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26 juillet 2025 6 26 /07 /juillet /2025 12:58

 

 

Le dossier de ce numéro d’Economie&Politique traite de la guerre commerciale qu’a engagée Donald Trump, de ses conséquences possibles mais aussi des perspectives qu’elle pourrait ouvrir. Tout d’abord, comme vous pourrez en prendre connaissance dans un article fouillé et documenté de Frédéric Boccara, il ne faudrait pas tirer des conséquences trop rapides du comportement du président américain. En effet, derrière une apparente attitude désordonnée et fantasque, existent une ligne et un objectif précis. Il s’agit de remettre les États-Unis en ordre de marche afin de leur redonner leur lustre d’avant, c’est-à-dire de continuer dans les conditions actuelles à dominer le monde avec leur monnaie, le dollar, et de demeurer le modèle indépassable d’organisation de la société. C’est dans cette optique qu’il faut situer l’attitude et les choix certes parfois hésitants mais à vocation déstabilisatrice d’un Donald Trump.

Car tout cela n’intervient pas sans raison profonde, tout ne tombe pas comme un coup de tonnerre dans un ciel serein. C’est qu’en arrière-plan, aux États-Unis, c’est-à-dire dans le cœur du capitalisme mondial, se développe une nouvelle étape de la crise de système sans doute plus importante que ce qui a été évalué jusqu’alors et qui fait passer les uns après les autres les voyants au rouge. La base sociale du système US se lézarde, moins de valeur ajoutée se crée sur le sol américain – que voulez-vous, on ne peut aller faire produire en Chine et disposer pour soi-même de la valeur qui est créée sur ce territoire –, le déficit se creuse, la dette se gonfle à un point tel que pour la première fois les dirigeants des institutions financières et bancaires, dont le président de la FED, tirent officiellement la sonnette d’alarme. En règle générale, pour rattraper le déficit, il s’agissait soit de faire varier le cours du dollar, soit de provoquer une réunion de représentants du bloc capitaliste pour leur faire avaler quelques jolies couleuvres visant à sauver le dieu dollar et le tour était joué. Tout repartait à la « normale ».

Un défi à l’hégémonie du dollar

Mais un grain de sable est venu se loger dans ce bel ordonnancement. La donne mondiale a en effet quelque peu changé. Sont entrés sur la scène internationale de nouveaux acteurs, et pas des moindres. En premier lieu la Chine qui, en 2024, selon la Banque mondiale, est devenue le premier pays au monde pour le PIB à parité de pouvoir d’achat. Et comme si cela ne suffisait pas, ce pays qui détient 770 milliards de dollars de bons du trésor américain, ce qui en fait le second créancier des USA, a eu l’idée d’engager un processus visant à se passer du dollar pour réaliser les échanges commerciaux mondiaux. C’est dans cette optique que s’est créé depuis quelques années un groupe de pays, les BRICS. Ce groupe de pays représente aujourd’hui un tiers du commerce mondial et plus de 50 % de la population. Et chacun s’accorde en son sein sur une volonté commune de sortie de la domination du dollar. Comme pour anticiper la nouvelle donne, déjà de nombreux échanges se font dans une autre monnaie, le RMB (renminbi), monnaie chinoise. L’équivalent de 648 milliards de dollars a été ainsi échangé en 2024 entre ces pays. Plus près de nous encore, en mars dernier, 54,3 % des échanges entre ces pays ont été effectués en dehors du dollar. Pour le moins, ce n’est pas tout à fait ce qu’on peut appeler un non-évènement. Et pour couronner le tout, récemment le gouverneur de la banque centrale chinoise a réaffirmé la volonté de son pays de voir se mettre en place une nouvelle monnaie commune mondiale qui serait, on peut l’espérer ainsi à la lumière des travaux de Paul Boccara sur le sujet, d’une nouvelle monnaie commune mondiale issue des DTS, un véritable outil d’échange et de développement au service de tous les peuples du monde et non plus d’un ou de quelques-uns plus particulièrement.

On peut dès lors aisément comprendre l’inquiétude des USA, ainsi que des capitalistes américains (multinationales, fonds d’investissements), incarnation même du capitalisme mondial et de sa domination politique, culturelle, militaire sur le monde, voyant cette dernière sérieusement ébranlée. On peut aussi pressentir en même temps que tout ce joli parterre de milliardaires souhaite stopper au plus vite cette évolution et réinstaller leur domination, car concrètement ou intuitivement ils sentent bien qu’un tournant décisif risque de se prendre assez rapidement. Un tournant qui pourrait ouvrir sur une nouvelle phase des relations mondiales sur les plans financiers, économiques, commerciaux et politiques à partir du contournement engagé actuellement qui, s’il se transformait en un dépassement décisif serait sans possibilité de retour en arrière. Soit une évolution de la société mondiale passant par l’installation d’un nouveau système de régulation de la mondialisation des échanges, des relations et de la coopération entre les pays et les peuples du monde à partir d’une conception visant le co-développement et non la domination et l’exploitation.

Et ce qui se joue au plan mondial, c’est-à-dire, soit une aggravation et une détérioration pouvant conduire à des conflits majeurs voire à une troisième guerre mondiale, soit une évolution progressive et déterminée vers un monde de partage, de respect mutuel pour le développement de chacune et de chacun, se joue également certes à un autre niveau, en de multiples autres domaines.

En France, crise et austérité

Comment en effet ne pas voir que les choix qui se dessinent par exemple en France, en matière budgétaire, soit dans le cadre du projet de loi Finances, soit dans celui de la Sécurité sociale, puisent leur logique dans le même type de contradiction fondamentale ? C’est-à-dire le choix entre la satisfaction des besoins humains, sociaux et écologiques, piliers du vivre ensemble, et celui de la soumission à la politique de prédation imposée par les marchés financiers et leurs logiques de rentabilité et de domination par l’argent. Il en va ainsi de la course folle à la déréglementation du ferroviaire avec l’entrée sur le marché français de compagnies étrangères et vice versa, dans le but de créer à terme les conditions de monopoles européens qui ensuite seront totalement maître du jeu. Il en va de même de la disparition ou de la privatisation de pans entiers de services publics qui devraient découler du projet de réduction de 40 milliards d’euros de la dépense publique. Des services publics pourtant indispensables à la cohésion sociale et nationale, au vivre ensemble et au bien-être de toutes et de tous. Il en va encore de même s’de la politique de santé qui laisse des zones entières sans médecins, qui ferme à tour de bras des lits d’hôpitaux, qui conduit aujourd’hui à une hausse de la mortalité infantile, résultat de plusieurs facteurs croisés que sont la disparition des maternités de proximité, la situation de précarité sociale et économique des mamans, le manque de prise en charge de la prématurité. Et comme si cela ne suffisait pas, la ministre de la Santé annonce vouloir faire 1,8 milliards d’euros d’économies dans le secteur de la santé en 2025. Mais là ne s’arrêtent pas les projets destructeurs puisqu’à la faveur du débat lancé par le conclave sur les retraites, ressortent les vieilles mais tenaces ambitions du MEDEF et de ses dignes représentants que sont Emmanuel Macron et François Bayrou. Pour eux, il y a trop de prélèvements sur le travail. Et quels sont donc ces prélèvements ? Eh bien, les cotisations sociales évidement. Donc maintenant que la branche santé de la Sécurité sociale est financée en quasi-totalité par le l’impôt (CSG et compensation TVA), il s’agit de s’en prendre au gros morceau restant : les cotisations retraites… Ainsi Emmanuel Macron nous ressort le vieux truc de la TVA sociale, un pas supplémentaire dans le sens de la fiscalisation du financement de la protection sociale. Et le MEDEF, lui, tout en nous assurant la main sur le cœur qu’il ne s’agit en aucun cas de toucher à la répartition, nous glisse astucieusement à l’oreille qu’on pourrait avoir recours à une capitalisation complémentaire pour combler le manque de financement résultant du déséquilibre démographique entre actifs et retraités. Et voilà, le vers est dans le fruit, ne reste plus, au gré des questions qui ne manqueront pas à nouveau de se poser quant au financement des retraites, qu’à dire qu’on peut augmenter sans risque la part financée par la capitalisation, jusqu’à ce que cette dernière englobe la totalité. De la sorte, il en serait définitivement fait de la Sécurité sociale qu’Ambroise Croizat nous a léguée. Pour les capitalistes, ce serait une double victoire. Les entreprises ne prélevant plus les cotisations sur la richesse que créent leurs salariés auraient tout le loisir d’orienter ces sommes vers les dividendes alors que les salariés devraient apporter leur argent à des fonds de pensions dont les marchés financiers se servent pour réaliser leurs multiples placements et opérations…

Si par cet exemple on mesure à quel point le patronat est aujourd’hui revanchard, cela ne doit pas nous faire oublier l’état de crise profonde du système capitaliste. Les grandes difficultés auxquelles il est confronté exigent de lui d’accélérer le passage à un autre stade, et par conséquent l’engagement de réformes structurelles permettant d’atteindre ses objectifs en matière de taux de profit tout particulièrement. Voilà pourquoi, dans de telles conditions, il n’a jamais été aussi déterminant, pour l’avenir du peuple de France, que le parti communiste avance avec détermination ses propositions et montre que d’autres issues existent, que face à cette crise, d’autres choix doivent être faits passant par de vraies réponses à la détresse sociale, économique, écologique et politique de nos concitoyennes et concitoyens, engageant ainsi sans plus attendre un processus de dépassement réussi de ce système. L’heure est au changement de paradigme et nous avons les moyens de le réaliser. Dans chaque article du numéro de cette revue, sont pointés les dangers de la période mais sont aussi mises en avant des pistes de réponses et des solutions dont la cohérence en fait un socle programmatique indispensable à une alternative politique qui soit à la fois crédible et radicale. Les échéances électorales qui s’annoncent, à commencer, les élections municipales doivent être des moments forts à saisir pour engager partout le débat sur la transformation sociale avec trois objectifs en tête : la satisfaction des besoins écologiques et sociaux, les moyens nouveaux de financement, et l’intervention démocratique des salariés et de la population pour s’assurer que l’argent mobilisé va au bon endroit et pour les bons projets.

 

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26 juillet 2025 6 26 /07 /juillet /2025 06:55

Le chef de l’État a envoyé une lettre à Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, dans laquelle il fait part de « la mobilisation de la France en faveur de la mise en œuvre de la solution à deux États ». La formalisation de cette reconnaissance devrait intervenir lors de l’assemblée générale de l’ONU en septembre prochain.

L’annonce en a été faite jeudi 24 juillet dans la soirée : la France va reconnaître la Palestine. Emmanuel Macron l’a officialisé via un post sur X et Instagram : « Fidèle à son engagement historique pour une paix juste et durable au Proche-Orient, j’ai décidé que la France reconnaîtra l’État de Palestine ». L’annonce solennelle en sera faite lors de l’Assemblée générale des Nations unies, en septembre prochain. Le président de la République a joint à son message sur le réseau social une copie de la lettre qu’il a adressée à Mahmoud Abbas, dans laquelle il loue les prises de position du président de l’Autorité Palestinienne (condamnations des attaques du 7 octobre 2023, appel à la libération des otages) et ses engagements à réformer en profondeur et à tenir des élections législatives et présidentielles en 2026. Il annonce ensuite « la mobilisation de la France en faveur de la mise en œuvre de la solution à deux États ».

Au moment où le projet Netanyahou d’expulsion est de plus en plus clair

Cette annonce aurait dû être faite lors d’une conférence à l’ONU en juin dernier, annulée en raison du déclenchement de ce qui est désormais connu comme la « guerre des douze jours ». Elle intervient dans un contexte de rejet grandissant, dans le Sud global comme en Europe et aux États-Unis de la stratégie de plus en plus évidente du gouvernement de Benyamin Netanyahou : procéder par tous les moyens afin d’expulser les Palestiniens de la bande de Gaza. L’instrumentalisation de la famine à cette fin a particulièrement révulsé les opinions publiques.

Raison, sans doute, pour laquelle Emmanuel Macron n’a pas voulu attendre l’assemblée générale de l’ONU en septembre pour officialiser ce pas en avant diplomatique. Dans son message sur X, il a d’ailleurs lié cette reconnaissance à d’autres revendications. « L’urgence est aujourd’hui que cesse la guerre à Gaza et que la population civile soit secourue (…) Il faut immédiatement un cessez-le-feu, la libération de tous les otages et une aide humanitaire massive à la population de Gaza », écrit-il.

D’autres pays suivront-ils ?

La France emboîte ainsi le pas – bien que tardivement – à d’autres pays membres de l’Union européenne : Espagne, Irlande, Slovénie. Mais elle semble le faire avec certaines conditions, ce qui demeurera à confirmer. Le chef de l’État évoque ainsi la « démilitarisation » d’un État de Palestine, ce qui ne correspond pas à la pleine application du principe de droit international des peuples à disposer d’eux-mêmes. En attendant quelques éclaircissements sur la position de la France, la décision d’un pays membre du conseil de sécurité de l’ONU créera-t-elle un d’appel d’air diplomatique, notamment en Europe alors que les trois quarts des États membres de l’ONU reconnaissent déjà l’État de Palestine ?

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25 juillet 2025 5 25 /07 /juillet /2025 05:05

 

Le gouvernement d’extrême droite israélien de Benjamin Netanyahou poursuit en toute impunité son entreprise génocidaire à Gaza.

Après les massacres de masse et la destruction des infrastructures de l’enclave palestinienne, menés avec les armes livrées par les États-Unis et certains pays européens, c’est une politique de famine qui est systématiquement organisée, avec l’imposition d’un blocus total.

Des civils, hommes, femmes et enfants, des nourrissons meurent aujourd’hui de faim sous le regard de la communauté internationale qui laisse faire. Plus de 90 % de la population de Gaza souffre d’insécurité alimentaire. 600 000 personnes, soit un tiers de la population, sont en situation de famine totale. Selon l’ONU, plus de 1000 Palestiniens ont été tués en cherchant de l’aide humanitaire auprès de la fausse ONG israélo-américaine. L’aide humanitaire est transformée en piège mortel, en massacre. L’AFP dénonce le fait que les derniers journalistes dans l’enclave meurent de faim.

Les appels à une action immédiate se multiplient, jusqu’au sein de l’État d’Israël. Gaza est un cimetière à ciel ouvert. Ce mouroir est organisé, planifié par le gouvernement israélien, avec le soutien des États-Unis. Ce n’est plus une crise humanitaire, c’est une crise d’humanité.

Jusqu’à quand les gouvernements occidentaux laisseront-ils faire ? Jusqu’à quand se contenteront-ils de réprouver pour la forme un crime contre l’humanité ? Jusqu’à quand l’Union européenne et ses gouvernements seront-ils imperméables à la honte et à tout sentiment d’humanité ? Ils doivent agir pour empêcher ce génocide !

Le PCF lance un appel solennel pour sauver le peuple palestinien.

Il relaie l’appel d’urgence de ses camarades du Parti du peuple palestinien en exigeant que le gouvernement français agisse urgemment et inconditionnellement pour :

– Un cessez-le-feu immédiat.

– La levée du blocus contre Gaza et l’ouverture des points de passage pour l’acheminement de l’aide humanitaire.

– Le retrait des forces d’occupation israéliennes de la bande de Gaza

– S’assurer que l’aide humanitaire soit acheminée et distribuée par les organismes internationaux, les agences de l’ONU et l’UNRWA et les organisations humanitaires internationalement reconnues.

– Appeler le Conseil de sécurité de l’ONU à assurer une protection du peuple palestinien dans les territoires occupés.

Il salue la très importante et très courageuse « marche de la farine » organisée ce 22 juillet, à Tel-Aviv, par le mouvement Standing Together qui appelle les citoyens et citoyennes d’Israël à refuser « l’annihilation de Gaza » et à ne plus laisser « l’horreur se poursuivre ».

Ne rien faire, c’est laisser faire. La France, en particulier, qui n’a toujours pas reconnu l’État de Palestine, ne peut d’un côté se prononcer pour la reconnaissance d’un État de Palestine et, de l’autre, se rendre complice d’un génocide, d’une barbarie organisée, dans le but de chasser les Palestiniens des territoires où ils vivent.

Toutes les pressions politiques, diplomatiques doivent être mises en œuvre pour un cessez-le-feu immédiat, permettant également la libération des otages. Des sanctions doivent être prises immédiatement contre le gouvernement israélien tant qu’il piétinera le plus élémentaire droit humanitaire. La France doit agir pour que l’accord d’association UE-Israël soit suspendu. Un embargo sur les armes doit être décrété. Le PCF salue, en ce sens, l’action des dockers qui, en France, en Europe et ailleurs dans le monde, s’opposent à l’embarquement d’armes à destination de l’État d’Israël.

Aux côtés de l’OLP, avec laquelle il a lancé une alliance internationale pour la reconnaissance des droits du peuple palestinien, le PCF exige que la France reconnaisse immédiatement et sans conditions l’État de Palestine, sur la base des frontières de 1967 aux côtés de l’État d’Israël. Parce que sa voix porte bien au-delà de ses frontières, il lui appartient d’appeler tous les gouvernements attachés aux principes du droit international à faire de même afin d’arrêter l’entreprise criminelle du gouvernement Netanyahou.

Paris, le 23 juillet 2025

Parti communiste français.

 

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24 juillet 2025 4 24 /07 /juillet /2025 07:30

Contrairement à ce que martèle le gouvernement, les travailleurs, en France, font 154 heures de plus par an qu’outre-Rhin, selon l’OCDE. Le taux d’emploi est toutefois bien moins élevé qu’en Allemagne du fait de l’exclusion de certains actifs. Explications.

Des Français « désenchantés » face au travail, coupables du déficit de la France qui s’aggrave. C’est presque en ces termes que le Premier ministre, François Bayrou a évoqué les raisons du creusement de la dette, mardi 15 juillet, lors de la présentation du budget.

« Nous travaillons, en France, 100 heures de moins par habitant qu’en Allemagne », a déclaré dans la foulée la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, pour justifier l’effort supplémentaire demandé aux travailleurs tricolores. La rengaine, utilisée à outrance pour justifier la destruction des droits des Français, n’est pas nouvelle. Mais est-elle exacte ?

Enfants, privés d’emploi et retraités intègrent le calcul

La donnée citée par la ministre est issue d’une étude de l’OCDE et calcule le nombre d’heures travaillées par habitant en 2024, personnes inactives comprises. Ainsi, enfants, privés d’emploi et retraités intègrent le calcul. Les données se trouvent ainsi plus façonnées par la structure démographique des pays (natalité, espérance de vie) et les règles de départ à la retraite (les Allemands ne peuvent toucher leur pension qu’à partir de 67 ans) que par la productivité des travailleurs.

En restreignant l’analyse aux personnes actives, la comparaison sert bien moins le discours du gouvernement. En 2023, selon un autre indicateur de l’OCDE, les travailleurs allemands avaient en moyenne bûché 1 335 heures, soit 154 heures de moins que les travailleurs français (1 489 heures).

Un taux de chômage des jeunes considérable

Il est toutefois vrai que le taux d’emploi est plus important en Allemagne qu’en France. Selon les données publiées par l’Insee, la part des personnes âgées de 15 à 74 ans occupant un emploi était de 68,4 % en 2023 en France, contre 77,4 % outre-Rhin. Cette différence pourrait s’apparenter à un souci de répartition du travail. « Il faut travailler tous, il faut travailler mieux », mais pas travailler plus, assurait ainsi Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, au micro de France Inter, jeudi.

Les jeunes Français se trouvent en moyenne en effet largement plus exclus du travail que leurs collègues allemands : le taux de chômage des 15-24 ans est de 17,2 % en France, contre seulement 5,8 % en Allemagne. Une note du Conseil d’analyse économique de mars 2025 précise d’ailleurs que « deux ans après leur fin d’études, les jeunes sortis d’études à 18 ans ont un taux d’emploi plus faible en France de 15 points par rapport à l’Allemagne ».

La situation n’est pas plus reluisante du côté des seniors. Selon l’Insee, en 2023, 21 % des personnes âgées de 55 à 61 ans n’étaient, en France, ni en emploi, ni à la retraite.

« Le problème français c’est le taux d’emploi, pas les heures travaillées en emploi », conclut la note du Conseil d’analyse économique. Ainsi, rien ne sert de raboter les congés ou de sucrer les jours fériés pour renflouer les caisses. À en croire les experts, il suffirait plutôt d’encourager l’emploi des jeunes, des seniors mais aussi des travailleurs les moins qualifiés. Difficile toutefois de penser qu’une nouvelle réforme des règles de l’assurance-chômage souhaitée par François Bayrou, qui viendra à n’en point douter raboter les droits des privés d’emploi, servira cet objectif.

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24 juillet 2025 4 24 /07 /juillet /2025 04:30

 

Le PCF salue la riposte intersyndicale au projet de budget 2026 par le lancement de la pétition « Budget : les sacrifices pour le monde du travail, ça suffit » qu’il invite à signer largement.

JE SIGNE LA PÉTITION

Nous partageons le constat d’un budget d’« une brutalité sans précédent » contre les travailleurs et les travailleuses du pays et l’idée qu’« il existe des solutions qui intègrent les plus hauts revenus comme la contribution des entreprises ».

Le Premier ministre et le gouvernement doivent entendre ce message. Le pays a besoin d'un autre budget.

Le PCF se tient aux côtés des organisations syndicales pour contribuer, dans le respect de nos rôles respectifs, à une riposte populaire d’ampleur à ce projet de budget. Nous appuierons toute date de mobilisation décidée par les organisations syndicales.

A l'opposé de la politique du pouvoir, nous proposons d'augmenter les salaires et les pensions, baisser le prix de l'électricité, garantir tout de suite l'égalité professionnelle, l'emploi et la formation pour tous et pré-recruter des dizaines de milliers d'agents pour nos écoles, nos hôpitaux, nos trains, nos commissariats et nos tribunaux, développer l'industrie et l'agriculture pour répondre aux besoins, relever les défis énergétique, climatique et alimentaire, et agir pour la paix par la diplomatie et le respect du droit international, en Ukraine et à Gaza !

Face au braquage inédit de nos richesses, l'heure est à prendre le pouvoir sur l'argent et sur les choix des entreprises et du pays :

  • Nationaliser ou mettre en coopérative les grandes entreprises stratégiques, avec des pouvoirs d’intervention de l’Etat, des collectivités, des salariés et de leurs représentants qui doivent avoir un droit de veto et de contre-propositions
  • Créer un pôle public bancaire
  • Instaurer des critères et un contrôle sur les 211 milliards d'aides aux entreprises
  • Faire davantage contribuer le capital et les grandes fortunes
  • Engager un réel plan de lutte contre la fraude fiscale.

Paris, le 23 juillet 2025

 

 

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23 juillet 2025 3 23 /07 /juillet /2025 07:30

À la suite d’une réunion publique tenue en mairie d’Avignon le samedi 19 juillet, un appel est rendu public pour défendre le monde de la création. Prochain rendez-vous dimanche 14 septembre à la Fête de l’Humanité, à 14 h 30, à l’Espace Jack Ralite.

Nous décrétons l’état d’urgence culturelle.

Ferments essentiels de la démocratie, les politiques publiques de la culture et l’audiovisuel public sont furieusement attaquées par les intégristes du libéralisme et les fanatiques du marché, avec une volonté d’accaparement. Elles le sont aussi par l’extrême droite qui cherche à installer son horizon populiste, nationaliste, autoritaire, masculiniste ou encore xénophobe.

Face à cela nous voulons faire vivre dans la société un mouvement qui réunisse les citoyennes, les citoyens avec les créatrices et les créateurs, les journalistes, avec les acteurs sociaux et politiques, pour mettre à l’ordre du jour une grande ambition culturelle.

L’état des lieux

Les budgets ministériels sont indigents et ceux des collectivités sont massivement ponctionnés. Les moyens de l’audiovisuel public sont constamment rognés et les tentatives d’en réduire le périmètre se multiplient. Dans le prolongement d’une interminable phase de crise, c’est un grand plan de licenciement et de privation du droit à la culture qui se met en œuvre dans le pays.

Mais le danger n’est pas uniquement budgétaire. Il s’exprime aussi par la volonté de plus en plus avouée de détruire les politiques culturelles, afin de faire place nette aux logiques marchandes, emballées dans du marketing et des faux-semblants. Il s’exprime par la volonté mise en actes d’imposer une culture dominante au rabais, niant la vitalité populaire, et conçue pour asservir. Il s’exprime par des logiques de surproduction de contenus, déjà décuplées par les mésusages de l’intelligence artificielle générative, qui font tourner la machine à clics et à cash, tout en occupant le temps et les cerveaux humains. Il s’exprime enfin par la volonté d’une mainmise sur l’indépendance de l’audiovisuel public, alors même que la concentration financière des médias privés est croissante.

 

Mais toutes ces attaques se heurtent à la vitalité et à la diversité d’une création artistique toujours vivace dans le pays et aux résistances du mouvement culturel, social et citoyen.

Le choix

Dans une humanité en crise, la culture est moins que jamais un luxe, elle est le feu dont nous avons besoin.

Dans cette bataille culturelle, nous refusons de nous en remettre au seul marché. « Un peuple qui abandonne son imaginaire culturel à l’affairisme se condamne à des libertés précaires », proclamait déjà la déclaration des états généraux de la culture impulsés par Jack Ralite en 1987. C’est pourquoi nous combattons la réduction des moyens et la destruction d’une véritable ambition démocratique et républicaine pour la culture. Nous ne prenons pas acte. Nous revendiquons une nouvelle place pour la culture dans l’action publique : en son cœur.

Il n’y a pas d’épanouissement humain possible sans le geste de création humaine qu’il faut protéger, encourager et partager. Nous refusons qu’on nous prive de notre pouvoir imaginaire, de la puissance de la rencontre, des ressources du langage, de notre capacité à nous découvrir semblables et singuliers. Autant de choses si indispensables à vivre, à être libres, et à inventer l’avenir. Ce que nous défendons, en somme, c’est la dignité humaine.

L’action

Nous voulons installer un rapport de force favorable à la création, aux arts, à l’éducation populaire, au service public, à la liberté et au pluralisme des médias…

Nous souhaitons que la jeunesse et la population puissent avoir accès largement aux œuvres et aux pratiques artistiques.

Nous lançons un appel à toute la société pour changer le cours des choses et empêcher le sacrifice insensé qui se profile.

Nous voulons que les enjeux culturels s’imposent dans les débats qui s’annoncent à l’occasion des échéances politiques locales et nationales à venir, mais notre ambition va bien au-delà, car nous savons que la culture est la condition du politique : nous voulons restaurer la possibilité de la rencontre, nous voulons faire grandir le goût de la liberté et du partage, nous voulons faire place aux dynamiques d’émancipation.

C’est pourquoi nous appelons à un foisonnement d’initiatives qui composeront de nouveaux états généraux de la culture, de la création, des arts, de l’éducation populaire et des médias ! Des états généraux de notre temps, en prise avec ses défis considérables. Des états généraux ouverts à toutes et tous, artistes, travailleurs et travailleuses de la culture, collectifs et structures, citoyennes et citoyens.

Nous proposons à tous ceux et celles qui partagent cette inquiétude, cette conviction, cet espoir, de signer cet appel. Nous leur proposons de s’emparer de ce label : les nouveaux états généraux de la culture, des arts, de la création, de l’éducation populaire et des médias ! Nous proposons d’engager une démarche ouverte, visible, sonore, où l’ambition culturelle se débat, se pense et s’agit ensemble.

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23 juillet 2025 3 23 /07 /juillet /2025 07:30

L’armée israélienne tue quotidiennement des dizaines de Palestiniens en les prenant pour cible. Parallèlement, Tel-Aviv empêche le volume d’aide nécessaire d’entrer dans le territoire. À Khan Younès, la famille Zarii tente de survivre au milieu des ruines.

Khan Younès (bande de Gaza), correspondance particulière.

Dans les ruines d’une maison détruite, de rares murs sont encore debout, sur lesquels quelques tissus tendus sont accrochés. Des pierres sont empilées tant bien que mal, maigre protection contre les éclats des missiles qui s’abattent régulièrement sur la zone. À l’intérieur, trois tentes usées, de toiles et de cuir fin.

C’est là, sur les décombres de leur ancienne maison de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, que vivent 16 membres de la famille Zarii. Ici, l’intimité n’existe plus et l’hygiène est réduite au strict minimum : un tonneau d’eau presque vide, quelques pots en guise de toilettes, une minuscule salle de bains. De petits abris de fortune qui ne les protègent pas de la chaleur de l’été et ne les ont pas aidés à lutter contre le froid de l’hiver.

La faim et la soif

Chaque jour, les Zarii, comme tant d’autres Gazaouis, bataillent contre la faim et la soif, cherchent inlassablement de la nourriture et de l’eau et vont même jusqu’à fouiller dans les poubelles. À la merci des bombardements de l’armée israélienne qui continue, à l’aveugle, de pilonner l’enclave palestinienne, les Zarii ont appris à se méfier de certains points de distribution alimentaire, où les tirs à balles réelles des soldats israéliens et des agents de sécurité tuent chaque jour des dizaines de déplacés gazaouis.

Souad Muhammad Zarii, 57 ans, en parait dix de plus. Assise sur un maigre matelas, la doyenne de la famille témoigne de la souffrance, de la peur et du deuil. Son mari, Mahammad Shawqi Zarii, de trois ans son aîné, est un homme taciturne, qui ne prononce jamais plus de quelques mots. Il raconte par bribes la douleur causée par la perte de son fils aîné, de deux de ses petits-enfants, et l’attente angoissante de nouvelles de son deuxième fils, porté disparu depuis plus de dix jours. « On ne sait pas s’il est mort ou s’il a été capturé par les soldats », murmure-t-il.

 

Ce matin-là, Souad Muhammad Zarii rassemble ses petits-enfants : Mohammed, 13 ans, Souad, 11 ans, et Anwar, 4 ans à peine. Elle donne à chacun une casserole en aluminium. Direction la réserve alimentaire, à 1 kilomètre. Les gamins se mettent en route vers 11 heures pour tenter d’arriver parmi les premiers. Il fait une chaleur accablante. Ils sont pieds nus. Leurs vêtements sont trop épais pour cette température, mais ce sont les seuls qui leur restent.

Sur le chemin, il leur faut éviter les gravats qui jonchent le sol, les obstacles en tous genres, et surtout rester groupés afin de ne pas se retrouver séparés par la foule agglutinée au point de distribution. Mohammed, Souad et la petite Anwar marcheront quarante-cinq minutes avant d’atteindre la Fondation caritative Rafah. Là, sur un terrain entouré de tôles en zinc vieillies et délabrées, sont alignées une quinzaine de grandes marmites d’une capacité de 50 kilos chacune. De quoi nourrir seulement 250 familles, quand plus de 500 attendent déjà leur tour.

La distribution de nourriture commence enfin, après trois heures d’attente. Certains se tiennent debout avec leurs propres faitouts, d’autres avec une boîte, d’autres encore avec une assiette. Mohammed, Souad et Anwar reçoivent une quantité de riz qui ne suffira pas à nourrir la moitié de la famille.

Éviter à tout prix la Gaza Humanitarian Fondation

De retour à Khan Younès, la grand-mère et sa belle-fille jettent dans le peu de riz deux conserves de petits pois et de haricots. Cuisiner est une épreuve supplémentaire. La marmite familiale mijote, posée sur un feu rudimentaire alimenté par des restes d’arbres coupés et de portes de bois défoncées que Hamed, un des fils de Souad Zarii, est allé ramasser un peu plus tôt dans la journée. La fumée épaisse, rendue nocive par les restes calcinés de peinture des vieilles portes, envahit les tentes et brûle les poumons des enfants.

Les adultes mangent peu. À la fin du repas, Anwar et la petite Waad, 2 ans, ont encore faim et se mettent à pleurer. La grand-mère tente de les réconforter en leur promettant des portions plus généreuses pour le dîner. En réalité, il ne reste même pas le quart de cette quantité pour le soir.

Souad Muhammad Zarii poursuit son récit. Elle raconte comment Mohamed, l’un de ses petits-fils, 20 ans, a été pris pour cible par l’armée israélienne un matin, alors qu’il cherchait de la nourriture. « Dès que nous avons entendu les bombardements dans la zone où nous savions qu’il se trouvait, son père, mon fils Fadi, est parti à sa recherche », se souvient-elle. « Fadi a retrouvé Mohammed blessé. Il a essayé de le transporter à l’hôpital, mais un obus israélien les a tués tous les deux. Ils sont morts, comme ça. Côte à côte. »

Désormais, poursuit-elle, « Nous devons, seuls, nous démener chaque jour pour trouver à manger et à boire ». Elle sait que le danger guette ceux qui s’aventurent dans les points de distribution et, depuis des semaines, la famille Zarii évite à tout prix ceux de la Gaza Humanitarian Fondation (GHF), créée par Israël et les États-Unis pour court-circuiter l’ONU.

Les agents de sécurité qui travaillent pour ce programme d’aide humanitaire sont accusés d’utiliser des armes à feu, du gaz lacrymogène et des grenades assourdissantes pour disperser la foule. Des dizaines de personnes – souvent très jeunes – ont été tuées en attendant des vivres.

Ce dimanche 20 juillet, la Défense civile de la bande de Gaza a affirmé que 57 Palestiniens avaient été tués et des dizaines blessés par des tirs israéliens près d’un point de distribution d’aide humanitaire, dans le nord du territoire palestinien. Pour éviter ces mouvements de foule meurtriers et les balles des services de sécurité privés, les Zarii, comme beaucoup, cherchent des alternatives. « Chaque jour, nous envoyons les enfants chercher une association caritative qui se trouverait à proximité. Nous avons peur de les voir partir, mais sans cela nous ne mangerions rien », déplore Souad Muhammad Zarii.

Un plan de nettoyage ethnique

Depuis plus de vingt mois, les Gazaouis survivent, de déplacement forcé en déplacement forcé. Avec l’aval de Washington qui entend faire de l’enclave palestinienne une « Riviera du Moyen-Orient », Tel-Aviv envisage le déplacement définitif de la population. Un plan de nettoyage ethnique que tous ici réprouvent catégoriquement. « Quoi que Donald Trump et Benyamin Netanyahou disent, nous resterons ici jusqu’à la fin. Nous ne quitterons pas notre terre. Que nous vivions chez nous, sous des tentes ou dans la rue ne change rien. Personne ne quittera Gaza », assène avec détermination Souad Muhammad Zarii, en entourant de son bras, comme pour la protéger, sa petite-fille Souad, qui porte le même prénom qu’elle.

« Avant la guerre, raconte la fillette de 12 ans, j’allais à l’école, je déjeunais avec mes amis, je jouais et le soir je dormais tranquillement… Tout cela n’existe plus. » Son père, Khaled, a disparu, sa mère, malade, ne peut plus se soigner et tous les matins, continue la petite fille, « Je me lève à l’aube pour aller chercher dans les poubelles du plastique et quelques objets que j’essaye de vendre aux gens qui en auraient besoin pour faire du feu ou construire un abri ». Son frère Mohamed, 13 ans, poursuit : « La guerre nous a privés de tout : école, jouets, nourriture et boissons. Il faut que ça se termine, que l’aide humanitaire nous parvienne enfin, que nous puissions retourner à l’école et manger de la viande. » Mohammed veut devenir médecin. « Pour pouvoir soigner ma mère », dit-il avec détermination.

Sous la tente voisine, le troisième fils de Souad Muhammad Zarii enrage. « J’ai tout perdu. Nous avons été déplacés cinq fois et les tirs se rapprochent. Nous allons devoir à nouveau partir. Mais il n’y a plus aucun endroit sûr », affirme Hamed Mohammed Zarii. À 27 ans, ce père de quatre enfants déplore les conditions dans lesquelles la famille survit depuis des mois. Deux de ses filles, âgées de moins de 5 ans, ont perdu l’audition à cause des bombardements. Alors qu’Israël fait traîner les négociations pour mieux poursuivre la guerre, Souad Muhammad Zarii, comme tous les habitants de la bande de Gaza, ne demande qu’une chose : « Un cessez-le-feu pour que nos enfants ne meurent plus. »

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23 juillet 2025 3 23 /07 /juillet /2025 05:15
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23 juillet 2025 3 23 /07 /juillet /2025 05:00

La Sécu est très bien gérée avec des frais de fonctionnement de 3%. Quand c'est le privé qui gère les complémentaires, cela peut monter à 25 %. Quel est donc le meilleur système monsieur Bayrou ?

Source: infographie de l'Assurance maladie.

 

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22 juillet 2025 2 22 /07 /juillet /2025 13:02

 

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