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18 mai 2024 6 18 /05 /mai /2024 06:40

 

L’aggravation brutale de la crise en Nouvelle-Calédonie se solde par un bilan humain et matériel d’ores et déjà inacceptable et tragique : quatre morts dont un gendarme et de très nombreux blessés ainsi que la présence de milices armées qui agissent en toute impunité.

Nous adressons toute notre amitié et nos pensées aux familles des victimes et nous appelons à ce que toute la lumière soit faite sur ces drames .

Nous adressons également à la famille du gendarme décédé, à ses proches, ses collègues ainsi qu'à l'ensemble de la Gendarmerie nationale toutes nos condoléances.

La crise politique néo-calédonienne rappelle les heures les plus difficiles des années 1980.

Pourtant, depuis 30 ans, les présidents de la République et leurs premiers ministres successifs ont su préserver le cadre d’un processus fondé sur l'impartialité de l’Etat, la concertation, l’équilibre et le respect mutuel entre les différents partis.

Aujourd’hui ce processus qui a commencé par la poignée de main historique entre Jean-Marie Tjibaou et Jacques Lafleur au moment des Accords de Nouméa, est remis en cause.

Le seul responsable de cette crise est le président de la République Emmanuel Macron et son Gouvernement, qui avancent à coup d’ultimatums et de menaces, de l’imposition du calendrier du 3e référendum en dépit du deuil du peuple calédonien au moment de la pandémie à celle de la réforme du corps électoral.

La colère qui explose aujourd’hui est le fruit amer de cette politique destructrice, dont les conséquences sont accentuées par des inégalités sociales très fortes sur l’île .

Le PCF appelle au calme. Plus aucun drame humain, plus aucun mort, plus aucun blessé, autant parmi les manifestant·es que parmi les forces de l’ordre, ne doit être à déplorer.

Emmanuel Macron et le Premier ministre sont les responsables de cette crise. C’est à eux de trouver les ressorts pour en sortir.

Malheureusement, en décrétant l’État d’urgence, en annonçant d’ores et déjà que le Congrès sera convoqué fin juin, ils se comportent de la pire manière, comme les représentants d’un Etat colonial dont on pensait être définitivement débarrassés.

Il faut retrouver les voies du dialogue, sans ultimatum, ni coup de force, et dans le respect mutuel des différents partis. Pour cela, le PCF et ses parlementaires demandent que la réforme du corps électoral soit stoppée.

Ils appellent à l’envoi immédiat d’une mission gouvernementale dirigée par le Premier ministre, chargée de réunir l’ensemble des partis pour trouver une solution politique négociée et consensuelle à la crise dans le respect des Accords de Nouméa.

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16 mai 2024 4 16 /05 /mai /2024 05:36

Le secrétaire national du PCF appelle une nouvelle fois à actionner tous les leviers diplomatiques pour faire cesser le bain de sang au Proche-Orient. Il s’alarme aussi de la répression qui s’abat sur les étudiants mobilisés pour un cessez-le-feu en Palestine.

 

Fabien Roussel au siège du PCF, place du Colonel Fabien

Dénonçant l’attaque de l’armée israélienne à Rafah, après sept mois d’une guerre ayant fait plus de 34 000 morts, Fabien Roussel appelle à agir fermement pour exiger « le respect des résolutions de l’ONU, le cessez-le-feu et la libération des otages »« La France s’honorerait à être aux côtés de l’Afrique du Sud pour dénoncer le risque génocidaire. Or elle demeure muette », s’indigne le secrétaire national du PCF, qui salue la mobilisation pour la Palestine de la jeunesse malgré la répression dont elle est victime.

Benyamin Netanyahou a confirmé son intention d’intervenir par voie terrestre à Rafah, malgré les avertissements de l’ONU, des ONG et même de Washington. Comment jugez-vous cet acharnement du gouvernement israélien ?

C’est terrible. Le gouvernement Netanyahou a décidé de cette offensive terrestre quelques heures après que le Hamas a accepté les conditions d’un cessez-le-feu. Cela vient s’ajouter aux mois de souffrances qui se sont abattus sur le peuple palestinien. Le risque génocidaire est en cours et l’impuissance des États-Unis et de l’Union européenne est coupable. C’est une cicatrice béante qui restera marquée sur le visage de l’humanité.

Vous vous êtes rendu en mars en Israël et en Cisjordanie, où vous avez rencontré des familles de victimes des deux côtés. Que vous ont-elles dit ?

Ce que j’ai retenu de ces échanges, c’est que ce qui se passe là-bas ne date pas de l’attaque terroriste du 7 octobre. Depuis l’élection d’un gouvernement d’extrême droite avec des ministres racistes et suprémacistes, la violence s’est développée à l’encontre du peuple palestinien. J’ai rencontré un père, dans le camp de réfugiés d’Aida, donc loin de Gaza, qui venait de perdre son fils de 13 ans, abattu un soir par des militaires. Ceux-ci descendent dans le camp et tirent une salve, tuent sans raison.

J’ai aussi rencontré un père qui a perdu son fils dans l’une des attaques de kibboutz du 7 octobre. Sa colère est aujourd’hui dirigée contre Netanyahou car il est pour lui complice du Hamas. On sait que son gouvernement a participé au financement de cette organisation terroriste, via le Qatar, pendant des années. J’ai aussi rencontré des dirigeants de partis progressistes, arabes et juifs, qui appellent ensemble à une solution politique et à un cessez-le-feu. Il faut soutenir et s’appuyer sur ces mouvements.

Quels sont les leviers dont disposent la France et l’Europe pour faire cesser le massacre ?

Aujourd’hui, la France est en dessous de tout. Emmanuel Macron n’a pas pris la mesure de ce qui se passait là-bas. Nous pouvons prendre des initiatives. La plus forte, la plus emblématique, serait de reconnaître l’État de Palestine – si la France faisait ce choix, d’autres pays de l’Union européenne feraient de même. On doit convoquer l’ambassadeur d’Israël au ministère des Affaires étrangères, comme on sait le faire avec l’ambassadeur de Russie en France.

Nous pouvons interdire de séjour en France les colons qui ont été responsables de meurtres sauvages de Palestiniens dans les territoires occupés, qui ont développé les colonies en violation des résolutions des Nations unies. La France s’honorerait à être aux côtés de l’Afrique du Sud pour dénoncer le risque génocidaire. Or elle demeure muette.

Un fort mouvement de solidarité s’exprime en France, notamment dans les universités, dans le sillage des campus américains. En quoi est-ce important que la jeunesse se mobilise ?

La jeunesse du monde s’identifie à ce peuple qui se fait massacrer. Ces images sont insupportables. Elle est belle, cette jeunesse étudiante française qui réclame un cessez-le-feu et de mettre fin au massacre, ou qui demande simplement à pouvoir en débattre dans les amphithéâtres. Or la jeunesse qui se mobilise est insultée, réprimée. Bien sûr, le débat doit se faire sans propos racistes ou antisémites, de quelque bord que ce soit. Mais je suis certain qu’on peut obtenir une position quasi unanime sur le respect de l’ensemble des résolutions de l’ONU, le cessez-le-feu et la libération des otages. Nous devons trouver un consensus plus large sur ces questions et je regrette que le gouvernement français n’ait pas eu ni les mots ni les gestes pour rassembler les Français sur cette question, au contraire.

« Le gouvernement a décidé de cataloguer tous ceux qui défendent la Palestine et condamnent le massacre à Gaza comme étant pro-Hamas, ce qui est inadmissible. »

Fabien Roussel

Comment expliquez-vous que ce conflit crispe à ce point le débat public en France, notamment à gauche ?

Le gouvernement a décidé de cataloguer tous ceux qui défendent la Palestine et condamnent le massacre à Gaza comme étant pro-Hamas, ce qui est inadmissible. Ensuite, il y a une forte collusion entre l’extrême droite française et l’extrême droite israélienne : elles se parlent et elles se soutiennent, nous devons en avoir conscience.

Je regrette aussi des prises de position à l’extrême gauche qui n’ont pas été assez claires pour condamner le Hamas ou pour appeler à une solution politique à deux États. Le débat ne peut pas se réduire à ceux qui disent, d’un côté, qu’il faudrait une solution palestinienne de la mer au Jourdain, et ceux qui veulent un seul État israélien sans les Palestiniens. Nous ne devons pas dévier du combat historique que le PCF porte depuis le début, celui de la coexistence pacifique entre ces deux peuples.

 

A voir en vidéo

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14 mai 2024 2 14 /05 /mai /2024 15:32

 

La mobilisation des étudiantes et étudiants contre le génocide en cours à Gaza est un espoir pour la construction d’un large mouvement pour la paix. Sur leurs lieux d’études, les Jeunes Communistes sont partie prenante et moteur de ces mobilisations.

L’histoire nous regarde. Malgré de grandes déclarations et des condamnations, la France n’a pas pris d’initiatives politiques d’ampleur pour imposer un cessez-le-feu à Gaza. Cette inaction rend la France complice du massacre de civils et d’une famine utilisée comme une arme de guerre.

Au-delà des initiatives diplomatiques, la France doit faire pression sur le gouvernement de Netanyahu en se battant pour la suppression de l’accord d’association entre l’Union européenne et la France. Elle doit aussi immédiatement cesser la coopération militaire et en finir avec l’ambiguïté entretenue sur la livraison d’armes à Israël.

La jeunesse a un rôle à jouer dans le combat pour la paix. Par notre mobilisation, nous pouvons mettre la pression sur notre gouvernement pour obtenir qu’il agisse enfin. La répression policière et administrative systématique des mobilisations dans les universités est inacceptable. Les lieux d’études sont aussi des lieux de débats et de pensée critique. Les ingérences politiques dans leur fonctionnement représentent une menace.

Notre victoire passera par une mobilisation massive. Pour les Jeunes Communistes, cela passe par le fait d’aller convaincre chaque jeune, même très éloigné des mobilisations actuelles, de se mobiliser. Seule une mobilisation à vocation majoritaire, sur des mots d’ordres clairs et rassembleurs, pourra obtenir des victoires.

Le MJCF appelle à l’amplification de la mobilisation sur les lieux d’études en faisant du 7 mai une grande date de mobilisation pour la paix et pour le peuple palestinien afin d’obtenir :

- Un cessez-le-feu immédiat et le retrait de l’armée israélienne de Gaza.

- La fin de la colonisation en Cisjordanie.

- La libération de tous les prisonniers politiques palestiniens et la libération des otages détenus par le Hamas.

- La reconnaissance d’un État palestinien aux côtés de l’État israélien sur les frontières de 1967, conformément aux résolutions de l’ONU.

Amado Lebaube

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14 mai 2024 2 14 /05 /mai /2024 08:25

 

 

 

 

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13 mai 2024 1 13 /05 /mai /2024 08:22

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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12 mai 2024 7 12 /05 /mai /2024 08:18

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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12 mai 2024 7 12 /05 /mai /2024 06:32
Après que 143 États ont voté pour l’adhésion de la Palestine à l’ONU, amplifier la solidarité avec la Palestine - Patrick Le Hyaric

Partout dans le monde désormais, la jeunesse des universités notamment, fait entendre sa voix pour Gaza. C’est heureux. Il convient de les encourager et de soutenir, d’être dans le mouvement et non pas contre lui aux côtés des dirigeants américains, français et allemands. Le débat a rebondi lors de la préparation du concours de l’eurovision où se manifeste une solidarité avec les enfants et le peuple de Gaza que la direction suprémaciste israélienne veut détruire et à nouveau déporter sa population quand elle ne l’affame pas et ne la mitraille pas.

L’argumentaire selon lequel, le concours de l’Eurovision est apolitique, qu’il ne faut pas y faire de la politique est ridicule quand on se souvient que la Russie y a été exclue il y a un an. Encore et toujours le « deux poids, deux mesures ». Partout dans le monde dans les salles de spectacles comme dans les stades de football se manifeste la solidarité avec la Palestine. Et, c’est heureux !

Ceux qui croient un seul instant que l’armée Israélienne pourchasse le Hamas se trompent lourdement. Le pouvoir de Tel- Aviv a décidé de récupérer l’intégralité de ce territoire en éliminant la population. Un accord de cessez le feu n’est pas possible tant que ce pouvoir veut bombarder Rafah.

Le mouvement populaire international et aux États-Unis a contraint Biden à menacer de ne plus livrer de « bombes » au pouvoir Israélien. Netanyahou tient tête tellement l’impérium l’a habitué à répondre à ses désirata d’annexion totale de la terre Palestinienne. Il faut maintenant que cela se fasse. Il faut aussi que l’union européenne suspende l’accord d’association. Plus de livraison d’armes pour perpétuer le crime de guerre ; le crime contre l’humanité en cours. Et le président de la République doit cesser de tergiverser : La France doit reconnaitre l’État de Palestine. L’Espagne va sans doute le faire le 21 mai. L’Irlande, la Slovénie, Malte vont le faire dans les jours à venir. Au pays des lumières, il faut cesser d’étendre l’ombre mortifère qui couvre Gaza.

À ce jour 143 États ont voté pour l’adhésion de la Palestine à l’ONU (dont la France). Seulement 9 ont voté contre, dont Israël et les États-Unis. C’est au Conseil de sécurité que se joue l’adhésion définitive, alors que l’administration Biden y oppose son véto. Oui, le mouvement populaire de la jeunesse et des partisans du droit international en cours doit encore prendre de l’ampleur. Solidarité !
 
Patrick Le Hyaric, 11 mai 2024 
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12 mai 2024 7 12 /05 /mai /2024 06:09
L'honneur est sauf - Hervé Hamon, Le Télégramme, 12 mai 2024
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12 mai 2024 7 12 /05 /mai /2024 06:03
Guerre à Gaza : comment la liberté d’expression est attaquée en France (L'Humanité - 9 mai 2024 - Gaël De Santis)
Guerre à Gaza : comment la liberté d’expression est attaquée en France
 
Interpellation de personnes qui organisent des manifestations, interdiction de rassemblements et de réunions publiques, dévoiement des poursuites pour « apologie du terrorisme »… En France, les libertés fondamentales sont attaquées pour faire taire les voix pour la Palestine.
 
L'Humanité - 9 mai 2024
Gaël De Santis
 
Sans doute que beaucoup ne s’en rendent pas encore compte, et pourtant : menacer la liberté d’expression concernant la guerre à Gaza revient à menacer la liberté d’expression tout entière. La dérive en cours en France, pays des droits de l’homme, est des plus inquiétantes. Le nombre de militants réprimés parce qu’ils dénoncent les bombardements, la colonisation israélienne et appellent à un cessez-le-feu ne cesse d’augmenter. Jean-Paul Delescaut, secrétaire de la CGT du Nord, a été condamné à une peine d’un an de prison avec sursis pour « apologie du terrorisme ». Son crime : un tract qui liait maladroitement les attaques terroristes du Hamas du 7 octobre aux souffrances infligées au peuple palestinien depuis des décennies.
 
« Nous assistons à une augmentation du nombre de procédures en lien avec cette accusation d’apologie du terrorisme », témoigne Vincent Brengarth. L’avocat s’interroge : « L’expression globale contre la politique d’apartheid d’Israël aurait-elle dû cesser après cette date ? » Il défend Rima Hassan, juriste franco-palestinienne, candidate sur la liste de la FI aux européennes, qui a été entendue le 30 avril par la police judiciaire. Sa faute ? Lors d’un entretien avec le média en ligne le Crayon, elle a répondu « vrai ! » à la question « le Hamas mène-t-il une action légitime ? ». L’extrait avait été tronqué de manière malveillante sur les réseaux sociaux, occultant le reste de l’entretien, où elle qualifiait de terroristes les attaques du 7 octobre.
 
« 600 procédures pour apologie de terrorisme »
 
Mais ce n’est pas tout : pour la première fois dans l’histoire de la Ve République, une présidente de groupe parlementaire, la députée FI Mathilde Panot, a elle aussi été convoquée devant une brigade criminelle. Si le communiqué de son groupe qualifiait l’attaque du Hamas le 7 octobre d’« offensive armée des forces palestiniennes », il ne constituait en rien une apologie du terrorisme. C’est pourtant ce qui lui est reproché.
 
Du côté de la Ligue des droits de l’homme (LDH), on recense « 600 procédures pour apologie de terrorisme », souligne son président, Patrick Baudouin. « Le recours à cette notion est instrumentalisé à des fins politiques. Merci messieurs Bernard Cazeneuve et François Hollande ! » dénonce-t-il.
 
Car c’est sous leur action que la qualification d’apologie du terrorisme a été rendue plus arbitraire. La dérive alors initiée a été condamnée en 2022 par la Cour européenne des droits de l’homme. Mais elle ne cesse de s’intensifier.
Pour Vincent Brengarth, il y a une « tendance préoccupante avec un dévoiement de l’infraction ».
 
Sont poursuivies des personnes « en dehors du spectre de ceux qu’elle était censée viser, à savoir des gens qui présentent de manière favorable des actes terroristes ». Des militants qui prennent du recul et décrivent une situation se retrouvent accusés de justifier les faits.
 
Cette avalanche de mises en cause fait suite à une circulaire d’Éric Dupond-Moretti, garde des Sceaux, le 10 octobre, dans laquelle il appelait les procureurs à un « traitement judiciaire vigilant » des cas d’apologie du terrorisme et d’antisémitisme.
 
C’est au final tout un pan de l’expression collective qui est attaqué.
 
« Plusieurs responsables de l’Association France Palestine solidarité (AFPS) ont été interpellés et convoqués par la police peu de temps après le 7 octobre », se plaint François Rippe, vice-président de l’association. « Il leur est reproché d’avoir organisé des manifestations interdites », précise-t-il. Certains ont même été convoqués alors qu’ils se rendaient sur place pour prévenir de l’interdiction décidée quelques heures plus tôt.
 
Des manifestations interdites par dizaines
Ces épisodes sont le fruit d’un télégramme du 12 octobre du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, enjoignant les préfets d’interdire toutes les « manifestations propalestiniennes ». Le Conseil d’État s’était opposé à cette interdiction systématique, appelant à les réaliser au cas par cas. « Cela a tout de même permis l’interdiction entre octobre et décembre 2023 d’une cinquantaine de rassemblements », se souvient François Rippe. Même si dans la plupart des cas, les référés-libertés engagés ont permis la tenue des manifestations, qui se sont déroulées pacifiquement.
 
Le gouvernement se livre enfin à une diabolisation du mouvement étudiant de solidarité avec Gaza. À Sciences-Po Paris, à la Sorbonne, police et gendarmerie sont intervenues pour empêcher une occupation des locaux. Et les présidents d’université sont sommés de veiller au « maintien de l’ordre ». Outre la possibilité de s’exprimer et de manifester, la liberté de réunion est elle aussi menacée.
 
Jean-Luc Mélenchon et Rima Hassan en ont fait les frais à Lille, où le préfet a interdit leur conférence dans une salle privée. La chose n’est pas nouvelle. « On a vu des décisions préfectorales qui interdisaient, avant le 7 octobre, les réunions avec l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri, sous la pression d’organisations juives d’extrême droite ou de la Licra », souligne Patrick Baudouin.
 
L’apologie de crime de guerre, jamais poursuivi
 
De longue date, le soutien du gouvernement français envers Israël s’est traduit par des atteintes aux libertés. Dès 2010, la ministre de la Justice Michèle Alliot-Marie signait une circulaire prohibant l’appel au boycott des produits israéliens, une disposition jugée illégale par la CEDH en 2020. Alors même que Paris livre des armes à Israël, elle réprime ceux qui exigent un cessez-le-feu.
« Les personnes qui ont pu, dans leur expression publique, encourager l’action d’Israël contre la population civile de Gaza ne font pas l’objet d’une criminalisation », constate en revanche Vincent Brengarth, pour qui « nous sommes dans une application variable de la loi ». Patrick Baudouin souligne que de tels propos relèvent de « l’apologie de crime de guerre » et ne sont pas poursuivis.
Les atteintes à la liberté d’expression ne s’arrêtent pas à la question palestinienne. La criminalisation de l’action syndicale, sociale et écologique s’étend dans le pays. « Nous comptabilisons mille syndicalistes poursuivis », déplore Céline Verzeletti, secrétaire confédérale de la CGT. « Désormais, c’est rarement classé sans suite. On pense qu’il y a des consignes données au parquet pour qu’ils poursuivent systématiquement », ajoute-t-elle. Concernant les bombardements d’Israël sur Gaza, les tribunes se multiplient pour rappeler que « critiquer la politique d’un État est un droit fondamental et ne saurait constituer une apologie du terrorisme ». Il est urgent de s’en rappeler.
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11 mai 2024 6 11 /05 /mai /2024 08:11

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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