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22 septembre 2024 7 22 /09 /septembre /2024 16:12
Les langues régionales, un acquis à défendre - Par Jean-François Téaldi (L'Humanité, 20 septembre 2024)

Jean-François Téaldi, journaliste, membre du CN du PCF 2008-2016.

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22 septembre 2024 7 22 /09 /septembre /2024 16:09
Nouveau gouvernement : Retailleau, Genevard, Dati, Vautrin, Lecornu… Emmanuel Macron et Michel Barnier font fusionner les droites - L'Humanité, 21 septembre 2024
Nouveau gouvernement : Retailleau, Genevard, Dati, Vautrin, Lecornu… Emmanuel Macron et Michel Barnier font fusionner les droites

Retailleau, Genevard, Dati, Vautrin, Lecornu… Au mépris des urnes, le camp présidentiel et « Les Républicains » se partagent les postes gouvernementaux. Un virage austéritaire et réactionnaire se dessine mais, au vu du rapport de force parlementaire, le nouvel exécutif n’aura pas les coudées franches. Sauf à s’acoquiner avec le RN.

Nouveau gouvernement ou remaniement ? Peu importe le terme choisi, le résultat est le même : la coalition des battus prend vie. Emmanuel Macron a officiellement topé avec « Les Républicains », qui font désormais office d’assurance-vie au chef de l’État. Il aura fallu attendre 66 jours depuis la démission de Gabriel Attal et ses ministres pour voir nommé un nouveau gouvernement. Un record sous la Ve République mais aussi sous la IVe.

Depuis le 5 septembre, le nom de son chef était déjà connu : Michel Barnier. Voici désormais son équipe de choc (austéritaire) et réactionnaire mise sur pied après quinze jours de tractations. Elle n’augure aucune réorientation politique ni changement de cap. Le premier ministre a beau ânonner « justice fiscale » devant chacun de ses interlocuteurs, comment y croire avec un tel casting ?

Le gouvernement Barnier ressemble à s’y méprendre aux précédents. La légitimité démocratique en moins. Et pour cause : on prend les mêmes, ou presque, et on recommence. Mais comme s’il n’y avait pas eu d’élections législatives. Comme si le président de la République n’avait pas été battu deux fois dans les urnes. Comme si le groupe « Les Républicains » à l’Assemblée ne comptait pas seulement 47 députés.

C’est un exécutif aux accents sarkozystes saupoudré de macronisme qu’a composé Michel Barnier. La pente du second quinquennat Macron était déjà raide, voici qu’elle s’accentue encore avec la sédimentation du bloc bourgeois. Et la présence d’un ministre « divers gauche », comme il est présenté, ne suffit pas à faire écran.

L’ancien bras droit de Philippe de Villiers à l’Intérieur

Nouveau titulaire du portefeuille de la Justice après avoir dirigé la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, l’ex-socialiste Didier Migaud côtoiera, au Conseil des ministres, tout ce que la droite fait de pire. Bruno Retailleau, patron des sénateurs LR qui a fait ses armes avec Philippe de Villiers, hérite de l’Intérieur et le sénateur François-Noël Buffet arrive aux Outre-Mer.

Le député macroniste Antoine Armand hérite de l’Économie, des Finances et de l’Industrie et Laurent Saint-Martin du Budget, alors que le vote de ce dernier s’annonce explosif pour le gouvernement. La députée Annie Genevard récupère l’Agriculture et son collègue, le conservateur Patrick Avezel, l’Enseignement supérieur.

Un temps pressenti pour le ministère de la Famille, la très conservatrice Laurence Garnier, opposée au mariage pour tous et à la constitutionnalisation de l’IVG, sera ministre déléguée à la Consommation. Ancienne ministre du Travail, Catherine Vautrin, elle aussi opposante au mariage pour tous, devient ministre du partenariat avec les Territoires et à la Décentralisation. Le député du Nord (Horizons) Paul Christophe fait son entrée au ministère des Solidarités, de l’Autonomie et de l’égalité entre les femmes et les hommes. La macroniste de la première heure Astrid Panosyan-Bouvet hérite du portefeuille du Travail. Le maire de Châteauroux Gil Avérous officiera aux Sports, à la Jeunesse et à la Vie associative. Guillaume Kasbarian lâche le logement pour la Fonction publique.

En bon écologiste, Michel Barnier a aussi lancé une opération recyclage des transfuges de droite présents dans le gouvernement de son prédécesseur : Sébastien Lecornu et Rachida Dati conservent respectivement la Défense et la Culture. Agnès Pannier-Runacher à l’Écologie et Jean-Noël Barrot aux Affaires étrangères complètent le tableau. L’ex-ministre déléguée Modem chargée des Personnes en situation de handicap Geneviève Darrieussecq fait son retour au gouvernement, cette fois à la Santé. L’Éducation nationale, le plus gros ministère, échoit à la députée de la 11e circonscription des Français de l’étranger Anne Genetet (Renaissance). L’ancienne secrétaire d’État de Nicolas Sarkozy Valérie Létard sera en charge du logement. Le vice-président de la région Île-de-France et détracteur du mariage pour tous Othman Nasrou est désormais secrétaire d’État chargé de la citoyenneté et de la lutte contre les discriminations. Nombre de troisièmes voire quatrièmes couteaux de la Macronie bénéficient, eux, d’une promotion comme Maud Bregeon qui devient porte-parole. Une ambiance de fin de règne et de guerre de succession où les cadors macronistes se planquent dans l’espoir de rafler la mise en 2027.

Au total, le gouvernement est composé de 39 membres (ministres, ministres délégués et secrétaires d’État), à parité. Le premier Conseil des ministres autour d’Emmanuel Macron se tiendra lundi. Les réactions du Nouveau Front populaire ne se sont pas fait pas attendre. « On nous promettait un gouvernement de concorde, on a un gouvernement de droite dure. C’est la démocratie qui est humiliée ce soir avec la fin de ce suspense de papier », écrit Lucie Castets sur X (ex-Twitter), indignée. « Ce n’est pas un nouveau gouvernement. C’est un remaniement. Ce n’est pas une cohabitation. C’est une collaboration. Vite, tournons la page », a enjoint Fabien Roussel, secrétaire national du PCF. L’écologiste Marine Tondelier a fait mine d’interroger : « Un gouvernement contre nature et contre la nature…. Qui aurait pu prédire ? » De son côté, Jean-Luc Mélenchon a tancé un gouvernement composé par « des perdants des élections législatives. (Il) est dans la main de l’inquiétant ministre de l’Intérieur, président du groupe dominant du Sénat où se décidera donc désormais le contenu des textes supportés par LR. Cette combinaison n’a ni légitimité ni futur. Il faudra s’en débarrasser aussitôt que possible. »

La bienveillance du Rassemblement national

Emmanuel Macron et Michel Barnier n’ont franchi que la première haie en formant ce gouvernement. La course d’obstacles est loin d’être terminée. Se dresse devant eux le périlleux exercice du budget, soumis le 9 octobre à l’Assemblée nationale où le tandem ne dispose d’aucune majorité.

En scellant cette « coalitation » (mélange de coalition et de cohabitation), les deux têtes de l’exécutif ont surtout mis leur avenir dans les mains de Marine Le Pen, qui peut décider de censurer l’équipe ministérielle à tout moment. « Le fait de ne pas avoir posé de censure préalable ne nous prive pas de la possibilité, en fonction du budget, de voter une censure si nous considérons que le peuple français est bafoué dans ses intérêts supérieurs », menaçait, avant même l’annonce sur le perron de l’Élysée, la présidente du groupe RN dans Le Parisien.

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22 septembre 2024 7 22 /09 /septembre /2024 16:07
« En finir avec la monarchie républicaine » : des milliers de personnes dans les rues contre le « gouvernement illégitime de Michel Barnier » (L'Humanité, 21 septembre 2024)
« En finir avec la monarchie républicaine » : des milliers de personnes dans les rues contre le « gouvernement illégitime de Michel Barnier »

Dans toute la France, plusieurs milliers de personnes ont défilé à l’appel des organisations de jeunesse et de partis du Nouveau Front populaire pour s’opposer au coup de force démocratique d’Emmanuel Macron et au nouveau gouvernement Barnier.

Anthony Cortès, L'Humanité, 21 septembre

À chaque manifestation parisienne, il fait office de voyageur dans le temps. Avec son gilet jaune sur le dos, le même depuis le 1er décembre 2018 et l’acte 3 de ce mouvement d’autrefois, il est de chaque défilé politique ou social où il se tient sage sur le bas-côté. « J’ai trop mal aux jambes pour marcher maintenant, se marre-t-il du haut de ses 68 ans, à quelques encablures de la place de la Bastille. À chaque fois, un même rituel : je me place en tête de cortège, je le laisse avancer, et je regarde la file passer. Je trouve ça beau ». Sa placidité tranche avec les slogans scandés autour de lui, des « Barnier, dégage » aux « Macron démission », auxquels il ne prend pas part. On lui demande : « Vous n’y avez plus goût ? » « Au contraire, je savoure en silence, sourit-il. Tout ce qu’il se passe là, nous l’avions annoncé à l’époque et on a pris cher pour ça. Ce n’est pas pour faire le vieux con, mais… On a peut-être eu raison trop tôt. Mais ça y est, les gens se réveillent : Macron est un monarque qu’il faut arrêter ».

Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si des milliers de personnes se sont retrouvés à Paris, dont 3200 à Paris selon la préfecture de police de Paris, à l’appel des organisations de jeunesse et de partis du Nouveau Front populaire, à cette date précise. Le 21 septembre 1792, il y a 232 ans, la Convention vote par acclamation l’abolition de la monarchie. L’an I de la République est alors solennellement décrété. « On attend plus que jamais un jour nouveau, s’époumone Alice, 38 ans, dont la voix est masquée par la sono. Pendant de longs mois, toute la gauche a subi les attaques des macronistes, de la droite et de l’extrême droite avec la complicité de certains médias. Tous nous accusaient d’être des extrémistes parce qu’on défendait Gaza ou parce qu’on dénonçait la réforme des retraites. Pourtant, aujourd’hui, avec l’affront démocratique que représente la nomination de ce gouvernement, personne ne peut dire le contraire : la gauche est le dernier camp républicain… On ne doit rien lâcher ».

Ne pas se résigner, malgré une « élection volée »

Venus entre amis, Anissa, Joël et Brice, tous les trois étudiants en master de sociologie, sont surexcités. La première, autocollant rouge « Macron, destitution » sur toute la manche droite, témoigne : « L’attitude de mépris de Macron vis-à-vis du résultat des législatives ne fait que nous motiver, encore et encore, à se mobiliser. On est loin de se résigner ». Brice enchaîne : « En revanche, ce n’est pas le cas de tout le monde… Je vois beaucoup de personnes qui étaient venues voter par peur de l’extrême droite, alors même qu’ils ne l’avaient pas fait depuis longtemps, se dire : ” Bon, finalement, voter ça ne sert à rien, j’avais raison d’abandonner la vie publique”. Le jeu de Macron est dangereux à beaucoup d’égards pour la démocratie. D’où l’urgence de dire stop ! » Mathilde Hériaud, membre des Jeunes de Génération.s, souscrit à cette observation. Elle ajoute : « L’élection a été volée, ni plus, ni moins. Beaucoup ont voté pour plus de justice sociale et on nous sert une nouvelle dose d’austérité. On ne voulait plus Macron et on se retrouve avec Macron en pire. »

Alors que le chant antifasciste « Siamo tutti antifascisti ! » est repris en chœur par les manifestants, plusieurs personnalités de gauche prennent la parole à l’arrière du véhicule de tête. « Malgré l’apathie qu’ils essaient d’instiller, nous disons à Emmanuel Macron que nous n’avons rien oublié, rien pardonné, lance Manes Nadel, président de l’Union syndicale lycéenne (USL), en direction d’une foule qui l’acclame. Ce gouvernement est illégitime, il a été battu dans les urnes ! ». Mathilde Panot, cheffe du groupe parlementaire insoumis, se saisit du micro. Comme d’autres avant elle, elle égraine tous les profils en passe d’entrer au gouvernement. Bruno Retailleau, Laurence Garnier, Patrick Hetzel, etc. « Nous n’avons pas fait barrage à l’extrême droite pour faire naître le macrono-lepénisme, clame-t-elle. L’heure est à la censure populaire. Avant qu’à l’assemblée, avec tout le NFP, nous ne censurions ce gouvernement. Sans perdre de vue qu’il y a un autre locataire à déloger : il se trouve à l’Élysée ».

Au milieu de la foule, la porte-parole des Écologistes, Aminata Niakité appelle tous les participants qu’elle croise à continuer à « faire bloc ». « L’union sera nécessaire et même indispensable face à la menace de l’extrême droite dont l’idéologie et le projet se propagent aujourd’hui bien au-delà de ses cercles habituels, explique-t-elle. Il faudra résister avant de pouvoir appliquer notre projet : écologiste, féministe, pour de vrais services publics… ». Serrer les rangs, se préparer au choc des modèles, et contre-attaquer. En face, l’équipe de Michel Barnier, composée de macronistes, d’anciens de la Sarkozie, et tolérée par les parlementaires RN qui renoncent pour l’heure à la censurer, se dit enfin prête. La gauche aussi, seule véritable opposition.

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21 septembre 2024 6 21 /09 /septembre /2024 06:21
21 septembre - Journée internationale pour la Paix - la Paix est toujours le plus grand des combats! (PCF)
21 septembre - Journée internationale pour la Paix - la Paix est toujours le plus grand des combats! (PCF)
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18 septembre 2024 3 18 /09 /septembre /2024 05:30
Photo du meeting de Fabien Roussel par Daniel Laporte

Photo du meeting de Fabien Roussel par Daniel Laporte

Face au chef de l’État, Emmanuel Macron, qui ne respecte que « la souveraineté des riches », « nous ferons tout pour que votre vote soit respecté », a promis le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, au public venu participer à son meeting sur la scène Angela Davis de la Fête de l’Humanité, samedi 14 septembre.

Photo du meeting de Fabien Roussel par Daniel Laporte

Photo du meeting de Fabien Roussel par Daniel Laporte

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18 septembre 2024 3 18 /09 /septembre /2024 05:27
Photo Enora - Inauguration de la fête de l'Humanité par Fabien Gay le jeudi 12 septembre

Photo Enora - Inauguration de la fête de l'Humanité par Fabien Gay le jeudi 12 septembre

Une foule immense a déferlé dans le Cœur de l’Essonne, faisant de la Fête de l’Humanité une bulle d’air, d’unité, de fraternité et de solidarité dans un monde tourmenté. Alors que le président Macron piétine le peuple avec un coup de force démocratique, 450 000 personnes se sont donné rendez-vous pour construire les combats de demain. Durant trois jours, la Fête a fait vivre les luttes sociales et écologiques, a donné corps aux idéaux d’une humanité pleine et entière, a fédéré celles et ceux que l’on pensait même parfois irréconciliables.

Le Nouveau Front populaire a donné à voir son unité comme ses débats dans le respect de chacune et de chacun. Ici, le peuple de la Fête a démontré qu’il préférait l’échange argumenté, y compris contradictoire, loin du buzz, des petites phrases et des polémiques inutiles. Avec cette Fête, nous avons touché du doigt le bonheur, loin d’un monde où le désespoir et le repli sur soi heurtent nos vies quotidiennes. Cette Fête fut aussi celle de la solidarité internationale et de la paix, notamment avec le peuple palestinien et Mumia Abu-Jamal.

Enfin, cette Fête restera à jamais marquée par la venue d’Angela Davis, symbole à elle toute seule des combats contre le capitalisme, le racisme et le patriarcat. Avec simplicité et détermination, Angela Davis nous a transmis son énergie pour lutter, pour ne jamais baisser les bras et rester dignes. Elle a reçu en retour l’amour de toute une foule émue de l’entendre, de la rencontrer au Village du monde, à l’Agora ou au Village du livre. C’est un cadeau inestimable pour les 120 ans de notre journal qui marquera le cœur et les esprits de chaque participante et chaque participant !

Mille mercis aux bâtisseurs et bâtisseuses de la Fête, aux militants et militantes communistes, aux forces politiques, syndicales, associatives et aux équipes de l’Humanité et de la Fête qui permettent chaque année ce petit miracle. Comme le disait si bien Angela Davis, « je n’accepte plus les choses que je ne peux pas changer, je change les choses que je ne peux accepter ».

Fête de l'Humanité : une bulle d’unité et de solidarité  - par Fabien Gay, L'Humanité, 15 septembre 2024
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13 septembre 2024 5 13 /09 /septembre /2024 14:57

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13 septembre 2024 5 13 /09 /septembre /2024 14:52

 

 

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13 septembre 2024 5 13 /09 /septembre /2024 14:43

 

Les finances publiques sont une sorte de portefeuille qui regroupe les recettes et les dépenses des institutions publiques : État, collectivités locales, protection sociale, organismes publics.

Leur rôle est d’anticiper la situation économique en élaborant un budget selon des priorités politiques. La politique budgétaire dispose de deux outils principaux pour orienter la politique économique : la modulation des recettes et la modulation des dépenses. Se construit ainsi un budget pour agir sur la conjoncture à partir de mesures et de dispositifs interagissant sur les ressources et les actions publiques. Parmi ces moyens est la fiscalité et un gros morceau parmi elle, la fiscalité des entreprises.

Changer en profondeur la fiscalité des entreprises suppose d’avoir un aperçu dans de son évolution. Entre 1985, le tournant de la rigueur, et en 2024 le taux de l’IS a été ramené de 50 % à 25 %, la taxe professionnelle a été supprimée, remplacée par la contribution territoriale des entreprises à partir de 2010, elle-même mise en cause par Macron voulant en supprimer un pan entier, celui qui rapporte le plus la CVAE1.

Par ailleurs, l’IFA (impôt forfaitaire annuel), payé par toutes les entreprises y compris celles non bénéficiaires, a aussi été supprimé.

Voilà comment les entreprises ont été peu à peu dégagées de leur obligation contributive. Un cadeau qui s’élève sur 40 ans à un montant cumulé qu’on peut estimer à 500 milliards d’€. Pas besoin d’ajouter que la politique de contrôle de ces dernières années s’est allégée à un rythme identique à celui de la baisse de leur contribution pour en arriver aujourd’hui à une politique du contrôle fiscal réduite à peau de chagrin.

Mais l’aspect fiscal n’est pas tout ! S’y ajoute un ensemble d’aides, d’allégements de cotisations sociales sur les bas salaires dont le célèbre CICE (20 milliards d’€) et de dégrèvements qui représentent un total de 200 milliards d’€ distribués sans contrôle et sans contrepartie.

Et dire qu’on ose après cela nous servir d’incessants discours culpabilisateurs sur le montant du déficit public et sur l’insoutenabilité de la dette ! Le temps est venu de changer de cap en matière de politique et de financements publics. Il faut pour cela se doter de moyens d’intervention capables de matérialiser ce changement. Cela passe, entre-autres, par une nouvelle fiscalité des entreprises, lieu ô combien stratégique, vu que c’est là que se crée l’essentiel de la richesse. Cette réforme s’incarnerait dans la mise en place d’un nouvel impôt sur les sociétés : progressif pour tenir compte de la taille des entreprises, modulé pour inciter à l’utilisation de leurs bénéfices pour des investissements développant l’emploi, la formation, les salaires et respectant l’environnement, universel car y soumettant l’ensemble de leurs opérations et activités de production et financières. S’ajouterait un impôt local sur leur capital immobilier assorti d’une contribution sur leurs actifs financiers. Des droits nouveaux des salariés leur permettraient de saisir l’administration fiscale et d’en demander l’intervention. L’IFA serait rétabli.

Il s’agit de commencer à réorienter la gestion de l’argent des entreprises, de sa création jusqu’à son utilisation. Au lieu de servir toujours plus le capital, leur gestion doit être tournée vers l’efficacité sociale et environnementale et ainsi générer de nouvelles recettes pour les budgets publics et sociaux. C’est le chemin d’un renouvellement des politiques publiques visant la satisfaction des besoins humains et écologiques (services publics) et non à rationner la dépense, ce qui ruine tout espoir d’émancipation réelle de l’humanité.

Jean-Marc Durand

membre du Conseil national

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10 septembre 2024 2 10 /09 /septembre /2024 14:13
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