À l'approche du 5 décembre, Macron et son gouvernement, ses député-es, ses officines de communication, font donner la grosse artillerie contre la mobilisation qui s'annonce exceptionnelle.
Ils brandissent les régimes spéciaux, alors que le vrai régime spécial qui bénéficie de tous les privilèges et profite sans limites des cadeaux du président est celui de la finance : + 23% en un an pour les actions des sociétés du CAC 40, dont les dirigeants perçoivent une rémunération moyenne équivalente à 277 SMIC !
Ils essaient de diviser les Français, opposant le public et le privé, les générations, alors que cette régression sans précédent des droits à la retraite, cumulée avec les attaques contre les chômeurs, le logement social, avec la casse de nos services publics, tire tout le monde vers le bas.
Ils osent parler d'équité et de justice, mais les femmes avec leurs salaires inférieurs et leurs carrières interrompues, celles et ceux qui ont subi la précarité, la maladie, le chômage, le handicap, seraient particulièrement maltraités. Et les enseignants aussi, sous-payés selon les comparaisons européennes et commençant tard à cotiser, seraient lourdement touchés.
Le but recherché par Macron est de bloquer voire réduire la part du PIB qui va aux retraites, ce qui, avec un nombre de retraité-es en hausse, se traduirait mécaniquement par une baisse des pensions de 20 à 40%, tout cela pour augmenter encore la rémunération du capital au détriment du travail.
Ce serait la double peine, travailler plus longtemps au prix de sa santé, et au bout percevoir une retraite amoindrie dont le montant ne serait pas garanti, même pour les retraités actuels.
Et les assurances privées y trouveraient un marché juteux avec les complémentaires.
Le parti communiste appelle à faire front contre ce recul de civilisation, à se rassembler pour une réforme de progrès, pour que les années après le travail soient des années d'épanouissement, de partage, de participation à la vie sociale, culturelle.
La retraite à 60 ans à taux plein, soit 75% des revenus d'activité, en incluant les périodes de formation, de chômage, d'implication familiale, avec des départs anticipés à 55 ans tenant compte de la pénibilité du travail, des sujétions de service public, et pas une retraite inférieure au SMIC, c'est possible !
À condition de s'en donner les moyens en modulant les cotisations des entreprises selon leur politique sociale, en mettant fin aux exonérations sans condition comme le CICE, en réorientant les choix du pays vers la révolution écologique, la relocalisation de l’industrie, le développement des services publics, en faisant cotiser les revenus financiers au même taux que les salaires, en appliquant l'égalité salariale femmes-hommes.
La section du PCF du pays de Morlaix appelle à porter très haut les mobilisations du 5 décembre pour infliger un échec cinglant aux projets rétrogrades de Macron et imposer une autre réforme des retraites, progressiste, solidaire et juste.
Soyons très nombreux à rejoindre la manifestation intersyndicale de ce jeudi 5 décembre à 11h place des Otages devant la mairie à Morlaix pour porter cette alternative.
Nous ne lâcherons rien !
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