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23 février 2018 5 23 /02 /février /2018 17:27
Attaques antisémites ignobles contre Lucienne Nayet: communiqué des administrateurs du Musée de la Résistance Nationale, 23 février 2018

Association du Musée de la Résistance nationale
(Association Reconnue d’Utilité Publique)
Parc Vercors - 88 avenue Marx Dormoy – BP 135 – 94501 Champigny-sur-Marne Cédex
Téléphone : 01 48 81 53 80 – Télécopie : 01 48 81 33 36
www.musee-resistance.com / e-mail : administration@musee-resistance.com

Champigny-sur-Marne, le 23 février 2018


Lucienne Nayet, présidente du réseau des Musées de la Résistance nationale vient d’être victime d’une opération de propagande odieuse et violente sur un site négationniste et antisémite de la mouvance néo-nazie très active sur Internet.
Un rédacteur de ce site a piraté et détourné l’article de presse rendant compte d’une rencontre de Lucienne Nayet avec des collégiens. Cette intervention concernait l’histoire de son « enfance cachée » pendant la Seconde Guerre mondiale et de la persécution menée par les nazis et le régime de Vichy en France occupée.
Ce type d’opération s’inscrit dans une stratégie de provocation visant à donner le plus large écho possible à des discours de haine et de violence qui sans cela auraient du mal à trouver un auditoire en dehors des nostalgiques de l’ordre nazi et des adeptes d’une vision raciste du monde.
Tous les adhérents de l’association Musée de la Résistance nationale, reconnue d’utilité publique pour son action permanente sont indignés par l’opération dont a été victime leur présidente et l’assurent de leur totale solidarité et de leur amitié. Une plainte a été déposée, ils l’accompagneront dans toutes les démarches qu’elle a entreprises afin de faire interdire ce site et de faire condamner ses rédacteurs, ses hébergeurs, ses financeurs.
Face à la haine, il faut toujours trouver la force de résister. Le travail d’histoire reste le meilleur rempart face aux « assassins de la mémoire ». Le réseau du Musée de la Résistance nationale s’est engagé dans cette voie aux côtés de l’ensemble des associations, des fondations et des musées de la Résistance et de la Déportation.
Toutes et tous, défenseurs des droits humains, attachés aux valeurs démocratiques et aux principes républicains, nous devons demeurer vigilants et lutter contre la propagation de ces discours en France et dans le monde.

Les Administrateurs du MRN

 

Lire aussi la déclaration du PCF Finistère: 

Notre amie et camarade Lucienne Nayet, fille de déporté à Auschwitz et ex enfant cachée, militante de la mémoire, ciblée par un ignoble site antisémite et néo-nazi

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23 février 2018 5 23 /02 /février /2018 16:38
Le Mouvement de la Paix - De 1948 a 2018 : soixante-dix ans de luttes pour la paix !

Le Mouvement de la Paix - De 1948 a 2018 : soixante-dix ans de luttes pour la paix !

 

Cela fait soixante-dix ans qu’un groupe de résistants dont Yves Farge et Raymond Aubrac s'est réuni à Paris le 22 février 1948 à l’Hôtel des Deux Mondes pour créer : l’association « "Les combattants de la Liberté", Mouvement national pour la défense des Principes et des droits de la Résistance française » qui deviendra le Mouvement de la Paix. Ce mouvement n’a cessé de lutter pour rassembler tous celles et ceux qui estiment que la paix ne se construit pas à travers des logiques de puissance qui alimentent la course aux armements mais à travers la réalisation des droits humains dans le respect des buts et principes contenus dans la Charte des Nations Unies et son préambule.
La liste des violences armées et non armées durant ces soixante-dix ans et le nombre de victimes font apparaître une évidence partagée par l’immense majorité des peuples : la guerre est toujours un échec.
Durant sept décennies, face aux drames et aux dérèglements de tous ordres, le Mouvement de la Paix a agi et rassemblé pour faire avancer l’exigence d’un monde de paix, de justice, de fraternité, de solidarité et de progrès partagé.
Au-delà de la lutte contre la bombe atomique, le Mouvement de la paix a accompagné les peuples dans leurs luttes contre le colonialisme, pour leur autodétermination et contribué à gagner des Traités interdisant toutes les armes de destruction massive avec dernièrement : l’adoption par l’ONU en juillet 2017 du Traité d’interdiction des armes nucléaires (TIAN).

 

Lors de son dernier Congrès, le Mouvement de la Paix s’est fixé 4 objectifs prioritaires :

• Obtenir la signature et la ratification par la France du Traité d’interdiction des armes nucléaires et le gel immédiat des dépenses prévues pour la modernisation de l’arme nucléaire avec le transfert de ces crédits à la recherche civile et à la satisfaction des besoins sociaux.
• Obtenir une paix juste et durable au Proche et au Moyen-Orient, incluant la reconnaissance de l’État de Palestine.
• Travailler la construction d’une sécurité commune pour l’ensemble de l’Europe, basée sur des coopérations économiques et culturelles équitables incluant de nouvelles relations avec l’Afrique et non sur des logiques de militarisation.
• Développer partout en France des activités d’éducation populaire en faveur de la culture de la paix et de la non-violence.

 

A l’occasion de ce 70ème anniversaire, le Mouvement de la Paix appelle solennellement la population vivant en France à se mobiliser pour ces 4 objectifs.

Un rassemblement dans l’action se construit actuellement autour des luttes pour l’élimination des armes nucléaires, pour la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD), pour des solutions durables au dérèglement climatique, pour la promotion d’une culture de la paix et de la non-violence, pour un monde de justice, de progrès partagé et de paix. 
Chacun peut y prendre sa place.
Le Mouvement de la Paix se considère comme un outil au service de tous ceux qui estiment que pour l’avenir de l’humanité, il n’y pas d’autre chemin que la paix et qui souhaitent ainsi poursuivre le combat des combattants de la Liberté.
Le prix Nobel de la Paix 2017 attribué à la Campagne Internationale pour l’Abolition des armes Nucléaires (ICAN) dont est membre le Mouvement de la Paix est un encouragement pour chacun à prendre sa part dans la construction de la PAIX.

Bon anniversaire à tous les pacifistes !

Le Mouvement de la Paix

Le 22 février 2018

Aucun texte alternatif disponible.
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23 février 2018 5 23 /02 /février /2018 13:15
La proposition de loi d’A. Chassaigne visant à assurer la revalorisation des pensions de retraite agricoles adoptée (22 février 2018)
La proposition de loi d’A. Chassaigne visant à assurer la revalorisation des pensions de retraite agricoles adoptée

vendredi 23 février 2018

La commission des Affaires sociales du Sénat a adopté, le 21 février, sans modification à une très large majorité la proposition de loi revalorisant les pensions de retraite agricoles du groupe GDR à l’Assemblée nationale portée par André Chassaigne et inscrite par le groupe CRCE dans son espace réservé du 7 mars prochain.

Cette proposition de loi, qui avait été adoptée avant les élections présidentielles à l’unanimité par les députés, est une avancée législative majeure pour des dizaines de milliers de retraités agricoles.

Il y a urgence, car aujourd’hui la retraite moyenne d’un chef d’exploitation, de son conjoint ou aidant familial est de 766 euros par mois : une retraite moyenne inférieure au seuil de pauvreté et à l’allocation personnalisée d’autonomie.

Un retraité agricole non salarié sur trois a une pension de retraite inférieure à 350 euros.

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22 février 2018 4 22 /02 /février /2018 22:01
LOI COLLOMB: LA MACHINE A EXPULSER LES IMMIGRES (L’HUMANITE – MERCREDI 21 FEVRIER 2018 - LAURENT MOULOUD)

Le ministre de l'Intérieur présente aujourd'hui son projet asile et immigration en Conseil des ministres. Un texte contesté qui, sous couvert d'accélérer les procédures, vise à accroître les renvois et à entraver l'accès aux droits des exilés.

 

Première grosse épreuve du feu pour Gérard Collomb. Le ministre de l'Intérieur présente ce matin en Conseil des ministres son très controversé projet de loi « pour une immigration maîtrisée et un droit d'asile effectif ». Un texte de tous les dangers, autour duquel le gouvernement fait corps en s'échinant à le dépeindre comme « solide et équilibré », articulant « tradition d’accueil » et « juste sévérité ». Des éléments de langage qui peinent à couvrir le concert de critiques et d’alertes dont le « projet Collomb » fait l’objet depuis des mois. Parmi ces nombreux détracteurs, on trouve des élus de gauche et les associations d’aide aux migrants qui parlent du « pire texte qu’on ait vu depuis longtemps ». Mais aussi – chose plus rare – les professionnels de l’Offi ce français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), les agents de la Cour nationale du droit d’asile (CNDA), le Défenseur des droits et une pléiade de chercheurs et d’avocats. Même certains députés de la majorité LREM sont tenaillés par quelques scrupules… Cette relative unanimité, qui laisse pour l'instant de marbre l'exécutif, ne doit rien au hasard. Loin de l'« équilibre » proclamé, tous les observateurs des questions migratoires constatent que ce projet de loi penche largement à droite. Et que, sous couvert d'accélérer les procédures, il vise, avant toute chose, à accroître les expulsions et à entraver l'accès aux droits des migrants.

 

 

Collomb remet du carburant dans la machine à expulser

 

L'ensemble du texte est guidé par ce double argumentaire, où derrière le prétexte de « l'efficacité » se cache la volonté de dissuader. Premier à en faire les frais : l'asile. Le titre I et ses neuf articles entendent ainsi « garantir l'effectivité » de ce droit fondamental, notamment en réduisant à six mois les délais d'instruction, recours en justice compris. Une volonté d'aller plus vite qui pouvait se comprendre lorsque ce délai moyen tournait autour de deux ans. Mais voilà: ce n'est plus le cas. Il est actuellement de onze mois. « Un temps de traitement nécessaire», explique Sylvie Charvin, responsable de la CGT à l'Office français de protection des réfugiés et des apatrides (Ofpra). Quand vous devez instruire le cas d'un potentiel tortionnaire rwandais ou d'une personne persécutée pour son homosexualité, vous croyez que ça prend deux jours?» À ses yeux, en voulant arriver arbitrairement à six mois, on confond vitesse et précipitation. « On fragilise clairement une procédure qui demande un temps incompressible, dit-elle. On va non pas vers un droit d'asile effectif mais fictif ! »

« LE PROJET NIE LE DROIT DE RECOURS »

D'autant plus que, pour réduire ce temps d'instruction, le projet de loi propose de tailler à tous les étages de la procédure. Le délai pour déposer une demande d'asile après l'entrée en France est ainsi réduit de 120 à 90 jours (60 jours en Guyane). Au-delà, les personnes verront leur situation examinée en «procédure accélérée», c'est-à-dire sans droit à l'hébergement, ni à la moindre allocation. Et avec des chances d'aboutir bien moindres... « Contrairement à ce que semble penser le gouvernement, 120 jours, ce n'est pas de trop pour des exilés souvent traumatisés par leur parcours, fragiles psychologiquement, qui arrivent seuls en France, sans parler la langue, ne connaissant rien des procédures, souligne Sylvie Charvin. En réduisant ce temps de la demande, on réduit clairement leurs chances de se voir reconnaître une protection. »

JUSQU'À 135 JOURS DE RÉTENTION

 

Mais le projet de loi va encore plus loin. Certaines personnes déboutées de leur demande d'asile auprès de l'Ofpra pourront être expulsées avant même que la CNDA n'ait rendu sa décision ! Ce sera notamment le cas pour les migrants venus de pays considérés comme « sûrs ». Une notion éminemment contestable. « Le Bénin, par exemple, est un pays classé comme "sûr" alors que là-bas, l'homosexualité est un délit pénal, raconte Sylvie Chardin. On pourrait donc y renvoyer une personne persécutée avant même que son recours ne soit tranché par la CNDA... Et si celle-ci lui donne finalement raison, on fait quoi ? On va rechercher la personne là-bas ? » Toutes ces mesures, assurent associations et professionnels, auront un impact négatif sur l'accès au droit d'asile. « Sous couvert d'efficacité administrative, il ne s'agit que d'exclure les personnes les plus fragiles, les moins entourées, les plus hésitantes, celles qui ont justement besoin de la protection de la France », analyse la Cimade.

Cette première partie du projet de loi s'articule parfaitement avec l'autre grand axe du texte ­ le titre II ­ visant explicitement à augmenter l'efficacité des reconduites à la frontière. Pour le gouvernement, les quelque 100 000 demandes d'asile enregistrées en 2017 pèsent comme une menace insupportable sur le pays. Surtout que, dans le même temps, moins de 20 000 procédures d'éloignement ont été exécutées (une sur cinq environ). Un bilan jugé « insuffisant» par Gérard Collomb, qui souhaite durcir la législation à toutes les étapes du processus. À commencer par les interpellations et la détection. Le projet prévoit d'allonger la durée de « retenue » dans les commissariats de 16 à 24 heures (article 16), histoire de donner plus de temps à la police pour vérifier si la personne possède ou non un titre de séjour. Une privation de liberté alignée sur la durée d'une garde à vue que la Cimade juge « disproportionnée » pour des personnes qui n'ont commis aucun délit. D'autant que cette retenue s'accompagnera de pouvoirs élargis pour la police, notamment une prise d'empreinte qui vaudra, en cas de refus du migrant, une interdiction de territoire pure et simple.

La suite n'est pas moins tendre. En l'état actuel, si la personne est en situation irrégulière, elle se voit notifier une «obligation de quitter le territoire » (OQTF) et peut être placée en centre de rétention pour une durée maximale de 45 jours, le temps que l'administration obtienne du pays d'origine un « laissez-passer consulaire » nécessaire à l'expulsion. Cette durée de rétention est jugée trop faible par Gérard Collomb, qui souhaite l'étendre jusqu'à 90 jours, voire à 135 jours dans certains cas !

« ON CRÉE BEAUCOUP DE SOUFFRANCE »

 

Son argumentaire est basique : à l'heure actuelle, seules 46 % des demandes de laissez-passer aboutissent actuellement au bout des 45 jours, beaucoup de pays d'origine rechignant à coopérer pour délivrer le précieux sésame. En allongeant ce délai, ça irait donc mieux. Sauf que c'est faux. «La durée de rétention n'a aucune incidence significative sur le nombre d'expulsions», soutient David Rohi, de la Cimade. Et les chiffres lui donnent raison. En 2011, ce délai était déjà passé de 32 à 45 jours, sans pratiquement aucune incidence. En 2016, l'Allemagne et le Royaume-Uni, où l'on peut enfermer jusqu'à 18 mois, ont expulsé respectivement 26654 et 10971 personnes, quand la France en renvoyait 37362... «La plupart des mesures d'éloignement en centre de rétention sont exécutées dans les 30 premiers jours ou ne le sont pas du tout», résume David Rohi. De fait, en 2016, seuls 170 laissez-passer consulaires sont arrivés hors délai. Autant dire que la mesure envisagée par Gérard Collomb n'aura pas «l'efficacité» proclamée. En revanche, elle aura un impact délétère sur les personnes retenues. « La rétention s'apparente à de la prison, souligne le Gisti. Priver de liberté quelqu'un n'est pas anodin, cela crée beaucoup de souffrance.»

Évidemment, tout n'est pas à jeter dans ce texte. Mais même certaines mesures appréciables n'apparaissent que comme des alibis. Le «renforcement de la protection des jeunes filles exposées à un risque d'excision» se résume, en fait, à autoriser simplement les médecins à transmettre directement à l'Ofpra le certificat médical attestant que la jeune fille suivie n'a pas été excisée... «Ce n'est pas inutile mais une simple circulaire aurait suffi», sourit Sylvie Charvin, qui reste, en revanche, sidérée par cette obstination du gouvernement à vouloir traiter de la question migratoire dans une optique répressive. Pas un mot sur le délit de solidarité ou sur les enfants en rétention. « En revanche, le gouvernement fait un battage sur les expulsions... Mais vous savez ce que pèsent les réfugiés en France ? Il y en a 4 pour 1000 habitants, contre 8 en Suisse, 15 en Suède et 209 au Liban. Il faut remettre les choses dans leur contexte.»

Tract du PCF - février 2018 - pour une politique d'accueil digne

Tract du PCF - février 2018 - pour une politique d'accueil digne

LOI COLLOMB: LA MACHINE A EXPULSER LES IMMIGRES (L’HUMANITE – MERCREDI 21 FEVRIER 2018 - LAURENT MOULOUD)
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22 février 2018 4 22 /02 /février /2018 20:08
Le service public - Au service de l'intérêt commun, une certaine idée de la société française (Rouge Finistère n°2, mars 2018)

Rouge Finistère – Numéro 2 - Mars 2018

PCF Finistère

AU SERVICE DE L’INTÉRÊT COMMUN,

UNE CERTAINE IDÉE DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE

 

Le service public en France mais aussi en Europe est au cœur des attaques conduites par les milieux conservateurs. Alors que chacun s’accorde à reconnaître son rôle « d’amortisseur social », on peut légitimement se poser la question : « Pourquoi tant de haine ? »

Il ne s'écoule pas une semaine sans que la presse départementale ne se fasse l'écho des mobilisations nombreuses et désormais récurrentes pour défendre le service public. Certains d'entre nous ont été témoins et parfois acteurs de ces mobilisations qui souvent s'inscrivent dans la durée.

Usagers, salariés élus locaux se rassemblent, s'organisent pour défendre un bureau de poste à Bannalec, les tournées des facteurs à Quimperlé, des postes d'enseignants et des classes supprimés, (27 postes de professeurs des écoles supprimés dans l'élémentaire à la rentrée 2018 dans le Finistère!),,des services hospitaliers à Morlaix, Douarnenez, Concarneau, Carhaix, la perception à Rosporden, les trains du quotidien sur le réseau ferré Breton. Et ce ne sont que des exemples parmi d'autres !

Il faut dire que depuis des décennies ce que nous appelons « Le Service Public » est l'objet de multiples attaques, qu'elles viennent des directives européennes ou qu'elles soient purement franco-françaises.

Ce service au public serait ringard, peuplé de feignants et au-dessus de nos moyens.

Tiens donc. !..Mais qu'ont ils donc tous ces « libéraux » ou « sociaux-libéraux » à s'acharner contre ce mode d'organisation de la société qui la rend un peu moins inégalitaire, un peu plus fraternelle, plus universelle en soustrayant un partie non négligeable de son fonctionnement à la logique du marché.

Et si c'était ça leur problème ?

Le Service public ; produit d'une longue histoire, est depuis toujours un véritable enjeu politique. Son existence même est insupportable à ceux qu font de logique du marché et des profits un horizon indépassable

Avec 5 500 000 salariés en France - 280 000 en Bretagne dont 86 500 dans le Finistère- dans les trois fonctions publiques ,celle d’État, celle des Territoires, celle du secteur Hospitalier, de la Recherche et des Entreprises Publiques, un quart de la population active travaille dans ce secteur non marchand.

Ces trois fonctions publiques se fondent comme le précisait dans une récente interview Anicet Le Pors, ancien Ministre communiste, sur l’égalité des citoyens, l’indépendance vis à vis du pouvoir politique et des intérêts privés que confère le statut des fonctionnaires, la responsabilité.

C'est une vision nouvelle des rapports sociaux et sociétaux toute entière tournée vers l’intérêt général.

C'est bien là où le bât blesse. Les libéraux, comme ils se nomment, les conservateurs en fait, ne supportent pas qu'il puisse exister, même dans une société capitaliste - de larges îlots qui échappent à la loi du marché, à la loi du plus fort. Ils veulent réduire l’État à ses missions régaliennes au sens le plus strict du terme, des missions d'ancien régime pourrait-on dire, qui se résumeraient à la Police, la Justice et l'Armée. Surveiller, punir et faire la guerre.

Tout le reste serait livré au jeu de la concurrence libre et non faussée

Non merci !

On a vu ce que ça donnait en France avec le démantèlement d'EDF-GDF, de la Poste et des Télécoms, de l’ouverture à la concurrence du fret ferroviaire en France et de la privatisation de British Railways chez nos voisins Grands Bretons.

Ce qui est en jeu dans la confrontation de ces points du vue radicalement antagoniques c'est le principe même d’égalité d'accès aux droits quelque soit notre position sur « l'échelle sociale » (l'expression n'est pas très heureuse, mais elle est explicite!). C'est la mise en commun d'une part des richesses produites par tous, à laquelle chacun contribue selon ses moyens et utilise selon ses besoins.

Et ça concerne tous les secteurs de notre vie, l’accès à la santé, à l'éducation,aux transports, aux services postaux...

La défense des services publics jamais autant menacés est un impératif du combat progressiste.

Ce n'est pas un hasard si le statut des fonctionnaires et le développement des grands services publics voient le jour en 1946. Ils naissent de la Libération du pays, mais aussi de l'influence grandissante du mouvement progressiste et communiste, au coeur de la Résistance populaire. Ils signent la défaite de la droite et de l'extrême-droite française, championnes de la très pétainiste Révolution Nationale.

Aujourd'hui, ce sont ces « îlots de société socialiste » dans la société française qui font la particularité de notre pays, moins inégalitaire que bien d'autres, que Macron cherche à réduire à balayer, pour faire du marché, de la finance, et de la concurrence les seuls maîtres de nos vies.

 

Gabriel Riou Collorec.

 

 

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22 février 2018 4 22 /02 /février /2018 17:39
L’homme du jour : « Pierre Dharréville »
 

 

 
Le député communiste des Bouches-du-Rhône défendait hier en commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale la proposition de loi de son groupe sur la reconnaissance sociale de « ces 8 millions de Français qui, de façon régulière et non professionnelle, apportent leur aide à un proche en situation de handicap ou dépendant ». 
 
Le texte prévoit la reconnaissance de l’indemnisation du congé, l’extension à un an de la durée du congé ainsi qu’un alignement des droits sur ceux des aidants de personnes handicapées. Les députés LREM, Modem et LR se sont trouvés d’accord pour refuser cette avancée sociale. 
 
Droite et majorité présidentielle se sont également retrouvées dans la même commission pour s’opposer à l’autre proposition de loi du groupe GDR défendue par Marie-George Buffet et Huguette Bello, visant à lutter contre la précarité professionnelle des femmes. Il n’empêche, elles poursuivront leur chemin dans l’Hémicycle, grâce à la « niche parlementaire » prévue le 8 mars.

 

La proposition de loi de Pierre Dharréville a été rejetée mercredi en commission. L'élu communiste a critiqué l'attitude des députés de la majorité, évoquant un "problème institutionnel" et les exhortant à sortir du calendrier imposé par le gouvernement.

Le député communiste Pierre Dharréville a présenté mercredi en commission des affaires sociales sa proposition de loi "pour une reconnaissance sociale des aidants".

Son texte, dont les propositions sont issues de la "mission flash" qu'il a menée sur le sujet, partent du constat qu' "il existe en France au moins huit millions de personnes aidantes qui apportent une aide régulière, non professionnelle, à une personne de leur entourage en situation de handicap ou une personne âgée en perte d'autonomie".

"Un coût 13 fois inférieur à la suppression de l'ISF..."

Or, précise l'élu des Bouches-du-Rhône, "près d'un tiers des personnes aidantes en emploi doivent aménager leur vie professionnelle". Pierre Dharréville propose ainsi d'indemniser le congé de proche aidant : le montant serait fixé par décret mais il pourrait, précise l'élu, "être identique à celui de l’allocation journalière de présence parentale, soit 43,14 euros par jour".

30.000 personnes pourraient bénéficier du dispositif, pour un montant de 250 millions d'euros par an. Un "coût treize fois inférieur à celui de la suppression de l'ISF, annoncée à 3,2 milliards d'euros par an", a insisté le député.

Le texte propose également de fixer la durée maximale du congé de proche aidant à un an par personne aidante pour chaque personne aidée (contre un an sur l'ensemble de la carrière auparavant). Autres propositions : "Permettre au salarié concerné de transformer son congé en période d’activité à temps partiel ou de le fractionner, sans que l’accord de l’employeur ne soit nécessaire" et "aligner les droits des aidants de personnes dépendantes sur ceux des aidants de personnes handicapées" vis-à-vis de l'assurance vieillesse.

Autant de propositions assez rapidement balayées par la députée La République en Marche du Loiret, Caroline Janvier. Si elle a "salué la qualité du travail de Pierre Dharréville", la députée a mis en avant la"question du financement" pour justifier son refus de voter le texte :

Ce sont des questions qui méritent que l'on prenne le temps de la réflexion.Caroline Janvier

Comme elle a pu le faire par le passé notamment lors de l'examen de la proposition de loi de François Ruffin sur le burn-out, la majorité a donc préféré temporiser : Caroline Janvier a ainsi rappelé qu'une mission sur la question des aidants a été confiée par le gouvernement à l'ancienne ministre socialiste Dominique Gillot et que son rapport était attendu pour le printemps.

"La colère" de Pierre Dharréville

Une attitude attentiste qui a agacé le député Nouvelle Gauche Boris Vallaud, soutien "sans réserves" de la proposition de loi communiste :

Nous ne nous contenterons pas de saluer la qualité du travail fourni, de dire que les pistes ouvertes sont intéressantes et de reporter le tout à plus tard.Boris Vallaud

Pierre Dharréville a lui aussi fait part de son incompréhension : "On ne peut pas se contenter simplement d'attendre que le gouvernement ait reçu les rapports qu'il a commandé, qu'il ait décidé de mettre à l'ordre du jour telle ou telle proposition de loi (...) sans quoi, je crois qu'il y aurait un problème institutionnel qui deviendrait très important", a lancé le député communiste, exhortant ses collègues à"s'émanciper un petit peu de cette logique là".

Une critique vaine, puisque aucun des articles du texte n'a été adopté, provoquant ainsi le rejet de la proposition de loi : elle sera toutefois étudiée en séance publique le 8 mars. Comme François Ruffin, Pierre Dharréville n'a pas pu que constater son impuissance et exprimer, à l'issue des débats, sa"colère" devant ses collègues.

 

Pierre Darhéville

Pierre Darhéville

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22 février 2018 4 22 /02 /février /2018 16:51
Pourquoi la France doit reconnaître l'Etat Palestinien? Tribune dans l'Humanité de Taoufiq Tahani, président d'honneur de l'AFPS, d'Elsa Faucillon, députée communiste, et de Gilles Manceron, historien

A l'assemblée nationale : Questions en séance publique sur l'évolution de la situation au Moyen-Orient et la reconnaissance de l'État palestinien 
http://videos.assemblee-nationale.fr/index.php

Et en pièce jointe 3 contributions parue dans l'Huma papier de lundi : Taoufiq, Elsa Faucillon et Gilles Manceron

 

Pourquoi la France doit-elle reconnaître l’État palestinien ?
La question de la paix et du droit international.
LUNDI, 19 FÉVRIER, 2018
L'HUM

Avec Taoufiq Tahani, président d’honneur de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS), Elsa Faucillon, députée PCF des Hauts- de-Seine et Gilles Manceron, historien.

Rappel des faits. Jeudi 22 février, les évolutions du Moyen-Orient, avec au cœur la reconnaissance de l’État palestinien, seront débattues à l’Assemblée nationale.

  • Une grande responsabilité pour éviter que la région ne sombre dans le chaos par Taoufiq Tahani, président d’honneur de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS)

Taoufiq TahaniPrésident d’honneur de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS)En novembre 2014, Laurent Fabius était le premier responsable politique français à dissocier la reconnaissance de l’État de Palestine et les négociations entre Israéliens et Palestiniens. L’ancien ministre des Affaires étrangères considérait que « jusqu’à présent, l’idée qui a prévalu, c’est que la reconnaissance devait être liée à la négociation… Mais, à partir du moment où la négociation serait impossible ou n’aurait pas de conclusion, il faudrait évidemment que la France prenne ses responsabilités ». Et pour ceux qui n’avaient pas bien saisi ce message, Fabius a apporté une autre précision : « La reconnaissance de l’État de Palestine n’est pas une faveur ni un passe-droit, c’est un droit. » Déclarations de bon sens mais qui n’ont malheureusement jamais été suivies d’effet.

Pourtant, la France, qui a organisé une initiative de paix en 2016 avec la participation de plus de 70 pays, sait parfaitement à qui incombe l’échec de ses efforts et pourquoi la négociation n’était plus possible. Alors que les Palestiniens avaient soutenu l’initiative de Paris sans aucune condition, les dirigeants israéliens l’ont qualifiée de « procès Dreyfus moderne » et boycottée avec l’arrogance et le mépris qui les a toujours caractérisés.

Pourquoi donc la France a-t-elle renoncé à son engagement vis-à-vis des Palestiniens ? Pourquoi laisse-t-elle les mains libres au pyromane Trump, dont le seul but est de liquider la question palestinienne en adoptant toutes les positions de l’extrême droite israélienne ? Que reste-t-il à négocier si Jérusalem et les réfugiés ne sont plus mis à l’ordre du jour et si la colonisation n’est plus considérée comme un obstacle majeur à la paix ?

Oui ou non la « solution à deux États » est-elle le passage obligé pour le règlement du conflit ? Oui ou non l’impressionnant corpus des diverses résolutions de l’ONU depuis le plan de partage de 1947 constitue-t-il la seule base possible pour ce règlement ?

Si la réponse est oui, et aucun responsable politique français n’osera prétendre le contraire, alors l’action politique et diplomatique à mettre en œuvre est claire. À commencer par la reconnaissance de l’État palestinien dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale.

« Si la France reconnaissait la Palestine, d’autres États la suivraient, y compris le Luxembourg », vient de déclarer Jean Asselborn, le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères. Plusieurs autres pays européens suivraient l’exemple de la France, qui sait maintenant qu’elle a une grande responsabilité pour éviter que la région ne sombre dans le chaos. Les dirigeants israéliens et leurs parrains américains se trouveraient alors entre choisir le droit pour aboutir à la paix ou bien leur isolement sur la scène internationale. Les votes au Conseil de sécurité et à l’Assemblée générale des Nations unies contre la décision américaine de reconnaître en Jérusalem la capitale d’Israël constituent les premiers signes de cet isolement.

  • Un peu de courage, est-ce trop demander ? par Elsa Faucillon, députée PCF des Hauts- de-Seine

Elsa FaucillonDéputée PCF des Hauts-de-SeineIl y a urgence. D’abord parce que le sort imposé par Israël au peuple palestinien est humainement et politiquement intolérable. La violence permanente de l’occupant, l’écrasement des droits nationaux de tout un peuple que l’on dépossède de sa terre par la force brutale créent une situation d’exception et d’apartheid au-delà de tout ce qui peut être toléré sur les plans de l’éthique et des principes qui doivent régenter les rapports humains et les relations internationales. Il faut en finir.

Il y a urgence parce que le processus de colonisation comme la politique agressive des dirigeants de Tel-Aviv nourrissent de vives tensions dans une région où les conflits ne cessent de s’exacerber. Les dangers de guerre montent de façon préoccupante. Il y a aussi les Israéliens qui souffrent du gouvernement d’extrême droite de Netanyahou, qui a brimé le camp progressiste de la paix. La société israélienne est aussi fatiguée de la chape de plomb sécuritaire imposée par le camp de la droite israélienne. Un nouveau chapitre peut s’écrire avec toutes les forces progressistes.

La France ne peut pas rester sans réagir dans une situation si dangereuse qui atteint aujourd’hui des sommets dans l’inacceptable… et dans les risques. Elle doit s’engager pour réunir les conditions permettant de stopper cette descente aux enfers. C’est l’exigence de la responsabilité collective, du droit et de l’application des résolutions de l’ONU qui doit s’imposer.

Reconnaître l’État palestinien, à côté de l’État d’Israël, serait dans ce grave contexte un acte majeur montrant que la France, comme tout État qui compte dans le monde d’aujourd’hui, peut créer une dynamique en Europe et, au-delà, jouer un rôle favorable à un règlement juste de la question de la Palestine, donc à la paix et à la sécurité de tous les peuples et pays de la région. Il n’y aura de sécurité pour personne tant que cette question de la Palestine ne trouvera pas de solution politique juste : un État souverain de plein droit, avec toutes les prérogatives qui s’y rattachent, avec Jérusalem-Est pour capitale, et vivant en coopération avec ses voisins.

On attend de la France qu’elle décide de jouer vraiment ce rôle qui la grandirait. Ce rôle devant lequel trop de gouvernements démissionnent par peur et par lâcheté. Il faut en finir avec l’hypocrisie des engagements non tenus et les belles déclarations qui masquent si mal la trahison des valeurs humaines et des grands principes. Il faut un peu de courage. C’est cela l’esprit qui devrait animer la France.

Cet esprit existe dans notre pays. De nombreux élus, des municipalités comme celles de Gennevilliers, Bezons ou Allonnes ont pris la décision de reconnaître symboliquement la Palestine pour impulser une dynamique de soutien et de solidarité. Voilà ce qu’il est possible de faire alors que tant de citoyens de notre pays sont choqués par la démission de ce qu’on appelle (à tort) la « communauté internationale », par la décision illégale et illégitime de Trump de faire de Jérusalem la capitale d’Israël, par la violence meurtrière qui s’abat quotidiennement sur les Palestiniens. Dans notre pays, les plus hautes autorités de l’État peuvent contribuer à renverser cette spirale de l’injustice et de l’impunité. Il ne faut plus attendre !

La Palestine existe. Il faut agir pour que nul ne puisse empêcher qu’elle devienne enfin, malgré les colons, malgré l’extrême droite, malgré Donald Trump… un État, un acteur indépendant et libre de notre monde. Le peuple palestinien est vivant. Il est résistant, digne… et patient ! Mais il faut maintenant, d’urgence, prendre les initiatives nécessaires pour la réalisation de ses droits nationaux. De tous ses droits. Un peu de courage… est-ce trop demander ?

  • La nécessaire reconnaissance par Gilles Manceron, historien

Gilles ManceronHistorienLes différents processus internationaux des trois dernières décennies qui ont fait miroiter la perspective d’un État palestinien sous l’égide d’un prétendu arbitrage des États-Unis ont été une supercherie. La situation en Palestine est plus dramatique que jamais. Mais la proclamation et la reconnaissance internationale d’un État de Palestine restent le seul objectif possible pour soutenir la lutte nationale des Palestiniens.

On se souvient des images de la poignée de main de 1993 entre le dirigeant palestinien Yasser Arafat et le premier ministre israélien Yitzhak Rabin avec, entre eux, le président américain Clinton posant d’un geste bienveillant ses mains sur leurs épaules. Tout cela n’était qu’illusion et a conduit à une impasse. Les espoirs suscités par ce qu’on a appelé le processus d’Oslo ont été réduits à néant. L’assassinat de Yitzhak Rabin, en 1995, préparé par une campagne déclenchée contre lui par Benyamin Netanyahou et l’extrême droite, la provocation d’Ariel Sharon en 2000 sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem, puis l’intervention, en 2001, d’Israël à Ramallah et sa récupération de territoires qui devaient revenir aux Palestiniens, l’ont sapé progressivement. L’accession de Mahmoud Abbas à la tête de l’Autorité palestinienne, après la mort, en 2004, de Yasser Arafat, a été l’occasion de nouvelles manœuvres et tergiversations qui ont donné la possibilité aux gouvernants israéliens de gagner du temps en poursuivant la colonisation de toute la Palestine. Le coup de grâce a été donné à cette fausse perspective de paix par la victoire du parti de Benyamin Netanyahou aux élections de mars 2015, qui a désormais encouragé ouvertement les colons les plus extrémistes.

C’est dans ce contexte qu’un sentiment de doute se développe parmi les défenseurs des droits des Palestiniens quant à la possibilité même d’un État de Palestine. Certains seraient prêts à accepter l’idée d’un État unique, de la Méditerranée au Jourdain. Ils voudraient, bien entendu, que celui-ci ne soit pas un État confessionnel et qu’il accorde une égalité réelle à tous ses habitants. Si un tel objectif est, bien sûr, celui qui conviendrait le mieux à nos valeurs, il faut bien voir que, dans la situation actuelle, c’est un leurre absolu. Malgré l’existence dans la population juive d’Israël de forces laïques courageuses opposées à la colonisation, il n’y a pas la moindre possibilité que prenne le dessus dans ce pays un courant d’opinion en faveur du renoncement à l’idée d’un État juif et de son remplacement par un État laïque et binational. L’opinion israélienne, qui s’apprête très majoritairement à fêter, en mai 2018, le 70e anniversaire de l’État d’Israël, est très majoritairement indifférente et aveugle au sort des Palestiniens.

Dans ces conditions, écarter l’objectif d’un État palestinien, renoncer à l’élémentaire reconnaissance de l’existence de la nation palestinienne, de sa dignité et de son droit à traiter de l’avenir de la Palestine dans une pleine égalité juridique avec l’État d’Israël, revient à un renoncement. Même si cette idée se donne l’apparence d’une démarche intransigeante et radicale, elle convient finalement assez bien à Netanyahou, au parti colonial en Israël, qui ne veut plus entendre parler d’un État palestinien et verrait d’un bon œil qu’il puisse étendre leurs frontières et soumettre tous les Palestiniens à un apartheid encore accru.

La reconnaissance internationale d’un État palestinien est plus que jamais d’actualité.

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22 février 2018 4 22 /02 /février /2018 16:45

 JOURNAL « LA VRAIE INFO »

                                                  (voir ci-joint)                                                               

Dans le contexte actuel du débat sur le service public ferroviaire, il n'est pas inutile de relire une publication que la CGT cheminots avait éditée en septembre 2017 et tirée à 500 000 exemplaires .

Il s'agit de « la Vraie Info », un journal de 24 pages qui affiche en « une » cette question : « Qui veut la peau de la SNCF ? ».

Au fil des pages, il balaye les grands enjeux du rail, de la situation des TER à la tarification, de la sous-traitance à la suppression de lignes ou de dessertes.

Car une chose est certaine : la bataille ne se gagnera pas sans y associer les usagers.

 

En partant des besoins, elle peut leur donner la possibilité de se réapproprier leur service public et leur entreprise publique SNCF.

La convergence entre usagers et cheminots, par le rapport de force créé, peut obliger les pouvoirs publics à réorienter leurs choix.

Bonne réception.

Pour le syndicat CGT des cheminots des pays de Morlaix et de Landivisiau,

Jean-Yvon OLLIVIER.

La Vraie Info - l'antidote à l'intoxication accompagnant la privatisation du rail et la casse du statut des Cheminots, par les Cheminots CGT
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22 février 2018 4 22 /02 /février /2018 16:29
Propositions de loi. Les députés PCF face au "oui mais non" d'En Marche! (L'Humanité, Aurélien Soucheyre, 22 février 2018)
Propositions de loi. Les députés PCF face au « oui mais non » d’En marche !
AURÉLIEN SOUCHEYRE
JEUDI, 22 FÉVRIER, 2018
L'HUMANITÉ
Les députés du groupe de la Gauche démocrate et républicaine ont proposé des mesures « vertueuses » selon la majorité, qui les a pourtant rejetées.

Le député PCF Fabien Roussel a défendu hier une nouvelle proposition contre la fraude fiscale. Elle a été rejetée en commission, tout comme l’ensemble des textes présentés par les élus GDR dans le cadre de leur niche parlementaire.

Il est possible d’ouvrir un compte bancaire dans un paradis fiscal en quelques clics. Fabien Roussel l’a rappelé hier en commission des Finances, en diffusant une vidéo promotionnelle de la société SFM-Offshore, autoproclamée « leader mondial » dans son domaine. Le député PCF présentait une proposition de loi afin de renforcer la liste noire française des paradis fiscaux, qui ne compte que sept États… « Déterminés » à lutter contre le « fléau » de la fraude fiscale, dont le coût est estimé chaque année à 1 000 milliards d’euros en Europe, dont 80 milliards en France, les députés LREM membres de la commission ont finalement rejeté ce texte. « Je voulais vous remercier pour cette proposition de loi. Quel que soit le sort qui lui sera réservé, il y a une nécessité absolue que son esprit puisse être inscrit dans le droit français », a mesuré Joël Giraud pour la majorité. Oui, mais pas tout de suite. Idem pour Romain Grau, du même groupe : « Il est nécessaire que nous nous montrions intraitables sur le sujet. Nous sommes donc pleinement d’accord sur l’objectif et le principe de cette liste. » Mais cette loi arrive trop tôt, ou trop fort, ou pas du bon côté de l’Hémicycle pour En marche ! « Elle ne propose pourtant que de retenir les critères d’établissement des paradis fiscaux qui sont déjà ceux de l’Union européenne, en les traduisant dans le droit français, et en excluant tous petits arrangements et toute liste grise. Nous proposons aussi de réévaluer la liste tous les ans devant le Parlement. Cela devrait faire consensus ! » regrette Fabien Roussel.

« Je doute de la volonté politique réelle de la majorité »

La majorité, parfois embêtée, a plaidé que les critères en question amèneraient à inscrire des pays membres de l’Union européenne sur la liste noire française, et craint une limitation de l’activité des banques françaises dans les pays listés, contraire à la « liberté d’entreprendre ». Surtout, conformément à une méthode éculée, les députés LREM ont renvoyé la question aux conclusions de la mission parlementaire en cours sur le verrou de Bercy, de celle dédiée à l’évitement fiscal qui démarre aujourd’hui, et au « plan d’action du gouvernement contre la fraude fiscale », qui doit être présenté avant l’été. « Je doute de la volonté politique réelle de la majorité. Un signal très fort aurait pu être envoyé en commission, observe Fabien Roussel. Mais je ne désarme pas. Le combat avance. Cette proposition arrivera le 8 mars dans l’Hémicycle et pourra toujours être adoptée. Celle qu’Alain Bocquet avait fait voter en 2017 sur une COP fiscale a d’ailleurs été reprise dans une résolution du Parlement européen mardi. Les députés LREM freinent souvent de façon politicienne quand cela ne vient pas de chez eux. Toutes nos propositions ont d’ailleurs été repoussées, comme l’avaient été celles de la France insoumise. »

De fait, les cinq projets de loi présentés entre hier et mardi par les communistes dans le cadre de leur niche parlementaire ont été rejetés en commissions. Souvent avec les mêmes arguments. La gratuité des transports scolaires ? Pas finançable en l’état, et puis la loi « mobilité » doit bientôt arriver. Le projet de lutte contre les marchands de sommeil ? Contient des mesures « vertueuses », mais mieux vaut en reparler dans le cadre de la loi Elan sur le logement. La reconnaissance sociale des aidants familiaux ? Les fonds manquent, et une réforme des retraites est en préparation… Quant aux pistes de lutte contre la précarité professionnelle des femmes, elles sont intéressantes, mais ne distinguent pas assez temps partiel « subi » et temps partiel « choisi », en plus de faire planer un risque d’augmentation du « coût du travail ».

« Tout cela est révoltant. On nous dit qu’il y a de vrais sujets, et ils sont bloqués, constate le député PCF Pierre Dharréville. Mais on ne se résigne pas. On va continuer à pousser jusqu’au 8 mars. Des députés de tous bords, dont des élus LREM, ont voté nos propositions en commission, et d’autres sont encore à convaincre. Nos mesures sont très précises, très concrètes et peuvent être adoptées de suite. Si elle ne bouge pas, la majorité devra assumer devant le pays de ne pas vouloir agir sur des sujets essentiels. »

Les Propositions de loi des députés communistes rejetées par LREM

Une attitude qu’ils jugent révoltante !

jeudi 22 février 2018[]

Les cinq propositions de loi présentées entre les 20 et 21 mars par les députés communistes dans le cadre de leur niche parlementaire ont été rejetés en commission par la majorité En Marche.

Souvent avec les mêmes arguments :

La gratuité des transports scolaires  ? Pas finançable en l’état, et puis la loi « mobilité » doit bientôt arriver. Le projet de lutte contre les marchands de sommeil  ? Contient des mesures « vertueuses », mais mieux vaut en reparler dans le cadre de la loi Elan sur le logement. La reconnaissance sociale des aidants familiaux  ? Les fonds manquent, et une réforme des retraites est en préparation… Quant aux pistes de lutte contre la précarité professionnelle des femmes, elles sont intéressantes, mais ne distinguent pas assez temps partiel « subi » et temps partiel « choisi », en plus de faire planer un risque d’augmentation du « coût du travail ».

« Tout cela est révoltant. On nous dit qu’il y a de vrais sujets, et ils sont bloqués, constate Pierre Dharréville. Mais on ne se résigne pas. On va continuer à pousser jusqu’au 8 mars. Des députés de tous bords, dont des élus LREM, ont voté nos propositions en commission, et d’autres sont encore à convaincre. Nos mesures sont très précises, très concrètes et peuvent être adoptées de suite. Si elle ne bouge pas, la majorité devra assumer devant le pays de ne pas vouloir agir sur des sujets essentiels. »

- Facebook des députés communistes

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21 février 2018 3 21 /02 /février /2018 15:30
photo Bastamag

photo Bastamag

6 milliards par an, 2 fois plus de moyens pour le nucléaire militaire qu'auparavant chaque année, pour le programme de renouvellement de l'arme nucléaire avec les missiles M 51 et de nouveaux sous-marins, avec la création d'armes encore plus meurtrières. Merci Macron et Le Drian. Pas d'argent pour les hôpitaux, pour l'école, pour les chômeurs, mais pour perfectionner l'industrie de la mort de masse au moment où 122 pays se sont engagés pour l'interdiction des armes nucléaires dans le cadre de l'ONU, là on trouve de l'argent. Il est vrai que le lobby militaro-industriel est puissant, et contrôle beaucoup de médias, et une grande partie de la réflexion politique et militaire, comme l'a rappelé Roland Nivet, responsable du "Mouvement de la Paix", hier, à l'occasion d'un ciné-débat sur l'excellent documentaire "La bombe et nous" organisé par le Mouvement de la paix et La Salamandre.
Malgré l’austérité, la France va dépenser 37 milliards pour son réarmement nucléaire

PAR 

Emmanuel Macron a tranché : la France renouvellera les deux composantes de son arsenal de dissuasion nucléaire, navale et aérienne. Modernisation et renouvellement des sous-marins nucléaires, nouvelle génération de système porteur de missile, le projet de Loi de programmation militaire (LPM) pour la période 2019-2025 s’y engage : pour les décennies à venir, la dissuasion restera « la clé de voûte de notre stratégie de défense ».

Cette clef de voute a un coût : 25 milliards d’euros pour la période 2019-2023, puis six milliards par an jusqu’en 2025 et probablement au-delà. Un total de 37 milliards, soit 60 % de plus que dans la dernière loi de programmation militaire. Un exploit en pleine austérité budgétaire ! Ces investissements très lourds, qui engagent les Français pour les décennies à venir, interviennent alors que la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires (Ican) vient de se voir attribuer le prix Nobel de la Paix et que 122 États membres des Nations Unies ont adopté en juillet dernier un Traité sur l’interdiction des armes nucléaires.

Les industriels entendus, pas le prix Nobel de la Paix

Pourtant, en France, le débat ne décolle pas. En 2016, la commission Défense nationale et forces armées de l’Assemblée nationale a bien produit un « rapport d’information sur les enjeux industriels et technologiques du renouvellement des deux composantes de la dissuasion », mais en refusant d’auditionner le représentant d’Ican France ni aucun autre expert qui pourrait questionner le principe de l’arsenal nucléaire. Pour les rapporteurs, « cela aurait été hors sujet de discuter du bien-fondé de la dissuasion ». Les industriels du secteur - Thalès, Safran, Airbus, Areva TA, DCNS, MBDA - ont bien été entendus.

Pourquoi ne pas se contenter d’une seule composante de l’arsenal nucléaire, entre force océanique stratégique – les quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engin – et les forces aériennes stratégique – une cinquantaine de missiles nucléaires tirés à partir de Mirages 2000 ou de Rafales ? Quelle est la compatibilité de ces nouveaux investissements avec le Traité de non-prolifération des armes nucléaires auquel la France a adhéré en 1992 ? Cette captation des ressources de la défense par la dissuasion nucléaire se fait-elle au détriment des moyens alloués aux forces conventionnelles ? Quels sont les enjeux en terme de dépendance à l’uranium, et les impacts de son extraction ? Quelle est la réalité de l’autonomie stratégique française quand des groupes aux compétences essentielles pour le maintien de notre arsenal nucléaire passent ou pourraient passer sous contrôle étranger [1] ?

Pas évident que ces questions cruciales puissent être discutées lors du débat parlementaire, qui fait l’objet d’une procédure accélérée. A partir de fin mars, les députés voteront cette loi, engageant les crédits et la sécurité de la France et du monde à long terme. Un calendrier malencontreux : la Commission des Affaires étrangère de l’Assemblée nationale a créé une « Mission d’information sur le nucléaire » dans le cadre de laquelle des opposants à l’arme nucléaire, dont l’ancien ministre de la Défense Paul Quilès, ont été auditionnés [2]. Mais son rapport ne sortira qu’en juin, trop tard pour s’interroger sur notre « clé de voute » militaire et les milliards qu’elle exige.

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