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13 mars 2023 1 13 /03 /mars /2023 15:04
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13 mars 2023 1 13 /03 /mars /2023 13:41
Fabien Roussel à Morlaix, au local de la section de Morlaix, le 5 décembre 2022

Fabien Roussel à Morlaix, au local de la section de Morlaix, le 5 décembre 2022

Fabien Roussel : « Le gouvernement fait planer une profonde menace sur notre démocratie »

Face au coup de force au Sénat qui « humilie le Parlement », le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, appelle le gouvernement à « respecter la légitimité du monde du travail », très majoritairement opposé à la réforme des retraites, et à « laisser les Français trancher ».

L'Humanité
Dimanche 12 mars 2023
 

Le gouvernement argue de la « légitimité démocratique » du Parlement pour ne pas tenir compte de la mobilisation qui s’est encore exprimée dans la rue samedi. Et ce, alors qu’il a eu recours, avec le 44.3, à un nouveau coup de force au Sénat. Que lui répondez-vous ?

Le coup de force du Sénat est inadmissible. Le gouvernement bafoue, humilie le Parlement. Il rend sa réforme de plus en plus illégitime. Qu’il respecte la légitimité du monde du travail, qui, dans sa très grande majorité, dans son immense diversité, du public ou du privé, et de tous syndicats, dit non à la retraite à 64 ans.

Le gouvernement bafoue, humilie le Parlement. Il rend sa réforme de plus en plus illégitime »

Le gouvernement doit le reconnaître et mesurer qu’il est en train de fracturer le pays, de rompre la confiance avec les Français. Il doit retirer sa réforme. Il ne s’agit pas de remettre en cause la légitimité des parlementaires, mais de tenir compte de ce que disent des Français qui subissent en même temps l’inflation, la hausse des prix d’énergie, de l’alimentation, de l’essence.

À entendre la première ministre Élisabeth Borne, les grèves ne seraient que des « blocages qui pénalisent les Français les plus modestes »

Si des salariés sont pénalisés, c’est d’abord par les jours de grève qu’ils posent et qui vont amputer leur salaire. Mais s’ils font grève et se mobilisent à ce point, c’est parce qu’ils ne veulent pas être pénalisés plus tard, au moment de prendre leur retraite, par deux années de travail supplémentaires.

Icon QuoteQuand seule une infime minorité – ils se comptent sur les doigts de quelques mains – défend à tout prix une réforme si violente, l’imposer est un déni démocratique. »

Ceux qui manifestent aujourd’hui sont d’abord soucieux de vivre dans une France qui respecte le monde du travail. En réalité, c’est le gouvernement qui, en s’entêtant, fait le choix de bloquer le pays. Quand seule une infime minorité – ils se comptent sur les doigts de quelques mains – défend à tout prix une réforme si violente, l’imposer est un déni démocratique.

L’exécutif tente à la fois de convaincre l’opinion en présentant des « contreparties » et de passer un accord avec LR, notamment en validant certains amendements de la majorité sénatoriale de droite. Que pensez-vous de l’évolution du texte ?

Il ne ressemble plus à rien. Les justifications du gouvernement, qui expliquait qu’il fallait absolument trouver 12 milliards d’euros pour combler le déficit, s’effondrent. De même que les 1 200 euros promis à 1,2 million de retraités qui ne bénéficieront au final qu’à 10 000 à 20 000 d’entre eux.

Plusieurs articles de cette réforme – qui n’ont rien à faire dans un projet de loi de financement de la Sécurité sociale – risquent également d’être retoqués par le Conseil constitutionnel, auprès duquel nous ferons des recours. Le vote au Sénat ne doit pas empêcher la mobilisation de se poursuivre, car ce texte ne doit pas être mis en œuvre. C’est déjà arrivé à une réforme entérinée comme le CPE, qui avait été adopté par 49.3.

Tout en prétendant « être à l’écoute », Emmanuel Macron a refusé de recevoir les syndicats au prétexte de « préserver le temps parlementaire ». Comment réagissez-vous alors que toutes les propositions alternatives mises en débat ont, elles aussi, été balayées ?

Par sa réponse, le président de la République fait un vrai bras d’honneur aux syndicats ! Il a une attitude très provocatrice, méprisante alors qu’il faudrait ouvrir de vraies négociations. Nous sommes tous d’accord pour améliorer le système de retraites. Le cœur du débat, c’est comment on finance. Nous refusons que cela se fasse sur le dos des travailleurs.

Icon QuotePar sa réponse, le président de la République fait un vrai bras d’honneur aux syndicats ! »

La gauche, comme les syndicats, estime que travailler plus n’est pas nécessaire, il suffit de ponctionner les immenses richesses produites en France. Le PIB dans les années 1980 était autour de 600 milliards d’euros, il s’élève aujourd’hui à 2 400 milliards. Soit quatre fois plus qu’il y a quarante ans.

Si sénateurs et députés se mettent d’accord au sein de la commission mixte paritaire prévue mercredi, aurez-vous encore des cartes en main ? Le référendum reste-t-il une porte de sortie ?

Même en cas d’accord, l’Assemblée nationale et le Sénat seront appelés à voter. Jusqu’au 16, date du vote, il faut faire pression sur les parlementaires LR, centristes, macronistes pour qu’ils ne votent pas ce texte !

Quant au référendum, il peut porter sur « pour ou contre la retraite à 64 ans ? » – au cas où le gouvernement aurait besoin d’avoir une confirmation de ce que pensent les Français. Mais il peut aussi être à choix multiples sur les différentes sources de financement pour une meilleure réforme des retraites. Il permettrait alors d’ouvrir véritablement le débat. Ayons ce débat et laissons les Français trancher.

Vous estimez que « si le gouvernement s’entête, il prend un risque énorme ». Quelle est la nature de ce risque ?

Nous avons la chance d’avoir une intersyndicale très forte, très unie, qui organise la contestation et les mobilisations. Mais si demain le gouvernement maintient sa réforme coûte que coûte, envers et contre tout, et que la colère déborde, qui en porterait la responsabilité ? Si demain la grève des urnes se faisait encore plus forte, qui en porterait la responsabilité ?

Icon QuoteJ’en viens à me demander si le gouvernement Macron ne cherche pas à provoquer des débordements, de la violence. »

La menace que fait planer l’exécutif sur notre démocratie est très profonde. J’en viens à me demander si le gouvernement Macron ne cherche pas à provoquer des débordements, de la violence. Et s’il ne recherche pas, au final, à ce que la classe ouvrière et les classes moyennes boudent totalement les urnes. Parce qu’on sait que de l’autre côté, les financiers, les banquiers, les riches, eux, utiliseront leur bulletin de vote pour disposer d’un pouvoir à leur main.

Craignez-vous que cette réforme ne soit qu’une première étape alors que des amendements de la majorité ou de LR évoquent l’étude « d’un régime universel par points » ou même « d’une dose de capitalisation » ?

Cette réforme est en soi une étape vers la capitalisation. Je rencontre des ouvriers, des salariés du public cassés par le travail et qui disent : « Je n’irai jamais jusqu’à 64 ans et donc je vais épargner de mon côté pour pouvoir partir en retraite dès l’âge de 60 ans, voire avant. »

Plus il dégrade le système par répartition, plus le gouvernement pousse les Français à se tourner vers des assurances privées et à alimenter d’une part de leur maigre salaire une retraite privée qui sera jouée en Bourse. C’est un projet complètement cohérent, au service du capital.

Lors de l’examen à l’Assemblée, des divergences sur la stratégie sont apparues au sein de la gauche. Jean-Luc Mélenchon aurait évoqué « une ligne Martinez-Roussel-Berger en lien avec Macron ». Comment voyez-vous la suite de la Nupes ?

La suite, je la verrai après. Pour le moment, je souhaite consacrer mon énergie à réussir les mobilisations, à rester à l’écoute de l’intersyndicale, à faire en sorte que le Parti communiste soit sur le pont dans cette bataille, les élus en première ligne.

Les différences de stratégie à gauche, ce qui s’est passé à l’Assemblée nationale, nous aurons bien le temps d’en parler après. Pour l’heure, nous n’avons qu’un seul objectif, c’est la victoire. Et le moyen, c’est l’unité.

Vous avez poursuivi depuis le début de la mobilisation votre tour de France « avec vous sans tabou », quels enseignements en tirez-vous ?

D’abord, beaucoup de participants ne sont pas membres du PCF, cela témoigne de l’appétit à venir débattre avec un responsable de gauche, un responsable communiste. Les maires des villages, sans étiquette, sont présents. J’invite tous les élus républicains et je fais ça tous les lundis depuis cinq mois avec deux heures de questions-réponses sur tous les sujets du moment. Les témoignages que j’entends de la France qui souffre sont édifiants.

Icon QuoteNous réalisons 30 % d'adhésions de plus que l’année dernière à la même période. »

À travers mes réponses, je présente notre projet pour la France, les Jours heureux. Et après on mange ensemble dans la salle et la discussion se poursuit. La dernière rencontre, celle qui s’est tenue près de Montbéliard, dans la commune de Bart, qui compte 2 000 habitants, a réuni 250 personnes. À l’issue du débat, nous avons fait 12 adhésions, au total nous en réalisons 30 % de plus que l’année dernière à la même période.

Vous publiez ce jeudi 16 mars un nouveau livre – Les Jours heureux sont devant nous – pour aborder les défis auxquels la gauche doit faire face. Et si vous ne deviez en citer qu’un ?

Dans ce livre, je raconte les coulisses de la présidentielle, des législatives, ce que j’ai vécu pendant cette période parce que, humainement, c’est une sacrée aventure. Je raconte mes larmes de joie mais aussi celles des moments les plus difficiles. Et il y en a eu.

Fort de cette expérience, je pointe, en effet, les défis qu’on doit relever ensemble avec les Français. J’ai un objectif : que la gauche l’emporte. S’il y avait une baguette magique, ce serait bien facile. Mais le premier des défis, c’est pour moi le goût des urnes qu’il faut redonner aux Français. Si on le relève, tout est possible pour répondre à l’urgence climatique, sociale, pour réparer la France.

Fabien Roussel : « Le gouvernement fait planer une profonde menace sur notre démocratie » - L'Humanité, 12 mars 2023
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11 mars 2023 6 11 /03 /mars /2023 06:52
Vote bloqué au Sénat : je dénonce fermement le coup de force en cours (Fabien ROUSSEL)
Vote bloqué au Sénat : je dénonce fermement le coup de force en cours (Fabien ROUSSEL)
Vote bloqué au Sénat : je dénonce fermement le coup de force en cours (Fabien ROUSSEL)
Depuis plusieurs semaines, le peuple français se lève en masse contre la réforme des retraites qui constitue une régression sociale de grande ampleur pour l'immense majorité du pays qui refuse le report de l'âge légal de départ à 64 ans.
Tout au long de cette mobilisation historique de notre peuple, le gouvernement et la droite ont agi de concert pour bafouer cette puissante expression démocratique, pacifique, déterminée du peuple Français.
Après avoir décidé ensemble de limiter le débat en activant l'article 47-1 de la constitution qui a conduit à ce que le texte soit transmis au Sénat sans vote à l'Assemblée nationale, après le refus du Président de la République de recevoir les organisations syndicales qui ont organisé de manière exemplaire la mobilisation sociale, le débat au Sénat vient de bafouer à nouveau notre démocratie !
Je dénonce fermement le vote bloqué décidé par le gouvernement et la droite sénatoriale. C'est un coup de force insupportable autant qu'un aveu de faiblesse qui montre le refus des partisans de cette réforme à mener le débat dans des conditions démocratiques.
Je salue l'action d'Eliane ASSASSI de tous les sénateurs et sénatrices communistes, aux côtés de leurs collègues écologistes et socialistes, qui ont montré, jour et nuit au cours de l'examen du texte, leur totale détermination à combattre cette réforme et à faire respecter la démocratie et le rôle indispensable des parlementaires de la haute assemblée dont l'expression a été entravée par les multiples recours à des procédures visant à empêcher l'examen des amendements de l'opposition.
J'appelle les Françaises et les Français à amplifier la mobilisation lors des nouvelles journées d'actions décidées par l'intersyndicale ce samedi 11 mars et mercredi 15 mars, jour de la commission mixte paritaire et à interpeller les parlementaires qui ne s'opposent pas clairement à la réforme gouvernementale.
Seul le retrait du texte ou l'organisation d'un referendum pour que le peuple décide peuvent nous permettre de sortir par le haut de la situation actuelle.
Fabien ROUSSEL, secrétaire national du PCF et député du Nord
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9 mars 2023 4 09 /03 /mars /2023 06:36

 

Mardi 7 mars ce sont plus de 3 millions de travailleurs et travailleuses, du public comme du privé, jeunes et retraité·es, qui se sont mobilisé·es, par la grève et/ou la manifestation.

Une journée historique par l’ampleur de ces grèves et de ces mobilisations. Des milliers d’écoles et lieux d’études fermés, des entreprises, des administrations et des villes à l’arrêt. Plusieurs centaines de manifestations et d’actions sur l’ensemble du territoire pour demander le retrait du projet de loi retraites.

 

 

Ces manifestations sont historiquement énormes. Elles sont diverses, socialement, syndicalement, géographiquement, dans un contexte d'inflation où l’on réfléchit à deux fois avant de se lancer. Pour nombre de personnes, c’est la première manifestation, la première grève. Un mouvement en particulier, jamais vu en province.

Car les travailleuses et travailleurs de notre pays ont bien compris que derrière les pseudo arguments comptables, le véritable objectif du gouvernement et du Medef n’est pas l’équilibre du système par répartition mais son extinction et sa privatisation.

Ils et elles ont bien compris qu’il s’agissait d’un choix de civilisation, la retraite représentant ce que le patronat déteste, un temps de vie libéré du marché du travail, duquel il ne peut tirer de bénéfices.

Le mouvement contre cette réforme est aussi le catalyseur d’une colère plus profonde qui trouve ses racines entre l’hyperconcentration des richesses dans les mains d’une minorité et les difficultés quotidiennes pour un nombre toujours plus grand de nos concitoyen·nes alors que notre pays n’a jamais créé autant de richesses !

Le tableau se fait en effet chaque jour plus précis : alors qu’en pleine crise les PDG du CAC40 ont doublé leur rémunérations, que l’homme le plus riche du monde est français, que les dividendes versées n’ont jamais été aussi élevés en France, et que d’un autre coté, nos hôpitaux, nos écoles, l’ensemble de nos services publiques sont mis à mal.

C’est un moment unique d’aiguisement des consciences. Nul doute que dans cette période, il est indispensable de verser nos clés de lecture en tant que communistes aux débats qui ont lieu à tous les niveaux, familles, collègues, réunions publiques etc.

Le bras de fer est donc engagé et depuis le 7 mars, le mouvement est entré dans une nouvelle phase.

A l’image des 3 incinérateurs de la ville de Paris à l’arrêt hier… Plusieurs milliers de tonnes d’ordures non collectées qui commence à s’amonceler à Paris. Les éboueurs de Paris et des entreprises délégataires exigent le retrait de la réforme et le renforcement de leur droit à un départ anticipé. Les agents indiquent leur profonde détermination à rester mobilisés jusqu’au retrait. « Des piquets de grève sont mis en place pour organiser pratiquement la prise de contrôle et le blocage de l’outil de travail. »(extrait du communiqué CGT services publics)

Une des clés de la réussite de ce mouvement sera sans doute là, arriver à transformer les mobilisations en mouvement de grève, dans un pays largement désindustrialisé, et avec un grand nombre de PME/TPE.

Une autre clé se trouvera sans doute également dans la jonction du salariat avec la jeunesse, cette jonction tant crainte par le gouvernement qu’il recule l’annonce de la mise en place du Service national universel obligatoire en seconde.

Enfin, également sans doute dans notre capacité à ce que fasse irruption dans le débat notre conception de la démocratie. Comme le disait notre sénateur Fabien Gay hier : « Le jour où le peuple se lève en masse pur dire son refus de la reforme des retraites , l’article 38 est dégainé pour écourter le débat au Sénat. »

Le refus est profond, lucide. Ne pas l’entendre nous placerait dans une situation explosive, comme le rappelle l’intersyndicale dans son communiqué du 7 mars.

Stéphanie Gwizdak, membre du CN.

 

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8 mars 2023 3 08 /03 /mars /2023 07:15
Mardi 7 mars: une passionnante conférence d'Amar Bellal pour les Mardis de l'éducation populaire à Morlaix
Mardi 7 mars: une passionnante conférence d'Amar Bellal pour les Mardis de l'éducation populaire à Morlaix
Mardi 7 mars: une passionnante conférence d'Amar Bellal pour les Mardis de l'éducation populaire à Morlaix
Mardi 7 mars: une passionnante conférence d'Amar Bellal pour les Mardis de l'éducation populaire à Morlaix
Mardi 7 mars: une passionnante conférence d'Amar Bellal pour les Mardis de l'éducation populaire à Morlaix
Mardi 7 mars: une passionnante conférence d'Amar Bellal pour les Mardis de l'éducation populaire à Morlaix
Mardi 7 mars: une passionnante conférence d'Amar Bellal pour les Mardis de l'éducation populaire à Morlaix
Mardi 7 mars: une passionnante conférence d'Amar Bellal pour les Mardis de l'éducation populaire à Morlaix
Mardi 7 mars: une passionnante conférence d'Amar Bellal pour les Mardis de l'éducation populaire à Morlaix
Mardi 7 mars: une passionnante conférence d'Amar Bellal pour les Mardis de l'éducation populaire à Morlaix
Mardi 7 mars: une passionnante conférence d'Amar Bellal pour les Mardis de l'éducation populaire à Morlaix

Mardi 7 mars, 18h-20h30.

Conférence débat d'Amar Bellal pour les mardis de l'éducation populaire du PCF pays de Morlaix: l'énergie, bien commun, entre enjeux sociaux, écologiques, de solidarité internationale.

Une soirée énergie et climat ce soir à Morlaix avec une revue des problèmes globaux (ressources, climat, besoin et droit à l'énergie) pour arriver à la contribution que peut avoir la France pour la résolution du défi climatique. Amar Bella s'est appuyé sur les travaux du GIEC, les conclusions des conférences internationales sur le Climat et les scénarios de RTE 2050 pour parvenir à une France neutre en carbone en 2050.

2h non stop d'une conférence dense et passionnante suivie de 30 minutes d'échanges de questions-réponses où on a essayé de balayer ce sujet d'une actualité brûlante à la fois politique, scientifique, industriel et économique.

Photos Patrick Gambache et Ismaël Dupont - Mardis de l'éducation populaire, Mardi 7 mars.

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8 mars 2023 3 08 /03 /mars /2023 06:21
Une mobilisation incroyable ce mardi 7 mars contre la réforme des retraites Macron
Retraites : "Face à une mobilisation historique, j'appelle le Président de la République à retirer sa réforme." (Fabien Roussel)
 
 
Avec plus de 300 cortèges recensés, un record, le mouvement social prend désormais racine partout, il s’élargit en nombre, il s’élargit dans ses formes d’actions avec des blocages de rocades, de ronds-points, de lieux de travail, il s'ancre profondément dans le monde du travail.
En cette journée du 7 mars, la mobilisation a été historique.
On estime que 3,5 millions de personnes ont défilé dans les rues de centaines de villes de France.
Des millions de femmes et d'hommes sont entré·es en grève dans la fonction publique et dans le privé. Et 7 fédérations professionnelles, les cheminots, les énergéticiens, les raffineurs, les dockers, les verriers, les salarié·es du bâtiment et du textile appellent d'ores et déjà à la grève reconductible. Les organisations de jeunesse amplifient la mobilisation dans les lycées et les universités.
Je salue une nouvelle fois l’intersyndicale et le rôle déterminant de tous les militants et militantes des syndicats qui organisent ces mobilisations. Par leur unité et leur détermination, ils font une démonstration exceptionnelle de leur force. Ils redonnent de la dignité et de l’espoir au monde du travail et font preuve de responsabilité dans une situation grave pour le pays.
C’est une révolte de la France du travail qui est en cours contre la réforme des retraites, exacerbée par une inflation toujours plus forte, des conditions de travail toujours plus difficiles, des salaires bloqués.
La France entre dans une période sociale éruptive, comme elle en a rarement connue sous la Ve République.
On ne peut gouverner contre le peuple aussi massivement rassemblé.
Alors que le texte est débattu au Sénat, les parlementaires communistes sont pleinement mobilisés pour combattre cette réforme.
J’appelle solennellement le Président de la République à prendre la mesure du moment politique que vit notre pays, à retirer sa réforme ou à la soumettre à referendum pour que le peuple décide.
Pour répondre à l'enjeu de jours heureux au travail et d'une vie de bonheur après le travail, je propose l'ouverture d'un Grenelle des retraites et de l’avenir du travail.
Avec tous les salarié·es, gagnons le progrès social, la paix et la prospérité pour la France.
Paris, le 7 mars 2023.
Fabien Roussel,
Secrétaire national du PCF
 
Une mobilisation incroyable ce mardi 7 mars contre la réforme des retraites Macron

Les chiffres record des manifestations de la Journée du 7 mars à 3 millions de manifestants contre la réforme des Retraites Macron et le recul de l'âge de départ en retraite. 

Paris: 700 000 manifestants

Marseille: 240 000 manifestants

Toulouse: 120 000 manifestants

Bordeaux: 100 000 manifestants

Normandie: 195 500 manifestants

Lyon: 50 000 manifestants

Montpellier: 40 000 manifestants

Valence: 30 000 manifestants

Nîmes: 30 000 manifestants

Avignon: 25 000 manifestants

Toulon: 25 000 manifestants

Poitiers: 20 000-25 000 manifestants

Tarbes: 21 000 manifestants

Blois: 20 000 manifestants

Angoulême: 18 000 manifestants

Beziers: 17 000 manifestants

Alès: 15 000 manifestants

Puy: 15 000 manifestants

Chartes: 13 000 manifestants

Perigueux: 13 000 manifestants

Beauvais: 12 000 manifestants - Compiègne: 5000 manifestants - Creil: 2000 manifestants

Nevers: 10 000 manifestants

Epinal: 10 000 manifestants

Belfort: 9000 manifestants

Auxerre: 8100 manifestants

Sète: 8000 manifestants

Gap: 6000 manifestants

Châtellerault: 5000 manifestants

Bagnols sur Cèze: 5000 manifestants 

Dole (Jura): 5000 manifestants

Troyes: 5000 manifestants

Figeac: 4500 manifestants

Sens: 4000 manifestants

Cahors: 4000 manifestants

Bergerac: 4000 manifestants

Mende: 4000 manifestants

En Bretagne:

Rennes - entre 40 000 et 50 000 manifestants

Brest - 40 000 manifestants

Quimper - 20 000 manifestants

Lorient - 20 000 manifestants

Morlaix - 15 000 manifestants

Vannes - 12 000 manifestants

St Brieuc - 20000 à manifestants

Lannion - 10 000 manifestants

Pontivy - 9 000 manifestants 

Quimperlé - 8000 manifestants

Guingamp - 4500 manifestants

Dinan - 4000 manifestants

Carhaix - 2500 manifestants

Ploërmel - 2000 manifestants

Lamballe - 500 manifestants

Ouessant - 180 manifestants

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8 mars 2023 3 08 /03 /mars /2023 06:19
3 millions de manifestants dont 250 000 jeunes dans la rue ce Mardi 7 mars
📣 3millions de manifestantes et de manifestants à travers le pays !
🔥 250 000 jeunes !
Un Mouvement Jeunes Communistes de France (MJCF) massif dans tout le pays pour organiser les jeunes (blocage de lycée, cortège jeune, débrayage de facs..).
👉 On se retrouve demain ! La réforme attaque particulièrement les femmes, intensifions la mobilisation et mettons en échec le gouvernement !
MJCF
Cortège du MJCF à Rennes ce 7 mars, parmi 40 000 manifestants

Cortège du MJCF à Rennes ce 7 mars, parmi 40 000 manifestants

Les jeunes communistes à Brest devant le local du PCF au moment de partir en manif

Les jeunes communistes à Brest devant le local du PCF au moment de partir en manif

Les jeunes communistes brestois le 7 mars dans la manifestation contre la réforme des retraites Macron

Les jeunes communistes brestois le 7 mars dans la manifestation contre la réforme des retraites Macron

Les jeunes communistes brestois le 7 mars dans la manifestation contre la réforme des retraites Macron

Les jeunes communistes brestois le 7 mars dans la manifestation contre la réforme des retraites Macron

Les jeunes communistes brestois le 7 mars dans la manifestation contre la réforme des retraites Macron

Les jeunes communistes brestois le 7 mars dans la manifestation contre la réforme des retraites Macron

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8 mars 2023 3 08 /03 /mars /2023 06:05
Après l'énorme mobilisation du 7 mars (3 millions de manifestants), l'intersyndicale appelle à de nouvelles journées de mobilisation le 8 et le 11 mars

Le gouvernement doit des maintenant retirer son projet. Après l'énorme mobilisation du 7 mars, et le soutien populaire massif au mouvement social contre la réforme des retraites de Macron et le recul de l'âge légal, l'intersyndicale appelle a de nouveaux temps de mobilisation le 9 et le 11 mars. On ne lâche rien!

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7 mars 2023 2 07 /03 /mars /2023 07:02
Le 8 mars, face aux impacts de la réforme des retraites, mobilisé.e.s pour l'égalité femmes-hommes (PCF)
Le 8 mars, face aux impacts de la réforme des retraites, mobilisé.e.s pour l'égalité femmes-hommes (PCF)
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4 mars 2023 6 04 /03 /mars /2023 06:42
Le Sénat rejette le référendum sur la réforme des retraites - Julia Hamlaoui, L'Humanité, 3 mars 2023
Le Sénat rejette le référendum sur la réforme des retraites

La majorité sénatoriale de droite et les macronistes se sont entendus pour écarter la motion référendaire défendue par la gauche vendredi matin. Olivier Dussopt a argué de la « légitimité du parlement » pour s’y opposer, oubliant au passage que plus de 70 % des Français rejettent le projet de l’exécutif.

Publié le Vendredi 3 mars 2023 - L'Humanité
 

71 % des Français sont opposés au projet de réforme de retraite et même 73 % se disent défavorables à sa principale disposition (le report de l’âge de départ de 62 à 64 ans), selon le dernier sondage YouGov. Soit six points de plus qu’en janvier. Mais le gouvernement comme la majorité de droite du Sénat n’en démordent pas et sont décidés à imposer aux Français leur mantra commun du « travailler plus ». Vendredi matin, ils ont donc écarté de concert la proposition de référendum défendue par la gauche à l’ouverture des travaux au Palais du Luxembourg. La motion présentée par le socialiste Patrick Kanner, au nom des trois groupes de gauche signataires, a été obtenue 93 voix pour et 251 contre.

Le ministre du Travail s’est retranché derrière la légitimité« de la  »démocratie représentative et du Parlement« et derrière les  »dispositions techniques« de la réforme pour s’opposer à un référendum et sa  »question binaire« . Le tout en se défendant de vouloir passer en force via le recours à un projet de loi de financement rectificatif de la Sécurité sociale (PLFRSS) qui, avec l’article 47-1 de la Constitution, permet de contraindre le temps de débat et même en dernier lieu de légiférer par ordonnances.

Si Olivier Dussopt s’est perdu en contradictions ces dernières semaines sur les mesures de maigres »compensations« imaginées par l’exécutif (sur les carrières longues et plus encore sur la pension à 1200 euros), le cœur du projet – 2 ans de travail supplémentaires - n’en est pourtant pas moins clair. Patrick Kanner a ainsi dénoncé le retour, 42 ans plus tard après la retraite à 60 ans,  »sur ces conquêtes sociales toujours pour les mêmes motifs, l’argent, la rentabilité, quoi qu’il en coûte sur le plan social"

"La colère et le ressentiment sont là. Il est temps que vous sortiez de votre bulle pour entendre celles et ceux qui exigent le retrait de ce texte« , a également enjoint, la présidente communiste du groupe CRCE, Éliane Assassi. Quant au véhicule législatif choisi par l’exécutif :  »C’est inédit (…). J’ai parlé hier de piraterie parlementaire. Je persiste et signe. Ces lois de financement au sein de notre Constitution ne sont pas faites pour mettre en place une réforme de grande ampleur de notre régime des retraites« , a dénoncé le sénateur socialiste.  "Une dérive autocratique d’un exécutif hors sol, assiégé dans sa tour d’ivoire" , a renchéri l’écologiste Guillaume Gontard.

Nous appelons au retrait de la réforme. Mais faute de retrait, nous vous offrons une autre voie avec cette motion référendaire (…) présentez le texte aux Français. Ils sont dans la rue. Ils aimeraient aller aux urnes« , a, de son côté, ajouté Patrick Kanner tentant de jouer sur la fibre gaulliste des sénateurs de droite :  "Faites trancher cette question fondamentale par un référendum comme le permet la Constitution imaginée par le général de Gaulle." 

Pas de quoi émouvoir les rangs de la majorité. À l’instar de la rapporteure centriste de la commission des affaires sociales, Élisabeth Doineau, qui a qualifié la motion référendaire  »de cour circuit« .  "Pourquoi élire des députés et des sénateurs, si toutes les questions peuvent être tranchées par les Français ?" , a-t-elle fait mine d’interroger, ignorant à son tour le rejet très largement majoritaire de la réforme parmi les Français.

Face au rapporteur LR du texte René-Paul Savary qui s’opposait au référendum au nom de la défense des  »améliorations«  apportées par le Sénat, l’élue communiste Laurence Cohen est montée au créneau pour dénoncer la philosophie de la surcote pour les mères de famille défendue par la droite.  "Nous sommes scandalisés par les propositions de M. Retailleau (le président du groupe LR, N.D.L.R.). S’appuyant sur une idéologie familiariste, nationaliste, d’une époque que je n’ose rappeler. Non, M. Retailleau, les femmes ne peuvent avoir comme seule solution, afin de travailler jusqu’à un âge indéterminé, de faire plus d’enfants"  , a-t-elle fustigé tout en dénonçant à nouveau un  »coup de force institutionnel"

Après le rejet de la motion dans la matinée, les sénateurs doivent passer à la lecture des articles à partir de 17 heures ce vendredi. Ils examineront d’abord l’article liminaire sur la trajectoire financière, puis s’attaqueront à l’article 1 qui prévoit la suppression de cinq régimes spéciaux que le patron du groupe LR, Bruno Retailleau, souhaite accélérer. Il présentera à cette fin un amendement à l’article 7 contre la »clause du grand-père« (celle-ci permet de n’appliquer la mesure qu’aux nouveaux embauchés). Une disposition à laquelle le groupe Union centriste comme l’exécutif sont réticents car elle pourrait aviver la contestation.  "Pourquoi pas" , avait d’abord glissé Olivier Dussopt avant de fermer la porte à l’amendement Retailleau :  "Revenir sur la clause du grand-père n’est pas ce que souhaite le gouvernement. Nous avons dit depuis le début que nous souhaitons respecter le contrat social" , a-t-il déclaré sur RTL jeudi.

Les débats se poursuivront durant tout le week-end au Sénat qui a jusqu’au 12 mars pour examiner le texte.

 
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