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13 septembre 2024 5 13 /09 /septembre /2024 14:43

 

Les finances publiques sont une sorte de portefeuille qui regroupe les recettes et les dépenses des institutions publiques : État, collectivités locales, protection sociale, organismes publics.

Leur rôle est d’anticiper la situation économique en élaborant un budget selon des priorités politiques. La politique budgétaire dispose de deux outils principaux pour orienter la politique économique : la modulation des recettes et la modulation des dépenses. Se construit ainsi un budget pour agir sur la conjoncture à partir de mesures et de dispositifs interagissant sur les ressources et les actions publiques. Parmi ces moyens est la fiscalité et un gros morceau parmi elle, la fiscalité des entreprises.

Changer en profondeur la fiscalité des entreprises suppose d’avoir un aperçu dans de son évolution. Entre 1985, le tournant de la rigueur, et en 2024 le taux de l’IS a été ramené de 50 % à 25 %, la taxe professionnelle a été supprimée, remplacée par la contribution territoriale des entreprises à partir de 2010, elle-même mise en cause par Macron voulant en supprimer un pan entier, celui qui rapporte le plus la CVAE1.

Par ailleurs, l’IFA (impôt forfaitaire annuel), payé par toutes les entreprises y compris celles non bénéficiaires, a aussi été supprimé.

Voilà comment les entreprises ont été peu à peu dégagées de leur obligation contributive. Un cadeau qui s’élève sur 40 ans à un montant cumulé qu’on peut estimer à 500 milliards d’€. Pas besoin d’ajouter que la politique de contrôle de ces dernières années s’est allégée à un rythme identique à celui de la baisse de leur contribution pour en arriver aujourd’hui à une politique du contrôle fiscal réduite à peau de chagrin.

Mais l’aspect fiscal n’est pas tout ! S’y ajoute un ensemble d’aides, d’allégements de cotisations sociales sur les bas salaires dont le célèbre CICE (20 milliards d’€) et de dégrèvements qui représentent un total de 200 milliards d’€ distribués sans contrôle et sans contrepartie.

Et dire qu’on ose après cela nous servir d’incessants discours culpabilisateurs sur le montant du déficit public et sur l’insoutenabilité de la dette ! Le temps est venu de changer de cap en matière de politique et de financements publics. Il faut pour cela se doter de moyens d’intervention capables de matérialiser ce changement. Cela passe, entre-autres, par une nouvelle fiscalité des entreprises, lieu ô combien stratégique, vu que c’est là que se crée l’essentiel de la richesse. Cette réforme s’incarnerait dans la mise en place d’un nouvel impôt sur les sociétés : progressif pour tenir compte de la taille des entreprises, modulé pour inciter à l’utilisation de leurs bénéfices pour des investissements développant l’emploi, la formation, les salaires et respectant l’environnement, universel car y soumettant l’ensemble de leurs opérations et activités de production et financières. S’ajouterait un impôt local sur leur capital immobilier assorti d’une contribution sur leurs actifs financiers. Des droits nouveaux des salariés leur permettraient de saisir l’administration fiscale et d’en demander l’intervention. L’IFA serait rétabli.

Il s’agit de commencer à réorienter la gestion de l’argent des entreprises, de sa création jusqu’à son utilisation. Au lieu de servir toujours plus le capital, leur gestion doit être tournée vers l’efficacité sociale et environnementale et ainsi générer de nouvelles recettes pour les budgets publics et sociaux. C’est le chemin d’un renouvellement des politiques publiques visant la satisfaction des besoins humains et écologiques (services publics) et non à rationner la dépense, ce qui ruine tout espoir d’émancipation réelle de l’humanité.

Jean-Marc Durand

membre du Conseil national

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10 septembre 2024 2 10 /09 /septembre /2024 14:13
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5 septembre 2024 4 05 /09 /septembre /2024 15:11
Michel Barnier Premier Ministre : le choix de la droite pour poursuivre la politique du Président ! (PCF, 5 septembre 2024)

Communiqué du Parti communiste français


Publié le 05 septembre 2024

Jusqu’au bout, le président de la République a cherché, par tous les moyens, à contourner le résultat des urnes.

En nommant Michel Barnier, ancien ministre de Nicolas Sarkozy et commissaire européen promoteur des dogmes néolibéraux, le président de la République fait le choix de la continuité dans les politiques mises en œuvre depuis 7 ans.

L'objectif du Président est clair : la construction d'une coalition avec les député·es de son camp qui a été battu et la complicité du Rassemblement national pour appuyer la politique menée.

Alors que les forces de gauche et écologistes, réunies dans la coalition du NFP avaient proposé Lucie Castets en appelant à construire des compromis et des majorités parlementaires à partir des propositions contenues dans notre programme, Emmanuel Macron et la droite font le choix de continuer à servir les intérêts de la finance d’abord.

Ils font le choix d’une union des droites alors que le camp présidentiel a été battu aux dernières élections. Les électeurs et électrices apprécieront. Une fois de plus, comme lors du référendum de 2005, le vote des Français est balayé d’un revers de main.

Pour le PCF, c’est un coup de force, un déni de démocratie. Les Françaises et les Français veulent le changement. Nous ferons tout pour qu’ils l’obtiennent. Dans l’hexagone comme en Outre-Mer, où la situation se dégrade fortement, ils veulent retrouver du pouvoir d’achat, des hausses de salaires, des services publics qui fonctionnent. Ils veulent être respectés ! A l’international, ils ne veulent plus d'une diplomatie française qui entretient la militarisation et les logiques de puissances.

Les communistes veulent être utiles au peuple, au monde du travail. Ils poursuivront leur combat en faveur de la justice sociale et fiscale avec l’ensemble des forces de la coalition. Ils refuseront aussi d’ajouter du chaos au chaos et agiront en toute circonstance par leurs votes, leurs actions, leurs mobilisations, pour obtenir le plus possible d’avancées sociales et démocratiques, de nouveaux droits pour les salariés et un changement de l’utilisation de l’argent.

Nous mettrons en débat les réformes indispensables pour envoyer un signal clair au monde du travail, aux agent·es des services publics, comme à celles et ceux du secteur privé en abrogeant la réforme des retraites, en revalorisant le travail par une hausse des salaires, en refusant l'austérité et en investissant dans nos services publics, en menant une véritable politique énergétique et industrielle dans notre pays pour relever le défi climatique, créer des emplois et des richesses nouvelles pour répondre aux besoins.

Nous utiliserons tous les moyens à notre disposition pour combattre une politique qui tournerait le dos aux intérêts de la France, à commencer par la censure du gouvernement.

Paris, le 4 septembre 2024.

Fabien Roussel,
Secrétaire national du PCF

 

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4 septembre 2024 3 04 /09 /septembre /2024 05:12
Budget : « À force de pertes fiscales, nous sommes à sec », alerte le député communiste Nicolas Sansu (L'Humanité, 3 septembre 2024)
Budget : « À force de pertes fiscales, nous sommes à sec », alerte le député Nicolas Sansu

Le député PCF Nicolas Sansu, membre de la commission des Finances, estime que le macronisme mène le pays à la faillite et appelle à retrouver des recettes fiscales. Il note aussi que la situation parlementaire reste totalement incertaine.

Que pensez-vous du projet de budget du gouvernement, qui prévoit une purge de 15 milliards d’euros, et potentiellement 30 milliards pour l’année suivante ?

Nicolas Sansu

Député PCF, membre de la commission des Finances

C’est dramatique. Après sept ans de macronisme, nous en arrivons à une faillite du pays. À force de pertes fiscales, le budget est à sec. Des ministères très importants vont se retrouver plombés. Le fond vert s’effondre, la dotation d’équipement des territoires ruraux va diminuer. Les collectivités territoriales et le ministère du Travail vont aussi être impactés.

Le déficit est extrêmement important, ce qui génère une difficulté puisque avec l’augmentation du taux d’intérêt, le remboursement de la dette devient préoccupant. Comment réinternaliser cette dette ? Comment remettre en place un circuit du Trésor pour la financer directement sans passer par les marchés financiers ? Seul un gouvernement de gauche ultra-majoritaire pourrait y parvenir. Or, pour financer l’économie et nos services publics, ces points sont fondamentaux.

Quelles seront les conséquences pour les Français ?

Quoi qu’il arrive, les fonctionnaires seront heureusement payés. Mais toutes les dépenses d’intervention vont se retrouver diminuées. Les aides aux populations, aux entreprises, aux maires, à l’environnement et à la rénovation des écoles vont être diminuées. Le soutien aux services publics et de très nombreux projets d’investissement et d’accompagnement des personnes vont être différés, ou annulés pour le pire. Les Français risquent de payer la note.

Emmanuel Macron a été battu lors des législatives. A-t-il encore une légitimité pour poursuivre sa politique de baisse des recettes et de diminution de la dépense publique ?

En réalité, nous ne sommes sûrs de rien concernant les décisions budgétaires qui seront prises. Quel que soit le gouvernement à venir, je ne vois pas comment il pourrait faire prospérer son projet. L’idéal serait d’avoir la main à gauche pour proposer un budget.

Ce n’est pas le cas. Pire : pour l’heure, aucun document ne nous permet de travailler, notamment sur la question des recettes qui est un sujet majeur. Nous sommes début septembre et les ministères n’ont toujours pas bouclé leur copie. Comment trouver et orienter de nouvelles recettes ?

« Notre objectif majeur est surtout de changer d’architecture fiscale. »

Faut-il garder toutes les exonérations sociales et fiscales ? Faut-il mettre le paquet sur la transition écologique ? Ces questions devraient être débattues au Parlement, que le président refuse de convoquer en session extraordinaire. Mais nous continuerons quoi qu’il arrive de nous battre pour imposer le débat.

Si Lucie Castets avait été nommée première ministre, aurait-elle été en capacité d’aller chercher de nouvelles recettes ? Le Modem, l’an dernier, était favorable à l’instauration d’une taxe sur les superprofits…

Il aurait été effectivement possible d’en faire la proposition et d’avoir une majorité sur certains sujets. Nous aurions certainement pu discuter de mesures symboliques et utiles pour rapporter de l’argent pour les services publics. Mais je ne suis pas sûr qu’il y aurait eu la possibilité de modifier en profondeur notre politique fiscale au vu de la composition de l’Assemblée. Car notre objectif majeur est surtout de changer d’architecture fiscale.

C’est-à-dire : comment faire pour que les gros payent gros, et que les petits payent petit ? Le but est de sortir du chaos politique et économique dans lequel Emmanuel Macron s’est mis. Mais qui sait, peut-être que dans quinze jours il nous sera demandé de porter un gouvernement avec une « gauche tolérée » associée à une aile gauche de la Macronie et du Modem. Plusieurs propositions pourraient obtenir une majorité à l’Assemblée. À moins que le président ne recherche la bienveillance de l’extrême droite pour gouverner à droite. Mais comme il change beaucoup d’avis en ce moment…

Que se passerait-il si les députés ne s’entendaient sur aucun budget ?

Il ne faut pas oublier que le débat sur les deux derniers budgets a été complètement empêché ces deux dernières années à coup de 49.3 à répétition. Le pays a besoin d’un gouvernement capable de présenter un budget puis de le mettre en débat en commission et dans l’Hémicycle pour que les députés puissent remplir leur rôle, discuter, amender, modifier les articles et voir si une majorité se détache.

Est-ce qu’en allant combattre la fraude fiscale cela pourrait révolutionner notre rapport au budget et au déficit ?

Évidemment : 60 à 100 milliards d’euros partent chaque année en évasion et en fraude fiscales. Nous devons mettre en place des mécanismes empêchant les plus riches d’échapper à l’impôt. Il faut aussi s’attaquer aux holdings familiales qui permettent de faire remonter les dividendes et les actions sans transparence ni imposition… Ce sont des questions sur lesquelles je souhaite avancer.

 

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2 septembre 2024 1 02 /09 /septembre /2024 05:41
Fête de l'Humanité du 13 au 15 septembre 2024: libérons l'énergie populaire -  Fabien Gay, L'Humanité, 31 août 2024
Intervention de Fabien Roussel à la fête de l'Humanité 2023

Intervention de Fabien Roussel à la fête de l'Humanité 2023

Fête de l’Humanité : libérons l’énergie populaire

Le contexte politique exceptionnel que nous connaissons nécessite une grande Fête de l’Humanité. Prétextant une « stabilité institutionnelle », le président de la République veut poursuivre un agenda politique libéral et autoritaire au service du capital. Passé la trêve olympique, qu’il a décidée seul et qui n’a pas entamé son impopularité, Emmanuel Macron continue de piétiner la volonté populaire et le résultat des urnes. Les consultations des formations politiques auront été une belle démonstration de parodie et de faux-semblants.

À l’heure de la post-vérité, le scrutin du 7 juillet aurait donné lieu à un match nul où chaque formation aurait perdu. Pourtant, ces élections ont donné un résultat et envoyé un message clair : la politique du président de la République est désavouée et rejetée. Les électeurs ont également refusé l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir. Le Nouveau Front populaire (NFP), coalition des forces de gauche et de l’écologie porteuse d’un programme de progrès social et écologique, est arrivé en tête. N’en déplaise aux libéraux et aux réactionnaires, de plus en plus agressifs sur les plateaux télévisés : il y a donc un vainqueur et des vaincus.

Lucie Castets est prête à animer une équipe gouvernementale au service des intérêts populaires. La gauche est la seule légitime pour gouverner. Le capital n’en a cure et, par la voix du Medef, veut faire pression sur les salaires, aller plus vite pour détricoter la protection sociale et surtout franchir une nouvelle étape sur les retraites, notamment avec la capitalisation. La « menace » d’un gouvernement NFP ne serait plus seulement la France insoumise, mais toute la gauche et son programme. La diabolisation des forces de gauche, des mobilisations sociales et écologiques depuis des mois, n’était donc pas un hasard mais un choix politique pour discréditer toute idée d’alternative.

On voit que la perspective de revenir sur la mère des réformes, la retraite à 64 ans, fait trembler les forces de l’argent. C’est la brèche pour ouvrir un espoir réel de rupture. Seules la mobilisation populaire, l’organisation de comités NFP ou d’autres formes de collectifs d’action, des manifestations peuvent permettre de continuer à garder la main. Il en va du caractère démocratique des institutions, qui sont menacées d’un péril grave. D’ores et déjà, l’extrême droite se frotte les mains et se présente en partenaire respectable auprès du capital pour mettre de l’ordre.

La rentrée sociale doit être éruptive, fédérative et unitaire. Il nous faut tracer ce chemin d’espoir. La Fête de l’Humanité sera ce rendez-vous pour réunir l’ensemble des composantes qui veulent participer à cette dynamique qui doit s’amplifier et en être partie prenante. Elle sera une étape incontournable pour le rassemblement populaire. Nous mettrons au cœur de nos débats l’urgence de paix, des réponses sociales et écologiques, mais aussi la question d’une nouvelle démocratie.

Les initiatives locales se démultiplient partout pour diffuser le bon de soutien disponible auprès des militants communistes. Ce bon de soutien est une marque d’engagement et de participation. Cette édition de la Fête de l’Humanité doit faire date pour construire les nécessaires rapports de force et conquérir les victoires sociales que nous appelons de nos vœux.

Fabien Gay, éditorial de L'Humanité, 31 août 2024

Fête de l'Humanité du 13 au 15 septembre 2024: libérons l'énergie populaire -  Fabien Gay, L'Humanité, 31 août 2024
Une Fête de l’Humanité pour « construire les victoires de demain »

À Paris, les dirigeants et militants communistes se sont retrouvés au siège de leur parti pour sonner la mobilisation dans la vente des bons de soutien pour les trois jours de fraternité dans l’Essonne. L’édition qui démarre le 13 septembre se veut le « grand rendez-vous du Nouveau Front populaire » et du respect de la démocratie en cette rentrée.

Diego Chauvet

« Nous avons décidé de cette initiative exceptionnelle parce que la situation est exceptionnelle. » Devant le parvis du siège du PCF, place du Colonel-Fabien à Paris, une centaine de militants sont réunis pour la « guinguette d’avant- fête », mercredi 28 août en fin de journée.

La responsable nationale du collectif du bon de soutien à l’Humanité, Nathalie Simonnet, rappelle le contexte inédit dans lequel se déroule cette année la Fête de l’Humanité, les 13, 14 et 15 septembre, au Plessis-Pâté, dans l’Essonne. À ses côtés, le directeur du journal, Fabien Gay, et le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel.

« Le Nouveau Front populaire est arrivé en tête, et le président de la République refuse de nommer une première ministre qui soit issue de ses rangs », souligne la responsable communiste, qui appelle à faire de la Fête « un grand rendez-vous du NFP » face à l’insupportable déni démocratique d’Emmanuel Macron.

Une nouvelle République en débat dans la Fête

« Je vous avoue que j’aurais bien aimé vous parler ce soir avec une première ministre, Lucie Castets, nommée avec un gouvernement de gauche et écologiste à la tête du pays, ajoute Fabien Roussel. Quelle Fête de l’Huma nous aurions faite ! Malheureusement, ce n’est pas ce qui se dessine, et la rentrée va être chaude », prévient le secrétaire national du PCF.

« Ils ne veulent pas de ce programme », dit-il également à propos des macronistes qui rejettent les mesures proposées par le NFP. Il balaie les arguments « fallacieux » de l’ex-majorité présidentielle selon lesquels la gauche ne voudrait mettre en place que le seul programme du NFP.

« Celui que nous voulons mettre en œuvre sera discuté avec les parlementaires, amendé, construit à partir de majorités », même s’il est issu des propositions de la coalition de gauche. « Nous voulons construire un gouvernement ouvert sur la société civile et à celles et ceux prêts à s’engager dans une démarche nouvelle et pour un projet complètement différent de celui de Macron. »

« Nous allons devoir continuer à nous battre, à pousser, à faire tout ce qu’il faut pour réaliser ce que les Français ont demandé : de la justice sociale, fiscale, climatique. » Et la Fête de l’Humanité peut être un formidable accélérateur pour y parvenir.

Le directeur de l’Humanité, Fabien Gay, fustige lui aussi le « coup de force démocratique » d’Emmanuel Macron. « Cette Ve République bourgeoise n’est plus en mesure d’assurer la stabilité institutionnelle, et permet à un pouvoir autoritaire et libéral d’enjamber la volonté du peuple », dénonce-t-il. Le sénateur communiste met au cœur de l’agenda de la Fête un débat sur l’avenir institutionnel du pays.

« La question d’une nouvelle République sera à l’ordre du jour, et il faut que nous invitions le plus grand nombre à venir débattre avec nous ! » lance-t-il aux militants réunis devant le siège du PCF. Il souhaite que la Fête soit « le rassemblement de toutes celles et tous ceux qui ont mené la bagarre avec le NFP ». « Il faut les faire venir, pour leur dire que rien ne retombe et qu’il faut continuer à se rassembler et échanger pour construire les victoires de demain », ajoute le directeur de l’Humanité.

Les militants promettent une « Fête de lutte incroyable »

« Il faut se donner à fond, reconnaît Adrien Kahmyr, jeune adhérent ayant rejoint le PCF il y a quelques mois. J’espère qu’on va réussir à se battre pour que la candidate de la gauche soit nommée à Matignon. » Cécile, militante dans le 18e arrondissement de Paris, a rejoint le Parti communiste après le premier tour des élections législatives. Elle attend, dit-elle, « des prises de parole collectives sur la Fête et que la gauche dépasse les conflits entre personnalités, car on en discute parfois plus que des idées de fond », regrette la jeune militante.

Fête de l'Humanité du 13 au 15 septembre 2024: libérons l'énergie populaire -  Fabien Gay, L'Humanité, 31 août 2024
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2 septembre 2024 1 02 /09 /septembre /2024 05:04
 PCF: Mobilisons-nous les 7 septembre et 1er octobre pour gagner des avancées!
 PCF: Mobilisons-nous les 7 septembre et 1er octobre pour gagner des avancées!
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30 août 2024 5 30 /08 /août /2024 18:32
Le Nouveau Front Populaire au gouvernement, Lucie Castets à Matignon  - Conférence de presse pour la manifestation du 31 août à 15h place des Otages à Morlaix
Les représentants des organisations présentes lors de notre conférence de presse pour exiger la fin du déni de démocratie et Lucie Castets à Matignon: PCF, EELV, Génération.S, la France Insoumise, NPA, militants non encartés du Nouveau Front Populaire

Les représentants des organisations présentes lors de notre conférence de presse pour exiger la fin du déni de démocratie et Lucie Castets à Matignon: PCF, EELV, Génération.S, la France Insoumise, NPA, militants non encartés du Nouveau Front Populaire

Le PCF a invité ce jeudi 29 août dans son local du 2 petite rue de Callac les organisations de gauche du pays de Morlaix à une réunion préparatoire à des initiatives politiques locales de rentrée pour que les organisations et les citoyens de gauche se mobilisent afin que Macron cesse de nier le résultat des élections législatives et l'aspiration majoritaire au changement des français, et qu'il nomme la candidate de la coalition de gauche arrivée en tête et gagnante des élections législatives.

2 rassemblements sont d'ores et déjà prévus à Morlaix à l'appel d'un collectif unitaire composé à ce jour des Écologistes, de la France Insoumise, de la Gauche indépendantiste, de Génération.S, du Nouveau Parti Anticapitaliste, du Parti communiste, et de citoyens qui se sont impliqués dans la campagne législative du nouveau Front Populaire.

L'information a été également communiquée à un certain nombre d'associations progressistes et aux syndicats.

Les rassemblements et manifestations auront donc lieu:

Le samedi 31 août à 15h place des Otages

Le samedi 7 septembre, à l'occasion d'une journée d'action nationale décidée par les organisations de jeunesse, accompagnées par la majorité des partis de la gauche et du nouveau front populaire, à 15h, place des Otages.

***

Le 30 juin et le 7 juillet, la mobilisation des Françaises et des Français pour les élections législatives a été sans précédent.

52 jours ont passé. Le président de la République continue de nier le résultat des urnes et les attentes exprimées par les Français.

En écartant la nomination de Lucie Castets comme Première Ministre issue du Nouveau front populaire, il s'apprête à mettre en place un gouvernement soutenu par le parti présidentiel, la droite républicaine et le rassemblement national, au profit du Medef et des marchés financiers.

Pour empêcher qu’un programme de progrès, d’écologie et de justice sociale puisse s’appliquer, Emmanuel Macron entend contourner le vote des français aux élections législatives et empêcher la coalition de gauche arrivée en tête, avec 182 députés élus, de gouverner et d’appliquer son programme, cela alors même que les élections législatives et européennes ont montré que l’adhésion à la politique d’Emmanuel Macron était minoritaire dans le pays.

Le Chef de l’État a dit lundi refuser l’hypothèse d’un gouvernement du nouveau front populaire au nom de la stabilité institutionnelle.

Le chef de l’État s’est montré beaucoup moins scrupuleux de la stabilité institutionnelle du pays quand il a nommé Élisabeth Borne à Matignon, soutenue elle aussi par une majorité relative, ce qui l’obligea à user de l’article 49.3 à 23 reprises.

Il faut mesurer à quel point Emmanuel Macron met en danger la République.

Le Président de la République a fait un choix extrêmement grave qui renforcera le Rassemblement national pour deux raisons :

- La première raison est un enjeu de majorité pour gouverner. Sans la gauche, il ne peut y avoir de majorité à l’Assemblée nationale qu’avec l’accord du Rassemblement national puisque le parti présidentiel et ses alliés, même avec la droite républicaine en renfort, ne disposent pas de majorité.

Macron a annoncé que un gouvernement de Lucie Castets et du nouveau front populaire serait censuré immédiatement. Mais c’était sous-entendre une alliance pour leur motion de censure entre le RN et le camp présidentiel. Sinon il leur manquerait 47 députés pour leur motion de censure.

Comment penser que le RN ne va pas se saisir de cette situation pour imposer ses conditions ?

- La seconde raison est qu'en fermant la porte aussi brutalement à un gouvernement de gauche, en le censurant à la place même des députés, il envoie un signal de mépris total le choix des électeurs, qui s’est fait sur un programme de rupture social et écologique, exigeant un vrai changement pour le pays.

Et si le Président agit ainsi, c'est pour une raison fondamentale : le capital, les marchés financiers ne veulent pas prendre le risque d'un gouvernement de gauche même pour une courte période leurs intérêts seraient directement menacés !

Derrière ce choix, c'est donc le choix d'une classe sociale qui s'apprête à donner les clés du pays à l'extrême droite.

L'ensemble des femmes et des hommes qui sont attachés à la République et à la démocratie sont invités à se mobiliser contre ce choix. Il en va de l'avenir de la République et de notre démocratie.

La Droite et les députés fidèles à Macron, sous l’œil bienveillant de l’extrême-droite, veulent garder le pouvoir coûte que coûte et favoriser, toujours, les plus puissants, la finance, les plus riches, par une politique néo-libérale brutale la grande majorité des citoyennes et citoyens.

Leur programme est connu : imposer l'austérité au peuple avec des milliards d'euros de coupes dans les dépenses publiques et continuer à faire des cadeaux à des hauts revenus et des multinationales.

L’Assemblée nationale est complètement muselée par le président Macron qui incarne jusqu’à la caricature la dérive monarchique de la cinquième république, en ne respectant pas la séparation des pouvoirs prévue par la Constitution.

Nous appelons nos concitoyens et concitoyennes du pays de Morlaix à se mobiliser pour faire exiger que le Président de la République cesse ce déni de démocratie.

Mobilisons-nous notamment le samedi 7 septembre à la même heure, 15h, ici même, place des Otages, à l’occasion de l'appel national des étudiants et de nos formations politiques.

L'urgence, c'est:

- l'abrogation de la réforme des retraites

- l’augmentation des salaires et des pensions, l'égalité professionnelle femme-homme et le développement de l'emploi

- la justice fiscale

- des moyens pour nos services publics, notamment la santé et l’éducation

- le blocage des prix de première nécessité pour le soutien au pouvoir d’achat

- et un grand plan de transition écologique pour faire face aux crises écologiques multiples (réchauffement climatique, érosion de la biodiversité, épuisement des ressources, crise énergétique, pollutions, … )

- remettre de la police de la proximité et des moyens pour la sécurité des citoyens

- œuvrer pour la Paix, la diplomatie, et la reconnaissance du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

Nos diverses organisations se sont réunies jeudi 29 août pour travailler d’un commun accord pour ce rassemblement.

Il y avait les Écologistes, la France Insoumise, la Gauche Indépendantiste, Génération.S, le Nouveau Parti Anticapitaliste,, le Parti communiste, et des citoyens du nouveau front populaire.

L’appel a été relayé également auprès de nombreuses associations et des organisations syndicales.

Ne nous laissons pas confisquer notre victoire !

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30 août 2024 5 30 /08 /août /2024 06:23

Suite aux élections européennes, à la dissolution surprise de l'assemblée nationale par le président Macron le soir des élections européennes, au ralliement honteux du leader du parti Républicains Ciotti à l'extrême-droite, et au 1er tour des élections législatives, il y avait un risque réel que le Rassemblement National gagne les élections législatives et soit en mesure de gouverner avec des partenaires débauchés à droite.

Au soir du 1er tour des élections législatives le 30 juin le RN faisait élire des députés dans 38 circonscriptions et était en tête dans 260 autres.

Dans ce contexte de péril extrême pour notre République et nos valeurs fondamentales héritières de la Révolution Française et des grands combats humanistes de la gauche et de la Résistance, la gauche a pris l'initiative d'affirmer la nécessité du désistement républicain et de retirer les candidats du nouveau front populaire quand les candidats de droite étaient arrivés devant eux et qu'il y avait un risque d'élection de député d'extrême-droite.

130 candidats du Nouveau Front populaire se sont désistés et 80 candidats d'Ensemble, la majorité présidentielle. Le désistement a été beaucoup moins systématique dans ce cas comme en témoignent deux refus de désistements de député.e.s de droite arrivés en 2nde position derrière la gauche dans le Finistère. Le désistement républicain a été beaucoup plus suivi à gauche, et c'est la droite qui en a le plus bénéficié.

97% des électeurs du Nouveau Front Populaire qui ont voté quand leur candidat du 1er tour s'était retiré ont voté pour un candidat de droite (macroniste ou LR) alors que 73% des électeurs Ensemble ont choisi un candidat Nouveau Front Populaire quand ils ont voté alors que leur candidat s'était retiré, selon des chiffres analysés par Gilles Finchelstein dans le journal "Le Monde" aujourd'hui. 

Pour l'électorat LR, dans le cadre du retrait de leurs candidats, 47% ont choisi l'abstention dans de la cadre de duel entre l'extrême-droite et la gauche ou même Ensemble. 26% le vote RN. En cas de duel RN-NFP, ils ne sont que 30% à avoir choisi le front républicain. 

Sans le désistement républicain et le sursaut démocratique pour faire barrage à l'extrême-droite, Macron aurait sauvé beaucoup moins des députés de son camp présidentiel et pourtant, battus incontestablement par la gauche aux élections législatives, les macronistes s'obstinent à vouloir rester maîtres du jeu et à empêcher une expérience gouvernementale de progrès social, quitte à renforcer la désespérance politique et les chances du RN d'accéder au pouvoir aux prochaines présidentielles.

Vous avez dit irresponsable...

Et pourtant l'image de Macron est plus mauvaise que jamais: 70% des personnes interrogées selon une enquête électorale citée par "Le Monde" aujourd'hui désapprouvent sa dissolution, 51% des sondés souhaitent une démission du président de la République, 30% y sont très favorables. 73% des sondés estiment que le chef de l’État devrait s'en tenir à un rôle d'arbitre neutre et cesser de prétendre gouverner sans majorité.

La sagesse exigerait donc qu'il laisse ses chances à un gouvernement du nouveau front populaire, surtout qu'avec un gouvernement de droite qui serait proche de ses options programmatiques et idéologiques, il ne pourrait gouverner qu'avec l'abstention bienveillante et la complicité du RN, celle-ci se payant au prix fort sur de nombreuses décisions, alors même que ses députés ont bien souvent été élus contre les idées, le programme, les candidats du RN, par des électeurs de gauche qui ont fait la différence.

Ismaël Dupont, le 30.08.2024

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30 août 2024 5 30 /08 /août /2024 06:14
Nouveau premier ministre : Emmanuel Macron aurait-il peur que la gauche fasse mieux que lui ? - L'Humanité, Aurélien Soucheyre, 30 août 2024

Aurélien Soucheyre, L'Humanité, 29 août 2024

Le président de la République a reconnu qu’il craint davantage les réformes proposées par le Nouveau Front populaire que sa prétendue incapacité à gouverner. Ce qui constitue un déni démocratique de plus.

Emmanuel Macron a finalement reconnu la véritable raison pour laquelle il refuse d’appeler Lucie Castets à Matignon. « Si je la nomme, elle ou un représentant du Nouveau Front populaire (NFP), ils abrogeront la réforme des retraites, ils augmenteront le Smic à 1 600 euros, les marchés financiers paniqueront, et la France plongera », a-t-il déclaré, selon des propos rapportés par l’Express.

Jusqu’ici, le président de la République arguait qu’un gouvernement du NFP aurait, à ses yeux, empêché toute « stabilité » institutionnelle, au motif qu’une motion de censure peut être votée contre Lucie Castets par l’Assemblée nationale. Non seulement c’est aux députés, et aux députés seuls d’en décider, mais les dernières déclarations d’Emmanuel Macron montrent bien que ses motivations ne sont pas liées à une prétendue recherche de « stabilité » gouvernementale.

La peur que la gauche fasse mieux que lui

Ce qu’il craint, c’est que Lucie Castets et le NFP au pouvoir ne puissent agir et mener à bien plusieurs réformes fondamentales pour la vie des Français. Il a peur que la gauche ne réussisse. Qu’elle bénéficie du pouvoir législatif et médiatique lié à la formation d’un gouvernement. Ce qui l’effraie, c’est qu’une alternative à sa politique puisse voir le jour. Voire, qu’elle emporte l’adhésion d’une majorité de citoyens et amène à une nouvelle « stabilité ». « Je ne suis pas prêt à prendre ce risque », affirme encore le président, qui dit craindre une crise économique liée à l’action de la gauche, ce qui constitue en soi l’aveu que la gauche est en situation de gouverner et de mener des réformes.

Le déni démocratique à l’œuvre n’en est que plus scandaleux, puisque, en tant que garant des institutions, le président doit non seulement nommer à Matignon la force politique arrivée en tête lors des législatives, c’est-à-dire le NFP, quelles que soient ses chances de réussite, mais il doit en plus le faire sans aucune discrimination politique, quel que soit le programme de la formation ayant le plus de députés.

Le comportement du président, gravissime et inédit dans toute l’histoire de la Ve République, constitue donc un double déni démocratique. Le président avait d’ailleurs affirmé qu’il nommerait Jordan Bardella à Matignon en cas de majorité relative obtenue par le RN. Sauf que c’est la gauche qui l’a emporté. Serait-elle plus dangereuse que l’extrême droite, aux yeux du président ?

Chaque jour sans Lucie Castets à Matignon constitue donc un hold-up démocratique et un vol du résultat des urnes. Quant à une possible alliance entre Macron et les LR, à même de dépasser en nombre de députés le NFP, elle n’existe toujours pas, et n’a même pas été proposée au suffrage des Français. Déterminée à gouverner, Lucie Castets a annoncé qu’elle quittait ses fonctions à la Ville de Paris. Sa seule boussole : Matignon.

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29 août 2024 4 29 /08 /août /2024 12:31
Le PCF appelle nos concitoyens et concitoyennes à la mobilisation populaire le 7 septembre à l'appel d'organisations de jeunesse et le 1er octobre à l'appel d'organisations syndicales.

51 jours après les élections législatives, le président de la République continue de nier le résultat des urnes et les attentes exprimées par les Français.

En écartant la nomination de Lucie Castets comme Première Ministre issue du Nouveau front populaire, il s'apprête à mettre en place un pouvoir soutenu par le parti présidentiel, la droite républicaine et le rassemblement national, au profit des marchés financiers.

Leur programme est connu : imposer l'austérité au peuple avec des milliards d'euros de coupes dans les dépenses publiques et baisser les impôts des hauts revenus et des multinationales.

Les communistes ne les laisseront pas faire !

Le PCF appuie la demande de ses parlementaires du groupe GDR, d'une session extraordinaire de l'Assemblée pour refuser que le Parlement ne soit réduit au silence dans cette situation grave et inédite.

Le PCF appelle nos concitoyens et concitoyennes à la mobilisation populaire le 7 septembre à l'appel d'organisations de jeunesse et le 1er octobre à l'appel d'organisations syndicales.

L'urgence, c'est :
- l'abrogation de la réforme des retraites
- l’augmentation des salaires et des pensions, l'égalité professionnelle femme-homme et le développement de l'emploi
- l'amélioration des conditions de travail et de nouveaux droits pour les salariés
- une nouvelle industrialisation sociale et écologique du pays pour répondre aux besoins et relever le défi climatique
- le développement des services publics financés par une toute autre utilisation de l'argent, à commencer par la santé et l'école publiques en cette rentrée !

Le PCF appelle nos concitoyens et concitoyennes et toutes les forces sociales et démocratiques à se retrouver à la fête de l'Humanité du 13 au 15 septembre pour participer à cette grande fête populaire et construire l'alternative politique. Nous serons également de toutes les mobilisations pour le cessez-le-feu à Gaza et la paix en Palestine et nous participerons à la journée internationale pour la paix du 21 septembre qui doit être également marquée par l'urgence de la paix en Ukraine et dans les nombreux pays en guerre.

Communiqué de presse du 28 août 2024 à lire sur le site

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