ai cherché une autre forme d’absorption du cannabis et trouvé une recette de tisane sur Internet. Il fallait mettre un gramme de fleur de cannabis (jamais de résine) pour 100 ml. Je faisais ça dans du lait. C’est un ami d’ami qui m’a donné la fleur. Lui l’avait cultivée pour son frère atteint de sclérose en plaques. C’était complètement artisanal. L’effet était plus lent à arriver (environ 1heure, 1 h 30) qu’avec le joint, mais il durait plus longtemps. Une tisane toutes les trois semaines me suffisait. J’ai aussitôt prévenu le centre antidouleur qui me suivait. Ils m’ont dit : “Vous avez raison, continuez. Et rappelez-nous si ça ne va pas.”

La personne qui me fournissait est ensuite partie à l’étranger, et j’ai dû me débrouiller pour en trouver. Mais moi, je ne savais pas où aller. J’ai demandé aux jeunes autour de moi. C’était un peu bizarre… J’avais passé ma vie à leur dire : “Attention, ne tombez pas dans la drogue”, et là, c’était moi qui leur demandais d’en trouver. Des fois, on n’y arrive pas et je dois faire sans. Souvent aussi, la qualité varie, et donc les effets aussi. On ne sait pas toujours ce qu’on absorbe, c’est problématique.

L’avis du comité de l’ANSM va dans le bon sens, et on le soutient. Maintenant, il reste à convaincre les responsables politiques. Ça bouge, mais pas partout. À droite, on a souvent tendance à se fixer sur le mot cannabis en oubliant celui de thérapeutique, et à jouer sur les peurs. Je me souviens d’une sénatrice qui pointait tous les effets secondaires possibles du cannabis… Des effets qui concernaient en réalité presque tous les médicaments ! Sauf que là, ça profitait à l’industrie pharmaceutique, donc ça la gênait moins. Qu’en sera-t-il avec ce gouvernement ? On va les pousser à avancer. Notre préoccupation, c’est qu’on ne dise pas aux patients “oui, on donne le feu vert”, et qu’il faille encore attendre des années pour obtenir les produits. Il faudra aller vite, être réellement prêt pour le début 2020. De nombreux États, en Europe comme aux États-Unis, l’ont fait. On doit pouvoir profiter de leur expérience. Tout en développant la recherche en France, ce qui est primordial. »

Propos recueillis par A. F.
Témoignage « Sans le cannabis, je serais déprimé et incapable de travailler »
Jeudi, 27 Juin, 2019

Jonathan Thivet 36 ans, régulateur au centre 15, victime de plusieurs cancers​​​​​​​

 
 

«J’ai eu mon premier cancer à 20 ans, une tumeur rarissime. À l’époque, je fumais un peu de cannabis, comme beaucoup de jeunes. J’ai arrêté ensuite. Mais dix ans plus tard, j’ai fait une première récidive, et j’ai dû subir une grosse opération du dos. Entre la chimio et les douleurs liées à l’opération, je souffrais quasiment en permanence. J’ai repris le cannabis, qui m’a beaucoup aidé. J’ai pu voir la différence, avec ou sans. Ça m’a permis d’arrêter notamment les médicaments antinauséeux, mais aussi la morphine, que je prenais à haute dose. Or, j’étais ambulancier à l’époque et la morphine m’empêchait totalement de travailler. J’étais somnolent, je pouvais dormir jusqu’à quatre ou cinq heures par après-midi. Et j’étais complètement dépendant aussi. Ce qui n’a pas été le cas quand j’ai arrêté le cannabis. Aujourd’hui, je continue d’en prendre, car les douleurs sont toujours là. J’ai fait une deuxième rechute de mon cancer en 2018. Bien sûr, je fais attention à ne pas prendre de cannabis avant d’aller travailler ou de prendre le volant. Mais ça m’aide beaucoup : je dors mieux, j’ai de l’appétit, je peux bouger normalement. Pour en trouver, je vais dans les quartiers Nord de Marseille. Mais j’ai pu voir en voyageant combien c’était plus simple dans d’autres pays, à Barcelone par exemple, ou dans le Nevada, où même l’usage récréatif du cannabis est autorisé. Et je n’ai pas vu là-bas les dérives que peut causer la consommation d’alcool par exemple.

En France, même si la légalisation fait encore peur, je pense que les mentalités ont évolué et qu’une majorité de la population soutient l’idée du cannabis thérapeutique. Politiquement, c’est autre chose. À mon avis, l’État bougera quand il se rendra compte des bénéfices économiques et en termes d’emplois qu’il pourra en tirer. C’est l’argent, le nerf de la guerre, pas forcément la santé publique… Moi, je le fume, mais je sais que ce n’est pas la bonne façon de consommer le cannabis. Il existe beaucoup de dérivés, comme les huiles. Ce qui est sûr, c’est que sans, je serais totalement déprimé, incapable de travailler. Ma vie serait complètement différente, en beaucoup moins bien. »

Propos recueillis par A. F.
Depuis dix ans, le mouvement de légalisation s’accélère partout dans le monde
Jeudi, 27 Juin, 2019

C’est un médecin israélien, Raphael Mechoulam, qui, en 1964, a isolé l’un des principes actifs du cannabis, le fameux THC, relançant l’utilisation médicale du produit.

 

C’est un médecin israélien, Raphael Mechoulam, qui, en 1964, a isolé l’un des principes actifs du cannabis, le fameux THC, relançant l’utilisation médicale du produit. Aujourd’hui, 35 pays dans le monde auraient légalisé le cannabis thérapeutique, dont 21 dans l’Union européenne (sur 28). La France n’apparaît donc pas très en avance dans ce dossier… Le premier pays à se lancer fut le Canada, en juillet 2001. Les patients souffrant de « douleurs aiguës », « nausées violentes », et autres symptômes liés à la sclérose en plaques, aux lésions de la moelle épinière, au cancer, au VIH… pouvaient se voir prescrire le produit. Aux États-Unis, 33 États autorisent désormais le cannabis médical. Le Missouri, dernier en date, l’a légalisé en novembre 2018. En Amérique latine, le Chili et la Colombie ont franchi le pas en 2015, suivis deux ans plus tard par l’Argentine, le Mexique et le Pérou. L’Uruguay, lui, avait légalisé le cannabis récréatif dès 2013.

En Europe, de nombreux pays se sont lancés tout récemment, à l’exception des Pays-Bas, où la version médicale du cannabis est distribuée en pharmacie, sur ordonnance, depuis 2003. En République tchèque, la légalisation date de 2013, pour de nombreuses pathologies. Mais « seuls les spécialistes peuvent prescrire. Résultat : le nombre de patients concernés reste très limité (665, selon les derniers chiffres – NDLR) », pointe Bertrand Rambaud, du collectif ACT. Sur un modèle comparable, la Croatie a autorisé le cannabis médical en 2016. L’Italie (en 2016 aussi) et l’Allemagne (en 2017) ont fait de même, ouvrant, elles, la prescription à tout médecin. L’an dernier, le Danemark a lancé un programme pilote de quatre ans sur le sujet.

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28 juin 2019 5 28 /06 /juin /2019 06:54
Nantes. « On chantait tous, et un nuage de gaz est arrivé… »
Vendredi, 28 Juin, 2019

Alors que les secours n’ont toujours pas retrouvé Steve, disparu le soir de la Fête de la musique après une intervention de la police, les témoignages affluent. La stratégie du maintien de l’ordre dans la ville de Loire-Atlantique est de nouveau mise en cause.

 

Nantes (Loire-Atlantique), envoyée spéciale.

Sa teinte grise tranche avec la luminosité du ciel. La grue Titan, seule rescapée de cette vaste friche industrielle du port de Nantes, domine les bords de Loire, témoin silencieux des nuits de Fêtes de la musique. Et de la dernière notamment, qui a viré au tragique. Il est un peu plus de 4 h 30, ce samedi 22 juin, quand Titouan et Thomas retournent sur le quai Wilson, où s’étalent une dizaine de « murs du son », entre le fleuve et les rochers semés le long de l’immense allée. Ils se sont absentés dix minutes à peine. Le temps « d’aller pisser ». À leur retour, « l’ambiance bonne enfant avait laissé place à la panique ». Les cris au lieu de la musique.

« Tout le monde courait », racontent les deux potes. Pris dans un nuage de lacrymogène, Titouan avoue que, sur le coup, il n’a pas bien compris ce qu’il se tramait. Aucune trace de leurs amis et impossible de les joindre. Chargés à leur tour par des policiers grimés en « Robocops », les deux étudiants détalent. Sur son parcours, Thomas voit un homme se jeter à l’eau, puis regarde au bord. « Ils étaient quatre, ils nageaient sans paniquer, les secours étaient là, j’ai poursuivi ma route », raconte le jeune. Parmi eux, Jérémy : « Je me suis simplement décalé pour éviter les gaz. J’ai basculé. » Après une chute de 7 mètres – la marée était basse –, il parviendra à s’accrocher à une corde, avant d’être recueilli par un bateau de la sécurité civile.

À quelques mètres de là, Jules se fait prendre à partie par des policiers. « Je cours, je tombe au sol et là quatre d’entre eux arrivent sur moi, me sautent dessus. » Le jeune vigneron de 23 ans affirme avoir pris des « coups de matraque ». Quelques minutes plus tôt, il dansait tranquillement au rythme du son lancé par le dernier DJ qui n’avait pas encore coupé. « Les flics sont arrivés, raconte Jules. Ils ont insisté, le ton est monté, ils ont refusé une dernière chanson. Le DJ a fini par couper. Ils ont tourné les talons. Et là, le DJ a passé, en baissant le son, les Béruriers noirs : “La jeunesse emmerde le front national…” »

Selon Jules, une quinzaine d’agents de la brigade de recherche et d’intervention (BRI) et de la brigade anticriminalité (BAC) auraient alors lancé les gaz sur les « teufeurs » en train de chanter, tandis que des maîtres-chiens lâchaient leurs bêtes au milieu de la foule. « Je leur ai gueulé dessus, explique Jules. On manifeste pour le climat, on se fait gazer, on manifeste pour nos droits, on se fait gazer, on fait la fête, on se fait gazer. J’étais très alcoolisé, et tellement vénère. J’ai pris une pierre et je l’ai lancée, sans viser quelqu’un mais juste parce qu’entre le gaz et la charge c’était trop pour moi. Cette société-là, je n’en veux pas. » Interpellé, il finira la nuit en garde à vue. « En me débattant, j’ai apparemment cassé le nez d’un des flics », lui a-t-on expliqué. Il est convoqué le 3 janvier au tribunal.

Quatorze personnes sont tombées à l’eau

Au total, une dizaine de grenades de désencerclement, 30 de lacrymogènes et une dizaine de balles de LBD auraient été tirées ce matin-là. Quatorze personnes sont tombées à l’eau. Tandis que Steve Maia Caniço, animateur périscolaire de 24 ans, est toujours porté disparu à l’heure où nous écrivons ces lignes. Son téléphone a « borné » pour la dernière fois samedi matin, aux alentours de 3 heures, dans la zone du quai Wilson. Deux enquêtes ont été diligentées. L’une de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), demandée par le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner. L’autre pour disparition inquiétante, ordonnée par le parquet de Nantes.

Dans un courrier adressé au préfet, la maire (PS) de la ville, Johanna Rolland, exige la vérité sur « la stratégie de sécurité adoptée à cette occasion et sur les responsabilités, qui doivent être clairement établies ». Le directeur adjoint de la police de Nantes, Thierry Palermos, a tenté mercredi de déminer le terrain : « À aucun moment il n’y a eu de charge de policiers avec pour objectif de repousser les jeunes en direction de la Loire », assure-t-il. Voire. En tout cas, l’action de ses troupes a eu de graves conséquences. Un appel à témoins, lancé par Freefrom et Media Son, deux organisateurs de rassemblements festifs, a récolté plus de 80 témoignages depuis mardi. Ils décrivent tous les mêmes scènes de violence et de panique. « Je me suis fait pousser et j’ai pris un coup dans le thorax, relate l’un d’eux. Ensuite, un ami s’est fait taper par cinq CRS, quand j’ai voulu le défendre, on m’a dit “toi, tu dégages ou je te gaze” à plusieurs reprises. » Une plainte collective devrait être déposée pour mise en danger de la vie d’autrui, explique Freefrom.

Le scepticisme règne au sein même de la police. Dans les colonnes de Ouest-France, Philippe Boussion, secrétaire régional du syndicat Unité SGP-FO, n’a pas mâché ses mots, qualifiant l’ordre donné par le commissaire qui dirigeait les opérations d’« aberrant », de « faute grave de discernement, (…) mettant d’abord nos collègues en danger, et les usagers ». Analyse cinglante : il ne s’agissait pas de casseurs mettant Nantes à sac, et nécessitant d’agir rapidement, mais de simples fêtards. De plus, « en intervenant sans tenir compte du rapport de forces, à 15 contre plusieurs milliers de personnes, qui, à 4 h 30 du matin, sont forcément dans un état éthylique et/ou stup avancé, dans l’incapacité de raisonner ou de comprendre l’intervention de la police un soir de Fête de la musique : c’était la confrontation assurée ». Et de conclure : « Nous avons déjà alerté à plusieurs reprises sur la vision de la sécurité de ce commissaire, qui expose régulièrement nos collègues par (…) sa vision exclusivement musclée de la sécurité. Nous demandons à ce que l’IGPN fasse son travail et pointe la responsabilité du donneur d’ordres ! »

« Habituellement, ça se passe en bonne intelligence avec la police »

Le syndicat Alliance (classé à droite) ne trouve, lui, rien à redire à l’attitude des policiers, qui n’auraient fait que répondre à des agressions. Son secrétaire départemental, Arnaud Bernard, se questionne plutôt sur le lieu choisi, jugé « dangereux ». Un faux débat, balaie Samuel Raymond, de Freefrom. « Depuis vingt ans, à Nantes, tous les 21 juin, les sonos électro s’installent dans cette zone, loin des habitations », rappelle ce spécialiste de l’événementiel. Près de l’eau et sans garde-corps, l’endroit est bien connu et des procédures de sécurité sont prévues. Selon la mairie, deux agents de sécurité étaient sur place pour faire le lien avec le poste de secours installé juste à côté dans le « Hangar à bananes », dont les effectifs avaient été doublés. À la demande de la municipalité, les marins de la Société nautique atlantique (SNA) étaient également présents pour épauler les sapeurs-pompiers. « Des soirées open air ont régulièrement lieu sur les bords de Seine ou encore le long du canal de l’Ourcq, à Bobigny notamment, voire au bord d’autoroutes, rappellent des fans de soirées électro. Mais habituellement, lorsque la police vient, tout se passe en bonne intelligence… »

Ce drame s’inscrit dans un contexte de multiplication des violences policières, et particulièrement à Nantes. Ce n’est pas un hasard si les organisations syndicales (CGT, FO, FSU, Solidaires, MNL) ont, dès le début de la semaine, adressé une lettre ouverte au préfet pour dénoncer « une conception irraisonnée et aveugle du “maintien de l’ordre’”» pour des événements se déroulant un jour de Fête de la musique. « Nantes subit depuis des années un engrenage malsain et une multiplication d’incidents liés à l’utilisation de la force publique », dénonce l’intersyndicale. Adjoint (PCF) au maire, Aymeric Seassau partage le constat. « Il est incroyable qu’une charge de police, accompagnée de l’utilisation de toute la gamme d’armement du moment, provoque un tel drame un soir d’été où des jeunes et moins jeunes viennent célébrer la culture, le partage, la musique. »

À ses yeux, Nantes est devenue un laboratoire de la stratégie de la tension depuis plusieurs années. Un avis largement partagé. Pour preuve : lancée mardi par le dessinateur de Presse Océan Éric Chalmel, une pétition dénonçant les violences policières de samedi dernier avait déjà réuni plus de 4 200 signatures deux jours plus tard. « Il ne s’agit pas de trouver des responsables intermédiaires dans une chaîne de commandement qui semble de plus en plus incontrôlée, écrit Chalmel. Le préfet d’Harcourt, le ministre Castaner ont mis des jeunes en danger mortel, ils doivent en tirer les conséquences immédiates, quelles que soient les conclusions de l’enquête IGPN : ils doivent démissionner. » Un bon résumé du sentiment général à Nantes.

Clotilde Mathieu
Nantes, fête de la musique - 14 jeunes tombés dans la Loire, et un disparu, suite à une charge policière. On chantait tous, et un nuage de gaz est arrivé (L'Humanité, 28 juin 2019)
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28 juin 2019 5 28 /06 /juin /2019 06:45

Toute honte bue, Roux De Bézieux et le Medef invitent Marion Maréchal Le Pen et le RN a disserter sur le populisme lors de leurs universités d'été
Tout ça n'est pas si grave ? L'extreme droite raciste et xénophobe aurait changé ? Absous les Louis Renault et autres patrons collabos ? Plutôt Hitler que le front populaire ?
Quelle honte! 

"Il n'y a pas que les élus Les Républicains qui n’hésitent plus à s’afficher avec Marion Maréchal. Selon les informations de L’Express, l’ancienne députée FN du Vaucluse a été invitée à participer à l’université d’été du Medef qui se tiendra au mois d’août à Longchamp. Marion Maréchal, qui s’est retirée de la vie politique active tout en prônant “l’union des droites”, a donné son accord de principe.

Selon un document confidentiel cité par L’Express, la petite-fille de Jean-Marie Le Pen pourrait débattre lors une table ronde consacrée à “La grande peur des mal pensants, pourquoi les populistes sont populaires”.

(Huffington Post, https://www.huffingtonpost.fr/entry/marion-marechal-invitee-de-luniversite-dete-du-medef-une-premiere_fr)

 

Extrême droite Rapprochement entre Marion Maréchal et des élus LR
Vendredi, 28 Juin, 2019
 

En retrait de la vie politique depuis mai 2017, Marion Maréchal se remet doucement en mouvement. Selon les révélations du Figaro, l’ex-députée FN du Vaucluse a dîné avec une quinzaine d’élus « Les Républicains », mardi soir, à Paris. Au menu : discussion sur la PMA, ADP et, bien entendu, l’immigration. Autour de la table, des parlementaires, des membres du bureau politique de LR, des candidats aux européennes. Conseiller régional des Pays de la Loire, Sébastien Pilard assume sa présence à ce repas : « Je préfère discuter avec Marion Maréchal qu’avec Emmanuel Macron. Elle défend une ligne très proche de certaines personnes de notre famille politique comme Laurent Wauquiez ou Bruno Retailleau. Pour reconstruire la droite, nous devons mettre tout le monde autour de la table. Marion Maréchal y a toute sa place. » Elle est aussi– une première – invitée à débattre à l’université d’été du Medef, fin août. CY. C.

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27 juin 2019 4 27 /06 /juin /2019 11:00
Venue d'Agnès Buzyn dans le Finistère le 28 juin - mobilisations santé organisées par la CGT
Pour la venue d'Agnès Buzyn dans le Finistère
Rassemblement 9 H 30 Centre Hospitalier de la Presqu'île de Crozon
et Rassemblement 15 H 30 Ehpad St Pierre à PLABENNEC

par ailleurs aujourd’hui Mobilisation Jeudi 27 Juin
14h00 à 15h00 Devant l’hôpital Site de Quimper

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27 juin 2019 4 27 /06 /juin /2019 10:54
Plan Trump : l’arnaque du siècle !

http://www.france-palestine.org/Plan-Trump-l-arnaque-du-siecle

Ce devait être une conférence, c’est devenu un atelier économique : des chefs d’entreprises et de fonds d’investissement y côtoient les rares responsables politiques qui ont accepté de se compromettre dans cette mystification. Le plan de la Trump Company a été dévoilé : des mesures hors sol pour tenter de liquider une fois pour toutes les droits du peuple palestinien.

La vision de Trump de la reconnaissance des droits du peuple palestinien est simple et claire : tout doit disparaître. Depuis son arrivée au pouvoir, il s’est exprimé sur tous les volets : feu vert à la colonisation, reconnaissance de l’annexion de Jérusalem, acceptation de l’occupation, préparation de l’annexion d’une partie de la Cisjordanie, enterrement de la question des réfugiés palestiniens : toutes les atteintes par Israël au droit international et au droit humanitaire sont validées par les USA. La loi du plus fort et le fait accompli en guise de règle.

Le cadre politique est donc posé. Pour y parvenir : le soi-disant « miracle économique ». Le mirage d’une société prospère et dynamique construite à coups de pétrodollars sur les ruines des droits du peuple palestinien.

Qu’attendent les écoliers palestiniens, sinon de pouvoir se rendre à l’école sans passer par les points de contrôle de l’occupation, sans vivre cette humiliation matin et soir, et sans craindre de trouver leur maison détruite au retour de l’école ou un père, une mère, un frère emprisonné ?

Que valent les discours néo-coloniaux d’un développement piloté de l’extérieur et de « protection de la propriété privée », comble du cynisme lorsque l’on sait que le vol par Israël des maisons, des terres et des ressources palestiniennes se poursuit depuis plus de 70 ans ?

Ce dont la Palestine et les Palestiniens ont besoin pour pouvoir vivre, travailler, développer leur société, c’est la fin de l’occupation de leur terre par Israël, la fin de la colonisation, la fin des politiques discriminatoires et bien évidement la levée immédiate du blocus de Gaza. Le plan pour y parvenir passe par l’application des résolutions de l’ONU que les USA ont balayées d’un revers de manche pour plaire à leur allié israélien.

Mme Hanan Achraoui, conseillère de Mahmoud Abbas n’a pas déclaré autre chose : "Commencez par lever le siège de Gaza, par arrêter le vol par Israël de notre terre, de nos ressources et de notre argent, donnez-nous la liberté de mouvement et le contrôle sur nos frontières, notre espace aérien, nos eaux territoriales [...] et ensuite regardez-nous construire une économie dynamique et prospère en tant que peuple libre et souverain".

Aux côtés des Palestiniens, l’Association France Palestine Solidarité réaffirme qu’aucune solution ne pourra voir le jour sans un règlement politique basé sur le droit international et le droit à l’autodétermination des peuples. L’entreprise de liquidation de la question palestinienne menée par Donald Trump doit être dénoncée pour ce qu’elle est et la France doit prendre ses responsabilités en s’engageant enfin vers cette solution politique.

Laissons la conclusion à Dominique de Villepin : « On n’achète pas l’indépendance d’un peuple. On n’achète pas la dignité d’un peuple. Cinquante milliards pour fermer sa gueule et accepter d’être dépouillé de ses droits : c’est ignoble ! Ce plan est mort-né ».

Le Bureau national de l’Association France Palestine Solidarité
26 juin 2019

 

Palestine - Plan Trump : l’arnaque du siècle ! (communiqué AFPS, 27 juin 2019)
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26 juin 2019 3 26 /06 /juin /2019 19:48
Contre la privatisation d'ADP, mobilisons-nous de manière unitaire et coordonnée - Communiqué du PCF Finistère, 24 juin 2019

Communiqué du PCF Finistère - 24 juin

La pétition pour une consultation nationale au sujet de la privatisation du groupe "Aéroports de Paris" a été lancée le 13 juin 2019.

A l’initiative des groupes parlementaires communistes, socialistes, FI, rejoints par les députés et sénateurs LR, la représentation nationale a réussi à imposer un Référendum d’Initiative Partagée (RIP) sur la reconnaissance du caractère de« service public national » des aérodromes parisiens.

ll faudra réunir avant le 12 mars 2020 4,7 millions soutiens à la loi cosignée par 248 parlementaires de gauche et de droite et validée le 9 mai dernier par le Conseil Constitutionnel.

A ce jour plus de 330 000 soutiens au  référendum ont été collectés.

Le 11 juin dernier les représentants des groupes LR, PS,LFI, PCF, Libertés et territoires se sont réunis au Sénat. Ils ont créé une Coordination nationale du référendum. Cette coordination a pour but de  populariser la tenue du Référendum d'Initiative Partagée, d'aider nos concitoyennes et nos concitoyens à se mobiliser sur la consultation, à se retrouver dans une démarche dématérialisée très encadrée et très administrative, de surmonter les difficultés techniques.

 

Notre Fédération vient de s’adresser aux  organisations à l'origine de la démarche et leur propose de créer une Coordination Finistérienne du Référendum, élargie aux syndicats et au mouvement associatif. Vous trouverez notre courriel en pièce jointe.

 

Nous proposons une réunion d'échanges préalables et de concertation   à Brest 6 rue André Berger le mercredi 3 juillet à 18h30.

 

Brest le 24 juin 2019
 
 
 
Contre la privatisation d'ADP, mobilisons-nous de manière unitaire et coordonnée - Communiqué du PCF Finistère, 24 juin 2019
Fédération du Finistère du PCF 5 rue Henri Moreau 29200 Brest federation@29.pcf.frFacebook: Parti Communiste du Finistere Chaine You Tube : Rouge Finistere PCF 29

Aux organisations de gauche, syndicales, associatives.

 

Mobiliser contre la privatisation d'ADP et pour la tenue d'un référendum d'initiative citoyenne.

 

Proposition d'une réunion d'échange et de concertation le mercredi 3 juillet à 18h30 

Bonjour à toutes et tous,

Comme vous le savez Président de la République et le Gouvernement ont pour objectif de privatiser complément les Aéroports de Paris (ADP) – un groupe dont l’État est aujourd'hui actionnaire à 50,6 %: ADP est la deuxième valeur boursière détenue par l’État après EDF.

Ce projet soulève une très forte opposition dans tout le pays, à l'Assemblée Nationale et au Sénat. Comme en témoigne les 300 000 signatures pour le référendum collectées dès les premiers jours.

En effet, la maîtrise publique de nos plus grands aéroports nationaux est un enjeu d'intérêt national.

Si ADP est privatisé, quel impact stratégique, sécuritaire, social, sur l'aménagement du grand Paris ? Sur une augmentation des coûts des prestations pour les compagnies aériennes et les usagers ? Sur les politiques de transition écologique ?

Pour privatiser l’État devra payer les actuels actionnaires minoritaires d'ADP à hauteur de 1 milliard. Parmi eux, le groupe Vinci, qui est candidat au rachat ! La privatisation d'ADP fait peser de lourdes menaces sur les conditions de travail des salariés de l'entreprise.

A l’initiative des groupes parlementaires communistes, socialistes, FI, rejoints par les députés et sénateurs LR, la représentation nationale a réussi à imposer un Référendum d’Initiative Partagée (RIP) sur la reconnaissance du caractère de « service public national » des aérodromes parisiens, proposition d'un RIP validé le 9 mai dernier par le Conseil Constitutionnel.

Il faudra réunir avant le 12 mars 2020 4,7 millions soutiens à la loi cosignée par 248 parlementaires de gauche et de droite qui consacre ADP comme un service public national donc non cessible au privé. Il peut être possible de s'opposer à une nouvelle privatisation et au bradage du patrimoine public au profit exclusif des intérêts privés. Si ces 4,7 millions de signatures sont recueillies, le gouvernement se trouvera l'obligation de .consulter les français sur ce projet

C'est un enjeu de maîtrise publique d'un secteur stratégique pour notre pays, un enjeu de démocratie, et aussi un enjeu financier pour l’État car ADP est rentable et permet d'investir des millions chaque année dans le service public.

Le 11 juin dernier les représentants des groupes LR, PS, LFI, PCF, Libertés et territoires se sont réunis au Sénat. Ils ont créé une Coordination nationale du référendum. Cette coordination a pour but de populariser la tenue du Référendum d'Initiative Partagée, d'aider nos concitoyennes et nos concitoyens à se mobiliser sur la consultation, à se retrouver dans une démarche dématérialisée très encadrée et très administrative, de surmonter les difficultés techniques.

Très attachés, comme vous, à la réussite de cette consultation nous vous proposons de créer une Coordination Finistérienne du Référendum rassemblant les organisations à l'origine de la démarche, élargi aux organisations syndicales et au mouvement associatif.

Nous appelons nos sections à initier chacune pour ce qui les concerne localement une démarche identique

Pour cela nous vous proposons une réunion d'échanges préalables et de concertation dans nos locaux du PCF à Brest 6 rue André Berger le mercredi 3 juillet à 18h30.

Je me tiens à votre disposition pour discuter de cette proposition.

Ismaël Dupont, secrétaire départemental de la fédération PCF du Finistère –

 

 

 

 

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26 juin 2019 3 26 /06 /juin /2019 12:04
Le voeu présenté par Ismaël Dupont (PCF) en conseil municipal de Morlaix adopté le 25 juin 2019
Satisfaction hier au conseil municipal de Morlaix. 
Le vœu contre la privatisation d'ADP a été adopté au Conseil Municipal de Morlaix ce 25 juin 2019.
L'essentiel des élus de la majorité de droite se sont abstenus mais 4 ont voté pour avec les 8 élus d'opposition (PCF, PS, Coopérative Citoyenne) .
Prochaine étape: une présentation au Conseil Communautaire du 1er juillet 2019
 
Vœu pour un référendum contre la privatisation d'ADP - Aéroports de Paris
 
Conseil Municipal de Morlaix du 25 juin 2019
 
Rapporteur :  Ismaël Dupont
 
Le  Président de la République et le Gouvernement ont pour objectif de privatiser complément  les Aéroports de Paris (ADP) – qui gèrent Roissy Charles de Gaule, Orly, Le Bourget – un groupe  dont l’État reste actionnaire à 50,6 %. La privatisation d'ADP a été votée par la loi Pacte au printemps 2019. Outre ADP, elle prévoit aussi la vente de ENGIE et de la Française des Jeux. Ils rapportent à eux trois 800 millions d'euros par an à l’État : 173 millions de dividendes pour l’État l'an passé pour ADP. ADP est la deuxième valeur boursière détenue par l’État après EDF.
 
Ce projet soulève une très forte opposition dans tout le pays, à l'Assemblée Nationale et au Sénat..
 
En effet, la maîtrise publique de nos plus grands aéroports nationaux est un enjeu d'intérêt national avec une forte dimension stratégique, économique et sécuritaire.  86 % des aéroports dans le monde sont sous contrôle public, dont 100 % aux États-Unis.
Si ADP est privatisé, quel impact sur l'aménagement du grand Paris ? Sur une augmentation des coûts des prestations pour les compagnies aériennes et les usagers ?
 
Pour privatiser l’État devra payer les actuels actionnaires minoritaires d'ADP à hauteur de 1 milliard. Parmi eux, le groupe Vinci, qui est candidat au rachat ! ADP est le principal hub d’Air France, le privatiser c’est faire courir des risques à la compagnie nationale. La privatisation d'ADP fait peser de lourdes menaces sur les conditions de travail des salariés de l'entreprise.
 
Un exemple devrait inciter le président de la République à plus de prudence : le précédent de la vente de l'aéroport de Toulouse : Vendu pour 308 millions d'euros à un groupe chinois sans aucune expérience en matière aéroportuaire et composé à 51% d''une entreprise publique chinoise et à 49% d'un fonds d'investissement Hong Kongais domicilié dans un paradis fiscal (les îles vierges britanniques). Il a été revendu 200 millions d'euros plus cher après que les actionnaires en aient vidé les caisse. Cette privatisation a été épinglée par la Cour des comptes.
 
Les compagnies aériennes se sont déclarées défavorables à la privatisation car elles craignent une augmentation des coûts pour eux et donc une répercussion sur les prix des billets. L'association internationale du transport aérien a en effet mené une étude sur  près de 90 aéroports internationaux qui confirme que les aéroports privatisés sont plus chers que ceux restés dans le giron public
 
A l’initiative des parlementaires PCF, FI, PS et LR, la représentation nationale a réussi à imposer un Référendum d’Initiative Partagée (RIP) sur la reconnaissance du caractère de « service public national » des aérodromes parisiens, proposition d'un RIP validé le 9 mai dernier par le Conseil Constitutionnel.
 
Il faudra réunir avant le 12 mars 2020 4,7 millions soutiens à la loi cosignée par 248 parlementaires de gauche et de droite qui consacre ADP comme un service public national donc non cessible au privé.
 
Si ces 4,7 millions de signatures sont recueillies, le gouvernement se trouvera l'obligation de consulter les Français sur ce projet. Il va être possible de s'opposer à une nouvelle privatisation et au bradage du patrimoine public au profit exclusif des intérêts privés.
 
En tant qu'élus de Morlaix, nous nous sentons concernés par la possibilité que puisse se tenir ce Référendum d'initiative partagée et appelons un maximum de Morlaisiens à le demander en s'exprimant en mairie où sur le site internet du ministère de l'intérieur.
 
C'est un enjeu de maîtrise publique d'un secteur stratégique pour notre pays, un enjeu de démocratie, et aussi un enjeu financier pour l’État car ADP est rentable et permet d'investir des millions chaque année dans le service public.
 
En tant qu'élus de Morlaix, nous sommes pour un abaissement du seuil de 4,7 millions de soutiens à la loi pour le Référendum d'initiative partagée sur ADP.
 
En tant qu'élus de Morlaix, nous exprimons notre refus de la privatisation complète d'ADP.
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26 juin 2019 3 26 /06 /juin /2019 11:55
Rassemblement des agents des Finances publiques le 18 mai 2018 à Morlaix

Rassemblement des agents des Finances publiques le 18 mai 2018 à Morlaix

Nous vous encourageons à signer la pétition "Soutenez les agents des Finances
publiques 29 contre le plan de "Géographie revisitée".
 
Les agents des Finances publiques du Finistère ont besoin de plus de soutiens pour la défense du service public des Finances Publiques, si essentiel. 
 

Prélèvement à la source, dématérialisation des procédures et des échanges...
Nous ne sommes pas contre le changement et les réformes. On se modernise déjà depuis des années.

Mais aujourd'hui il s'agit d'un véritable démantèlement en marche forcée de la DGFIP dans le Finistère.

Suppression d'1/3 des emplois, fermetures des trésoreries, baisse de qualité du service rendu aux usagers, déplacement massif d'agents à travers le département pour conserver leurs emplois.

Cette réforme se fait dans un contexte de réduction des effectifs et vise à limiter l'accès des usagers à l'administration des Finances publiques par le seul canal de l'Internet.

 
Pour en savoir plus et pour signer, c'est ici:
 
 
 
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26 juin 2019 3 26 /06 /juin /2019 11:31
Université d'été du PCF à Aix-en-Provence du 23 au 25 août 2019

L'an passé, 11 camarades du Finistère étaient inscrits à l'université d'été du PCF à Angers à la fin août, comme les deux années passées, cela avait été un évènement de formation et de fraternité très chouette, laissant un souvenir mémorable. Cette année, l'université d'été du PCF, qui s'étale sur 3 jours, du vendredi 23 au dimanche 25 août, a lieu dans le sud, à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône). C'est loin mais pour cela la fédé du Finistère prend en charge intégralement le transport et les frais d'inscription de nos jeunes adhérents qui souhaitent y participer. Soyons nombreux à cet évènement important dans notre engagement politique et notre expérience de militant, qui permet de dialoguer avec de nombreux intellectuels, artistes, acteurs du mouvement social, journalistes et dirigeants et parlementaires du PCF.   

Contact, renseignements (ne remplaçant pas l'inscription en ligne sur le site du PCF): federation@29.pcf.fr - 06 20 90 10 52 

L'université d'été du PCF - Parti Communiste Français déménage. Adieu Angers, bonjour Aix-en-Provence !
Rendez-vous les 23, 24 et 25 août.
Et pour les inscriptions, c'est par ici : http://www.pcf.fr/ue2019/

Du 23/08/2019 à 13 h 00
au 25/08/2019 à 13 h 30

Faculté des lettres de l'université d'Aix-en-Provence

29 Avenue Robert Schuman

Aix-en-Provence

13100 France

 

Université d'été : les 23, 24, 25 août, à Aix-en-Provence

2017 aura été l’année des grands bouleversements politiques ; 2018 et le premier semestre 2019 sont loin d’avoir été plus calmes. Entre surgissement des « gilets jaunes » et mise au tapis (durable ?) de la droite ; entre cohortes nombreuses défilant dans les marches pour le climat et puissantes mobilisations sociales des personnels soignants ou du corps enseignant ; entre contre-réformes historiques de Macron et épais brouillards idéologiques… Encore cette courte liste n’aborde-t-elle ici que des questions d’échelle nationale !

Trois jours ne seront pas de trop pour tenter d’y voir plus clair et se donner ainsi une partie des moyens pour agir efficacement. Les 23, 24 et 25 août 2019, l’université d’été du PCF s’invite donc à nouveau dans les agendas militants. Cette fois, cependant, le décor change : après trois ans à Angers, l’université d’été prend ses quartiers à Aix-en-Provence.

La faculté des lettres de la cité bucco rhodanienne accueillera nos travaux et, après l’effort, la proche cité universitaire permettra le sommeil du juste. Effort il y aura bien avec les intervenantes et intervenants que nous accueillerons cette année, mais effort dans l’échange et la fraternité, comme l’université d’été en a le secret.

L’écologie tiendra une grande place à l’université d’été : nous accueillerons ainsi Audrey Pulvar, présidente (2017-2019) de la Fondation pour la nature et l’homme, à l’occasion d’un grand débat avec Fabien Roussel sur le climat et les voies à dégager pour emporter cette bataille de haute importance. Le regard de scientifiques sera, comme chaque année, précieusement sollicité. Mais cette question mérite aussi d’être abordée sous l’angle des marches pour le climat et de leur écho : nous y accorderons toute l’attention nécessaire à partir des premiers travaux menés sur ces mouvements.

L’irruption des gilets jaunes questionne les organisations politiques et syndicales. L’université d’été se devait donc de faire retour sur cette mobilisation, pour l’analyser au présent et la placer en perspective historique.

L’égalité femmes-hommes sera un des grands axes de cette université d’été, sur le fond et dans le programme. Chaque année, bien que nous prêtions une grande attention à ce que notre université d’été invite un nombre important de femmes, nous ne parvenons pas à une programmation à parité. Cette année, avec une volonté de fer, nous proposerons pour la première fois une université d’été à la fois féministe dans son orientation et par cet objectif politique atteint, la parité.

On ne saurait dévoiler l’ensemble du programme politique à ce stade, mais précisons d’emblée qu’on parlera ADP et réforme constitutionnelle, mais aussi terrorisme aux lumières de l’historien Jean-Marie Le Gall (directeur du département d’histoire de la Sorbonne), Algérie, école, Amérique latine ou coût du capital. Par ailleurs, les ateliers pratiques conserveront une place importante : réseaux sociaux, réalisation de tracts, expression en public… En outre, plusieurs ateliers concerneront spécifiquement les campagnes électorales, à quelques mois des élections municipales. En ce sens, nous reviendrons sur plusieurs campagnes municipales récentes et victorieuses et Ian Brossat proposera un temps propre à destination des candidats aux municipales.

Enfin, l’université d’été reste cet endroit de découvertes tous azimuts : bicentenaire de Gustave Courbet avec Thomas Schlesser, la Commune de Paris avec Michèle Audin, Heinrich Heine avec Claire Placial, astronomie avec Florian Mathieu…

Ne reste plus qu’à s’inscrire via le site et, surtout, à prendre les billets de train (des navettes de bus relient le campus depuis la gare de Marseille Saint-Charles et celle d’Aix-TGV) !

Guillaume Roubaud-Quashie, membre du CEN.

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