Pour la libération immédiate de Georges Ibrahim Abdallah (Fabien Roussel)
La détention Georges Ibrahim Abdallah, le plus vieux prisonnier d’Europe, n’a que trop duré, il doit être libéré immédiatement après 36 ans dont 20 ans au-delà de sa peine incompressible et ce, au mépris de tout principe de justice d'un État de droit.
Georges Ibrahim Abdallah a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité par la Cour d’assises spéciale de Lyon en 1987, il était accusé de complicité dans l’assassinat de deux diplomates à Paris en 1982, l’Américain Charles Ray et l’Israélien Yacov Barsimentov. Toutes ces demandes depuis 1999, date depuis laquelle il est libérable, ont été rejetées ou cassées par décision du gouvernement français, exclusivement pour des motivations politiques.
En ce triste anniversaire, le PCF demande à nouveau instamment le respect des décisions de justice qui ont approuvé la libération de Georges Ibrahim Abdallah.
Le gouvernement français doit rompre avec son allégeance aux pressions américaines et israéliennes transformant la justice française en instrument de vengeance, contraire à tout principe de droit dans notre pays.
Fabien Roussel
Député du Nord
Secrétaire national du PCF
Le cessez-le-feu en vigueur depuis cinq jours a expiré mardi soir. Hier également, le président turc a rencontré son homologue russe. La tension est toujours vive, des centaines de milliers de personnes ont été déplacées et la situation humanitaire s’aggrave.
1 pourquoi Recep Tayyip Erdogan s’est-il rendu à Sotchi pour rencontrer Vladimir Poutine ?
Le président turc tente de maintenir un savant équilibre entre les intérêts des deux principales puissances engagées sur le terrain syrien, les États-Unis et la Russie qui, de différentes manières, ont donné l’une et l’autre un feu vert pour son opération militaire. Mais, si les troupes américaines se retirent du nord-est de la Syrie où elles étaient stationnées, ce n’est pas le cas des Russes, dont les soldats sont bien présents. D’ailleurs, si Moscou a dit comprendre certaines des revendications d’Ankara, le Kremlin a en réalité freiné l’avancée turque, en encourageant un dialogue entre Damas et les Kurdes. Dès lors, Erdogan devait en rabattre. Il a fait venir le vice-président américain en Turquie pour annoncer un cessez-le-feu assez flou (les Turcs parlant de « pause » et les zones elles-mêmes prêtaient à confusion), mais s’est déplacé en personne en Russie. Toujours bravache, il déclarait avant de rencontrer Poutine qu’il s’agirait de désarmer des « terroristes », c’est-à-dire des Forces démocratiques syriennes (FDS), et laissait entendre que son armée (mais aussi ses supplétifs islamistes regroupés sous le nom d’Armée nationale syrienne) se déploierait sur un secteur frontalier long de 120 kilomètres et profond de 30 kilomètres en territoire syrien, entre les villes de Tall Abyad à l’ouest et Ras al-Aïn, à l’est. Le prétexte étant la création d’une « zone de sécurité », en réalité une façon de masquer le nettoyage ethnique programmé. Sinon, pourquoi ne pas avoir installé une telle zone de sécurité en territoire turc ?
Il en fallait plus pour impressionner Vladimir Poutine qui, dès le début de la rencontre, a asséné devant son homologue turc : « La situation dans la région est très grave », appelant à « trouver une solution même aux questions les plus difficiles ». La veille, un conseiller du Kremlin, Iouri Ouchakov, interrogé sur les pourparlers Poutine-Erdogan, précisait : « Pour nous, l’essentiel, c’est d’arriver à une stabilité durable de la Syrie et de la région, et nous considérons que ça ne sera possible qu’en rétablissant l’intégrité de la Syrie. » En un mot, pas un pouce de territoire syrien ne doit échapper au pouvoir central. Un avertissement qui s’adresse autant à la Turquie qu’aux représentants des Kurdes. Mais ces derniers sont en position de faiblesse politique et ne peuvent désormais faire valoir grand-chose. La Turquie, elle, partie prenante du processus d’Astana (devenu celui de Sotchi) avec la Russie et l’Iran, a de nombreuses cartes à faire valoir. Ce que sait très bien le président syrien Bachar Al Assad dont le pouvoir, s’il a été renforcé depuis l’intervention russe de l’automne 2015, reste encore fragile. D’autant que des discussions sont toujours en cours à Genève sous l’égide de l’ONU.
2 - Que signifie le déplacement, le même jour, du président syrien Bachar Al Assad dans la province d’Idleb ?
« La bataille d’Idleb est la base pour mettre fin au désordre et au terrorisme dans toutes les régions syriennes », est venu dire, sur le front même, le président syrien. C’est dans cette région du Nord-Ouest, en effet, que se sont regroupés tous les islamistes et les djihadistes battus dans les autres provinces et dominés par Hayat Tahrir al-Cham (HTS), qui s’apparente, par ses pratiques, à Daech. La province d’Idleb et des parties des provinces voisines de Hama, Lattaquié et Alep ont été pilonnées sans interruption par l’armée syrienne, soutenue par l’aviation russe, entre fin avril et fin août. L’armée arabe syrienne de Damas avait également amorcé une progression terrestre jusqu’à la trêve décrétée au mois d’août.
Le déplacement du président syrien ne doit rien au hasard. Il intervient quelques jours après le déploiement de son armée dans des secteurs du nord-est du pays, appelée à la rescousse par les forces kurdes après le lancement de l’offensive turque dans cette région. Il convient pour le raïs de montrer qu’il reste le leader du pays, mais surtout d’affirmer sa présence alors qu’un certain nombre de questions relevant de l’avenir du pays sont discutées sans lui par des puissances extérieures. Soucieux de ne pas s’isoler, il a lancé : « Nous sommes prêts à soutenir toute (…) résistance à l’agression turque », ajoutant que soutenir les Forces démocratiques syriennes dominées par les Kurdes « constitue un devoir constitutionnel et national indiscutable ».
3 - Que reste-t-il de la question kurde ?
Lorsque, à la mi-2012, le Parti de l’union démocratique (PYD) kurde installe une nouvelle administration dans le nord-est de la Syrie, qu’il appelle Rojava, une expérience nouvelle et détonante se met en place sur trois cantons : le gouvernorat de Hassaké, à l’extrême nord-est, région frontalière de l’Irak et de la Turquie ; le district de Kobané, sur la frontière turque, et celui d’Afrin, au nord-ouest du pays, lui aussi frontalier de la Turquie. Caractéristique de ce système : il est basé sur l’égalité des peuples, des communautés, des ethnies, des confessions et des genres. C’est cela que Recep Tayyip Erdogan veut détruire, car il a peur que cela fasse tache d’huile en Turquie. Contrairement à ce qui est affirmé, les Kurdes ne revendiquent pas l’indépendance mais une autonomie démocratique.
L’offensive turque a contraint les forces kurdes à faire appel à Damas, qui ne voit pas d’un bon œil politique cette expérience, sans doute trop démocratique. Mais, pour l’heure, les structures administratives mises en place ne sont pas remises en cause. Cela sera-t-il le cas dans l’avenir, lorsque le pouvoir central aura les moyens de prendre les rênes de ces cantons ? Il est trop tôt pour le dire. Mais la question kurde ne pourra pas disparaître des plans discutés pour la Syrie de demain. Ne serait-ce que par le lourd tribut versé par les Kurdes dans la lutte contre Daech. Pour le PYD, la tâche n’est pas mince lorsqu’on sait que, dès la formation d’un conseil de l’opposition dans le courant de l’année 2011, la question kurde n’était pas prise en compte. D’où l’insistance du PYD à pouvoir participer aux discussions en cours au niveau international.
4 - Que devient l’opposition syrienne ? Où en est le processus placé sous l’égide de l’ONU ?
Ces derniers mois, l’opposition syrienne a été bien aphone. En réalité, elle ne représente pratiquement plus que les intérêts de certains groupes soutenus par des puissances extérieures. À l’image de l’Armée syrienne libre, qui s’est fondue dans l’Armée nationale syrienne (ANS) créée, financée et armée par la Turquie, et dominée par les islamistes.
Des discussions devraient reprendre bientôt à Genève sous l’égide de l’ONU, notamment pour élaborer une nouvelle Constitution pavant la voie vers une transition en Syrie. Un comité de 150 personnes a été créé en ce sens, mais les discussions sont encore longues. Et il y a un absent de marque : le peuple syrien, qui avait manifesté pour des réformes profondes au printemps 2011 et dont plus personne ne demande l’avis mais au nom de qui tout le monde parle.
Franck Gaudichaud est universitaire et copréside l’association France Amérique latine. Ce spécialiste du Chili considère que le soulèvement social traduit l’explosion du modèle néolibéral instauré par le général Pinochet. Entretien.
Coauteur de Chili actuel : gouverner et résister dans une société néolibérale (éditions L’Harmattan), Franck Gaudichaud souligne le rôle premier des jeunes dans la révolte actuelle.
La hausse du prix du ticket de métro a mis le feu aux poudres au Chili. Cette mesure, sur laquelle le président, Sebastian Piñera, est revenu, suffit-elle à expliquer l’ampleur du mécontentement ?
Franck Gaudichaud Si l’on regarde l’histoire récente du Chili, il y a eu une accumulation de mécontentements. Plusieurs analystes parlent de la goutte d’eau qui aurait fait déborder le vase. La hausse du prix du ticket de métro est l’abus de trop qui a fait exploser la marmite néolibérale chilienne. Encore une fois, la jeunesse est à l’origine de cette révolte, comme en 2011 avec les étudiants, ou encore du mouvement féministe l’an dernier. Puis le mouvement s’est étendu de manière « transclasses » à de nombreux secteurs.
Pouvez-vous définir ce que vous entendez par « marmite néolibérale » ?
Franck Gaudichaud Les historiens parlent souvent du Chili comme du laboratoire du néolibéralisme en Amérique latine. Le pays a été le premier à expérimenter ce modèle économique dès 1975, sous la dictature du général Pinochet. L’un des drames de la démocratisation, qui a commencé dans les années 1990, est qu’elle n’a pas remis en cause le modèle néolibéral ; d’une certaine manière, elle l’a légitimé. C’est ce modèle social violent, inégalitaire qui est aujourd’hui en pleine ébullition. Le Chili est l’un des pays les plus inégalitaires de la région latino-américaine mais également de l’OCDE.
On parle également d’une crise institutionnelle liée à la Constitution chilienne. Qu’en est-il ?
Franck Gaudichaud Il y a une crise sociale au Chili, une crise de mal-être quotidien en raison des salaires extrêmement bas, et des services de base très chers parce que privatisés. Mais il y a également une crise politique et institutionnelle qui couve depuis longtemps. La Constitution en place a été édictée sous Pinochet, en 1980. Il y a eu des réformes constitutionnelles, mais très limitées. Le socle institutionnel de la démocratie est directement issu de la dictature. C’est un cas exceptionnel en Amérique latine où il n’y a pas eu d’assemblée constituante. L’explosion actuelle révèle que les partis, le système institutionnel, l’État, le modèle économique sont injustes, illégitimes et marqués par le sceau de la dictature.
État d’urgence, couvre-feu ou encore militarisation des rues… Les réponses du président s’expliquent-elles à l’aune de l’héritage dictatorial ?
Franck Gaudichaud Oui. Le dernier couvre-feu remonte à 1987. Il avait été instauré dans le cadre des luttes révolutionnaires contre le dictateur. Cela montre que la gestion politique de ce mouvement de la part du gouvernement est catastrophique. Il témoigne de l’incompréhension totale de ce qui se passe dans la société chilienne. Les mesures prises par Sebastian Piñera sont le signe d’une fuite en avant autoritaire, excessive. Il a été critiqué, y compris par des voix de droite, et contraint d’appeler tous les partis politiques à une rencontre nationale afin d’essayer de renouer avec la société chilienne.
Des organisations sociales telles que la Centrale unitaire des travailleurs (CUT), le syndicat des enseignants, la coordination No+AFP, qui combat le système des fonds de pension privés, appellent à l’installation d’une assemblée constituante. Cette démarche peut-elle constituer une issue à la crise sociale et politique ?
Franck Gaudichaud La situation changera grâce aux mobilisations sociales, par le bas. Les grandes organisations ont eu du retard à l’allumage du mouvement. Les premières réactions ont été très timides. C’est vrai également de la gauche. Les appels de la Table d’unité sociale, où se trouvent ces organisations, sont positifs. Penser une issue à la crise revient à penser assemblée constituante et remise à plat du système de retraite, qui est aux mains des fonds de pension. C’est également, comme le dit le syndicat du métro, penser l’étatisation des transports à Santiago puisque le réseau de bus, lui, est privatisé. L’issue à la crise passe par la remise en cause de l’héritage néolibéral.
Un changement est-il possible dès lors que le modèle néolibéral est institutionnalisé, constitutionnalisé ?
Franck Gaudichaud C’est la question. Depuis la grande mobilisation étudiante de 2011, on s’interroge sur les fissures du modèle néolibéral. Certains pensaient qu’elles allaient s’élargir au point d’ouvrir une perspective post-néolibérale. Pour l’instant, on en est loin. Le Chili est face à une révolte urbaine, forte, violente mais sans perspective politique alternative concrète. L’État chilien est très consolidé, ainsi que les classes dominantes, qui sont fortes et unifiées. Pour renverser ce modèle, il faudra bien plus qu’une révolte urbaine, même si elle montre que la marmite est sur le point d’exploser.
Selon le Projet de Loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), les comptes de la Sécurité sociale présenteraient un déficit de 5,3 milliards d’euros en 2019, ce qui a permis à la grande presse de titrer : « Le trou de la Sécurité sociale se creuse » ou « La Sécu en rouge après les gilets jaunes ». La Cour des comptes écrit de même : « En 2019, le déficit va fortement s’aggraver ». Ce déficit proviendrait des mesures « gilets jaunes » et de l’explosion des dépenses de maladie et de retraite, qu’il conviendrait donc de réduire au plus vite.
Il s’agit d’un mensonge d’Etat. La Sécurité sociale est en réalité en excédent de 11,7 milliards d’euros ; elle ne souffre pas d’une hausse de dépenses, mais d’une baisse de recettes.
Jean-Paul Vermot (au centre, accompagné de colistiers et de soutiens) mènera la liste « Ensemble à gauche. Pour une ville sociale, écologique et solidaire ». (Le Télégramme/Gwendal Hameury)
À Morlaix, c’est le premier à se jeter dans l’arène. Ce mardi soir, au local du PCF, le socialiste Jean-Paul Vermot a officiellement lancé sa campagne municipale. Il mènera une liste d’union de gauche baptisée « Morlaix Ensemble. Pour une ville sociale, écologique et solidaire ».
Ils ont Morlaix en commun et travaillent depuis un an sur un programme de gauche susceptible de rassembler celles et ceux qui veulent d’une alternance à la mairie de Morlaix. Ce mardi soir, au local du parti communiste, Jean-Paul Vermot (PS), Ismaël Dupont (PCF) et Catherine Tréanton (Génération.s) ont estimé qu’ils étaient prêts à proposer leur vision à long terme pour la ville, « et pas seulement son centre ». Ils ont donc officiellement lancé leur campagne en vue des élections municipales de mars 2020. C’est le premier d’entre eux qui mènera la liste baptisée « Morlaix Ensemble. Pour une ville sociale, écologique et solidaire ». Et c’est tout sauf une surprise. « Au regard de son expérience, de ses connaissances et de son sens du compromis, c’est le mieux à même de gérer la ville. C’est aussi le candidat idéal pour rompre l’isolement de Morlaix au sein de la communauté, et rompre avec la gestion arrogante de la municipalité actuelle », ont soutenu ses colistiers.
« S’investir sur Morlaix. Rien que Morlaix »
Ce qui est davantage une surprise, c’est l’échec des négociations avec Morlaix Alternative Citoyenne, à l’issue de deux mois de réunions. « C’est une déception et une incompréhension, a expliqué Ismaël Dupont. Car l’attente était grande chez les électeurs de gauche. Ils ont préféré parler formes et procédures plutôt que projet ». Et d’ajouter sèchement : « La démocratie participative, ce n’est pas décider à 15, lors d’une assemblée générale, qu’il n’y aura pas d’union ». Fermez le ban.
« Nous restons néanmoins une liste d’union de la gauche qui a une vision, et dans laquelle toutes les bonnes volontés pourront s’agréger », a soufflé Jean-Paul Vermot. Une vision pour la ville. Et pour l’agglomération. « Au cours de la campagne, nous allons parler de sujets intercommunaux, puisque c’est à l’agglo que se situent beaucoup de compétences. Mais avant de parler de Morlaix communauté, on va pleinement s’investir sur Morlaix. Rien que Morlaix ».
« Faire en sorte que les gens vivent mieux »
Comme pour bien prouver qu’ils formaient une équipe solidaire, Jean-Paul Vermot, Ismaël Dupont et Catherine Tréanton ont détaillé, à tour de rôle, quelques éléments de ce programme électoral « déjà très dense mais pas encore totalement ficelé ». Premier axe développé : le renouveau démocratique. « Nous souhaitons associer les citoyens aux prises de décisions et démocratiser le fonctionnement d’une municipalité où, à l’heure actuelle, tout se décide dans la solitude d’un seul bureau ». Ce qui signe le renouveau des comités de quartier, à qui des budgets participatifs seront alloués.
L’économie et l’emploi sont aussi au cœur des propositions de la liste Ensemble à gauche (création d’une agence de développement de l’économie). « Car il faut dynamiser le territoire. Et s’il a besoin d’un ascenseur, c’est d’un ascenseur économique et social ». La transition écologique (gratuité des transports, création de liaisons de navettes électriques, extension du secteur piétonnier), la vie associative (création d’une Maison des associations), la santé (création d’un centre de santé public et d’une mutuelle de territoire), la réhabilitation de l’habitat et le sport (création de terrains synthétiques) ont aussi été abordés. « Notre volonté est de faire en sorte que les gens vivent mieux à Morlaix », a conclu Jean-Paul Vermot.
Pratique
Une première réunion d’organisation, ouverte à tous, aura lieu le 2 novembre, à 10 h, au local du PCF, 2 petite rue de Callac. La première réunion publique participative aura lieu le samedi 9 novembre, à 18 h, dans un lieu qui reste encore à définir.
Conférence de presse de notre liste d'union de la gauche "Morlaix ensemble. Pour une ville sociale, écologique, solidaire", liste conduite par Jean-Paul Vermot, et soutenue par 6 conseillers municipaux d'opposition et de gauche sur 8.
Un collectif uni, crédible et cohérent pour assurer une alternance et une alternative à gauche à Morlaix, rompant son isolement et la spirale du déclin, autour d'un programme déjà bien construit et que nous allons mettre en discussion avec les habitants dans les semaines à venir.
Ce projet est issu d'une quarantaine de rencontres avec les acteurs associatifs, culturels, économiques de Morlaix et du travail depuis un an entre Géneration.s, le PCF et le PS.
Suite au refus d'entente de MAC (Morlaix Alternative Citoyenne) signifié samedi dernier après 2 mois de discussions, nous entrons dans une nouvelle phase de campagne où notre collectif municipal qui reste ouvert à l'alliance espéré avec l'UDB - ainsi qu'avec toute autre formation de gauche désireuse d'alternative majoritaire - accueille tous les habitants et acteurs associatifs qui veulent d'une nouvelle majorité pour conduire une politique de gauche à Morlaix.
Prochains rendez-vous les samedi 2 novembre a 10h au local du 2 petite rue de Callac et le samedi 9 novembre à 18h dans une salle municipale pour une réunion publique de participation citoyenne sur le thème: "Morlaix: pour une ville sociale, écologique, solidaire".
Au centre de notre projet, les services publics, les solidarités, la participation citoyenne, la relance économique, la transition écologique, et le bien vivre partagé à Morlaix.
ADP. Le PC souhaite que la ville s’oppose à la privatisation
Le Télégramme, 23 octobre
Plus de 270 parlementaires d’opinions diverses ont adopté le principe d’organisation d’un référendum sur la propriété d’Aéroports de Paris. Pour que ce référendum ait lieu, il faut que 10 % des électrices et des électeurs, soit 4,7 millions en fassent la demande. Cette consultation sera close le 12 mars 2020.
Dans un communiqué, la section locale du Parti communiste souligne « qu’il revient aux citoyens de se mobiliser. C’est la condition pour obtenir la tenue d’un référendum pour dire oui ou non à la privatisation d’ADP. Les cessions d’actifs publics sont un point saillant des politiques néolibérales. Dernièrement, le gouvernement a annoncé la vente de la Française des Jeux. ADP, ce sont les aéroports de Roissy, d’Orly, le Bourget, ils sont aux services de tous les Français. Ils représentent 80 % du trafic en France et même 90 % du fret », rappelle Pierre-Yves Thomas, porte-parole du PCF. Les communistes de Carhaix souhaitent, que sur cette question, « le conseil municipal de Carhaix adopte un vœu demandant l’arrêt de la privatisation. Avec cette posture, la municipalité mettrait également à la disposition des Carhaisiens et Carhaisiennes toutes facilités pour participer à ce référendum citoyen ».
Le PCF indique qu’il est possible de voter sur le site www.referendum.interieur.gouv.fr ou en mairie de Carhaix. À l’accueil, il faut demander le formulaire. Se munir de sa carte d’identité.
Référendum sur ADP : Tous concernés !
Plus de 270 parlementaires d’opinions diverses ont adopté le principe d’organisation d’un référendum sur la propriété d’Aéroports de Paris. Pour que ce référendum ait lieu, il faut que 10% des électrices et des électeurs, soit 4,7 millions en fassent la demande. Cette consultation sera close le 12 mars 2020.
Il revient aux citoyen(ne)s de se mobiliser. C’est la condition pour obtenir la tenue d’un référendum pour dire oui ou non à la privatisation d’ADP.
Les cessions d’actifs publics sont un point saillant des politiques néolibérales. Dernièrement le gouvernement a annoncé la vente de la Française des Jeux.
ADP ce sont les aéroports de Roissy, d’Orly, le Bourget, ils sont aux services de tous les Français. Il représente 80% du trafic en France et même 90% du fret.
A la mi-juin un meeting s’est tenu. Y ont participé, Républicains, socialistes, communistes, insoumis, des syndicalistes montrant ainsi que sur cette question, il y a un intérêt national qui dépasse les clivages politiques.
Les communistes de Carhaix souhaitent, que sur cette question, le conseil municipal de Carhaix adopte un vœu demandant l’arrêt de la privatisation. Avec cette posture la municipalité mettrait également à la disposition des Carhaisiens et Carhaisiennes toutes facilités pour participer à ce référendum citoyen.
Cette demande pourrait être soutenue par d’autres composantes politiques ou syndicales.
Comment voter : sur le site www.referendum.interieur.gouv.fr ou en Mairie de Carhaix. A l’accueil il faut demander le formulaire. Se munir de sa carte d’identité.
Si les mots ne tuent pas, ils peuvent blesser et meurtrir. Ils contribuent surtout à mettre sur orbite des idées qui saturent le débat public et brouillent les repères républicains. Il n’aura pas fallu attendre longtemps après la convention de la droite réunie sous les auspices de la mouvance identitaire et la logorrhée raciste de Zemmour diffusée à grande échelle pour que se déchaîne la haine contre la population de confession musulmane.
Pas un jour ne passe désormais sans que les musulmans de France ne soient pointés du doigt, insultés, méprisés. Il aura suffi qu’un conseiller régional d’extrême-droite en mal de notoriété s’autorise, en dehors de tout cadre légal, à exiger le dévoilement d’une maman accompagnatrice scolaire devant son enfant pour qu’une cohorte de ministres et parlementaires, d’éditorialistes et plumitifs se liguent en sonnant l’hallali contre le « péril musulman ».
La mécanique est huilée qui laisse désormais à l’extrême droite le pouvoir d’orienter le débat public et politique. Et une fois encore, les chaines dites « d’information continue » comblent le vide par la vacuité, remplissant le temps d’antenne par le bavardage réactionnaire de quelques pontes médiatiques plus préoccupés par le voile, véritable fétiche, et les femmes qui le portent, que par les fins de mois impossibles de millions de nos concitoyens.
Le travail parlementaire se trouve ensuite phagocyté par ces basses polémiques de haute intensité puisque, à la suite du coup d’esbroufe de l’élu d’extrême droite, une proposition de loi a été opportunément déposée par le groupe « Les Républicains » du Sénat pour interdire aux mamans voilées d’accompagner leurs enfants en sortie scolaire.
La loi est pourtant claire. Le droit a été dit en 2004 et le Conseil d’Etat l’a confirmé en 2013 : les accompagnatrices scolaires, n’étant pas des agents publics, ont toute latitude de se vêtir comme elles le souhaitent. Le guide de la laïcité de l’Education nationale le confirme. Tels sont la lettre et l’esprit de la loi de 1905, loi de concorde et de paix civile garantissant la liberté de conscience et l’autonomie de la société. En affirmant que « le voile n’est pas souhaitable », et ajoutant que « ce n’est pas quelque chose d’interdit, mais ce n’est pas non plus quelque chose à encourager », M. Blanquer fait non seulement preuve d’une grande légèreté, mais il se place en travers de la République. Il est censé garantir et appliquer la loi républicaine, or il tente d’imposer une norme sociale et vestimentaire sur la base d’une simple opinion qui contrevient aux principes législatifs.
Jaurès, artisan décisif de la loi de séparation, s’interrogeait : Qu’est-ce donc que la République ? C’est un grand acte de confiance et un grand acte d’audace.
Or, notre régime se caractérise aujourd’hui par de grands actes de défiance et de peurs.
Défiance, quand les us et coutumes de la population musulmane sont considérés comme autant d’indices de « radicalisation ».
Peur, quand la République n’ose plus affirmer la puissance de son creuset, préférant s’enfoncer dans la recherche de boucs émissaires, cultivant différences et divisions.
Défiance, encore, quand M. Macron, mélangeant allègrement immigration, religion, terrorisme et communautarisme – confusion dont l’extrême-droite fait son miel – promeut une « société de vigilance » qui déléguerait aux citoyens le rôle de surveillance dévolu aux services de l’Etat, incitant les classes populaires du pays à s’épier entre elles. Prenant d’ailleurs M. Macron au mot, l’élu extrême droite s’est réclamé de la « vigilance citoyenne » pour justifier son propos raciste et antirépublicain.
Nul ne saurait nier l’offensive mondiale subventionnée à coups de pétrodollars de forces répondant d’un islamisme politique rétrograde, réactionnaire et anti-démocratique. Les mêmes d’ailleurs qui sont cajolées par les puissances occidentales et le grand capital alors qu’elles ont partie liée avec le terrorisme. Nul ne saurait non plus nier la résurgence des nationalismes et identitarismes sur le dos des grandes espérances émancipatrices universalistes.
Mais combien de réalités se cachent derrière le port du voile ? Culture, conviction, mal-être, affirmation de soi : les motivations sont variées, souvent anodines, et les ressorts complexes. Il parait bien hasardeux de demander à la République de s’immiscer dans l’intimité des consciences. Quel précédent cela créerait-il dans un pays qui se flatte encore d’être celui des droits de l’homme et du citoyen ? La République et les actes législatifs portés en son nom garantissent la liberté de conscience. C’est l’esprit de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat qui garantit les indépendances respectives des cultes et de l’Etat dans ses différentes missions.
Chacun sait que la majorité des femmes voilées, qu’elles soient issues de l’immigration récente ou nées en France, vivent dans les quartiers populaires, ces sas de la mondialisation capitaliste où s’accumulent les violences sociales, physiques et symboliques. L’école est justement le lieu de la rencontre féconde au petit matin quand les parents accompagnent les enfants, dans l’association de parents d’élèves ou au Conseil d’école. Chacune de ces occasions permet de se comprendre mieux et de ne pas laisser certaines mamans isolées ou s’isoler elles-mêmes pour être considérées pleinement citoyennes aux droits égaux.
Les entreprises de division, qu’elles viennent des classes possédantes pétries d’un universalisme aussi abstrait que leur confort social est concret, de l’extrême droite raciste et démagogue ou des obsédés de l’identité nationale, ethnique et religieuse, ont pour fonction de masquer ce qui unit les milieux populaires : l’oppression féroce exercée par le capital sur leurs conditions d’existence. Voilà le piège tendu ! Redonner confiance à la République, c’est créer les conditions d’une union populaire capable de déjouer les divisions instillées de toutes parts et dont le voile est aujourd’hui l’instrument.
Au journal du mardi 22 octobre sur France Culture à 12h30, nous entendions assez surpris et effarés 2 minutes du discours exalté de Macron à Mayotte qui parlait avec beaucoup de brutalité verbale et dans le ton d'une très grande fermeté à avoir pour "repousser la misère" (les miséreux de l'île voisine en fait). Une approche inhumaine des problèmes de l'immigration qui rappelle Charles Pasqua ou le discours des Le Pen. Bien fait pour séduire les élans xénophobes. Il semble si proche, le climat des années 30!
Heureusement qu'il y a l'Humanité pour aujourd'hui dans son éditorial tenir un autre discours et nous rappeler à certaines réalités:
L'éditorial de Jean-Emmanuel Ducoin. Mayotte, devenue le 101e département français en 2009 contre les résolutions de l’ONU, continue de vivre une situation sociale et migratoire qui se dégrade.
En visite à Mayotte, Emmanuel Macron a donc salué l’opération « Shikandra » afin d’insister sur le volet « immigration » de son séjour. On pourrait sourire devant cette mise en scène du volontarisme de l’État en matière migratoire, sauf que notre président revendique sa politique répressive à grand renfort de séquences symboliques. « Shikandra » ? « C’est le nom d’un poisson qui vit dans le lagon, il a une allure débonnaire, mais quand on s’approche de son nid, il mord. » Voilà comment l’Élysée résume l’esprit de cette force civilo-militaire à Mayotte. L’occasion « de mettre l’accent sur la “fermeté”, second pilier de la politique d’immigration du gouvernement », oubliant volontairement le premier pilier érigé par Macron lui-même en d’autres temps : humanité…
N’ayons pas la mémoire courte. En 1995, le gouvernement Balladur a entravé la libre circulation des personnes, imposant un visa d’entrée à Mayotte et brisant une tradition qui permettait aux Comoriens d’aller d’une île à l’autre à bord de pirogues dénommées « kwassa-kwassa ». Le « visa Balladur » a engendré un drame monstrueux, transformant la mer d’Anjouan en l’un des plus grands cimetières marins au monde. Plus de 10 000 morts. Souvenons-nous des mots scandaleux de Macron, en 2017 : « Le kwassa-kwassa pêche peu, il amène du Comorien. »
Mayotte, devenue le 101e département français en 2009 contre les résolutions de l’ONU, continue de vivre une situation sociale et migratoire qui se dégrade. Pour toute réponse, la loi immigration et droit d’asile, votée en juillet, a modifié le droit du sol pour les enfants nés sur l’île. Ils ne peuvent désormais obtenir la nationalité française qu’en fonction du statut des parents. Rares sont les consciences qui ont exprimé leur émoi : le droit du sol et de résidence commun sur tout le territoire national n’existe plus, violant le principe de l’indivisibilité de la République. Comme si l’État reportait sur les enfants son incapacité diplomatique à régler ses relations avec les îles voisines. Macron assume. Il a même paradé à bord d’un « intercepteur » de la police aux frontières…
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