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Le petit collectif breton des participants à l'assemblée de l'AJPF avec les représentants des camps de réfugiés: Michèle Gambache, Lucienne Nayet, Monique Prévost, Guillaume Robic, Martine Pivard, Grégory Lebert, Patrick Gambache
Communiqué de presse
La troisième conférence organisée par l’AJPF* pour la défense des Réfugiés palestiniens et le rôle de l’UNRWA* s’est tenue le samedi 17 Mai, à quelques jours de la date anniversaire de la Nakba, 77 ans après.
C’est dans cette actualité tragique et ce contexte d’urgence que s’est tenue cette conférence particulièrement riche et dense. 300 personnes étaient présentes à Paris au Théâtre Traversière : des délégués des camps de Cisjordanie, du Liban, de Jordanie, de Syrie, de Gaza, des chercheu.r.se.s, des intervenants politiques, des représentants des villes jumelées, et quelques Breton.ne.s,…
Les Palestiniennes et Palestiniens qui se sont succédé.e.s à la tribune ont égrené les horreurs de leur quotidien : incendies, attaques armées, milliers de morts et de blessés, centaines de prisonniers, populations affamées, déplacées.
A aucun moment, nous n’avons entendu de propos vengeurs, seulement beaucoup de dignité, de la résilience, pas de résignation mais une forte détermination à poursuivre la reconquête de leurs droits, pour la justice, la paix, la liberté.
Les représentant.e.s ont beaucoup insisté sur l’importance des jumelages et des projets de coopérations qui font partie de la résistance pacifique du peuple palestinien et permettent également de rapporter des témoignages de pratiques inacceptables mais réelles vécues dans les camps. Si la dernière délégation de l’AJPF qui devait avoir lieu en avril 2025 a été interdite d’entrer en Israël et ses visas annulés, c’est bien la preuve que l’opinion de ces élu.e.s engagé.e.s dérange et qu’il faut les réduire au silence.
Par ailleurs, a été fortement mise en avant la place accordée à l’éducation et à la volonté de préserver le passé, telle une mémoire vivante auprès des jeunes générations, c’est une forme de résistance légitime à l’occupation et une affirmation au droit au retour.
Le représentant de l’UNRWA a dénoncé l’exécution d’un programme planifié visant à déplacer tous les Palestiniens. L’UNRWA revendique le droit à la santé et à l’éducation pour tous, mais comme ses agents sont les témoins directs de ce qui se passe sur place, les soutiens politiques et financiers s’effritent.
Amnesty International par la voix d’un juriste, et chiffres à l’appui, liste les éléments qui lui permettent d’affirmer que ce qui se passe à Gaza en ce moment, correspond à la définition d’un génocide.
Les élu.e.s engagé.e.s dans les jumelages disent leur fierté d’être aux côtés des Palestiniens dans ce combat historique et affirment qu’ils seront toujours avec eux.
A une question posée dans la salle : « Que peut-on faire pour vous aider ? », la réponse a été : « Parlez partout, partout, partout ! Nous avons besoin de votre aide, de votre soutien moral. Utilisez tous les moyens : médias, réseaux sociaux, discussions, plaidoyers, diffusion d’informations et de photos … »
Nous remplissons donc ici une part de notre mission en terminant par la citation de Pablo Neruda rapportée par Marianne Margaté : « Ils peuvent couper toutes les fleurs, ils ne seront jamais maîtres du printemps ».
Nous espérons de tout notre cœur que le printemps ne tarde plus… Il y a trop d’injustice et trop de souffrance ! C’est insupportable.
Nous ne pouvons-nous taire plus longtemps !
*AJPF : Association pour le Jumelage entre les camps de réfugié-e-s Palestinien-ne-s et les villes Françaises
*UNRWA : United Nations Relief and Works Agency for Palestine Refugees in the Near East (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient)
« Nous sommes les yeux, la bouche et les oreilles des réfugiés palestiniens » Philippe Rio
Le 17 mai 2025, le Théâtre Traversière à Paris a accueilli une journée de solidarité en soutien aux réfugié·e·s palestinien·es, organisée par l’Association pour le Jumelage entre les camps de réfugiés palestiniens et les villes françaises (AJPF). Cet événement s’inscrivait dans le cadre des commémorations du 77e anniversaire de la Nakba, mettant en lumière la situation des réfugié·e·s palestinien.es et les défis auxquels ils sont confrontés.
Autour de Charlotte Blandiot-Faride, maire de Mitry-Mory (77) et présidente de l’AFPJ, la journée a rassemblé des élu·e·s, des militant·e·s associatifs, des artistes et des citoyen·ne·s ·s, venu·e·s exprimer leur solidarité envers le peuple palestinien. Elle a donné la parole à Hamdam Ballal, co-réalisateur oscarisé pour son film « No other land ». Elle a également permis d’apporter des témoignages et des éléments d’expertise sur la situation à Gaza et en Cisjordanie, avec des éclairages de Marc Lassouaoui, directeur adjoint du bureau de l’UNRWA pour l’Europe et Aymeric Elluin, responsable du plaidoyer « Armes » d’Amnesty et d’interventions de représentant·e·s palestinien·ne·s dont Mahmoud Moubarak chef du bureau exécutif des camps de réfugiés dans les territoires palestiniens occupés. En préambule, la délégation palestinien avait été reçue le 16 mai à l’Assemblée Nationale par Soumya Bourouaha, députée de la Seine-Saint-Denis.
Parmi les débats, le rôle de la diplomatie des villes a été mis en avant, comme vecteur de solidarité concrète, de peuple à peuple. Louis Labadot, maire de Mauléon-Licharre (64), ville jumelée avec le camp de Balata, Catherine Bouché, 1ere adjointe à Allonnes (72) ville jumelée avec le camp de New Askar, Ali Rabeh, maire de Trappes (78), qui a lancé son e jumelage avec Al Fawar la veille et Olivier Sarrabeyrouse, maire de Noisy-le-Sec (93) ont ainsi pu valoriser la force des échanges permis par le jumelage. D’autres élu·e·s représentant les villes jumelées, étaient présent·e·s : Philippe Rio, maire de Grigny et président de la Coop des élu·e·s, Marianne Margaté, sénatrice de Seine-et-Marne, (78), Djamel Nedjar, maire de Limay (78) et bien des personnalités… La journée a été conclue par l’intervention de son excellence Hala Abou-Hassira, ambassadrice de Palestine en France.
L’initiative visait à sensibiliser le public à la réalité vécue par les réfugiés palestiniens, à promouvoir des actions de soutien et à renforcer les liens de solidarité entre les collectivités locales françaises et les camps de réfugiés. Elle s’inscrit dans une dynamique plus large de mobilisation en faveur des droits du peuple palestinien et de la recherche d’une paix juste et durable.