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16 juin 2018 6 16 /06 /juin /2018 03:57

 

Qu'est-ce qui t'a poussé à adhérer au PCF? 

 

Plusieurs raisons : mon éducation, mes convictions sociales, ma bataille dans la vie, pour une vie plus humaine aussi bien professionnellement que personnellement.

 

Arrivée à l’âge de la retraite, je me trouve confrontée une situation qui me fait descendre de là où j’ai pu parvenir (prof d’allemand certifiée à 50 ans après un BTS en 1970 et des passages dans les entreprises privées dans les services export car j’étais douée en langues) suite à de nombreux combats dans la société et aujourd’hui c’est comme si tout ce que j’avais pu faire auparavant n’avait aucun sens.

 

Ce que j’ai pu espérer jeune, et ce pourquoi j’ai combattu toute ma vie (l’Europe,

et retrouver un bien être humain à être avec les autres, à échanger, à évoluer ),  je ne le vois nullement aujourd’hui et de plus je vois quelque chose de menaçant qui se profile :  un gouvernement qui méprise l’individu, lui retire son « passé » et son « avenir » avec des paroles facétieuses et détournées de la réalité et destinées à l’endormir. 

 

Donc, obligation de lutter encore et encore. Je me sens seule et comme abandonnée dans cette société actuelle qui nie les efforts effectués dans la vie quotidienne. J’ai besoin de rencontrer des personnes engagées pour retrouver espoir de créer une société dans laquelle l’humain est considéré et peut agir pour transformer sa vie.

 

Le PCF résonne en moi car j’y entends des paroles qui me rassurent sur l’humain, paroles qui décrivent très bien l’hypocrisie des annonces et actes du gouvernement, lequel détruit l’individu et son travail et sa place dans la société. On fait disparaître l’homme et ceci avec le consentement intéressé pour un avenir strictement personnel et égoïste des jeunes « loups » arrivés au pouvoir. Cependant cet « avenir » est faux.

 

Où sont passées les forces intellectuelles ?

Ce que je trouve inquiétant, c’est la « passivité », la « résignation » de la population devant les « supercheries », les mensonges et les paroles moralisantes pratiquées par le gouvernement pour endormir le peuple.

Les médias sont muets ou admiratifs, etc … Je ne supporte pas cela et j’ai trouvé une résistance intelligente au PC avec des paroles justes et des actes des élus du PCF et des militants face à la négation de l’individu et de l’humanité et cela pour sauvegarder  et exercer l’esprit critique, de discernement, le pouvoir de l’expression et une vie meilleure.

 

 

Y a t-il eu des rencontres, des antécédents familiaux, des engagements qui t'ont conduit à cette adhésion ? 

 

Des discussions et des prises de position dans ma famille m’ont permis de réfléchir.

Déjà, enfant, j’entendais mes parents parler du PCF. Notre père allait aux manifestations du 1er Mai, il était syndiqué, pas forcément PCF mais il soutenait les idées de gauche.

 

Mes parents ont beaucoup discuté et ont voté « Non » au  référendum de 1962  sur la proposition de l’élection du Président de la République au suffrage universel, et cela  surtout pour manifester leur opposition à la politique « autoritaire », « ancienne » et « peu moderne » du Général de Gaulle. J’avais alors 12 ans.

 

J’ai toujours entendu dire par ma mère que le Général de Gaulle avait donné le droit de vote aux femmes mais très tard (1944), alors qu’en Allemagne, c’est la République de Weimar (1919) qui a donné le droit de vote aux femmes.

 

Ensuite, je suis partie en RDA, à 17 ans, en 1968, à l’époque du « mur de Berlin », et cela grâce à France RDA d’obédience communiste.

J’ai participé à plusieurs programmes « Travail /Loisir » pour les jeunes et également, par la suite, j’ai encadré moi même des échanges linguistiques en RDA. C’est ainsi, grâce à France/RDA, que j’ai pu découvrir l’Allemagne car mes parents n’avaient pas assez d’argent pour me payer des voyages en Allemagne.

 

Cela m’a permis de mieux connaître la RDA et une fois devenue professeur certifiée d’allemand (seulement en 2001), j’ai pu transmettre aux élèves un témoignage vivant de la vie en RDA (organisation de jeunesse FDJ, passage de la frontière, vie quotidienne, etc).

J’ai effectué également des stages CEMEA pour encadrer des colonies de vacances, par exemple avec les « Francs et Franches Camarades ».

 

En 2016, j’ai rencontré des militants communistes au marché de Kerinou à Brest et cela m’a donné envie de contacter le PCF Brest.

 

Comment définirais-tu les valeurs, l'idéal et la pratique des communistes ? 

 

Pour moi les valeurs des Communistes sont des valeurs humanistes.

 

Le PCF a la conviction que tout être humain possède un capital mental qui lui permet de se développer et il faut mettre les moyens pour que l’individu puisse se développer.

Développer des compétences et de se former et aussi développer sa pensée .

 

Donc, comme moyen pour développer l’humain, le PCF va favoriser l’éducation sous toutes ses formes (par exemple l’éducation populaire dans les centres sociaux, la formation, et l’accès à la connaissance scientifique ou culturelle par des exposés, visites de musée, films historiques à thème, rencontre avec des écrivains, etc ...)

 

L’organisation des fêtes conviviales et sociales telles que la fête de l’Humanité.

 

 La pratique :  militer et l’apprentissage qui est à la base de tout.

 

Il existe aussi la formation des militants mais pas seulement la formation politique, la formation culturelle également.

 

 

Comment as-tu envie de militer ?

 

Je ne suis pas très active pour militer. En effet, je suis à la retraite et je profite de mon temps de façon assez personnelle : apprentissage d’autres langues, dessin, peinture, musique quand je peux.

En fait, je milite à ma manière, en rencontrant les gens de façon informelle, en leur communiquant des observations sur certaines décisions politiques inégalitaires et pas correctes, etc… mais parfois, on rencontre des personnes pas toujours prêtes à entendre ni à discuter et qui disent « moi, je ne fais pas de politique ».

 

Je distribue des tracts avec la section du PCF de Brest et j’aime bien distribuer des tracts.

 

Je participe la plupart du temps aux manifestations, car pour moi c’est actuellement une nécessité impérative d’ être présente dans la rue avec d’autres militants pour montrer qu’on est très mécontent, pour ouvrir les yeux à nos compatriotes,  et dire ce qui ne va pas actuellement.

 

J’ai d’ailleurs écrit un mail à tous les députés, à tous les sénateurs quelle que soit leur formation politique pour m’insurger contre la hausse de la CSG, et autres mesures et cela en présentant bien sûr l’injustice que cela représentait. J’ai reçu de la part des députés communistes et d’autres députés d’autres formations politiques des réponses très sincères et très humaines et très engagées. (les seuls députés qui n’ont pas répondu de façon correcte sont ceux de la REM).

 

A lire aussi: 

 

Paroles de nouveaux adhérents communistes en Finistère: Linda Veschetti, nouvelle adhérente à Carhaix

Paroles de nouveaux adhérents communistes en Finistère: Dessi Hedin, une suédoise adhère au PCF dans le Finistère

Mathieu, 17 ans, lycéen et jeune communiste à Nantes - le communisme, c'est une utopie qui vaut le coup qu'on se batte pour elle!

Une vague d'adhésion au PCF Finistère/ 17 nouveaux adhérents depuis le 1er mai 2018

 

Paroles de nouveaux adhérents communistes en Finistère: Anne-Marie Francillon, nouvelle adhérente à Brest
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16 juin 2018 6 16 /06 /juin /2018 03:50

                                                                                                                                        Lettre de Pierre Laurent aux adhérents communistes - 13 juin 2018                                                  

                                                                                                                  

Notre Conseil national s’est réuni les 2 et 3 juin. Il a pris trois décisions importantes. Il a fixé les pistes d’action et d’initiatives de notre Parti pour continuer à amplifier les luttes et les mouvements sociaux face à la politique de Macron. Il a pris les premières dispositions de campagne en vue des élections européennes et désigné Ian Brossat comme « chef de file »  des communistes pour cette élection. Enfin, il a adopté le « projet de base commune » soumis à la réflexion des communistes en vue du Congrès national extraordinaire des 23, 24 et 25 novembre prochains à Ivry-sur-Seine. Tu peux te procurer le document en cliquant ICI.

 

Ces trois décisions qui nous engagent toutes et tous, appellent la mobilisation, l’intelligence et la créativité de chacun·e d’entre-nous. C’est la raison pour laquelle je m’adresse à toi et à tous nos adhérent·e·s.

Depuis le début de l’année nous sommes mobilisé·e·s sur tous les fronts. Nous faisons la démonstration du dynamisme et de l’utilité de notre collectif militant, du terrain jusqu’au Parlement avec nos député·e·s et sénateurs et sénatrices. Cheminots, hôpitaux et Ehpad retraités, fonctionnaires, étudiants, Air France, Carrefour, privatisation des barrages hydrauliques, Poste, école, avenir des communes, solidarité avec les migrants, nous participons à tous les mouvements qui font grandir la résistance à l’offensive libérale de Macron.

 

Je t'invite à amplifier ce travail avec tout notre collectif militant et à construire dans les luttes des initiatives communistes, porteuses des propositions alternatives qui construiront nos futures victoires.

La bataille des cheminots, malgré le vote de la loi, n’est pas terminée. Elle va continuer dans les mois et les années qui viennent sur la convention collective du ferroviaire, contre la fermeture des lignes, pour la reconstruction du fret.

Les batailles pour la santé et l’hôpital sont en plein essor. La rencontre nationale que nous organisons à l’Assemblée le 5 juillet prendra d’importantes décisions à la rentrée. Nous devons également engager la mobilisation sur les retraites.

 

Tout l’été, nos initiatives de solidarité concrète compteront elles aussi beaucoup. Et c’est maintenant que nous devons préparer la Fête de l’Humanité des 14, 15 et 16 septembre comme le grand rendez-vous de toutes les « causes communes .»

 

Concernant les élections européennes, nous avons mis en place un dispositif de campagne et d’action, en désignant un groupe de travail de douze camarades dont nos députés européens avec Ian Brossat comme « chef de file ». Nous entendons tout faire pour rassembler le maximum de forces pour construire une liste de combat contre les logiques de destruction sociale en Europe et pour ouvrir une voie de progrès qui endigue la montée des populismes et des extrêmes droites xénophobes et guerrières.

 

Nous voulons parvenir à une liste large et la plus efficace possible pour porter haut le score d’une liste qui fera accéder au Parlement européen le plus grand nombre possible de députés européens communistes, de gauche et du mouvement social, utiles aux combats progressistes de notre peuple, utiles à la construction d’un groupe uni de toute la gauche européenne au Parlement européen.

 

La première grande initiative se tiendra le 2 juillet à Paris où nous inviterons largement personnalités, syndicalistes, associatifs, forces politiques pour travailler les contenus de campagne d'une telle liste et construire ensemble une démarche commune pour les porter.

Au terme de la démarche engagée, le Conseil national soumettra à l’automne une proposition de liste au vote des adhérents. Pour ce qui est des propositions de candidatures émanant des communistes, le Conseil national a ouvert -conformément aux statuts- l’appel à candidatures à compter du 4 juin.

 

Concernant notre Congrès, le Conseil national a adopté la proposition de base commune de discussion.

 

Nos statuts indiquent que tous les efforts doivent être entrepris pour que cette base commune soit portée à la connaissance de chaque adhérent·e.

Je t’invite donc à la lire avec attention pour pouvoir en discuter en connaissance de cause et à ne pas t'en tenir à quelques commentaires sur des réseaux sociaux. Cette proposition de base commune est une étape importante.

 

Nous avons commencé notre Congrès au plus près des adhérent·e·s. Plus de 20 000 communistes ont répondu à un questionnaire pour décider de son ordre du jour.

Puis, nous avons tenu une assemblée des animateurs et animatrices du Parti qui a fixé la feuille de route sur la préparation du Congrès, que nous suivons scrupuleusement, avec les Rencontres Niemeyer, les Assises du numérique, les Assises Ecommunistes, les premiers États généraux du progrès social, etc, ainsi que des centaines de réunions dans tout le Parti.

 

Ce texte -c’est une dimension de ce Congrès extraordinaire- est le résultat de centaines de débats, de rencontres, de milliers de contributions.

Il tente de dire l'actualité profonde de notre combat communiste, le sens de nos orientations stratégiques éclairées par les leçons de nos récentes expériences, les besoins de transformation de notre Parti. Le contenu des 48 thèses énoncées mérite toute ton attention.

Bien entendu, ce texte devra encore considérablement progresser d’ici le Congrès. Nous allons tous l’enrichir, le préciser, le modifier. Il y a encore beaucoup à faire pour bien synthétiser la richesse de nos échanges.

Nous avons souhaité un texte plus court que le précédent et, surtout, organisé en thèses afin, sur chaque question, d’aller à l’essentiel et de permettre, au terme de tous nos débats, de définir un positionnement politique clair.

Le Conseil national a décidé d’intégrer des encarts « En débat » sur 3 sujets, 3 thèses de la base commune : le bilan, la stratégie et les directions.

Ces trois encadrés ont pour but de donner aux communistes des éléments de débats contradictoires, afin de continuer à construire des réponses collectives sur les thèses visées.

L'objectif est d'aboutir au Congrès à une nouvelle rédaction qui résulte de tous les débats encore à venir.

 

J’estime pour ma part qu’il est également nécessaire d’approfondir ensemble notre analyse sur la nouveauté de la période historique, sur la nouveauté des enjeux du travail, du numérique et de la mutation des modèles productifs, de l’écologie, du féminisme, de l’antiracisme et de la situation internationale, pour actualiser toujours mieux notre combat communiste. J’espère que nous le ferons ensemble autour de cette base commune que nous voulons ouverte aux évolutions.

La base commune est donc conçue pour construire progressivement notre rassemblement sur des bases claires.

 

Si malgré tout, textes alternatifs il y a, les communistes -conformément à nos statuts- se prononceront les 4, 5 et 6 octobre par un vote pour choisir la base commune de discussion. Tous les communistes devront en effet travailler in fine sur une seule base commune, celle qu'ils jugeront la plus propice à l'enrichissement mutuel.

 

Le travail auquel tu es appelé·e dans les jours qui viennent consiste donc à s’approprier ce texte, à voir comment il peut encore mieux traiter les questions qui nous sont posées aujourd’hui, s’il permet l’implication et la réflexion de chaque camarade et constitue donc une base commune que chacun·e pourra améliorer, enrichir, modifier.

 

Je t’invite à t’impliquer totalement dans cet effort collectif ainsi que dans les décisions que notre direction nationale a prises.

Ensemble, nous serons capables de prendre en novembre toutes les décisions utiles pour rendre à notre Parti sont efficacité et sa visibilité dans notre société, à le révolutionner autant qu'il le faudra pour atteindre nos objectifs communs.

 

Je te souhaite, Cher·e camarade un bon débat dans la fraternité.

 

Bien fraternellement,

 

Pierre Laurent

 


RETROUVEZ ICI LE LIEN DE CETTE LETTRE

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15 juin 2018 5 15 /06 /juin /2018 15:53
Aidants familiaux: l'amendement défendu par le député Pierre Darhéville et le PCF adopté (La Marseillaise, 14 juin 2018)

Aidants. L’amendement défendu par le PCF adopté

 

L'Assemblée nationale a décidé hier à la quasi-unanimité d'améliorer les droits à la formation pour les proches aidants, en adoptant un amendement communiste, porté par Pierre Dharréville, député des Bouches-du-Rhône.

Ancien rapporteur d'une mission sur les aidants, l’élu a souligné qu'à l'heure actuelle, « aucun dispositif spécifique ne permet de soutenir les droits à la formation afin d'envisager un retour à l'emploi ou une reconversion professionnelle ». Et ce alors que « le rôle d'aidant se traduit bien souvent par un renoncement total ou partiel » à l'activité professionnelle. Une information sur laquelle nous reviendrons dans nos colonnes.

La Marseillaise, le 14 juin 2018

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15 juin 2018 5 15 /06 /juin /2018 10:52
Eliane Assassi, présidente du groupe communiste au Sénat

Eliane Assassi, présidente du groupe communiste au Sénat

Explications du vote Contre du groupe CRCE

Ferroviaire : "Ces tenants de l’ultralibéralisme qui veulent danser sur la dépouille de la SNCF"

vendredi 15 juin 2018

Le 14 juin, le Sénat a adopté les conclusions de la commission mixte paritaire sur le projet de loi pour un nouveau pacte ferroviaire.

Les sénateurs communistes ont voté CONTRE

Explications de leur vote :

"A l’occasion du vote des conclusions de la Commission mixte paritaire, le groupe Communiste, républicain, citoyen et écologiste (CRCE) rejette une fois de plus ce pacte ferroviaire agité comme un trophée par tous les tenants de l’ultralibéralisme qui veulent danser sur la dépouille de la SNCF" dénonce Eliane Assassi, présidente du groupe.

"Lors des explications de vote la semaine dernière, un sénateur a vomi pendant quatre minutes trente sur les sept qui lui étaient dévolues sa haine des cheminots, des syndicalistes et des communistes. La confrontation d’idées n’autorise pas les insultes.

Cette CMP ne clôt que provisoirement le débat parlementaire puisqu’il nous faudra encore ratifier de nombreuses ordonnances. Notre groupe sera un opposant déterminé à tout recul du service public. Notre boussole ne varie pas : c’est l’intérêt général et le respect des droits de nos concitoyens.

Le compromis trouvé entre majorités présidentielle et sénatoriale ne nous surprend pas, nous avions constaté leur volonté partagée d’en finir avec l’histoire publique du rail en changeant le statut de la SCNF. Or la libéralisation s’accompagne toujours d’une dégradation du service, de l’abandon des activités non rentables, d’un changement de logique. L’exemple du gaz est éclairant, si j’ose dire (Sourires) : le service public a été livré au privé, pour le plus grand bonheur des actionnaires d’Engie : plus 333 % de dividendes de 2009 à 2016 ! Cela fait un « pognon dingue », comme dirait l’autre... (Rires) Pendant ce temps, le taux de participation des salariés était de 1 % et les tarifs augmentaient de 80 % pour les usagers !

Le Gouvernement misait sur une division syndicale après l’examen au Sénat, il n’en est rien. Les cheminots restent mobilisés. Les pseudo-garanties apportées en cas de transfert n’ont pas rassuré les agents. Les amendements « très sociaux » du rapporteur n’auront pas pu cacher votre sombre dessein : la fin programmée du statut et le renvoi à une nouvelle convention collective sans doute moins favorable. C’est un mépris inacceptable envers les acteurs quotidiens du ferroviaire. À croire que l’on voulait la peau des cheminots, prélude à d’autres régressions.

Notre groupe continue à demander le retrait de ce texte" déclare E. Assassi."

Elle poursuit son intervention en expliquant que "l’avenir du rail, c’est la maîtrise publique. L’avenir, c’est la démocratisation de l’entreprise publique, la relance du fret ferroviaire comme outil de transition écologique, la fin de l’avantage concurrentiel de la route et des cars Macron - pour que la France respecte enfin ses engagements internationaux en matière d’émissions de gaz à effet de serre. L’avenir, ce sont aussi des trains plus nombreux, sûrs, ponctuels. Moderniser le service, c’est d’abord moderniser des installations vétustes. Pour cela, la concurrence ne changera rien. Il faut des financements.

Notre groupe avait proposé une taxe poids lourds pour financer les infrastructures, un versement transport régional, une baisse de TVA sur les services de transports, une renationalisation des autoroutes. Vous avez éludé, Madame la Ministre. Nous prenons acte et réitèrerons ces propositions à l’occasion de la loi d’orientation des mobilités.

En attendant, notre groupe votera contre ce texte porté par les tenants de l’ultralibéralisme qui veulent danser sur la dépouille de la SNCF."

La réforme ferroviaire définitivement adoptée

vendredi 15 juin 2018

14 juin 2018, le Sénat a adopté, par 245 voix pour et 83 voix contre (voir les résultats du scrutin public), les conclusions de la commission mixte paritaire sur le projet de loi pour un nouveau pacte ferroviaire, ainsi considéré comme définitivement adopté.

Parmi les apports du Sénat, figurent dans le texte définitif des dispositions visant à :

- préciser le caractère incessible du capital de SNCF, SNCF Réseau et SNCF Mobilités ;
- renforcer, par plusieurs dispositions, les garanties offertes aux salariés, notamment, en portant à huit ans la durée pendant laquelle les salariés transférés pourront demander à réintégrer le statut en cas de réembauche au sein du groupe SNCF ;
- préserver les dessertes TGV utiles à l’aménagement du territoire ;
- assurer la soutenabilité des redevances d’infrastructure pour les services conventionnés (TER, Intercités, Transilien) afin de maintenir une desserte fine de tous les territoires ;
- poser les conditions d’une ouverture réussie à la concurrence et maintenir un haut niveau de sécurité et de sûreté au sein du système ferroviaire ;
- ouvrir les comités de suivi des dessertes aux associations représentant les personnes handicapées et aux élus des collectivités territoriales.

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15 juin 2018 5 15 /06 /juin /2018 05:31
Louise et Jean-Arthur Thépaut, Aurélien Seïté et Sophie Desurmont (de gauche à droite) espèrent trouver une solution à l’amiable avec la mairie

Louise et Jean-Arthur Thépaut, Aurélien Seïté et Sophie Desurmont (de gauche à droite) espèrent trouver une solution à l’amiable avec la mairie

Les frais de location de Langolvas pour le dernier concert des Bab Singers, le 24 juin 2017, ne sont toujours pas réglés. Le Trésor public réclame près de 5 000 € à l’association. Qui soutient qu’Agnès Le Brun avait donné sa parole que la ville les prendrait à sa charge. Le maire dément.

Que se sont dit le maire, Agnès Le Brun, et les représentants des Bab Singers lors des réunions préparatoires à l’ultime concert de l’association à Langolvas, après un quart de siècle d’activité ? Les versions divergent. Pour les Babs, l’accord oral était on ne peut plus clair : pour cette dernière représentation de la comédie musicale « Les Misérables », qui s’est jouée le 24 juin 2017 devant 950 spectateurs, l’association prenait la technique à sa charge, faisait passer le prix d’entrée de 10 € à 5 €, remettait l’intégralité de la recette à la ville et renonçait à sa subvention 2017. « En échange, poursuivent Jean-Arthur Thépaut, ancien chef de chœur, et Sophie Desurmont, ex-présidente d’une association qui a depuis changé de nom et de vocation (*), Agnès Le Brun avait donné sa parole qu’elle réglerait le reste à charge ». Autant dire que l’association ne comprend pas du tout les deux lettres de relance du Trésor public, qui lui réclame aujourd’hui 4 884,23 € pour la location de la salle Sésame.

 

Des gradins montés pour Juppé

 

Ils la comprennent d’autant moins que la facture fait apparaître 1 500 € HT de frais d’installation de gradins. « Or, ils avaient été installés près d’un mois plus tôt pour le meeting d’Alain Juppé et Maël de Calan. Pour qui, soit dit en passant, la salle était gratuite. Ces gradins n’ont pas été démontés avant notre concert, indiquent Jean-Arthur et Louise Thépaut. Ce qui revient à dire que, non seulement, la ville revient sur sa parole, ce qui n’avait jamais été le cas avec les quatre maires précédents, mais qu’elle fait, de surcroît, payer à une association culturelle ce qui aurait dû être réglé par un parti politique ».

 

De son côté, le maire dément. « Il n’y a jamais eu de parole donnée, soutient Agnès Le Brun. D’autant que s’agissant d’argent public, tout versement doit faire l’objet d’une demande écrite et nécessite des documents financiers que nous n’avons pas eus ». Et l’édile de poursuivre, en précisant qu’un devis a été signé et que la somme est donc due : « Il n’appartient pas à la collectivité d’être la garante de la bonne gestion de l’association, qui avait au préalable été alertée. Nous lui avions déjà accordé des facilités. Malgré nos propositions, elle n’a pas fait de demande de subvention exceptionnelle pour ce spectacle ».

 

350 € en caisse

 

« Nous avons sans doute été naïfs. Mais nous avons toujours été honnêtes et sincères », réplique Sophie Desurmont. « Si nous n’avons pas demandé de subvention, c’est bien parce que c’était prévu comme ça. L’association cessait d’exister dans sa forme d’origine à l’issue du concert. Si nous l’avions fait et que nous avions gardé notre tarif habituel, nous aurions été bénéficiaires », poursuit Jean-Arthur Thépaut, qui a multiplié les démarches de conciliation ces derniers mois. En vain.

« Pour nous, une parole donnée valait engagement, soupire Aurélien Seïté, président de la nouvelle association Bab’s Orchestra. Et nous nous retrouvons désormais à devoir régler près de 5 000 € alors que nous n’avons que 350 € en caisse ». Ce dernier ne désespère pas néanmoins de trouver une solution à l’amiable. Il a jusqu’au 26 juillet pour y parvenir.

* Les Bab Singers, qui salariaient Jean-Arthur Thépaut, avaient une vocation pédagogique et éducative pour la jeunesse. Aujourd’hui, le Bab’s Orchestra, totalement bénévole, se résume à une chorale d’adultes accompagnée d’un orchestre.

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15 juin 2018 5 15 /06 /juin /2018 05:24
🔴 Financer le capital avec l'argent des pauvres, c'est la ligne que l'Etat a choisie. Pour nous communistes, le partage des richesses est la seule ligne qui pourrait engager la France sur la voie du progrès !

🔴 Financer le capital avec l'argent des pauvres, c'est la ligne que l'Etat a choisie. Pour nous communistes, le partage des richesses est la seule ligne qui pourrait engager la France sur la voie du progrès !

POUR LES PAUVRES, MACRON, 
C'EST THATCHER ET SARKOZY REUNIS...
Il ose tout. Par mépris de classe. Emmanuel Macron reprend la fable de «l'assistanat». A la vue de la vidéo postée ce mercredi matin par les services de l’Elysée, où on le voit réfléchir à haute voix à son futur discours sur notre politique sociale, difficile ne pas être saisi par un sentiment de sidération et d’indignation. Ainsi, la France met «trop de pognon» dans le social. Outre la vulgarité, la preuve serait imparable: tout cet argent ne sert pas à grand-chose, puisque «les gens pauvres restent pauvres». Mais personne à ce jour, aucun homme politique, aucun responsable d’association, aucun acteur de terrain n’a osé soutenir que les minima sociaux étaient de nature à permettre aux pauvres de quitter leur condition. On ne sort pas de la misère avec 550,93 euros par mois (le montant du RSA pour une personne seule). On survit. On évite de sombrer. Tous les acteurs sociaux répètent la même chose: ces minima sociaux sont indispensables mais certainement pas suffisants. Mais le président va plus loin: il faudrait dorénavant «responsabiliser les pauvres». Derrière ce terme, chéri par la droite la plus libérale, Macron prend le risque de légitimer ce poison du fameux «assistanat» des plus démunis. Honte à lui. Les 9 millions de pauvres savent à quoi s'attendre...

Jean-Emmanuel Ducoin, journaliste à L'Humanité 

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15 juin 2018 5 15 /06 /juin /2018 05:15
Décès de Bernard Langevin, petit-fils de Paul Langevin, lycéen résistant pendant l'Occupation, participant à la journée d'action du 11 novembre 1940

Triste nouvelle, notre camarade Bernard Langevin, dit "tiapa", nous a quitté aujourd'hui.
Petit fils de Paul Langevin, résistant alors qu'il était lycéen, militant communiste du 12e arrondissement de Paris, guide de montagne et alpiniste de grande renommée, tiapa a eu une vie bien remplie, son absence va nous laisser un grand vide dans le 12e.
Tous notre soutien à sa famille.

En lien, un interview qu'il avait donné à l'humanité sur la mobilisation des lycéens parisiens sous l'occupation, un premier pas dans la résistance et dans son engagement politique.

 

Nicolas Bonnet Ouladj, adjoint communiste à Paris

11 novembre 1940 : un défi au nazisme
« Nous avons perdu du temps à escalader les grilles du lycée… »
ENTRETIEN RÉALISÉ PAR NICOLAS DEVERS-DREYFUS
MERCREDI, 10 NOVEMBRE, 2010
L'HUMANITÉ
 
 

Témoignage. Ce jour là, des milliers de jeunes défient les nazis sur les Champs-Elysées, notamment sous l’impulsion des lycéens et étudiants communistes. Parmi eux, un élève de 14 ans, Bernard Langevin, qui témoigne aujourd’hui sur cette éclatante manifestation de résistance.

Quelle était 
votre situation 
ce 11 novembre 1940 ?

Bernard Langevin. J’avais quatorze ans en 1940, et je poursuivais ma scolarité en troisième classique au lycée Henri-IV, avec Georges Pompidou comme professeur de lettres. C’était le retour dans le Paris de l’Occupation, après une année d’étude passée à Paimpol. Mon père, Jean Langevin, parti au front en septembre 1939, avait décidé, en accord avec maman, de mettre la famille à l’abri dans la maison de l’Arcouest, dans les Côtes-du-Nord.

Voyais-tu à cette période Hélène et Jacques Solomon ?

Bernard Langevin. Nous avons dîné un soir avec mon oncle Jacques Solomon et Hélène, puis je ne les ai plus revus à partir de novembre ou décembre 1940.

Comment s’est passée 
la rentrée scolaire ?

Bernard Langevin. Autant qu’il m’en souvienne, il n’y a pas eu de réaction particulière à l’exclusion des enseignants d’origine juive de l’éducation nationale. Mon père, Jean, professeur de physique des classes préparatoires et terminales, également à Henri-IV, a réussi à ne jamais remettre le formulaire obligatoire d’attestation de non-judéité.

Quelle avait été la vie 
de ton père, auparavant ?

Bernard Langevin. Normalien, il avait créé, en 1921, avec Georges Cogniot, l’organisation communiste de l’École normale supérieure. Professeur à Alexandrie, en Égypte, il quitta de ce fait le Parti quelques années. Revenu en France, il fut détaché, en 1936, au cabinet du ministre de l’Air, Pierre Cot. Sous la direction de Jean Moulin, on y trouvait, notamment, Robert Chambeiron, Louis Joxe et Pierre Meunier.

L’équipe était très concrètement engagée dans l’aide militaire à l’Espagne républicaine. Je me souviens des nuits blanches qu’il passait dans un grand local en sous-sol à régler des dispositifs optiques d’artillerie avant de les expédier, avec le concours de mes deux oncles, André et Henri.

À la Libération, mon père fut de l’équipe de physiciens rassemblés par Frédéric Joliot-Curie à la création du Commissariat à l’énergie atomique.

Quels sont tes souvenirs 
de novembre 1940 ?

Bernard Langevin. Nous avons, le 30 octobre, été immédiatement avertis de l’arrestation de Paul Langevin : l’électricien, notre voisin, a vu emmener notre grand-père par les Allemands et s’est précipité pour prévenir mon père.

Celui-ci assistait régulièrement aux conférences données au Collège de France. Il nota dans son carnet : « La conférence n’a pas eu lieu. Paul Langevin a été arrêté par Von Stülpnagel » (gouverneur militaire de Paris). J’ai retrouvé, il y a peu, la pétition datée du 4 novembre, signée de 34 élèves de la classe de première où professait mon père, protestant courageusement contre l’arrestation de Paul Langevin, seulement quatre jours après celle-ci. On y trouve le nom de mes amis Claude Orlianges et André Prenant, le grand géographe, fils de Marcel Prenant. Une prise de position publique, malgré les risques encourus vis-à-vis de l’occupant, qui témoigne de l’état d’esprit résistant dès l’automne 1940. Le 8 novembre, je n’ai connu qu’après coup les actions menées par les étudiants, sur le boulevard Saint-Michel, pour exiger la libération de Paul Langevin.

Le 11 novembre, mon cousin Michel, qui était dans la même classe que moi, a été au courant des mots d’ordre de manifestation. Nous avions décidé de la rejoindre à la sortie de 16 h 30. Mais les autorités avaient fait condamner, entre autres, la porte de notre lycée jusqu’à 17 h 30. Nous étions consignés. C’est pourquoi nous avons escaladé les grilles à l’arrière du lycée, mais cela nous a fait perdre du temps… Nous nous sommes retrouvés au métro Champs-Élysées-Clemenceau. À six copains d’Henri-IV, nous avons remonté le trottoir de gauche, vers l’Étoile, en scandant : « Libérez Langevin ! » Cela s’est mis soudain à crier. La foule a reflué et nous nous sommes sauvés en courant, sans être rattrapés par les « voltigeurs » allemands en motos sur les trottoirs, qui, à ce qu’on m’a dit après, ont blessé des manifestants. Épisode amusant : dans le métro, à l’entrée du quai, les poinçonneurs de la TCRP avaient préparé des tickets poinçonnés qu’ils remettaient à chacun. Ainsi, ils participaient de l’esprit patriotique, solidaires des jeunes, tout en demeurant dans la légalité. Impossible pour eux d’imaginer un voyageur dans le métropolitain sans ticket régulièrement poinçonné !

Quelles furent les suites ?

Bernard Langevin. Dans les jours qui ont suivi, le lycée est resté ouvert. Plus tard, en 1942, nous avons observé la soudaine disparition de certains professeurs. Plus de prof de maths – c’était Paul Labérenne. Puis plus de prof d’histoire-géo – c’était Émile Tersen – puis, pour les copains de philo, plus de prof du jour au lendemain – c’était René Maublanc, passé lui aussi dans la clandestinité. Par bonheur, aucun d’eux n’a été pris. Quant à moi, je suis véritablement entré en résistance plus tard, avec mon cousin Michel. Comme dans les Trois Mousquetaires, nous formions un « triangle » à quatre, avec Pagès et Durand. Au Front national, mon responsable, je l’ai identifié à la Libération, était Jean Poperen. C’est avec les mêmes, en juin 1943, que j’ai été arrêté à Paris par la police française. En plus du matériel national, nous fabriquions des tracts avec une imprimerie d’enfant. Maman (Wige Langevin, dessinatrice, fille de l’affichiste révolutionnaire Jules Grandjouan) nous avait appris la linogravure, et nous avions réalisé un très joli tract « Français, ne pars pas en Allemagne ! » Ce matériel d’amateur, saisi lors de la perquisition, nous a sans doute sauvés, car nous avons pu plaider, vu notre très jeune âge, que nous n’appartenions à aucun mouvement. Emmenés à la préfecture de police, nous avons suivi le parcours habituel : la Santé, puis la prison des Tourelles.

Mais, par un heureux concours de circonstances, le juge, Achille Olmi, et le directeur de la prison étaient résistants. Vu les faibles charges retenues, le juge a signé une mise en liberté provisoire (et quelques jours plus tard, pour mes copains) : « Langevin, je te libère… Mais ne rentre pas chez toi. »

Le lendemain, la police revenait me cueillir à la maison, mais trop tard.

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15 juin 2018 5 15 /06 /juin /2018 05:00
Huffington Post
 

POLITIQUE - Marlène Schiappa persiste et signe. Pour appuyer la politique gouvernementale, la Secrétaire d'État chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes n'hésite pas à citer Karl Marx et Friedrich Engels, deux des théoriciens fondateurs du communisme. De quoi rendre le Parti communiste français rouge de colère.

"Toucher 550€ de RSA/mois ne permet pas de sortir de la pauvreté s'il n'y a pas d'accompagnement efficace vers le travail. Un vrai travail, un vrai salaire: voilà le projet du gouvernement!", a ainsi tweeté, mercredi 13 mai, Marlène Schiappa, dans la lignée de la petite phrase d'Emmanuel Macron sur le "pognon dingue" que coûteraient les minimas sociaux et les pauvres qui "restent pauvres".

Pour appuyer la vision du gouvernement, la Secrétaire d'État invoque l'auteur du "Manifeste du parti communiste" Karl Marx et sa célèbre citation: "l'émancipation des travailleurs sera l'oeuvre des travailleurs eux-mêmes."

Une récupération qui agace, notamment chez les communistes. Sur Twitter, le PCF accuse Marlène Schiappa de travestir l'histoire et répond à la secrétaire d'Etat: "Quand Marx parle de l'émancipation des travailleurs, c'est justement pour se débarrasser des gens comme vous qui défendez 'les intérêts conservateurs dont [vous êtes] l'humble valet'", dénonce le parti sur son compte.

 

Pas de quoi impressionner Marlène Schiappa. Après Karl Marx, la ministre n'a pas hésité à citer un autre penseur phare du communisme, Friedrich Engels. "Si l'humanité en arrivait à ne plus opérer qu'avec des vérités éternelles ayant une validité souveraine (...) cela voudrait dire qu'elle est au point où l'infinité du monde intellectuel est épuisée en acte comme en puissance" écrit-elle, avant de répondre plus frontalement aux communistes: "vous n'avez pas le monopole de Marx."

Et le PCF a une nouvelle fois répondu, moquant la "dialectique" de la ministre tout en glissant une petite pique sur le système d'orientation post-bac "Parcoursup", mis en place par le gouvernement et qui peine parfois à convaincre.

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14 juin 2018 4 14 /06 /juin /2018 15:55
Jean-Yvon Ollivier (CGT) et Patrick Le Goas (FO) se sont exprimé devant les manifestants

Jean-Yvon Ollivier (CGT) et Patrick Le Goas (FO) se sont exprimé devant les manifestants

Manif à l'appel de l'intersyndicale pour le pouvoir d'achat et les droits des retraités ce jeudi 14 juin à Morlaix (photos de Pierre-Yvon Boisnard)
Manif à l'appel de l'intersyndicale pour le pouvoir d'achat et les droits des retraités ce jeudi 14 juin à Morlaix (photos de Pierre-Yvon Boisnard)
Manif à l'appel de l'intersyndicale pour le pouvoir d'achat et les droits des retraités ce jeudi 14 juin à Morlaix (photos de Pierre-Yvon Boisnard)
Manif à l'appel de l'intersyndicale pour le pouvoir d'achat et les droits des retraités ce jeudi 14 juin à Morlaix (photos de Pierre-Yvon Boisnard)
Manif à l'appel de l'intersyndicale pour le pouvoir d'achat et les droits des retraités ce jeudi 14 juin à Morlaix (photos de Pierre-Yvon Boisnard)
Manif à l'appel de l'intersyndicale pour le pouvoir d'achat et les droits des retraités ce jeudi 14 juin à Morlaix (photos de Pierre-Yvon Boisnard)
Manif à l'appel de l'intersyndicale pour le pouvoir d'achat et les droits des retraités ce jeudi 14 juin à Morlaix (photos de Pierre-Yvon Boisnard)
Manif à l'appel de l'intersyndicale pour le pouvoir d'achat et les droits des retraités ce jeudi 14 juin à Morlaix (photos de Pierre-Yvon Boisnard)
Manif à l'appel de l'intersyndicale pour le pouvoir d'achat et les droits des retraités ce jeudi 14 juin à Morlaix (photos de Pierre-Yvon Boisnard)

CSG, blocage des pensions : ça suffit !
Manifestations dans tout le pays
Jeudi 14 juin 2018 à 10h30
                   11 rassemblements* dans le Finistère

Depuis son installation à la présidence de la République, M. Macron a gelé les pensions en 2018 et a augmenté la CSG de 25 %, ce qui diminue de plusieurs centaines d’euros par an le pouvoir d’achat d’un grand nombre de retraités depuis le 1er janvier 2018.


A l’appel de  neuf organisations, les retraités ont  exprimé leur colère en manifestant : 80 000 le 28 septembre, puis 200 000 le 15 mars dans plus de 160 villes.
(2500 et 7000 dans notre département)

Cette colère vient de loin, de l’accumulation d’attaques menées par les gouvernements depuis le printemps 2014 : gel des pensions, création ou augmentation de taxes, suppression de dispositions fiscales spécifiques, etc.

L’énorme succès des manifestations a incité le premier ministre à effectuer un tout petit geste, à exonérer d’augmentation de la CSG quelques 100 000 retraités… en 2019. Ce premier recul reste bien trop limité !

Les propos tenus les 12 et  15 avril à la télévision par le Président de la République confirment qu’il ne veut toujours rien comprendre de la colère des retraités. Il nous dit qu’il ne prend pas les retraités « pour un portefeuille », peut-être, mais il les prend bien pour un porte-monnaie … dans lequel il tape pour aller grossir les portefeuilles d’une minorité privilégiée.

Aujourd'hui il déclare ne pas être contre une seconde journée de solidarité!

Cela ressemble à une mauvaise blague. La hausse de la CSG a été imposée par le gouvernement pour compenser la suppression des cotisations maladie et chômage prélevées sur les salaires… et voila que les mêmes demandent aux salariés de travailler "gratis" un jour férié sans rémunération pour… aider les personnes en situation de dépendance.

Et les patrons et les plus riches ne sont pas sollicités ? Macron est bien le président des riches!
Le gouvernement doit annuler la hausse de la CSG,  mettre fin au gel des pensions et les revaloriser.
L’union syndicale des retraités CGT du Finistère et 8 organisations et associations vous invitent à participer massivement à cette journée d’action. 

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14 juin 2018 4 14 /06 /juin /2018 14:46
Le crime était presque parfait ! - adoption du pacte ferroviaire au Sénat (Fabien Gay, sénateur communiste)

Le crime était presque parfait ! - par Fabien Gay, sénateur communiste

La droite n’a eu de cesse de citer Lénine, Staline, ou encore Maurice Thorez. Ce qui me vient à l’esprit, c’est ce film d’Hitchcock.

Le Sénat a voté aujourd’hui, par 145 voix contre 82, le projet de loi portant « nouveau pacte ferroviaire ». Il ne leur aura fallu que quelques jours à l’Assemblée nationale, trois jours au sénat et une heure en Commission mixte paritaire pour casser 80 ans de service public du rail. C’est un travail d’expert, un ultra-libéralisme à la sauce Thatcher.

Pourtant, l’expression « pacte ferroviaire » a été, avec cette réforme, totalement galvaudée. Point de pacte, qui supposerait un dialogue et une décision concertée avec les cheminots et leurs organisations syndicales, les usagers et les citoyens de ce pays, ni de vision d’un réel développement de notre système ferroviaire dans cette réforme dogmatique. C’est une union entre les droites sénatoriale et gouvernementale pour porter un nouveau coup au service public.

L’absence totale d’un véritable projet d’aménagement du territoire, d’une stratégie sur les défis d’humanité que nous avons à relever, en particulier en termes d’environnement, ainsi que d’un projet de droit à la mobilité, font craindre le pire. Les marchandises à transporter vont tripler dans les décennies à venir, pourtant le transport par fret a diminué depuis la privatisation au début des années 2000. Nous ne le dirons jamais assez, il faut tirer les conclusions des ouvertures à la concurrence. Nous ne le dirons jamais assez, l’urgence environnementale impose des actions fortes. Ce texte va à l’encontre des discours présidentiels en la matière.

Cette réforme se fonde sur trois piliers. Tout d’abord, l’ouverture à la concurrence, qui a eu des effets désastreux dans tous les autres pays où elle a été mise en place ; l’explosion des prix, la détérioration des conditions de transport pour les usagers, la détérioration des conditions de travail pour les salariés, le manque d’investissement et d’entretien, les failles de sécurité…

Ensuite, la transformation des trois EPIC en SA, sans justification crédible et que l’on ne comprend malgré tout que trop bien -la préparation d’une future privatisation, notamment avec la filialisation des TER ou de Gares et Connexions. De plus, il faut le rappeler, cela va empirer la dette, car la SA ne sera plus gagée sur l’État et empruntera donc plus cher sur les marchés financiers.

Et enfin, le totem ! Le fameux statut des cheminots, malheureux objet de préjugés savamment entretenus par le gouvernement -l’actuel et les autres. C’est là où le mépris de classe et la haine ont été les plus forts, dans l’hémicycle comme sur nombre de médias ; je vous invite à regarder le dernier reportage de Capital de dimanche dernier, qui est simplement édifiant.

Mais tout le monde l’aura compris, il ne s’agit que d’une première étape. Partout où je rencontre des salariés et des agents de la fonction publique ils me répètent leur solidarité avec les cheminots et les cheminotes. Ils le disent eux-mêmes ; « on ne peut pas se mettre en grève, car nos salaires sont trop peu élevés, et nos managements sont devenus pires que dans le privé. On ne parle plus d’humain, on ne parle plus que de rentabilité ». Ils le savent, si l’on scalpe les cheminots, c’est pour ensuite s’attaquer à l’ensemble des statuts de la fonction publique, et pour ensuite pouvoir s’occuper des retraites qui vont avec.

Ce n’est pas en tirant vers le bas les avancées sociales que nous améliorerons l’existence des Français-e. C’est au contraire en créant de la protection pour tous.

Enfin, j’ai été ulcéré par le fait que certains parlent d’avancée sociale dans ce texte. « Avancée sociale », ce sont des mots qui ont un sens dans l’histoire de notre pays, et pour le mouvement ouvrier. C’est 36, 45, 68, toutes les luttes pour la liberté syndicale, la création des Comités d’entreprise, les congés payés, la réduction du temps de travail, etc. Ce texte a concédé quelques demi-reculs sociaux au mouvement des cheminots qui en est aujourd’hui à son 30ème jour.

Je tiens d’ailleurs une nouvelle fois à saluer avec force leur courage et leur détermination pour ce combat d’intérêt général qu’ils mènent. Et ils le savent, nous serons toujours à leurs côtés dans cette bataille qui n’est pas finie, et au cours des prochaines qui arriveront.

Je terminerai par une paraphrase d’un célèbre proverbe mexicain : Ils ont essayé de nous enterrer, mais ils ne savaient pas que nous étions des graines. Ce sont les graines de la colère et de l’espoir de construire un autre monde qu’ils ont semées aujourd’hui.

Le crime était presque parfait ! - adoption du pacte ferroviaire au Sénat (Fabien Gay, sénateur communiste)
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