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Effondré, bouleversé après ce nouvel acte terroriste à Nice où trois personnes ont laissé la vie. Toutes mes pensées les plus chaleureuses aux familles des victimes. J'adresse aussi toute mon amitié et ma solidarité aux catholiques de notre pays, endeuillés aujourd'hui. Je pense à ceux de ma circonscription, de St Amand, à mon ami l'abbé Bocquet, à Monseigneur Dollmann. Je pense aussi à mes amis musulmans, juifs et non-croyants qui voient partout la haine grandir. Je pense aux enseignants encore endeuillé.es. La situation est grave. Le terrorisme islamiste doit être combattu fermement. Ils combattent les valeurs de notre république laïque. Ils veulent une nouvelle guerre des religions et diviser notre pays. Ne cédons pas.
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF
Attentat de Nice. Le cauchemar continue.
... Et l'on rêve d'une gomme à effacer la bêtise et la méchanceté humaine. On pense très fort aux victimes et aux témoins de ce nouveau massacre perpétré par les islamistes djihadistes sur notre territoire dans une ville déjà traumatisée par l'attaque de la promenade des Anglais. On pense aux chrétiens déjà durement touchés par l'assassinat du père Hamel dans son église de Saint-Etienne-de-Rouvray, la commune d'Hubert Wulfranc, en 2016. On pense aussi aux musulmans français qui pour l'immense majorité d'entre eux sont révoltés par ces violences barbares et souffrent qu'elles puissent être commises par des fanatiques au nom de l'Islam. Pas de mot pour dire notre tristesse, notre inquiétude et notre colère face à cette violence barbare déclenchée contre des civils pour créer une situation d'exacerbation des tensions et des haines dans notre pays. La meilleure manière de résister: combattre le projet politique totalitaire et violent des islamistes, se garder de tout amalgame et raccourcis xénophobes, incarner dans la réalité quotidienne de notre pays les valeurs républicaines qui garantissent la cohésion de notre nation. Et il y a du boulot tant les inégalités sociales, territoriales, les ghettos pour le gotha et pour les gueux, le mépris de la France d'en haut pour celle d'en bas se sont affermis depuis des années!
Ismaël Dupont, secrétaire départemental PCF Finistère
De l'hôpital à l'Assemblée nationale, à quelques minutes du vote sur le PLFSS, nous portons la voix du personnel soignant. Nous voterons résolument contre ce texte qui laisse les hôpitaux sans moyens pour affronter la seconde vague. - Les députés communistes, 27 octobre 2020
Les députés ont adopté mardi le PLFSS – le budget de la Sécurité sociale –, qui demande toujours plus d’économies et creuse le déficit malgré quelques concessions imposées.
Des députés en blouse blanche au beau milieu de l’Assemblée nationale ? Ce n’est pas une énième extension de la crise sanitaire, mais bien un « coup de com » en soutien aux personnels soignants de la part des députés communistes, ce mardi. « De l’hôpital à l’Assemblée nationale, nous voulons relayer leur parole et leurs souffrances », témoigne le député du Nord, Alain Bruneel, chargé de l’explication du vote des députés du groupe.
Un vote négatif à l’encontre de ce budget qui ne prévoit « même pas un plan d’embauche pour l’hôpital, rien », se désole Alain Bruneel. « Vous pouvez compter sur nous, l’inverse reste à prouver » : en février dernier, le neurologue François Salachas se faisait le porte-voix des personels soignants lors de la visite d’Emmanuel Macron à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris. Neuf mois plus tard, après une première vague, puis un retour épidémique, les soignants savent : ils ne peuvent pas compter sur le gouvernement. Ni sur la majorité, qui a adopté, mardi, en première lecture, le budget de la Sécurité sociale (dit projet de loi de finances de la Sécurité sociale, PLFSS), avant son examen par le Sénat, dès le 9 novembre.
Si ce PLFSS est le premier de l’ère Covid-19, la philosophie reste la même que depuis trois ans. « Le gouvernement était obligé de tenir compte de la situation de crise et de répondre à un certain nombre de revendications », analyse Pierre Dharréville, député PCF des Bouches-du-Rhône. Ce PLFSS prévoit donc, en extrême urgence, une hausse de l’Ondam (Objectif national des dépenses de l’assurance-maladie, c’est-à-dire le montant des dépenses remboursées) de 2,4 milliards d’euros, ce qui paraît bien maigre au regard des dépenses occasionnées par la crise sanitaire – alors que les masques ne sont pas pris en charge. De même, il intègre les mesures prévues par le Ségur de la santé, même si elles sont « inégalitaires et insuffisantes », déplore Pierre Dharréville. Mais si le gouvernement a dû se résoudre à ces mesures « qui leur ont été imposées par le rapport de forces dans le pays », rappelle le député, il semble incapable de changer quoi que ce soit à son idéologie. Ainsi, ce PLFSS prévoit 4 milliards d’euros d’économies sur le système de santé, dont 800 millions d’euros rien que pour l’hôpital public.
Parmi les autres mesures importantes de ce PLFSS, la création d’un « forfait urgence » de 18 euros pour remplacer l’actuel « ticket modérateur », le doublement du congé paternité, porté à quatre semaines, et surtout la création d’une cinquième branche de la Sécurité sociale : la branche autonomie, censée répondre aux enjeux de dépendance.
Là encore, une coquille vide : même la droite a dénoncé un projet « sous-financé », et les propositions des députés PCF pour améliorer le reste à charge des familles ont été rejetées. Quant au déficit, qui devrait atteindre 46,6 milliards d’euros cette année, il est dû autant à la hausse des dépenses qu’à la baisse des recettes. « Le niveau d’exonérations de cotisations est massif », rappelle Pierre Dharréville. Les députés communistes ont proposé d’apporter des ressources supplémentaires, notamment sur les hauts patrimoines qui augmentent avec la crise sanitaire et sociale, mais « le gouvernement a refusé », déplore le député des Bouches-du-Rhône. Épidémie ou pas, LaREM ne dévie pas d’un iota de sa ligne idéologique. Non, décidément, les soignants ne peuvent pas compter sur eux.
« Laissez nos librairies ouvertes » : communiqué du SNE, du SLF et du CPE
La lecture de livres est une activité essentielle à nos vies citoyennes et individuelles.
L’extraordinaire appétit de lectures chez les Français, jeunes ou adultes, s’est à nouveau confirmé ces derniers mois ; les livres assouvissent notre besoin de compréhension, de réflexion, d’évasion, de distraction, mais aussi de partage et de communication, y compris dans l’isolement.
Le premier confinement n’avait pas permis hélas de maintenir les librairies ouvertes, blessant au cœur toute la filière du livre ; les professionnels n’y étaient pas préparés. Mais depuis, les librairies de proximité, qui maillent tout notre territoire, se sont organisées et équipées. Elles peuvent être parfaitement en mesure d’accueillir les lecteurs dans la perspective d’un nouveau confinement, dans des conditions sanitaires sûres et éprouvées.
Le « click and collect » est indispensable et d’ores et déjà en place dans un très grand nombre de points de vente. Mais il ne saurait combler toutes les attentes des lecteurs, notamment dans les deux mois précédant les fêtes de fin d’année où plus d’un quart des livres sont achetés. Les livres sont, depuis plusieurs années, le cadeau le plus offert par les Français. Comment y renoncer ?
Aussi, auteurs, illustrateurs, éditeurs et libraires lancent un appel solennel, solidaire et responsable, au gouvernement : laissez nos librairies ouvertes pour que le confinement social ne soit pas aussi un isolement culturel. Nos lecteurs, attachés à la librairie indépendante, ne le comprendraient pas et le vivraient comme une injustice.
Nous sommes prêts à assumer nos responsabilités culturelles et sanitaires.
Syndicat national de l’édition (SNE)
Syndicat de la librairie française (SLF)
Conseil permanent des écrivains (CPE)
Communiqué de presse – 24 octobre 2020
Le Premier ministre a annoncé des mesures en direction des plus modestes, ce samedi 24 octobre. Une semaine après la Journée mondiale du Refus de la misère, le Gouvernement montre une fois de plus son manque de volonté à s’attaquer aux racines de la pauvreté.
Le « choc de participation », que le président de la République avait annoncé en septembre 2018, n’a pas eu lieu : malgré des concertations tous azimuts, des rendez-vous avec les associations et l’implication des personnes concernées, force est de constater que le Gouvernement continue de décider seul. Résultat : des mesures pansements, déconnectées de la vie des gens, loin d’être à la hauteur de la situation.
Le retour des emplois aidés, les aides à la mobilité et la création de 30 000 accompagnements supplémentaires dans le dispositif d’aide d’insertion par l’activité économique sont une goutte d’eau face au nombre de chômeurs grandissant qui attendent un emploi durable et décent. De même, les 50 000 nouvelles places en Garantie Jeune – par ailleurs déjà prévues dans la Stratégie pauvreté – ne font pas le poids quand ce sont 700 000 jeunes qui se présentent chaque année sur le marché de l’emploi.
En s’obstinant à refuser une augmentation significative des minima sociaux – et son ouverture dès 18 ans – pour lui préférer une aide ponctuelle, le gouvernement acte son manque de considération pour les 10 millions de personnes qui vivent aujourd’hui sous le seuil de pauvreté. En 1988 lors de sa création, le RMI représentait 50 % du SMIC ; aujourd’hui le RSA (qui lui a succédé) ne représente plus que 40 % du SMIC. Le décrochage est terrible pour les plus pauvres alors que sur la même période, les charges incompressibles (loyer, factures, assurances…) ont été en moyenne multipliées par deux en proportion des revenus.
D’autant que les personnes les plus pauvres sont déjà les grandes oubliées des mesures socio-économiques de la première moitié du quinquennat : suppression de l’ISF et de la taxe d’habitation y compris pour les plus aisés, soutien aux entreprises sans contreparties, quand dans le même temps on rabote sur les aides au logement et que le plan de relance ne consacre que 0,8 % des 100 milliards débloqués pour le soutien aux plus vulnérables.
Autant de choix politiques qui font sciemment l’impasse sur la réalité de millions de personnes qui vivent dans des conditions difficiles. Des choix motivés par une logique éculée consistant à opposer les « bons pauvres », à qui l’on donnerait un coup de pouce pour les aider à retrouver le marché de l’emploi, et les « mauvais pauvres », à qui l’on distribuerait des miettes. Pourtant, aucune étude ne montre que le versement des minima sociaux décourage le retour à l’activité.
Pour Marie-Aleth Grard, présidente d’ATD Quart Monde : « Comme il fait du greenwashing sur les questions climat, le Gouvernement fait du socialwashing, se contentant de mesures d’urgence et refusant de mettre en place des politiques structurelles pour s’attaquer véritablement à la pauvreté ».
Il est temps que le gouvernement s’engage concrètement avec les citoyens les plus pauvres. Ces derniers ont des idées. A ATD Quart Monde, suite au confinement, plusieurs centaines de personnes en situation de précarité ont travaillé à des propositions sur le décrochage scolaire, le logement, l’accès à la culture, la participation citoyenne, l’accès à une nourriture saine et locale plutôt que l’institutionnalisation de l’aide alimentaire, le droit à la connexion, dont le confinement a montré l’impérieuse nécessité, etc. Ce que disent ces personnes, c’est qu’elles peuvent et veulent partager leur expérience de la grande pauvreté pour soutenir celles et ceux qui y basculent aujourd’hui et qui ne savent pas comment faire face à cette épreuve. Ne pas les écouter démontre une nouvelle fois le mépris du Gouvernement pour les plus vulnérables.
28 octobre 2020, Séance des questions au gouvernement au Sénat:
L’indignation de Pierre Laurent, sénateur de Paris, à l’adresse du gouvernement : plutôt que de la reporter simplement de 3 mois, abandonnez définitivement votre réforme de l’assurance-chômage ! Déjà terriblement injuste, elle devient indigne et inhumaine au regard du drame économique qui se joue. Cette réforme ne vise qu'à économiser sur le dos des chômeurs : si elle entrait en application au 1er janvier, elle impacterait 1,2 million de chômeuses et de chômeurs pour une économie de 1, 5 milliards d’euros et de 2,6 milliards d’euros en 2022.
Le constat dressé par le président de la République, ce 28 octobre, oblige à la responsabilité et à la mobilisation du pays et de l'ensemble de ses forces vives.
Face à l'explosion du nombre de patients admis à l'hôpital et dans les services de réanimation, face au nombre de décès et de drames familiaux, la protection de la santé des Français est plus que jamais une priorité. La situation de tension au sein de l'hôpital public, la détresse des personnels soignants confrontés à l'afflux constants de nouveaux patients, imposent de prendre toutes les mesures nécessaires pour enrayer la progression exponentielle de l'épidémie.
Si le reconfinement est sans conteste devenu nécessaire, c'est bien parce que la stratégie sanitaire du pouvoir a échoué, et que les alertes des scientifiques ont été minimisées. Emmanuel Macron et le gouvernement portent une lourde responsabilité. Et si chacun.e comprend que nous allons devoir vivre avec le virus, il est dangereux que cela conduise à priver durablement nos concitoyen-nes de leurs droits et libertés fondamentales, de leur vie sociale, familiale, culturelle.
• Le déconfinement aurait dû être celui d'un changement de politique.
Celui d'une vaste mobilisation de moyens pour des recrutements massifs et des mises en formation, dans la santé et l'éducation, pour permettre de dédoubler les classes et garantir les meilleures conditions pour la réussite de tous les élèves.
Celui de la création de milliers d'emplois, notamment en recrutant des jeunes, au lieu du plan gouvernemental qui les enferme dans la précarité.
Celui d'une autre utilisation de l'argent, d'une sécurisation de l'emploi et de la formation de chaque salarié.e, d'une aide à la hauteur des besoins des TPE-PME au lieu de déverser des centaines de milliards d'euros à des groupes supprimant des activités et des emplois, de l'encadrement du télétravail, de mesures d'ampleur contre la pauvreté et la précarité.
• La politique de l'exécutif a échoué
Le gouvernement ne peut s'exonérer de la situation dans laquelle se trouve l'hôpital.
Lors des trois derniers PLFSS, trois milliards d'économies ont été demandées à l'hôpital public. Entre 2018 et 2019, 7 600 lits d'hospitalisation ont été fermés. Des fermetures de lits dans certains hôpitaux se sont poursuivies depuis mars. Pire, plus de 800 millions d'euros de baisse de crédits pour 2021 sont encore prévus dans le Projet de Loi de Finances. Quant aux personnels hospitaliers et des Ehpad, la revalorisation de leurs métiers est très loin d'être à la hauteur.
Le gouvernement a également échoué dans sa stratégie de prévention comme en témoigne le fiasco sur les tests, le traçage et l'isolement des malades.
Il a enfin refusé d'assumer la gratuité des masques.
Le Parti communiste français regrette, pour toutes ces raisons, que ses propositions, au printemps, n'aient pas été entendues par le gouvernement et le président de la République.
• Ce nouveau confinement nécessaire doit être mis à profit pour engager une véritable rupture avec les choix opérés depuis le début de la pandémie.
Au contraire des décisions prises par un pouvoir isolé, cette rupture, urgente et incontournable, doit se construire sur une véritable démocratie sanitaire, qui permette l'expression du Parlement, des élus locaux, des organisations de salariés, des équipes de recherche et des personnels médicaux, des acteurs des services publics.
À ce titre, le Parti communiste français réitère sa demande de mise en place d'un comité d'urgence nationale, prenant appui sur des structures similaires dans les territoires.
L'urgence sanitaire est inséparable de l'urgence sociale. Ce deuxième confinement peut être celui d'une aggravation terrible de la crise sociale. Tous les moyens doivent être mobilisés afin qu'il ne conduise pas à de nouvelles inégalités, à une explosion du chômage, de la précarité et de la pauvreté. Les aides annoncées par le gouvernement ne suffiront pas à l'éviter. C'est une toute autre politique économique et sociale qu'il faut engager.
Immédiatement, l'aide massive, dont ont besoin nos hôpitaux et nos soignants pour faire face à la crise, doit être débloquée. Il ne faut pas se contenter de voeux pieux sur la protection des salariés qui continueront à se rendre sur leurs lieux de travail, des dispositions concrètes doivent être décidées après négociation avec les organisations syndicales. Un plan pauvreté doit être déployé afin que toutes celles et tous ceux qui vont subir un terrible choc social ne sombrent pas dans l'exclusion.
Le PCF appelle à la mobilisation de toutes les forces de progrès, des forces syndicales et associatives, des forces politiques de gauche et écologistes pour faire de cette période un temps utile afin de construire un projet rompant avec le désastre des politiques poursuivies depuis des décennies et contribuer à des victoires sociales et politiques.
Ses militant.e.s et élu.e.s continueront, comme lors du premier confinement, à porter cette ambition et à organiser les solidarités indispensables dans les territoires.