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26 avril 2019 5 26 /04 /avril /2019 05:13
Fabien Roussel à Tours avec nos camarades du PCF Finistère pour l'inauguration de la fédé d'Indre-et-Loire (mars 2019)

Fabien Roussel à Tours avec nos camarades du PCF Finistère pour l'inauguration de la fédé d'Indre-et-Loire (mars 2019)

Fabien Roussel : « Macron n’est pas en phase avec les demandent des Français »
Jeudi, 25 Avril, 2019
Pour le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, le président de la République s’est fendu d’un discours très long pour justifier la poursuite de sa politique, qui est pourtant une impasse.
Quelle est votre réaction aux annonces du président Emmanuel Macron dans la foulée de la consultation nationale ?
 
Fabien Roussel : Les Français demandent majoritairement un changement de politique. Emmanuel Macron leur a répondu : non seulement je continue ma politique, et je l’accélère même dans certains domaines. Il y a certes la réindexation des pensions sur l’inflation, mais ce sont des cacahuètes par rapport à ce que réclament les Français en matière de pouvoir d’achat. Il n’y a pas de hausses de salaires annoncées pour les salariés du privé comme du public. Les Français veulent plus de service public, notamment pour les hôpitaux, il répond : « moins de dépenses publiques ».
Les Français réclament très majoritairement le retour sur l’ISF, il rétorque sèchement que ce n’est pas d’actualité. Le président de la République ne fait pas d'examen critique. Au contraire, il réaffirme qu’il poursuivra sa politique, en l’aggravant, puisqu’il met en cause, la Fonction publique et le statut de la Fonction publique. Il dit même à demi-mot qu’il n’y aura plus de politique nationale du logement. Il entend poursuivre la casse de notre modèle social.
D’ailleurs, concernant la réforme des retraites, il ne garantit pas la pérennité de notre système par répartition, et des pensions dignes pour ceux qui auront cotisé toute leur vie. Pour être en phase avec les Français, il aurait fallu qu’il annonce aujourd’hui de véritables hausses de 200 euros pour les salariés du public et du privé, ainsi que des pensions, en plus de la réindexation des retraites.
Il aurait dû annoncer un plan ambitieux pour nos services publics, notamment pour la santé et l’Education nationale. A ce titre, il déclare que les classes n’excèderont pas les 24 élèves jusqu’en Ce1, mais comment, si l’on supprime des postes de fonctionnaires ? Il parle du climat et d’un conseil de défense du climat mais ne souffle mot sur les passoires thermiques en matière de logements. Rien non plus sur le développement des transports collectifs. Or, ce sont deux leviers sur lesquels il faut jouer pour atteindre les objectifs en matière de climat. Au final, l’intervention d’Emmanuel Macron est une logorrhée très longue qui, malheureusement, n’annonce rien de neuf sous le soleil de la France. 
Propos recueillis par Cathy Dos Santos
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26 avril 2019 5 26 /04 /avril /2019 05:00
Le militant Henri Curiel a été assassiné à 63 ans, le 4 mai 1978.

Le militant Henri Curiel a été assassiné à 63 ans, le 4 mai 1978.

Hommage. Paris honore Henri Curiel, et la lutte anticoloniale
Vendredi, 26 Avril, 2019

La Ville de Paris a inauguré jeudi une plaque à la mémoire de cet insatiable militant internationaliste, assassiné au pied de son immeuble, il y a 41 ans. Cette commémoration est un appel à poursuivre l’enquête, qui bute sur le secret défense.

«Si je ne brûle pas, si tu ne brûles pas, si nous ne brûlons pas, comment les ténèbres deviendront-elles clarté ? » C’est par ces vers, du poète turc Nazim Hikmet, qu’Alain Gresh, directeur d’Orient XXI, a rendu hommage à l’engagement total d’Henri Curiel. Cette grande figure de la lutte anticoloniale, qui est aussi son père, va désormais avoir une plaque à son nom, à Paris, apposée sur l’escalier reliant la rue Rollin à la rue Monge. C’est ici qu’Henri Curiel vivait, c’est ici qu’il a été assassiné de trois balles de colt 45, le 4 mai 1978.

Les sicaires, que des révélations récentes relient au Sdece, le contre-espionnage français, n’ont jamais été arrêtés. Récemment rouverte par le parquet, l’enquête bute aujourd’hui sur le secret défense. « Nous savons, grâce au travail des journalistes, qu’il y a des implications du général Aussaresses (tortionnaire pendant la guerre d’Algérie – Ndlr)et des plus hautes autorités de l’État. Ces décisions n’ont pas pu être prises sans en informer le président de la République, Valéry Giscard d’Estaing. Ça rend les choses compliquées. Mais nous ne perdons pas espoir », a déclaré Alain Gresh. Les proches d’Henri Curiel espèrent que la pose de cette plaque, par la Ville de Paris, constitue un « appel à poursuivre l’enquête ».

Un passeur entre le Nord et le Sud

Un appel, aussi, à « briser cette tradition française du secret défense qui fait qu’une partie de l’État pense être au-dessus des règles, au nom de la raison d’État ». Car il y a « des dizaines d’affaires qui relèvent du secret défense, comme l’affaire Ben Barka ou le massacre des tirailleurs à Thiaroye, en 1944, au Sénégal ».

Cette plaque rend aussi hommage à un « engagement communiste, humaniste, anticolonialiste », selon Catherine Vieu-Charier, adjointe à la maire de Paris (PCF). « Il a vite compris, abonde Alain Gresh, que le combat anticolonialiste était la question essentielle pour les pays du tiers-monde à une époque où le mouvement communiste pensait que la révolution sociale était plus importante, qu’elle aurait lieu dans les pays européens. » Cette intuition a structuré tous ses combats. Après avoir soutenu la France libre, Henri Curiel, provenant d’une riche famille juive du Caire, crée le Mouvement égyptien de libération nationale, premier parti communiste du pays, qui va jouer un grand rôle dans les grèves déclenchées sous domination britannique. Expulsé par le roi Farouk, il s’engage aux côtés du Front de libération national algérien. Il prendra même le relais de Francis Jeanson à la tête du réseau de porteurs de valises, avant d’être emprisonné à Fresnes. Après 1962, il crée le réseau Solidarité, qui va soutenir, former, des dizaines de militants anticolonialistes du tiers-monde. Mandela, Ben Barka, militants anti-impérialistes d’Amérique du Sud, il les a tous aidés…

« Beaucoup de personnes en France se sont levées contre l’entreprise coloniale, ont pris des risques – Henri Curiel l’a même payé de sa vie –, tout ceci doit être gratifié aujourd’hui », a réagi hier Bertrand Badie, professeur des universités. « L’histoire de France doit réintégrer tous ces militants et les considérer comme un pan de sa Résistance, comme une partie intégrante des valeurs humanistes de notre pays. » Aujourd’hui plus qu’hier, « parce que nous sommes confrontés à un délire populiste et nationaliste cultivant une forme de méfiance et de peur à l’encontre du Sud. (…) Un homme comme Henri Curiel était un passeur entre le Nord et le Sud, entre la France et ces pays d’Afrique qui deviennent un peu le centre du monde, démographiquement, sociologiquement, politiquement. Il faut que l’on apprenne, à travers lui, que nous ne sommes plus seuls au monde. »

Pierre Duquesne
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24 avril 2019 3 24 /04 /avril /2019 13:31
Communiqué du PCF - soutien à la marche de soutien du CHPM le 27 avril: l'urgence de changer de logique.
 
 
Le PCF Pays de Morlaix soutient l'appel à la marche de soutien au centre hospitalier public du Pays de Morlaix de l'intersyndicale de l'hôpital le samedi 27 avril et appelle les habitants du pays de Morlaix, à l'instar du comité de défense de l'hôpital, à  participer très nombreux au rendez-vous de la manifestation, à 10h, à la Manu.
 
La réponse de Mme Buzyn  aux mouvements sociaux dans les Urgences, les différents services hospitaliers est de fermer à tour de bras des maternités et de s’apprêter, avec la loi de transformation de notre système de santé, discutée depuis le 18 mars au Parlement, à déstructurer, vider de l’intérieur quelque 600 hôpitaux généralistes existants !
 
Aux antipodes de cette politique austéritaire et ultralibérale de la santé du gouvernement Macron, nous considérons au PCF qu’une population ne peut accéder aux services de santé dont elle a besoin, quand elle en a besoin, que par un maillage territorial constitué d’hôpitaux de proximité prenant en charge tous les soins courants d’une population d’un territoire donné : urgences, médecine, maternité, chirurgie, laboratoire, imagerie…
 
Les Parlementaires communistes sont engagés depuis plus d'un an sur un tour de France des hôpitaux et combattent pour affronter ces budgets santé qui démantèlent l'hôpital public, la protection sociale et favorisent les cliniques privées.

De 2015 à 2017: les budgets hospitaliers ont supporté 10 milliards de réduction, et Macron leur retire encore plusieurs milliards depuis le budget 2018.  

Moins de moyens année après année se concrétise par des pressions insupportables sur les personnels toutes catégories confondues: réorganisations du travail, suppressions de postes, précarisation accrue avec pour corollaire la souffrance au travail, transformation de l'hôpital public en entreprise privée! 

L'offre de soins hospitalière publique devient aujourd'hui un enjeu de première importance: ensemble, construisons l'avenir de l'hôpital public! Cela passe par un engagement accru des usagers dans la défense de leur bien commun: l'hôpital public de proximité, la sécurité sociale!

Communiqué du PCF pays de Morlaix - soutien à la marche de soutien du CHPM le 27 avril: l'urgence de changer de logique.
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24 avril 2019 3 24 /04 /avril /2019 12:21
Photo Le Télégramme: appel de l'intersyndicale de l'hôpital pour la marche du 27 avril

Photo Le Télégramme: appel de l'intersyndicale de l'hôpital pour la marche du 27 avril

Les membres de l’intersyndicale le clament haut et fort « Les réductions de lits et d’offres de soins au Centre hospitalier des Pays de Morlaix doivent s’arrêter ! ». Ils dressent un « constat alarmant », selon lequel, en 2015, « trois services d’accompagnement mobile à domicile, deux hôpitaux de jour et un service d’hospitalisation ont été fermés, des fermetures suivies en 2016 de celle des services de cardiologie, de la cuisine centrale et, en 2019, de la suppression de 28 lits, entre le service de première admission et d’urgence psychiatrique, l’hospitalisation de courte durée, le service de réhabilitation psychosociale et la chirurgie. Soit 130 places de prise en charge ambulatoire et 76 lits en hospitalisation complète ».

Des centaines de participants sont attendues

Des chiffres à rapprocher de la zone d’intervention morlaisienne, notamment dans le domaine de la psychiatrie, qui couvre un territoire de 106 communes pour près de 200 000 habitants. Aussi, les élus de ces communes ont-ils été invités, tout comme les présidents des communautés de communes et l’ensemble de la population, à venir participer à une marche de soutien au CHPM, le 27 avril. Après un rassemblement prévu devant la Manu à 10 h, les centaines de participants qu’attend l’intersyndicale marcheront en direction de la mairie, avant de revenir au point de départ. Les absents pourront aussi manifester leur soutien en signant la pétition en ligne sur Facebook ou sur « mesopinions.com ».

Le Télégramme, 24 avril 

Pétition de soutien à l'Hôpital de Morlaix : Je signe cette pétition, car je suis contre cette diminution drastique du service public programmée par les gouvernements précédents et poursuivie par l’équipe Macron / Édouard Philippe.
https://www.mesopinions.com/.../soutenez-hopital/64405...

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24 avril 2019 3 24 /04 /avril /2019 05:29
Ian Brossat propose une journée du patrimoine des plus riches plutôt qu'une 2e journée de solidarité pour les salariés (France Info, 23 avril)
https://www.francetvinfo.fr/politique/parti-communiste-francais/video-ian-brossat-propose-une-journee-du-patrimoine-des-plus-riches-plutot-qu-une-2e-journee-de-solidarite-pour-les-salaries_3411153.html
VIDEO. Ian Brossat propose une "journée du patrimoine des plus riches" plutôt qu'une 2e journée de solidarité pour les salariés

La tête de liste du Parti communiste français aux élections européennes réagissait mardi sur franceinfo à la proposition de la députée LREM, Aurore Bergé, d'instaurer une journée de solidarité supplémentaire pour financer la dépendance des personnes âgées. 

"Ce sont vraiment des génies, cela fait 6 mois que les Français manifestent pour demander que le travail paie et la réponse du gouvernement c'est une journée de travail gratuit", s'est indigné mardi 23 avril sur franceinfo Ian Brossat, la tête de liste du Parti communiste français aux élections européennes. Il réagissait à la proposition de la députée LREM, Aurore Bergé, d'instaurer une journée de solidarité supplémentaire pour financer la dépendance des personnes âgées. Il propose, à la place, "une journée du patrimoine des plus riches".

"Un cadeau honteux au regard des injustices sociales"

À deux jours des annonces d'Emmanuel Macron concernant la crise des 'gilets jaunes', Ian Brossat dénonce des réponses, jusqu'à présent, "très en dessous des attentes des Français". "Jamais on ne met à contribution les gros portefeuilles, jamais on ne met à contribution les ultra-riches." "Pourquoi le gouvernement refuse de rétablir l'impôt sur la fortune, alors que c'est réclamé par les Français et que tout le monde voit bien que c'est un cadeau honteux au regard des injustices sociales qu'il y a dans notre pays", s'interroge Ian Brossat.

"Ce sont vraiment des génies", lance-t-il concernant la proposition de la députée LREM Aurore Bergé de mettre en place une journée de solidaire supplémentaire. "Cela fait 6 mois que les Français manifestent pour demander que le travail paie et la réponse du gouvernement c'est une journée de travail gratuit." "C'est toujours aux gens modestes d'être solidaires entre eux, poursuit-il, mais jamais on ne demande à ceux qui ont beaucoup d'être solidaires du reste de la société."

Taxer à la source les multinationales

Selon l'adjoint à la maire de Paris, plusieurs mesures seraient nécessaires : "de l'argent pour les classes moyennes et les familles modestes, l'augmentation du SMIC, une vraie augmentation des retraites et plus de justice fiscale."

Il propose par ailleurs de "taxer à la source les multinationales". "Si les multinationales étaient taxées de la même manière que les PME ce serait 10 à 15 milliards d'euros qui rentreraient dans les caisses de l'Etat." Ian Brossat propose également d'instaurer, à la place d'une journée de solidarité pour les salariés français, "une journée du patrimoine des plus riches". Elle concernerait les 358 000 familles les plus riches de France qui ont un patrimoine de 1 000 milliards d'euros. "Je propose qu'une fois par an elles donnent 1,365e de leur patrimoine, cela fera 3 milliards d'euros dans les caisses c’est-à-dire exactement ce que va rapporter la mise en place d'une 2e journée de solidarité pour tous les salariés."

Nathalie Loiseau est la "Richard Virenque de la politique, elle était candidate a l'insu de son plein gré", ironise Ian Brossat

Ian Brossat, tête de liste du PCF aux élections européennes, réagit mardi sur franceinfo aux révélations de "Médiapart", selon lesquelles la tête de liste LREM à ces mêmes élections avait été candidate sur la liste d'un syndicat d'extrême droite alors qu'elle était à Sciences-Po.

Nathalie Loiseau est la "Richard Virenque de la politique, elle était candidate a l'insu de son plein gré", a ironisé sur franceinfo Ian Brossat, tête de liste du PCF aux élections européennes. Mediapart affirme que la tête de liste LREM à ces mêmes élections avait été candidate sur la liste d'un syndicat d'extrême droite alors qu'elle était à Sciences-Po.

"Quand elle dit 'je n'ai pas perçu la couleur politique de cette liste', alors même qu'elle était en 4e année Sciences-Po et qu'elle préparait l'ENA, c'est vrai que ça laisse pantois", détaille Ian Brossat.

"On a le droit de changer d'avis" reconnait l'adjoint au maire de Paris "mais quand on voit toute la communication faite par la République en marche qui se présente comme seul rempart face à l'extrême droite, cela fait un peu désordre".

 

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24 avril 2019 3 24 /04 /avril /2019 05:19
Ian Brossat: Nous voulons une Europe où l'on puisse vivre dignement (Julia Hamlaoui, L'Humanité, 24 avril 2019)
Élections. « Nous voulons une Europe où l’on puisse vivre dignement »
Mercredi, 24 Avril, 2019

Après avoir déposé officiellement la liste PCF hier en compagnie de quelques-uns de ses colistiers, Ian Brossat présentera, lors d’un meeting ce soir à Rennes, son programme pour « une Europe des gens ».

Cariste chez Amazon, ex-ouvrière du textile, routier, profs, syndicalistes… Ils étaient là hier, devant le ministère de l’Intérieur, pour déposer leurs candidatures aux côtés de leur tête de liste, Ian Brossat. Un symbole pour le PCF qui, avec 50 % d’ouvriers et d’employés candidats, entend défendre « l’Europe des gens contre l’Europe de l’argent ». « Sur notre liste il y a des cols bleus, des blouses blanches, des robes noires, des stylos rouges, elle est à l’image de la société française. Au Parlement européen, sur 751 eurodéputés il y a 3 ouvriers. C’est dire si on est loin du compte », lance Ian Brossat avant d’entrer dans le ministère. C’est la « voix du monde du travail » que ces candidats souhaitent porter. Avec la présentation de leur programme, lors d’un meeting à Rennes ce soir, c’est un contre-pied qu’ils entendent proposer à la politique du chef de l’État, dont les mesures de conclusion du grand débat, attendues pour demain, prennent l’allure, d’après les fuites, d’un « travailler plus pour gagner autant ». « Notre liste porte une opposition et une alternative résolues à la politique d’Emmanuel Macron, assure Ian Brossat. Il rêve d’être le sauveur de l’Europe néolibérale. Nous nous battons pour une Europe sociale et écologique. »

Dès la première des 12 propositions clés qui figurent au programme communiste – ​​​​​​​un Smic européen à au moins 60 % du salaire moyen (soit 1 400 euros net en France), « l’Europe des gens » prend tout son sens. « C’est ce que demandent, depuis des mois, les gilets jaunes qui n’arrivent plus à remplir leur frigo le 15 du mois, sans même parler de partir en vacances avec les enfants… », estime Marie-Hélène Bourlard, ancienne ouvrière du textile, médiatisée par le film de François Ruffin Merci patron !, et numéro deux sur la liste. « Au lieu de nous mettre en concurrence d’un pays à l’autre, il faudrait que les richesses qu’on produit servent à nos salaires plutôt qu’aux actionnaires, pour que les gens puissent vivre dignement, tout simplement », abonde Khaled Bouchajra, cariste chez Amazon. « Les riches sont de plus en plus riches, les classes moyennes s’appauvrissent et pour les classes populaires, dont je fais partie, l’ascenseur social est bloqué déjà depuis quarante ans dans les quartiers. Faut changer tout ça, c’est pour ça qu’aujourd’hui on est là », ajoute-t-il.

Tirer les salaires vers le haut, une partie du remède aux délocalisations

La proposition est aussi un symbole de l’opposition à la logique Macron alors que la candidate LaREM, Nathalie Loiseau, défend un Smic européen à 50 % du salaire médian, « soit en France 900 euros, le seuil de pauvreté. Ce nivellement par le bas est une folie », fustige Ian Brossat. L’élu parisien défend également bec et ongles une « clause de non-régression sociale » qui résonne avec l’Europe à « géométrie choisie » que prônent les communistes. Avec une telle disposition, les gouvernements seraient gênés aux entournures pour imposer une réforme de casse sociale au nom de la contrainte bruxelloise, puisque « un État membre pourra(it) s’opposer à toute décision de l’Union européenne qui conduit à dégrader nos conditions de vies ». « Si l’Union européenne est en train d’exploser aujourd’hui, c’est parce qu’elle nous impose à tous un moule libéral », argumente la tête de liste, prenant l’exemple des directives de libéralisation de l’énergie qui ont conduit « à une augmentation de 70 % des tarifs ».

Tirer les salaires vers le haut, c’est aussi une partie du remède aux délocalisations. Marie-Hélène Bourlard prend son propre cas en exemple. « Moi, mon usine a été délocalisée en Pologne, où les ouvriers gagnaient 350 euros par mois. Un an après, ils ont délocalisé en Bulgarie et c’est 150 euros par mois… », raconte-t-elle pour montrer la spirale infernale du dumping social. En la matière, la candidate du Nord ne manque pas d’illustrations : « Whirlpool a délocalisé la production de ses lave-linge de ma région vers la Pologne. On nous parle d’écologie et on met des camions sur la route pour que ces lave-linge reviennent en France. Et on les paie toujours aussi cher. » Pour empêcher cela, sa liste propose de « taxer lourdement les produits réimportés » et, lorsque des marchés publics sont en jeu, d’instaurer une « clause de proximité ».

C’est à cette concurrence libre et non faussée inscrite dans les traités qu’avec ses colistiers elle entend s’attaquer, en proposant également d’avancer vers « l’abolition du statut des travailleurs détachés ». « Dans mon domaine, la concurrence instaurée entre travailleurs amène à beaucoup de destruction d’emplois dans tous les pays de l’Ouest », constate Stanislas Bauge, chauffeur routier et syndicaliste CGT. Il y a « trop d’exemptions » au principe « travail égal, salaire égal » qui doit, en outre, aussi concerner la protection sociale, estime le candidat. « Il ne faut surtout pas, poursuit-il, se laisser endormir par ceux qui voudraient nous faire croire qu’on est privilégié parce qu’on a une assurance-chômage. »

Le problème, pointe la liste PCF, c’est que l’argent « ruisselle » toujours dans le même sens et certainement pas vers les services publics. « Il faut réparer la cathédrale Notre-Dame, reconnaît Marie-Hélène Bourlard, mais là, c’est marrant, on a trouvé 1 milliard sur une semaine de temps et on n’a pas d’argent ni pour nos maternités ni pour nos hôpitaux. » D’autant qu’un « ouvrier qui n’a plus de sous sur son compte on lui demande des agios. En revanche, on a sauvé les banques, on leur a donné, via la Banque centrale européenne, 3 000 milliards sans aucune condition », poursuit-elle. « Il n’y a pas une ville, un département, une région où je me suis rendu où je n’ai pas croisé de luttes pour défendre les services publics », constate aussi Ian Brossat, proposant un fonds financé par la BCE pour le développement des services publics et la transition énergétique. La rupture avec l’austérité imposée par les traités est aussi à l’ordre du jour (lire ci-contre), de même qu’un « moratoire sur les directives de libéralisation ».

Le programme regorge de droits nouveaux à arracher

Du premier au 79e candidat, tous veulent donc mettre un coup d’arrêt à « l’Europe du fric » mais il ne s’agit pas de faire du surplace. Le programme regorge de droits nouveaux à arracher. À l’instar de la création par une « directive-cadre » d’une « sécurité sociale professionnelle » combinant « une garantie d’emploi et de formation bien rémunérée tout au long de la vie ». « C’est une réponse à la dégradation des conditions de travail et à la petite musique libérale sur la précarisation et l’ubérisation inéluctable », développe Benjamin Amar, candidat et responsable syndical dans le Val-de-Marne. L’ambition est aussi de ne pas laisser la main aux actionnaires au sein des entreprises : « Nous voulons donner aux salariés des droits de veto contre les plans de licenciement et de contre-proposition dans les comités de groupe européens », ajoute Nacim Bardi, ouvrier métallurgiste à Saint-Saulve, dans le Nord. Et alors que l’ubérisation colonise le monde du travail, il faut également « requalifier en contrat de travail salarié les contrats de tous ceux en situation de subordination vis-à-vis d’une plateforme numérique », plaide Arthur Hay, livreur à l’origine du premier syndicat de France des coursiers à vélo, en 19e position sur la liste.

Pour percer le mur de l’argent dressé autour du Parlement européen, outre une série de mesures anti-lobbies (lire encadré), Marie-Hélène Bourlard a sa petite idée : « Les décisions sont souvent prises sans que le monde du travail n’ait son mot à dire. Ma première action comme députée serait de rassembler 751 ouvriers et employés des 28 pays de l’Union pour faire un Parlement populaire. »

Julia Hamlaoui
Ian Brossat: Nous voulons une Europe où l'on puisse vivre dignement (Julia Hamlaoui, L'Humanité, 24 avril 2019)
Couper l’herbe sous le pied aux lobbies
Mercredi, 24 Avril, 2019

Face à l’influence en Europe des lobbys, « un mal grandissant de nos démocraties », selon l’expression de Ian Brossat, la liste du PCF qu’il conduit propose qu’un « commissaire européen ou un député européen n’(ait) pas le droit d’exercer une fonction de direction dans une banque ou une multinationale pendant les sept ans qui suivent son mandat ». Et pour cause : « Nombreux sont les anciens commissaires européens ou députés à rejoindre les lobbys : 50 % des anciens commissaires et 30 % des députés, pour être précis », relevait la tête de liste dans une tribune, l’été dernier.

Ian Brossat: Nous voulons une Europe où l'on puisse vivre dignement (Julia Hamlaoui, L'Humanité, 24 avril 2019)
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24 avril 2019 3 24 /04 /avril /2019 05:10
Européennes. Avec Loiseau, la stratégie LaREM prend l’eau
Mercredi, 24 Avril, 2019

La tête de liste, ne cessant de se poser en figure morale, voit son message brouillé par sa présence sur une liste d’extrême droite à Sciences-Po en 1984.

Nathalie Loiseau a figuré, à 20 ans, sur une liste d’extrême droite aux élections à Sciences-Po Paris, en 1984. Celle qui s’appelait alors Nathalie Ducoulombier s’était présentée sous l’étiquette de l’UED. Un syndicat né des cendres du GUD, groupuscule d’extrême droite, pour fédérer « maurrassiens, indépendants, gaullistes », contre les « gauchistes » au pouvoir. Face à cette révélation, publiée lundi par Mediapart, la cheffe de file des marcheurs aux européennes a d’abord plaidé la naïveté.

« Si ceux qui étaient sur la liste avaient un agenda extrémiste, je ne les ai pas fréquentés, je ne l’ai pas perçu, et si c’est le cas, c’est une erreur. Si j’avais identifié les membres du GUD sur cette liste, évidemment que je n’aurais pas accepté d’y figurer », a-t-elle d’abord rétorqué. Une argumentation très légère : elle suivait alors sa quatrième année en sciences politiques et préparait l’ENA. « Ça laisse pantois », a réagi Ian Brossat, tête de liste PCF aux européennes. « C’est un peu la Richard Virenque de la politique, elle était candidate à l’insu de son plein gré. »

Naïve, Nathalie Loiseau ne l’a pas été en 1984, mais dans sa stratégie de com. Elle publie d’abord un post rageur sur Facebook où elle renvoie Edwy Plenel, cofondateur de Mediapart, à son passé « maoïste, soutien du terrorisme palestinien » – alors qu’il était trotskiste – et explique que ses colistiers de l’époque, qu’elle ne connaissait pas, sont ensuite devenus d’extrême droite. On a connu mieux comme défense. Dans une vidéo postée sur Facebook quelques heures plus tard, elle change finalement de stratégie de communication. « Je déteste tout ce que représente l’extrême droite dans notre pays et en Europe. Oui, il y a trente-cinq ans, j’ai commis une erreur, (…) je le regrette. » Depuis, plaide-t-elle, « il y a trente-cinq ans de vie, d’engagement personnel, politique, pour porter des valeurs de liberté, de démocratie, de tolérance ». « Chacun peut avoir son itinéraire, a reconnu François-Xavier Bellamy, tête de liste LR. Mais ça oblige à un peu d’humilité et à un peu de simplicité », a-t-il ajouté, critiquant « cette espèce de discours moralisateur » consistant à opposer progressistes et populistes. Il n’a pas tort. Bien évidemment, Nathalie Loiseau a le droit de changer d’avis, d’évoluer.

Elle s’affiche pourtant en rempart contre les « nationalistes »

Reste que ces révélations brouillent le message de la tête de liste LaRem qui ne cesse de se poser, de tribunes en plateaux télé, en figure morale et en rempart contre les « nationalistes ». Voter pour elle, c’est « refuser qu’un jour l’Europe se décline en cinquante nuances de brun ! », clamait-elle le 30 mars dernier, à Aubervilliers. « Ce que j’ai hérité de mon père, c’est la détestation de l’extrême droite ! » balançait-elle face à Marine Le Pen. Tout cela sonne un peu faux désormais.

En rappelant la trajectoire politique de Nathalie Loiseau – « énorme scoop, je viens de la droite ! » ironise-t-elle –, ces révélations annihilent aussi ses agitations surjouées autour du Smic européen et de « l’Europe sociale ». Elle s’offusque qu’on lui prête une proximité avec l’extrême droite en raison d’une erreur de jeunesse. Certes. Mais on comprend mieux comment son mouvement, avec de tels transfuges, en arrive à reprendre des idées et des termes provenant de la droite la plus extrême. Doit-on ici rappeler les débats autour de la loi asile-immigration pendant lesquels Nathalie Loiseau a dénoncé au Sénat le « shopping de l’asile » ? Ou rappeler son discours d’Aubervilliers, où elle a appelé à renforcer le dispositif Frontex pour « reprendre le contrôle de notre frontière » ?

Pierre Duquesne
Ancienne candidate d'une organisation d'extrême-droite, la stratégie Loiseau (LaREM) prend l'eau - Pierre Duquesne, L'Humanité, 24 avril 2019
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23 avril 2019 2 23 /04 /avril /2019 20:45
Européennes: Meeting régional du mercredi 24 avril à Rennes avec Ian Brossat, Elina Dumont, Gilbert Garrel, les quatre candidats bretons: réservez vos places dans le car affrété par la fédération du PCF Finistère passant par Brest et Morlaix
Européennes: Meeting régional du mercredi 24 avril à Rennes avec Ian Brossat, Elina Dumont, Gilbert Garrel, les quatre candidats bretons: réservez vos places dans le car affrété par la fédération du PCF Finistère passant par Brest et Morlaix
Les fédérations bretonnes du PCF organisent un grand meeting à Rennes le 24 avril, à partir de 19h30 aux Halles Martenot à Rennes (place des Lices).
 
Ce meeting, pour lequel nous consacrons beaucoup de moyens militants et financiers, va être très important. Il va avoir une ampleur nationale puisqu'il se situe le lendemain du dépôt des listes et parce que Ian Brossat présentera à cette occasion le programme de notre liste. La presse nationale sera présente. Le meeting sera retransmis en direct sur internet.
 
Il y aura sur place de quoi se restaurer. (vente de sandwich et de galette saucisse)
 

MEETING DU 24 AVRIL A RENNES AVEC IAN BROSSAT ET LES CANDIDATS BRETONS DU PCF

Un car est réservé par le PCF FINISTERE pour le meeting du mercredi 24 avril afin d'être à Rennes à 19h pour le meeting de IAN BROSSAT, ELINA DUMONT, GILBERT GARREL et les 4 CANDIDATS BRETONS: Glenn Le Saoût, Cindérella Bernard, Katja Küger, Christelle Dumont, à 19h30 aux Halles Martenot

 
Il partira de Brest à 15h45 avec un rendez-vous à la Maison du Peuple, prendra des voyageurs au parking du Géant à St Martin des Champs à 16h30 (Rendez-vous Parking du Géant devant le garage Citroën), puis à Lamballe à 17h45 (parking du Leclerc).
 
Retour à Brest pour 2 h du matin, à Morlaix pour 1h du matin maxi, avec un départ de Rennes vers 10h15-10h30.
 
L'inscription dans ce car de 60 places est ouverte auprès de Ismaël Dupont: dupont.ismael@yahoo.fr - 06 20 90 10 52
Inscription: GRATUIT (pris en charge par la fédération). Participation à la campagne sous forme de dons possible pour ceux qui veulent.
IL EST TOUJOURS POSSIBLE DE S'INSCRIRE CE 23 AVRIL. IL RESTE DES PLACES.
 
 
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23 avril 2019 2 23 /04 /avril /2019 20:44
COMMUNIST'ART: Pablo Picasso - par Hector Calchas

Pablo Picasso (1881-1973) découvre le monde en 1881 à Malaga en Espagne.

Peintre, dessinateur, sculpteur, graveur, poète, il a tous les talents. C’est probablement l’artiste le plus connu du XXème siècle. Le plus admiré.

Rendez-vous compte. Il a produit près de 50000 œuvres. C’est l’homme aux 1885 tableaux, aux 2880 céramiques. On lui attribue 7089 dessins, 150 carnets de croquis et 30000 estampes. Il est prolifique, c’est un prodige, un génie.

Son père est professeur de peinture. Pablo l’admire en silence.  C’est son modèle, son référent masculin. Il suit ses traces. L’observe. Il observe tout.

Sa précocité est étonnante. Très vite, il dessine. Croque tout ce qu’il voit. Dès l’âge de 10 ans il fascine déjà son entourage. C’est un génie du trait juste, de l’expression visuelle. Son père lui lèguera très rapidement ses outils, pinceaux, palette, car l’élève surpasse déjà le « maître ». A 15 ans, en 1896 il n’a déjà plus rien à envier aux meilleurs. Ses tableaux académiques sont saisissants. Il a tout compris. Tout digéré. Pour se démarquer, il lui faut trouver autre chose. Un style. Une personnalité. Un genre unique. Une nouvelle célébration picturale.

Il est ambitieux, jeune et lorsqu’il découvre Paris en 1900 c’est l’effervescence. La Capitale est envahie, c’est l’exposition universelle, Guimard a déjà posé ses plaques émaillées sur la première ligne du métropolitain. Au Grand Palais, il découvre les œuvres de Rodin, de Toulouse-Lautrec, de Cézanne, de Renoir, de Van Gogh, il est ébahi. Mais il est orgueilleux. Sûr de son talent, il souhaite se mesurer à eux. Il n’a aucun complexe. Confiant, sa mémoire visuelle résonne en lui comme une méthode infaillible. Par sa réussite, ses prouesses, sa virtuosité, il surpassera ses pairs. C’est une question de temps. D’argent aussi car il en manque. La vie de bohème se dessine. Les jours sont durs. Sa période bleue est un désastre économique. Sa série est invendable à l’époque. Mais il s’installe au cœur de Montmartre au Bateau-Lavoir. Il s’y trouve un atelier et travaille dans ce vrai « foutoir ». Il y rencontre Fernande. Ils partageront leur vie quelques années.

Il adhère au Parti Communiste en 1944 et publie un article dans le journal l’Humanité. Il y décrit son engagement en faisant notamment référence à la lutte courageuse des résistants communistes français. « Cette lutte qui mène au bonheur de l’homme ». C’est un farouche opposant à la guerre. Un humaniste convaincu et convainquant. En 1949, il peint la célèbre Colombe de la Paix. Cette même colombe qu’Aragon choisira pour illustrer l’affiche du Congrès de la Paix qui s’ouvre à Paris. Il travaillera avec Henri Georges Clouzot pour les besoins du film « Le Mystère Picasso ».

Il écrira des poèmes, une pièce de théâtre, « Le désir attrapé par la queue ». Pierre Reverdy, Albert Camus, de Beauvoir, Sartre, tout ceux qui l’ont côtoyé sont ses amis ou ses admirateurs. Aujourd’hui encore, la côte de cet artiste hors du commun est exceptionnelle. Unique en son genre. Les collectionneurs du monde entier s’arrachent ses œuvres à prix d’or. Pablo restera un artiste rare, précieux. C’est une icône du XXème siècle. La plus populaire, probablement.

Hector Calchas

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23 avril 2019 2 23 /04 /avril /2019 20:42
Portrait d'Eluard par Dora Maar

Portrait d'Eluard par Dora Maar

Eugène Grindel dit Paul Eluard (1895-1952) est né à Saint-Denis, en région parisienne. Écrivain, portraitiste, il fait des études honorables malgré des problèmes de santé. Il s’en remettra très vite. Sa nature est courageuse, forte, résistante. Son amour pour les mots lui vient très tôt. Il s’enrichit des vers de Baudelaire ou de Lautréamont. Son destin est déjà tout tracé. Il sera poète … comme ses idoles, avec l’amour comme fer de lance. Pour Paul, seul l’amour guide une existence. Cet adorateur des mots se délecte de leur puissance poétique mais certains d’entre eux restent à combattre coûte que coûte !

Le racisme, le colonialisme, l’antisémitisme ces mots si laids de sens sont invariablement à proscrire.  

Paul est grand, charmant, majestueux, élégant, c’est un dandy des temps modernes, il est taillé pour aimer, non pour haïr. « C’était un prince populaire » dira de lui un de ses amis. Dès 1926, il adhère au Parti Communiste. Il n’est guidé que par sa force intérieure, résistante aux maux. Il sera résistant, révolutionnaire, la lutte, toutes les luttes seront toujours nécessaires. La peinture, le cinéma, la littérature, le nourrissent. Pour chaque tableau qu’il découvre, il écrit un poème (Les Mains Libres.) Pour chaque instant intensément vécu il en écrit mille autres.

« La poésie, seulement la poésie ».

Après les désillusions de la première guerre mondiale, Paul se découvre l’ambition surréaliste de créer un nouveau monde, un autre monde où l’amour, la solidarité, les idéaux perdus renaissent avec force. Le surréalisme comme étendard de penser qui travaille à mettre au jour la conscience de l’homme, qui travaille à réduire les différences qui existent entre les hommes. Il refuse de servir un ordre absurde basé sur l’inégalité, la duperie et la lâcheté. Après que Gala l’eût quitté pour Salvador Dali, il organise dans le plus grand secret son tour du monde. Il est tourmenté et se ressource dans la solitude, dans la quiétude de la liberté. On peut le rencontrer à Papeete, puis plus tard à Brisbane.

Son exil ne va durer que quelques mois. Sa renaissance, il la trouvera en se jetant dans le travail. « Les poètes sont des hommes comme les autres ». Militant convaincu, il écrit beaucoup, énormément, inlassablement. Actif, acteur du monde qui l’entoure, il travaille aussi dans la clandestinité. On le publie régulièrement et parfois sous un pseudonyme. C’est un bourreau de travail. Phobique en voiture, son intrépidité naturelle le pousse à surmonter ses peurs. Il voyage. On peut le rencontrer à Strasbourg, à Cannes où il retrouve Picasso à Juan-les-Pins.

Poète engagé, poète résistant, poète communiste, poète de l’amour, de l’effusion intérieure, il est intrinsèquement humain et veut servir la cause des plus déshérités.

Il rêve d’une société meilleure. C’est un homme « pur ».

Et puis il est avec Nusch, sa muse, sa passion amoureuse.  Cette artiste merveilleuse. Mais les belles heures ne durent qu’un temps. Maria Benz dite Nusch décède subitement. On le croit de nouveau perdu. Une rencontre inopinée modifiera les choses. « Un ami, une amie, et le monde recommence » écrira-t-il ensuite.

Reste une nécessité … Aimer inconditionnellement Paul Eluard, sa vie, son œuvre, lui qui conjuguait si bien l’Art et l’Amour au présent.

Pour Nusch il écrira « Liberté »: 

 

Sur l’absence sans désir

Sur la solitude nue

Sur les marches de la mort

J’écris ton nom

 

Et par le pouvoir d’un mot

Je recommence ma vie

Je suis né pour te connaître

Pour te nommer

Liberté.

Hector Calchas

Représentation du poème d'Eluard Liberté, peinture sur toile par Fernand Léger

Représentation du poème d'Eluard Liberté, peinture sur toile par Fernand Léger

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