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5 décembre 2019 4 05 /12 /décembre /2019 06:25

Les communistes de Plouigneau ont souhaité une liste de large rassemblement à gauche pour les prochaines municipales de mars 2020.

Ce sera chose faite avec la liste   #changeons Plouigneau   qui rassemblera, outre le PCF, le PS, le GRAM et des citoyens non encartés politiquement. La liste a également le soutien de Génération S.

 Vous êtes invités à participer à la première réunion publique de la liste qui aura lieu vendredi prochain à 19 h salle Tabarly à Plouigneau,  sous la forme d’un bilan de l’action des élus de l’actuelle opposition municipale, et de la détermination d’idées-forces pour la construction d’un projet pour Plouigneau, conforme aux attentes des citoyens et à construire démocratiquement avec eux.”

MUNICIPALES PLOUIGNEAU - “ #changeons Plouigneau
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4 décembre 2019 3 04 /12 /décembre /2019 20:01
Municipales: Les colistiers et soutiens de la liste Morlaix Ensemble (Génération.s, PCF, PS, citoyens) iront à la rencontre des habitants du quartier de Kernéguès le samedi 7 décembre 2019 de 10h à 12h
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4 décembre 2019 3 04 /12 /décembre /2019 17:22

Déclaration commune des organisations politiques du Finistère

 
 

 Nous soutenons les mobilisations pour des retraites solidaires

 
Les organisations politique du Finistère :

 Ensemble Finistère !

 Union Démocratique Bretonne Pays de Brest

 Génération's Brest

 Europe Ecologie Les Verts Brest

 La France Insoumise Brest

 Parti Communiste Français Finistère

 Parti Socialiste Finistère

 apportent leur soutien à la mobilisation pour des retraites solidaires,

 contre le projet du Président de la République et du Gouvernement.

 
Le projet du gouvernement n’est pas encore entièrement défini dans ses moindres détails, mais les grands principes qui sont annoncés comme intouchables (instauration de la retraite à points, limitation des pensions à un montant fixe du Produit Intérieur Brut, allongement de la durée de travail) justifient amplement une opposition résolue.

Ces principes constituent une remise en cause radicale de ceux qui ont fondé notre système de protection sociale, basé sur la solidarité.

Cette nouvelle attaque, qui fait suite à beaucoup d’autres, vise à détruire de nouveaux éléments de solidarité, afin d’ouvrir davantage encore d’« opportunités » aux multinationales de la finance.

Car ce projet aboutirait globalement à faire baisser les pensions de 20 à 25 % pour une carrière professionnelle identique, menant droit au développement des retraites complémentaires par capitalisation.

 
Ce projet comporte une attaque frontale contre les cotisations sociales et la gestion des retraites par les salarié·e·s et leurs représentant·e·s.

Nous combattons la main mise de l’État sur les budgets de la protection sociale, qui retire aux salarié·e·s encore un peu plus de pouvoir sur leur existence.

 
Le système actuel est partiellement redistributif, il corrige en partie les inégalités de salaires, ce qui lui donne une dimension solidaire.

L’instauration d’un système de « retraites à points » entièrement contributif augmenterait encore les inégalités de pension, en faisant dépendre plus étroitement le montant des pensions des salaires perçus au cours de toute la vie, y compris les plus bas.

 
Toutes celles et tous ceux qui auront connu des carrières hachées et la précarité en pâtiraient.

Les femmes, dont les carrières professionnelles sont plus fréquemment interrompues, en seraient les premières victimes.

Les jeunes sont particulièrement ciblés, alors qu’une des pistes du gouvernement pour essayer d’éteindre la contestation serait de n’appliquer le système par points qu’aux nouveaux entrants sur le marché du travail…

Et avec la suppression du calcul sur la base des 25 meilleures années dans le privé et des 6 derniers mois dans le public, un·e étudiant·e qui redouble une année sera pénalisé·e dans le calcul de sa pension, pour un redoublement vieux de 40 ans !

 
 

Qu’il passe par l’élévation de l’age légal, de l’age « pivot » ou par l’augmentation de la durée de cotisation, l’allongement de la durée de travail pour pouvoir bénéficier d’une retraite pleine serait nuisible pour l’emploi, il irait à l’encontre de la santé des travailleurs et des travailleuses et il entraînerait une baisse des pensions pour toutes celles et tous ceux qui ne pourront pas remplir les conditions attendues.

 
La limitation du total des pensions à un montant fixe du Produit Intérieur Brut conduirait inévitablement à une baisse des pensions puisque le nombre de retraité·e·s augmentera, à moins de compter sur une croissance économique importante qui semble a priori difficile à concilier avec les exigences de l’urgence écologique.

 
L’instauration de retraites à points vise à équilibrer automatiquement le système par la baisse des pensions en mettant fin à tout niveau garanti des pensions : personne ne pourra savoir combien il touchera une fois à la retraite, puisque le montant du point sera redéfini sans arrêt.

 
Le système actuel est loin d’être parfait et nos organisations portent des propositions diverses pour l’améliorer.

Mais nous réaffirmons notre attachement à des retraites solidaires.
Rien n’impose le passage à des retraites à points, rien n’impose un allongement du temps de travail au cours d’une vie, rien n’impose la baisse programmée des pensions.

C’est pourquoi nous soutenons la mobilisation initiée par un ensemble d’organisations syndicales dès le 5 décembre et nous participerons à la mobilisation qui s’engage.

 
Finistère, le 1er Décembre 2019

 
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4 décembre 2019 3 04 /12 /décembre /2019 07:03
PROPOSITIONS DU PCF POUR UNE REFORME DES RETRAITES DIGNE DU 21eme SIECLE
PROPOSITIONS DU PCF POUR UNE REFORME DES RETRAITES DIGNE DU 21eme SIECLE
PROPOSITIONS DU PCF POUR UNE REFORME DES RETRAITES DIGNE DU 21eme SIECLE
PROPOSITIONS DU PCF POUR UNE REFORME DES RETRAITES DIGNE DU 21eme SIECLE
PROPOSITIONS DU PCF POUR UNE REFORME DES RETRAITES DIGNE DU 21eme SIECLE
PROPOSITIONS DU PCF POUR UNE REFORME DES RETRAITES DIGNE DU 21eme SIECLE

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4 décembre 2019 3 04 /12 /décembre /2019 06:56

 

L'éditorial par Maurice Ulrich. 

Les deux tiers des « Français » ne lui font aucune confiance sur cette question des retraites. Toutes et tous sont concernés, toutes et tous commencent à y voir plus clair et à faire leur compte en s’apercevant qu’il n’y est pas, parfois dans des propositions considérables, comme pour les enseignants, pour ne prendre que cet exemple.

Ne soyons pas coincés. On peut saluer l’artiste. En arrivant dimanche à son séminaire gouvernemental quand le thermomètre flirtait avec le zéro, en veste et en chemise au col largement ouvert, le premier ministre a bien fait passer le message. Cool, détendu, « même pas peur »… Un peu surjoué peut-être, au risque de prendre du mal. On galèje, mais en réalité la comédie gouvernementale est navrante pour l’intelligence et la démocratie.

Qui peut croire sérieusement que c’est à quatre jours de la mobilisation qui s’annonce que les ministres allaient se mettre au point sur une réforme dont on nous dit qu’elle a été discutée pendant des mois et dont la lettre floue ne masque pas la logique claire : mettre en cause le système actuel en baissant les pensions, sans toucher en quoi que ce soit, comme le soulignait hier matin l’économiste Thomas Piketty sur France Inter, aux inégalités et aux écarts de revenus entre les premiers de cordée et la masse des Français ?

Les Français, justement. Nous sommes en pleine manipulation du langage. Il y aurait donc, d’un côté, des salariés déterminés coûte que coûte à défendre leurs privilèges, voire au prix du blocage du pays, et, de l’autre « les Français », appelés à se préparer à survivre ? Rien de moins. Relayée jusqu’à plus soif dans les médias, c’est la stratégie de déni du gouvernement, pour tenter de diviser les salariés, opposer grévistes et manifestants au pays fantasmé des « usagers », et surtout conjurer la réalité à laquelle il est confronté. Les deux tiers des « Français » ne lui font aucune confiance sur cette question des retraites. Toutes et tous sont concernés, toutes et tous commencent à y voir plus clair et à faire leur compte en s’apercevant qu’il n’y est pas, parfois dans des propositions considérables, comme pour les enseignants, pour ne prendre que cet exemple. En affectant la sérénité, en semblant presque se mentir à eux-mêmes, le gouvernement, le premier ministre et le président sont dans une surenchère de l’irresponsabilité. La comédie ne suffit pas. 

Par Maurice Ulrich

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4 décembre 2019 3 04 /12 /décembre /2019 06:54

 

Après la démission forcée d’Evo Morales, des élections se tiendront le 20 mars prochain dans le pays andin. Le temps pour le gouvernement « de facto », issu du coup d’État, de s’installer. Par Maïté Pinero ex-correspondante de l’Humanité à Cuba.

Sous pression, menacés à travers leurs familles, sénateurs et députés du Movimiento Al socialismo (MAS) majoritaires dans les deux assemblées, ont résisté pendant dix jours. Le 23 novembre - lendemain des obsèques des victimes de la répression à Senkata, où alors qu’ils observaient une minute de silence, les cercueils des victimes étaient la cible de tirs - ils ont accepté la démission d’Evo Morales et de nouvelles élections. Elles auront lieu le 20 mars 2020, ce qui laisse le temps au gouvernement « de facto » de s’installer. 

José Luis Fernando Camacho, le dirigeant des Comités civiques de Santa Cruz, organisateur des violences qui ont accompagné le coup d’État, le premier à entrer au palais présidentiel pour y déposer la bible, celui qui était aux côtés de Jeanine Añez lorsque l’état-major de l’armée lui a remis son écharpe, s’est déclaré candidat. La droite traditionnelle, dont le représentant Carlos Mesa, arrivait en seconde position le 20 octobre, se voit supplanté après avoir servi de marchepied à l’extrême droite. 

Les organisations ouvrières, la Cob (Confédération ouvrière de Bolivie), paysannes, comme la CSUTCB  (Confédération syndicale unique des travailleurs des champs de Bolivie) qui, le 10 novembre, avaient appelé fédérations départementales et Unions régionales à encercler La Paz, ont levé les blocages en échange de la suppression du décret exonérant l’armée de toute responsabilité pénale dans la répression. 

Les paysans ont regagné leurs communautés où, en 2003, était né un grand mouvement populaire, contre le FMI, la Banque mondiale, les multinationales pour exiger la nationalisation du gaz. Le 6 juin 2005, la mobilisation obtenait la démission du déjà président Carlos Mesa et, le 22 janvier 2006 voyait l’intronisation du président Evo Morales, (53, 7% des suffrages) un Aymara, syndicaliste paysan, cultivateur de coca. 

 

UN REGIME STABLE, REUSSI

 

En quatorze ans de pouvoir, la Bolivie était devenue un État plurinational, arborant deux drapeaux dont la Wiphala, reconnaissant et promouvant les langues indigènes (Aymara, Quechua, Guarani). Au référendum de janvier 2009, 58,7% des suffrages approuvaient la constitution de « l’État unitaire social de droit communautaire plurinational ». La nationalisation du gaz (1 er mai 2006) permettait de financer un système unique de santé gratuit, de réduire l’extrême pauvreté de 38 à 15% et la mortalité infantile (soins gratuits aux femmes enceintes), de délivrer la « renta dignidad » (pensions de retraite), de déclarer le pays libre d’analphabétisme et de devenir, après Cuba, celui consacrant le plus haut pourcentage du PIB à l’éducation. Les banques étaient obligées de consacrer 60% de leurs ressources à l’investissement productif et à la construction de logements sociaux. 

Le système économique bolivien était salué comme le plus réussi et le plus stable : inflation éliminée,  taux de chômage le plus bas d’Amérique du sud, augmentation du salaire réel, diminution de moitié de la dette extérieure.  Entre 2006 et 2019, le PIB passait de 9 milliards à plus de 40 milliards.

Pour la première fois, la conception que les Amérindiens ont de la terre, transmise par les générations passées et que nous devons transmettre aux générations futures, s’imposait : le Parlement votait une loi (2010) qui reconnait des droits à la Pacha Mama, la terre mère.

La découverte de gisements de lithium (70 % des réserves mondiales) encore inexploités et que le gouvernement envisageait de nationaliser assurait une nouvelle prospérité. Comment l’oligarchie bolivienne, les multinationales  et l’administration Trump pouvaient-elles laisser passer une telle manne ?

Aujourd’hui, à Cochabamba, El Alto, Sucre, Potosi, en dehors de toute enquête officielle, la population compte ses morts, ses disparus, ses emprisonnés. On attend les rapports des missions dépêchées, très tard, par la Commission des droits de l’homme de l’ONU, la Commission interaméricaine des droits de l’homme qui se disent submergées par les témoignages.

 

MILLE DEMONS

 

Le mouvement associatif argentin a envoyé à La Paz une mission de quarante personnes (juges, avocats) parmi lesquelles le fils de Perez Esquivel, prix Nobel de la paix. Agressés dès l’aéroport, menacés par le ministre de l’Intérieur, Arturo Murillo (« qu’ils prennent garde, nous les suivons, nous les surveillons ») la mission a écourté son séjour. Cependant, au cours d’une première conférence de presse, la mission s’est avouée « traumatisée » par les témoignages et les preuves recueillies. « Ils ont ouvert la boite de Pandore et mille démons en sont sortis » a déclaré le chef de la délégation.

Le coup d’État a mis en chasse des meutes racistes qui ont donné libre cours à leur soif de vengeance contre les indigènes qui leur avaient ravi les richesses et le pouvoir pendant 14 ans. Le châtiment infligé à Patricia Arce, la maire de Vinto, obligée de marcher pieds nus sur des tessons de bouteille, tondue et aspergée de peinture rouge, est un exemple de leur sauvagerie. Traque à la pollera, les jupes froncées des femmes, viols de mineurs dans les casernes, opposants précipités des hélicoptères, les premiers témoignages bouleversent les Argentins qui n’ont pas oublié les crimes de la dictature. 

Les hôpitaux publics refusent de soigner les blessés, ce qui vient corroborer le témoignage d’Aiver Guarana, seul médecin à soigner les blessés à Senkata, le 19 novembre, et qui n’avait vu arriver aucune ambulance, aucune équipe de secours. Des accusations pour lesquelles, il fut aussitôt arrêté. 

REPARTITION DU BUTIN 

Traque et arrestations des responsables et militants du Mas se poursuivent, gage sans doute des « garanties démocratiques » des futures élections. 

Les putschistes disposent de trois mois pour les préparer sur mesure, à la taille de leurs appétits. En attendant ce « gouvernement de transition » s’arroge des pouvoirs régaliens : relations diplomatiques rompues avec le Venezuela, rétablies avec les Etats-Unis et Israël, renvoi des médecins cubains, retrait de l’Alba, l’Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique, traité de commerce et de solidarité qui promeut l’intégration et la paix dans le continent.

Les privatisations sont entamées. Les directions de soixante-huit entreprises publiques ont déjà été remplacées. Le butin est en voie de répartition. Jeanine Anez a signé le nomination de Mario Renato Nava , gérant du « grupo empresarial de inviertos nacionales Vida SA » entreprise appartenant à José Luis Camacho, à la tête du Sin (servicio de impuestos nacionales) chargé de collecter les impôts.  

 

LES MENSONGES DE L’OEA

 

Preuves et accusations se multiplient contre l’Organisation des Etats Américains, (OEA) financée à 60% par les États-Unis. Son secrétaire général, Luis Almagro, conspué sous les cris de « assassin » a dû quitter l’université d’Asunción (Paraguay) où il devait prononcer une conférence.

Malgré les demandes, dont celle du Celag (Centre d’études latino-américain de géopolitique), l’OEA est incapable d’annoncer la date à laquelle serait publié son rapport définitif sur les élections du 20 octobre. Son rapport préliminaire ne mentionnait que des « irrégularités », devenues fraude massive dans la bouche d’Almagro. Des organismes internationaux dont le Center for economic and Policy research, basé à Washington, contestent le panel retenu et ses conclusions. Ils affirment que même si les quelques milliers de voix contestées étaient reportées sur le candidat adverse, Evo Morales arriverait largement en tête.

Ces conclusions sont reprises par James Galbraith, Mark Weisbrot, qui figurent parmi les personnalités des universités de Harvard, Cambridge, Sao Paulo, l’Unam de Mexico, Chicago, Austin, New-Delhi qui le 2 décembre, ont publié une tribune libre dans The Guardian pour demander à l’OEA « de retirer les accusations qui ont servi de justification au coup d’État ».

Les signataires s’adressent au Congrès des États-Unis afin qu’il ouvre  « une enquête sur le rôle de l’OEA et s’oppose au coup d’État soutenu par l’Administration Trump ». Ils recommandent aussi aux journalistes de rendre compte des conclusions des experts indépendants au lieu de se limiter à répercuter les accusations de l’OEA. 

Ils remarquent que « personne n’a crié à la fraude, le 16 novembre, quand, en Louisiane, le candidat démocrate John Bel Edwards, en seconde position toute la nuit  durant le dépouillement, a finalement gagné les élections avec 2,6% d’avance, résultat obtenu après dépouillement de la région de nouvelle Orléans ». 

 

L’UNION EUROPEENNE EN ACCUSATION

 

Le rôle du « ministère des colonies », l’OEA, n’est pas le seul mis à découvert. L’Union européenne est mise en accusation. Elle avait financé l’achat du système électronique permettant le comptage des votes, ses observateurs étaient présents mais n’ont rien dit quand les premières accusations ont surgi. 

Le représentant de l’UE, Léon de La Torre et les ambassadeurs occidentaux étaient présent lors de massacres de Cochabamba et de Senkata. Ils n’ont rien dit non plus, s’entretenant aimablement avec Jeanine Añez et faisant pression sur le Parlement. 

L’UE a permis à l’Administration Trump de tirer les ficelles tout en demeurant en coulisses. Elle a fait le sale boulot, cela s’est vu, cela se sait. 

Le Parlement européen a refusé d’inclure les termes de coup d’état dans l’ordre du jour de sa réunion sur la situation en Bolivie. Sa responsable des relations extérieures, Fédérica Mogherini a justifié la reconnaissance du gouvernement de Jeanine Anez, arguant qu’il fallait « éviter un vide du pouvoir ». 

Le vote du Parlement intervient quelques semaines après celui de la motion anticommuniste qui falsifie l’histoire en rendant le camp socialiste responsable de la seconde guerre mondiale. Discrétion sur la répression en Bolivie, sur l’expulsion de journalistes, la censure des médias, mais le Parlement vote le 27 novembre une résolution qui condamne Cuba pour l’arrestation d’un délinquant multirécidiviste, José Luis Ferrer. La résolution prévient que « le dialogue politique et de coopération avec Cuba peut être suspendu si les violations des Droits de l’homme continuent ». Comme en écho, le secrétaire d’Etat, Mike Pompeo, accusait le 2 décembre Cuba et le Venezuela  de « séquestrer »  les manifestations en Colombie, au Chili, Equateur et Bolivie. Il prévenait que « l’Administration aidera les gouvernements à éviter que ces manifestations deviennent des soulèvements ». 

Aujourd’hui en Amérique Latine, les responsables politiques, les analystes commencent à débattre sur la tragédie bolivienne, recherchent et énumèrent les causes : les erreurs du gouvernement ? Sa sous-estimation de la virulence de l’oligarchie, de l’impérialisme? La structure du Mas ? 

En Europe, le rôle de l’Union, de nos gouvernements, ne fait pas encore partie du débat. Il n’en reste pas moins qu’en Amérique Latine au moins, le visage de la vieille Europe des lumières s’efface. A sa place, se dessine celui de démocraties hypocrites et menteuses qui s’érigent en modèle, donnent des leçons au monde entier et couvrent un régime raciste et ses crimes de lèse humanité. Ailleurs pour le moment. 

En Bolivie, le jeune candidat du Mas à la présidentielle, Andronico Rodriguez, 29 ans, est retourné parmi les siens, chez les paysans producteurs de coca, dont il est l’un des responsables syndicaux. C’est là, à Cochabamba,  que tout avait commencé... Sur ces terres que la Pacha Mama a dotées d’un éternel printemps.

 

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4 décembre 2019 3 04 /12 /décembre /2019 06:51

 

Ce matin, pour la seconde journée des travaux de la COP 25 à Madrid, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) a prévenu que « l’année 2019 marque la fin d’une décennie de chaleur exceptionnelle, de recul des glaces et d’élévation record du niveau de la mer à l’échelle du globe, en raison des gaz à effet de serre produits par les activités humaines ». Voilà qui dément l’optimiste des déclarations faites hier par Édouard Philippe et par le nouveau président de l’Europe Charles Michel. Même les frites belges affichent désormais un bilan carbone désastreux. Surtout quand elles sont exportées en Colombie.

Hier, tandis que dans plusieurs départements du sud de la France on commençait à mesurer l’ampleur des dégâts causés par la pluie, Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, a ouvert les travaux de la COP 25 de Madrid par un discours. Il a interpellé les représentants des pays signataires de la COP21 de Paris en ces termes : « Voulons nous rester dans l’histoire comme la génération qui a fait l’autruche, qui flânait pendant que le monde brûlait ? », a-t-il interrogé  , avant d’ajouter que « ce qui manque toujours c’est la volonté politique ».

Le temps d’effectuer un « saut de puce » à Madrid, le Premier ministre français Édouard Philippe lui avait répondu par avance dans une tribune publiée par le Huffington Post dont la presse hexagonale a extrait cette banalité : « Le seul effondrement qui nous menace pour l’instant, c’est celui de nos volontés. Or quand je vois la formidable mobilisation des jeunes générations, la rapidité de certains changements, l’importance que la préservation de l’environnement prend dans le débat public, je me dis que l’humanité est loin d’avoir dit son dernier mot ».

Le premier ministre de la France ne semble pas avoir constaté que les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter depuis la conférence de Paris sur le climat, y compris en Europe et en France. Quant aux conséquences dévastatrices du réchauffement, c’est vers les Philippines que les regards se tournent depuis quelques heures avec le passage du typhon Kammuri avec des pluies diluviennes et des vents soufflant jusqu’à 230 km/h.

Charles Michel, un drôle de champion de la transition verte

Encore plus optimiste que le Premier ministre de la France, l’ancien Premier ministre belge Charles Michel, désormais président du conseil européen, a déclaré à Madrid : « Nous serons les champions de la transition verte. Nous avons eu la révolution industrielle, la révolution technologique, il est l’heure de la révolution verte ». Jusqu’à présent, les délocalisations massives de productions des pays européens les plus développés vers les pays à bas coûts de main-d’œuvre – dont l’énergie électrique provient essentiellement de la combustion du charbon - démentent quotidiennement le discours de Charles Michel sur la révolution verte au sein de l’Europe.

Mais une information publiée dans l’hebdomadaire le « Loiret agricole et rural » du 29 octobre dernier nous raconte une histoire belge pas du tout verte. Elle concerne Charles Michel dans ses anciennes comme dans sa nouvelle responsabilité. Elle nous dit que « Bruxelles attaque les mesures antidumping colombiennes sur les frites ». On y apprend que la Colombie met des droits de douane « compris entre 3 % et 8 % » sur les frites congelées « en provenance de Belgique, d’Allemagne et des Pays Bas ». Le journal ajoute que ces droits de douane en hausse « affectent près de 85 % des exportations communautaires de frites congelées à destination du marché colombien, ce qui représente plus de 19 millions d’euros par an ».

Cécilia Malmström, la commissaire en charge du commerce, a pris les choses en main. Dans un premier temps, elle laisse 60 jours aux autorités colombiennes pour trouver un accord, faute de quoi, l’Europe aura recours au tribunal arbitral de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). On notera ici, que la Commission ne dit jamais rien chaque que Donald Trump menace de taxer différents produits français dont le champagne et les objets de luxe comme c’est encore le cas depuis hier.

Bilan carbone de la frite européenne dans une assiette colombienne

Mais revenons à nos frites. Elles sont produites à partir des pommes de terre que les Européens ont découvertes en Amérique du sud en 1583 par l‘explorateur espagnol Piedro Cieza de Leon. 150 ans plus tard, Antoine-Augustin Parmentier les fit cultiver en France. Cette culture ne pose donc pas de problème en Colombie. Dans les pays proches de l’Équateur, on peut même en produire à plus de 2000 mètres d’altitude.

Les circuits courts étant un atout pour réduire les émissions de CO2, cultiver en Colombie les frites que mangeront les Colombiens dans les prochaines décennies participerait à la lutte contre le réchauffement climatique. Car les frites cultivées, récoltées, congelées et conditionnées en Europe avant un voyage de plusieurs milliers de kilomètres avec le maintien de la chaîne du froid jusqu’en Amérique du sud ont, au final, un bilan carbone très élevé. Dans un premier temps, il faut transporter les patates du champ à l’usine en utilisant des camions. Dans un second temps on les transforme en frites congelées et mises en sachets. Dans un troisième temps, elles sont réembarquées dans des camions frigorifiques jusqu’au port d’embarquement. La chaîne du froid est ensuite maintenue pour traverser l’océan tandis que des camions frigorifiques vont prendre le relais au débarquement et rouler sur des milliers de kilomètres pour amener les frites européennes dans les magasins des villes et des villages colombiens. Voilà qui mériterait que l’on calcule le bilan carbone d’une assiette de frites européennes rendue en Colombie avant de traduire ce pays devant le tribunal arbitral de l’OMC.

L’absurdité de la théorie des avantages comparatifs face au climat

Mais la frite belge présente aussi un bilan carbone supérieur à la moyenne européenne. De par ses fonctions successives, l’ancien premier ministre Charles Michel le sait mieux que quiconque. La filière belge produit en France une partie sans cesse croissante des pommes de terre transformées en frites congelées pour l’exportation. Avant de transformer 5 millions de tonnes de patates en frites, il faut trouver des terres pour les cultiver et ces terres sont aujourd’hui trop rares en Belgique. Du coup, les industriels belges de la pomme de terre les font produire en France dans des fermes céréalières. Il suffit que la location de la parcelle pour cultiver des patates rapporte plus au fermier que d’y semer du blé ou de l’orge pour que l’on trouve facilement des parcelles pour les tubercules dans le Nord-Pas-de-Calais comme en Picardie. Au moment de la récolte, tracteurs et camions ramènent des milliers de tonnes de patates de la France aux usines belges avec, là encore un bilan carbone en hausse pour chaque assiette de frites.

Avec la mondialisation des échanges et le maintien en vigueur, sur fond de dumping social, fiscal et environnemental, de la théorie des avantages comparatifs conceptualisée par David Ricardo voilà plus de deux siècles, on ne voit guère comment il sera possible de freiner réchauffement climatique dans les prochaines années. Mais rien ne prouve qu’un tel sujet puisse être abordé à Madrid d’ici le 13 décembre.

Gérard Le Puill

 

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3 décembre 2019 2 03 /12 /décembre /2019 16:39
J'assigne Bernard Arnault pour non publication des comptes de son groupe Bernard Arnault SA (Fabien Roussel - PCF)
J'assigne Bernard Arnault pour non publication des comptes de son groupe Bernard Arnault SA (Fabien Roussel - PCF)
 
 
Pour les entreprises, la transparence ne doit plus être facultative. Bernard Arnault convoqué au tribunal ce jeudi 5 décembre.
 
Alors que la Cour des comptes, dans un rapport rendu public ce lundi 2 décembre, pointe les insuffisances de l'Etat dans la lutte contre l'évasion fiscale, de trop nombreuses entreprises s'affranchissent encore délibérément de leurs obligations en matière de transparence.
Elles profitent des failles juridiques et de l'absence de sanctions dissuasives pour prospérer dans la plus grande opacité. Beaucoup choisissent ainsi de ne pas publier leurs comptes ; elles préfèrent payer des amendes d'un montant dérisoire, de 1 500 à 3 000 euros dans la plupart des cas.
 
L'association Lanceur d'alerte, représentée par Maxime et Alexandre RENAHY et le Media TV ont ainsi pu constater que plusieurs groupes tels que B ARNAULT SA, LAGARDERE SA, LM HOLDING ( groupe Lagardère), H51 (Holding HERMES), WEBMEDIA, FIMALAC Communications, Les Mutuelles de Bretagne, le Club Med, Olympus Steel, CFEB ne publiaient pas ou plus leur compte comme la loi les y obligent.
 
Une telle attitude est inacceptable, quand l'exigence de transparence est au cœur du mouvement social qui traverse notre pays. Dans leur rapport, les magistrats de la Cour des comptes soulignent que « mieux
connaître les irrégularités permet de mieux les combattre ». C'est la raison pour laquelle j'ai déposé à l'Assemblée nationale une Proposition de loi visant à renforcer les sanctions pour défaut de publication des
comptes sociaux. Le texte prévoit notamment une amende pouvant  s'élever à 2% du chiffre d'affaires annuelle de l'entreprise et de rendre obligatoire la production d'un certificat de dépôt des comptes annuels
pour toutes les sociétés qui entendent soumissionner à un marché public.
 
J'ai également assigné, avec l'association Lanceur d'Alerte, devant le tribunal de commerce de Paris, le groupe Bernard Arnault, pour non publication des comptes de son groupe  ARNAULT SA. L'audience aura lieu ce jeudi 5 décembre dans la matinée.
 
Dans la lutte contre l'évasion fiscale ou la fraude aux cotisations sociales, « rien ne sera possible sans une volonté politique claire », relèvent les auteurs du rapport de la Cour des comptes. Tel est le sens
de ces deux initiatives.   
 
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, député du Nord,
 
Paris, le 3 décembre 2019.
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3 décembre 2019 2 03 /12 /décembre /2019 09:02

 

À l'approche du 5 décembre, Macron et son gouvernement, ses député-es, ses officines de communication, font donner la grosse artillerie contre la mobilisation qui s'annonce exceptionnelle.

Ils brandissent les régimes spéciaux, alors que le vrai régime spécial qui bénéficie de tous les privilèges et profite sans limites des cadeaux du président est celui de la finance : + 23% en un an pour les actions des sociétés du CAC 40, dont les dirigeants perçoivent une rémunération moyenne équivalente à 277 SMIC !

Ils essaient de diviser les Français, opposant le public et le privé, les générations, alors que cette régression sans précédent des droits à la retraite, cumulée avec les attaques contre les chômeurs, le logement social, avec la casse de nos services publics, tire tout le monde vers le bas.

Ils osent parler d'équité et de justice, mais les femmes avec leurs salaires inférieurs et leurs carrières interrompues, celles et ceux qui ont subi la précarité, la maladie, le chômage, le handicap, seraient particulièrement maltraités. Et les enseignants aussi, sous-payés selon les comparaisons européennes et commençant tard à cotiser, seraient lourdement touchés.

Le but recherché par Macron est de bloquer voire réduire la part du PIB qui va aux retraites, ce qui, avec un nombre de retraité-es en hausse, se traduirait mécaniquement par une baisse des pensions de 20 à 40%,  tout cela pour augmenter encore la rémunération du capital au détriment du travail.

Ce serait la double peine, travailler plus longtemps au prix de sa santé, et au bout percevoir une retraite amoindrie dont le montant ne serait pas garanti, même pour les retraités actuels.

Et les assurances privées y trouveraient un marché juteux avec les complémentaires.

 

Le parti communiste appelle à faire front contre ce recul de civilisation, à se rassembler pour une  réforme de progrès, pour que les années après le travail soient des années d'épanouissement, de partage, de participation à la vie sociale, culturelle.

La retraite à 60 ans à taux plein, soit 75% des revenus d'activité, en incluant les périodes de formation, de chômage, d'implication familiale, avec des départs anticipés à 55 ans tenant compte de la pénibilité du travail, des sujétions de service public, et pas une retraite inférieure au SMIC, c'est possible !

À condition de s'en donner les moyens en modulant les cotisations des entreprises selon leur politique sociale, en mettant fin aux exonérations sans condition comme le CICE, en réorientant les choix du pays vers la révolution écologique, la relocalisation de l’industrie, le développement des services publics, en faisant cotiser les revenus financiers au même taux que les salaires, en appliquant l'égalité salariale femmes-hommes.

 

La section du PCF du pays de Morlaix appelle à porter très haut les mobilisations du 5 décembre pour infliger un échec cinglant aux projets rétrogrades de Macron et imposer une autre réforme des retraites, progressiste, solidaire et juste.

Soyons très nombreux à rejoindre  la manifestation  intersyndicale de ce jeudi 5 décembre à 11h  place des Otages devant la mairie à Morlaix pour porter cette alternative.

 

Nous ne lâcherons rien !

 

La retraite façon Macron c'est tous perdants sauf les actionnaires. Mettons-le en échec par notre mobilisation jeudi 5 décembre ! - Communiqué de la section PCF du pays de Morlaix - 3 décembre 2019
La retraite façon Macron c'est tous perdants sauf les actionnaires. Mettons-le en échec par notre mobilisation jeudi 5 décembre ! - Communiqué de la section PCF du pays de Morlaix - 3 décembre 2019
La retraite façon Macron c'est tous perdants sauf les actionnaires. Mettons-le en échec par notre mobilisation jeudi 5 décembre ! - Communiqué de la section PCF du pays de Morlaix - 3 décembre 2019
La retraite façon Macron c'est tous perdants sauf les actionnaires. Mettons-le en échec par notre mobilisation jeudi 5 décembre ! - Communiqué de la section PCF du pays de Morlaix - 3 décembre 2019
La retraite façon Macron c'est tous perdants sauf les actionnaires. Mettons-le en échec par notre mobilisation jeudi 5 décembre ! - Communiqué de la section PCF du pays de Morlaix - 3 décembre 2019
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3 décembre 2019 2 03 /12 /décembre /2019 06:58
PROPOSITIONS DU PCF - POUR UNE REFORME DES RETRAITES DIGNE DU 21e SIÈCLE
PROPOSITIONS DU PCF - POUR UNE REFORME DES RETRAITES DIGNE DU 21e SIÈCLE
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