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15 juin 2019 6 15 /06 /juin /2019 09:19

Fabien Roussel répond au Premier ministre pour le groupe GDR à la suite de sa déclaration de politique générale du mercredi 12 juin 2019

Monsieur le Premier Ministre,


Le cap que vous venez de définir ne vas pas répondre aux urgences de notre pays ni à la majorité de nos concitoyens.
Alors voilà à l’opposé, la déclaration de politique générale que nous vous proposons.


D’abord l’urgence pour notre industrie menacée:
Il faut envoyer un signal fort, solennel et tout faire pour que la France ne laisse plus tomber une seule de ses usines ! 
General Electric, Whirlpool Amiens, Arjowiggins, Renault, Ford Blanquefort, Ascoval… ces piliers de notre industrie sont stratégiques pour notre pays. Ils doivent faire l’objet d’une décision spéciale et d’une intervention directe de l’Etat.
Avec nous, l’industrie et les circuits courts deviendront une priorité nationale, un enjeu de souveraineté, tant pour notre économie que pour relever le défi climatique. Car un pays sans industrie est un pays sans avenir. 
Et quand on produit local, c’est bon pour l’emploi mais aussi pour le climat.
Nous définirons ainsi une politique industrielle ambitieuse pour notre pays. Des filières stratégiques seront protégées, à l’opposé du pillage et de la vente de nos bijoux de famille à des fonds de pensions !
C’est pourquoi nous ferons gagner du temps et de l’argent aux français en annulant la privatisation d’ADP et de la Française des Jeux.
ADP est stratégique pour notre pays, pour notre compagnie nationale, pour notre sécurité et même pour tenir nos engagements climatiques! Vous n’êtes vraiment pas à la page en voulant le privatiser. 
L’urgence, c’est aussi la santé. C’est pourquoi nous mettrons en place immédiatement un plan en faveur de nos hôpitaux publics et de nos EPHAD, sans oublier les Outre Mer, où la situation sanitaire est aussi alarmante.


D’abord en revenant sur toutes les fermetures de lits, de services d’urgences, de maternité organisés depuis votre arrivée au pouvoir ! Ensuite en y mettant les moyens financiers avec un plan d’embauche pour répondre aux besoins: il manque au moins 100 000 emplois, à pourvoir au plus vite !
L’urgence c’est le pouvoir d’achat, c’est la lutte contre la vie chère, en Métropole comme en Outre Mer : 
Nous proposerons, au 1er juillet, une hausse de 20% du SMIC, en deux ans, dans le privé comme dans le public.
Et nous mettrons en place dès cet été une conférence nationale des salaires pour que l’ensemble des salariés en bénéficient.
La hausse des salaires doit venir des entreprises et non pas de nos impôts comme vous le faites ! Car c’est toujours les classes moyennes qui paient ! 
Nous disons que les grandes entreprises en ont les moyens, elles qui distribuent aussi généreusement les dividendes aux actionnaires : 57 milliards d’euros en 2018 pour celles du CAC 40, en hausse de 12%.
Ces entreprises-là, lit-on dans la presse, « ont enfin tourné la page de la crise financière ». Il est grand temps que leurs salariés puissent le faire eux-aussi.
Quant aux petites et moyennes entreprises, elles bénéficieront enfin d’un accompagnement de l’Etat, réel, y compris dans leurs investissements grâce à un pôle public bancaire qui prêtera à taux 0% en fonction de leurs engagements pour l’emploi et la planète. Rien à voir avec vos aides publiques et vos exonérations de cotisations tous azimut que vous distribuez allègrement, sans contrepartie, aux pollueurs, aux Géants du numérique, aux Carrefour, Auchan et consorts qui licencient malgré tout !
Nous proposerons aux partenaires sociaux de créer le CDI du 21eme siècle, intégrant la formation et digne d’un vrai contrat de travail.
Ce sera autre chose que vos CDD, vos contrats UBER ou Intérimaires qui précarisent encore plus les femmes, les jeunes, les salariés.
Nous ferons rimer « travail » avec « sécurité » et « dignité » au lieu de « précarité » et « pauvreté » comme vous le faites ! 
La justice pour tous, c’est aussi la justice pour les plus fragiles, comme pour nos retraités.
Nous déciderons d’aligner au niveau du SMIC les allocations de solidarité en faveur des plus démunis, des personnes handicapées, des retraités pour que plus personne ne vive en dessous du seuil de pauvreté.
Nous mettrons en chantier une réforme des retraites pleinement innovante, à la hauteur des enjeux de notre siècle.
Nous fixerons comme objectif une pension accessible dès 60 ans, avec 75% de son dernier salaire ou au niveau du SMIC.
Nous préférons offrir une nouvelle vie aux retraités et permettre aux jeunes de les remplacer plutôt que de leur promettre de travailler plus comme vous le faites.
Au MEDEF comme chez vous, le dogme c’est « Travaillez plus », alors que nous sommes au 21ème siècle, à l’ère des robots et avec 5,5 millions de chômeurs !
L’urgence, elle est aussi démocratique :
Et nous voulons y répondre sans tourner autour du pot !
Tout le monde est d’accord pour mettre en place un référendum d’initiative citoyenne. Cela doit se faire vite et de manière accessible.


Mais l’enjeu, c’est aussi de renforcer le pouvoir du Parlement.
Nous mettrons en place une assemblée constituante pour écrire, avec nos concitoyens, la nouvelle République tant attendue et tourner la page de la monarchie présidentielle. Nous mettrons les citoyens au centre de la république, les citoyens et la commune comme l’échelon principal de la démocratie, le premier service public de France.
Enfin nous répondrons à l’exigence de justice fiscale par la révolution fiscale : elle est indispensable pour financer les mesures d’urgences que je viens d’évoquer.


D’abord nous rétablirons l’ISF et nous annulerons une série de mesures et niches fiscales coûteuses telles que le CICE, le crédit impôts recherche, la flat tax, la niche Coppé. Il y a là au bas mot 50 milliards à récupérer…
Et nous mettrons en place un impôt juste, progressif, sur tous les revenus, y compris ceux du capital.
Pour que les gros paient gros et que les petits paient petit; pour que les richesses que nous produisons soient plus justement réparties.
Nous déciderons de mener une lutte sans merci contre la fraude et l’évasion fiscale et d’en faire une grande cause nationale, de l’inscrire dans notre Constitution. Pas besoin d’un énième rapport. La triche est là, sous vos yeux !
Le manque à gagner pour notre pays est compris entre 80 et 100 milliards d’euros.

Avec une liste réelle des paradis fiscaux, avec le prélèvement à la source des bénéfices des multinationales, avec plus de moyens humains à Bercy, à la justice et avec la case prison assurée pour tous les corrompus et les délinquants en col blanc, je peux vous assurer que nous allons changer de braquet dans ce domaine !
En mettant tout en œuvre pour récupérer de telles sommes, nous aurions ainsi des ressources nouvelles pour nos services publics, pour nos écoles, pour une audacieuse politique de la mer digne de notre rang de 2eme puissance maritime mais aussi pour enclencher la transition écologique.
Car l’urgence, c’est aussi et surtout le climat:
Nous proposons de revenir sur la privatisation de la SNCF et de baisser la TVA sur les transports collectifs.
Là où vos choix conduisent à la fermeture de petites lignes et à la multiplication des cars et des camions sur la route, nous, nous prônons un doublement du fret ferroviaire et la gratuité des transports en commun partout où c’est possible.
Nous proposons d’engager un vaste plan de rénovation thermique des bâtiments, au rythme de 500 000 par an, en y mettant les financements publics correspondants. 
Enfin nous voulons répondre au problème de la vie chère. J’ai parlé des salaires, du travail, de la solidarité.
Mais il y a des factures qui ne cessent d’augmenter !! Et la hausse de 5,9% sur leur facture d’électricité, la plus importante depuis la privatisation d’EDF est insupportable !!
D’autant que depuis 2003, les actionnaires ont touché 21,3 milliards d’euros. L’exaspération fiscale des Français, elle vient surtout de là, de ce sentiment d’être pris sans cesse pour des vaches à lait, quand une infime minorité s’en met plein les poches. Nous reviendrons sur cette hausse et nous baisserons immédiatement la TVA sur l’électricité pour la ramener à 5,5%, comme pour de nombreux produits de première nécessité.


Monsieur le Premier ministre,
Oui le capitalisme est à bout de souffle. Mais vous ne proposez rien d’autre que d’y rester ! Le chemin que vous nous proposez a été mille fois parcouru. Il nous conduit à une impasse, pour nous comme pour la planète !
Nous voulons sortir de ce chemin, du dogme de la concurrence libre et non faussée. Nous voulons protéger la planète, partager les richesses, et mettre le bonheur de chaque citoyen au cœur de la République !


Voilà notre projet, aux antipodes de ce que vous venez de nous présenter. C’est pourquoi nous refusons de vous accorder notre confiance.

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12 juin 2019 3 12 /06 /juin /2019 18:41
Hommage à Rol-Tanguy, compagnon de la Libération, en gare de Morlaix, place Rol-Tanguy, 12 juin 2019: photos de Pierre-Yvon Boisnard et discours d'Ismaël Dupont, articles du Télégramme et du Ouest-France
Hommage à Rol-Tanguy, compagnon de la Libération, en gare de Morlaix, place Rol-Tanguy, 12 juin 2019: photos de Pierre-Yvon Boisnard et discours d'Ismaël Dupont, articles du Télégramme et du Ouest-France
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Hommage à Rol-Tanguy, compagnon de la Libération, en gare de Morlaix, place Rol-Tanguy, 12 juin 2019: photos de Pierre-Yvon Boisnard et discours d'Ismaël Dupont, articles du Télégramme et du Ouest-France

Intervention d'Ismaël Dupont, hommage à Rol-Tanguy place Rol-Tanguy en gare de Morlaix, 12 juin 2019, 16h: 

Merci à vous tous d'être présents à ce moment d'hommage à Henri Rol-Tanguy.

Merci d'abord à Jean Rol-Tanguy de nous faire l'honneur de sa participation à notre hommage, le fils de Henri Rol-Tanguy et de Cécile Rol-Tanguy, qui vient de fêter ses 100 ans, et qui était résistante de la première heure elle aussi. Jean qui est président du Comité parisien de la Libération.

Merci à Sylvaine Vulpiani, conseillère régionale, à Jerôme Pasquels qui représente ici le sénateur Jean-Luc Fichet, qui aurait aimé être présent mais dont la présence est requise au Parlement, à Nathalie Bernard, maire de Plougasnou, commune de résistance, et vice-présidente aux Transports à Morlaix-Communauté, à Yvon Primel, maire adjoint de Morlaix aux anciens combattants, et Jerôme Stephan, collaborateur de Mme le Maire de Morlaix Agnès Le Brun, à l'institut d'histoire sociale de la CGT représenté par Alain et Anne-Marie Quesseveur, à Jean-Claude Cariou, vice-président de l'ANACR 29, à Guy Hervy, membre du bureau du Musée National de la Résistance, aux nombreux syndicalistes, de la CGT, de FO, présents ici, aux divers élus, militants politiques (PCF bien sûr mais aussi Génération.s, PS, UDB, Ensemble) et associatifs présents : le Mouvement de la Paix, Amnesty International, etc.

Merci à Glenn Le Saoût a qui nous devons la bonne idée de cet hommage aujourd'hui.

Que ceux que j'ai oubliés veuillent bien m'excuser.

Et mes remerciements les plus chaleureux iront à Guy Denning, cet artiste de street art anglais, connu internationalement, résidant aujourd'hui dans les Monts d'Arrée à La Feuillée qui dédie aujourd'hui à Rol-Tanguy une œuvre magnifique.

Merci à vous d'être présents dans votre diversité à cet hommage proposé et organisé par le Parti communiste français à son illustre camarade, et à une grande figure de la résistance, sur une place qui porte son nom, depuis 2003, notamment parce que Rol Tanguy est né en gare de Morlaix, le 12 juin 1908, il y a 111 ans. Morlaix a été la première ville a dénommé une place ou une rue Rol Tanguy début 2003 quelques semaines après la mort du grand résistant.

Nous voulons honorer l'action et la mémoire de Rol-Tanguy, en tant que personne, pour son courage et la valeur d'exemplarité de ses engagements pour la République, des idéaux d'égalité et de justice sociale, contre le fascisme et des régimes qui supprimaient les libertés démocratiques et instaurait le racisme et l'intolérance en règle.

Mais à travers Rol-Tanguy, ce sont aussi les combattants et artisans de la Résistance que nous voulons saluer, en ce 75e anniversaire des combats de la Libération dans lesquels les résistants français et bretons ont payé un si lourd tribut, la férocité de l'ennemi aux abois étant portée à son comble. On estime à 35 000 le nombre de FFI en activité après le 6 juin 1944 en Bretagne. On compte 3743 déportés dans la Bretagne à 5 départements (à l'époque, avec la Loire-Inférieure) dont la moitié périrent, autour de 2700 résistants bretons fusillés, des milliers de tués au combat dont 204 FFI dans les poches de Lorient et St Nazaire.

Nous saluons bien sûr tous les Résistants dans la diversité de leurs sensibilités et de leurs actions, des circonstances de leur entrée dans l'action clandestine et patriotique. C'est à eux qui nous devons d'avoir gardé intact une flamme d'espoir et de dignité dans les années sombres de la libération et d'avoir rendu possible le retour de la liberté et de la démocratie en France, mais aussi le retour de la Paix qui était leur horizon.

Nous saluons aussi aujourd'hui particulièrement la résistance intérieure et populaire, et la résistance communiste, pas toujours mise au premier plan dans les discours mémoriels et l'approche de l’État. C'est un euphémisme...

Pas un seul résistant communiste au panthéon !...

Et Hollande et Macron sont loin de corriger l'oubli et l'injustice. Est-ce normal quand on connaît leur poids dans les effectifs de la résistance, dans la lutte armée intérieure, et le lourd tribut qu'ils ont payé, entre les dizaines de milliers de fusillés, de torturés et de déportés de l'OS et des FTP, des FTP-MOI que commanda Rol-Tanguy en région parisienne en 1942?

Martha Desrumaux, Marie-Claude Vaillant Couturier, Danielle Casanova, Charlotte Delbo, Missak Manouchian, Guy Moquêt, Rol-Tanguy, il n'y avait que l'embarras du choix... Et pourtant, on a préféré honoré la résistance gaulliste, socialiste, bourgeoise... Comme si les communistes ne devaient pas entrer dans la grande histoire de la nation française, comme s'il fallait minimiser leur apport à la libération... De la même manière, on ne parle que de l'appel du 18 juin à la Résistance alors que d'autres appels ont eu lieu au printemps et à l'été 40, notamment celui de Charles Tillon.

Et toujours ce discours lancinant, mensonger et révisionniste pour minimiser le sens et le caractère patriotique et national de la Résistance communiste en prétendant qu'elle n'a débuté qu'à l'été 41 après l'invasion de l'URSS, voir, comme dernièrement Riolo face à Ian Brossat dans une émission de RMC, en prétendant que les communistes étaient des collaborateurs au début de la guerre!

Ce qui est faux bien sûr. Le simple fait de dénoncer la politique collaborationniste, réactionnaire et anti-démocratique de Vichy et de garder une activité communiste était un acte de résistance en 40-41 à l'heure où le PCF était interdit et très fortement réprimé, sous le dernier gouvernement de la 3e République déjà dirigé par Daladier… De nombreux militants, syndicalistes, l'ont payé de leur vie, dont les fusillés de Châteaubriant, le jeune Guy Moquêt.

Même minimisation d'ailleurs, en bonne logique (anti-communiste), de l'apport des soviétiques à la libération de l'Europe, malgré leurs 22 millions de morts et les victoires décisives obtenus à un prix exorbitant pour stopper les Nazis. Est-il normal de n'attribuer qu'aux alliés américains et anglais de l'OTAN la libération de la France ? Un débarquement réussi en Europe de l'ouest et une progression pour libérer le territoire français étaient-ils envisageables sans la progression des soviétiques et leur contre-offensive en Europe de l'est ? Pourquoi ne pas avoir invité le chef d'Etat russe, quoiqu'on en pense par ailleurs, aux cérémonies du débarquement ?

Avant de parler de ce que fut la vie de Rol-Tanguy, ouvrier et de militant ouvrier, cégétiste et communiste, devenu un héros des Brigades Internationales et de la Résistance, le maître d’œuvre de l'insurrection du peuple parisien et de la libération de Paris, deux mots aussi sur le contexte dans lequel cet hommage s'inscrit.

Pour nous le souvenir de la résistance et des résistants est un devoir de mémoire, une justice que nous leur devons, certes, mais pas seulement une fin en soi… Notre approche n'est pas muséale ou patrimoniale, ou simplement patriotique.

C'est parce que nous avons toujours de l'adhésion et la foi foi dans les valeurs et les idéaux d'humanisme et de progrès qu'ils portaient et qui fondaient leur engagement pour une société plus juste, une République sociale, égalitaire et fraternelle, une démocratie rénovée que nous sommes en colère et inquiet face aux menaces et politiques brunes qui ressurgissent en France et en Europe, et plus largement dans le monde, et face à la destruction progressive de l'héritage du Conseil National de la Résistance : la Sécurité Sociale gérée par les travailleurs, le système des Retraites par répartition, les grands services publics et entreprises nationalisés, le pluralisme de la presse, le contrôle parlementaire de l'exécutif, l'ambition de contrôle et de limitation des pouvoirs financiers, etc.

Le combat des résistants, celui en tout cas des FTP, n'était pas seulement un combat pour libérer la patrie, même si c'était aussi et surtout ça qui fédérait la résistance : c'était un espoir d'une société nouvelle, plus juste, et un combat à mort contre la trahison intérieure, y compris d'une bonne partie du patronat, les idées réactionnaires de Vichy, les idées racistes et fascistes des collaborateurs, pour une société libérée de la domination de classe, qui inspirait beaucoup de résistants.

Rol-Tanguy le dit en 2000 dans une préface au livre d'André Guérin « Chronique de la résistance » :

« Libérer la patrie et la faire plus belle et plus forte, généreuse et unie. La Résistance a conçu en termes d'action ce qui reste à jamais la réalité et l'efficacité de sa mission, sa vue juste de la pleine et entière délivrance nationale. En ce printemps 1944, le programme du Conseil National de la Résistance éclairait le chemin du combat qui menait à la véritable libération du pays et de la nation, à leur totale rénovation, à la démocratie la plus large ».

L'écrivain François Mauriac disait après guerre : « Seule la classe ouvrière dans sa masse aura été fidèle à la France profanée ».

Aujourd'hui, à trop se détourner des attentes d'une vie digne des classes populaires, à trop livrer à la finance les biens publics et à la précarité les garanties collectives, on risque de faire le jeu des pires aventures et du retour en force de l'extrémisme nationaliste et xénophobe.

Mais revenons à Rol-Tanguy.

Henri Tanguy est né un peu par hasard en gare de Morlaix. Sa mère, blanchisseuse, a accouché précipitamment alors qu'elle devait probablement regagner Brest en train, Brest où le père était officier marinier. La famille a aussi été installée temporairement dans d'autres ports, Toulon et Cherbourg pendant l'enfance de Henri Rol-Tanguy.

C'est à Brest à 13 ans que Henri arrête l'école. Il devient télégraphiste pour les PTT à Brest mais il n'est pas titularisé. Il est embauché dans une entreprise de taxis, puis comme téléphoniste, et enfin comme apprenti mécanicien.

Sa mère estime que son avenir et celui de son frère Joseph n'est pas assuré à Brest à l'hiver 1923-1924, elle rejoint Paris avec ses enfants. Ayant été tourneuse d'obus pendant la guerre de 14 à l'arsenal de Toulon, elle se fait embaucher chez Renault comme métallurgiste tandis qu'Henri est engagé chez Talbot.

Puis en 1925 Henri Tanguy est embauché comme métallier chez Renault à Boulogne Billancourt et la même année il adhère aux Jeunesses Communistes, à l'âge de 17 ans, et au syndicat CGTU. Sa participation à la grève générale chez Renault Billancourt entraîne son licenciement en mai 1926. Il travaillera ensuite comme métallo dans différentes usines, dont Breguet où il crée après les émeutes nationalistes et anti-parlementaires de 1934 menaçant la République une cellule communiste et un syndicat CGTU.

En 1935 il membre du bureau des Jeunesses communistes à Paris et participe à des affrontements avec l'extrême-droite.

C'est dans son entreprise de chaudronnerie à Montrouge que Rol Tanguy vit la grève de mai-juin 1936 et il est licencié à la fin du conflit. A l'automne hiver 1936, et début 37, il est un des animateurs de la solidarité avec l'Espagne républicaine face au coup d'état franquiste. En février 1937, il peut enfin rejoindre l'Espagne comme volontaire des Brigades Internationales après plusieurs demandes infructueuses, compte tenu de la dégradation de la situation militaire pour les Républicains.

En raison des compétences acquises pendant son service militaire (notamment en Algérie, dans un bataillon disciplinaire, en 1929), il est nommé commissaire politique de l’arsenal d’Albacete, du parc auto des Brigades internationales, enfin de l’usine n° 1 où l’on fabriquait les grenades et réparait les automobiles. Puis il fut désigné, avec grade de capitaine, responsable à la main-d’œuvre étrangère dans les usines qui se montaient en zone républicaine.

Les Brigades Internationales recrutées en France, c'était 15 000 volontaires, dont 8000 Français et 7000 étrangers, environ 250 Bretons, dont Albert Rannou et Jean-Louis Primas qui jouèrent ensuite un grand rôle dans la résistance finistérienne et furent fusillés avec 17 autres camarades le 17 septembre 1943 au Mont Valérien. Albert Rannou, fusillé à 27 ans, et c'était un des plus anciens de la bande, qui écrivait dans sa dernière lettre à ses parents : « J'ai lutté durant toute ma courte existence pour le bonheur des travailleurs et pour que la paix règne en ce monde... » Terminant sa lettre déchirante, écrite le jour de sa mort, par « Vive la France, vive le Parti communiste. Paix- Liberté - Justice ».

Mais, en octobre 1937, il fut rappelé en France, pour accomplir une période de réserve. A son issue, il reprit ses fonctions syndicales, notamment les actions de solidarité avec la République espagnole. De retour à Albacete en février 1938, André Marty l’ayant réclamé, il fut nommé commissaire politique du Bataillon d’instruction des volontaires francophones, à Villanueva de la Jara. En avril 1938, pendant la marche à la mer des troupes franquistes, Henri Tanguy fut chargé de l’acheminement à Barcelone des volontaires internationaux présents à Albacete et dans sa région (environ 1 200), mission qu’il accomplit la veille de la coupure en deux de l’Espagne républicaine, le 15 avril. Il assura ensuite le commissariat politique de la nouvelle base des Brigade internationales mise en place à Olot, mais quelques semaines plus tard, cette dernière ayant été dissoute, A. Marty le désigna commissaire politique de la 14e Brigade, « La Marseillaise ».

Blessé le 18 juin 1938 d’une balle dans la poitrine, au retour d’une visite de bataillon, il reprit son poste après quelques jours passés à l’hôpital, refusant d’attendre l’extraction du projectile. Il participa à la grande offensive de l’Ebre, à Tortosa et dans la Sierra Caballs, de juillet à septembre 1938, date de relève des Brigades.

Revenu en France en novembre, à la dissolution des Brigades, Henri Tanguy reprit ses responsabilités au syndicat des Métaux et au Comité de la Région de Paris du Parti communiste. En avril 1939, l’ancien brigadiste épousa sa marraine d’Espagne, Cécile Le Bihan, fille du militant syndicaliste et communiste, résistant FTP mort en déportation, François Le Bihan*. Le couple eut quatre enfants.

Après avoir accompli son devoir militaire, Rol-Tanguy rentre dans la clandestinité en 1940 après les premières arrestations de militants communistes suite au pacte germano-soviétique et aux décrets d'interdiction et de répression du mouvement communiste sous Daladier. Dès août 41, il organise la mise en place des groupes armés en région parisienne qui donnent naissance en février 42 aux FTP. Rol-Tanguy devient le responsable militaire dans la direction des FTP en région parisienne. Identifié après l'arrestation d'autres dirigeants en mai 42, il migre dans la région Anjou-Poitou où il commande les FTP. A cette époque, il est aussi chargé de mission en Bretagne et à Bordeaux.

Fin 43 Henri Tanguy passa en octobre à l’état-major des FFI de la région Parisienne qui regroupait onze départements autour de Paris, où il représentait les FTP. Successivement responsable de l’action immédiate, du troisième bureau (« opérations »), puis sous-chef de l’état-major, enfin chef régional en mai 1944, il était à la veille du débarquement allié du 6 juin 1944, colonel chef de la région P1 (Seine, Seine-et-Oise, Seine-et-Marne, Oise), qu’il baptisa « Ile-de-France ».

Il prit alors son dernier pseudonyme Rol, nom d’un militant d’Épinay-sur-Seine, combattant des Brigades internationales, tué pendant la bataille de l’Ebre peu de temps après avoir été nommé commandant du bataillon « Commune-de-Paris ».

Le 19 août 1944, en qualité de chef régional des FFI, Rol-Tanguy donna l’ordre de l’insurrection parisienne. Il reçut, avec le général Leclerc, la reddition du général Von Choltitz — commandant la garnison allemande du Grand-Paris — le 25 août.

Le 18 juin 1945, il est élevé au rang de compagnon de la Libération par le Général de Gaule qui le respectait beaucoup.

Avant le passage du Rhin, le 31 mars 1945, Rol-Tanguy rejoignit le 151e régiment d’infanterie issu de la Brigade de Paris formée par le colonel Fabien, participa à la campagne Rhin-Danube en tant que lieutenant-colonel.

A la fin de la guerre, Rol-Tanguy rentre dans l'armée même si, dans le climat de guerre froide, après 48, ses engagements communistes vont contribuer à ce qu'il soit partiellement placardisé et bloqué dans son avancement.

 Invité occasionnel du Comité central du PCF à partir de 1947 — en tant que militaire il ne pouvait y intervenir — Henri Rol-Tanguy en devint membre de 1964 à 1987. Il avait été candidat du PCF aux élections législatives de 1962 à Paris (XXe arr.).

Élu en juillet 1946, lors du 23e congrès, président d’honneur de l’ARAC (Association républicaine des anciens combattants), il assura également la coprésidence de l’ANACR (association nationale des anciens combattants de la résistance) et la présidence de l’AVER (association des volontaires de l'Espagne Républicaine).

Aujourd'hui, c'est une satisfaction pour nous que cet hommage à ce militant ouvrier qui a joué un rôle essentiel aux premières loges de l'histoire et qui est né à Morlaix puisse avoir lieu. Nous aimerions que la plaque d'hommage à Rol-Tanguy, très dégradée, et placée dans un endroit peu visible et éloigné du passage et des regards, puisse être restaurée ou remplacée et installée dans un endroit plus digne de cette action historique et de cet engagement, et de la décision de donner le nom de Rol-Tanguy à cette place, une des portes d'entrée de Morlaix. 

 

Hommage à Rol-Tanguy, compagnon de la Libération, en gare de Morlaix, place Rol-Tanguy, 12 juin 2019: photos de Pierre-Yvon Boisnard et discours d'Ismaël Dupont, articles du Télégramme et du Ouest-France
Hommage à Rol-Tanguy, compagnon de la Libération, en gare de Morlaix, place Rol-Tanguy, 12 juin 2019: photos de Pierre-Yvon Boisnard et discours d'Ismaël Dupont, articles du Télégramme et du Ouest-France
Résistance. Un hommage pour ses 111 ans (photo Le Télégramme, 12 juin 2019)

Résistance. Un hommage pour ses 111 ans (photo Le Télégramme, 12 juin 2019)

Résistance. Un hommage pour ses 111 ans  (Le Télégramme, 12 juin 2019)

Il aura fallu attendre deux ans pour que réapparaisse le panneau « Place colonel Rol-Tanguy » devant la gare, la « faute » aux travaux de rénovation. Le 12 juin, pour les 111 ans de sa naissance, un hommage appuyé a été rendu à ce militant communiste, héros de la Résistance, membre de l’état-major des FFI, combattant volontaire en Espagne et ancien président de l’ANACR (Association nationale des anciens combattants de la Résistance). Après le discours-fleuve d’Ismaël Dupont, son fils Jean Rol-Tanguy, divers élus et militants de gauche, ainsi que Guy Denning, un artiste anglais auteur d’un portrait du héros, ont déposé des gerbes devant la stèle érigée en bas de la nouvelle passerelle.

Un hommage a été rendu à ce héros de la libération, né en gare de Morlaix il y a 111 ans. | OUEST-FRANCE

Un hommage a été rendu à ce héros de la libération, né en gare de Morlaix il y a 111 ans. | OUEST-FRANCE

Le 12 juin 1908, Rol-Tanguy, héros de la Libération de Paris, naissait en gare en Morlaix

Ouest-France, 12 juin 2019

111 ans plus tard, à Morlaix (Finistère), un hommage lui a été rendu, en présence de son fils, Jean Rol-Tanguy.

Mercredi 12 juin 2019, 111 ans jour pour jour après sa naissance à Morlaix (Finistère), un hommage a été rendu à Henri Rol-Tanguy, résistant ayant participé à la Libération de Paris en août 1944.

Un accouchement précipité

Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF, a retracé la vie du militant communiste, « l’un des dirigeants des Brigades internationales puis, pendant l’Occupation, héros de la Résistance ».

L’occasion d’apprendre que les liens entre Rol-Tanguy et Morlaix tiennent du hasard total. Le jour de sa naissance, sa mère, blanchisseuse, est en chemin pour Brest – où son époux, officier marinier, est alors basé -, quand elle perd les eaux à la gare de Morlaix. Henri naîtra sur place.

Depuis 2003, la place de la gare porte son nom et une stèle – pas assez visible selon Ismaël Dupont – y est installée. Mercredi, une gerbe a été déposée, en présence d’élus, militants communistes et cégétistes, d’un représentant des Anciens combattants et d’un membre du bureau du Musée de la Résistance nationale.

Le fils du colonel Rol-Tanguy, Jean Rol-Tanguy, avait également fait le déplacement, tout comme l’artiste de street-art anglais Guy Denning, résidant aujourd’hui dans les monts d'Arrée.

Depuis 2003, la place de la gare porte son nom et une stèle – pas assez visible selon Ismaël Dupont – y est installée. Mercredi, une gerbe a été déposée, en présence d’élus, militants communistes et cégétistes, d’un représentant des Anciens combattants et d’un membre du bureau du Musée de la Résistance nationale.

Le fils du colonel Rol-Tanguy, Jean Rol-Tanguy, avait également fait le déplacement, tout comme l’artiste de street-art anglais Guy Denning, résidant aujourd’hui dans les monts d'Arrée.

Il a réalisé une toile représentant le résistant. « Ce tableau est à la disposition de la mairie et de la gare pour l’exposer », glisse Ismaël Dupont.

Un hommage a été rendu à ce héros de la résistance et de la libération, né en gare de Morlaix il y a 111 ans. | OUEST-FRANCE

Un hommage a été rendu à ce héros de la résistance et de la libération, né en gare de Morlaix il y a 111 ans. | OUEST-FRANCE

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12 juin 2019 3 12 /06 /juin /2019 11:30
Rol-Tanguy - Soyons nombreux à son hommage à Morlaix, place Rol-Tanguy, à 16h ce mercredi 12 juin pour l'anniversaire de sa naissance en gare de Morlaix il y a 111 ans, et les 75 ans des combats de la Libération

Une œuvre magnifique de l'artiste anglais Guy Denning en hommage à Rol-Tanguy sera inaugurée place Rol-Tanguy à Morlaix, devant la gare, à l'occasion de l'hommage que nous rendrons à ce grand militant ouvrier, communiste et cégétiste, combattant volontaire des Brigades Internationales en Espagne, dirigeant de la résistance FTP et FFI, né à Morlaix en 1908 et décédé en 2002. 

 

La cérémonie aura lieu à 16h en gare de Morlaix en présence notamment de:

- Jean Rol-Tanguy, fils d'Henri et Cécile Rol-Tanguy, président du comité parisien de la Libération

- l'artiste de street art anglais Guy Denning, breton d'adoption, résidant dans les Monts d'Arrée

- Sylvaine Vulpiani, conseillère régionale

- Jean-Claude Cariou, vice-président de l'ANACR 29 (qui ramènera une gerbe pour Rol Tanguy de la part de l'ANACR)

- Guy Hervy, membre du bureau du Musée de la Résistance nationale

- des élus et militants de gauche, dans leur diversité, des militants de la paix, des anciens combattants, des militants de la mémoire de la résistance

- le représentant du sénateur Jean-Luc Fichet, excusé car en session parlementaire à Paris, Jérôme Calmels

- un représentant de la majorité municipale de Morlaix

- des syndicalistes de la CGT, de l'institut d'histoire sociale de la CGT, de FO 

- de nombreux militants et sympathisants communistes

- et tous les citoyens qui voudront honorer ce grand résistant

Ismaël Dupont prononcera un discours d'hommage à Rol-Tanguy et sur le sens de l'évènement au nom du PCF. 

 
Le Télégramme, l'info vous suit partout Morlaix
Résistance. Hommage au colonel Rol-Tanguy, mercredi à la gare
Publié le 08 juin 2019 à 19h03
 
Quelques jours après l’anniversaire des 75 ans du débarquement allié en Normandie, un hommage commémoratif au colonel Rol-Tanguy sera organisé ce mercredi 12 juin, à 16 h, sur la place qui porte son nom, à la gare, pour les 111 ans de sa naissance.
Militant ouvrier morlaisien, cégétiste et communiste, Henri Tanguy, dit Rol-Tanguy (Théo Rol était un de ses compagnons d’armes pendant la Guerre d’Espagne, tombé face aux troupes franquistes), fut un des dirigeants des Brigades Internationales, puis, pendant l’Occupation, un héros de la Résistance. Membre de l’État-major des FFI au titre des FTP, il commanda l’insurrection populaire menant à la Libération de Paris en août 1944. Après la guerre, il fut longtemps président de l’Association nationale des anciens combattants de la Résistance.
Cet hommage aura lieu en présence de Jean Rol-Tanguy, un de ses enfants. La fédération finistérienne du PCF, ainsi que la section locale de Morlaix, appellent tous les citoyens, élus, qui se reconnaissent dans ces valeurs de résistance face à l’extrême droite, et dans l’idéal de République sociale et démocratique rénovée portée par le Conseil national de la Résistance, à y participer.
Communiqué du PCF pays de Morlaix - 6 juin 2019
 
Place Rol-Tanguy, gare de Morlaix, mercredi 12 juin, à 16h, hommage commémoratif pour l'anniversaire des 111 ans de sa naissance au colonel Rol-Tanguy, militant ouvrier, héros de la Résistance et des Brigades Internationales, ancien président de l'Association Nationale des Anciens Combattants de la Résistance.
 
Nous célébrons à partir de cette semaine l'anniversaire des 75 ans du débarquement allié et des combats de la libération qui firent tant de victimes dans les rangs de la Résistance, en Bretagne notamment.
 
Parmi les Bretons qui ont joué un rôle de tout premier plan dans la Résistance Nationale figure Henri Tanguy, dit Rol-Tanguy (Théo Rol était un de ses compagnons des Brigades Internationales tués dans la bataille de l'Ebre), membre de l'état major des FFI au titre des FTP, commandant les FFI en Ile-de-France pendant les combats de la Libération.   
 
Henri Rol-Tanguy est né à Morlaix le 12 juin 1908 il y a 111 ans. Ce fut un très grand militant ouvrier, cégétiste et communiste, dirigeant dans les Brigades Internationales pendant la guerre d'Espagne et grand dirigeant de la Résistance qui commanda l'insurrection populaire menant à la Libération de Paris en août 1944.  
 
Henri-Rol Tanguy est décédé à Paris le 8 septembre 2002 après une vie d'engagement bien remplie. A ce moment, Morlaix a été une des premières villes à lui consacrer en hommage à ce que furent son action historique et son importance dans le rétablissement de la République une rue ou une place, en l'occurrence, la place de la gare, place Rol-Tanguy.
 
Alors que le fascisme et l'extrême-droite sont redevenus des menaces véritable pour le vivre-ensemble, les valeurs humaines et démocratiques en France et en Europe, au moment où le Président de la République continue par soumission aux forces de l'argent à détruire méthodiquement l'héritage de la République sociale issue des combats de la Résistance, l'héritage social et démocratique du Conseil national de la Résistance, le Parti Communiste Français - la section du pays de Morlaix et la Fédération du Finistère - appellent tous les citoyens, élus, qui se reconnaissent dans ces valeurs de la Résistance à rendre hommage à l'engagement de Henri Rol-Tanguy, et, à travers lui, aux idéaux de République sociale et démocratique rénovée portée par le Conseil National de la Résistance.
 
 
 
Tous les citoyens, élus, associations, militants syndicaux et des droits de l'homme, anciens combattants, amis de la Résistance qui veulent rendre hommage à Rol-Tanguy sont invités à participer à l'hommage rendu à Henri Rol-Tanguy le 12 avril 2019 à 16h.
 
Cet hommage à Rol-Tanguy le jour de l'anniversaire de sa naissance est d'autant plus nécessaire que, malgré la rénovation de la Gare de Morlaix, qui a pourtant coûté des millions d'euros, la petite plaque d'hommage datant de l'inauguration de la place, est aujourd'hui très dégradée et dans un triste état, cantonnée dans un endroit éloigné, peu visible et peu reluisant, la dignité et la visibilité de l'hommage rendu sur la place de la gare à Rol-Tanguy, compagnon de la Libération, posant question, et étant insuffisante.     
 
***
Henri Rol-Tanguy  fut un des dirigeants de la Résistance qui a organisé la Libération de Paris. Paris a été libéré par l'insurrection de son peuple.  Après quatre ans sous le joug allemand. L'action armée des résistants unis au sein du F.F.I. conjuguée avec le soulèvement de la population parachevée par les blindés  de Leclerc a chassé l'occupant et conduit à la signature de l'acte de la capitulation auquel participe Rol-Tanguy. "Nous avons donné le coup de grâce à l'ennemi, mais Paris était déjà aux mains des Parisiens"   (Eisenhower, commandant en chef des forces alliées en Europe). Le premier détachement Leclerc et celui du Capitaine Dronne étaient composés de républicains espagnols. Juste retour des choses... Comme des milliers d'autres militants français, Henri Tanguy, alors syndicaliste CGT de la métallurgie, ouvrier chez Citroën, et communiste, s' est engagé dans les Brigades Internationales pour défendre la république espagnole contre Franco qui était appuyé par les nazis et les fascistes italiens. Son courage, son combat pour un monde de Liberté, d'Egalité, de Fraternité sont des exemples pour notre époque et il importe que les générations présentes, jusque-là épargnées par les tempêtes de l'histoire, n'oublient pas ce que le rétablissement de la démocratie et la lutte contre le fascisme doivent au dévouement de ces hommes pétris d'idéal et d'altruisme qui ont su dire non à la fatalité de la régression et de la barbarie. Henri Rol Tanguy a su aussi s'engager dans les batailles de l'après-guerre: la reconstruction et l'application du programme de transformation sociale et économique bâti par le CNR. Henry Rol-Tanguy fut longtemps président de l'Association Nationale des Anciens Combattants de la Résistance et il eut l'occasion de revenir de nombreuses fois à Morlaix à ce titre. La femme de Rol-Tanguy, Cécile, résistante elle aussi, est encore vivante, et à 100 ans, continue à porter les valeurs de la résistance et du devoir de mémoire.
 

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12 juin 2019 3 12 /06 /juin /2019 06:30
Fabien Roussel: Allons plus loin, la gauche se reconstruira dans l'action : entretien à l'Humanité Dimanche sur les enseignements et les suites des élections européennes, 6 juin 2019
Fabien Roussel : « Allons plus loin. La gauche se reconstruira dans l’action »
Jeudi, 6 Juin, 2019
 
Dans un entretien accordé à l’Humanité Dimanche, Fabien Roussel, secrétaire national du PCF voit dans le scrutin des élections européennes, un « point de départ » pour le mouvement communiste, et pour la gauche qu’il appelle à l’action commune. « C’est maintenant que tout commence… ».

Quels sont, pour vous, les grands enseignements des élections européennes ?

Emmanuel Macron, après avoir siphonné les voix du PS en 2017, siphonne celle de la droite en 2019 et réussit à imposer son parti dans le paysage politique en faisant de l’extrême droite son vrai-faux adversaire. Nos concitoyens ne pourraient plus faire autrement que de choisir entre l’extrême droite et le libéralisme à la sauce américaine. C’est terrible comme situation politique, parce que les forces progressistes sont diminuées. Qu’elles soient unies ou non, elles sont affaiblies.

Les Français, à 50 %, sont restés chez eux et ne sont pas allés voter. Le Rassemblement national et Macron font chacun 5,5 millions de voix, quand 22 millions de Français ne sont pas déplacés pour aller mettre un bulletin dans l’urne. Je dénonce l’hypocrisie et la complicité de ces ultralibéraux au service de la finance qui prennent le risque de faire basculer notre pays et de le livrer à l’extrême droite. Les députés En marche ! se présentent comme un rempart contre l’extrême droite, dénoncent les dangers que représente le RN pour notre pays, mais dans les couloirs de l’Assemblée ou sur les plateaux télé, s’embrassent et cultivent leur complicité. Le RN et LaREM ont besoin l’un de l’autre. C’est extrêmement inquiétant.

Il y a aussi la politique menée par Macron…

Au lendemain de l’élection, nous tombent dessus en trois jours : la vente de Renault aux italiens ; l’annonce du plan social à Belfort ; et la liquidation de Whirlpool à Amiens. Évidemment que ça favorise la colère, la haine envers les puissants et les responsables politiques. Sauf que, aujourd’hui, la colère s’exprime avec un bulletin de vote RN. L’affaire General Electric est grave. Qu’il ne nous dise pas qu’il ne savait pas ! Macron a dit à son ancien conseiller, qui en est le directeur général, « attends la fin des élections pour annoncer le plan social ». Ça se voit comme le nez au milieu de la figure. C’est corruption et complicités ! Ce n’est pas l’impuissance de l’État que je dénonce mais sa complicité.

Comment interprétez-vous le score décevant du PCF ?

Le principal enseignement, c’est que, lorsque les Français sont en colère, ils utilisent le bulletin RN et non celui de la gauche ou du Parti communiste. Nous devons faire l’analyse de cette situation. Comment construire les conditions pour recréer l’espoir pour que, demain, nous, la gauche, soyons la solution. Une gauche anticapitaliste, une gauche qui s’attaque au modèle économique. Une gauche qui remet en cause les logiques économiques actuelles.

Dans cette campagne, nous avons réussi à mobiliser les militants. Nous avons réussi à convaincre des soutiens très divers au-delà des rangs du Parti communiste. Beaucoup de responsables syndicaux, d’intellectuels se tournent de nouveau vers nous. Nous disposons d’une force qui est là, qui est riche et diverse. De plus en plus de gens croient, comme nous, qu’il faut profondément changer de modèle économique. C’est un acquis important de cette campagne que nous devons à notre présence à cette élection. Mais force est de constater que nous ne sommes ni rentrés dans le cœur des quartiers populaires, ni dans celui des ouvriers, des employés, des familles qui n’arrivent plus à vivre avec moins de 2 000 euros.

Pourquoi est-ce dans les catégories sociales les moins aisées que nous faisons le moins de voix ? Nous devons comprendre pourquoi et résoudre ce problème. Nous devons aller parler aux abstentionnistes et à ceux qui utilisent un autre bulletin que le nôtre, pour leur dire que c’est le système qu’il faut changer en profondeur et que le Parti communiste apporte des réponses. Il faut que l’on redevienne une force politique qui parle prioritairement au monde du travail, aux classes populaires, aux salariés, aux employés et plus globalement à tous les exploités, qu’ils en aient conscience ou pas. Le plaisir fut grand de mener cette campagne. Nous avons été fiers d’utiliser le vote communiste pour exprimer ces idées, d’aller convaincre. Maintenant, allons plus loin.

Macron veut installer le clivage « progressistes contre populistes », le RN joue les « mondialistes contre les souverainistes », la France insoumise oppose le « peuple » et l’« oligarchie », n’est ce pas la preuve que le clivage gauche-droite est dépassé ?

Je pense qu’il faut redonner du sens à ce clivage-là. Quelle gauche ? La question fondamentale, c’est comment réussir à reprendre le pouvoir sur la finance ? Les financiers et ceux qui défendent le capital agitent toutes les peurs : celle de l’extrême droite, celle de l’étranger, celle de l’avenir de la planète… Certaines de ces problématiques sont légitimes mais on ne peut pas les dépasser sans jamais remettre en cause le système. C’est donc là le cœur de la question qui est posée à la gauche. Est-ce qu’on peut trouver des points d’accord pour commencer à remettre en cause les fondements de ce système économique ?

Autrement dit remettre du contenu de classe dans le clivage gauche-droite ?

La gauche doit prendre conscience, et nous avec, que les capitalistes sont très forts. Ils ont gagné une manche ces dernières années. Nous devons l’analyser lucidement, nous mettre autour de la table et nous poser la question de comment reprendre la main. Je n’ai pas la prétention aujourd’hui d’avoir la réponse seul. Mais il faut avoir cette humilité-là. Ce que je sais, c’est que nous sommes très forts pour dénoncer les capitalistes, les financiers, ceux qui dominent. Mais beaucoup moins forts pour parler et convaincre ceux qui sont exploités, ceux qui sont dominés.

Le monde du travail est fort quand il est uni. Nous devons changer ce modèle économique pour remettre l’homme et la planète au cœur de tous les choix. Unis, nous serons plus forts pour reprendre le pouvoir sur la finance et décider de nos vies. Ce n’est pas qu’une question d’addition, c’est une question de bataille idéologique.

Dans ce contexte, la question écologique devient de plus en plus centrale…

Il faut s’adresser à la jeunesse, à ceux qui ont placé l’écologie en tête de leurs préoccupations et leur dire qu’il n’y aura pas de politique écologique sans remettre en cause le modèle économique. Le capitalisme vert, ça n’existe pas. J’ai toujours dit que cette question devait être une priorité pour nous. Le Parti communiste français, c’est l’humain et la planète d’abord. C’est clair.

La seule solution pour exprimer l’urgence écologique n’est pas le bulletin Vert. Le PCF a des propositions et un projet communiste qui répond au défi écologique et climatique. Nous devons montrer leur lisibilité et leur cohérence. C’est un problème de culture politique, de prise de conscience. Nous devons convaincre les jeunes et, pour cela, nous devons être encore plus nombreux. Nous appelons donc à un renforcement important de notre parti en nombre d’adhérents pour avoir plus de moyens humains, pour aller parler dans les lycées, les universités, les usines et les entreprises, pour convaincre de l’urgence à changer de modèle de société.

Au soir des européennes, un camarade est venu me voir et m’a dit : « C’est maintenant que tout commence. » J’ai apprécié cette formule. Cette campagne est un point de départ.

En 2017, la France Insoumise ne faisait plus référence à la gauche. En 2019, les Verts ne font plus référence à la gauche et ils arrivent en tête. La notion de gauche a-t-elle fait son temps selon vous ?

Je ne crois pas qu’il s’agisse pour nous de faire pareil. La gauche, si elle est disqualifiée dans les urnes, existe toujours dans les têtes. Comme la droite, qui a bien compris que Macron pouvait devenir son nouveau poulain. Cela dit, ces élections posent un certain nombre de questions et il va falloir prendre le temps de la réflexion. Je veux prendre le temps de me poser, d’écouter, d’étudier, de parler avec les militants. Je vais entamer une tournée des entreprises pour aller à la rencontre de ces salariés du public et du privé, échanger avec eux. Pour entendre leurs mots, ce qu’ils vivent dans leurs entreprises.

Mais n’est-on pas à la fin d’un cycle, y compris pour la gauche ?

Oui, la gauche peut disparaître et il peut y avoir demain un paysage politique structuré entre l’extrême droite qui fait peur et les démocrates qui seraient les sauveurs. Ça serait terrible. Pour déjouer ce piège, il faut faire ce qu’ont fait nos anciens en 1789 ou lors la Commune de Paris, il faut se remettre à rêver d’un projet d’émancipation humaine égalitaire. Un programme, ça ne suffit pas. Il faut réussir à se projeter dans un rêve humaniste, progressiste, communiste qui redonne envie de s’engager en politique au sens noble. Pas pour une boutique mais pour un projet de société.

Allez-vous rencontrer les autres forces de gauche prochainement ?

Oui, mais ça ne réglera pas tout. C’est facile de se retrouver avec des forces de gauche autour d’un café pour se mettre d’accord ou se dire qu’on n’est pas d’accord. C’est autrement plus difficile d’aller convaincre 10 millions d’électeurs qu’il est possible de changer la société ensemble. Je l’ai dit à Jean-Luc Mélenchon et Olivier Faure, je suis disponible pour discuter avec tout le monde sans préalable et sans dire qu’on a une réponse toute faite.

Après, il va y avoir des élections municipales. C’est un scrutin local, que les Français aiment bien. Le mode de scrutin permet les rassemblements les plus larges. Créons les conditions partout pour faire gagner des majorités qui vont porter des idées nouvelles et produire des actes nouveaux. Des élus qui vont défendre des services publics locaux, la gratuité des transports, l’écologie… qui vont se battre pour redonner des moyens aux communes et battre la droite de Macron et l’extrême droite.

Mais la gauche, ça ne peut pas être que des alliances électorales. Comment fait-on pour empêcher la privatisation d’ADP ? Comment fait-on pour gagner un moratoire sur toutes les fermetures de services dans les hôpitaux publics ? Pour que la ligne Perpignan-Rungis, le train des primeurs, ne ferme pas ? Pour empêcher les fermetures d’usines ? C’est concret, c’est maintenant et ça change la vie des gens. On peut mener ces batailles ensemble, gagner ensemble dans le respect des identités de chaque force. « C’est dans l’action que la gauche se reconstruira. »

Je pense que, aujourd’hui, il y a besoin surtout de rassembler celles et ceux qui veulent transformer radicalement la société. Il faut aller plus loin que la « gôche » avec un accent circonflexe. Produisons les idées qui vont nous permettre de sortir du capitalisme, une rupture heureuse avec la société actuelle vers une nouvelle société. Des gens qui veulent le faire, il y en a chez les insoumis, chez les Verts, chez les socialistes et chez les communistes bien sûr, mais il y en a beaucoup plus en dehors de nos partis !

Il s’agit moins d’additionner des forces politiques que d’additionner les idées, les gens et produire des actes. Quand les gilets jaunes disent que les politiques, « c’est de la merde », et qu’il y a trop de députés. Quand j’entends des responsables syndicaux qui disent : « La politique, ça ne m’intéresse pas, j’en fais pas. » C’est ça qui doit nous préoccuper. Il faut les convaincre qu’il faut qu’ils s’intéressent à la politique. Parce que d’autres le font et construisent leur avenir à leur place. Ce sera long mais c’est incontournable pour changer le rapport de forces dans notre pays. Oui, c’est maintenant que tout peut commencer.

Entretien réalisé par Stéphane Sahuc et Cédric Clérin
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12 juin 2019 3 12 /06 /juin /2019 06:18
Visuel réalisé par le PCF Côtes d'Armor pour la défense de l'hôpital public

Visuel réalisé par le PCF Côtes d'Armor pour la défense de l'hôpital public

Visuel réalisé par le PCF Côtes d'Armor pour la défense de l'hôpital public

Visuel réalisé par le PCF Côtes d'Armor pour la défense de l'hôpital public

Visuel réalisé par le PCF Côtes d'Armor pour la défense de l'hôpital public

Visuel réalisé par le PCF Côtes d'Armor pour la défense de l'hôpital public

Visuel réalisé par le PCF Côtes d'Armor pour la défense de l'hôpital public

Visuel réalisé par le PCF Côtes d'Armor pour la défense de l'hôpital public

Hôpital public: l'urgence! (PCF)
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8 juin 2019 6 08 /06 /juin /2019 12:33

75° anniversaire des Fusillés de La Torche

et de Poulguen

 

Les camarades et ami(e)s trouveront ci-joint une invitation à la conférence

qui se tiendra

vendredi 14 juin 2019 à 18 heures

Salle de l’Amicale Laïque à LESCONIL

75e anniversaire des Fusillés de la Torche et du Poulguen - conférence organisée par le PCF Pays Bigouden avec Gaston Balliot et Jean Kervision le vendredi 14 juin à 18h à Lesconil
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8 juin 2019 6 08 /06 /juin /2019 05:35
ORANGE : CELEBRATION DE L’ALGERIE FRANCAISE ET DE L’OAS - Fabienne Halaoui, Conseillère Municipale PCF, dénonce!

ORANGE : CELEBRATION DE L’ALGERIE FRANCAISE ET DE L’OAS

En baptisant le nouveau giratoire de la route d’Avignon du nom du Lieutenant-Colonel de la Chapelle, le Maire d’Orange opte pour la promotion de notre passé colonial et de l’organisation terroriste et raciste qu’a été l’OAS. En annonçant la commémoration le 7 juin, Jacques Bompard vise à réhabiliter 2 membres de l’OAS exécutés, jour pour jour, il y a 57 ans, le 7 juin 1962 : Albert DOVECAR, sergent déserteur du 1er REP et Claude PIEGTS qui ont assassiné dans un guet-apens Roger GAVOURY, contrôleur général de la sureté nationale et commissaire central d’Alger.

Citer en exemple un militaire qui a levé les armes contre la république, c’est légitimer la violence des armes contre la démocratie alors que par 2 fois déjà, le Maire d’extrême droite a déjà nommé 2 rues de partisans de l’Algérie française : la rue « Jacques Perret » et celle « Hélie Denoix de Saint Marc » condamné avec les chefs de l’OAS.

J’envisage un recours devant le Tribunal Administratif. Je porte à votre connaissance mon intervention, à ce sujet, au conseil municipal du 17 mai 2019 :

« La tentative du putsch d’Alger en avril 1961 n’a duré que 4 jours, 4 jours peu glorieux durant lesquels des généraux ont désobéi. L’humanité du 26 avril 1961 (que je brandis sur la photo) titrait : « Les généraux en fuite se sont réfugiés au camp de Zéralda, base des paras de la légion étrangère. Le journal titrait l’échec du complot salué avec satisfaction par l’opinion publique mondiale, la nécessité de châtier les organisateurs du putsch et leurs complices alors que les soldats du contingent s’étaient opposés résolument à la sédition. »
12 millions de travailleurs en France s’étaient mis en grève pour s’opposer au putsch et demander la paix.
56 ans après, Monsieur le Maire, vous nous demandez de donner le nom d’un rond-point à un de ces militaires qui avaient trahi la France.
La Guerre d’Algérie est la cause de nombreuses souffrances mémorielles mais la réconciliation des mémoires ne passe pas par la célébration des factieux qui voulaient maintenir, au prix des exécutions, de la torture et des disparitions, la domination coloniale en Algérie considérée alors comme un département français dans lequel les algériens n’avaient pas de citoyenneté.
Ce racisme colonial qui vous anime et s’est mué chez vous en racisme anti arable et en islamophobie pathologique vous a conduit à participer avec Renaud CAMUS, le chantre du grand remplacement, aux Assises de la Remigration.

Face au brouhaha organisé pour me censurer, la fin de mon intervention a été inaudible, elle devait se terminer ainsi :

« Vous faites du révisionnisme historique alors que ce rond-point devrait porter le nom d’un homme qui a payé de sa vie l’acharnement avec lequel certains militaires ont voulu par tous les moyens, dont la terreur et la torture, maintenir la domination et la surexploitation coloniale, je veux parler de Maurice Audin dont la disparition vient, enfin, d’être reconnu, comme crime d’Etat par le président de la république. »

Fabienne Haloui
Conseillère Municipale PCF
Orange citoyenne et solidaire

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7 juin 2019 5 07 /06 /juin /2019 06:20
La conférence abordera la période 1917-1920. | DR

La conférence abordera la période 1917-1920. | DR

La conférence abordera la période 1917-1920. | DR
Ouest-France 5 juin 2019 
Morlaix. Le PCF propose une conférence chantée, mardi 11 juin

La section PCF de Morlaix propose une conférence chantée : « 1917-1920, de la fin de la Première Guerre mondiale à la création du Parti communiste français, éléments d’histoire et de contexte ». Elle se déroulera mardi 11 juin au siège de la section locale.

La section PCF de Morlaix propose une conférence chantée : « 1917-1920, de la fin de la Première Guerre mondiale à la création du Parti communiste français, éléments d’histoire et de contexte ». Le tableau historique sera ponctué de chansons de luttes et d’espoir : La semaine anglaise, Ce n’est pas en France, Tragique ballade des tranchées… Les morceaux seront interprétés par Roger Héré, Patricia Paulus et Jean-François Vérant.

Mardi 11 juin, 18 h, au local du PCF, 2 petite rue de Callac (derrière le Corto Maltese).

https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/morlaix-le-pcf-propose-une-conference-chantee-mardi-11-juin-6383390

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7 juin 2019 5 07 /06 /juin /2019 05:37
COMMUNIQUE DE PRESSE
 
Gaza : Macron doit refuser le chantage de Trump à la famine (PCF)
 
« Si nous ne pouvons collecter au moins 60 millions de dollars pour ce mois de juin, notre capacité à fournir de la nourriture à plus d'un million de réfugiés palestiniens à Gaza, dont près de 390 000 en pauvreté absolue (avec 3,5 dollars par jour) et 620 000 en situation de pauvreté abjecte qui tentent de survivre avec 1,6 dollar par jour est profondément remis en cause ». Cet appel de l'Office des Nations unies d'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA) signifie que la famine va sévir dès maintenant à Gaza. Un effondrement prévisible de cette prison à ciel ouvert pour près de 2 millions de personnes.
 
Ceci n'est pas un hasard : en supprimant la quote-part des États-Unis, Donald Trump a signifié le chantage à la mort aux Palestiniens : soit ils acceptent l'abandon définitif de leur droit internationalement reconnu à un État dans les frontières d'avant l'occupation israélienne de 1967, soit ils mourront de faim et de misère. Ceci fait partie du grand marchandage « the Deal of the century » que le président des États-Unis tente de vendre aux pays arabes : un plan qui prévoit que, en échange de centaines de millions de dollars, fournis par ces mêmes pays, le peuple palestinien soit définitivement dispersé - privé de toute existence juridique en tant que telle tant en Cisjordanie qu'à Gaza - notamment en Jordanie, en Égypte et au Liban.
 
La France a la possibilité d'arrêter ce processus destructeur en ne prêtant pas la main aux manœuvres conduites par Jared Kushner pour le compte de son beau-père, président des États-Unis. Aujourd'hui, à l'occasion de la commémoration du 75e anniversaire du Débarquement allié, Emmanuel Macron doit rencontrer Donald Trump. Il est essentiel que le Président français exige de son interlocuteur qu'il
impose à Netanyahu l'arrêt immédiat du blocus criminel de Gaza, ainsi que l'arrêt de la colonisation de la Cisjordanie. Plus largement, il est urgent que le gouvernement français reconnaisse l'État de Palestine
comme l'ont demandé dès décembre 2014 les deux chambres du Parlement français. Afin de faire de la parole des actes, notre pays doit cesser toute coopération militaire avec le gouvernement israélien et demander à l'Union européenne de suspendre enfin l'accord d'association avec Tel Aviv.
 
Parti communiste français,
 
Paris, le 6 juin 2019.
 
Gaza : Macron doit refuser le chantage de Trump à la famine (PCF, le 6 juin 2019)
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5 juin 2019 3 05 /06 /juin /2019 06:30
Santé. Les sénateurs communistes exigent un plan d’urgence (Sylvie Ducatteau, L'Humanité, lundi 3 juin 2019)
Santé. Les sénateurs communistes exigent un plan d’urgence
Lundi, 3 Juin, 2019

Adopté fin mars par les députés, le projet de loi est désormais au palais du Luxembourg à partir de cet après-midi. Les élus appellent à des mesures immédiates.

Avant d’entrer dans le vif du sujet de la loi, les sénateurs du groupe communiste, républicain, citoyen et écologiste réitèrent l’exigence de leurs collègues à ­l’Assemblée nationale d’un moratoire contre les fermetures de lits, de services, d’hôpitaux et de maternités. « Nous comptons bien pour cela recueillir le million de signatures nécessaires pour arriver à nos fins », a expliqué Alain Bruneel, député du Nord, lors d’une conférence de presse conjointe des députés et sénateurs ­communistes, mercredi dernier, à la veille du débat sur le projet de loi d’organisation et de transformation du système de santé. Un premier pas vers un plan d’urgence que les parlementaires appellent de leurs vœux à l’issue de seize mois d’un tour de France des hôpitaux qui a nourri leur projet de loi-cadre pour la santé, qu’ils rendront public à la rentrée de septembre.

Les hôpitaux de proximité en ligne de mire

D’ici là, comme leurs collègues députés, les sénateurs communistes ne voteront pas le projet de loi « organisation et transformation du système de santé », débattu jusqu’en fin de semaine. Une procédure accélérée voulue par le gouvernement qui fait douter ces élus de la volonté de la majorité LaREM de débattre d’un texte truffé d’ordonnances et dont nombre de dispositions sont renvoyées à des textes ­réglementaires. Des critiques qu’ils ont exprimées dans une tentative d’opposer une question préalable au texte, qui aurait conduit à son rejet, repoussée sans surprise par la commission des Affaires sociales.

Dans l’hémicycle, comme ils l’ont expliqué en conférence de presse, les parlementaires communistes vont porter le fer contre un projet qui « ne transformera pas le système de soins puisqu’il s’inscrit dans la logique des lois Bachelot et Touraine. Ainsi, nous restons dans une perspective de réduction des dépenses », a estimé Laurence Cohen, sénatrice du Val-de-Marne, membre de la commission des Affaires sociales.

En tête de leurs préoccupations, les hôpitaux de proximité, à qui le projet de loi interdit les activités de chirurgie et ­d’obstétrique. Ils n’assureraient plus que les premiers soins, les consultations de spécialités, le suivi des ­malades chroniques et celui des personnes âgées. Les urgences, les activités prénatales et postnatales, les soins de suite et de réadaptation, les soins palliatifs, seraient optionnels. Si certains établissements pourront proposer des actes chirurgicaux, ce sera à titre dérogatoire et très encadré. Un décret au Conseil d’État devra le prévoir, et les agences régionales de santé auront le dernier mot. « Une liste limitative des actes concernés sera fixée par le ministre de la Santé (en poste – NDLR) », précise le projet de loi. Les hôpitaux de proximité, tels que les imagine le gouvernement, deviendraient donc des sortes de plaques tournantes d’orientation des malades vers les établissements de recours (niveau 2) et de référence, hyperspécialisés (niveau 3).

Les sénateurs communistes s’apprêtent donc à défendre un autre schéma d’orga­nisation des hôpitaux sur le territoire à partir du ­maintien en proximité ­immédiate d’un service d’urgences ouvert en permanence, d’une maternité de niveau 1, de services de médecine et de chirurgie, de services de soins de suite et de structures pour personnes âgées en lien avec un réseau de centres de santé et la psychiatrie de secteur. « Les coquilles vides qu’envisage le gouvernement vont aggraver la désertification médicale. Les médecins s’installent là où les besoins des patients sont pris en charge. C’est pourquoi, aux côtés des hôpitaux ­correctement dotés en activités, nous défendons le déploiement de centres de santé où les jeunes ­médecins pourront accéder au salariat, ce qu’ils souhaitent. Et les patients au tiers payant, ce qui limiterait le renoncement aux soins en augmentation constante », défend ­Laurence Cohen. Plusieurs amendements ont été déposés dans ce sens. Rejetés. Comme ceux qui portent sur la suppression de la dizaine d’articles autorisant le ­gouvernement à légiférer par ordonnances sur des mesures essentielles, tels la carte des futurs hôpitaux de proximité, l’octroi des autorisations d’activités accordés aux ­établissements hospitaliers, l’extension des pouvoirs des agences régionales de santé.

Sylvie Ducatteau
Manifestation devant les Urgences de l'hôpital de Morlaix - Roger Héré et Martine Carn (octobre 2017)

Manifestation devant les Urgences de l'hôpital de Morlaix - Roger Héré et Martine Carn (octobre 2017)

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