Fabien Roussel à la fête de l'Humanité avec Chris Small, créateur du premier syndicat chez Amazon et licencié par Jeff Bezos. (photo Daniel Laporte)
Jusqu'où les anticommunistes primaires de la France Insoumise iront-ils dans l'abjection du révisionnisme, des fake news et des calomnies?
That is the question!
L'Humanité
Loin de calmer le jeu, Manuel Bompard a renchéri sur la polémique à gauche, après la comparaison par Sophia entre le secrétaire national du parti communiste Fabien Roussel et Jacques Doriot.
Manuel Bompard ne cherche pas à apaiser ses relations avec le PCF. Le coordinateur de la France insoumise voit dans l’indignation des communistes à la suite de l’injure faite à Fabien Roussel un « mauvais coup très calculé » visant à « faire accepter par les communistes la décision de (ce dernier) de rompre avec la Nupes ».
Comme si le secrétaire national du PCF tenait la plume de Sophia Chikirou et de Jean-Luc Mélenchon qui ont publié, la semaine dernière, un visuel sur Facebook assorti du commentaire : « L’histoire se répète, il y a du Doriot dans Roussel. » Le PCF a exigé des excuses, Jacques Doriot étant un ex-communiste devenu anticommuniste avant de se vautrer dans la collaboration avec les nazis.
Or, dans une note de blog publiée lundi, Manuel Bompard préfère s’indigner de « toute la bonne société médiatique » qui s’est « attelée à surjouer l’indignation ». Il explique que la référence à Doriot serait le « partage d’un article du journaliste Daniel Schneidermann ».
Ce qui n’est pas le cas, c’est un visuel du compte X, l’Œil gauche, qui était diffusé par les dirigeants insoumis, avec l’ajout de la comparaison avec Doriot. Mais, pour le coordinateur de la FI, il ne faut visiblement jamais s’excuser et toujours tenter de tout mettre à son avantage.
À ses yeux, l’épisode montre surtout qu’il ne servirait à rien d’ignorer la « stratégie d’isolement de Fabien Roussel ». « Il faut en rendre le peuple juge et le mettre en échec, en partant du réel et sans cacher nos désaccords », écrit-il. Voilà qui pourrait mettre tout le monde d’accord, puisque personne ne dit vouloir rompre la Nupes : la qualité du débat et le respect de tous en est sans doute la condition.
Et à lire sur France TV Info du 23 septembre:
Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l'Assemblée, qui reconnaît savoir que Jacques Doriot était un "maire communiste qui a été un des pires collaborationnistes" français lors de la Seconde guerre mondiale, a toutefois soutenu que Sophia Chikirou et Jean-Luc Mélenchon ont "raison de pointer une dérive de Fabien Roussel qui est très inquiétante".
"Fabien Roussel doit choisir son camp"
Mathilde Panot (france info)
"Le rapport" avec Jacques Doriot est "que vous avez des dérives chez Fabien Roussel qui laissent 'une sorte d'arrière-goût'", selon les mots du journaliste Daniel Schneidermann cités par Mathilde Panot. "Lorsque Fabien Roussel parle des frontières qui seraient devenues des passoires" ou de "la France des allocs", "je m'inquiète de certaines idées qui avalisent des thèses de droite voire d'extrême droite", estime la députée du Val-de-Marne. "Fabien Roussel doit choisir son camp", conclut-elle.
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