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27 septembre 2023 3 27 /09 /septembre /2023 06:33
Fabien Roussel à la fête de l'Humanité avec Chris Small, créateur du premier syndicat chez Amazon et licencié par Jeff Bezos. (photo Daniel Laporte)

Fabien Roussel à la fête de l'Humanité avec Chris Small, créateur du premier syndicat chez Amazon et licencié par Jeff Bezos. (photo Daniel Laporte)

Jusqu'où les anticommunistes primaires de la France Insoumise iront-ils dans l'abjection du révisionnisme, des fake news et des calomnies?

That is the question!

L'Humanité

Loin de calmer le jeu, Manuel Bompard a renchéri sur la polémique à gauche, après la comparaison par Sophia entre le secrétaire national du parti communiste Fabien Roussel et Jacques Doriot.

Manuel Bompard ne cherche pas à apaiser ses relations avec le PCF. Le coordinateur de la France insoumise voit dans l’indignation des communistes à la suite de l’injure faite à Fabien Roussel un « mauvais coup très calculé » visant à « faire accepter par les communistes la décision de (ce dernier) de rompre avec la Nupes ».

Comme si le secrétaire national du PCF tenait la plume de Sophia Chikirou et de Jean-Luc Mélenchon qui ont publié, la semaine dernière, un visuel sur Facebook assorti du commentaire : « L’histoire se répète, il y a du Doriot dans Roussel. » Le PCF a exigé des excuses, Jacques Doriot étant un ex-communiste devenu anticommuniste avant de se vautrer dans la collaboration avec les nazis.

Or, dans une note de blog publiée lundi, Manuel Bompard préfère s’indigner de « toute la bonne société médiatique » qui s’est « attelée à surjouer l’indignation ». Il explique que la référence à Doriot serait le « partage d’un article du journaliste Daniel Schneidermann ».

Ce qui n’est pas le cas, c’est un visuel du compte X, l’Œil gauche, qui était diffusé par les dirigeants insoumis, avec l’ajout de la comparaison avec Doriot. Mais, pour le coordinateur de la FI, il ne faut visiblement jamais s’excuser et toujours tenter de tout mettre à son avantage.

À ses yeux, l’épisode montre surtout qu’il ne servirait à rien d’ignorer la « stratégie d’isolement de Fabien Roussel ». « Il faut en rendre le peuple juge et le mettre en échec, en partant du réel et sans cacher nos désaccords », écrit-il. Voilà qui pourrait mettre tout le monde d’accord, puisque personne ne dit vouloir rompre la Nupes : la qualité du débat et le respect de tous en est sans doute la condition.

Et à lire sur France TV Info du 23 septembre:

Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l'Assemblée, qui reconnaît savoir que Jacques Doriot était un "maire communiste qui a été un des pires collaborationnistes" français lors de la Seconde guerre mondiale, a toutefois soutenu que Sophia Chikirou et Jean-Luc Mélenchon ont "raison de pointer une dérive de Fabien Roussel qui est très inquiétante".

"Fabien Roussel doit choisir son camp"

Mathilde Panot (france info)

"Le rapport" avec Jacques Doriot est "que vous avez des dérives chez Fabien Roussel qui laissent 'une sorte d'arrière-goût'", selon les mots du journaliste Daniel Schneidermann cités par Mathilde Panot. "Lorsque Fabien Roussel parle des frontières qui seraient devenues des passoires" ou de "la France des allocs", "je m'inquiète de certaines idées qui avalisent des thèses de droite voire d'extrême droite", estime la députée du Val-de-Marne. "Fabien Roussel doit choisir son camp", conclut-elle.

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27 septembre 2023 3 27 /09 /septembre /2023 06:29
 Cécile Cukierman et Ian Brossat, les deux porte-paroles du PCF entre 2018 et 2023, jusqu'au dernier congrès. Désormais, ils se retrouvent au Sénat dans un groupe communiste CRCE qui est passé de 15 à 17 sénatrices et sénateurs

Cécile Cukierman et Ian Brossat, les deux porte-paroles du PCF entre 2018 et 2023, jusqu'au dernier congrès. Désormais, ils se retrouvent au Sénat dans un groupe communiste CRCE qui est passé de 15 à 17 sénatrices et sénateurs

Un grand bravo à Cécile Cukierman qui vient d'être élue présidente du groupe communiste, républicain, citoyen et écologiste au Sénat, en remplacement de Eliane Assassi qui ne se representait pas pour être élue au Sénat.
Une camarade de grande valeur qui saura défendre la justice sociale et l'égalité des territoires.
 
Femme du jour - L'Humanité
Cécile Cukierman élue présidente du groupe Communiste au Sénat

Éliane Assassi, qui quitte le Sénat, passe le témoin à Cécile Cukierman. Mardi, le groupe Communiste de la Chambre haute a élu à sa tête une femme, la quatrième d’affilée à ce poste, comme c’est le cas sans discontinuer depuis 1979. Cécile Cukierman présidera donc le cinquième groupe du Palais Bourbon, fort de 17 élus. Siégeant depuis 2011 au Sénat, dont elle a été la benjamine, elle a été réélue dimanche par 17,14 % des grands électeurs de la Loire, après avoir mené campagne sur la nécessité de redonner de la capacité à agir aux maires. Lors du dernier mandat, elle était vice-présidente de la commission des Lois. Chez elle, où elle est conseillère régionale, Cécile Cukierman est habituée à affronter le président d’Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez et sa droite dure. Une expérience qui lui servira dans un Sénat où le camp conservateur est majoritaire.

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27 septembre 2023 3 27 /09 /septembre /2023 06:23
Sophie Binet à l'agora de l'Humanité, fête de l'Humanité 2023 (Photo de Daniel Laporte, 16 septembre 2023)

Sophie Binet à l'agora de l'Humanité, fête de l'Humanité 2023 (Photo de Daniel Laporte, 16 septembre 2023)

Sophie Binet rappelle, fermement, à Jean-Luc Mélenchon le principe de l’indépendance syndicale

Invité de l’émission Backseat depuis l’Agora de la Fête de l’Humanité, le leader des insoumis avait exposé, selon lui, les causes de la défaite de Philippe Martinez au 53e congrès de la CGT. L’ex-candidat insinuait que l’ancien dirigeant cégétiste aurait été sanctionné pour ne pas avoir travaillé avec les formations politiques à la construction du mouvement social contre la réforme des retraites. La secrétaire générale de la CGT a adressé à l’insoumis une réponse ferme qui réaffirme la stratégie du syndicat, son indépendance et ses relations avec les formations politiques.

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25 septembre 2023 1 25 /09 /septembre /2023 05:56
Communiqué du PCF sur les sénatoriales du 24 septembre 2023
 
Deuxième force politique de gauche au Sénat, le Parti communiste français sort renforcé de ces élections sénatoriales.C’est la traduction d’élections municipales qui ont vu le PCF étendre son implantation locale.
Après le gain de 2 sénateurs en 2020, le groupe communiste au Senat voit l’arrivée de nouvelles sénatrices et d’un sénateur venus de départements où il n’y avait pas d’élus sortants pour les communistes, une apparentée d’Outre Mer de la Réunion (Evelyne Corbiere), et deux sénatrices communistes de Meurthe et Moselle (Silvana Silvaner) de Seine-et-Marne (Marianne Margaté) et un divers gauche dans le Val d’Oise.
Ian Brossat, porte-parole du PCF, élu de Paris rejoint le Sénat, succédant à Pierre Laurent.
Dans le Pas-de-Calais, la liste communiste double ses voix et fait élire Cathy Apourceau Poly, porte-parole du PCF, et un sénateur divers gauche Jean Pierre Corbizet.
Malgré la perte d’un sénateur en Val-de-Marne et en Seine-Saint-Denis, le progrès est réel au groupe communiste qui passe de 15 élus à 17 élus voire plus.
Depuis l’élection de Fabien Roussel comme secrétaire national et les bons résultats des municipales de 2020, le PCF progresse globalement par rapport à 2017 en voix et en pourcentage dans cette élection qui est le résultat des élections intermédiaires de 2020 et 2021. Les communistes avaient réussi un réimplantation dans de nombreux départements.
Nous progressons dans des territoires où l’exigence de services publics, d’égalité des territoires est forte et où le combat contre les droites et le rassemblement national mobilisent les progressistes .
La progression du groupe communiste au Sénat est la surprise à gauche où beaucoup commentait sa disparition .
Deuxième groupe de gauche du Sénat avec la réélection de tous ses sortants Cathy Apourceau Poly, Eric Bocquet , Cecile Cukierman, Fabien Gay Michèle Greaume, Pierre Ouzoulias, Pascal Savoldelli le groupe communiste entend poursuivre son opposition à Emmanuel Macron.
Cette progression des communistes est une très bonne chose pour la gauche et pour l’urgence sociale que connaît notre pays sur les salaires et les pensions comme sur l’emploi et pour la démocratie.
Pierre Lacaze, pour le PCF
 
Communiqué du groupe communiste républicain citoyen écologiste sur les sénatoriales du dimanche 24 septembre

Communiqué du groupe communiste républicain citoyen écologiste sur les sénatoriales du dimanche 24 septembre

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24 septembre 2023 7 24 /09 /septembre /2023 07:26
La Marseillaise, 23 septembre 2023

La Marseillaise, 23 septembre 2023

 
Merci aux signataires de cette tribune venu.e.s de toute la gauche pour leur soutien à Fabien Roussel suite aux propos injurieux professés à son encontre.
 
Parmi les premiers signataires de cet appel à « construire le débat à gauche dans le respect de chacune et de chacun », on retrouve plus de 50 parlementaires de gauche, les 5 président.es de régions de gauche, 3 anciens candidat.es à la présidentielle et plusieurs dizaines de maires de gauche, communistes, socialistes et écologistes.
 
Vous pouvez aussi signer cet appel sur le site du PCF https://www.pcf.fr/construire_le_debat_a_gauche
 
Ou bien pour les élu.e.s sur cette adresse: respectdudebat@gmail.com
 
Un appel signé par des centaines d'élus de gauche, écologistes, régionalistes, citoyens, républicains, pour dire notre commune indignation face aux amalgames infâmes qui ont visé Fabien Roussel de la part de Sophia Chikirou, députée FI, avec l'assentiment de Jean-Luc Mélenchon. Tout n'est pas permis en politique, a fortiori entre militants et dirigeants de la gauche. Merci à tous les signataires de cet appel, et ils sont déjà plusieurs dizaines en Bretagne, maires, présidents d'agglomération, députés et sénateurs, conseillers régionaux et départementaux, adjoints et conseillers municipaux, responsables régionaux et locaux de partis de gauche.
 
Voici l'appel:
 
"le 21 septembre 2023
 
Appel à construire le débat à gauche dans le respect de chacune et de chacun
 
Nous, responsables, élus, militantes et militants des forces de gauche et écologistes, condamnons les propos extrêmement graves assimilant Fabien Roussel au collaborationniste Doriot.
Une telle injure qui bafoue l’histoire et nos valeurs communes, est sans précédent dans notre camp, celui du progrès social, écologique et démocratique. Elle est inacceptable.
Le nécessaire débat à gauche doit se mener avec l’ambition d’un rassemblement majoritaire qui se construit dans le respect de chacune et de chacun ainsi que des idées et des projets en présence, sans invective ni volonté hégémonique."

Ils font partie des signataires de l'appel en Bretagne (liste qui se complète de jour en jour):

 

Finistère (+60 élu.e.s signataires le 23.09):

Bernadette Abiven, conseillère municipale de Brest. Vice-présidente de Brest-Métropole

Patrick Appéré, adjoint au maire de Brest

Audrey Aït Kheddache, membre du conseil national du PS. Membre de la commission de contrôle du PS 29

Isabelle Assih maire de Quimper, présidente de Quimper Bretagne Occidentale

Yann Bernard Les radicaux de gauche 29

Fréderique Bonnard Le Floc’h Conseillère municipale de Brest Conseillère départementale du canton de Brest 5

Claudie Bournot-Gallou, adjointe au maire du Relecq-Kerhuon, conseillère de Brest-Métropole

Philippe Broudeur, président de la fédération LRDG 29 , Adjoint à la maire de Quimper, Conseiller communautaire de Quimper Bretagne Occidentale

Hubert Bruzac, vice-président de Brest Métropole. Conseiller municipal à Brest

Angélique de Cecco, conseillère municipale, ville du Relecq-Kerhuon

Renaud de Clermont Tonnerre, maire de Plouégat-Guerand, président du groupe majoritaire à Morlaix-Communauté

François Cuillandre, maire de Brest, président de Brest Métropole

Forough Dadkhah, vice-présidente du Conseil Régional, conseillère municipale à Quimper

Fréderic Devaux, conseiller municipal délégué de la ville de Brest

Ismaël Dupont, conseiller départemental du Finistère, canton de Morlaix, conseiller municipal délégué à Morlaix et conseiller communautaire, secrétaire départemental du PCF

Jean-Luc Fichet, sénateur du Finistère

Tristan Foveau, conseiller municipal de Brest, vice-président de Brest-Métropole

Patrick Gambache, Premier adjoint à la ville de Morlaix

Gilbert Gramoullé, Premier adjoint à la ville de Quimper

Gladys Grelaud, conseillère régionale de Bretagne, responsable de la Coopérative des élu.e.s communistes dans le Finistère

Eric Guellec, adjoint au maire de Brest. Conseiller de Brest Métropole. Président du groupe des élues et élus communistes de la ville de Brest et de Brest Métropole.

Christian Guyonvarc’h, conseiller régional de Bretagne

Elise Hamard-Péron, conseillère municipale ville de Brest

Xavier Hamon, adjoint au maire de Brest, conseiller communautaire

Jacqueline Héré, adjointe au maire de Brest, conseillère déléguée de Brest, conseillère départementale du Finistère, canton de Brest 1

Roger Héré, Premier Adjoint à Plouigneau, vice-président Transports-Mobilités de Morlaix Communauté

Karelle Hermenier, adjointe au maire de Brest

Joëlle Huon, Maire de Plouigneau, Conseillère départementale du Finistère, canton de Plouigneau

Claude Jaffré, conseiller départemental du Finistère, canton de Moëlan

Marie-Pierre Jean-Jacques, vice-présidente à Quimper Bretagne Occidentale aux Mobilités, Transports, Conseillère départementale du Finistère

Robert Jestin, adjoint au maire de Brest

Sylvie Jestin, adjointe au maire de Brest, conseillère déléguée de Brest Métropole

Emilie Kuchel, adjointe au maire de Brest, Conseillère déléguée Brest Métropole, Conseillère régionale de Bretagne

Béatrice Le Bel, Conseillère municipale Ville de Brest

Olivier Le Bras, Conseiller régional de Bretagne

Pierre Le Goff, Maire de Guimaëc, conseiller départemental du Finistère, canton de Plouigneau

Hubert Le Lann, Maire de Berrien

Jean-Michel Le Lorc’h, conseiller municipal de Brest, vice-président de Brest Métropole

Sandra Le Roux, conseillère municipale déléguée de Brest

Pierre-Yves Liziar, Conseiller municipal délégué au Relecq-Kerhuon

Sébastien Marie, maire de Plounéour-Menez

Mathilde Maillard, adjointe au maire de Brest. Conseillère de Brest-Métropole

Taran Marec, conseiller municipal de Brest déléguée

Isabelle Mazelin, adjointe à la culture au Relecq-Kerhuon

Christiane Migot, conseillère municipale déléguée de la ville de Brest. Conseillère de Brest Métropole

Yohann Nedelec. Adjoint au maire de Brest. Vice-président de Brest-Métropole

Denis Palluel, maire de Ouessant, conseiller régional

Bernard Pelleter, conseiller départemental du Finistère, canton de Quimperlé, ancien maire de Mellac

Fortuné Pellicano, adjoint au maire de Brest. Conseiller de Brest-Métropole. Président du groupe

Parti Radical de Gauche – Le Centre Gauche de la ville de Brest et de Brest-Métropole, conseiller régional de Bretagne

Sandrine Perhirin, adjointe au maire de Brest Conseillère de Brest-Métropole

Jean-Claude Perrot Conseiller Municipal de Briec

Michèle Queroue-Mary, adjointe au maire de Brest

Tifenn Quiguer, Conseillère municipale de Brest, vice-présidente de Brest-Métropole

Piero Rainero, ancien conseiller régional de Bretagne et maire-adjoint de Quimper

Yvonne Rainero, Conseillère municipale déléguée à Quimper

Jacques Rannou, maire de la commune associée de Kernevel

Régine Roué, conseillère régionale

Patricia Salaün Kerhornou, conseillère municipale de Brest déléguée, Vice-présidente de Brest Métropole

Valérien Scattolin Adjointe au maire à Morlaix et conseillère communautaire

Pierre-Yves Thomas, conseiller municipal à Carhaix, secrétaire de la section PCF de Carhaix-Huelgoat

Mélanie Thomin, députée de la 6e circonscription du Finistère

Fragan Valentin-Leméni, adjoint au maire de Brest

Jean-Paul Vermot, maire de Morlaix, président de Morlaix-Communauté, président de l’UESR 29 (Union des élus socialistes du Finistère)

Gaëlle Zaneguy, adjointe au maire à Saint Thégonnec Loc Eguiner, conseillère départementale du Finistère, canton de Morlaix

+

La section Union Démocratique Bretonne du Pays de Brest

Le Groupe Local Génération.s de Brest

Le Groupe Local Les Radicaux de Gauche de Brest

 

Et dans les autres départements de la Bretagne administrative, sont également signataires (liste non limitative):

Côtes d’Armor :

Bruno Beuzit, Premier adjoint de Ploufragan

Gaby Cadiou, Conseillère régionale

Fanny Chappé, Maire de Paimpol, Conseillère régionale

Xavier Compain, maire de Plouha

Annie Bras Denis, maire de Plouaret

Gérard Lahellec, sénateur des Côtes d’Armor

Thibaut Le Hingrat, adjoint de Saint-Brieuc

Yannick Le Goff, maire de Grâces

François Le Marrec, maire de Belle-Ile-en-Terre

Vincent Le Meaux, président de Guingamp Paimpol Agglomération

Jean-Louis Nogues, maire de Saint-André-des-Eaux

Eva Troeger, adjointe au maire de Plouha

Morbihan :

Delphine Alexandre, vice-présidente du Conseil Régional

Alain Caris, conseiller départemental PS du Morbihan

Gilles Carreric, maire de Lanester

Myrianne Coche, conseillère départementale du Morbihan

Mathieu Glaz, conseiller départemental PS du Morbihan

Kaourintine Hulaud, conseillère régionale

Philippe Jumeau, adjoint à Lanester

Catherine Queric, conseillère départementale du Morbihan

Marie Le Boterff, Conseillère départementale du Morbihan

Boris Lemaire, Maire de Questembert, conseiller départemental du Morbihan

Paul Molac, député du Morbihan

 

Ille-et-Vilaine :

Mickaël Bouloux, député de la 8e circonscription d’Ille-et-Vilaine

Cécile Bouton, vice-présidente du conseil départemental d’Ille-et-Vilaine

Jean-Luc Chenut, président du Conseil Départemental d’Ille-et-Vilaine

Loïg Chesnais-Girard, président de la Région Bretagne

Michel Demolder, maire de Pont-Péan

Katja Kruger, conseillère régionale, présidente du groupe communiste et progressistes au Conseil Régional de Bretagne

Yannick Nadesan, adjoint au maire à Rennes

Stephane Perrin-Sarzier, vice-président du Conseil Régional

Claudia Rouaux, députée d’Ille-et-Vilaine

Benoît Sohier, maire de Saint Domineuc, conseiller départemental d’Ille-et-Vilaine

 

 

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24 septembre 2023 7 24 /09 /septembre /2023 07:21
Christophe Boltanski : « la Fête de l’Humanité, une affaire de famille »

Durant trois jours, 430 000 personnes ont arpenté les allées de la Fête de l'Humanité.

L’écrivain Christophe Boltanski, lauréat du prix Femina en 2015 pour la Cache, auteur de romans et d’essais, raconte son week-end au Plessis-Pâté, entre souvenirs d’enfance et impressions au présent.

« Terrain militaire, défense de pénétrer. » En voyant la pancarte, je pense m’être trompé de station. Mais non. Le bus repart déjà à vide vers la gare RER tandis que ses passagers filent entre deux haies de grillages, sous l’aimable houlette de jeunes gens en gilet rouge. Nous longeons des hangars désaffectés, une piste de béton mangée par les herbes, quelques véhicules kaki.

Des torsades de fils de fer, réservées aux sites sensibles, courent au-dessus de nos têtes. Au bout d’un kilomètre et demi, notre chemin de ronde, bordé de lames de rasoir, débouche sur une forêt de chapiteaux. Nous voilà enfin au milieu des stands, des barbecues, des tireuses à bière et des flonflons du bal.

Étrange préambule, à l’ombre de l’armée. Il paraît que le dernier Astérix a été tourné ici même, sur cette ancienne base aérienne, dans ce paysage de friches et de barbelés. Un village gaulois, rebelle et ripailleur, entouré de camps romains. La comparaison est tentante. Sauf que celui-ci est énorme et ne présente aucun signe de déclin. Toujours les mêmes marées humaines, le même foisonnement, la même cacophonie joyeuse, le même mélange de manif et de kermesse.

Malgré le déménagement de La Courneuve à ce lieu reculé de l’Essonne, je retrouve des sensations anciennes presque intactes, des odeurs, des bruits familiers, et plus encore une voix, une diction particulière, portée par un optimisme indécrottable. Je navigue dans des bulles sonores qui se chevauchent sans se confondre. Un haut-parleur vante l’huître d’Arcachon tandis qu’un autre – à moins qu’il ne s’agisse du même – appelle à débattre du droit de propriété.

En ce samedi de la mi-septembre une seule chose fait défaut : la pluie qui, dans mon souvenir, transformait les allées en bourbier et les centaines de milliers de visiteurs en sacs plastiques ambulants. Je ne m’en plains pas car, contrairement à mon habitude, je marche. Je n’arrête pas de marcher. Plus de 20000 pas en une journée, selon l’application santé de mon téléphone portable. Quand j’étais enfant, j’allais à la Fête de l’Huma en voiture. Non pas seulement jusqu’au parking. Jusqu’au bout du bout. Jusqu’au stand. Je ne me déplaçais à l’intérieur du parc de La Courneuve que motorisé.

J’accompagnais ma grand-mère. Membre du Parti communiste, elle participait chaque année à ce que l’on appelait alors la Cité du livre. Les romans qu’elle écrivait sous le pseudonyme d’Annie Lauran étaient publiés par les Éditeurs français réunis, une maison du Parti dirigée par Louis Aragon. Depuis qu’elle avait contracté la poliomyélite, elle ne pouvait presque plus faire usage de ses jambes, mais refusait tout ce qui pouvait révéler son infirmité. Elle ne voulait pas apparaître comme une personne faible, privée d’une partie d’elle-même. Les béquilles, les chaises roulantes étaient donc proscrites. Restait la voiture. Une Fiat 500, conduite pour l’occasion par un ami en raison de ses talents de slalomeur. Il fallait à chaque fois négocier avec la sécurité et se frayer très lentement un chemin à travers une foule compacte.

Au Village du livre, c’est l’heure du déjeuner et beaucoup d’écrivains ont déserté leur poste. Dans l’auditorium, l’historien Nicolas Offenstadt présente son livre consacré à l’exploration urbaine, Urbex. Il explique qu’un certain nombre de ses travaux ont commencé par des « promenades ». Ce sont, dit-il, les lieux qui l’inspirent. Il traque les sites abandonnés et les pays disparus, il recherche les traces de l’histoire. Le lieu a beau avoir changé, ces traces sont partout autour de nous. Le hall voisin vient d’être baptisé esplanade Missak et Mélinée Manouchian, du nom du héros de la Résistance fusillé par les Nazis et de son épouse, tous deux rescapés du génocide arménien et membres des Francs-tireurs et partisans-Main d’œuvre immigrée (FTP-MOI). Ils seront l’un et l’autre inhumés au Panthéon en février.

Dans l’espace dévolu aux Éditeurs français réunis, ma grand-mère et Mélinée partageaient la même table, par le hasard de l’ordre alphabétique et, sans doute, du fait de la proximité de leurs ouvrages. Mélinée venait de raconter son histoire en partie occultée en dépit du poème d’Aragon l’Affiche Rouge, chanté par Léo Ferré. Ma grand-mère explorait également le thème de l’oubli dans un livre sur la déportation. Unies par leurs mémoires blessées, leur fort tempérament, leur petite taille aussi, elles étaient devenues amies et se rendaient fréquemment visite. À la Libération, Mélinée avait tenté de vivre en Arménie soviétique. En vain. Elle était revenue en France après les procès de Prague et, depuis, habitait un HLM à Fleury-Mérogis, dans un anonymat quasi complet.

Pourquoi évoquer les miens alors que je pourrais parler de tous les moments de bonheur consignés dans mon calepin ? La fanfare des Garces embouchées, au stand de Choisy-le-Roi, Dub Inc, sur la Grande Scène, faisant chanter par la foule « Quoi qu’ils disent, l’Huma est là ! », le sorbet coco des communistes guadeloupéens, les msemens farcis du parti des travailleurs de Tunisie, le Don Quichotte vu par Picasso en une des Lettres françaises, etc. La liste est longue. Parce que la Fête de l’Huma, c’est d’abord une affaire de famille. Une famille qui n’a cessé de grandir au cours des dernières décennies, jusqu’à rassembler l’ensemble de la gauche. Une famille éparse, recomposée, foutraque, comme beaucoup de familles, mais qui, le temps d’un week-end, dans la fumée des merguez, parvient à faire corps.

Représentée en cette fin d’après-midi par Sandrine Rousseau, Ian Brossat, François Rufin et Olivier Faure, elle se lance quelques piques sous le chapiteau de l’Agora. Ailleurs, elle se déchire plus ouvertement, malgré les « Union ! » scandés par le public. Dans mon expérience de la Fête de l’Huma, il est aussi question d’union et de séparation. Je devais avoir 11-12 ans. Cette fois, je me promenais à pied avec mon père et ma mère. Ils ne vivaient plus ensemble, mais continuaient à se voir. Dans une allée, ils saluent avec chaleur un inconnu. « C’est notre avocat ! Celui qui s’est occupé de notre divorce », dit mon père, sur le ton de l’évidence. Leur rupture avait été prononcée par un juge un an plus tôt. Je l’ignorais. Une preuve que l’on peut divorcer et continuer à faire la fête ensemble.

Dernier livre paru : King Kasaï (Stock, collection « Ma nuit au musée »)

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24 septembre 2023 7 24 /09 /septembre /2023 07:10
Inflation : fin de l’aide au gazole, les pécheurs à la peine - L'Humanité, 22 septembre 2023

Le secteur de la pêche est très dépendant des énergies fossiles. L’annonce de la fin de l’aide au gazole, mise en place en mars 2022 après l’invasion russe en Ukraine, à compter du 15 octobre passe mal pour les pécheurs.

Théo Bourrieau - L'Humanité, 22 septembre 2023

Les pêcheurs ont dénoncé jeudi 21 septembre la « trahison » du gouvernement après la fin annoncée de l'aide au gazole, qualifiée de « cataclysme » pour une filière qui « joue sa survie ». Cette annonce intervient alors qu’ont débuté ce même jeudi les assises de la pêche à Nice, où Hervé Berville, secrétaire d’État à la Mer, était attendu vendredi matin. Samedi dernier, il avait confirmé que les aides à la trésorerie de 20 centimes d’euros par litre prendraient fin le 15 octobre. Mercredi 20 septembre, les principales organisations représentant le secteur de la pêche avaient dénoncé le « désengagement » de l’État, alors que les pêcheurs ont fait face à une série de crises : le Covid, le Brexit, et la hausse du coût de l'énergie.

Ces aides exceptionnelles avaient d’ailleurs été décidées en mars 2022 après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, faisant flamber le prix de l’énergie, et notamment celui du gazole. À ce moment, le prix du litre avait doublé, passant d’une cinquantaine de centimes à près d’un euro. Les pêcheurs réclamaient alors le plafonnement du prix du carburant à 60 centimes le litre, mais ils n’avaient pas été entendus par le gouvernement et s’étaient mis en grève en bloquant les ports dans plusieurs villes.

Pêche vs transition écologique ?

Le secteur de la pêche est très dépendant des énergies fossiles, et la filière semble ne disposer d’aucune alternative décarbonée. Suivant sa taille, son trajet, et le type de pêche pratiquée, un bateau de pêche consomme plusieurs milliers de litres de gazole par mois. Les chalutiers, qui traînent de lourds filets derrière eux, et dont certains raclent les fonds marins, détruisant écosystèmes et espèces, consomment par exemple jusqu’à 28 000 litres d’essence par mois.

Mais alors, faut-il opposer pêcheurs, englobant tout un tas d’acteurs et de pratiques différentes, et écologie, préservation de la biodiversité et réchauffement climatique ? C’est la stratégie tentée par l’exécutif pour défendre sa mesure : « Nous supprimerons la niche fiscale sur le gazole non routier tout simplement pour faire basculer notre fiscalité d’une fiscalité brune – c’est une fiscalité qui incite à consommer des énergies fossiles, donc c’est mauvais pour le climat – à une fiscalité qui valorise les investissements verts », a ainsi déclaré le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire.

Mais rappelons, d’abord, que les navires artisanaux souffrent davantage de la situation que les gigantesques chalutiers des grands groupes, dont les dépenses en carburant sont prises en charge par les entreprises. Et surtout, que la transition écologique d’un secteur ne devrait pas se faire aux dépens de ses travailleurs, ni reposer sur le bon vouloir des grands groupes, mais bien relevé d'une réelle volonté politique, ambitieuse et à la hauteur de la catastrophe environnementale qui a commencé. Ce sur quoi la première ministre, Elisabeth Borne, a été bien en peine de convaincre lorsqu’elle a reçu à Matignon les responsables politiques pour présenter les grandes lignes du projet gouvernemental de « planification écologique » qu’Emmanuel Macron doit détailler prochainement.

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24 septembre 2023 7 24 /09 /septembre /2023 06:49
Roussel comparé à Doriot : l’insulte qui pourrait tuer la Nupes (L'Humanité, 21 septembre 2023, Emilio Meslet - Cyprien Caddeo)
Roussel comparé à Doriot : l’insulte qui pourrait tuer la Nupes

La députée insoumise Sophia Chikirou a comparé Fabien Roussel, le secrétaire national du PCF au collaborationniste Jacques Doriot, sur les réseaux sociaux, avec l’assentiment de Jean-Luc Mélenchon. Une injure qui scandalise les communistes, bien sûr, mais aussi EELV, le PS et une partie de la FI.

La Nupes n’a jamais cessé de vaciller sous le poids des querelles internes depuis que l’accord électoral a été scellé en mai 2022. Mais, mercredi 20 septembre, le Rubicon a été franchi en matière d’injures et de calomnies entre partenaires de gauche. « Il y a du Doriot dans Roussel », a osé écrire la députée de la France insoumise Sophia Chikirou dans une Story publique sur Facebook.

Comparaison abjecte entre le secrétaire national du PCF et le collaborationniste Jacques Doriot, passé du communisme au fascisme après 1936. Le commentaire de l’élue FI de Paris accompagne une publication de l’Œil gauche, un compte qui se décrit comme « une revue de presse politique sarcastique » et qui accuse Fabien Roussel de viser « l’électorat de Le Pen-Zemmour ».

Condamnant des propos « d’une extrême gravité », « véritable appel à la haine et à la violence contre Fabien Roussel », le PCF a exigé, dans un communiqué de presse, la suppression de la publication et des excuses de la part de la députée ainsi que de la FI. « C’est l’ensemble de la famille communiste et sa mémoire que cette députée salit », ajoute André Chassaigne, président du groupe GDR, dans un autre communiqué publié au nom des députés communistes.

Quelques heures après le communiqué du PCF, c’est la récidive…Cette fois de Jean-Luc Mélenchon

Le coordinateur de la FI, Manuel Bompard, n’a pas donné suite à ces demandes. Las, quelques heures après le communiqué du PCF, c’est la récidive. Signée cette fois Jean-Luc Mélenchon, qui partage à son tour le message de Sophia Chikirou. L’injure s’inscrit dans un contexte incandescent de montée des tensions entre communistes et insoumis autour de la ligne Roussel, perçue par la FI comme anti-Nupes.

Des premières fractures étaient apparues entre PCF et mélenchonistes durant la réforme des retraites, sur l’attitude « bordélisatrice » de la FI, à adopter ou non dans l’Hémicycle. Puis lors des violences urbaines consécutives à la mort de Nahel, tué par la police à Nanterre.

Le 8 juillet, Fabien Roussel avait accusé la FI, du fait de son « refus d’appeler au calme », de ne plus « représenter la gauche qui ne cède rien aux valeurs de notre République ». Dans une note de blog datée du 15 juillet, Jean-Luc Mélenchon avait alors évoqué Jacques Doriot, ainsi que Marcel Déat (socialiste passé dans le camp de la collaboration) pour tacler le PCF et le PS, coupables à ses yeux d’être « équivoques » dans leur condamnation des violences policières et de la xénophobie subie par les habitants des quartiers populaires.

S’ajoutent à cela les tensions autour des élections européennes de juin 2024, où la FI ne démord pas de l’idée d’une liste unique, et des sénatoriales, où les insoumis se sont retrouvés mis à l’écart du reste de la gauche. Mais de là à s’envoyer des accusations de nazisme entre partenaires, il y a un cap, gravissime, de franchi.

« Le gouvernement doit sortir le pop-corn en nous voyant nous taper dessus »

À l’Assemblée nationale, écologistes et socialistes restent sidérés. Les présidents de groupe PS et EELV condamnent unanimement les propos de Sophia Chikirou et l’attitude de Jean-Luc Mélenchon, tout comme les chefs des deux partis, Olivier Faure et Marine Tondelier. Le spectre d’un éclatement de la Nupes plane. « Halte au feu ! », « Stop, stop, stop », « le débat ce n’est pas le pugilat », écrivent-ils. « C’est désespérant, c’est la pire image que la gauche puisse donner en cette rentrée. Une partie de la FI veut faire exploser la Nupes, ne leur faisons pas ce cadeau », alerte le socialiste Philippe Brun.

« Le gouvernement doit sortir le pop-corn en nous voyant nous taper dessus », abonde l’écologiste Cyrielle Chatelain, tout aussi dépitée. Depuis l’été, s’est instaurée entre nous une guerre de la petite phrase. Là, on tombe dans l’attaque interpersonnelle et la décrédibilisation des autres partis… » L’élue Génération.s, Sophie Taillé-Polian, ajoute : « Si on travaille ensemble, c’est qu’il y a une communauté et qu’on combat tous le fascisme. »

« Dire de Roussel qu’il est hitlériste, ça relativise la collaboration et le nazisme. C’est du confusionnisme historique. Ça fait reculer la politique, ça nous désarme face à l’extrême droite. C’est une erreur politique et historique grossière », tranche Raquel Garrido, députée FI en rupture nette avec la ligne Mélenchon.

Mais d’autres élus refusent de condamner les propos du patron insoumis : « Pour moi, ça ne renvoie pas à la collaboration, mais au doriotisme de 1934-1939, tente de nuancer un mélenchoniste. C’est-à-dire au fait de reprendre les mots de l’extrême droite pour les retourner contre ses alliés de gauche. C’est ce que fait Roussel quand il se moque des écologistes qui mangent des graines ou ironise sur les catastrophes écologiques et la viande. Au moins, en 1932, Doriot défendait les travailleurs étrangers. » Sacrée acrobatie pour éviter d’avoir à se distancier des propos des dirigeants insoumis, jusqu’à tenter de déconnecter Doriot de la collaboration et du nazisme, en plus de mentir concernant la position de Fabien Roussel sur les travailleurs étrangers

L’extrême droite, elle, se frotte les mains

Plus embarrassé, un autre député FI botte en touche : « Je ne l’aurais pas dit comme ça, mais Fabien Roussel s’est engagé sur une pente, comme Manuel Valls… » « C’est une connerie, ça ne fait rien avancer, pas même le débat stratégique, grince toutefois un troisième parlementaire, pourtant lui aussi proche de la ligne Mélenchon. Sophia a voulu faire de la provoc’ pour consommer la rupture avec Roussel, qui veut être candidat en 2027. On aurait pu juste prendre acte qu’il sort de lui-même de la Nupes en disant ça. Ce genre de propos fait que les communistes se replient dans leur carapace pour protéger leur chef. C’est normal, on aurait fait pareil. »

De quoi enterrer la Nupes ? « Au contraire, répond Fabien Roussel sur Franceinfo. Je pense que c’est l’occasion pour nous, peut-être pour toutes les forces de gauche et de progrès, de rappeler quelles sont les règles de l’union et du rassemblement. Et ces règles, c’est d’abord de se respecter ». « Je ne les aime pas », avait lancé Jean-Luc Mélenchon le 18 septembre au sujet de ses partenaires de la Nupes, avant de défendre l’union car elle est « nécessaire ».

Drôle de façon de la prôner, quand on colle une croix gammée sur la tête de l’un d’entre eux. De tels anathèmes ne peuvent, à la fin des comptes, que salir l’ensemble de la gauche et décevoir les électeurs qui espèrent une alternative au refrain insupportable d’un troisième duel Macronie-RN. L’extrême droite, elle, se frotte les mains. Hier paria, aujourd’hui dédiabolisé, le camp nationaliste a tout le loisir de marteler que l’outrance est désormais du côté de la gauche. Surtout si celle-ci ne fait rien pour la démentir.

Roussel comparé à Doriot : l’insulte qui pourrait tuer la Nupes (L'Humanité, 21 septembre 2023, Emilio Meslet - Cyprien Caddeo)
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23 septembre 2023 6 23 /09 /septembre /2023 15:05
En responsabilité - par Fabien Gay, éditorial de l'Humanité: comparer le secrétaire national du PCF à Jacques Doriot est une infamie!
[Edito]
En responsabilité - par Fabien Gay
 
Celles et ceux qui sont venus à la Fête de l'Humanité ne peuvent oublier cette foule immense, diverse, jeune, qui a déferlé dans les allées, le sourire aux lèvres, le cœur empli de fraternité et de solidarité, déterminée à abattre les murs et les frontières avec une envie forte de faire la fête et de chercher un chemin d’espoir et de progrès. Cette foule immense a répondu à l’appel de l’Humanité à venir débattre, échanger sur la paix, la justice sociale et climatique, et a relégué en arrière-plan les petites polémiques et les tentatives d’intimidation.
 
La Fête de l’Humanité refuse d’être prise en étau entre celles et ceux qui voudraient diminuer son périmètre ou la marginaliser, et celles et ceux qui voudraient caricaturer l’engagement des milliers de militantes et de militants communistes, réduit au fait de « planter des tentes ». Ces derniers doivent au contraire être salués pour leur abnégation, leur courage et leur inventivité pour la coconstruire. La Fête de l’Humanité est ce bien commun, legs du mouvement ouvrier, qui ne cède jamais à la facilité, ne fait pas l’économie de la pensée et favorisera toujours le débat d’idées et l’expression de toutes et tous dans le respect. Voici humblement notre mission. Cet état d’esprit devrait nous animer toute l’année.
 
Alors, bien évidemment, il ne s’agit pas de mettre la poussière sous le tapis. La gauche a un débat stratégique, tactique, mais aussi de fond. Le débat, oui. Animé, argumenté, qui bouscule les idées reçues, toujours ! Mais l’invective et les petites phrases, non. Et l’insulte, jamais ! Comparer le secrétaire national du PCF à Jacques Doriot, comme cela a été le cas quelques jours après la Fête, est une infamie. Cet allié des nazis et nazi lui-même avait pris les armes et les insignes hitlériennes sur le front de l’Est contre l’armée soviétique.
 
Aucun désaccord, aucune divergence ne peut justifier de tomber aussi bas. Notre solidarité est totale avec Fabien Roussel. L’insulter de la sorte revient à insulter les communistes, leur histoire, la Résistance et notre avenir. C’est se déshonorer et s’insulter soi-même en se montrant indigne du combat commun et de la hauteur de vue qu’il impose autant que le sang-froid nécessaire en toutes circonstances pour argumenter et convaincre.
 
La raison doit revenir dans le débat. En responsabilité, le mouvement social, les travailleurs et les travailleuses, la jeunesse attendent autre chose de nous que ces jeux puérils et ces insultes putrides. À l’heure où les foyers croulent sous les factures, que la crise climatique s’accélère, que la guerre tonne aux portes de l’Europe, la gauche ne peut s’abîmer dans le « venin de la polémique » que dénonçait Jaurès et encore moins tolérer l’insulte. Ce serait ouvrir en grand un boulevard à l’extrême droite. Il est urgent de reprendre ses esprits, de retrouver le débat fraternel et argumenté, le seul fécond pour transformer la colère populaire en une alternative crédible et un chemin d’espoir. C’est notre responsabilité !
 
 
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23 septembre 2023 6 23 /09 /septembre /2023 14:55
Fête de l'Huma 2023 : les sarcasmes et la mauvaise foi des pique-assiettes. Le bonnet d'âne de L'Humanité
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