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1 septembre 2019 7 01 /09 /septembre /2019 05:01

La privatisation du groupe Aéroports de Paris (ADP), fleuron national, par Emmanuel Macron, "va priver l'État d'entrées budgétaires sûres". Aurélie Trouvé, porte-parole de Attac France, dénonce un "capitalisme de connivence".

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1 septembre 2019 7 01 /09 /septembre /2019 05:00

 

Dans les colonnes de l’Humanité et à la tribune de la Chambre des députés, le journaliste et député communiste s’est imposé comme le principal pourfendeur de la politique veule de Londres et de Paris vis-à-vis d’Hitler, de la non-intervention en Espagne aux accords de Munich.

«Non, le nazisme n’est pas le socialisme ». Tel est le titre de la dernière brochure écrite par Gabriel Péri, fusillé comme otage au Mont-Valérien par les nazis le 15 décembre 1941. Ce texte est publié clandestinement par la direction du Parti communiste, en mars 1942. Cette contribution politique de l’ancien responsable de la rubrique internationale de l’Humanité (octobre 1924-août 1939) – interdit à la suite de la signature du pacte germano-soviétique – s’inscrit dans la droite ligne de l’engagement antifasciste des communistes français, à l’opposé de la politique anticapitaliste, pacifiste et légaliste de l’été 1940, symbolisée par les négociations engagées auprès des autorités allemandes pour obtenir l’autorisation de faire paraître l’Humanité en zone occupée ou en zone dite libre.

Gabriel Péri s’est régulièrement employé à dénoncer les monstruosités du fascisme, du nazisme ou du franquisme dans les colonnes de l’Humanité, dont il a dirigé pendant quinze ans le service de politique étrangère, et à la Chambre des députés, après avoir été élu député d’Argenteuil-Bezons en mai 1932 et réélu en mai 1936.

La non-intervention en Espagne, « l’une des plus lourdes erreurs diplomatiques »

Cette nouvelle fonction lui permet d’utiliser le journal communiste de sa circonscription pour diffuser des déclarations officielles des organisations communistes, avant même leur publication dans l’Humanité, comme l’appel du Comité central du Parti communiste d’Italie qui souligne, après l’accession d’Hitler au pouvoir en Allemagne en janvier 1933, la nécessité « de la lutte pour le pain, pour la paix, contre la guerre ». Ce qui sous-entend la nécessité de dépasser les divergences existantes entre socialistes et communistes qui empêchent jusqu’alors toute alliance.

Ses prises de position lui assurent une popularité de plus en plus importante. Par exemple, à son retour d’Espagne en août 1936, il dénonce la politique de non-intervention, rappelant qu’elle est « ouvertement niée par l’Allemagne (hitlérienne), l’Italie (mussolinienne) et le Portugal (salazariste) ». Quelques mois plus tard, il expose clairement à la Chambre devant le président du Conseil Léon Blum tous les aspects d’une autre orientation politique possible en matière de politique étrangère, à la fois pour servir la paix et garantir les intérêts de la France.

En août 1937, il séjourne pendant trois semaines pour le quotidien communiste en Algérie, en Tunisie et au Maroc. Son enquête est d’abord publiée en feuilleton dans l’Humanité, avant de l’être en brochure.

Au début de l’année 1938, Gabriel Péri est invariablement convaincu qu’une autre politique étrangère est absolument nécessaire pour éviter que « le rapport de forces » ne soit modifié de façon décisive entre « les forces de la démocratie et celles du fascisme international ». Il s’inquiète de plus en plus du « destin de la paix ». Il invite sans relâche à tirer le plus rapidement possible « les conclusions d’une expérience malheureuse » – la politique de non-intervention en Espagne –, qu’il considère comme « l’une des plus lourdes erreurs diplomatiques » par laquelle le gouvernement de Front populaire « s’est signalé au monde ». Fin février 1938, il s’alarme à nouveau des conséquences de cette politique, qualifiée pour l’occasion de « licence accordée à l’esprit d’agression », et pose cette question lancinante : « Quelle (nation) sera la prochaine Espagne ? » Quinze jours plus tard, l’Allemagne annexe l’Autriche, sans aucune réelle réaction de la part de la France ou de l’Angleterre.

Au printemps 1938, l’actualité internationale connaît un nouveau rebondissement après les déclarations comminatoires du leader du Parti allemand des Sudètes (Tchécoslovaquie) qui revendique l’autonomie de cette région, dans la perspective d’un rattachement ultérieur au Reich. Contre toute attente, Prague refuse de céder à ces exigences téléguidées depuis Berlin et mobilise une partie de l’armée tchécoslovaque, le 21 mai 1938. Envoyé spécial à Prague, Péri défend « la Tchécoslovaquie (qui) veut vivre libre », fustigeant « les prétendus amis de la Tchécoslovaquie » qui dans les couloirs de la Société des Nations ou bien dans quelques salles de rédaction parisienne prétendent que le gouvernement tchécoslovaque ne pourra faire autrement que de céder aux revendications territoriales allemandes : « De Prague, je vous crie de toutes mes forces que ces prophètes de malheur se trompent. Les peuples de la Tchécoslovaquie ne veulent pas connaître le sort de la malheureuse Autriche. Ils sont résolus à défendre leur indépendance et leur liberté. Ils ne céderont pas. » Et de conclure l’ensemble de son reportage en Tchécoslovaquie par cette formule de Bismarck : « Qui tient la Bohême tient l’Europe. »

« La paix n’a rien à voir avec ce triomphe de l’égoïsme de classe »

Quatre mois plus tard, la Tchécoslovaquie est contrainte de céder à l’Allemagne une partie de son territoire. Gabriel Péri prononce à la Chambre des députés un impitoyable réquisitoire contre la politique étrangère du gouvernement Daladier :

« Ne baptisez pas cela du nom de la paix. La paix n’a rien à voir avec ce triomphe de l’égoïsme de classe. La paix, cela veut dire faire oublier la page sombre que vous venez d’écrire, arrêter le glissement, desserrer l’étreinte sur l’Europe centrale et sur les Pyrénées, rendre aux peuples qui l’ont perdue la confiance dans la signature de la France. C’est à cet effort, quant à nous, que nous allons nous consacrer. »

Gabriel Péri est alors l’un des chefs de file des antimunichois. Sa renommée est considérable mais le PCF est rapidement en porte-à-faux avec une grande partie de la société française, favorable à la paix à tout prix. Pour autant, Gabriel Péri ne change pas de point de vue. Au début de 1939, il considère que « tout peut être sauvé », à condition de revenir au programme du Rassemblement populaire et de mettre en œuvre une politique conforme aux intérêts de la France.

Alexandre Courban Hist

 

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1 septembre 2019 7 01 /09 /septembre /2019 04:55

 

Résumé : Ces deux dramatiques explosions aux conséquences humanitaires effroyables et toujours présentes, nous ont fait entrer dans la folie mortifère de la dissuasion nucléaire.  En 1945, Hiroshima a ouvert une nouvelle période historique caractérisée par la possibilité volontaire ou par erreur d’une apocalypse atomique menaçant la survie de l’humanité. L’anniversaire des bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki permettra de réaffirmer, dans de nombreuses villes en France et dans le monde, l’urgence de l’action et la possibilité de gagner la mise en œuvre du Traité d’interdiction des armes nucléaires adopté à l’ONU le 7 juillet 2017. Ce traité déjà signé par 74 Etats et ratifié par 24 entrera en vigueur après 50 ratifications.

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Ces deux dramatiques explosions aux conséquences humanitaires effroyables et toujours présentes, nous ont fait entrer dans la folie mortifère de la dissuasion nucléaire.

Aujourd’hui, l’arsenal nucléaire mondial représente 5000 mégatonnes de puissance. C’est une énergie du même ordre de grandeur que celle dégagée par les éruptions des super volcans qui ont bouleversé la vie sur terre, et fait disparaître la plupart des espèces.

Plusieurs scientifiques de renom ont estimé que nous sommes au cœur de l’anthropocène, une nouvelle ère de l’histoire géologique qui pourrait être dénommée ainsi parce que c’est l’activité humaine qui aurait été le principal acteur des modifications géologiques de la planète. Au-delà du débat scientifique, force est de constater que la manière dont se sont développées les activités humaines a abouti à affecter l’ensemble de la planète, allant donc au-delà de seulement certains écosystèmes, à « réchauffer » le climat, à assécher des mers, détruire la biodiversité, créer de nouveaux “continents de plastique”. Par ailleurs, en 1945 Hiroshima a ouvert une nouvelle période historique caractérisée par la possibilité volontaire ou par erreur d’une apocalypse atomique menaçant la survie de l’humanité.

Il n’y a pas de solutions militaires aux maux de l’humanité. Pourtant, c’est au nom de la “sécurité” qu’a été constitué cet arsenal nucléaire et qu’aujourd’hui les dépenses militaires et parmi elles, celles dédiés aux armes nucléaires, continuent de croître inconsidérément.

Les survivants des bombardements atomiques, les hibakushas, n’ont eu de cesse de témoigner de leurs souffrances et de militer pour qu’aucun être humain n’ait un jour à subir de tels bombardements.

Heureusement, depuis 2017, un traité d’interdiction des armes atomiques a été adopté à l’ONU. Ce traité, qui interdit de « mettre au point, mettre à l’essai, produire, fabriquer, acquérir, posséder ou stocker des armes nucléaires… de transférer des armes nucléaires ou accepter le transfert d’armes nucléaires, d’employer ou menacer d’employer des armes nucléaires », est à même de faire disparaître de la panoplie des dangers que l’humanité doit affronter, le danger des armes nucléaires.

Parce que nous n’avons qu’une seule planète, que le danger des armes nucléaires peut et doit être éliminé, la France doit signer puis ratifier le traité d’interdiction des armes nucléaires (Tian)*.

L’anniversaire des  bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki permettra de réaffirmer, dans de nombreuses villes en France et dans le monde, l’urgence de l’action et la possibilité de gagner la mise en œuvre du Tian comme le prouve le fait que 74 Etats l’ont déjà signé et 24 l’ont ratifié.

L’élimination de ces armes de destruction massive ouvrira de nouvelles perspectives pour la lutte pour la construction de la Paix et l’émergence d’une culture de la paix.

Le Mouvement de la Paix, 5 août 2019

(*) Le traité entrera en vigueur dès sa ratification par 50 états. 24 l’ont déjà fait, et 74 l’ont signé.

 

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31 août 2019 6 31 /08 /août /2019 12:04
Photo Pierre-Yvon Boisnard, 31 août 2019

Photo Pierre-Yvon Boisnard, 31 août 2019

Des militants communistes - Serge Bazin, Ismaël Dupont, Jan Raffaely, Jean-François Vérant, Roger Héré - distribuaient des tracts contre la privatisation d'aéroports de Paris et pour annoncer la fête de l'Humanité, sur le marché de Morlaix, devant la mairie, ce samedi 31 août, et vendaient la vignette pour la fête de l'Humanité.

Photo Pierre-Yvon Boisnard

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31 août 2019 6 31 /08 /août /2019 11:56

Compte-rendu du conseil municipal du 27 août 2019

 

Début du conseil : 19h.

1° Compte rendu du conseil du 28 mai 2019:

Pour les mêmes raisons que d'habitude (absence de réel compte-rendu des débats) l'opposition s'abstient sur ce point.

2° Piscine, rapport annuel

Après le compte-rendu par le gérant, M. Van den Broucke, de l'exercice précédent, R.Héré fait remarquer une baisse de la fréquentation de l'ordre de 5% par rapport à l'exercice précédent ( 85 360 entrées contre 90 040) et demande comme l'an dernier le montant exact des recettes des entrées. Il demande également à Mme Le Maire où en est la demande de prolongation de la DSP qui a été transmise aux services préfectoraux suite à la décision d'un conseil précédent.

 

Mme Le Maire répond que le délai de réponse de la préfecture se terminait le 19 août, et qu'en l'absence de réponse du contrôle de la légalité, la demande devait être considérée comme acceptée.

M. Van den Broucke n'était pas en mesure de répondre sur le chiffre précis des recettes des entrées.

J. Huon demande quelle est la raison de la baisse de fréquentation. Réponse lui est faite que cela est dû principalement à la météo et une fréquentation estivale moins importante.

3° GRDF, rapport annuel 2018

Le contrat de concession est exécutoire depuis le 1er mars 2001, et ce pour une durée de 30 ans.

En 2018 la commune comptait 427 clients du réseau de distribution publique de gaz (378 en 2017, 357 en 2016 et 334 en 2015).

168 806 € de recettes d'acheminement et 28 140 m de réseau.

2 901 € de redevance de concession.

4° budget commune : admission en non-valeur

R. Héré demande une précision sur une somme de 725 € de branchement assainissement. Les élus majoritaires ne répondent pas. La secrétaire de mairie indique qu'il s'agit d'une entreprise.

Accord

5° Admission en créances éteintes

Il est demandé de statuer sur l'admission d'une liste de créances éteintes de 2013 et 2014, dont l'effacement est recommandé par la commission de surendettement, ce que fait remarquer J. Huon.

Accord

6° Budget Maison de santé

Un emprunt de 250 000 € a été contracté.

Il est demandé de procéder aux ajustements comptables en sections de fonctionnement et d'investissement (annuité, commissions et contrats)

Accord

7° Tarifs du Foyer rural et autres salles

Il est demandé de modifier des termes de la rédaction de la délibération du 13/12/2018, pour la rendre plus lisible.

Accord

8° Taxe sur la consommation d'électricité

Suite à la fusion Plouigneau/Le Ponthou, il est demandé de fixer un coefficient multiplicateur unique.

J. Huon demande si le taux de 8,50 de coefficient était le même que précédemment. Il lui est répondu que le taux n'a pas changé.

Accord

9° Renonciation à la taxe d'aménagement

La majorité propose de renouveler sa décision de renoncer à percevoir la taxe d'aménagement.

Comme l'an passé, considérant que c'est une décision de gestion de la majorité municipale, l'opposition s'abstient sur ce point.

10° Renouvellement d'un CAE

Mme le Maire propose de renouveler à 20 h par semaine un CAE de 35 h hebdomadaire du 24 juillet 2019 au 30 juin 2020 (agent polyvalent aux services techniques)

J. Huon demande s'il s'agit bien de la même personne et la raison du renouvellement à 20 h seulement.

Il est répondu que c'est à la demande de l'intéressé et de la collectivité.

Accord

11° tableau des emplois

Il est demandé au conseil de donner son avis sur l'organisation des services consistant à plusieurs modifications horaires et de postes de cadres d'emplois.

J. Huon indique que le tableau proposé est pour le moins peu clair.

R. Héré indique qu'une réflexion plus globale sur les emplois serait nécessaire, compte tenu de l'insuffisance de moyens dans certains cas.

B. Le Vaillant s'insurge contre ces propos, considérant qu'il n'est pas prouvé qu'il y a des besoins supplémentaires.

R. Héré fait remarquer que, par exemple, le service des espaces verts est sous-doté en effectifs. Ils sont moindres qu'à une époque récente, alors que le travail à effectuer n'a pas diminué loin s'en faut.

B. Le Vaillant rétorque que la majorité est animée du souci de modérer les dépenses

J. Délépine indique que pour compenser le problème des effectifs des espaces verts, la commune a recours à des entreprises en sous-traitance.

Pour les raisons évoquées l'opposition s'abstient sur le tableau proposé par la majorité.

12° Délibération autorisant le maire à signer un acte administratif et délégation de signature au 1er adjoint

Un bien immobilier situé au Ponthou avit fait l'objet d'une expropriation en 1986, mais par erreur de la commune et du notaire, l'acte n'avait jamais été soumis à la formalité de la publicité foncière.

Demande de délégation de signature pour la régularisation.

Accord

13° Remplacement d'une cloche à l'église du Ponthou

Suite à une importante corrosion de la bélière et pour des raisons de sécurité, son remplacement s'avère nécessaire.

Accord

14°vente de trois logements sociaux

Finistère Habitat souhaite mettre en vente trois logements sociaux situés rue Guy de Maupassant.

Accord

15° Boviduc à Luzivilly

Projet de boviduc du GAEC de la Vallée à Lestrennec sous la voie communale n°22.

Accord

16° Isolation thermique extérieure Ecole de Lannelvoez

Un avenant est proposé pour un coût supplémentaire de 14 000 € HT. En effet le bardage des façades de la maternelle n'avait pas été chiffré.

Accord

17° SDEF

La commune étant membre du SDEF, il est demandé au conseil de valider les nouveaux statuts proposés par le SDEF dans sa séance du 5 juillet 2019.

R. Héré demande si la majorité a eu une réflexion et envisage ou non le transfert de compétences optionnelles prévues dans les nouveaux statuts.

Pas de réponse.

Accord

18° Morlaix communauté, nouveaux statuts et composition du conseil

Des modifications ont été apportées par le conseil communautaire lequel proposé aussi de proter le nombre de conseillers communautaires à 51 (au lieu de 50 prévu légalement, soit + 1 pour Lanmeur). Le nombre est de 4 pour Plouigneau comme auparavant. il n'augmente pas suite la fusion avec Le Ponthou qui disposait d'un siège auparavant.

Ces dispositions avaient été adoptées à l'unanimité au conseil communautaire du 1er juillet 2019.

Accord

19° Médiathèque municipale

Il est constaté qu'aucune délibération n'avait acté la création de ce service à la population.
Pour permettre de signer une convention de prêts avec la Bibliothèque départementale il convient d'acter l'existence de la médiathèque municipale.

Accord

20° Compte-rendu des décisions prises par le maire par délégation du conseil

Pas d'observations.

21° questions diverses

J. Huon souhaite faire part de la situation de l'EHPAD. elle indique qu'à trois reprises (fin 2017 et début 2018) l'opposition avait alerté sur la situation des personnels de l'établissement compte tenu de la gestion autoritaire qui y était pratiquée, et le non respect d'un certain nombre de règles et de droits des personnels.

Elle ajoute que Mme le Maire avait indiqué début 2018 que la situation avait été réglée. Or selon les informations dont nous disposons tout semble indiquer que rien n'a été réglé, voire même que la situation s'est envenimée.

B. Le Vaillant intervient pour dire que c'est un problème national.

R. Héré lui indique qu'il n'ignore rien des difficultés des établissements suite aux politiques nationales qui sont à l'oeuvre, mais qu'il existe nombre de points qui relèvent de la gestion locale, ce que n'admet pas B. Le Vaillant.

J. Huon, puis R. Héré, demandent à Mme le Maire en sa qualité de Maire et présidente du CCAS, d'agir pour mettre un terme à une situation délétère.

Fin du conseil  20 h

 

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31 août 2019 6 31 /08 /août /2019 06:52

Jean LUCAS : un élu de terrain et de fidélité

C’est avec beaucoup de tristesse que j’ai appris le décès de Jean LUCAS, ancien maire de Botsorhel à qui un hommage émouvant a été rendu vendredi 30 août dans la salle polyvalente de la commune.

Adjoint au Maire puis Maire à la suite de la dissolution du conseil municipal en 1980, il accédera à nouveau, à deux reprises, au poste de Maire en 1983 puis en 1995 jusqu’en 2001.

Jean LUCAS n’était pas de ces élus pour qui un mandat municipal est un marchepied pour tenter de se construire une carrière politique… au contraire.

Au cours de ses deux mandats et demis il a considérablement transformé la commune comme l’a rappelé, avec force détails, celui qui fut son secrétaire de mairie. Aménagement du bourg, travaux à l’école, garderie, vie associative, sport, urbanisme, voirie si importante dans les communes rurales, … rien de ce qui était nécessaire à la vie de ses concitoyens ne lui était étranger. Une gestion de « l’humain d’abord » avant l’heure, quoi !

Rien d’étonnant car sa gestion municipale s’appuyait sur des valeurs fortement vécues dont il ne s’est jamais départi. Un esprit républicain d’abord, fortement ancré à gauche et soucieux de répondre toujours mieux aux besoins sociaux. Avec aussi une profonde fibre laïque qui se traduisait par une prise en compte attentive de tout ce qui touchait à l’école. Une sollicitude aussi vis-à-vis des retraités et des personnes âgées. Y compris en en acceptant la présidence… lorsqu’il mit fin à ses activités municipales.

Avec une telle vie comment s’étonner que la salle polyvalente ait été comble. La population, toutes générations confondues, tenant à lui manifester son attachement, son respect et ses remerciements pour tout le travail accompli en sa faveur.

Un élu de terrain et de fidélité donc tout entier dévoué à sa commune, à sa population, aux valeurs et aux combats de sa vie.

Chaque fois que j’ai rencontré Jean LUCAS (en tant qu’élu de la Ville de Morlaix, dirigeant de l’Association Départementale des Elus Communistes et Républicains, comme lors des différentes élections auxquelles j’ai été candidat), j’ai été impressionné par sa disponibilité, sa qualité d’écoute, son bon sens, sa lucidité et sa fermeté sur ses valeurs. Son sens du service public aussi. Sa volonté de répondre toujours le mieux possible aux attentes et aux besoins de la population.

Même si sa modestie n’aurait pas aimé que je le dise ainsi : « Jean LUCAS a été un grand Maire ». Un de ces élus de terrain, imprégnés de leur commune, porteurs des valeurs de la République et des solidarités dont, trop souvent, on ne tient pas compte et que l’on veut réduire au silence.

A sa famille, à ses amis, à la population de Botsorhel nous adressons nos condoléances .

Alain DAVID

Ancien Maire-Adjoint de MORLAIX

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31 août 2019 6 31 /08 /août /2019 06:42
Photos du rassemblement pour la libération de Vincenzo Vecchi à Morlaix ce vendredi 30 août (Jean-Luc Le Calvez et Lucienne Nayet)
Photos du rassemblement pour la libération de Vincenzo Vecchi à Morlaix ce vendredi 30 août (Jean-Luc Le Calvez et Lucienne Nayet)
Photos du rassemblement pour la libération de Vincenzo Vecchi à Morlaix ce vendredi 30 août (Jean-Luc Le Calvez et Lucienne Nayet)
Photos du rassemblement pour la libération de Vincenzo Vecchi à Morlaix ce vendredi 30 août (Jean-Luc Le Calvez et Lucienne Nayet)
Photos du rassemblement pour la libération de Vincenzo Vecchi à Morlaix ce vendredi 30 août (Jean-Luc Le Calvez et Lucienne Nayet)
Photos du rassemblement pour la libération de Vincenzo Vecchi à Morlaix ce vendredi 30 août (Jean-Luc Le Calvez et Lucienne Nayet)
Photos du rassemblement pour la libération de Vincenzo Vecchi à Morlaix ce vendredi 30 août (Jean-Luc Le Calvez et Lucienne Nayet)

7 camarades du PCF étaient présents hier soir devant la mairie à Morlaix pour le rassemblement en faveur de la libération immédiate du militant altermondialiste italien réfugié en France, Vincenzo Vecchi. Le rassemblement a regroupé une quarantaine de personnes ce 30 août à Morlaix. On reste mobilisés!

 

Le comité de soutien morlaisien de Vincenzo Vecchi appelair à se rassembler à 18h devant la mairie de Morlaix le vendredi 30 août. Il appelle à sa libération. Pour rappel, Vincenzo Vecchi est actuellement en prison à Vezin. Le militant altermondialiste de 46 ans a été condamné en Italie à 11 ans et 8 mois de prison pour participation aux manifestations contre le G8 à Gênes en 2001, et sous le coup d'un mandat d'arrêt européen, Vincenzo Vecchi s'est réfugié en 2011 à Rochefort-en-Terre (56). Il avait été arrêté le 8 août. Plus récemment, vendredi 23 août, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Rennes a demandé un supplément d'information concernant le mandat d'arrêt international décerné à l'encontre de Vincenzo Vecchi.

Communiqué du comité de soutien morlaisien de Vincenzo Vecchi, Le Télégramme - 28 août 2019

Le PCF soutient cet appel au rassemblement.

Vincenzo qui vit à Rochefort en Terre (Morbihan) depuis 8 ans, sans aucune histoire et complètement intégré à la vie locale, est arrêté par la police. Son arrestation à lieu sous mandat d’arrêt européen. Il est emmené au centre de détention de Vézin le Coquet, pour une procédure d’extradition.

Vincenzo avait participé tout d’abord en 2001 à Gênes à la manifestation contre le G8 et en second lieu en 2006 à Milan à une manifestation anti-fasciste non autorisée. Ce sont ces 2 faits qui lui sont reprochés par la justice italienne.

De nombreux militants avaient été arrêtés à Gênes et une quinzaine de personnes avaient été condamnées à des peines lourdes (8 à 15 ans fermes) sous le chef d’inculpation officielle de « Dévastation et saccage ».  Vincenzo en faisait partie. Devant cette inculpation injuste et disproportionnée, il décide d’échapper à la prison et arrive alors à Rochefort en terre.

Le PCF apporte son soutien à Vincenzo VECCHI et à la lutte entamée pour sa libération

 

Communiqué du PCF Bretagne – Vincenzo Vecchi ne doit pas être extradé en Italie.

Le PCF Bretagne apporte son soutien à Vincenzo Vecchi qui ne doit pas être extradé en Italie.

Vincenzo Vecchi, citoyen italien vivant depuis 8 ans à Rochefort-en-Terre, militant altermondialiste et antifasciste, a été condamné en Italie à 11 ans et 8 mois de prison en vertu d’une loi inique pour participation aux manifestations contre le libre-échange et le capitalisme financier au G8 à Gênes en 2001. La répression féroce de ces manifestations par le gouvernement de Berlusconi avait été caractérisée à l’époque par Amnesty International comme « la plus grande violation des droits humains et démocratiques dans un pays occidental depuis la Seconde Guerre mondiale»: un jeune homme, Carlo Giuliani, avait été abattu et des centaines d’altermondialistes tabassés, blessés, torturés ou détenus arbitrairement.

Et pourtant Vincenzo Vecchi est convoqué ce mercredi 14 août à la chambre d’instruction de Rennes qui pourrait décider de son extradition dans l’Italie de Salvini, où les droits humains sont de plus en plus bafoués et où il deviendrait un prisonnier politique, un prisonnier d’opinion.

10 manifestants du contre-sommet du G8 à l’issue des violences déclenchées par la police et les brigades spéciales du gouvernement avaient été condamnés à des peines de 6 à 15 ans en recourant au délit de « dévastation et saccage ». Un élément du Code pénal italien, introduit par les fascistes de Mussolini en 1930, et remis au goût du jour par Berlusconi, qui permet, dans les faits, au nom de la notion de simple « concours moral » aux événements, de sanctionner avec des peines de 8 à 15 ans de prison la simple présence et la participation à des manifestations considérées comme insurrectionnelles.

Il faut dire que la justice italienne reproche aussi à Vincenzo Vecchi la participation à une manifestation interdite contre l’extrême-droite à Milan en mars 2006.

Ce serait une entorse grave aux droits de l’homme et au droit d’asile d’extrader Vincenzo Vecchi en Italie, dans un contexte où l’extrême-droite a pris le pouvoir et en abuse sans respect des droits humains.

Le PCF Bretagne soutient Vincenzo Vecchi et se félicite de l’élan rencontré par son comité de soutien et du rassemblement citoyen en solidarité avec lui à 9h devant la cour d’appel de Rennes le mercredi 14 août.

 

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31 août 2019 6 31 /08 /août /2019 05:33

 

Flux tendu et sous-traitance en cascade, la stratégie financière des laboratoires entraîne des accidents de production et de distribution.

La tribune est signée de 26 médecins et professeurs. Publiée en plein cœur de l’été dans les colonnes du JDD, elle tire la sonnette d’alarme sur la pénurie de médicaments qui guette dans les hôpitaux : « 868 signalements de tensions ou de ruptures d’approvisionnement » recensés en 2018, « vingt fois plus » qu’il y a dix ans, s’inquiètent les signataires. Une situation alarmante qui fait écho à la crise sociale inédite que traverse le secteur hospitalier, et qui assombrit encore le quotidien de l’hôpital public.

Sur le banc des accusés, les laboratoires pharmaceutiques, coupables, par obsession du profit, d’organiser la pénurie. « L’approche financière des laboratoires est une cause majeure de ces ruptures de stock », affirme Thierry Bodin, coordinateur CGT chez Sanofi. « La recherche de la rentabilité maximale, et donc de la baisse des coûts, pousse les entreprises à fonctionner à flux tendu », poursuit le syndicaliste. Une politique du zéro stock qui ne permet pas aux laboratoires d’absorber la moindre secousse dans la chaîne de production. Par ailleurs, « la sous-traitance de la production des principes actifs, particulièrement en Chine et en Inde, entraîne mécaniquement des incertitudes sur les livraisons et peut créer des situations de rupture », note Thierry Bodin, qui indique que « 80 % des principes actifs d’origine chimique » sont aujourd’hui importés d’Asie. Idem pour la fabrication des produits finis (enrobage notamment). Massivement externalisée en France et à l’étranger, elle est à la charge d’entreprises prestataires, « qui elles aussi courent après la rentabilité ». Résultat, « la maintenance des sites de production laisse à désirer et, sur les 120 usines françaises sous-traitantes, les problèmes sanitaires sont récurrents ». Les lots fabriqués non conformes sont rejetés par les autorités de contrôle et détruits, aggravant ainsi la menace de rupture et de pénurie.

Enfin, les grossistes répartiteurs ont également leur part de responsabilité. Intermédiaires dans la distribution aux officines et aux hôpitaux, ils n’hésitent pas, en jouant sur les prix, à écouler les stocks à l’étranger plutôt qu’en France, quand le marché y est plus favorable. Dans leur tribune, les médecins, excédés, demandent que soit imposée aux laboratoires la constitution de stocks pour les remèdes cruciaux. Reste que la stratégie à l’œuvre s’avère payante pour les mastodontes de l’industrie pharmaceutique. « Chez Sanofi, conclut Thierry Bodin, les actionnaires ont vu leurs dividendes augmenter pour la 25e année consécutive. »

Marion d’Allard

 

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31 août 2019 6 31 /08 /août /2019 04:51

 

Selon un rapport confidentiel du gouvernement britannique, les conséquences d’une sortie sans accord avec l’Union européenne promettent d’être lourdes : pénuries de médicaments et ralentissement des échanges sont à prévoir.

Il pleuvra des grenouilles pendant cinquante ans. Lancé en 2005 lors du référendum sur le traité constitutionnel européen en France, le chantage aux châtiments pour les peuples récalcitrants est éprouvé : outre-Manche, depuis le vote sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (Brexit), en juin 2016, il refait surface régulièrement, raillé sous l’expression « Project Fear », « Projet peur »)… À une différence près, et de taille, avec les versions précédentes : c’est que les plaies et les bosses auxquelles le gouvernement de Boris Johnson, avec ses accents à la fois ultralibéraux et xénophobes, expose les Britanniques et les Européens, avec sa promesse – répétée le week-end dernier – de sortie sans accord le 31 octobre prochain, ne sont pas toutes systématiquement fantasmatiques… Les services du gouvernement britannique l’admettent eux-mêmes, désormais.

À cet égard, cela n’est sans doute pas fortuit si c’est le Sunday Times, l’édition dominicale du quotidien conservateur anglais, qui révèle ces jours-ci une série de prévisions internes du gouvernement en cas de sortie sans accord avec l’Union européenne (UE). « Ce n’est pas le Projet peur, promet une source proche des cercles du pouvoir au journal. C’est l’évaluation la plus réaliste de ce que les citoyens vont affronter en cas d’absence d’accord. Ce sont des scénarios basiques et raisonnables, et non pas le pire des cas ! » Le gouvernement Johnson, lui, évacue les questions en qualifiant de « dépassés » les documents présentés par le journal.

Par endroits, l’essence pourrait venir à manquer

Sous l’énigmatique label « Operation ­Yellowhammer » (« opération Bruant jaune », du nom d’une espèce de passereau réputé pour son chant ressemblant à une demande, « Un petit peu de pain et pas de fromage »), les documents évoquent plusieurs pénuries graves et prolongées dans le temps. Cela pourrait être le cas pour les médicaments et les fournitures médicales pendant six mois au moins. Pour l’alimentation, le rapport gouvernemental prédit des ruptures de stock, avec un resserrement de l’offre et une montée des prix des denrées. L’essence pourrait venir à manquer dans certains coins.

C’est sur les délais des échanges que le rapport, daté du début du mois d’août, s’avère le plus alarmiste : 50 % à 85 % des camions traversant la Manche pourraient ne pas être prêts aux yeux des autorités douanières françaises et, dans le pire mais toujours rationnel scénario, les poids lourds pourraient devoir patienter entre 36 et 60 heures avant de recevoir l’autorisation de passer… Autre exemple frappant : à Gibraltar, les 15 000 frontaliers passant chaque jour la frontière depuis l’Espagne devraient s’attendre à une attente pouvant aller jusqu’à quatre heures. Ce ralentissement drastique de toutes les activités pourrait se prolonger bien au-delà de trois mois, prévient encore le Sunday Times.

Sans surprise, en plus des manifestations et des contre-manifestations qui, mobilisant les forces de police, ne manqueraient pas de survenir en cas de décision unilatérale du Royaume-Uni, ces sombres prophéties faites par les services ministériels eux-mêmes dans le cadre de l’« opération Bruant jaune » laissent une bonne place au retour d’une frontière physique entre la République d’Irlande et l’Irlande du Nord. Rien de bien neuf, toutefois, sur ce qui est la principale pierre d’achoppement depuis des mois entre le Royaume-Uni et l’Union européenne. ­L’accord trouvé entre Bruxelles et Londres prévoyait la mise en place d’un « filet de sécurité » garantissant, faute de mieux, à l’issue d’une période transitoire, le maintien du nord de l’île dans les dispositions douanières et ­réglementaires du marché commun, mais Theresa May a échoué à convaincre sa majorité conservatrice et ses alliés unionistes ultras du DUP nord-irlandais. Le gouvernement Johnson envisage de recourir à des moyens technologiques pour protéger sa frontière, sans remettre en place des barrières et des postes de douane. Mais, selon le document officiel, « cela ne pourra pas marcher à long terme du fait des risques économiques, légaux et liés à la sécurité sanitaire ». De quoi, là aussi, réveiller les spectres de la guerre civile en Irlande du Nord…

Un dumping social et fiscal aux portes de l’Europe

Au-delà des prévisions catastrophiques liées à une sortie sans accord avec l’UE, Boris Johnson compte bien échafauder un accord de libre-échange transatlantique avec les États-Unis de Donald Trump. En visite à Londres la semaine dernière, John Bolton, le conseiller spécial à la sécurité du président américain, un des faucons ­néoconservateurs à Washington, l’a promis au premier ministre britannique. Avec Trump, a-t-il juré, il fait partie des premiers partisans du Brexit. « S’il doit y avoir une sortie sans accord, ce sera la décision du gouvernement britannique, mais nous la soutiendrons avec enthousiasme », assure-t-il. Il promet au passage un traité de libre-échange « secteur par secteur » afin, vante encore Bolton, de privilégier ceux dans lesquels l’accord sera vite trouvé… Précisant, au passage, que cela risque d’être plus complexe pour les « services financiers ».

Dans une situation de fragilité, Johnson, tout à son rêve de développer un champion du dumping social et fiscal aux portes de l’Europe, en concurrence directe avec les États membres de l’UE, compte donc s’en remettre à Trump, et les deux ne manqueront sans doute pas de mettre en scène leur amitié indéfectible lors du G7 de Biarritz à la fin de la semaine. Mais, ce faisant, le Royaume-Uni risque, comme le dénonce l’opposition travailliste depuis des mois, de livrer le système public de santé et de sécurité sociale – le National Health Service – aux géants états-uniens du secteur. Début juillet, Woody Johnson, ambassadeur des États-Unis en Grande-Bretagne et ami proche de Trump, ne cachait pas son intérêt : « Je pense que l’économie tout entière, tout ce qui peut être mis sur le marché, devra être sur la table. En effet, la santé devra l’être aussi. »

Enfin, au rang des mesures destinées à améliorer la « compétitivité » d’un pays qui, déjà largement remodelé depuis les années Thatcher, a depuis des décennies imposé ses vues au sein de l’UE dans les matières sociales, un think tank conservateur propose désormais de repousser l’âge de départ à la retraite à 70 ans en 2028 et 75 ans en 2035. Chaque jour en apporte une preuve supplémentaire : c’est une dangereuse utopie néolibérale qui, sous couvert de Brexit, s’est installée au 10, Downing Street. Autre chose qu’un Projet peur totalement virtuel : c’est un modèle de société en guerre contre ses classes populaires et ses couches moyennes, contre les étrangers, mais aussi contre les États voisins…

Thomas Lemahieu

 

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31 août 2019 6 31 /08 /août /2019 04:50

 

L’hyperpuissance semble d’autant moins pouvoir échapper au ralentissement global de l’activité qu’elle y a contribué.

Les effets du bras de fer commercial avec la Chine

Déjà le phénomène dit d’inversion entre les taux à long et court terme, qui s’est produit à plusieurs reprises depuis le début de l’année et pour la dernière fois le… 14 août, avait donné l’alerte. Illustrant la défiance à l’égard de la solidité de l’activité dans les années à venir, l’observation du phénomène a été, à chaque fois depuis 1956, corrélée à une entrée des États-Unis en récession.

Paradoxe, alors que les signes de ralentissement ne cessent de se préciser des pays émergents à l’Europe, les États-Unis semblaient continuer de pouvoir surfer sur une forte croissance. La crise est partie des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), où l’activité a globalement tendance à s’effondrer depuis maintenant deux ans. Ce qui s’est traduit par une chute des commandes de biens d’équipement qui touche particulièrement les exportations allemandes, poussant désormais la première économie de la zone euro au bord de la récession.

La longue période de réduction du loyer de l’argent et de prêts quasiment gratuits offerts aux marchés financiers par la Fed est à l’origine de cet enchaînement. Les Brics et autres pays émergents, qui se sont endettés massivement en dollars pour financer leurs investissements, se sont retrouvés pris au piège quand les grands argentiers états-uniens ont commencé de relever les taux, rendant insupportable le poids de leurs créances. Pour eux, le mouvement de baisse initié par la Fed arrive trop tard.

Donald Trump, en campagne pour sa réélection en 2020, aurait tout intérêt à ce que la croissance ne s’essouffle pas d’ici là. Mais, si son « option » national-libérale est désormais ralliée par une bonne partie de Wall Street, le bras de fer commercial avec la Chine pourrait avoir un effet amplificateur sur la crise et la ramener vite aux États-Unis, au cœur du système financier mondial.

Les signes annonciateurs d’une récession mondiale, qui toucherait d’ici à 2020 ou 2021 des États-Unis aujourd’hui épargnés, se précisent toujours davantage. Les économistes les plus proches des milieux d’affaire outre-Atlantique en sont persuadés. Selon un sondage publié hier et réalisé auprès de 226 d’entre eux par la National Association for ­Business Economics (Association nationale des économistes d’affaires), une majorité (38 %) se dit persuadée que cette contraction interviendra dès 2020, 34 % estimant qu’elle ne se produira qu’un an plus tard, « compte tenu des mesures » (retour à une politique de baisse des taux) engagées par la réserve fédérale, la banque centrale états-unienne.

Bruno Odent

 

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