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22 novembre 2020 7 22 /11 /novembre /2020 18:43
Rose Blanc. Brochure UFF - Antoine Porcu, Héroïques I - Femmes en résistance (Le Geai Bleu, 2006)

Rose Blanc. Brochure UFF - Antoine Porcu, Héroïques I - Femmes en résistance (Le Geai Bleu, 2006)

Rose Blanc - Documentation photographique de l'Humanité - Source: Antoine Porcu, Héroïques I - Femmes en résistance (Le Geai Bleu, 2006)

Rose Blanc - Documentation photographique de l'Humanité - Source: Antoine Porcu, Héroïques I - Femmes en résistance (Le Geai Bleu, 2006)

Antoine Porcu, Héroïques I - Femmes en résistance (Le Geai Bleu, 2006)

Rose Blanc: Catalane révolutionnaire

" Originaire de la petite ville d'Erlu dans les Pyrénées-Orientales, Rose Blanc est la cadette d'une famille d'agriculteurs. A 14 ans, elle est placée comme bonne à tout faire au domicile d'un inspecteur de police. De santé délicate, elle ne peut continuer son humble et dur travail. Il n'est pas question de retourner à la ferme. Un de ses oncles la recueille et l'inscrit à l'école Pigier. Elle obtient son diplôme de sténodactylo, ce qui lui ouvre les portes de son premier travail. 

En 1937, elle adhère à l'Union des jeunes filles de France (UJFF). Militante active, elle est élue secrétaire régionale. L'organisation de la solidarité aux républicains espagnols est une activité primordiale pour les foyes UJFF de cette région frontalière avec l'Espagne. Rose Blanc accompagne Danielle Casanova jusqu'au front de Madrid. Elles sont porteuses des fruits de la solidarité organisée dans toute la France. Lorsque les républicains espagnols vaincus se réfugient en France, Rose Blanc organise leu accueil et leur soutien. Appelée à la direction nationale de l'UJFF, Rose monte à Paris. L'exode la ramène à Perpignan en vélo, avec une machine à écrire sur le porte-bagages.  Dès son arrivée, elle s'active pour reconstituer l'organisation des Jeunes communistes dont elle assure la direction départementale. Sa mission: reconstituer l'organisation en se déplaçant de ville en ville. Marseille, Lyon et Paris sont les principales villes où Rose apporte ses qualités d'organisatrice.

A Paris, elle est logée rue Chabrières, dans le XVe arrondissement. Le travail clandestin occupe tout son temps. Elle va d'un arrondissement à l'autre, assure le contact entre les différents groupes, la répartition du matériel de propagande, les armes.

En cette année 1942, la répression policière est brutale. Son appartement est localisé. Quatre inspecteurs des Renseignements généraux se saisissent de Rose Blanc. Emprisonnée à Fresnes, remise à la Gestapo, elle est déportée à Auschwitz. Avant son départ, elle adresse une dernière lettre à ses parents: 

"Il n'y a pas à espérer une libération individuelle. Mon dossier est très chargé et les interrogatoires ont été significatifs pour la police que j'ai exaspérée par mon mutisme. Malgré les menaces, je suis restée ferme comme un roc. Quelle honte de voir les policiers français servir obséquieusement les bourreaux hitlériens. Nous rougissons pour eux et leur avons montré par notre tenue exemplaire ce que voulaient les femmes françaises. Je ne déplore pas ma vie actuelle. Bientôt le peuple de France récoltera le fruit de nos souffrances. Son bonheur sera notre meilleure récompense". 

Rose Blanc a 24 ans lorsqu'elle disparaît à Auschwitz.  

Lire aussi:

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https://legeaibleu.wordpress.com/ - Possibilité de réserver le livre dans le Finistère, deux tomes d'Héroïques d'Antoine Porcu au Geai Bleu: dupont.ismael@yahoo.fr

https://legeaibleu.wordpress.com/ - Possibilité de réserver le livre dans le Finistère, deux tomes d'Héroïques d'Antoine Porcu au Geai Bleu: dupont.ismael@yahoo.fr

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22 novembre 2020 7 22 /11 /novembre /2020 10:43
Bernard Vasseur: Il est temps de remettre Marx et le communisme dans le débat public (L'Humanité, 20 novembre 2020)
[LIVRE]

Le communisme a de l'avenir...si on le libère du passé

Livre de Bernard Vasseur, éditions L'Humanité

Marx n’est pas qu’un penseur de l’anticapitalisme.
Mais le communisme tel qu’il l’a envisagé n’a jamais été essayé historiquement, alors que le changement de civilisation qu’il préconise et dont il indique les grandes lignes(l’après-capitalisme d’une société sans classes) n’a jamais été aussi actuel.
Telle est la grande thèse que soutient ce livre. Pour l’établir, il propose de lire Marx tel qu’on peut le faire aujourd’hui.
En le détricotant des traditions militantes de la social-démocratie allemande et du marxisme soviétisé.
En établissant par quelles ruses de l’histoire le communisme marxien a pu devenir le socialisme chez ses héritiers en titre.
En déconstruisant la confusion et la prétendue synonymie du socialisme et du communisme.
En montrant comment, loin de ce que nous en a montré l’histoire du XXe siècle, le communisme s’inscrit dans le combat pour l’émancipation humaine, celui de l’invention et de la réalisation d’«une forme de société supérieuredont le principe fondamental est le plein et libre développement de chaque individu » (Le Capital, critique de l’économie politique, livre I). [PLUS D'INFORMATIONS]

Présentation du livre: [VOIR LA VIDÉO]

Bernard Vasseur : « Il est temps de remettre Marx et le communisme dans le débat public »
Vendredi 20 Novembre 2020

Dans son dernier ouvrage paru aux éditions de l’Humanité, le philosophe de formation analyse les évolutions actuelles du monde qui nous entoure. Que ce soit le débat intellectuel, les mouvements sociaux ou encore la crise sanitaire à l’heure de la globalisation, tout appelle l’humanité à sortir de l’ère du capitalisme.

 

Dans votre ouvrage le Communisme a de l’avenir… si on le libère du passé (1) , vous poursuivez là un chemin qui vous conduit à l’idée d’une redécouverte de Marx. Comment cela se traduit-il ?

Bernard Vasseur Effectivement, en regardant ce qui se passe aujourd’hui dans le monde, ce qui s’écrit, ce qui se pense aussi, j’ai trouvé du nouveau. Il y a trente ans, lorsque l’on regardait les vitrines des librairies, on ne trouvait pas un seul livre de Marx. Le philosophe allemand était traité en chien crevé. Il était assimilé à l’échec des pays socialistes et de l’URSS. En ce moment, on voit au contraire une sorte de floraison incroyable de livres de Marx et de livres sur Marx. On trouve des traductions nouvelles, des écrits que l’on ne connaissait pas dans ma jeunesse. Marx avec Engels sont en train d’être redécouverts. C’est très fort. Au sein du mouvement ouvrier français, on a longtemps séparé deux dimensions chez Marx. On a vu chez lui le penseur de l’anticapitalisme et de la lutte des classes, mais on a souvent oublié qu’il est aussi un penseur du communisme, ce qu’il appelle la « société sans classe » ou encore « la fin de la préhistoire de la société humaine ». Une « société sans classe », c’est une société sans dominants, ni dominés. Cela nous parle tout de suite quand on pense aux inégalités de toute nature (pas seulement de revenus) qui explosent et qui sont perçues comme inacceptables. Le communisme, c’est la visée de l’émancipation humaine. Alors ce n’est certes pas « le grand soir », mais c’est bien une révolution. C’est l’idée d’un changement d’ère de l’humanité, où chaque être humain décide, individuellement et collectivement, de se battre pour maîtriser sa vie et décider de son travail. Je rappelle le début du Manifeste du parti communiste : « L’histoire de toute société jusqu’à nos jours n’a été que l’histoire des luttes de classes. » Marx pose également la question d’une véritable transformation, d’un changement de la manière de faire humanité et d’œuvrer au « genre humain », selon le mot célèbre de l’Internationale. Pour moi, il faut réconcilier les deux dimensions et ne pas en rester à la pensée du « contre » afin d’être, en même temps « pour ». Nous combattons cette société capitaliste et nous agissons en faveur d’un changement de civilisation. Et d’ailleurs, les défis actuels sont tels que l’on ne peut se contenter de changer de pouvoir ou de gouvernement, nous avons besoin d’un changement profond, civilisationnel. J’ajouterai que lorsqu’on voit le succès d’intellectuels comme Alain Badiou, Étienne Balibar, Frédéric Lordon, David Graeber, Bernard Friot, etc., et même Thomas Piketty à sa manière et dans ses limites, qui parlent de Marx ou du communisme, on peut s’étonner que les communistes eux-mêmes, et le parti qui a raison de vouloir rester communiste, ne se proclament pas davantage les héritiers de Marx et évoquent si peu le communisme. C’est aussi un peu ce paradoxe qui m’a amené à écrire ce livre. « Encore un effort, camarades ! »

En quoi Marx est-il alors aujourd’hui pleinement d’actualité ?

Bernard Vasseur Je parlais des nombreux travaux intellectuels. Mais, si on regarde les dernières luttes sociales et la crise sanitaire du Covid-19, on voit là encore planer l’ombre de Marx. Rappelons-nous. Les soignants, notamment les hospitaliers, ont conduit une grève très longue. Je me souviens de ce mot d’ordre : « L’État compte ses sous, nous compterons les morts. » On voit ce que cette mise en garde acquiert de vérité aujourd’hui en pleine épidémie. Dans la période antérieure, cette remarque signifiait : la santé n’est pas une marchandise. On ne peut pas gérer l’hôpital public comme une entreprise capitaliste avec la dictature du chiffre, avec ce qu’Alain Supiot appelle la « gouvernance par les nombres ». Prenons encore les gilets jaunes. Ils ont mis sur le devant de la scène la précarité de vie, la pauvreté de gens qui travaillent mais qui n’arrivent plus à vivre de leur travail. La question des inégalités et de la représentation politique des humbles, des « sans-grade » était posée. On peut là encore retrouver l’ombre de Marx avec l’enjeu de réappropriation de la politique qu’il met au cœur de l’idée communiste. Ce que l’on traduit souvent en français par « le dépérissement de l’État de classe ». Troisième exemple, le mouvement des retraites : tout le monde a bien compris que le projet gouvernemental avait pour objectif de nous faire travailler plus longtemps. En régime capitaliste, cela signifie être exploité plus longtemps. Le fait de vivre plus longtemps devenait une proie afin de réaliser toujours plus de profits. Là encore, l’ombre de Marx et son idée du communisme apparaissent. Ce n’est pas seulement dans les milieux intellectuels que l’on y assiste, des idées naissent aujourd’hui au sein du mouvement social. Ce qui me fait dire que le communisme est pleinement d’actualité.

Et puis, il y a la crise sanitaire et les défis climatiques auxquels nous sommes confrontés. Vous avez également publié, aux éditions de l’Humanité, un petit essai intitulé Après la crise sanitaire ? L’après-capitalisme. En quoi ces menaces sur la vie posent-elles la question du dépassement du système capitaliste ? Et comment le faire à l’heure de la globalisation néolibérale ?

Bernard Vasseur Concernant le Covid-19, on a beaucoup parlé du « jour d’après ». Foin des tisanes et de l’eau tiède, de mon côté, j’ai parlé du « système d’après », donc, de l’après-capitalisme. C’est ce combat au présent pour sortir du capitalisme que Marx qualifie de communisme, et pas un horizon lointain, un idéal merveilleux ou un modèle social présentant le portrait d’une société de l’avenir comme un dépliant touristique. Or cette idée de sortie du capitalisme, de civilisation nouvelle, vient à maturité. Je lis les spécialistes des zoonoses (ces maladies qui passent des animaux aux humains). Pour expliquer la pandémie, ils mettent en cause le mode de développement contemporain le plus « high-tech » du capitalisme. Or, le capitalisme se rue désormais sur le monde sans obstacles, ni garde-fous, il domine les sociétés comme aucun autre mode de production avant lui et il est seul en piste. Il ne peut pas maquiller ou effacer ses responsabilités et on peut le regarder en face, comme Marx l’a fait en son temps. La pandémie qui frappe le monde sème la maladie et la mort, rend visible aux yeux de tous qu’il impose un mode de développement et d’existence qui est angoissant et mortifère. Voilà bien une dé-civilisation qu’il faut arrêter si nous voulons continuer de vivre en quittant la peur. Derrière la globalisation du capital, c’est-à-dire le rêve fou d’imposer à la planète entière la manière occidentale de l’habiter, surgissent les pulsions de toujours les plus essentielles du capitalisme : l’insatiable volonté de puissance, la concurrence sauvage, les inégalités, le fétichisme du fric. On les connaît depuis longtemps, mais elles prennent des proportions considérables, deviennent visibles et largement choquantes. Ici encore, la sortie du capitalisme : voilà un bon pôle de rassemblement. Enfin, il y a les désastres écologiques qui s’annoncent et qui deviennent eux aussi visibles : la terre se réchauffe, les calottes polaires et les glaciers fondent, les ressources naturelles s’épuisent. Pour tout cela aussi, sortie du capitalisme !

Le capitalisme, avec le développement d’un marché vert, veut pourtant se donner un visage environnemental ?

Bernard Vasseur Je montre dans mon livre qu’un capitalisme vert est inconcevable. Il y a en effet une opération en cours pour faire du marketing vert autour de l’écologie. Mais le capitalisme ne peut pas concilier la recherche du profit et les écosystèmes, une myriade d’entreprises privées et le contrôle social du respect des normes écologiques, le court terme de la finance et le long terme des équilibres planétaires. Si on lit vraiment Marx en se débarrassant de la lecture imposée au XIXe et au XXe siècles, d’abord par la social-démocratie allemande et ensuite par la lecture soviétique de la Troisième Internationale, on va trouver des textes de Marx absolument précurseurs en la matière. John Bellamy Foster a remarquablement mis cela en évidence dans son Marx écologiste (Amsterdam, 2011). Le productivisme que l’on associe à Marx aujourd’hui ne se trouve pas dans son œuvre, qui, au contraire, se préoccupe des équilibres naturels dans plusieurs textes du Capital. Mais c’est ce que la conception soviétique du stakhanovisme a glissé sous son nom et a fait prendre pour sa pensée. C’est la raison pour laquelle je dis que le communisme a de l’avenir, à condition de le libérer des traditions du passé. Libérer Marx du marxisme militant de jadis.

Dans ce souci de « se libérer du passé », vous insistez sur le fait que l’on a trop souvent confondu socialisme et communisme. Que voulez-vous dire ?

Bernard Vasseur En effet, il y a une anomalie – une ruse de l’histoire – dans le développement du mouvement ouvrier. Je le répète : Marx et Engels sont des penseurs du communisme. Mais ce qui l’a emporté durant deux siècles est le mot « socialisme », tant dans la social-démocratie allemande que dans le socialisme soviétique. Aujourd’hui encore, on tient toujours ces deux mots pour synonymes. Est-ce que Marx les identifiait ? Je pense que non et j’essaie de le démontrer. En 1848, Marx et Engels ont bien écrit le Manifeste du Parti communiste. Par la suite on s’est réclamé du socialisme mais, selon moi, il y a une différence d’ambition et de moyens politiques entre les deux. Par exemple, le socialisme souffre de sa croyance dans l’État comme moteur de la dynamique sociale, pas le communisme. Le communisme selon Marx n’a jamais été essayé.

Mais comment l’après-capitalisme, autrement dit le communisme, est-il capable d’être la première référence du changement ?

Bernard Vasseur En 1992, dans la Fin de l’histoire et le dernier homme, Fukuyama dépeignait un monde où le capitalisme triomphant parvient au « mariage intime » de l’économie de marché et de la démocratie représentative. Le temps d’un tel enthousiasme est largement dépassé. Pour autant, ce qui pèse sur les luttes sociales est l’idée que ce qui s’est effondré au XXe siècle, c’est le communisme. Donc, si le communisme est mort, il ne peut rien y avoir d’autre que le capitalisme. Cela handicape gravement tous les mouvements sociaux actuels, qui doivent alors se maintenir sur la défensive. On ne peut que se défendre « contre » mais on n’a rien à proposer « pour ». Je crois que si l’on se décide à parler du communisme tel que Marx l’a pensé, les choses peuvent évoluer. Dans le Capital, Marx écrit : « Le communisme est une forme de société supérieure dont le principe fondamental est le plein et libre développement de chaque individu. » Si on regarde ce qui s’est passé au XXe siècle, ce que l’on nomme communisme et qu’il faudrait en réalité appeler « échec des pays socialistes », n’a rien à voir avec « le plein et libre développement de chaque individu ». Dans le premier volet de Communisme ? (La Dispute, 2018), Lucien Sève a produit une pierre d’angle dont on peut se nourrir sur cette histoire. Au regard du monde qui nous entoure, il faut s’engouffrer dans la brèche. Il est temps de remettre Marx et le communisme dans le débat public, et de recréer l’idée qu’il y a deux voies pour l’humanité. Nous ne sommes pas condamnés au capitalisme ad vitam aeternam. La seconde voie, celle de l’émancipation humaine, que l’on nomme depuis plus de trois siècles le communisme, a de l’avenir.

(1) Le communisme a de l’avenir… si on le libère du passé,  de Bernard Vasseur, éditions de l’Humanité, 344 pages, 11,50 euros. disponible ici.


Pour la sortie de son essai Le communisme a de l’avenir… si on le libère du passé, Bernard Vasseur était l'invité de l'émission des livres de l'Humanité, Au pied de la lettre, diffusée le 12 novembre dernier.

 

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18 novembre 2020 3 18 /11 /novembre /2020 18:21
Notre camarade Christine Kerdreux (la première en partant de la gauche) - Photo Yvonne et Piero Rainero, fête de l'Humanité Bretagne

Notre camarade Christine Kerdreux (la première en partant de la gauche) - Photo Yvonne et Piero Rainero, fête de l'Humanité Bretagne

Photo Yvonne et Piero Rainero,  fête de l'Humanité Bretagne: Christine avec ses camarades (deuxième en partant de la gauche)

Photo Yvonne et Piero Rainero, fête de l'Humanité Bretagne: Christine avec ses camarades (deuxième en partant de la gauche)

Nous exprimons ici notre peine suite au décès de notre camarade, qui a participé pendant plusieurs années à la vie du Conseil Départemental du PCF Finistère: Christine Kerdreux.

Toute notre sympathie à sa famille, ses camarades et ses proches.

Voici un hommage d'Yvonne Rainero, secrétaire de section du PCF Quimper, sur les engagements et les qualités humaines de Christine Kerdreux.

***

 

Disparition de Christine Kerdreux, ancienne élue municipale de Quimper

Christine Kerdreux est décédée, après un long et courageux combat de plusieurs années contre la maladie.

Toute sa vie, depuis ses engagements de jeunesse à la JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne) jusqu’à son adhésion au parti communiste et son mandat d’élue municipale de 2008 à 2014, en passant par son activité de syndicaliste CGT au centre de tri postal de Quimper ou à l’union locale CGT, sans oublier son investissement auprès de ses enfants et petits-enfants, a suivi un même fil conducteur : la disponibilité aux autres, l’attention aux plus défavorisés, aux plus fragiles, la lutte contre les discriminations et pour une vie meilleure, la solidarité, la fraternité.
Christine Kerdreux a fait vivre avec générosité les valeurs de notre devise républicaine qui n’étaient pas pour elle de vains mots.

Son parcours professionnel à La Poste la conduisit comme beaucoup d’autres dans la région parisienne avant de pouvoir retourner « au pays ».
Ses racines familiales dans la presqu’île de Crozon comptaient beaucoup pour elle, mais elle fut très attachée aussi au quartier populaire de Kermoysan où elle vécut.

Elle fut une élue proche du terrain, en proximité avec la population.
Communiste de cœur, elle ne le devint formellement qu’une fois élue.
Et c’est en toute cohérence avec son parcours de syndicaliste, de citoyenne, qu’elle choisit alors de s’investir dans le domaine du social et de la solidarité, notamment au Centre d’action sociale de la ville et à l’office public HLM.
Malgré la maladie qui se déclara au cours de ce mandat, elle eut à cœur d’assumer autant qu’elle le put ses fonctions.
Elle avait en permanence la préoccupation de celles et ceux qui vivent dans l’insécurité et la précarité, faute de revenus suffisants, et particulièrement des femmes seules avec leurs enfants.
Elle avait aussi à cœur de défendre les services publics, l’école, l’hôpital, et bien sûr le service public postal.
Elle qui s’était investie en tant que syndicaliste au centre de tri postal, fut aussi au premier rang comme élue pour mener ce combat, faisant en 2009 adopter par le conseil municipal de Quimper un vœu contre la privatisation de La Poste et pour appeler à participer au référendum citoyen pour le maintien du statut public de l’entreprise.
La Poste a été privatisée malgré le succès de cette votation ( plus de 2 millions de votes, dont 90 % contre la privatisation), on peut voir ce qu’il en est advenu pour le service aux usagers.

Christine Kerdreux fut membre du bureau de la section du pays de Quimper du PCF,  membre de sa direction départementale.
En 2015 elle fut candidate suppléante à l’élection départementale et s’engagea dans la campagne électorale comme elle l’avait fait pour les municipales de 2008 et 2014, rien ne comptait plus pour elle que ce contact avec les gens, cette écoute, ces échanges.

Elle avait le goût de l’Humain.


Yvonne Rainero

 

CROZON - QUIMPER - PORT-LAUNAY.
C'est avec une grande peine que nous vous faisons part du décès de
Mme Christine KERDREUX
survenu à l'âge de 67 ans.
De la part de
Rémy et Tony,
ses enfants ;
Alain Kerdreux, son frère ;
Marie Kerdreux, sa soeur ;
Roland Cassand
et toute la famille.
Un dernier hommage lui sera rendu vendredi 20 novembre, à 14h30, à la chambre funéraire du cimetière de Crozon, suivi de l'inhumation au cimetière.
La famille remercie très sincèrement les services de soins de l'hôpital du Scorff, à Lorient, et son médecin traitant.
Cet avis tient lieu de faire-part et de remerciements.
PFG, Lorient
 

 

 

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18 novembre 2020 3 18 /11 /novembre /2020 16:45
Ne laissons pas la culture en berne - Lettre ouverte de Pierre Dharréville à Roselyne BACHELOT, Ministre de la Culture

Ne laissons pas la culture en berne

Lettre ouverte à Madame Roselyne BACHELOT, Ministre de la Culture

 

Le 2 novembre 2020

Madame la Ministre,

Comment prendre soin de nous sans se préoccuper de culture ?A chaque étape, à chaque prise de parole, à chaque décision de l’exécutif elle semble être le cadet de tous les soucis alors qu’elle nous est absolument vitale, et en période de crise peut-être plus encore.

Les choix opérés par le gouvernement ont provoqué de vives réactions parmi l’ensemble de ses acteurs. En effet, depuis quelques mois, le monde de la culture, particulièrement négligé par les mesures d’accompagnement, avait recommencé à imaginer des formes de représentation,d’expression et de rencontres. Et c’était la possibilité à nouveau de goûter à cette nourriture essentielle, de se retrouver et de se projeter.L’annonce du reconfinement a provoqué un profond désarroi dans tout le pays. Et l’absence criante de la culture dans le discours du Président de la République a été vécue comme une violence. Une violence symbolique qui s’est traduite dans les mesures annoncées contre elle par le Premier ministre. Cela donne le sentiment qu’au ministère de la culture, on a mis la clef sous le paillasson.

Beaucoup de femmes et d’hommes ont eu l’impression de recevoir un nouveau coup sur la têteau moment où ils commençaient à la sortir de l’eau. La fermeture des théâtres et des cinémas pendant le couvre-feu avait déjà donné le ton : la culture est tenue pour quantité négligeable.

Et dans les dernières annonces, le symbole le plus consternant a été le sort fait aux librairies,contraintes à la fermeture, alors même que le risque sanitaire n’y est pas plus élevé que dans une grande surface. Seuls les commerces décrétés essentiels pouvaient demeurer ouverts et les librairies n’en faisaient pas partie. Les bibliothèques elles-mêmes étaient appelées à se contenter d’un système de guichet.Comment est-il possible que les livres ne soient pas considérés comme relevant de l’essentiel ?Devant la levée de boucliers, la solution a été d’interdire toute vente directe de livres et de produits culturels dans les grandes surfaces...

De mieux en mieux ! Ainsi, on peut se procurer des fournitures de bureau et des ordinateurs(avec les contenus des GAFAM qui vont bien dedans), mais pas des livres, dont on peut souligner, pour s’en tenir là qu’ils sont tout aussi indispensables que la technique pour le travail.Cet acharnement contre le livre est vertigineux. Il laisse par ailleurs un boulevard à Amazon et consorts. Mais cela n’a pas l’air de poser tellement problème puisque vous vous contentez d’un vague appel à ne pas y avoir recours.

 

Dans tous les domaines de l’art, de la création et de la culture, on est meurtri de voir mis sous l’éteignoir tout ce qui nous fait humain, tout ce qui peut nous permettre de résister aux monstruosités des temps présents, tout ce qui peut nous permettre de nous placer en situation de mobilisation plutôt que de passivité.Même l’école, dans ce contexte, est privée de ses liens avec les lieux d’expression, de création et de médiation. Les figures imposées aux professeurs nient la vitalité de la rencontre qui se joue dans l’acte d’enseigner. Au point de transmettre un texte arrangé de Jean Jaurès. Quel exemple !

Reconnaissez que la mise en perspective de ces choix prête à interprétation : le gouvernement donne le sentiment depuis longtemps que la culture est à ses yeux plutôt un obstacle à la construction d’une société obéissante et aseptisée. Elle ne saurait être réduite ni à l’état de divertissement plaisant, ni à un objet de la marchandisation.Le tissu culturel de notre pays est malmené depuis des années, et cela n’est pas sans conséquences sur l’ensemble de la société.Nous appelons à trouver d’urgence les formes adaptées, dans ce moment de rétractation et de repli qui abîme toute la société, d’une activité culturelle continuée.

Les acteurs du monde des arts, de la culture et de l’éducation populaire ont des propositions à faire pour ne pas sacrifier cette dimension essentielle de nos vies.C’est pourquoi vous devez leur donner la parole, agir avec elles et avec eux afin d’éviter l’aplasie qui fragiliserait encore notre société face à l’adversité.

En rester là serait un signal terrible, affaiblirait notre capacité de réaction individuelle et collective, et produirait immanquablement un étouffement de l’imaginaire. Et par conséquent un possible recul de civilisation.

Nous continuons d’en appeler à la culture pour penser nos vies dans l’épreuve et après l’épreuve, pour guérir ensemble, imaginer l’avenir et réinventer la liberté.Madame la Ministre, face à l’ampleur de la question posée, le gouvernement ne peut ni se dérober ni faire semblant : le monde de la culture attend des paroles et des actes en rapport avec ses exigences vitales.

 Pierre Dharréville, député communiste des Bouches-du-Rhône

Délégué national à la culture du PCF

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18 novembre 2020 3 18 /11 /novembre /2020 06:34
MANIFESTE POUR UNE CONCEPTION COMMUNISTE DE L'ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE
MANIFESTE POUR UNE CONCEPTION COMMUNISTE DE L'ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE
MANIFESTE POUR UNE CONCEPTION COMMUNISTE DE L'ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE
MANIFESTE POUR UNE CONCEPTION COMMUNISTE DE L'ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE
MANIFESTE POUR UNE CONCEPTION COMMUNISTE DE L'ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE
MANIFESTE POUR UNE CONCEPTION COMMUNISTE DE L'ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE
MANIFESTE POUR UNE CONCEPTION COMMUNISTE DE L'ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE

 

Pour lire plus facilement ce dossier de presse sur ce manifeste, cliquer sur le lien ci-dessous.

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18 novembre 2020 3 18 /11 /novembre /2020 06:30

 

Gérald Darmanin a multiplié les amalgames et les arguments fallacieux durant ses rencontres en Algérie, en Tunisie, à Malte sur les enjeux migratoires. Durant toute cette tournée, le ministre de l’Intérieur a fait le lien entre terrorisme et immigration. Son obsession d’accélérer les expulsions vers les pays d’origine n’a pas fait l’objet de grande communication en Europe. Peut-être parce qu’il a essuyé quelques revers ?

 

 

La Ligue tunisienne des droits de l’homme, le Forum tunisien des droits économiques et sociaux ont déploré dans des communiqués « les pressions politiques contre le gouvernement tunisien par des gouvernements européens qui profitent de l’effroi occasionné par des crimes effroyables commis par des terroristes pour se débarrasser des migrants sans papier au mépris du droit et de la justice ». Par cette remarque, la Tunisie a clairement refusé les amalgames terrorisme/immigration du gouvernement français.

Lors de son étape en Italie et à Malte, Gérald Darmanin a voulu se montrer le bon élève du nouveau pacte asile et migration en discussion avec la Commission européenne et qui veut lui aussi durcir considérablement la politique de l’Europe forteresse et accélérer les expulsions dans les pays d’origine.

Quelques jours après son retour, deux nouveaux naufrages au large de la ville de Sorman en Libye annoncés par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Près de cent morts lors de ces naufrages et cinq autres au large des îles espagnoles des Canaries qui apparait comme une nouvelle route de migration, elle aussi extrêmement dangereuse.

À la suite des deux naufrages au large de la Libye, l’OIM a appelé à rétablir le sauvetage en mer et mettre fin à la détention des réfugiés et des migrants en Libye. Cet appel rappelait que depuis le début de l’année 2020, plus de 11 000 personnes ont été renvoyées vers la Libye au risque de les exposer à des violations des droits de l’homme, à la détention, aux abus et au trafic humain. Passeurs et trafiquants profitent du chaos de ce pays méditerranéen, et de cela ni Gérald Darmanin, ni la Commission européenne n’en parlent. Ces silences rendent ces
« décideurs » complices des passeurs et des trafiquants.

« Porter l’exigence de légalisation de voies sécurisées de migrations »

Cette tournée anti-migrants du ministre de l’Intérieur, les nombreux silences suite aux drames humains de la Méditerranée, les amalgames réguliers entre terrorisme et immigration, la communication sur les retours dans les pays d’origine, la communication sur la volonté de réformer le droit d’asile, l’absence de solutions pérennes de mise à l’abri des réfugiés qui vivent dans les rues à proximité de plusieurs grandes villes de France font partie de la campagne idéologique de la droite, de l’extrême droite, du gouvernement pour faire peur, pour faire croire que l’immigration serait « un problème à régler » ou « une anomalie à résoudre » en dehors de toute réalité, de raison qui évite le débat et les propositions politiques.

Ainsi, le Parti communiste français veut démonter tous les mensonges et porter l’exigence de légalisation de voies sécurisées de migrations comme une décision politique incontournable qui permettrait d’éviter les drames en Méditerranée, en mer du Nord, d’éviter les réseaux terroristes et de permettre un accueil digne aux personnes à la recherche d’une nouvelle vie et à une possibilité d’aider leur famille. Cette exigence, cette proposition a été souvent citée par les ONG, les associations, les avocats invités au débat du Forum européen sur les questions migratoires.

L’enjeu immédiat – au plus fort d’une bataille idéologique féroce – est de déployer notre argumentaire et nos actions pour empêcher que des pans entiers de notre peuple ne tombent dans le panneau des réactionnaires.

Cécile DUMAS
responsable adjointe du secteur international
chargée des enjeux migratoires

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17 novembre 2020 2 17 /11 /novembre /2020 06:12

 

La proposition de loi sur la « sécurité globale », présenté par le groupe LREM, sera discutée le 17 novembre dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale. Pour le Parti communiste français, la sécurité est un droit fondamental et l'une des conditions essentielles de l'exercice des libertés individuelles et collectives. Ce droit est indissociable de la réalisation d'une République sociale et démocratique. Cette proposition de loi, comme le futur « Livre blanc de la sécurité intérieure », doit donc faire l'objet d'un débat démocratique exigeant. Soutenu par le gouvernement, qui n'a pas déposé de projet de loi, s'affranchissant ainsi d'une étude d'impact et de l'avis du Conseil d'Etat, cette proposition de loi soulève de légitimes inquiétudes sur de nombreuses dispositions. 

 

 

Le PCF demande le retrait de l'article 24 qui menace directement la liberté d'information et de communication pour lutter contre les violences policières. La protection des policiers et des gendarmes est une absolue nécessité. Ils accomplissent des missions essentielles pour la protection des biens et des personnes. Nos parlementaires ne cessent de demander un renforcement en termes de recrutement, de formation, de matériels, pour permettre aux forces intérieures de sécurité publique d'accomplir leur travail dans de meilleures conditions. Le cadre législatif actuel permet de punir les abus et les menaces visant les agents des forces de l'ordre. Le caractère public de leur travail garantit son caractère démocratique. Le gouvernement fait fausse route alors qu'il devrait exprimer avec force l'exigence d'une police républicaine exemplaire. Le PCF soutient les mobilisations des associations et des syndicats, en très grand nombre, qui dénoncent à la fois l'article 24 et d'autres dispositions ce texte qui, une nouvelle fois, cible le droit constitutionnel de manifester et de participer en toute tranquillité à des mouvements sociaux.

 

Il y a urgence à redévelopper une police républicaine, au service de la tranquilité de toutes et tous, respectueuse des droits et libertés, soumise à un contrôle démocratique indépendant.

 

Le PCF dénonce aussi la volonté de la majorité de privatiser la sécurité de nos concitoyens. Plus que jamais, dans un contexte de menaces terroristes, de crise sanitaire inédite, de crise sociale aggravée, l'Etat de droit doit être conforté. En la matière, cette proposition de loi franchit une nouvelle étape dans une gestion autoritaire et ouverte au privé. Avec la proposition d'un élargissement des missions des polices municipales et des entreprises privées de sécurité, au nom d'un « continuum de sécurité », ce texte encourage un désengagement de l'Etat sur ses missions régaliennes de sécurité sur l'ensemble du territoire de la République. Si des coopérations en matière de sécurité avec différents acteurs sont nécessaires, elles doivent se faire dans un cadre strictement limité et encadré, sous le contrôle de l'Etat qui doit conserver un rôle essentiel.

Ce texte passe donc à côté de l'essentiel : une ambition nouvelle, avec les moyens de sa réalisation, pour une politique publique de sécurité et de tranquillité publique pour toutes et tous. Cette politique est indissociable du renforcement des services publics, de mesures fortes d'égalité sociale et d'une véritable politique de prévention, avec l'ensemble des partenaires. N'oublions pas que ce sont les territoires les plus en difficulté et les populations les plus fragiles qui sont les plus exposés à l'insécurité et à la délinquance du quotidien. Là encore, la proposition de loi « sécurité globale » manque ce rendez-vous pourtant décisif.

Le PCF appelle à la mobilisation de la nation pour débattre de ces enjeux et construire de vraies solutions d'avenir. Nous présenterons des propositions précises dans les prochaines semaines dans le cadre du débat sur le « Livre blanc de la sécurité intérieure ».

 

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15 novembre 2020 7 15 /11 /novembre /2020 10:21
Suzy Medrzycka épouse Cohen - Source Lecteurs de l'Humanité, photo tirée du livre d'Antoine Porcu au Geai Bleu: Héroïques - Femmes en résistance II, avec une préface de Pierre Outteryck

Suzy Medrzycka épouse Cohen - Source Lecteurs de l'Humanité, photo tirée du livre d'Antoine Porcu au Geai Bleu: Héroïques - Femmes en résistance II, avec une préface de Pierre Outteryck

Militante communiste, ancienne maire adjointe de Levallois-Perret et conseillère générale des Hauts-de-Seine, Suzy Cohen est décédée le 22 août 2011, à l’âge de quatre-vingt-six ans.

Issue d'une famille juive polonaise, les Medrzycka, des ouvriers pauvres contraints d'émigrer en France pour échapper à la montée du fascisme et de l'antisémitisme en Pologne, comme à la misère, Suzy vient au monde le 12 février 1925 dans le Paris populaire. A 14 ans, elle quitte les bancs de l'école et devient soudeuse dans des différentes usines parisiennes. En août 41 et juillet 42, son père, puis sa mère sont arrêtés, conduits à Drancy, puis déportés à Auschwitz. Ils ne reviendront jamais du camp de la mort. Entrée dans la Résistance en 1942, Suzy a eu une vie très active (1). À seize ans, elle travaille dans la même usine que Paulette Sarcey, qui la met en contact avec Henri Krasucki, alors chef d’un groupe de résistants dans le 20e arrondissement de Paris. Il lui confiera sa première action de résistance : un lancer de tracts au cinéma Bagnolet. S’ensuivront des transports clandestins de matériel d’imprimeries, des collages d’affiches et des inscriptions contre l’occupant, notamment dans le quartier Pelleport à Paris. En 1943, alors âgée de 18 ans, Suzy est contrainte de quitter Paris. Des amis de la résistance du 20e arrondissement l'informent que Paulette Sarcey et Henri Krasucki sont arrêtés par la police. Une amie résistante lui remet une fausse carte d'identité et elle part à Lyon chez son oncle et sa tante, des résistants lyonnais socialistes juifs. Suzy agit avec eux puis rejoint un groupe de combat de la M.O.I et de l'Union de la jeunesse juive.  Elle s'initie à l'utilisation des armes et participe à leur transport. Les 24 et 26 août, avec le groupe FTP Carmagnole, elle participe aux combats lors de l’insurrection de Villeurbanne.

De retour à Paris après la Libération de la capitale, elle revient à Paris, où elle a la joie de revoir son amie Paulette Sarcey, rescapée des camps de la mort. En 1946, elle épouse Maurice Cohen, juriste au journal de la CGT la Vie ouvrière, et milite activement au Parti communiste. En 1965, elle est élue au conseil municipal de Levallois-Perret, où elle sera première adjointe au maire. Elle sera aussi élue au conseil général des Hauts-de-Seine.

Devenue artiste peintre et docteur en sciences de l’éducation, elle réalise de nombreuses expositions et publie plusieurs ouvrages sur l’enfance: "L'école des bébés" en 1979 aux éditions sociales; "De la crèche à l'école" en 1995 aux éditions Nathan, "Handicapés: l'accueil depuis l'enfance" en 1999, "Sa vie c'est le jeu" en 2003 aux PUF.

Sources:

Antoine Porcu - Héroïques. Femmes 
en Résistance II, Éditions Le Geai bleu, 2007

L'Humanité, Carnet - 2011 https://www.humanite.fr/tribunes/carnet-478188

 

lire aussi:

Portrait de résistante communiste: 11. Suzanne Lanoy, une enseignante en résistance (100 ans d'engagements communistes)

Portrait de résistante communiste - 10. Olga Bancic, héroïne de la résistance FTP-MOI parisienne (100 ans d'engagements communistes)

Portrait de résistante communiste: 9. Renée Losq, une grande dame de la résistance nantaise (100 ans d'engagements communistes)

Portrait de résistante communiste - 8. Marie Louise Kergourlay Résistante de Guingamp à Paris (100 ans d'engagements communistes)

Portrait de résistante communiste - 7. Yvonne Abbas (100 ans d'engagements communistes)

Portrait de résistante communiste - 6. Hélène Le Chevalier, résistante costarmoricaine et militante du secours populaire clandestin (100 ans d'engagements communistes)

Portrait de résistante communiste - 5. Jacqueline Lautier dite Ginette (100 ans d'engagements communistes)

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Portrait de résistante communiste - 3 - Maï Politzer 1915-1943 (100 ans d'engagements communistes)

Portrait de résistante communiste: 2 - Madeleine Braun, cofondatrice du Front National, première femme vice-présidente de l'Assemblée Nationale (100 ans d'engagements communistes)

Portrait de résistante communiste - France Bloch-Sérazin, Chimiste de la résistance armée, 1913-1943 (100 ans d'engagements communistes)

 

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15 novembre 2020 7 15 /11 /novembre /2020 10:00
Instant Politique du vendredi 13 novembre 2020 - Julie Sicot et Steven Le Roy avec Ismaël Dupont (PCF) et Céline Meneses (FI)
Instant Politique du vendredi 13 novembre 2020 - Julie Sicot et Steven Le Roy avec Ismaël Dupont (PCF) et Céline Meneses (FI)
Instant Politique du vendredi 13 novembre 2020 - Julie Sicot et Steven Le Roy avec Ismaël Dupont (PCF) et Céline Meneses (FI)
Instant Politique du vendredi 13 novembre 2020 - Julie Sicot et Steven Le Roy avec Ismaël Dupont (PCF) et Céline Meneses (FI)
Le lien si vous voulez voir ou revoir L'Instant Politique du vendredi 13 novembre, diffusé à 19h15 
 
L’instant Politique revient pour une nouvelle saison tous les vendredis, à 19h15. Julie Sicot et Steven Le Roy décryptent l’actualité politique de la semaine en Bretagne.
 
Avec pour invités de Julie Sicot et Steven Le Roy : Ismaël Dupont (Premier adjoint à Morlaix, secrétaire départemental du PCF dans le Finistère) et Céline Meneses (co porte-parole régionale de France Insoumise, morbihannaise)  
 
 
 
"J'étais invité hier, vendredi 13 novembre, par Julie Sicot et Tebeo-Tebesud -la chaîne télé du Télégramme- pour l'émission politique du vendredi soir, l'Instant Politique, avec la présence du journaliste (et excellent humoriste) brestois Steven Le Roy et un échange sur les présidentielles en viseo avec la porte-parole régionale de France Insoumise Céline Meneses.
Cela a parfois piqué, mais ce fut dans l'ensemble un bon échange, même si 23 minutes, ça passe très vite pour pouvoir exprimer ce que l'on voudrait...
Ont été mis en discussion la réponse gouvernementale à la crise sanitaire, le soutien aux commerces et à la solidarité à Morlaix. Mais aussi la situation économique et sociale de Morlaix avec la casse de l'emploi à Hop! Morlaix programmée par le groupe Air France - un PSE de 280 emplois supprimés décidé pour 2022 par les capitalistes sans cœur ni vision à long terme qui dirigent Air France, avec la complicité du gouvernement, qui refuse de recevoir salariés et élus locaux, de faire pression sur Air France, qui a pourtant fourni une aide de 7 milliards au printemps (pour démanteler l'activité et licencier à tour de bras?). Le virage numérique de l'économie (Uber eats, Amazon) et des élections (voir la proposition de Chesnais Girard sur le vote numérique et par correspondance, à l'américaine, bof, bof...). Et la deuxième partie de l'échange, ouvert par une chronique acidulée de Steven Le Roy sur Georges Marchais 81 et le déclin du PCF, a tourné sur la candidature de Jean-Luc Melenchon, le PCF et la persistance de son existence et de sa vitalité. Je l'ai appris à Steven Le Roy, notre siège Oscar Niemeyer récemment tagué par l'extrême-droite, Colonel Fabien, nous appartient toujours et la fougue et la gouaille de Marchais vit bien encore en Fabien Roussel. Quant à l'ouragan qui nous a partiellement emporte, comme le disait Stéphanie de Monaco, c'est en grande partie l'ouragan néo libéral et capitaliste des paradis fiscaux qui fait aujourd'hui que quand 64 pour cent des français les plus modestes ont du mal à s'alimenter, les revenus des 2200 milliardaires dans le monde ont augmenté de 25% d'avril en juillet, en seulement trois mois de pandémie mondiale, les 25 personnes les plus riches de la planète ayant gagné 255 milliards supplémentaires à eux seuls, soit en moyenne 10 milliards d'euros chacun en 3 mois... !). Et après, le communisme serait un idéal dépassé, les eaux glacés du capitalisme financier seraient le dernier mot de l'Humanité. L'émission s'est terminé sur la question d'un rassemblement possible aux présidentielles pour que la gauche soit présente au second tour."
Ismaël Dupont - 14 novembre 2020 
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15 novembre 2020 7 15 /11 /novembre /2020 09:00

Dominique Watrin, ex sénateur communiste du bassin minier dans le Pas-de-Calais, défenseur acharné de l'hôpital public et d'un refinancement de l'aide à domicile et du secteur de la perte d'autonomie qui était venu rencontrer les salariés et usagers de l'hôpital du pays de Morlaix avec Christine Prunaud sénatrice communiste des Côtes d'Armor dans le cadre du tour de France des hôpitaux effectué par les parlementaires communistes, vient de publier aux éditions Le Geai Bleu "Je vous le dois bien" un livre sur sa riche expérience de militant et sénateur communiste face au déclassement social.

J'ai commandé pour commencer 10 exemplaires pour rendre accessible aux camarades et sympathisants du Finistère.

Pour réserver: dupont.ismael@yahoo.fr

Sortie du livre témoignage du sénateur communiste Dominique Watrin - Faire face au déclassement social
Faire face au déclassement social

Publié le 23 octobre 2020 - Liberté Hebdo

« Ce livre est un acte de reconnaissance envers tous ceux qui m’ont fait confiance et m’ont permis d’assumer des fonctions de haute responsabilité. » Militant et ancien sénateur communiste du Pas-de-Calais, Dominique Watrin vient de publier un ouvrage autobiographique, Je vous le dois bien, dans lequel il retrace son parcours militant et les combats qu’il a menés, dont certains sont encore d’actualité. Il nous offre ici son analyse des grands enjeux qui structurent le Bassin minier, au premier rang desquels la santé et l’emploi.

D’où vient votre engagement politique ?
Je viens d’une famille de droite de la Manche. J’ai d’abord été marqué par les grèves massives de 68. À l’université de Caen, je militais avec les étudiants communistes. Par la suite, mes expériences de coopérant vont ancrer mon engagement. Je suis arrivé en Iran à la fin de l’année 1977, je me suis retrouvé plongé dans la révolution qui était d’abord nationale et démocratique avant d’être dévoyée par les religieux (...)

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