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10 janvier 2023 2 10 /01 /janvier /2023 06:58
Ian Brossat à Rennes sur la campagne européennes de 2019 (Photo France Chapa)

Ian Brossat à Rennes sur la campagne européennes de 2019 (Photo France Chapa)

Ian Brossat : « Si un mouvement social puissant se lève, le gouvernement reculera »

Rassemblés, les partis de gauche ont lancé, vendredi, via un communiqué, leur campagne pour contrer la réforme des retraites. Un plan de bataille axé sur l’organisation de meetings et le soutien aux mobilisations syndicales, que développe le communiste Ian Brossat.

Publié le Lundi 9 Janvier 2023 - L'Humanité
 

La première ministre Élisabeth Borne présente, mardi, son texte de réforme des retraites. Les partis de gauche sont-ils d’ores et déjà mobilisés et rassemblés pour tenter de faire reculer le gouvernement?

Face à cette réforme voulue par le gouvernement, qui constitue une agression sans précédent contre le monde du travail, les forces de gauche n’ont pas le droit à l’erreur. Nous avons souhaité très tôt constituer un front uni pour contrer cette offensive. C’est le cas aujourd’hui, à la fois du côté des forces syndicales, avec une alliance très large, et des mouvements politiques, qui vont mener cette campagne de concert. La première grande étape sera le meeting du 17 janvier, au gymnase Japy, à Paris. Avant cela, une autre réunion publique se sera déroulée, le 10 janvier, à l’appel du journal Fakir, avec des représentants des partis, dont Fabien Roussel. Ces dates ne sont qu’un début, l’idée est que beaucoup d’initiatives de ce type puissent essaimer à travers le pays.

Quels seront les enjeux de ces meetings?

En plus de montrer la dangerosité de la réforme, alors que deux tiers des Français la rejettent, il nous faut aussi convaincre que des solutions alternatives existent. Le Parti communiste a d’ailleurs mis sur la table des propositions, notamment la mise à contribution des revenus financiers des entreprises, c’est-à-dire mettre fin au régime spécial du capital. Ces réunions publiques vont permettre de mettre en débat ces solutions, d’autant que le gouvernement cherche à présenter sa réforme comme le seul horizon possible. Il mise ainsi sur le découragement de ceux qui s’y opposeraient.

Comment en outre va s’articuler l’alliance entre les partis politiques et l’intersyndicale ?

Les forces syndicales, auxquelles nous proposons une rencontre dans notre communiqué de vendredi, sont celles qui donneront le la des grandes mobilisations sociales. Il semble que le moyen le plus utile pour les mouvements politiques de renforcer le mouvement est de se mettre à leur service. Le front syndical est très large et doit être préservé. Le meilleur moyen pour cela est de permettre que ce soit à ces organisations de dicter le rythme des mobilisations.

Ce front commun des partis politiques et des syndicats peut-il faire reculer le gouvernement?

L’exécutif veut faire croire que sa ­détermination est absolue et que rien ne pourra la mettre en échec. La réalité, c’est que, ces dernières semaines, le gouvernement a engagé un recul sur la réforme de l’indemnisation de l’assurance-­chômage, commence à reculer sur la ­privatisation des réseaux de bus en Île-de-France… Donc, il reculera sur sa réforme si un mouvement social puissant se lève. Ils sont fébriles et savent que la question des retraites peut être l’allumette qui fait flamber la colère sociale dans le pays. N’oublions pas que cette réforme arrive sur fond d’exaspération vis-à-vis de l’inflation, de difficultés croissantes liées au pouvoir d’achat. Notre rôle est de montrer qu’une victoire est possible, que ça vaut le coup de se mobiliser.

 
Ian Brossat : « Si un mouvement social puissant se lève, le gouvernement reculera » (L'Humanité, 9 janvier 2023)

Contre la réforme des retraites de Macron, mobilisons-nous partout en France !

Nous sommes prêt·es pour la riposte unitaire.

Lancement à Paris au Gymnase Japy le 17 janvier à 19h avec Fabien Roussel et toutes les forces de gauche et écologistes.

➡️ https://www.pcf.fr/la_nupes_en_campagne_pour_nos_retraites

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10 janvier 2023 2 10 /01 /janvier /2023 06:55
Retraites: La gauche et les syndicats préparent une riposte unitaire -Lundi 9 Janvier 2023, L'Humanité, Diego Chauvet
Retraites: La gauche et les syndicats préparent une riposte unitaire

La Nupes lance une campagne de meetings et assure qu’elle soutiendra les actions décidées par l’intersyndicale. « Un front social et politique », selon le PCF.

Lundi 9 Janvier 2023, L'Humanité

La gauche et les syndicats se préparent à la bataille. Celle-ci se déroulera dans les entreprises, les meetings, la rue, mais aussi au Parlement, face au texte déposé par le gouvernement.

Trois ans après, le grand mouvement social contre la retraite à points est encore dans toutes les têtes. La crise sanitaire et plusieurs semaines de grève avaient conduit le gouvernement à retirer son projet.

Cette fois, il compte s’appuyer sur la droite pour le faire adopter. « Les formations politiques de la Nupes s’opposent totalement à cette réforme injuste et inefficace, rejetée par une majorité de Français et toutes les organisations syndicales de salariés », a annoncé la coalition des partis de gauche dans un communiqué.

Côté syndical également, c’est le rassemblement qui prévaut. « L’unité syndicale est solide, nous travaillons ensemble depuis le mois de juin », confirme Catherine Perret, secrétaire confédérale de la CGT. Et « pour convaincre de se mettre en grève, c’est un atout important », souligne la syndicaliste.

La gauche en soutien des syndicats

La gauche affiche également sa cohésion en organisant de premières initiatives communes et des réunions publiques « partout en France ». Le 17 janvier, notamment, la Nupes tiendra un meeting à Paris, au gymnase Japy.

La question de l’unité entre gauche politique et syndicats est également au centre des préoccupations pour arriver à faire échec au projet de Macron.

« Nous proposons une rencontre à l’intersyndicale pour échanger sur le projet de réforme et pour envisager d’éventuelles initiatives communes. Nous soutiendrons toute date de mobilisation qu’elle décidera », assurent les partis de la Nupes.

Si la France insoumise est la seule organisation de la coalition à appeler à participer à une manifestation à l’appel des organisations de jeunesse, le 21 janvier, elle affiche toutefois son souci de respecter le calendrier syndical.

« Nous soutiendrons toute action qu’entreprendra le front syndical uni », répète le député insoumis Hadrien Clouet. « C’est vraiment un front social et politique que l’on veut développer, et l’action des organisations syndicales sera décisive », insiste également le dirigeant communiste Igor Zamichiei.

« La capacité de mobilisation du monde du travail par des grèves, des manifestations, sa capacité à créer un rapport de force social avec le pouvoir est décisive. »

L’ombre du 49.3

Syndicats comme partis de la Nupes entendent aider à la mobilisation le plus rapidement possible, compte tenu du calendrier serré – un peu moins d’un mois –, notamment en cas d’utilisation du 49.3.

« S’il y a des grèves et de gros mouvements sociaux, un nouveau passage en force mettrait le bazar dans le pays », veut croire le député FI Hadrien Clouet. Mais, au-delà du barrage au projet gouvernemental, la gauche sera également attendue sur les propositions alternatives.

Si la Nupes est partisane d’un retour à la retraite à 60 ans, les socialistes sont pour le maintien d’une durée de 43 années de cotisation. Des différences qui ne semblent pas insurmontables.

« Nous sommes tous d’accord pour mettre à contribution les revenus financiers, élargir l’assiette des cotisations en faisant contribuer par exemple les primes Macron et augmenter les taux », assure le député insoumis, qui y voit une bonne base commune.

Retraites: La gauche et les syndicats préparent une riposte unitaire -Lundi 9 Janvier 2023, L'Humanité, Diego Chauvet

Contre la réforme des retraites de Macron, mobilisons-nous partout en France !

Nous sommes prêt·es pour la riposte unitaire.

Lancement à Paris au Gymnase Japy le 17 janvier à 19h avec Fabien Roussel et toutes les forces de gauche et écologistes.

➡️ https://www.pcf.fr/la_nupes_en_campagne_pour_nos_retraites

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2 janvier 2023 1 02 /01 /janvier /2023 18:45
Retraites : questions sur la pension nette à 1100 € minimum (Gérard Le Puill, L'Humanité, 15 décembre 2022)
Retraites : questions sur la pension nette à 1100 € minimum

 Peut-on en 2023 faire voter une loi dont un volet garantira une pension nette minimum de 1100 € par mois aux futurs retraités  ayant une carrière complète et priver de la même somme les personnes déjà en retraite ? Pour répondre à cette question, il faut savoir qu’une pension de retraite mensuelle égale au SMIC en 2007  est inférieure à ce dernier d’un montant de 164 € par mois en août 2022.

Publié le Jeudi 15 Décembre 2022 - L'Humanité

En annonçant le report en janvier 2023 de la publication du contenu du projet de réforme des retraites que prépare le gouvernement, le président Macron a promis que cette réforme débouchera sur une pension nette mensuelle de 1100 € minimum, applicable aux personnes qui prendront leur retraite après le vote de cette réforme, à condition d’avoir une carrière complète. Seraient donc privés automatiquement de cette amélioration tous les hommes, et surtout toutes les femmes, qui sont déjà en retraite et perçoivent moins que cette somme mensuellement. Invité à s’exprimer sur cette réforme des retraites ce jeudi matin sur BFMTV, Fabien Roussel, secrétaire national du PCF et député du Nord, s’est prononcé  pour une augmentation sensible des salaires et des retraites face la hausse des prix. Il a demandé à la première Ministre Elisabeth Borne « de ne pas utiliser le 49-3 » pour tenter de faire passer cette loi. Il a plaidé en faveur d’un vrai débat parlementaire auquel pourrait s’ajouter une consultation des Français par référendum si de besoin.

Comparer l’évolution du SMIC et des retraites …

En 2019, la pension nette moyenne était de 1399 € en France. Cette moyenne était de 1806 € pour les hommes mais seulement de 1052 € pour les femmes, dont beaucoup n’ont pas une carrière complète du fait d’avoir arrêté  le travail pour élever les enfants. Elles formeront donc la quasi-totalité des victimes de la décision annoncée par le président de la République.  

Bien que les pensions de base versées par la CNAV aient augmenté de 4% l’été dernier après 1,1% en février, les hausses obtenues en 2022 ne couvrent pas l’inflation sur l’ensemble de l’année. La sous-revalorisation est encore plus nette concernant les 5,1% d’augmentation des retraites complémentaires Agirc- Arrco à partir de novembre seulement. D’autant que la hausse moyenne des prix sera comprise entre 6 et 7% en 2022, voire plus. Mais la perte de pouvoir d’achat sera beaucoup plus importante pour les titulaires de petites pensions. On sait déjà que les prix alimentaires seront en hausse de plus de 12% en 2022. Lors du rassemblement de retraités qui se tenait devant le siège du MEDEF le 6 décembre dernier à  Paris, Marc Bastide, secrétaire général de l’Union confédérale des retraités CGT, rappelé que les prix des produits frais avaient augmenté de 16,9% depuis le début de l’année, celui de l’électricité 10,7% et une hausse de 15% est annoncée pour 2023. La hausse moyenne du prix de l’énergie a été de 22% pour les ménages en 2022.

C’est constater une perte de 18,3% pour les pensions entre 2007 et 2022

La hausse des prix ne va pas ralentir dans les prochains mois. Pour les paysans chargés de produire notre nourriture,  les dépenses liées à l’énergie sont en hausse 36,9% sur douze mois. Les prix des aliments du bétail ont augmenté de 29,2% et ceux des engrais de 50% en un an. Pour les PME du secteur agroalimentaire, dont font partie les bouchers charcutiers et les boulangers, les prix du gaz et de l’électricité sont parfois multipliés par trois, voire plus, au moment de la signature des nouveaux contrats. Or il faut beaucoup d’énergie pour chauffer les fours des boulangers comme pour maintenir la chaîne du froid chez les bouchers et les charcutiers.

Un article d’Alain Guichard publié dans la revue Economie et Politique de septembre-octobre 2022 indiquait que le SMIC- dont les augmentations suivent celle des prix mesurés par l’INSEE avait augmenté 31,2% entre décembre 2007 et août 2022.  Mais les pensions de retraite n’avaient progressé que de 18,3% entre ces deux dates. Une pension mensuelle nette égale au SMIC en décembre 2007 avait perdu 164 € nets par mois en août 2022, comparée à l’évolution du salaire minimum entre ces deux dates. Ainsi donc, les retraités et les retraitées aux petites pensions sont victimes d’une double injustice que le président Macron veut encore aggraver en les excluant du droit à une pension nette de 1100 € par mois.

Se souvenir des conséquences de la réforme Balladur !

 Des millions d’hommes et des femmes en retraite sont victimes depuis plus de 30 ans du recul des droits acquis par une vie de travail et de cotisation, du fait de décisions gouvernementales. La réforme Balladur de 1993 avait fait passer le calcul des pensions versées par la Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse (CNAV)  sur 25 années de cotisation, au lieu des 10 meilleures années, pour les personnes nées après 1933. Cette disposition est entrée progressivement en application. Depuis 2008, tous les retraités du privé nés en 1948 et après voient leur pension de la CNAV calculée sur la rémunération moyenne de 25 années de cotisation.

Cette loi a été très défavorable aux personnes qui ont connu des licenciements et des fermetures d’usines en cours de carrière. De ce fait, elles ont subi des périodes de chômage, parfois très longues, avant de retrouver un travail souvent moins payé que le précédent, sans compter la perte de l’ancienneté en entreprise. Parallèlement,  les prélèvements au titre de la «Contribution sociale généralisée» ont fait baisser les pensions de nombreux retraités et retraitées. Pour la seule année 2018, l’augmentation de 1,7 point de cette CSG a fait reculer d’autant les pensions nettes chez 60% des retraités. Selon Alain Guichard, cela s’est traduit par l’équivalent de la perte nette d’un trimestre de pension sur quinze ans. Voilà le bilan commun de trois quinquennats sous Sarkozy,  Hollande et Macron entre 2007 et 2022.

La bataille des 300 € de revalorisation pour tous

Cette situation ne peut pas durer. Les retraités et retraitées sont au nombre de 17 millions soit environ 25% de la population française. Mais les pensions de retraite n’entrent qu’à hauteur de 14,4% dans le Produit Intérieur Brut (PIB) du pays. Et nos retraites nous les avons déjà payées en cotisant pour nos droits tout en finançant les pensions de celles et ceux qui étaient en retraite avant nous. C’est aussi par solidarité vis-à-vis des petites retraites que l’Union Confédérale des retraités affiliés à la CGT (UCR-CGT) demande une revalorisation immédiate de 300 € mensuel pour tous et toutes dès 2023. Cela augmenterait de 10% une pension nette de 3000 € mensuel aujourd’hui, mais de 30% une pension nette de 1000 €  en la portant à 1300 €, ce qui constitue un minimum pour vivre décemment sa retraite.

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29 décembre 2022 4 29 /12 /décembre /2022 07:17
Assurance-chômage : Le cadeau empoisonné du gouvernement - Marie Toulgoat, L'Humanité, 26 décembre 2022
Assurance-chômage : Le cadeau empoisonné du gouvernement

Assurance-chômage. Un projet de décret, envoyé aux syndicats le 23 décembre, prévoit de raboter de 40 % la durée d’indemnisation lorsque le taux de chômage est inférieur à 6 %. Une mesure jugée inacceptable.

Lundi 26 Décembre 2022 - L'Humanité
Voilà un cadeau de Noël dont beaucoup se seraient bien passés. Alors que le réveillon de Noël approchait à grand pas et que les syndicalistes s’apprêtaient à prendre congé pour les fêtes de fin d’année, ces derniers ont découvert sous le sapin un présent inattendu. Le ministre du Travail, Olivier Dussopt, y a glissé vendredi un projet de décret en lien avec la réforme de l’assurance-chômage, prévoyant l’instauration de mesures encore plus strictes envers les privés d’emploi que celles dévoilées un mois plus tôt. « La CDFT regrette et dénonce un nouvel arbitrage encore une fois en défaveur des plus fragiles. La modulation de l’assurance-chômage selon la conjoncture n’est pas une solution pour atteindre le plein-emploi », s’est empressée de commenter la centrale syndicale.

La durée d’indemnisation des chômeurs liée à la bonne santé de l’économie

Le projet de réforme, présenté le 21 novembre, prévoyait en effet une réduction de la durée d’indemnisation des chômeurs en cas de bonne santé de l’économie nationale, selon le principe de contracyclicité. En clair, le ministère entendait appliquer, dès février 2023, une baisse de 25 % de la durée de couverture lorsque le taux de chômage est inférieur à 9 %. Avec un taux à 7,3 % au troisième trimestre 2022, les nouveaux chômeurs se verront appliquer ces nouvelles règles. Ainsi, la durée maximale d’indemnisation, seniors exceptés, passera de 24 à 18 mois. En cas de chômage plus élevé que 9 %, les règles en vigueur depuis la réforme de 2021 auraient continué à s’appliquer.

La méthode choisie par le gouvernement interroge et énerve

Le projet de décret, discrètement adressé aux syndicats la veille du réveillon, compte raccourcir encore plus la durée de versement de l’allocation, dans l’hypothèse où le taux de chômage passerait en dessous de la barre des 6 %.

Dans ce cas de figure, la durée d’indemnisation des privés d’emploi ne serait plus amputée de 25 %, mais de 40 %. De 24 mois aujourd’hui, la durée de couverture passerait donc à 14 mois et une semaine. « Sur le fond comme sur la méthode, c’est un très mauvais cadeau de Noël », a réagi sur France info Denis Gravouil, de la CGT.

Au-delà de l’injustice criante qu’une telle réduction des droits représente pour les chômeurs, c’est bien la méthode choisie par le gouvernement qui interroge et énerve. « Découvrir dans un envoi en fin d’après-midi, un vendredi, le décret d’application sur la contracyclicité avec des dispositions non concertées et une nouvelle baisse des droits pour tous les demandeurs d’emploi est tout simplement scandaleux », s’est insurgé Michel Beaugas, de Force ouvrière. Les organisations syndicales sont formelles, un tel scénario n’a jamais été évoqué lors des réunions de concertation organisées entre le ministère et les représentants des salariés, en octobre et novembre. L’hypothèse d’une baisse de la durée d’indemnisation avait bien été abordée par le ministre du Travail, Olivier Dussopt, mais l’application de cet outil si strict, ou l’instauration de plusieurs coefficients réducteurs distincts, n’avait pas été négociée.

Une nouvelle fonte des droits pour les demandeurs d’emploi

Le principe d’une diminution de la durée d’allocation restait tout de même unanimement décrié par les organisations syndicales, qui le jugent trop sévère envers les chômeurs et inefficace. « Cette idée du coefficient, c’est une idée du Medef que le gouvernement a suivie pour rendre service au patronat. Ça va leur permettre de recruter sans augmenter les salaires ni améliorer leurs conditions de travail », avait affirmé le négociateur pour la CGT, à l’annonce de la réforme.

Ce nouveau durcissement des conditions d’indemnisation marquerait une nouvelle fonte des droits pour les demandeurs d’emploi, alors même que la précédente réforme produit des effets très délétères. Une note interne de l’Unédic, portée à la connaissance des organisations membres de son bureau la semaine dernière, dresse ainsi un bilan sévère des dispositions entrées en vigueur en 2021 en termes de protection des chômeurs. Le document pointe par exemple que seuls 36 % des privés d’emplois étaient indemnisés en juin 2022, contre 40 % en décembre 2021. En moyenne, le montant de l’allocation avait également fondu de 16 % sur la même période.

Les précaires – jeunes, intérimaires et employés en CDD notamment – sont ceux qui payent le plus chèrement les pots cassés. Et qui se seraient bien passés, à n’en pas douter, d’un nouveau coup de rabot sur leurs droits.

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26 décembre 2022 1 26 /12 /décembre /2022 07:19
« Les Kurdes ont besoin de protection » - Agit Polat, porte-parole du Conseil démocratique kurde en France - Entretien avec Pierre Barbancey, L'Humanité, 26 décembre 2022
« Les Kurdes ont besoin de protection »

Porte-parole du Conseil démocratique kurde en France, Agit Polat revient sur la tuerie de la rue d’Enghien, à Paris, survenue à l’heure où une soixantaine de femmes kurdes auraient dû se réunir sur les lieux du drame.

Publié le Lundi 26 Décembre 2022

Il y a une vingtaine de jours, vous aviez alerté les autorités françaises pour demander un renforcement de la protection de vos associations. Pour quelles raisons ?

Avant tout, à partir de l’évaluation de la situation géopolitique, et des déclarations des représentants turcs, particulièrement des ministres des Affaires étrangères et de l’Intérieur, ainsi que de Recep Erdogan lui-même. On sentait bien que les menaces étaient en train de se renforcer. Et bien sûr, à l’approche de l’anniversaire des assassinats d’il y a dix ans, on éprouvait une tension plus forte. D’autant que la Turquie est dans une impasse totale d’un point de vue politique. Elle n’a pas pu gagner sa guerre contre le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan – NDLR) au Kurdistan irakien, elle n’a pas pu lancer son opération terrestre au Rojava, au Kurdistan syrien, et a été empêchée de mettre ses menaces à exécution contre la Grèce. J’ai donc alerté les autorités françaises face à cette situation particulière.

Mais votre demande est restée lettre morte ?

Visiblement. Nos locaux de la rue d’Enghien sont des lieux sous surveillance. Mais ce dont nous avons besoin, ce n’est pas de surveillance mais de protection. On est surveillés, mais pas protégés. C’est la deuxième fois qu’on se fait assassiner, qu’on n’est pas protégés. On ne peut plus accepter ça. Les autorités ont une responsabilité, elles auraient dû prévenir ces assassinats.

Quels sont les éléments qui vous font dire que ce qui s’est passé vendredi n’était pas fortuit, que cet homme est venu pour tuer des Kurdes ?

Dans un premier temps, il s’en est pris particulièrement à notre association. L’une des personnes tuées, Emine Kara, était une figure emblématique du mouvement des femmes kurdes. Et comme les trois militantes tuées il y a dix ans à Paris, elle aussi a été prise pour cible. Selon nos informations, Emine Kara a d’abord été blessée. Puis l’homme a tiré sur d’autres personnes, l’une était à côté d’elle et une autre sur le trottoir. À ce moment-là, le tueur s’aperçoit qu’Emine Kara n’est pas morte. Il revient et lui loge une balle dans la tête. C’est une exécution. C’est un fait concret. De même, il s’est rendu dans un restaurant kurde. Les Kurdes étaient pris pour cible, et plus particulièrement Emine Kara. Le garde des Sceaux a déclaré que toute la France était en deuil. Ce qui signifie que c’est aussi une attaque contre la France. Or, ces dernières semaines, on a constaté une prise de position ferme de Paris contre une éventuelle opération militaire turque au Rojava. Il s’agit d’une ligne stratégique nouvelle France-États-Unis contre l’expansionnisme turc. L’attaque contre notre centre, vendredi, est aussi à examiner sous cet angle : à Paris, et contre les Kurdes.

Ce qui voudrait dire que l’attaquant était au courant que cette responsable allait se trouver là à ce moment-là ?

Je ne l’affirmerai pas. Mais une chose est sûre, ce jour-là, il était prévu qu’une réunion se tienne pour les préparatifs des manifestations du 7 janvier, qui marqueront les 10 ans de l’assassinat de nos trois camarades Fidan Dogan, Sakine Cansiz et Leyla Söylemez, dans ce même quartier. Emine Kara devait donc être là. L’heure de la réunion a été décalée la veille. L’information a ainsi pu circuler, et cet homme est arrivé au moment où cette figure du mouvement des femmes kurdes était présente.

Comment considérez-vous la décision du parquet antiterroriste de ne pas se saisir de l’affaire ?

Ils disent que, à ce stade, ce ne sont pas que les Kurdes qui étaient visés, mais qu’il s’agit de motivations racistes. C’est en tout cas comme ça qu’ils souhaitent nous convaincre. Nous ne partageons pas une telle version. Ils disent également que, jusqu’ici, aucun lien n’a été établi entre cet homme et une puissance étrangère. En l’occurrence, je pense qu’il doit s’agir de la Turquie.

La commémoration, le 7 janvier, des 10 ans de l’assassinat des trois militantes kurdes sera-t-elle également un moment pour la recherche de la vérité et la levée du secret-défense dans ces dossiers ?

Il y a dix ans, l’assassin était un homme malade. Il est d’ailleurs mort en prison à cause d’un état de santé défaillant. Aujourd’hui, encore une fois, on invoque l’état de santé de celui qui a agi vendredi. Ce qui s’est passé ce 23 décembre est dans la continuité du triple assassinat du 9 janvier 2013. Si ces meurtres avaient été élucidés, ces nouveaux assassinats ne seraient pas survenus. Les autorités turques – car, pour nous, elles sont derrière – n’auraient pas pu procéder de cette façon-là. Les commanditaires n’ont pas été démasqués parce que le secret-défense n’a pas été levé par les autorités françaises. C’est la clé.

Rassemblons nous à Lorient le 26 décembre à 18h devant la FNAC de Lorient en soutien aux camarades kurdes suite à l'attentat de Paris !

Rassemblons nous à Lorient le 26 décembre à 18h devant la FNAC de Lorient en soutien aux camarades kurdes suite à l'attentat de Paris !

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24 décembre 2022 6 24 /12 /décembre /2022 07:29
Le PCF mobilisé aux côtés des Kurdes suite à l'attentat de Paris - 23 décembre 2022
Le PCF mobilisé aux côtés des Kurdes suite à l'attentat de Paris
 
C'est avec une immense émotion que le Parti communiste français a appris l'attentat d'extrême-droite ce jour contre le siège du CDKF. Dix ans après le triple assassinat de militantes, une nouvelle fois les Kurdes sont frappés en plein Paris.
 
Le PCF adresse ses sincères condoléances aux familles et aux proches des trois personnes décédées et les assure de sa pleine solidarité dans cette épreuve. Nos pensées vont également aux blessés. Nous remercions les services de secours et les forces de l'ordre pour leur réactivité.
 
L'urgence est de protéger les Kurdes de Paris. Et toute la lumière doit être faite sur ce crime odieux.
 
Alors que l'auteur attaquait des réfugiés soudanais il y a 11 mois, ces meurtres montrent que l'extreme-droite, mue par sa haine raciste, tue dans notre pays. Cela révèle un climat nauséabond qui grandit en France, nourrit par des discours xénophobes et racistes, ouvertement tenus dans les médias et par des responsables politiques.
 
De plus, alors que le Conseil Démocratique Kurde en France (CDKF) est clairement visé dans un contexte de multiples menaces proférées par la Turquie, l'enquête doit déterminer si cette attaque a été commanditée.
Le PCF continue d'exiger la levée du secret défense sur l'assassinat de 2013 pour qu’enfin la justice soit faite et que la vérité éclate sur l’implication directe de l’Etat turc. Nous demandons que l’Etat français protège les kurdes de France qui subissent des menaces en raison de leur engagement pour les droits humains et ceux du peuple kurde. Aujourd'hui comme hier le PCF assure les Kurdes de son soutien dans leur lutte.
 
Le PCF appelle à participer à la manifestation organisée par le CDKF demain 24 décembre à 12h Place de la République à Paris.
 
Parti communiste français.
 
Paris, le 23.12.2022
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24 décembre 2022 6 24 /12 /décembre /2022 07:23
Emine Kara

Emine Kara

Parmi les trois victimes mortellement touchées par l’attaque de ce vendredi au Centre culturel kurde Ahmet-Kaya se trouvait Emine Kara, responsable du Mouvement des femmes kurdes en France. La France avait rejeté sa demande d’asile alors même qu’elle était menacée par le régime d’Erdogan.
Ces derniers mois, elle a consacré toute son énergie à la solidarité avec la révolution des femmes d’Iran. Elle préparait avec ses camarades la manifestation du 7 janvier pour exiger la vérité et la justice sur les assassinats voilà 10 ans, à Paris, tout près des lieux de l’attentat d’aujourd’hui, des trois militantes kurdes Fidan Dogan, Sakine Cansiz et Leyla Saylemez. Elle devaient se retrouver nombreuses, aujourd’hui, rue d’Enghien, à l’heure de l’attaque. Le report impromptu du rendez-vous, décalé d’une heure, a sauvé bien des vies.
Il reste la sidération, la colère, la tristesse, et, encore, encore, l’exigence que toute la lumière soit faite sur ce crime odieux.
Rosa Moussaoui, journaliste à l'Humanité
Emine Kara, responsable du Mouvement des femmes kurdes en France, victime du massacre devant le  Centre culturel kurde Ahmet-Kaya
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24 décembre 2022 6 24 /12 /décembre /2022 07:19
Le tueur de la rue d’Enghien en mission contre les militants kurdes?
Le tueur de la rue d’Enghien en mission contre les militants kurdes?

Selon les informations recueillies par l’Humanité, l’homme aurait été déposé par une voiture devant le siège du Conseil démocratique kurde de France (CDKF) alors que devait se tenir une réunion d’une soixantaine de femmes kurdes, finalement décalée d’une heure au dernier moment. Un massacre a été évité. Qui aurait renseigné le tueur ?

Publié le Vendredi 23 Décembre 2022

La tuerie qui s’est déroulée ce vendredi rue d’Enghien, dans le Xe arrondissement de la capitale serait-elle le fait d’un homme un peu détraqué, dont les motifs devraient être recherchés dans le racisme et la xénophobie ? L’homme arrêté, William M., 69 ans, ancien conducteur de train, est connu de la justice pour deux tentatives d’homicide commises en 2016 et décembre 2021.

Selon la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau, l’homme serait connu pour «  des faits en Seine-Saint-Denis où il serait passé récemment en jugement, aurait été condamné, mais à la suite de la condamnation un appel aurait été interjeté par le parquet ». Il est aussi  « lié à des faits qui se sont passés du côté de Bercy à Paris », a poursuivi la magistrate. Les faits visés concerne l’attaque d’un camp de migrant le 8 décembre 2021 dans le parc de Bercy (XIIe arrondissement), qui avait bléssé deux personnes à l’arme blanche.

Il avait été mis en examen pour violences avec arme avec préméditation à caractère raciste ainsi que pour des dégradations. Il avait ensuite été placé en détention provisoire avant d’être remis en liberté le 12 décembre dernier.

Le CDKF avait alerté les services de renseignements français il y a 20 jours

Selon Gérald Darmanin, l’homme serait en revanche inconnu des fichiers du renseignement territorial et de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), ni « fiché comme étant quelqu’un d’ultradroite » il a par ailleurs précisé que le suspect fréquentait un stand de tir et avait décalré de nombreuses armes en préfecture. Le parquet national antiterroriste et ses services sont venus sur place mais il n’y a  «aucun élément qui privilégierait la nécessité de leur saisine», a très vite conclu la procureure. Une enquête a été ouverte des chefs d’assassinat, tentative assassinat, violences volontaires avec armes et infraction à la législation sur les armes, a-t-elle précisé. 

Or, de nombreux éléments laissent penser qu’il pourrait s’agir d’une attaque non pas dirigée contre de simples étrangers, mais au contraire d’un acte politique visant explicitement non seulement les Kurdes mais plus directement le Conseil démocratique kurde de France (CDKF).

Selon Agit Polat, porte-parole du Conseil démocratique kurde en France qui s’exprimait quelques heures à peine après l’attentat, « il est inadmissible que dans cette affaire le caractère terroriste ne soit pas retenu et qu’on essaie de nous faire croire qu’il s’agit d’un simple militant d’extrême-droite, un récidiviste tout juste sorti de prison le 12 décembre. » Ce même responsable kurde révélait également: « Il y a à peine vingt jours de cela, lors d’un échange avec les services de renseignements français, j’ai moi-même fait part personnellement de mes craintes concernant notre sécurité. J’ai souligné la nécessité d’augmenter la sécurité au sein et autour de notre association.

Selon les éléments que nous avons pu recueillir, une voiture aurait déposé William G. devant le siège du CDKF. Il est descendu d’un véhicule, son arme à la main, à l’heure même où devait se tenir une importante réunion de femmes kurdes pour préparer les manifestations du 4 et du 7 janvier, commémorant le 10e anniversaire de l’assassinat de trois militantes kurdes (Fidan Dogan, Sakile Cansiz et Leyla Soylemez) en plein Paris, le 9 janvier 2013, et dont les commanditaires ne sont toujours pas identifiés.

Une réunion d’une soixantaine de militantes kurdes était prévue ce vendredi

Difficile de croire au hasard. Une soixantaine de militantes kurdes devaient être là, sur ces mêmes marches, ce vendredi, lorsque l’assassin a fait feu sur les quelques personnes présentes. L’assassin connaissait-il la date et l’heure de la réunion ? Il ne savait pas que celle-ci avait été décalée dans la matinée à cause de problèmes de RER et ne devait démarrer qu’une heure plus tard. Un massacre a été évité, bien qu’il se soit ensuite tourné vers le restaurant kurde, situé de l’autre côté de la rue puis vers un salon de coiffure attenant.

Le centre kurde n’était pas protégé par la police

Berivan Firat, porte-parole des relations extérieures du CDKF ne retient pas sa colère ni sa tristesse. « Nous sommes à la veille du 9 janvier. Il y a dix ans trois femmes Kurdes étaient assassinées. C’est encore une attaque visant des femmes. Qu’on ne nous dise pas qu’il s’agit seulement d’un acte raciste. Si les commanditaires des meurtres du 9 janvier 2013 avaient été démasqués (seul le tueur a été identifié mais aujourd’hui décédé, N.D.L.R.) , la tuerie d’aujourd’hui ne se serait pas produite. »

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24 décembre 2022 6 24 /12 /décembre /2022 06:30
Salah Hamouri: Macron a laissé faire - Pierre Barbancey, L'Humanité
Salah Hamouri: Macron a laissé faire - Pierre Barbancey, L'Humanité
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21 décembre 2022 3 21 /12 /décembre /2022 07:43
Rassemblement de dénonciation de l'expulsion de Salah Hamouri de sa ville natale et du nettoyage ethnique à Jérusalem à Brest, place de la Liberté, ce mardi 20 décembre
Rassemblement de dénonciation de l'expulsion de Salah Hamouri de sa ville natale et du nettoyage ethnique à Jérusalem à Brest, place de la Liberté, ce mardi 20 décembre
Rassemblement de dénonciation de l'expulsion de Salah Hamouri de sa ville natale et du nettoyage ethnique à Jérusalem à Brest, place de la Liberté, ce mardi 20 décembre
Rassemblement de dénonciation de l'expulsion de Salah Hamouri de sa ville natale et du nettoyage ethnique à Jérusalem à Brest, place de la Liberté, ce mardi 20 décembre
Rassemblement de dénonciation de l'expulsion de Salah Hamouri de sa ville natale et du nettoyage ethnique à Jérusalem à Brest, place de la Liberté, ce mardi 20 décembre
Rassemblement de dénonciation de l'expulsion de Salah Hamouri de sa ville natale et du nettoyage ethnique à Jérusalem à Brest, place de la Liberté, ce mardi 20 décembre
Rassemblement de dénonciation de l'expulsion de Salah Hamouri de sa ville natale et du nettoyage ethnique à Jérusalem à Brest, place de la Liberté, ce mardi 20 décembre

Manifestation pour dénoncer l'expulsion de Salah Hamouri, enfermé sans procès et arbitrairement pendant des mois par les Israéliens, de son pays et de sa ville natale, Jérusalem, samedi, sans que la France ne protège les droits de son concitoyen binational. C'était ce soir à Brest avec l'AFPS, 3 camarades du PCF étaient présents aussi, et des camarades de l'AFPS Morlaix. Claude Leostic a expliqué la situation de Salah et contextualisé son combat pour les droits humains et des Palestiniens, lui qui est déjà venu témoigner plusieurs fois à Brest et dans le Finistère. Nous étions une quarantaine place de la liberté ce 20 décembre à l'initiative de l'AFPS pour dénoncer l'expulsion de Salah Hamouri et l'épuration ethnique qui se poursuit a Jérusalem.

En 2018, à l'initiative de Piero Rainero et d'Ismaël Dupont, un appel transpartisan des élus bretons pour la libération de Salah Hamouri avait été envoyé déjà à Emmanuel Macron et Jean-Yves Le Drian, recueillant 175 signatures, dont 157 dans le Finistère, le Président de la République et le Ministre des Affaires étrangères de l'époque nous répondant qu'ils agissaient pour libérer l'avocat défenseur des droits humains, mais manifestement, les pressions du pouvoir français sont restées très limitées, comme en témoigne l'enfermement arbitraire à nouveau de Salah Hamouri pendant plusieurs mois après sa libération, puis son expulsion de Jérusalem.

Un autre appel avait été signé en octobre-novembre 2021 par près de 120 élus bretons pour empêcher l'expulsion de Salah Hamouri de Jérusalem en 2021:

A Monsieur le Président de la République, Emmanuel Macron

A Monsieur le Ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian

Messieurs,

Le lundi 18 octobre Monsieur Salah Hamouri, citoyen français demeurant à Jérusalem-Est s’est vu notifier par les autorités israéliennes d’occupation la révocation de son statut de résident dans cette ville où il est né, de père palestinien et de mère française. Il bénéficie par conséquent d’une double nationalité.

Monsieur Salah Hamouri exerce la profession d’avocat. Spécialiste des Droits de l’Homme, il défend à ce titre, devant les tribunaux israéliens, des citoyens palestiniens victimes de la politique d’apartheid qui prévaut aujourd’hui en Israël et en Palestine occupée.

C’est en vertu d’une loi inique prétendant imposer aux Palestiniens de Jérusalem-Est un devoir d’allégeance à la puissance occupante que le gouvernement de Tel-Aviv a décidé la résiliation du statut de résident de Monsieur Hamouri, ouvrant la voie à son expulsion.

Des autorités d’occupation ne peuvent exiger allégeance des populations soumises à leur administration. C’est contraire à tous les textes internationaux et notamment aux multiples résolutions de l’ONU relatives au statut de Jérusalem depuis l’occupation par Israël de la totalité de cette ville en 1967.

La France, a indiqué le Ministère des Affaires Étrangères, « suit cette affaire avec la plus grande attention ».

Un grand pays comme le nôtre qui a vu naître la déclaration universelle des Droits de l’Homme de 1792 ne peut en rester là.

Face à une violation aussi flagrante des traités internationaux, une expression forte et publique de notre pays, à la hauteur de la gravité des faits, s’impose.

Nous vous remercions, Monsieur le Président de la République, de bien vouloir nous faire connaître les mesures que vous comptez prendre pour que le droit international soit respecté à Jérusalem et que Monsieur Salah Hamouri puisse y vivre librement.

Dans l’attente de votre réponse, veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, notre considération distinguée.

Les 116 élus bretons premiers signataires du courrier au président Macron et au ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian pour exiger une action résolue de la France en faveur de Salah Hamouri.

Delphine Alexandre, Vice-présidente à la Région Bretagne et présidente du groupe communiste et progressiste, élue à Lorient (56), PCF

Patrick Appéré, adjoint au maire à la politique sportive à Brest, conseiller de Brest-Métropole (29), BNC

Marc Bacci ancien conseiller municipal à Larmor-Plage (56)

Patrick Béguivin, conseiller municipal à Plouigneau (29), PCF

Claude Bellec, ancienne conseillère municipale déléguée au logement à Brest (29), jusqu'en 2020, PCF

Djelloul Benhenni, Conseiller municipal de Rosporden Kernevel (29), PCF
 
Gérard Bensoussan conseiller municipal de Tréogat (29)

Cinderella Bernard, conseillère départementale et vice-présidente du Conseil Départemental des Côtes d'Armor, élue à Bégard (22), PCF

Bertrand Bianic, Conseiller délégué en charge du personnel au Relecq-Kerhuon (29), PCF
 
René Bilien, conseiller municipal délégué au logement de la ville de Quimper (29), EELV
 
Christophe Boudrot, adjoint au sport et aux associations à Plouigneau (29), PCF
 
Claudie Bournot Gallou, Adjointe en charge des finances, de l’administration générale, du personnel et des élections, au Relecq-Kerhuon (29), PCF
 
Laure Boussard, conseillère municipale à Carhaix
 
Cécile Bouton, conseillère départementale d'Ille-et-Vilaine, vice-présidente déléguée à la citoyenneté et à la démocratie participative, à la relation aux services publics, élue à Chartres-de-Bretagne (35), PCF
 
Gaëtan Bouvet, élu de Noyal Châtillon sur Seiche (35), PCF
 
Gael Briand, conseiller municipal UDB de Lorient (56), Conseiller régional de Bretagne
 
Anton Burel Militant de la Gauche Indépendantiste et Conseiller
municipal à Cintré (35)
 
Maéla Burlot, conseillère municipale à Morlaix (29), sympathisante PCF
 
Georges Cadiou, ancien maire-adjoint de Quimper (29)
 
François "Fañch" CADIOU, Adjoint à la Jeunesse et au Sport à Saint-Jacques-de-la-Lande (35)

Christian Carduner, conseiller municipal de Scaër (29), PCF

Anna Vari Chapalain, conseillère municipale déléguée de la ville de Quimper et conseillère communautaire

Martine Carn, conseillère municipale à Plougonven (29), PCF

Christine Corfmat, conseillère municipale à Loctudy (29)

Forough Dadkhah vice-présidente de la région Bretagne, Quimper (29)

Eugène Davillers Caradec, conseiller municipal à Morlaix délégué à l'urbanisme (29), PCF

Angélique De Cecco, Conseillère déléguée au Maire du Relecq-Kerhuon,
En charge de l’égalité femmes/hommes, de la citoyenneté et de la participation citoyenne (29), UDB
 
Ollivier Delbot, conseiller municipal à Douarnenez (29)
 
Michel Demolder, maire de Pont-Pean (35), conseiller communautaire, PCF
 
Corentin Derrien, conseiller municipal de St Thégonnec Loc-Eguiner (29), PCF
 
Jérôme Desbrousses, adjoint au maire, Chevaigné (35)
 
Françoise Dorval adjointe à la ville de Quimper et conseillère communautaire (29), EELV
 
Jacques Dyonisiak, conseiller municipal UDB, Pouldreuzic (29)

Michel Durand adjoint à Bécherel (35), UDB

Ismaël Dupont, conseiller départemental du Finistère, Premier adjoint à Morlaix, secrétaire départemental du Parti Communiste dans le Finistère

Dominique Evenat, conseiller municipal UDB, Pont-Croix (29)

Edith Fer, conseillère municipale déléguée à l'enseignement à Morlaix (29)

Pierre Fourel, ancien élu Frankiz Breizh à Brest, ancien vice-Président de la Communauté Urbaine de Brest(29), Membre de l'UDB.

Henri Merlin Gaba Engaba, Conseiller Municipal délégué aux travaux et aux chantiers, ville de Morlaix (29)

Patrick Gambache, conseiller municipal délégué Ressources Humaines, Finances, Police Municipale, Administration générale à Morlaix (29), PCF

Florence Gourlay, conseillère municipale, Lorient (56)

Gladys Grelaud, Conseillère régionale de Bretagne (29), PCF

Paul Guegueniat, ancien élu UDB à Saint-Yvi (29)

Eric Guellec, 2ème adjoint au maire de Brest - Dynamique associative, relations avec les équipements de quartier, les acteurs de l’éducation populaire et les associations patriotiques et les anciens combattants (29), PCF

Philippe Guillemot, conseiller départemental de Carhaix (29), groupe autonomie et régionalisme

Xavier Hamon, adjoint au maire à Brest (29), Génération.S

Jean Claude Harle, Conseiller municipal Saint Pern (35), PCF
 
Nolwenn Henry, conseillère municipale de Quimper (29), EELV

Jacqueline Héré, Adjointe à Brest et Maire de quartier de Bellevue, conseillère départementale du canton de Brest-1 (29), PCF

Roger Héré, Premier adjoint à Plouigneau, vice-président à Morlaix-Communauté (29), PCF

Joëlle Huon, Maire de Plouigneau (29), Conseillère départementale du Finistère (canton de Plouigneau), PS

Yves Jardin, ancien élu de Douarnenez, militant de l'AFPS

Jean-Paul Jarnot, adjoint au maire à Pontivy (56), PCF

Bernard Jasserand, Maire Adjoint de Quimper (29), Conseiller Communautaire, PCF

Marie-Pierre Jean-Jacques vice-présidente de Quimper Bretagne Occidentale en charge des transports et mobilités, conseillère départementale du Finistère, canton de Quimper (29)

Jean-Pierre Jeudy, maire honoraire de Carhaix (29)

Philippe Jumeau, adjoint aux affaires sociales à Lanester, secrétaire départemental du PCF dans le Morbihan (56)

Jean-Luc Kerdoncuf  ancien élu UDB à Plouguerneau (29)

Julien Kerguillec, maire de Pleyber-Christ, vice-président à la culture à Morlaix-Communauté (29)

Anne-Marie Kervern, ancienne élue adjointe au Maire de Brest (29) UDB

Michèle Lacroix Bourven, ancienne élue à Plougonven (29), PCF

Elsa Lafaye, conseillère municipale à Fougères et élue communautaire (35), PCF

Fréderic L'aminot, adjoint au maire aux Affaires Scolaires à Morlaix (29), PCF

Jeremy Lainé, maire-adjoint à Guimaëc (29), PCF

Béatrice Le Bel conseillère municipale à Brest (29), UDB

Daniel Le Bigot vice-président de Quimper Bretagne Occidentale

Olivier Le Bras, conseiller régional de Bretagne, élu à Saint-Thegonnec Loc-Eguiner (29)

Claude Le Brun maire-adjoint à Quimper (29), EELV

Pierre Le Goff, maire de Guimaëc, conseiller départemental du Finistère, canton de Plouigneau (29)

Guénola Le Huec, Conseillère municipale de Lanester (56), PCF

Jean-Michel Le Lorc'h, vice-président à Brest-Métropole et conseiller municipal de la ville de Brest (29), PCF

Sandra Le Roux, conseillère municipale à Brest (29), PCF

Doriane Le Treust maire-adjointe de Quimper, conseillère communautaire, Génération.S

Pierre-Yves Liziar, Conseiller délégué en charge de Handicap au Relecq-Kerhuon (29), PCF

Didier Loas élu UDB à Audierne (29)

Roger Lostanlen Maire-adjoint honoraire Carhaix-Plouguer (29)

Marie-Françoise Madec Jacob, conseillère municipale aux personnes âgées à Morlaix (29), PCF

Mathilde Maillard, adjointe Santé- Personnes âgées à Brest (29), PCF

Taran Marec, conseiller municipal délégué à la langue bretonne à Brest (29), PCF

Isabelle Maugeais, élue à Pont-de-Buis, conseillère départementale du Finistère, canton de Pont-de-Buis (29), apparentée PCF

Isabelle Mazelin, Adjointe à la culture au Relecq-Kerhuon (29), PCF

Rozenn Métayer, conseillère départementale du Morbihan - Lorient Sud et Groix (56)

Monique Mévellec-Sithamma, Conseillère déléguée aux associations au Relecq-Kerhuon (29), PCF

Christiane Migot Conseillère déléguée à la mairie de Brest et conseillère déléguée à la Métropole (29) Radicaux de Gauche

Paul Mingant, conseiller municipal à Plouédern (29), UDB

Patrick Morre, adjoint au maire La Chapelle Thouarault (35)

Medora Mostajo, Conseillère municipale de la ville de Quimper, Génération.S

Corinne Nicole, conseillère départementale du Finistère, canton de Carhaix (29), groupe autonomie et régionalisme

Françoise Nioche, conseillère municipale à Rosporden-Kernevel (29), PCF

Catherine Quéric, conseillère départementale du Morbihan, canton de Lorient (56), PCF

Guy Pennec, maire de Plourin-les-Morlaix, vice-président à Morlaix-Communauté (29)

Jean-Claude Perrot, Conseiller municipal à Briec (29), PCF

Christian Pierre, conseiller municipal délégué à St Evarzec (29), secrétaire fédéral adjoint Finistère, UDB
 
Jean-François Philippe, Ancien élu (25 ans de mandat) et adjoint PCF d'Hillion (22)
 
Arnaud Platel conseiller municipal de Plomelin et conseiller communautaire de Quimper Bretagne occidentale
 
Julien Ponthenier conseiller municipal de Pluguffan (29)
 
Piero Rainero, ancien élu et adjoint à Quimper, militant de la solidarité avec la Palestine, ancien secrétaire départemental du Parti communiste

Yvonne Rainero, conseillère municipale déléguée de Quimper, conseillère communautaire (29), PCF

Jacques Rannou, maire délégué de Kernevel, commune associée à Rosporden (29), conseiller communautaire, PCF

Fañch Rebours, conseiller municipal UDB, Lanloup (22)

Anita Richard, conseillère municipale PCF Rosporden Kernevel (29), PCF

Françoise Richard, conseillère municipale de Quimper (29), déléguée aux personnes en situation de handicap, EELV

Gael Roblin,Militant de la Gauche Indépendantiste et Conseiller
municipal à Guingamp (22)
 
Katell Salazar, conseillère municipale déléguée à la communication à Morlaix (29)
 
Valérie Scattolin, adjointe au maire à Morlaix, Tourisme/Centre-ville/ Commerce (29), PCF
 
Ronan Sinquin, conseiller municipal à Quimper (29), PCF
 
Arnaud Stephan, conseiller municipal délégué à la petite enfance à Rennes (35), groupe communiste
 
Patricia Stéphan, Conseillère Municipale à Morlaix (29)
 
Mathieu Stervinou, adjoint au maire de Quimper chargé des solidarités et du handicap, conseiller départemental du Finistère (29)

Pierre-Yves Thomas, conseiller municipal de Carhaix (29), PCF

Maxime Touzé, conseiller municipal UDB, Douarnenez (29)

Catherine Tréanton, adjointe aux Affaires Sociales à Morlaix, vice-présidente à Morlaix-Communauté (29), Génération.S

Christian Troadec, Maire de Carhaix (29), Vice-président à langue et à la culture bretonne au Conseil Régional de Bretagne, régionaliste

Kofi Yamgnane, ancien ministre, député et maire de Saint-Coulitz (29)

Fragan Valentin-Lemeni, UDB, adjoint au maire, Ville de Brest (29)

Gaëlle Zaneguy, conseillère départementale du Finistère, deuxième adjointe à Saint-Thégonnec Loc-Eguiner (29)

Ahamada Zoubeiri conseiller municipal à Morlaix, délégué à la vie associative (29)

 

Le voeu présenté au Conseil Municipal de Morlaix pour que le président Macron s'engage résolument pour la libération de Salah Hamouri adopté

Appel des élus bretons pour la libération de Salah Hamouri: 175 signatures d'élus, 10 collectivités finistériennes qui s'engagent, et pourtant Jean-Yves Le Drian n'a pas eu un mot sur Salah Hamouri lors de sa visite en Israël!

Elus bretons, cosignez la lettre à Macron et Jean-Yves Le Drian pour exiger que Salah Hamouri retrouve sa qualité de résident de Jérusalem

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