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Le Chiffon Rouge
Morlaix
Pour des réformes heureuses . Faire gagner la NUPES
Pour les élections législatives des 12 et 19 juin prochains, le PCF s'est allié avec la France Insoumise, EELV et le Parti socialiste au sein de la NOUVELLE UNION POPULAIRE ÉCOLOGIQUE ET SOCIALE avec pour ambition de faire élire une majorité de gauche à l'Assemblée nationale et mettre en œuvre des réformes heureuses.Ce rassemblement s’est construit sur un programme qui permet de répondre aux préoccupations populaires
La perspective d’une victoire de la gauche aux élections législatives éveille un immense espoir dans une partie de notre peuple : priver Emmanuel Macron d’une majorité parlementaire, porter un coup d’arrêt à son autoritarisme, à ses assauts contre nos retraites et contre nos services publics (santé, école, justice, …), et répondre aux attentes populaires qu’il n’a cessé de bafouer pendant cinq ans :l’augmentation des salaires et des pensions, le relèvement du SMIC à 1500 euros net, le retour de la retraite à 60 ans, le blocage des prix des produits de première nécessité , égalité salariale entre les femmes et les hommes, investissements et créations massives d’emplois pour faire face, enfin ! au péril climatique et à l’urgence sociale.
Nous sommes fier.e.s, avec cet accord, de pouvoir faire porter par toute la gauche nos propositions telles que : la renationalisation d’EDF et d’Engie, des autoroutes et aéroports ; la création d’un pôle public bancaire avec la nationalisation des grandes banques ; de nouveaux droits d’intervention pour les salarié.e.s dans les entreprises ; la mise à contribution du capital…
La majorité est plus qu'accessible .Les premiers résultats de la coalition de gauche, avec 10 candidats qualifiés au second tour sur les 11 circonscriptions des Français de l’étranger, sont de bon augure.Comme le dit Fabien Roussel dans l'Humanité , il n’en faut pas moins « mener campagne tous azimuts », pour transformer l’essai et imposer une majorité de gauche à Emmanuel Macron.
Nous savons bien sûr qu’il ne suffira pas de remporter une élection pour gagner les conquêtes sociales que nous voulons. Réussir ces changements impliquera un puissant mouvement social, populaire, qui doit se construire dès maintenant partout en France mais la page du quinquennat Macron, et de sa nouvelle Première ministre Élisabeth Borne, doit être tournée : la violence sociale qu’ils ont fait subir et qu’ils prévoient est inacceptable.
Chacun de nous parmi ses proches, ses collègues ses amis peut amener les plus hésitants à aller déposer un bulletin pour le candidat ou la candidate de la NUPES de sa circonscription . C'est primordial Olivier Véran a raison pour une fois « L’élection va se décider dans les derniers jours. ».
La fédération du Finistère appelle à voter pour les candidats d'union de la gauche de la NUPES dans les 8 circonscriptions du département.
Ensemble nous pouvons gagner à gauche et faire échec à Macron et à son projet de société.
E. Macron, E. Borne, leurs ministres et les médias dominants prétendent que l’inflation et l’énorme souffrance du pouvoir d’achat est un problème transitoire qu’il suffit de régler avec quelques rustines et « chèques cadeaux » que, soit dit en passant, il fera payer couches moyennes salariées.
Au contraire, le pouvoir d’achat est une question politique qui nécessite de changer de logique par des mesures immédiates, mais ouvrant vers un changement de système. Au cœur de celles-ci, la question des salaires et de l’emploi, et donc des entreprises qu’on abreuve d’aides publiques en leur laissant « toute liberté ». Mais c’est aussi la question des services publics et des revenus de « remplacement » écrasés (retraites, minimas sociaux, allocations formation) car les entreprises refusent de les financer, d’embaucher et de payer correctement. Il faut s’opposer au capital en agissant sur les gestions des entreprises qu’il domine. On peut l’engager immédiatement.
Le pouvoir d’achat est attaqué à deux bouts : (1) la hausse des prix s’emballe et atteint des taux jamais vus depuis des décennies, (2) les revenus sont attaqués par le blocage salarial engagé depuis longtemps, par le mitage de l’emploi (chômage, précarité) et des dépenses sociales.
Le prix du carburant atteint des sommets, ainsi que celui de l’électricité (+28 %, en moyenne pour l’énergie à la consommation), certains produits alimentaires aussi (jusqu’à +40 % pour les pâtes), mais aussi pour les entreprises celui de l’électricité industrielle (+50 %) ou du lithium (multiplié par 5 en un an ! ) ou du cuivre. En un mois, quatre pleins d’essence, une facture d’électricité, de gaz et un loyer, un smic est quasiment absorbé.
Plus généralement, la hausse de l’ensemble des prix à la consommation (inflation) accélère et dépasse 5 % en France (5,2 %), 8,7 % en Allemagne, au-dessus de 8 % aux Etats-Unis (pourrait atteindre les 10 %), élevée dans les pays émergents et du sud (et même 70 % en Turquie). Les prix industriels inter-entreprises ont augmenté de 30 % en un an (énergie : +60 %).
Au total, l’inflation attaque le pouvoir d’achat car les salaires et les revenus de remplacement (retraites, minimas sociaux…) progressent moins vite que les prix des biens (dont le carburant), des services (dont le logement et l’énergie). En outre, une part importante de la consommation échappe de plus en plus aux services publics gratuits (santé, éducation) ou bon marché (SNCF, EDF).
Une inflation du capital et de l’insuffisance de développement humain et écologique
Cette inflation est une inflation du capital, des profits et de l’insuffisance de développement des capacités humaines (emploi, services publics) et écologiques : (1) la valeur du capital est hyper-gonflée financièrement (+60 % en 2 ans) et il est sur-accumulé (2) pour maintenir son taux de profit, il demande donc plus de profit, en augmentant ses marges (3) en spéculant
(4) l’insuffisance de la production (PIB) devient patente face à l’énormité de la masse de monnaie qui a été créée, cette production insuffisante est liée à l’insuffisance criante d’embauches et d’emploi et aux pénuries de certains composants, (5) elle se conjugue avec l’insuffisance des services publics (6) tandis que la production est plus que jamais consommatrice de matières premières (lithium, cuivre, hydrocarbures, …).
Après une longue période d’inflation financière (capital, immobilier) depuis le milieu des années 1980, mais dont l’effet sur les prix a été masqué par la déflation salariale et sociale, on a une sorte d’emballement structurel des prix. On ne renoue pas avec l’inflation des années 1970. L’emballement est d’une nouvelle nature, car l’insuffisance de développement humain et écologique s’exaspère, ainsi que les limites de la globalisation néolibérale, tandis que le gonflement du capital par toutes sortes d’aides et par la spéculation financière atteint des niveaux inouïs. Cela fait exploser les prix. S’y concentrent l’ensemble des maux systémiques de la crise, d’autant plus que les salaires et revenus de remplacement ne suivent pas. La réponse à la pandémie et à la crise a considérablement élargi le déséquilibre entre l'excès d'offre de monnaie soutenue par les banques centrales et l'inefficacité sociale de l'offre de biens et services utiles engendrée par l'obsession de rentabilité financière déchaînée par le choc pandémique. La course des multinationales pour financer leur R&D par des marges accrues de profits, la R&D pour des sauts technologiques dans plusieurs secteurs (aéronautique, automobile, semi-conducteurs, IA, etc.), vient encore envenimer les choses.
Une production qui consomme toujours plus de matières premières, parce que les entreprises n’ont pas engagé de véritable transformation productive
Jeunes
Financement et leviers
―> Réunion d’une conférence salaires, emploi, formation et transformation productive (et pas seulement salaires), instaurant des conférences permanentes de suivi (puis à terme d’élaboration )
Prix
Spéculation et marchés
Dollar
Moyen terme
Engager une véritable transition écologique et sociale des entreprises et de la production
Initiatives du PCF
Propositions de loi (PPL) des députés communistes sur le sujet :
Partis du parking situé en dessous des services de psychiatrie de l'hôpital (Rue de Brest) les manifestants ont rejoints le centre ville de Morlaix.
Ils ont rencontré, et fait part de leurs revendications, Sylvaine VULPIANI (candidate NUPES pour les élections législatives) et Jean Paul VERMOT (Maire de Morlaix et président du Conseil de surveillance de l'hôpital)
En janvier 2018, les parlementaires communistes rencontraient les hospitaliers et lançaient leur tour de France, de février 2018 à juin 2019, avec l'élaboration d'un plan d'urgence pour l'hôpital et d'une proposition de loi.
En mai 2020, nous écrivions : Plus que jamais à l’ordre du jour ! Un plan d'urgence pour les hôpitaux publics, les Ehapd ! Et nous avions réactualisé notre plan d'urgence de 2018. Deux ans plus tard, l'hôpital public est en détresse vitale. On est bien donc toutes et tous d'accord qu'il faut que ça bouge et vite.
Après la grande claque du Covid et l'objectif programmé de l'effacement de l'hôpital public, nous devons apporter des réponses à court et moyen termes.
Avant même de repenser la globalité de notre système de santé, en incapacité aujourd’hui de répondre à l’ensemble des besoins de santé, il faut stopper l’acharnement mis depuis plus de trente ans à détruire l’hôpital public et les mensonges de Véran/Macron ! Et, il ne suffit pas de changer de ministre pour changer de politique!
La séquence que nous vivons à la veille de congés d’été, risque de donner le coup de grâce à l'hôpital public : par plusieurs milliers, les soignant·e·s, les médecins hospitaliers, quittent leur établissement, entraînant la fermeture de centaines de lits et de services entiers, tels que les urgences.
La commission des affaires sociales du Sénat a lancé, le 17 novembre 2021, une mission d’enquête sur la situation de l’hôpital et le système de santé en France.
Le constat dressé par les représentants des personnels soignants et des praticiens auditionnés est un constat de désastre. Selon le Syndicat national des professionnels infirmiers, 7 500 postes vacants d’infirmiers étaient recensés en juin 2020, en septembre 2020, ils étaient 34 000 Aujourd’hui, ce sont 60 000 postes qui manquent. Après la Covid-19, 10 à 20 % des postes infirmiers sont vacants, 10 % des effectifs en maladie, burn-out, dépression. Ils parlent d'une spirale infernale : « Plus les conditions de travail se dégradent, plus vous avez de départs ! Et plus la charge de travail augmente pour ceux qui restent, plus vous avez de nouveaux départs. »
Les hôpitaux publics fonctionnent aujourd'hui avec la moitié du personnel paramédical (IDE et AS) en intérim ou vacations afin de remplacer les absences. Ce qui pose le problème de la précarité, avec en filigrane la remise en cause du statut, mais aussi d'une réelle difficulté de fonctionnement des services. L'expertise s'en va, avec des difficultés d'accompagnement des nouveaux arrivants. Une équipe, c'est un collectif de travail, ce n’est pas une somme d’individus.
Côté médecins, c'est la même chose, avec des plannings de travail éreintants, avec le cumul des heures, le manque de contacts avec les patient·e·s, il y a un accroissement de la perte d'intérêt au travail notamment chez les jeunes médecins. Beaucoup de services et particulièrement les urgences, fonctionnent aujourd'hui avec des médecins à diplôme hors Union européenne (les PADHUE) qui, malgré la reconnaissance de leur diplôme (pour près de 5 000 d’entre eux), et en exercice dans les hôpitaux sur tout le territoire, attendent un poste, un contrat pérenne tandis que les fermetures de lits et de services d’urgence se multiplient, faute de personnels.
Et pendant ce temps-là, sournoisement les grands groupes de la santé privée se restructurent, se substituent au secteur public avec la bénédiction des ARS et l’argent de la Sécurité sociale !
Vendredi 27 mai, sur France info, Lamine Gharbi, président de la Fédération de l'hospitalisation privée a d'ailleurs lancé un appel: « Nos services d'urgences ne sont pas saturés, on demande que le 15 nous envoie des patients ». Le privé entre en scène : « on peut vous aider, nous on sait gérer ».
A l'origine de ce dysfonctionnement, les politiques publiques des vingt dernières années, qui ont privilégié les restrictions budgétaires, au détriment de la qualité des soins , des conditions de travail des personnels, des investissements dans le matériel, du maintien des établissements de santé de proximité, des capacités d’accueil des hôpitaux et plus globalement de la démocratie sanitaire.
Le quinquennat d’Emmanuel Macron a poursuivi méthodiquement cette politique d’affaiblissement de la santé et de l’hôpital public avec l’amplification du virage ambulatoire entraînant des suppressions de lits – au nombre de lits que le ministère a fait fermer pour réaliser des économies (5 700 en 2020, 3 400 en 2019, 4 000 en 2018), s'ajoutent les 69 000 places d'hospitalisation à temps complet qui ont disparu entre 2003 et 2017 – le maintien de la T2A qui asphyxie financièrement les établissements, la fermeture d’hôpitaux de proximité et de maternités, ou encore les fusions d’établissements au sein des groupements hospitaliers de territoires (GHT) qui assèchent l’offre de soins au plus près des populations.
Comment fait-on aujourd'hui pour s'en sortir ? Les salaires, les recrutements, la formation sont au cœur des solutions !
Les revendications d’hier et d’aujourd’hui sont vitales : elles doivent faire l’objet d’une négociation nationale, dès juillet 2022, avec les représentants des personnels hospitaliers et des usagers.
Le plan d’urgence pour l’hôpital proposé par le PCF bien avant la crise sanitaire est plus que jamais d’actualité : son fil rouge reste l’humain pour restaurer les missions de l’hôpital public, avec au cœur la place des personnels, leur bien-être au travail, leur reconnaissance et le respect de leur éthique de soin.
Les salaires bloqués depuis 12 ans participent à l'hémorragie du personnel. Les 183 euros mensuels du Ségur de la Santé en plus sur la feuille de paye restent encore décalés par rapport au salaire moyen des infirmier·e·s en Europe, malgré ce qu’a osé déclarer le 12 mai 2022 l'ex-ministre de la santé O.Véran : « Non, ce n'est pas un problème salarial, ce n'est pas un problème d'effectif, c'est un problème d'organisation ».
Revaloriser les salaires en relevant le point d'indice à 6 € (pour la CGT) est une des priorités pour donner envie de rester ou d'intégrer l'hôpital public, comme l'est autant la titularisation de tous les contractuel·le·s. Au-delà et simultanément, il est indispensable de réaliser une refonte des grilles indiciaires pour que celles et ceux qui sont sur la brèche voient les rémunérations enfin réévaluées en compensation de leur place indispensable dans la société...
Dans le même temps, il faut moduler et réglementer les revenus des médecins du privé ; c’est le marché qui fixe le financement des médecins dans les cliniques à but lucratif ; il faut mettre fin à ce « mercato » pour enrayer la fuite des médecins du public, tentés par des salaires mirobolants.
L’estimation d’un besoin de 100 000 emplois est largement dépassée ! La situation exige de faire le compte des besoins par établissement, par département (ou bassin de vie) : les emplois soignants et non-soignants qui peuvent faire l’objet d’embauches immédiates avec la reconnaissance par les salaires, le financement et l'encouragement aux formations promotionnelles continues qualifiantes, permettant à des professionnel·le·s exténué·e·s de reprendre goût au soin à travers de nouvelles qualifications, un nouveau métier ; des pré- recrutements salariant des jeunes pendant leur formation en échange d’un engagement dans le public doivent être financés dans un vaste plan de formation national. Le secteur de la santé et du social est un remarquable terrain de mise en application des propositions du PCF de sécurité emploi formation, un investissement pour notre santé .
Les moyens des facultés et instituts de formation doivent être revus à la hausse dès cette rentrée 2022.
Enfin, il faut donner envie aux personnels de rester, d’y venir, en reconstituant les équipes, le travail concerté dans les services, revaloriser les services rendus, notamment des médecins hospitaliers, dont les médecins étrangers non-européens dont l’avenir est menacé, en restaurant des instances démocratiques à l’hôpital. L’urgence est bien de redonner la parole aux soignant·e· s et à l’ensemble des hospitaliers !
Autre exigence non négociable, stopper les restructurations, la fermeture des lits et en ré- ouvrir tout de suite afin d'éviter le casse-tête des urgences aujourd'hui, pour trouver des lits d'aval disponibles pour leurs patient·e·s en voie d'hospitalisation.
Revoir avec la médecine de ville (généralistes et spécialistes) et les établissements privés la permanence des soins la nuit et les week-end.
Le nouveau ministère de B. Bourguignon consacré exclusivement à la santé et à la prévention sera impuissant si les cordons de la bourse, le contrôle de la Sécurité sociale sont toujours à Bercy, dans les mains des émissaires des marchés financiers !
La nouvelle Assemblée nationale devra d’urgence voter une loi rectificative à la loi de financement 2022 de la Sécurité sociale pour donner enfin aux hôpitaux les moyens financiers nécessaires pour répondre aux besoins des populations, pour redonner espoir au personnel en des jours heureux et arrêter l’hémorragie des soignants.
Dans la perspective du PLFSS 2023, il faudra en finir avec la T2A et restaurer des budgets de fonctionnement permettant la sécurisation des activités et leur évolution. Ces dotations de financement pourraient s'opérer en fonction des besoins des bassins de population facilement identifiables par la CPAM qui recense tous les actes médicaux, en lien avec des instances démocratiques départementales, régionales et nationales réunissant tous les acteurs (professionnel·le· s et leurs représentant·e·s, élu·e·s, usager·e·s, directions d'établissement). Et ceci en remplacement à terme des ARS (agences régionales de santé).
Des mesures financières fortes doivent être prises, comme la suppression de la taxe sur les
salaires qui pénalise les embauches hospitalières (estimée à 4 Md€) et le remboursement à l'Etat de la TVA qui freine l'investissement et les achats indispensables. Ces 2 mesures, qui ne coûteraient rien à la Sécurité sociale, dégageraient immédiatement plus de 10 % de marge de manœuvre pour le budget hospitalier.
Les 30 Md€ de dettes cumulés par les établissements doivent faire l'objet d'une reprise totale par l'Etat. Cette dette peut-être refinancée par la BCE dans le cadre de prêts à taux très bas de long terme.
Les 19 milliards d’investissement annoncés à grand coup de communication lors du Ségur et étalés sur 10 ans vont, on ne peut en douter, constituer un levier pour restructurer encore et encore l’hôpital public et le système de santé.
Nous pensons que la France a les moyens de réorienter le pôle public financier autour de la CDC.
Ce pôle financier public pourrait devenir l'acteur pivot d'une nouvelle politique de financement, notamment de leurs investissements lourds. Dans l'immédiat, il pourrait effacer les emprunts toxiques, renégocier les autres via la BCE. Ainsi, notre proposition d'un fonds européen prend toute sa crédibilité, tout en libérant les ressources de la Sécurité sociale.
C'est le choix ultra-libéral de baisse des dépenses de santé remboursées qui détruit l'hôpital public sciemment et méthodiquement, au profit du privé… D'où l'enjeu stratégique de la Sécu, et l'importance des propositions portées par nos député·e·s dans ce quinquennat, parlementaires qui nous l'espérons toutes et tous seront nombreuses et nombreux après le 19 juin.
Penser à l'avenir de l'hôpital public, remettre à flot notre système de soins, tout en répondant à l'urgence sanitaire exige un plan massif de soutien aux hôpitaux , accompagné d'une grande loi de santé publique, loi programmatique sanitaire et budgétaire pluriannuelle.
Maryse Montangon
Relayant l’appel national à se mobiliser pour la défense de l’hôpital public le 7 juin 2022, les Syndicats CGT et Solidaires Sud santé sociale du CHPM, le Comité de défense des usagers de l’hôpital public du pays de Morlaix, appellent la population et les professionnels à se joindre à leur manifestation pour dire « Stop à la mort de l’hôpital ».
Cette manifestation partira à 14 h 30 depuis le parking en dessous des services de psychiatrie de l’hôpital (Rue de Brest).
Leurs revendications sont inchangées depuis trois ans : recrutement immédiat de professionnels, supplémentaires, revalorisation générale des salaires, renforcement des moyens financiers et arrêt des fermetures de lits.
Les sections PCF et les élu-e-s communistes du Pays de Morlaix apportent leur soutien à la journée de mobilisation des personnels de santé du 7 juin et appellent à se joindre à leur rassemblement ce mardi à 14h30 à Morlaix (Parking, Rue de Brest, en dessous des des services psychiatrie de l'hôpital) .
Bien avant la pandémie l’hôpital public était en état d’urgence, mais les gouvernements successifs sont restés sourds aux appels pressants des personnels, des syndicats, des collectifs de soignants ou d’usagers, à changer fondamentalement les politiques qui ont affaibli l’hôpital public, rendu plus difficile et plus inégalitaire l’accès aux soins, dans le même temps où s’effondrait la démographie médicale : fermeture de lits et de services, souffrance au travail et épuisement des soignants, perte de sens de leur métier, gouvernance bureaucratique et austéritaire, absence de valorisation et crise de recrutement sans précédent de professions dont la pandémie a montré combien elles étaient indispensables.
Marchandisation et financiarisation de la santé, privatisation de tout ce qui peut être lucratif, volonté de diminuer drastiquement les dépenses publiques de santé, les restes à charge reposant sur les usagers, ont conduit l’hôpital et tout notre système de soins au bord de la rupture.
Il faut en finir avec ces politiques libérales et austéritaires dévastatrices, inspirées par des cabinets privés tels que Mac Kinsey.
Les communistes proposent un plan d’urgence pour les hôpitaux, un moratoire sur toutes les restructurations et fermetures, la suppression de la T2A et un financement à la hauteur des besoins pour que les hôpitaux puissent former et embaucher des personnels et investir, la création de 100 000 emplois tout de suite, la restauration des instances démocratiques, la revalorisation des métiers…
Alors que les riches sont toujours plus riches, que les 500 plus grandes fortunes françaises ont vu leur valeur multipliée par 4 en 10 ans, les moyens existent pour répondre aux besoins de santé avec une Sécurité sociale consolidée, et notamment une cotisation additionnelle sur les revenus financiers.
Il y a urgence à mettre l’Humain au cœur des choix et non la finance !
Avec le PCF et la « Nouvelle Union Populaire, Ecologique et Sociale », élire des députés utiles au monde du travail devient primordial pour l’intérêt général.
Avec le PCF et la « Nouvelle Union Populaire, Ecologique et Sociale », élire des députés utiles à la pérennité du service publique de santé, à son amléioration au service de tous devient indispensable.
Arrêté le 7 mars et emprisonné pour trois mois, il devait sortir ce 6 juin. Les Israéliens refusent de rendre publique le dossier judiciaire ni même révéler les charges retenues contre l’avocat franco-palestinien. Ils entendent le maintenir en prison jusqu’au 5 septembre mais pourront très bien prolonger de nouveau cet enfermement.
L’avocat franco-palestinien Salah Hamouri, enfermé depuis le 7 mars 2022 et qui devait recouvrer sa liberté ce lundi 6 juin, a vu sa détention administrative renouvelée pour trois mois, soit jusqu’au 5 septembre prochain. Les autorités israéliennes détiennent ainsi des centaines de Palestiniens en vertu d’une procédure mis en place par les Britanniques du temps de leur mandat sur la Palestine historique. La détention administrative peut être prononcée pour 6 mois et renouvelable à l’infini. Son autre particularité est que le dossier judiciaire est classé secret. Ni l’accusé/prisonnier ni ses défenseurs ne connaissent l’acte d’accusation pas plus que les motifs de l’emprisonnement.
Outre le fait qu’il s’agit d’un véritable déni de justice, cette détention administrative est également utilisée comme une torture psychologique. En effet, le prisonnier ne sait pas si à l’issue de sa détention administrative il sera libéré ou restera en cellule.
Depuis des années, Salah Hamouri subit le harcèlement des autorités politiques et judiciaires israéliennes. Son épouse et ses enfants n’ont pas l’autorisation de le rejoindre pour vivre avec lui. Outre les emprisonnements, elles ont récemment décidé de lui retirer sa carte de résident de Jérusalem, ville où il est né. Elles lui ont également supprimé son assurance maladie. Mais surtout, il s’avère que le téléphone de Salah Hamouri, avocat qui défend notamment les prisonniers politiques palestiniens au sein de l’association Addameer, a été piraté à l’aide du logiciel Pegasus, mis au point et commercialisé par la société israélienne NSO. Jusqu’à présent on ne sait toujours pas qui est le donneur d’ordre d’espionnage de son téléphone et de plusieurs autres personnalités actifs dans des associations pour la défense des droits des Palestiniens.
Dès sa détention connue, au mois de mars, l’Humanité avait interpelé le ministère français des Affaires étrangères pour savoir notamment ce que la France mettait en oeuvre pour obtenir la libération immédiate et sans conditions de Salah Hamouri. Au-delà des paroles, il semble malheureusement que pas plus le Quai d’Orsay que l’Élysée n’agissent réellement. Ils ne font des déclarations que lorsqu’ils sont sollicités par la presse. C’est d’autant plus étonnant que récemment, lorsqu’a été rendue publique l’arrestation de deux ressortissants français en Iran le 11 mai, Paris n’a pas attendu pour s’exprimer. Dès le lendemain le ministère des Affaires étrangères a dénoncé des arrestations « sans fondement » et d'appeler à leur libération immédiate.
Or, si Israël se permet de traiter ainsi Salah Hamouri, c’est bien parce que la France n’émet pas de protestation publique par la voix de son président et n’envisage aucune action coercitive pour forcer Israël à respecter les droits humains. Une nouvelle bataille commence pour en finir avec la détention administrative de Salah Hamouri.
Pierre Barbancey
Pour les 936 000 candidats inscrits sur Parcoursup, la phase principale d'admission débute ce jeudi 2 juin à 19 heures et s'étale jusqu'au 15 juillet. Ce système d'accès à l’enseignement secondaire via le classement des lycéens est coûteux, source d’inquiétudes, et risque de favoriser des orientations à court terme, selon une note publiée mercredi par le collectif Nos services publics.
Quelle réforme avec quels résultats pour les jeunes, leurs enseignants et, au-delà, pour toute la société ? Alors que les élèves de terminale commencent à prendre connaissance des premières réponses de Parcoursup à leurs demandes d’inscription dans le supérieur, le collectif de hauts fonctionnaires Nos services publics donne des premiers éléments de réponses.
L’étude qu’il a rendue publique mercredi 1er juin, basée sur l’examen des réponses de 375 enseignants du secondaire, permet de mieux comprendre les changements structuraux apportés, sous couvert de réponses techniques par la mise en place, en 2017, de ce nouvel algorithme.
Première conséquence de la mise en place de Parcoursup, qui devait en finir avec les tirages au sort qui existaient à la marge dans APB, le système précédent : « Le remplacement de la logique d’affection des élèves selon leurs préférences par une logique de “file d’attente” selon leur classement », note l’étude. Désormais, l’affectation d’un élève « dépend moins de la précision de son projet d’orientation ou de ses motivations que des places dans les classements et des listes d’appel de chaque formation ».
Ce changement de logique est d’abord une façon de gérer la pénurie. Autrement dit, il s’agit de répartir le nombre croissant de bacheliers dans un nombre de places dans l’enseignement supérieur resté inchangé faute d’investissements.
Il va d’ailleurs de pair avec l’inclusion d’un nombre croissant de formations sur la plateforme. « Avec Parcoursup, la procédure a été étendue aux filières non sélectives, puis à celles fournies par le privé. L’idée est désormais d’y intégrer toutes les formations, même quand elles ne donnent pas de diplôme reconnu au niveau national », explique Julien Gossa, maître de conférences en informatique à l’université de Strasbourg, qui a participé à l’étude.
Autre problème, Parcoursup fait durer le processus de sélection pendant des semaines, entraînant une perte de sens pour les élèves. « Avec APB, 80 % des affectations étaient fournies en moins de 48 heures, et elles étaient définitives. Désormais, les élèves reçoivent des propositions au fil de l’eau et doivent réagir en conséquence sur une période d’un mois et demi », résume Julien Gossa.
Pour les élèves qui n’ont pas de réponse positive ou qui sont sur liste d’attente, soit plus de la moitié des candidats, il faut réagir très vite pour poser de nouvelles candidatures et trouver la stratégie adaptée.
L’exercice est d’autant plus complexe qu’à une logique nationale, Parcoursup a substitué 15 000 algorithmes locaux au sein des universités qui répondent chacun à des logiques propres et opaques. « Ne pas être pris dans une formation dans laquelle on s’est projeté est un moment très difficile, à plus forte raison quand on ne comprend pas pourquoi », atteste Emmanuel Zemmour, enseignant dans un lycée des Pavillons-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).
Les conséquences de cette course au classement sont nombreuses. Car elle entraîne d’abord un surcroît de travail pour l’ensemble du personnel éducatif, qui doit former et accompagner à l’utilisation de Parcoursup au détriment des heures de travail scolaire. « Nous sommes obligés de renoncer à des heures de cours pour aider les élèves à prendre en main la plateforme, qui est complexe, à rédiger leurs 20 lettres de motivation. Et au final, on passe plus de temps à en expliquer les subtilités, à tenter de répondre à ses exigences, qu’à faire un vrai travail de formation et d’orientation. Et quand ils ont leurs résultats, il y a un vrai travail de soutie n psychologique, parce qu’il ne faut surtout pas qu’ils se découragent », note Emmanuel Zemmour.
En tout, le collectif Nos services publics a calculé que les enseignants ont passé 2,5 millions d’heures à cette tâche en 2021, soit l’équivalent de 100 millions d’euros. Au-delà du coût, toute la relation pédagogique est parasitée par l’obsession légitime des élèves et de leurs parents de bien figurer dans le classement. Emmanuel Zemmour évoque ainsi « une peur de l’évaluation qui n’est plus perçue comme un outil pour progresser, mais des tentatives d’évitement et des négociations virulentes des parents ».
Au-delà de ces conséquences immédiates, faire prévaloir les choix de l’État sur celui des élèves en matière de formation induit une certaine vision de la société. Derrière cette option se profile la volonté de cantonner une partie des jeunes aux fonctions requises par le marché du travail.
Un choix contestable dans une société en mouvement et qui va devoir répondre à de nouveaux défis, à commencer par celui du changement climatique. « Est-ce que l’État est capable de bien orienter la formation pour les quarante années à venir ? s’interroge Arnaud Bontemps, coporte-parole de Nos services publics, qui souligne par exemple les conséquences désastreuses de la limitation du nombre d’étudiants dans la filière sanitaire
Pour le collectif, il est indispensable, au contraire, de remettre le choix des élèves au centre de leur orientation. Comme le résume Prune Helfter-Noah, autre porte-parole du collectif, « il est temps de se saisir de l’opportunité que constitue la massification scolaire pour accroître enfin les places dans l’enseignement secondaire public ».
L’Unef s’attend à une hausse du nombre de bacheliers recalés par la plateforme Parcoursup. Le syndicat étudiant annonçait, le 1er juin, l’ouverture du dispositif SOS Inscription, destiné à venir en aide aux néobacheliers (sos-inscription.fr ou 08 06 07 90 69). « L’an dernier, avec 931 000 inscrits sur Parcoursup, on avait eu 91 000 jeunes sans affectation, explique sa présidente, Imane Ouelhadj. Cette année, avec 936 000 inscrits et aucune augmentation significative du nombre de places, il y en aura forcément encore plus. »
Et le phénomène risque d’atteindre les entrées en master class, malgré les annonces en ce sens, « personne ne peut nous dire si des places supplémentaires ont été créées ou non. Des établissements, comme Sorbonne Université, refusent d’ailleurs d’en créer au motif qu’une baisse de la sélectivité dégraderait leur image » !
La jeune femme confirme par ailleurs que les orientations forcées, imposées à de nombreux jeunes par la plateforme, « conduisent à des taux d’échec énormes dès le premier semestre dans certaines filières ». Autant de preuves, pour l’Unef, d’un « système à bout de souffle ».
O. C