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31 mai 2019 5 31 /05 /mai /2019 06:54
Respiration - le billet d'Yvon Huet, journaliste à la rédaction de Vie Nouvelle et Présence, après les élections européennes

RESPIRATION

Après un tsunami de mauvaises nouvelles, on a tendance à se replier sur soi, se coucher comme un boxeur qui s'est pris un coup sur le foie... Réflexe naturel, certainement... Mais une fois réveillé, il est temps de remettre en lice notre belle machine à rêver un monde meilleur.

Ce qui a manqué, nous le savons, c'est la participation active des plus touchés par la crise pour que quelque chose change dans le scénario usant relayé par les médias. Dès le début, on avait éliminé les communistes dans des sondages directifs et des censures systématiques, et ce n'est pas pour rien.

La bourgeois sait que nous avons perdu pied dans l'écrasante majorité des milieux populaires laissés à l'abandon de puis des dizaines d'années. Les anciens comme moi savent ce qu'était le PCF qui faisait vivre la fraternité dans les pieds d'immeubles, à la campagne, partout où il y avait de la vie.

Le recul, nous l'avons vécu de générations en générations et les solutions pour s'en sortir ont toujours été des fuites en avant. Pour la première fois, j'insiste, depuis 2007, nous avons eu le courage, avec Ian, Marie-Hélène et les autres, d'affronter le dur, avec les prémices, c'est vrai, des dernières élections législatives qui ont donné le sens du vent avec son résultat, une chambre élue de coucous présidentiels. On pouvait rêver mieux. Mais nous avons fait un pas énorme contre le fatalisme de l'effacement.

La bourgeoisie et ses relais continueront à nous censurer certes, mais nous avons gagné un énorme point, celui du rassemblement des communistes autour de leurs valeurs, de leur envie de revenir aux sources de ce qui fait leur utilité réelle, n'en déplaise à ceux qui continuent à nous dire qu'il faut se faire hara-kiri pour faire semblant d'exister dans un ailleurs manipulés par des assoiffés de pouvoir.

On ne fera le rassemblement avec les autres qu'en étant ce que nous sommes vraiment, pas en calculateurs de places à prendre ici et là. Si nous prenons notre place, c'est pour ce que nous sommes avec les idées que nous défendons. Le chemin est certes difficile, mais il vaut le coup et je n'en vois pas d'autres, parce que les autres n'ont pas marché. L'histoire nous le confirme.

LA LONGUE MARCHE...

On a envie parfois de dire aux fonctionnaires déclassés, aux ouvriers licenciés, aux paysans déplacés, aux jeunes précarisés et aux anciens matraqués qui n'ont pas voté ou qui ont voté pour les animaux de Macron, Le Pen et quelques autres qu'ils n'ont que ce qu'ils méritent. Cela ne sert à rien. A nous de savoir nous faire comprendre. Ce sera long certes, mais n'oublions pas parfois que des victoires trop courtes amènent des retours douloureux...

Pour se consoler ? Non, parce que c'est vrai. Les grands changements, en France, n'ont duré que deux ans au plus. Ils ont suffi certes à imposer des acquis énormes (sécu, retraite, etc.) mais la bourgeoisie a toujours repris le terrain perdu en accélérant le rythme comme c'est le cas aujourd'hui...

La patience révolutionnaire est un mot un peu galvaudé certes, mais c'est quand même le meilleur moyen de ne pas se laisser berner, y compris quand on se paye aussi les déconvenue de la débâcle soviétique qui affichait le beau et cachait sa misère mentale voire plus...

Être communiste, aujourd'hui, c'est savoir tirer les leçons de l'histoire et NE PAS EN RESTER LÀ... On continue. Le communisme reste une idée neuve, parce que ce n'est pas un système qui boucle un projet mais un élément de rêve nécessaire pour une humanité qui subit les mauvais plans des bâtisseurs de charniers et doit gagner sa liberté de vivre dans la paix et la solidarité collective.

C'est notre différence avec ceux qui sont restés nostalgiques d'un faux miracle qui s'est écroulé tout seul et a permis aux capitalistes de s'éclater à un point tel que la terre ne leur suffit pas pour se goinfrer sur le dos des peuples.

Yvon Huet, 29 et 30 mai 2019 

 

Lire aussi:

MORT POUR LA FRANCE : Paul, lieutenant de la Résistance - par Yvon Huet, journaliste à la rédaction de Vie nouvelle et Présence

MORT POUR LA FRANCE

Paul, lieutenant de la Résistance

Par Yvon Huet

Retraité, journaliste à la rédaction de Vie Nouvelle et Présence

 

Paul Couesnon, mon grand-oncle, fut militant de la CGT, secrétaire du syndicat des photograveurs entre 1935 et 1938 et militant du PCF. Son parcours de militant et de résistant a été gravé dans le marbre par Claude Pennetier, directeur du Maitron, au chapitre des fusillés, de 1940-1944.

Je dois en grande partie mon engagement personnel de syndicaliste et de communiste au récit que ma mère, Yvonne Huet, fille de Lucie Couesnon et Moïse Orlovski, me fit de l’histoire de cet homme qui m’inspire toujours le respect et l’affection, non seulement parce qu’il s’est sacrifié pour la cause que nous défendons, mais aussi parce qu’il a été porteur de valeurs humaines qui se sont transmises sur trois générations. Je ne calcule pas le nombre d’heures où ma mère m’a parlé de son oncle, de son grand cœur, de son romantisme et de son aspiration à voir le monde proscrire les guerres et la barbarie, qui servaient de grand marché au capitalisme prédateur dont il fallait trouver le moyen de se débarrasser (lire la suite de cet article passionnant en cliquant sur le lien: MORT POUR LA FRANCE : Paul, lieutenant de la Résistance - par Yvon Huet, journaliste à la rédaction de Vie nouvelle et Présence )

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31 mai 2019 5 31 /05 /mai /2019 06:45
Les observateurs internationaux du procès de Madrid contre les indépendantistes catalans, avec Dominique Noguères, venue à Morlaix en février pour nos mardis de l'éducation populaire et une conférence avec la LDH, 2e en partant de la droite

Les observateurs internationaux du procès de Madrid contre les indépendantistes catalans, avec Dominique Noguères, venue à Morlaix en février pour nos mardis de l'éducation populaire et une conférence avec la LDH, 2e en partant de la droite

Toujours toutes et tous,
 
Je ne vous ennuierai pas aujourd'hui par le grincement de dents d'un lendemain d'élection qui va accentuer le poids des misères dans notre pays. je ne m'y résous pas. Il faut regarder l'avenir et ne pas en vouloir toujours à ceux qui ne savent pas ce qu'ils font. Il faut continuer à essayer de les sortir de l'aveuglement...C'est un moment pesant de notre vie européenne (j'y crois, mais en tant que citoyen du monde de culture française et non en apôtre d'une grande puissance toute aussi prédatrice que les autres...)
 
Dominique Noguères suit depuis le début le procès de Madrid avec une belle brochette d'avocats et juristes internationaux, belges, italiens, américains et bien sûr espagnols (castillans et catalans, pour préciser), dont le but n'est pas de faire l'apologie de l'indépendance mais de défendre l'État de droit dans une Europe qui se dit "civilisée"... 
 
Je vous transmets son dernier post et une photo. La démocratie et le respect des cultures, c'est un combat de toute l'Europe, qu'on se le dise. Nous savons à quoi jouent les juges nostalgiques du franquisme qui mettent de l'huile sur le feu en maintenant malgré les preuves leur demande de sentence, appuyés par le parti d'extrême droite Vox qui fait le paon sur les bancs de l'accusation. Il n'y a pas d'État d'urgence permanent en Espagne et c'est heureux. On n'arrête pas n'importe qui pour n'importe quoi comme en France. Mais il y a les traces de ces 40 ans de dictature qui sont bien difficiles à éradiquer. Dominique Noguères, en humaniste convaincue, se mobilise toujours là où ça fait mal. Grâce à elle et à tant d'autres aussi méritants, notre Europe n'est pas encore complètement laide et c'est heureux.
 
Yvon Huet
 
ON NE LÂCHE RIEN !
 
Son dernier post :
 

Madrid toujours 

Étrange journée.
Outre le fait d'avoir ingurgité pendant près de 6 heures près de 150 vidéos montrant toutes plus ou moins la même chose c'est à dire les interventions violentes de la garde civile sur les lieux de vote face à des gens paisibles, un flot de nouvelles contradictoires nous est tombé dessus. 

Le procès se termine dans quelques jours, arrive l'heure des conclusions définitives de chacune des parties avant les plaidoiries. Coté accusation maintien total des peines envisagées lors de l'ouverture de ce procès. Comme si les 1- semaines de débat n'avaient en rien pu influencer les demandes. Les peines demandées sont extrêmement lourdes, plusieurs dizaines d'années de prison ( je ne fais pas le détail ici) pour chacun des protagonistes.
en même temps nous avons appris cet après midi que le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU demandait la libération immédiate des prisonniers considérant après une analyse juridique extrêmement pointue que les délits reprochés ne sont pas constitués.
Le Président en a pris acte et nous attendons sa décision. 

Tout ceci devient surréaliste et pourrait faire sourire si la liberté des personnes n'était en jeu.
Quelle expérience !!
Pour le reste toujours aussi dingue d'entrer au Tribunal on se fait surveiller rabrouer sans cesse , nous ne sommes pas les bienvenus, mais tant pis on est là et on observe et on témoigne. A bientôt.... bonne nuit Je vais rédiger mon rapport

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31 mai 2019 5 31 /05 /mai /2019 06:39
Duopole(s)
 
 
Emmanuel Macron, vainqueur caché des élections européennes?  

OPA. «Le vainqueur caché des européennes? Inutile de le chercher… il est à l’Élysée!» Au téléphone, ce mardi 28 mai, un conseiller d’État qui maîtrise les arcanes du pouvoir au point d’avoir trusté les cabinets ministériels socialistes jusqu’à Matignon décide de secouer les certitudes du bloc-noteur, contredisant avec véhémence en forme de désespoir son constat d’après-scrutin européen. «C’est tout sauf une défaite. C’est même, d’un certain point de vue, une sorte de victoire qui entretient l’illusion d’une demi-défaite…» La parole tombe, le constat avec. Mac Macron, vainqueur caché, alors que la liste LaREM pour laquelle il a tant mouillé la chemise n’arrive que deuxième, comme un désaveu apparent? «Avec la menace de l’extrême droite, il maintient le pays crispé, poursuit notre homme. Et il réussit un exploit, que nous ne percevons pas bien pour l’instant et que moi-même je n’imaginais pas possible: après sept mois de crise sociale inédite, qui aurait pu imaginer que sa candidate affidée réussirait plus de 22% à des élections jamais favorables au pouvoir?» En somme, Mac Macron aurait obtenu ce qu’il était venu chercher. Primo: maintenir le parti de Fifille-la-voilà assez haut, de quoi perpétuer ce mortifère face-à-face et profiter, d’ici à 2022, de l’«idiot utile» du système, à savoir le Rassemblement nationaliste. Secundo: après avoir entériné son OPA sur les sociaux-démocrates du pays, il entérine cette fois celle sur la droite, renvoyée, avec le candidat Bellamy, à moins de 10% – un score historiquement bas. Tertio: son premier ministre, l’Édouard, accusé dans certains cercles élyséens d’avoir imposé le choix de Nathalie Loiseau à une partie de «l’appareil» LaREM, sort renforcé des batailles d’ego et des équilibres (anciennement) droite-gauche de sa majorité, renvoyant au rencart toutes les rumeurs de remaniement de grande ampleur. Quarto: la gauche dite radicale, qui avait flirté avec le second tour de la présidentielle en 2017 avec Jean-Luc Mélenchon, est renvoyée à ses chères études en désunion, flirtant désormais avec les scores des socialistes. Notre conseiller d’État ne tourne donc pas autour du pot: «La stratégie de Macron est validée. En s’engageant comme il l’a fait dans cette campagne, il a non seulement sauvé les meubles mais préservé, pour le moment, son socle électoral, à défaut d’emporter l’adhésion des Français. Surtout, il installe, avec un certain cynisme, le duopole RN/LaREM dans la durée…»
 
Gauche. La fin présumée du clivage de la droite et de la gauche a, sans surprise, exténué le balancier: il penche définitivement à droite. Inutile de le cacher, d’autant que le bloc-noteur l’avait déjà suggéré, l’un des mouvements populaires les plus originaux des dernières années – celui des gilets jaunes– se traduit, vu le contexte à gauche, par une victoire totale de l’extrême droite française. Résumons la situation. La crise politique est (encore) devant nous, sans que nous puissions imaginer dans quel mur elle nous conduira. La division des forces de transformation sociale bénéficie pleinement au pouvoir, tandis que Fifille-la-voilà offre des triangulations impossibles à ses adversaires (imbéciles!) en continuant d’imposer ses thématiques. Bref, le peuple est divisé, «éparpillé territorialement en un archipel que seul le “récit’’ d’exclusion de l’extrême droite est capable de réunir politiquement», comme l’écrit l’historien Roger Martelli. Si l’on osait, on penserait que ce champ de ruines ressemble à s’y méprendre aux fractures nées de l’élection de Trump aux États-Unis, où l’éclatement entre «deux mondes» semble irréconciliable. Tel est le pari de Mac Macron. Que cette faille dure… pour servir non pas seulement ses intérêts, mais ceux de sa classe. «Il ne faudrait pas que la gauche, a fortiori sa part la plus à gauche, s’imagine qu’elle pourra en faire autant avec l’air du temps imposé par l’extrême droite», résume Roger Martelli. Comment le dire mieux? Mac Macron, vainqueur caché des européennes?
 
[BLOC-NOTES publié dans l'Humanité du 31 mai 2019.
Duopole (s) - Emmanuel Macron, vainqueur caché des élections européennes?  - Le Bloc-Notes de Jean-Emmanuel Ducoin dans L'Humanité du 31 mai 2019
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31 mai 2019 5 31 /05 /mai /2019 06:32
Contre-feux. L’Élysée veut des fonctionnaires à sa botte (L'Humanité, Aurélien Soucheyre, 31 mai 2019)
Contre-feux. L’Élysée veut des fonctionnaires à sa botte
Vendredi, 31 Mai, 2019

Sitôt la réforme de la fonction publique adoptée, Macron a appelé les hauts fonctionnaires à se soumettre à sa volonté.

Il y a des tempos qui ne doivent rien au hasard. Mardi, l’Assemblée nationale vote la réforme de la fonction publique, qui prévoit l’embauche massive de contractuels de droit privé en lieu et place des fonctionnaires. Le lendemain, l’Élysée annonce son envie de faire le ménage parmi les hauts fonctionnaires. « Le président de la République a souhaité que les nominations à la tête des administrations centrales puissent refléter notre volonté », a argumenté la porte-parole du gouvernement, Sibeth N’Diaye, juste après la tenue du Conseil des ministres. L’objectif est d’écarter dès le mois de juin tous ceux considérés comme récalcitrants pour les remplacer par d’autres, au motif qu’ils seraient plus loyaux. « Le déploiement des politiques publiques nécessite que les responsables des administrations centrales soient parfaitement en accord avec ces déploiements », justifie l’Élysée, qui veut des hauts fonctionnaires à sa botte. En totale contradiction avec le principe même de la fonction publique, et le sens du statut, qui vise à protéger le fonctionnaire du népotisme et de l’arbitraire politique. « Le fonctionnaire doit effectuer les tâches qui lui sont confiées dans le cadre de l’intérêt général. Il dispose d’une marge d’appréciation. Si une consigne est illégale ou contraire à sa mission, il doit refuser de l’executer. Il doit être fonctionnaire citoyen et non fonctionnaire sujet », défend Anicet Le Pors, ancien ministre communiste de la Fonction publique. Telle n’est pas l’avis d’Emmanuel Macron, qui assume d’intimider les hauts fonctionnaires, et n’a pas l’intérêt général pour boussole. Le nombre de ministres adeptes du pantouflage, avec tous les risques de collusion liés, en témoigne. Mercredi, le Canard enchaîné a en outre révélé que 60 % des membres du gouvernement avaient fait l’objet d’un redressement fiscal en 2018. D’où l’intérêt d’avoir une administration fiscale indépendante…

Aurélien Soucheyre
Contre-feux. L’Élysée veut des fonctionnaires à sa botte (L'Humanité, Aurélien Soucheyre, 31 mai 2019)
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31 mai 2019 5 31 /05 /mai /2019 06:28
Sur terre et sur mer, Paris favorise le business de la mort
Vendredi, 31 Mai, 2019

Industrie militaire. S’il n’a pas chargé d’armes françaises, le cargo saoudien arrivé mardi à Marseille serait rempli de blindés canadiens. En l’accueillant, la France viole le traité sur le commerce des armes.

Le message est plus clair encore que les mers sur lesquelles voguent des cargos saoudiens remplis d’armes : l’Élysée ne veut pas que les Français se mêlent de sujets qui ne les concernent pas. Après avoir bâillonné le Parlement où toute discussion sur l’industrie de l’armement est systématiquement renvoyée, Emmanuel Macron et ses sbires ont décidé de s’en prendre aux journalistes qui mettent le nez dans leurs affaires. Récemment, Mathias Destal, Geoffrey Livolsi et Michel Despratx, du média-ONG Disclose, ont été convoqués par la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) au sujet de leur enquête sur l’usage au Yémen d’armes françaises vendues à l’Arabie saoudite.

Le mois dernier (lire l’Humanité du 16 avril), le site Web – en partenariat avec France Info, Mediapart, The Intercept, Konbini et Arte – avait publié une note de la direction des renseignements militaires (DRM) mentionnant que des armes made in France étaient bien utilisées sur le territoire yéménite par Riyad et Abu Dhabi, en guerre contre les rebelles houthistes soutenus par l’Iran. Parmi ces armes : des canons Caesar, dont la portée de tir peut potentiellement atteindre des civils yéménites.

En début de semaine, à Marseille, ce seraient ces mêmes canons ainsi que des munitions qui pouvaient, d’après Disclose, embarquer sur le Bahri Tabuk. Ce que dément fermement l’armateur saoudien Bahri. « Le navire va charger (mercredi), pour le compte de (l’entreprise allemande) Siemens, des stations mobiles d’électricité à usage civil, et cela représente 100 % de sa marchandise. Les informations sur un chargement d’armes ou d’explosifs sont complètement bidon », a ainsi affirmé à l’AFP un porte-parole de l’entreprise saoudienne. Ce à quoi Disclose répond sans détour : « Selon nos informations, les charges modulaires parties en containers depuis l’usine d’Eurenco de Bergerac ont été redirigées vers une destination inconnue », évoquant « un changement de stratégie au sommet de l’État ».

La CGT des dockers du golfe de Fos ne confirme ni n’infirme cette version. « À notre connaissance, aucune cargaison d’armes ou de munitions n’était prévue à Fos ce mercredi. Et s’il y avait le moindre doute sur le sujet, croyez-moi que nous l’aurions bloquée ! » explique l’un des responsables du syndicat à l’Humanité.

Mais alors pourquoi autant d’énergie déployée ces derniers jours par le gouvernement pour noyer le poisson ? Jean-Yves Le Drian, super-VRP de l’armement français, ressort inlassablement la même antienne : « Oui c’est une sale guerre, oui il faut l’arrêter, oui il faut être extrêmement vigilant sur les ventes d’armes à l’égard de ces pays. C’est ce que nous faisons », a déclaré mardi sur France Inter le ministre des Affaires étrangères, oubliant de rappeler qu’un bombardement avait encore tué sept civils, dont trois enfants, la semaine précédente. « Nous respectons scrupuleusement le traité sur le commerce des armes », s’est-il en revanche empressé de rajouter, ne sachant manifestement pas de quoi le texte retourne.

La France n’en est pas à une inconséquence près dans ce dossier

« Dans cette affaire marseillaise, la France sait pertinemment qu’elle viole encore et toujours le traité sur le commerce des armes (TCA) », explique Benoît Muracciole, président de l’ONG Action sécurité éthique républicaines (Aser). « S’il n’y a peut-être pas eu de livraisons françaises, nous sommes quasiment sûrs en revanche que le bateau est rempli de blindés fabriqués au Canada et destinés aux soldats de la coalition située à la frontière du Yémen. » Si l’on se réfère aux paragraphes 2 et 3 de l’article 6 du TCA, la France est par conséquent hors des clous. Le texte s’applique en effet aux transferts d’armes classiques. D’après la définition du registre des Nations unies, cela inclut les imports, les exports, les prêts, les dons et… les transits. La présence du Bahri Tabuk au port de Marseille entre dans cette dernière catégorie.

Mais la France n’en est pas à une inconséquence près dans ce dossier. Interpellée mardi après-midi à l’Assemblée nationale sur la possible livraison, la ministre de la Défense, Florence Parly, s’est une fois encore emmêlé les pinceaux. « Et quand bien même ce serait le cas, cela serait-il étonnant ? Non, car nous avons un partenariat avec l’Arabie saoudite », avait-elle osé lancer avant d’être interrompue par un lapidaire « vous mentez ! » de François Ruffin, député de la France insoumise. Le 8 mai dernier, le député communiste de Seine-Maritime Jean-Paul Lecoq avait tenté lui aussi de questionner le premier ministre en dénonçant la complicité de la France, qui – bien que hors la loi – continuait à vendre des armes à l’Arabie saoudite et ses amis. Le député avait alors demandé au gouvernement les moyens de donner au Parlement le pouvoir de contrôler la vente d’armes. Pour toute réponse, il a reçu une fin de non-recevoir. Depuis, les journalistes qui tentent de prendre le relais sont désormais menacés.

Seuls aujourd’hui les membres de la société civile trouvent encore le moyen de faire entendre la voix des Français sur le sujet. Mercredi soir, sur le port de Marseille, outre les syndicats de dockers et Aser, des membres de l’association Marseille en commun et le Mouvement de la paix étaient montés au créneau pour dénoncer les mauvais « faits d’armes » de la France macronienne. Mais pour combien de temps encore…

Stéphane Aubouard
Sur terre et sur mer, Paris favorise le business de la mort (Stephane Aubouard, L'Humanité, 31 mai 2019)
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30 mai 2019 4 30 /05 /mai /2019 17:04
« Cent ans d’avenir »

En 2020, le Parti communiste fêtera ses 100 ans : cent ans de combats, cent ans d’alliances populaires, cent ans de résistances, cent ans de recherches, cent ans de conquêtes, cent ans d’ambitions, cent ans d’inventions…

Ce centenaire, il est celui de toutes celles et tous ceux qui ont milité dans ce parti, qui ont voté pour ce parti, qui ont souscrit pour ce parti, qui ont rêvé avec ce parti, qui ont lutté avec ce parti. Il est celui de tous ceux qui savent que le visage de la France d’aujourd’hui ne serait pas le même si des millions d’hommes et de femmes - métallos et artistes, cheminots et scientifiques, mineurs et instits, paysans et artisans… - n’avaient pas décidé d’agir avec le Parti communiste pendant ces dix décennies.

Il est celui des nouvelles générations qui arrivent dans un monde sans qu’on leur ait dit le souffle des batailles d’hier : pour la paix entre les peuples, pour la liberté et la décolonisation, pour la République et l’égalité, pour la Sécurité sociale, pour la retraite à soixante ans, pour la libre disposition de leur corps par les femmes, pour la réduction du temps de travail, pour un statut de la fonction publique, pour une grande recherche publique, pour la culture…

Il est celui de notre peuple qui cherche si difficilement une issue dans ce monde qu’il sait défiguré et menacé par la tyrannie capitaliste.

Le Parti communiste va donc animer, pendant toute l’année 2020, une grande année centenaire, tournée vers le plus grand nombre.

Dans une note du 16 avril 2019, la banque Natixis n’explique-t-elle pas que dans les années 1950, 1960 et 1970, les entreprises étaient obligées de « partager des revenus », en faveur des salariés car le taux de syndicalisation de ceux-ci était fort et le Parti communiste français à son apogée ? Belle variante actualisée de la fameuse formule d’Yvon Chotard, vice-président du CNPF (ancêtre du MEDEF) dans les années 1970 et 1980 : « On ne fait pas la même politique avec un PCF à 20 % et à un PCF à 10 % ». Il faudra donc parler de la richesse et de la pluralité de cette empreinte laissée par cent années d’activité communiste organisée.

La question ne se pose pas qu’en des termes mémoriels - même si la mémoire est un combat qui parle d’avenir - mais bien au présent, à l’heure où le PCF paraît, au plan électoral en tout cas, en difficulté et où les partis sont questionnés.

C’est bien pour le présent et à partir des enjeux du présent, que le PCF va organiser cette série d’événements. À l’heure où la conscience écologique se renforce et où le rejet du capitalisme reste fort mais sans alternative jugée massivement crédible, ce centenaire devra poser en grand la question du communisme pour notre siècle.

Ce centenaire, nous voulons qu’il ait cette couleur communiste si singulière : pleinement populaire, pleinement politique, pleinement culturelle. Avec des temps forts nationaux et des déclinaisons dans tous les territoires, il s’agira de donner à voir en grand cent ans de combats communistes, cent ans d’avenir.

Guillaume Roubaud-Quashie, membre du Comité exécutif national.

Collectif national de préparation du centenaire

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30 mai 2019 4 30 /05 /mai /2019 16:55
Hôpitaux :  Il faut que l’État décrète l’état d’urgence  réclament les sénateurs communistes - mercredi 29 mai, Guillaume Jacquot (Public Sénat)
Hôpitaux :  Il faut que l’État décrète l’état d’urgence  réclament les sénateurs communistes - mercredi 29 mai, Guillaume Jacquot (Public Sénat)
Hôpitaux : « Il faut que l’État décrète l’état d’urgence » réclament les sénateurs communistes

mercredi 29 mai, Guillaume Jacquot (Public Sénat)

Heurtés par les orientations du gouvernement et par les conditions de travail des personnels soignants, les sénateurs du groupe communiste proposent leur propre « loi santé », qu’ils déclineront en partie sous forme d’amendements en séance à partir du 3 juin.

 

 « Nous ne faisons plus de qualité, mais de l’abattage. » La phrase est symptomatique des services de santé sous tension. C’est l’un des nombreux témoignages recueillis par les parlementaires communistes, au cours de leur « tour de France » des hôpitaux et des Ehpad. Au total, 120 établissements visités pendant 15 mois, pour prendre le pouls d’une profession « en souffrance ».

À cinq jours du début de l’examen dans l’hémicycle du Sénat du projet de loi de réorganisation du système de santé, porté par la ministre Agnès Buzyn, le groupe communiste promet de batailler contre les orientations de la réforme. « La philosophie de ce texte est de dire que ce n’est pas tant une histoire de moyens, mais de réorganisation », regrette la sénatrice du Val-de-Marne, Laurence Cohen. Cheffe de file de son groupe dans l’examen de ce projet de loi, elle dénonce « un refus politique d’accorder des moyens à la politique de santé ».

Le futur label des « hôpitaux de proximité » est clairement dans leur viseur, car, à ce stade de la navette parlementaire, ces derniers n’incluront pas de maternités, et les services de chirurgie (pour les actes programmés) seront optionnels. Le PCF refuse que ces établissements soient des « coquilles vides » et conduisent à des « regroupements ». Les habilitations accordées par le projet de loi au gouvernement pour définir le champ d’action des hôpitaux de proximité, sont aussi un principe largement dénoncé dans leurs rangs.

82 amendements au projet de loi d’Agnès Buzyn

Le groupe sénatorial a déposé 82 amendements sur le projet de loi. Certains « demanderont la suppression d’un certain nombre d’articles ».

Les contre-propositions sont sur la table. En lien avec leurs homologues députés, les sénateurs communistes ont élaboré une proposition de loi, qui se veut un projet « alternatif » à la réforme du gouvernement. Il s’agit une proposition de loi-cadre, autrement dit, un texte avec des orientations générales. Celles-ci ont été définies en lien avec les professionnels du monde de la santé, insistent les communistes. Le texte sera soumis à la délibération du Sénat lors d’une prochaine semaine d’initiative parlementaire.

Moratoire sur les fermetures de services et d’établissements

Dans un contexte de mouvement social prolongé dans de nombreux hôpitaux – services d’urgences en tête – les deux groupes parlementaires du PCF réclament des mesures immédiates et profondes. « Il faut que l’État décrète l’état d’urgence. C’est maintenant, en 2019, qu’il faut s’occuper des gens », demande le député Alain Bruneel, en référence au plan « Ma Santé 2022 ».

Les communistes voient dans leurs 86 propositions et idées une « boîte à outils », dont une partie sera défendue en tant qu’amendements sur le projet de loi santé. Parmi les mesures qu’ils défendront, on retrouve notamment une redéfinition du rôle des hôpitaux de proximité, en élargissant ses missions, et des créations de « centres de santé » adossés à chaque établissement pour un meilleur maillage du territoire. Le groupe communiste veut également instaurer un moratoire sur les fermetures de lits, de services ou d’établissements. « On prend au mot le président de la République ».

Autre idée sur laquelle le groupe mise beaucoup : l’amélioration de la « démocratie sanitaire », en développant la concertation et en faisant en sorte que les professionnels, les syndicats, les élus, mais aussi les usagers, aient davantage voix au chapitre. La sénatrice Laurence Cohen propose par exemple d’instaurer un droit de veto pour que ces interlocuteurs puissent s’opposer aux décisions des ARS (agences régionales de santé), qu’elle compare à des « super préfets » ne répondant qu’au ministère.

« On discutera des moyens à l’automne. Ne faisons pas l’inverse »

Dans la lutte contre les déserts médicaux, qui fait l’objet de débats entre sénateurs de la majorité sur les solutions à retenir, le groupe communiste penche pour des mesures de régulation à l’installation. « Le système de liberté d’installation produit des inégalités de couverture du territoire dramatique », souligne le sénateur Pierre Laurent. « Il faut une régulation. Des mesures incitatives ou coercitives ? On peut en débattre », explique le sénateur de Paris. Lui et ses camarades espèrent être entendus dans l’hémicycle. « Nos collègues, quelles que soient leurs sensibilités vivent dans des territoires, ruraux ou urbains, où il manque des médecins », constate Laurence Cohen.

Mais la sénatrice pointe aussi les « contradictions » à l’œuvre à l’intérieur du palais du Luxembourg. « À l’automne, quand on vote les budgets, ils votent pour les budgets austéritaires », dénonce-t-elle. Son groupe a déjà listé des pistes pour financer ses propositions, notamment le recrutement de 100.000 emplois dans l’hôpital, et autant dans les EHPAD. Deux sources importantes de financement, régulièrement épinglées par les communistes, sont déjà identifiées : la fin des réductions de cotisations patronales (qui ont pris la suite du CICE) et des allègements de cotisations sociales sur les bas salaires.

« On discutera des moyens à l’automne. Ne faisons pas l’inverse, c’est-à-dire une loi pour rentrer dans le cadre d’une enveloppe budgétaire », explique Pierre Laurent.

 

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29 mai 2019 3 29 /05 /mai /2019 13:26

Compte-rendu du conseil municipal du 28 mai 2019 - Par Roger Héré, conseiller municipal d'opposition PCF

 

Début du conseil : 19h.

Cette nouvelle séance du conseil municipal est motivée par le renouvellement de la délégation de service public de la piscine sous la forme d'un avenant au contrat du 12 septembre 2000.

1° Compte rendu du conseil du 14 mai 2019:

Pour les mêmes raisons que d'habitude (absence de réel compte-rendu des débats) l'opposition s'abstient sur ce point, Joëlle Huon faisant remarquer une nouvelle fois qu'il ne s'agissait que d'un relevé de décisions et non d'un véritable compte-rendu.

2°Tarifs de la piscine, ALSH, relais des jeunes

Proposition de modification des tarifs : augmentation de 1% (1,5% pour le tarif relais des jeunes qui n'avait pas été revu l'an passé).

Accord

3° Tarifs scolaires, locations de salles

Augmentation de 1%.

Accord

4° tarif de la location de la sono au Foyer rural

Un équipement de sonorisation ayant été installé au Foyer rural, Mme Maire propose un tarif de location de l'équipement à 50 €, à l'exception des utilisateurs réguliers pour lequel la location est proposée à 50 € pour l'année.

Accord

5°Ecomusée

Mme le Maire propose une offre de cartes postales à 0,50 € l'unité.

Accord

6° Allocations scolaires

La majorité propose une allocation scolaire de 45,66 € par enfant dans les écoles publiques et de 677,34 € par enfant pour l'école Ste Marie.

Joêlle Huon demande des précisions sur les coûts constatés dans le public pour justifier l'allocation versée par élève dans le privé.

En l'absence de chiffres très précis l'opposition s'abstient sur ce point.

7° Déplacements des écoles

Il est proposé une allocation de 165,82 € par classe pour 2019/2020. Les versements seront faits en septembre 2019 aux APE et OGEC.

Accord

 

8° subventions aux associations

La majorité propose d'augmenter de 1% la plupart des subventions versées en 2018.

Pour les subventions versées par l'ancienne commune du Ponthou, elle aligne la situation sur celle de Plouigneau, et en particulier ne renouvelle pas les subventions au collège de Guerlesquin (50 € par élève) et à l'école de Plouégat Moysan (500 € par enfant).

A la demande de l'opposition (Joëlle Huon et Roger Héré) la subvention versée à l'association Addeski (lutte contre l'illettrisme) est maintenue, alors que la majorité avait prévu de la supprimer, et elle est portée à 56 €.

L'opposition s'abstient sur l'ensemble du projet.

 

9° Répartition des amendes de police

Mme le maire propose deux dossiers pour être financés par ce fonds : La sécurisation de l'entrée de l'école de Lannelvoez et les aménagements et la signalétique à St Didy et au centre-bourg (rues du 9 août et du 11 novembre).

Accord

 

10° Halte garderie

Mme le Maire propose de maintenir pour 2019 la participation de 16 000 € versée en 2018,

Accord

 

11° Avenant au contrat de délégation de service public (DSP) de la piscine

Alors que la DSP votée en 2000 s'achevait en 2020, la majorité a présenté un projet d'aménagement et d'agrandissement de la piscine pour 1 147 000 € proposé par l'exploitant, en contre partie duquel elle propose d'allonger la DSP existante de 8 ans (achèvement en 2028).

Pour l'opposition, Dominique Guizien, s'il indique comprendre l'intérêt économique du projet, demande pourquoi celui-ci a lieu juste avant le renouvellement de la DSP. Il demande des précisions sur la diminution de la redevance annuelle versée par la commune, et il craint qu'à un moment donné la commune ne soit contrainte de verser des aides en compensation de pertes d'exploitation.

Roger Héré s'étonne que ce projet ait été totalement ficelé par avance, et sans qu'à aucun moment le conseil municipal n'ait été amené à en discuter, alors que l'opposition demandait régulièrement des précisions sur le sujet depuis plus de deux ans et qu'à chaque fois il était répondu évasivement "On verra, pour l'instant il n'y a rien de fait".

Il aurait souhaité disposer de tous les éléments financiers, de l'expertise et du contenu des discusions avec l'exploitant, et ce dans un tout autre délai que quelques jours avant le conseil qui doit en délibérer.

Joëlle Huon pose la question de la question de la légalité du renouvellement de la DSP dans ces conditions (8 ans) et précise que la date du projet figurant sur le document présenté au conseil était du 12/11/2018, ce qui laissait largement le temps à la majorité d'en faire état au conseil bien avant cette fin de mai 2019.

B. Le Vaillant a répondu que l'on verrait bien ce qu'en dirait l'autorité administrative.

R. Héré lui rétorque que compte tenu de l'importance du dossier, la moindre des choses aurait été de prendre tous les renseignements nécessaires bien avant, ce que confirme D. Guizien.

L'opposition s'abstient sur ce point.

 

12° décisions prises par délégations du conseil

Pas de remarques.

Fin du conseil  20 h

 

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29 mai 2019 3 29 /05 /mai /2019 11:19
Cécile Brulin, sénatrice communiste de Seine-Maritime, défend les cinémas indépendants

Cécile Brulin, sénatrice communiste de Seine-Maritime, défend les cinémas indépendants

Le 28 mai 2019,  les sénateurs ont débattu en séance publique sur l’avenir du cinéma français.

 

« Il est urgent d’agir, pour l’égalité territoriale autant que pour l’avenir du cinéma. Une piste serait de prendre en compte la diversité des lieux de diffusion dans les critères d’implantation des nouvelles salles de cinéma » a affirmé Céline Brulin, Sénatrice de Seine-Maritime (Groupe CRCE).

Son intervention : 

La France a le parc de salles le plus important et le plus dense en Europe, grâce en partie à son réseau de salles indépendantes. Or celles-ci font face à la concurrence des multiplexes situés en périphérie, ce qui contribue à la dévitalisation des centres-villes.

La raréfaction de l’offre culturelle concourt au sentiment d’abandon des territoires, d’autant que le cinéma est la sortie culturelle la plus populaire, ce qui lui donne une place centrale dans l’accès à la culture. Il est essentiel de préserver les salles indépendantes dans les villes moyennes.

En 2016, le CNC rappelait que le cinéma d’art et d’essai pouvait être porteur d’une dynamique éducative et culturelle, s’il était accompagné. Il est urgent d’agir, pour l’égalité territoriale autant que pour l’avenir du cinéma. Une piste serait de prendre en compte la diversité des lieux de diffusion dans les critères d’implantation des nouvelles salles de cinéma.

 

Franck Riester, ministre. – Une salle sur deux est une salle d’art et d’essai ; une salle sur deux est située dans une commune de moins de 10 000 habitants. Le CNC investit 8 millions d’euros par an pour aider ces salles dans les centres-villes. Cependant, il faut aussi les moderniser et favoriser l’accès des personnes à mobilité réduite.

La Médiatrice du cinéma a pour rôle de protéger les salles d’art et d’essai face à la concurrence des multiplexes dans l’accès aux films. Le CNC organise un tour de France des salles d’art et d’essai pour les aider à mieux gérer leur cinéma en achetant mieux, en valorisant leurs événements, leur présence sur Internet et sur les réseaux sociaux.

En mai 2016, le CNC a signé une avancée majeure qui favorisera l’accès des salles d’art et d’essai des petites villes et zones rurales aux films primés. Nous travaillons à un futur plan d’action 2019-2021 pour ces salles.

Cécile Brulin : « Nous vous alertons aussi sur les petites salles non classées Art & Essai dans les villes moyennes. »

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29 mai 2019 3 29 /05 /mai /2019 07:50
Corentin Celton, un héros (communiste finistérien) oublié des Bretons (Le Télégramme, Serge Rogers, dimanche 26 mai 2019)
Corentin Celton, un héros (communiste finistérien) oublié des Bretons (Le Télégramme, Serge Rogers, dimanche 26 mai 2019)
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