Le prochain Conseil Municipal de la ville de Morlaix aura lieu le jeudi 20 septembre à 19h.
A l'ordre du jour :
- Programme action coeur de ville – signature de la convention cadre pluriannuelle
- Pass commerce artisanat – convention de financement
- Convention d'occupation de la salle socioculturelle de Ploujean
- Rapport d'activité 2017 de la DSP stationnement d'Indigo (ex Vinci)
- Dispositif d'aide financière pour la destruction de nids de frelons asiatiques pour les années 2017 et 2018
- Fourniture et acheminement de gaz naturel pour le CCAS de Morlaix
- Marchés fournitures services techniques
- Prestation d'entretien et de nettoyage des locaux et de la vitrerie du patrimoine de Morlaix
- Maintenance des barrières, portails automatiques
- Mise à disposition du coordinateur jeunesse de la ville de Morlaix au profit de l'école des Hautes études en santé publique pour le projet de recherche nommé Jeunes en TTTrans
- Convention de participation aux frais de restauration scolaire – communes de Morlaix et St Martin des Champs
- Mise à disposition d'un bâtiment communal (le Mille-Club de la Madeleine) au profit d'Amnesty International
- Convention d'objectifs entre la Ville de Morlaix et l'association Bretagne Vivante-SEPNB pour l'éducation et la sensibilisation à l'environnement
- Mise à disposition d'un bâtiment communal au profit de l'association Club des Pêcheurs à la Mouche
- Convention de mise à disposition de locaux communaux au profit de l'espace de vie sociale « la courte échelle »
- Lotissement communal rue de Réo – demande d'autorisation d'aménager
- Installation classée – consultation du public sur la création d'un élevage porcin biologique au lieu- dit Keradennec à Plouigneau par l'EARL des Fougères - avis sur le projet (1355 cochons prévus, plans d'épandage qui prennent sur la commune de Morlaix)
- Fonds d'intervention pour l'habitat
- Actualisation du tableau des effectifs des personnels
- Convention de mise à disposition de matériels de compostage par Morlaix Communauté au profit du pôle Petite enfance
- Conventions avec la CAF
Questions orales et motions présentées par les 8 élus de l'opposition de gauche :
- Question orale posée par les élus de l’opposition au conseil municipal du 20/09/18
Quels investissements d'avenir ?
A l'heure où la majorité nous dévoile enfin ses projets d'investissement pour l'avenir de la ville, on peut s'interroger sur certaines priorités qui sont données dans le grand jeu des arbitrages financiers.
Le contexte national avec les baisses de dotations de l'Etat impose aux communes une maîtrise accrue des dépenses. Agnès Le Brun et son équipe affirment avoir redressé la barre et remis à flot les finances de la ville, c'est leur leitmotiv. Ils peuvent donc se permettre d'investir sur de grands projets d'avenir (musée, tiers lieu, funiculaire).
Cependant en dehors de ces équipements, la majorité n'est-elle pas en train d'oublier que le plus important des investissements d'avenir qu'un territoire puisse faire réside dans sa jeunesse. En l'occurrence, au niveau de sa compétence, c'est sur la petite enfance que nous devrions investir.
Pourtant voilà 3 ans que la majorité demande aux équipes du pôle petite enfance de faire des économies.
En 2017, se sont 70 000€ d'économie qui ont été demandée. Des économies conséquentes qui ont pu être réalisées grâce à la bonne volonté des directions sur le budget matériel.
En 2018, la demande a été faite de maîtriser la charge salariale. Dans un secteur où les normes en matière de nombre d'encadrants sont extrêmement réglementées pour des raisons évidentes de sécurités, et alors que les équipes gagnent en ancienneté, il n'est pas difficile de comprendre que cela coince.
La crèche collective fonctionne à flux tendu sur un nombre de postes tout juste au dessus du minimum imposé par la réglementation. En effet, Le taux d'encadrement minimum exigé par la PMI est de 11.34 et la crèche est à un taux de 11.60. 0.26 de plus que le minimum ce qui correspond à quelques heures seulement. Ce qui signifie qu'il n'y a presque aucune marge pour permettre aux agents de prendre leurs RTT ou congés annuel et pallier les arrêts quand ils arrivent.
Dès lors, ce sont les équipes qui travaillent en tension et qui ne peuvent prendre les temps de repos nécessaire dans des métiers extrêmement énergivores ; ce sont les activités et sorties annexes qui sont annulées ; ce sont les directrices qui remplacent pour assurer les normes de sécurité et le bon fonctionnement de cet espace d'accueil et d'éducation de nos enfants. Et cela au détriment du temps de direction indispensable au bon fonctionnement d'une structure.
Les exemples ne manquent pas : des directrices qui sont sommées de remplacer tous les postes lorsqu'ils sont défaillant (que ce soit en cuisine ou en accueil des enfants), des sorties estivales réduites car elles demandent plus de taux d'encadrement que le nombre de postes limité ne permet plus, des temps de rencontres qui ne peuvent plus avoir lieu comme les papotines par manque de disponibilités et avec cela un intervenant extérieur pourtant bénévole qui est remercié.
Pourtant, la crèche collective est portée et animée par une équipe en or, porteuse d'un projet humaniste et bienveillant, très à l'écoute des enfants et de leurs parents. Nombreux sont celles et ceux qui ont pu trouver auprès de cette équipe, une écoute attentive, rassurante et guidante dans leur rôle de parent.
Dans un courrier en date du 25 juin 2018 une quarantaine de parents écrivaient à Madame le Maire pour faire part de leurs inquiétudes quant à la prise en charge de leurs enfants. Tout en rappelant leur entière confiance et leur soutien à l'équipe de la crèche collective qui se retrouve elle-même victime de cette politique de maîtrise des dépenses notamment de fonctionnement.
Votre réponse évoque la pérennisation d'un demi-poste de remplacement supplémentaire. Une phrase somme toute équivoque puisque vous pérenniser un poste déjà existant et qu'il n'est donc pas en supplément. En réalité, c'est un poste supplémentaire qu'il faudrait ajouter à celui que vous proposez de pérenniser pour permettre à l'équipe de fonctionner correctement et leur assurer la possibilité de prendre les temps de repos qui leur sont dû.
De même, vous évoquez une subvention versée à la crèche collective en constante augmentation depuis 3 ans. En dehors du fait qu'il nous paraît étonnant que la mairie verse une subvention à son propre équipement. Nous n'avons pu vérifier ces chiffres car les demandes que nous vous avons faites par mail et lors de la commission pour avoir les budgets du pôle et de la crèche collective n'ont pas été satisfaites.
Enfin, vous abordez la question du projet pédagogique qui devra faire l'objet d'une révision à la demande de la CAF. Mais la CAF demande la révision du projet social et non du projet pédagogique. Le projet social est du ressort du politique qui définit par là ce que la ville souhaite pour la petite enfance. Or, les directives données aux directrices quant à la gestion des ressources humaines, qui ont pour conséquences directes la qualité du travail en équipe et donc l'accueil de nos enfants démontre votre méconnaissance de la petite enfance.
Alors, pourquoi vouloir détériorer cet outil formidable, en déconstruisant un projet qui avait pris le temps de se construire dans l'écoute et la bienveillance. Pourquoi vouloir détériorer cet équipement aussi précieux pour nos enfants et donc l'avenir de notre territoire ? Pourquoi une politique budgétaire si stricte lorsque l'on parle d'humain, d'éducation, de co-éducation ? Pensez vous que le malaise ressenti par les équipes n'a pas de conséquences sur nos enfants ? Pourquoi ne pas investir dans ce poste supplémentaire ? Car à quoi bon investir dans des musées, des tiers lieux, des funiculaires si l'on oublie nos enfants ?
- MORLAIX,VILLE PRUDENTE ?A VOIR !
Question orale de l'opposition – Conseil municipal d'opposition 20 septembre 2018
Après la parution en 2018 des résultats peu flatteurs pour Morlaix, du baromètre cyclable, la ville a engagé avant l'été une campagne de marquage au sol des zones à 30 km/h, des sas vélo, la réfection des certains passages piétons ce que nous à l'instar des cyclistes et piétons morlaisiens, apprécions à leur mesure. Nous vous remercions pour ce premier pas dans la volonté de faire côtoyer sereinement les usagers mais il reste tant à faire !!
Combien de passages piétons effacés, défaillants, invisibles à cause d'obstacles ou de stationnements, de cheminements dégradés, de sections dangereuses ?
Combien de voitures en circulation ou en stationnement illégal dans les rues piétonnes (bornes d'accès hors d'usage depuis des années) ?
Combien d'incivilités tant pour le stationnement que pour la vitesse (exemple : rue de Paris avec un enrobé très roulant et un espace restreint par le stationnement latéral soit autorisé soit sauvage) ?
Pourquoi la matérialisation des sas vélo est-elle incomplète ?
Pourquoi les itinéraires de la véloroute sont-ils différents selon le sens de traversée de la ville alors qu'il serait simple d'instaurer le double sens cyclable, allée du Poan Ben pour offrir un itinéraire sûr et agréable ?
Comment la gare routière place Cornic fonctionne-t-elle sans accident alors qu'elle se trouve au coeur d'un parking et qu'aucun passage protégé ne permet de faire la liaison avec le reste de la ville ?
Comment s'accorder avec les communes voisines (rue G Le Normand à Plourin et rue J Jaurès à SMDC) en l'absence d'un schéma global de déplacement à l'échelle de l'agglomération ?
Cette campagne de marquage n'a pas fait l'objet d'actions de sensibilisation à la sécurité routière alors que la ville dispose d'outils de communication importants (Morlaix magazine, site internet, panneau lumineux, affiches et flyers, etc...) et que la présence de la prévention routière financée par la municipalité se réduit à une seule journée publique !
Il est nécessaire d'agir sur les comportements pour que ces modifications soient pleinement acceptées et non pas subies avec rancoeur.
En attendant un futur aménagement de la voie d'accès au port, les habitants et voyageurs à pied ou à vélo doivent se débrouiller comme ils le peuvent pour rejoindre la gare ferroviaire, au centre d'un trafic intense soit plus de 10 000 véhicules/jour rue Carnot (cela n'a pas de lien avec une rocade incomplète).
Alors que la plan vélo vient d'être annoncé au niveau national (50 millions €/an pendant 7 ans) il importe de se positionner de manière exemplaire pour aboutir à une
cohabitation bénéfique à tous. L'opportunité c'est maintenant !
Motion de soutien aux écoles Emile Cloarec, Léon Gambetta, Jean Jaurès, Corentin Caër, aux enfants, parents d'élèves et personnels de ces écoles.
Présentée par les 8 élus d'opposition de gauche.
Les élus du Conseil Municipal de Morlaix tiennent à manifester leur solidarité avec les enfants, les parents d'élèves, les enseignants et personnels des quatre écoles publiques touchées par des suppressions de postes et de classes en cette rentrée 2018 : Jean Jaurès, Corentin Caër, et surtout Gambetta et Émile Cloarec à Ploujean, ces deux dernières écoles qui nous paraissent grandement fragilisées par ces décisions de l'inspection académique motivées par des critères strictement comptables qui ne devraient pas être l'unique entrée pour inspirer les décisions en matière d'éducation.
Malgré la mobilisation des parents et personnels pour des moyens permettant la réussite de tous les enfants dans des écoles populaires, maintenir les suppressions annoncées des trois postes dans les écoles de Jean Jaurès, Corentin Caër et Léon Gambetta, décision déjà incompréhensible, ne suffisait pas.
Il a fallu aller plus loin et fermer une des trois classes à l'école Émile Cloarec que la mairie de Morlaix a pourtant soutenu depuis des années dans un contexte difficile et à la sauvegarde de laquelle nous sommes tous vivement attachés.
Comment les parents vont-ils pouvoir s'accommoder de classes à quadruple niveau, d'effectifs élevés alors même que la qualité des conditions d'enseignement dans ces écoles primaires et maternelles aux profils spécifiques est très importante pour tous les enfants?
A l'école Gambetta, par exemple, une classe à triple niveau CE2-CM1-CM2 avec entre 30 et 37 élèves, une maternelle à 30 élèves, dont beaucoup pour qui l'école peut-être le vecteur essentiel de réussite, est-ce bien raisonnable ?
On est loin d'une volonté de favoriser la réussite de tous les enfants à l'école et soutenir des écoles qui font un travail essentiel.
Pour nous, l'école maternelle et primaire sont des priorités absolues afin d'assurer l'égalité des chances, et de contribuer à former des futurs citoyens libres, éclairés, responsables et intégrés, capables de choisir leur destin et de trouver une bonne intégration professionnelle.
Nous demandons à l'inspection académique de revoir sa position, au moins sur la fermeture des postes dans les écoles Léon Gambetta et Émile Cloarec.
Quatre postes supprimés dans les écoles publiques de Morlaix la même année, c'est du jamais vu, c'est inconcevable et parfaitement inacceptable.