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11 février 2022 5 11 /02 /février /2022 14:48
Un message de Salah Hamouri : « Rester, c’est déjà résister »

Chères amies et chers amis,

Je veux juste faire un point avec vous sur là où nous en sommes de la volonté israélienne qui concentre ses coups contre moi mais aussi contre tous mes camarades palestiniens de Jérusalem-Est où je réside.

Comme vous le savez, les Palestiniens qui résident à Jérusalem-Est ont un statut très précaire et particulier ; ils ne sont ni Israéliens ni Palestiniens. Ils sont des « résidents » de Jérusalem. Ils ont, à ce titre, une carte « de résident » délivrée par l’occupant. Pour être délivrée par les autorités israéliennes celles-ci multiplient les obligations de justifier qu’on habite bien cette ville sans interruption, une ville qu’ils ont annexée en 1980.

Sans ce document un Palestinien est sans papier et donc expulsable. Ce qui voudrait dire concrètement pour moi que je ne pourrais jamais plus revenir sur ma terre, ni côté israélien ni côté palestinien, puisque je n’ai pas de citoyenneté et que c’est l’occupation qui délivre et qui contrôle l’attribution des « papiers » en Cisjordanie.

Ma situation est difficile, après tout ce que vous savez je pense, de toutes mes années de prison et de l’expulsion d’Israël de ma femme alors qu’elle était enceinte de notre premier enfant. J’ai refusé leur volonté que je prenne la décision de partir. Ceci en parfait accord avec ma femme, Elsa. Pour eux il faut vider Jérusalem-Est de tous les Palestiniens, un à un s’il le faut, ou plus amplement et violemment comme on voit avec les destructions des maisons palestiniennes à Jérusalem. Ils procèdent à un nettoyage ethnique de cette ville emblématique à plus d’un titre. Le dernier rapport d’Amnesty International a bien relevé ce fait pour l’inscrire dans sa définition du système mis en place par les dirigeants israéliens sur tout l’espace qu’ils contrôlent de la mer au Jourdain : un système d’apartheid.

Le 18 octobre dernier la ministre de l’Intérieur israélienne, Ayalet Shaked, a confirmé que mon statut et donc ma carte de « résident de Jérusalem » étaient supprimés.

Pourquoi ? Parce qu’une loi qui a été votée à la Knesset en 2018 décrétant « Israël État-nation du peuple juif » aboutissait à une conséquence effarante : le devoir d’allégeance pour tous les citoyens vivant en Israël. Pour eux, Jérusalem c’est Israël. Et il est bien certain que je ne peux pas accepter ce qu’ils appellent « un devoir d’allégeance ». Cela n’a aucun sens. Je fais partie d’un peuple occupé et le droit est avec moi qui consiste à refuser toute occupation et qui consacre le droit à la résistance. Pour Israël ce droit, qui est un droit universel fondamental, on le sait bien en France, pour Israël c’est un délit !

Cette décision s’est accompagnée d’une autre décision encore. La seconde c’est que ma liberté de circuler est totalement limitée à quelques kilomètres autour de chez moi. J’habite à Jérusalem mais de l’autre côté du mur. Et voilà qu’ils viennent maintenant, après avoir fermé l’ONG pour qui je travaillais « Addameer », de me retirer ma carte de sécurité sociale (pour reprendre les mots français). Je ne suis plus couvert.

Tous ces problèmes « personnels » je les règle avec ma famille et mes amis. Je n’ai pas besoin d’aide pour cela même si le plus dur est de ne pas avoir vu ma famille depuis plus de 9 mois, l’âge de notre fille. La question la plus épineuse pour moi est ailleurs, et j’ai du mal à en parler. Bien que je sois l’objet d’une décision politique et alors que la France dit ne pas l’accepter mais que rien ne change pour autant, je n’ai qu’une voie « légale » pour faire face ; saisir le système judiciaire israélien. Et non seulement israélien mais aussi français car il a été établi officiellement que mon téléphone portable a été « infecté » par « Pegasus » alors que je me trouvais en France.

Cet ensemble de procédures me coûte un tel prix que je ne peux, et ma famille avec moi, y faire face sans soutiens extérieurs, sans les solidaires.
Ils veulent me faire partir par tous les moyens les plus ignobles, y compris en tapant à mon « portefeuille » et cela alors que je ne peux plus travailler aujourd’hui. Ils sont acharnés mais aussi pervers.

Je tiens à remercier très chaleureusement la direction de l’AFPS qui, comprenant ma situation, a pris l’initiative d’ouvrir une « cagnotte » pour que je puisse faire face aux dépenses juridiques et résister à la volonté israélienne. Je remercie aussi tous les solidaires qui ont déjà répondu à cet appel de combat.

Je dois dire d’abord que je n’aime pas du tout parler de cela. Vraiment pas. C’est trop délicat pour moi. Mais l’occupant m’y oblige. J’ai besoin de votre aide.

Et j’apprécie beaucoup cette aide à mon combat qui recoupe celui de mes frères palestiniens de Jérusalem : tout faire, absolument tout, pour rester. Car pour nous Palestiniens « Rester, c’est déjà résister ».

Merci de votre attention à ce message et à ce « help ! » que je vous envoie.

Salah Hamouri
Jérusalem, le 11 février 2022
message publié par l'AFPS

https://www.helloasso.com/associations/association-france-palestine-france-solidarite-afps/collectes/soutien-a-salah-hamouri-et-contre-le-nettoyage-ethnique-a-jerusalem

Contre le nettoyage ethnique à Jérusalem
Contre le transfert forcé des Palestiniens de Jérusalem

Salah Hamouri, avocat franco-palestinien, résident de Jérusalem-Est subit depuis 20 ans un harcèlement continu de la part de l’État d’Israël.

Après les années d’emprisonnement arbitraire, c’est à sa vie privée que l’occupant israélien s’est attaqué : interdiction à sa femme de se rendre à Jérusalem où vit la famille, impossibilité faite à ses enfants de naître à Jérusalem, interdiction faite à cette famille de se regrouper pour vivre ensemble à Jérusalem, la ville où il est né et entend demeurer.

Depuis le mois de juin 2020, il vit sous la menace d’une expulsion imminente en vertu d’une loi inique : Israël a décidé de révoquer le statut de résident de Jérusalem de Salah Hamouri pour « défaut d’allégeance. »

Il lui est interdit, dans l’attente des procédures d’appel, de se déplacer. Il se retrouve maintenant dans l’impossibilité de sortir de chez lui, dans un quartier excentré de Jérusalem : il ne peut plus exercer sa profession d’avocat.

Et maintenant Israël vient de lui retirer sa couverture santé pourtant obligatoire.
Les Palestiniens de Jérusalem se battent pour vivre à Jérusalem, sur leur terre et dans leurs maisons. Salah est un parmi tous les autres.

La panoplie du régime d’apartheid israélien pour perpétrer le transfert forcé des Palestiniens de Jérusalem est diversifiée et inhumaine : démolition de maisons, expulsion, confiscation de terres, harcèlement, emprisonnement, privation du droit à la santé et à l’éducation, et une des plus récentes : le retrait du statut de résident pour défaut d’allégeance.

Salah est le premier visé par l’application de cette loi inique. Il se bat pour lui mais aussi pour toutes et tous les autres qui risqueraient de subir le même sort après lui.

L’AFPS soutient Salah Hamouri dans son combat. Aux côtés de la Coalition civique pour les droits des Palestiniens de Jérusalem, aux côtés des organisations palestiniennes de défense des droits humains telles que Al Haq ou Adalah, ensemble nous luttons contre le nettoyage ethnique à Jérusalem.

L’asphyxie financière est un des moyens utilisés par Israël pour rendre la vie des Palestiniens de Jérusalem impossible : toute démarche administrative ou juridique a un coût parfois très élevé. On sait que les familles dont les maisons sont détruites par Israël doivent financer eux-mêmes la destruction de leur propre maison.

Comme toutes les Palestiniennes et tous les Palestiniens de Jérusalem victimes du régime d’apartheid israélien, Salah Hamouri a besoin de notre soutien y compris financier pour mener à bien son combat, leur combat.

Pour lui permettre de mener à bien ses actions juridiques, contribuons financièrement au combat de Salah Hamouri contre son expulsion de Jérusalem !

Contribuons au combat des Palestiniennes et des Palestiniens contre le nettoyage ethnique à Jérusalem !

Tout don versé donnera droit, si vous êtes imposable, à une déduction fiscale de 66 %.

Pour faire un don vous pouvez le faire via Hello Asso par carte bancaire

>> Soutenir Salah Hamouri

ou nous adresser un chèque à l’ordre de l’AFPS, au 21 ter rue Voltaire 75011 Paris, en précisant au verso l’objet de votre soutien « contre le nettoyage ethnique ».

Un message de Salah Hamouri : « Rester, c’est déjà résister »
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11 février 2022 5 11 /02 /février /2022 14:37

Saint-Brieuc - 12 février. Rassemblement contre l'extrême-droite.

Soyons nombreux ce samedi 12 février à l'appel de plusieurs organisations de gauche à manifester à Saint-Brieuc à 16h30 devant la salle Steredenn pour dire Non à l'extrême-droite, pour une Bretagne ouverte et solidaire, à l'occasion du meeting à Saint Brieuc au parc des expositions du polémiste raciste, anti-républicain, réactionnaire, misogyne, homophobe, Eric Zemmour, mis en orbite par le milliardaire breton d'ultra droite Bolloré.

Les idées d'extrême-droite ne doivent pas trouver leur place en Bretagne! 

Ne laissons pas s'implanter ces diviseurs et semeurs de haine. 

 

Communiqué de la fédération PCF Côtes d'Armor

Avec Mr Zemmour, c’est le climat de haine et de violence qui prend le pas dans le débat de l’élection présidentielle.
 

Personnalité issue de certains médias, Eric Zemmour ne manque, par ses propos, aucune occasion de faire parler la haine et la violence.
Il est l’apôtre de la politique du bouc émissaire à l’encontre des étrangers, des réfugiés, des enfants en situation de handicap, des femmes qui affirment leurs droits et revendiquent l’égalité...
Il crée un véritable climat qui s’apparente à celui de la France des années 30, climat qui préparera la collaboration.
Au regard des valeurs de notre République et des lois en vigueur, l’attitude envers ce personnage ne devrait souffrir aucune complaisance.
La Fédération du PCF des Côtes d’Armor appelle la population à exprimer, à 16h30, devant la salle Steredenn, son attachement aux valeurs de solidarité et de paix , aux valeurs de la République française à l’occasion de la tenue d’un meeting ce samedi 12 février, par les soutiens
de Mr Zemmour.

Rassemblement contre la venue du candidat d'extrême-droite Zemmour à Saint-Brieuc, samedi 12 février à 16h30 devant la salle Steredennn
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11 février 2022 5 11 /02 /février /2022 12:37
Sondage 11 février Opinion Way - Fabien Roussel en 2e position à gauche avec 5%
Chaque semaine, Fabien Roussel 2022 monte un peu plus dans les sondages, démontrant que la France des jours heureux n'est pas un horizon inatteignable !
 
"Lorsqu'il y a une volonté, il y a un chemin".
 
Rejoignez la seule campagne en dynamique à gauche : celle de Fabien Roussel!
 
Nous avons deux mois pour continuer l'ascension!
 
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11 février 2022 5 11 /02 /février /2022 12:33
Fabien Roussel 2022 - Suivre son actualité, 11 février 2022

🎙️ Dimanche 13 février à 21h50 : Émission « C dans l’air » spéciale questions internationales et diplomatiques sur France 5.

🎙️ Mardi 15 février à 8h15 : Matinale spéciale présidentielle de France Inter.

🎙️ Mardi 15 février à 18h00 : Émission BFM Story sur BFM TV.

📍 Mardi 15 février à 19h00 : Invité des étudiants de Science Po Paris.

📍 Mercredi 16 février : Déplacement en Seine-Saint-Denis.

🗣️ Mercredi 16 février à 19h00 : Meeting à Montreuil.

🎙️ Jeudi 17 février à 8h15 : Matinale de Cnews.

Chaque semaine, (re)découvre l'actualité de Fabien Roussel, une proposition mise en avant et des manières d’agir pour la campagne.


Agir pour le pouvoir d'achat en augmentant les salaires

La première mesure que nous mettrons en œuvre sera d’augmenter les salaires, en commençant par le SMIC à 1923 euros brut (1500 euros net).

👉 C’est important de compter en brut. 
Parce que ceux qui prétendent monter les salaires en faisant baisser les cotisations sociales vident les caisses de la Sécurité Sociale et finiront par la mettre à terre. 
Avec nous, ce sera une hausse du salaire brut, du net, et nous accompagnerons les entreprises en baissant les vraies charges qui pèsent sur elles (énergie, assurance, intérêts bancaires, etc.).

(Re)découvre ce moment fort dédié au SMIC, extrait du meeting de Marseille 👇

Fabien Roussel devant un pupitre

En savoir plus sur la proposition d'augmentation des salaires et pensions.


Fabien Roussel en Corse

La Corse est le premier territoire français qui s'est libéré du fascisme grâce à la mobilisation de la population.
Aujourd'hui, la vie y est plus chère que sur le continent.

Fabien Roussel a profité de son séjour en cette terre de résistance pour rencontrer ceux qui agissent pour des jours meilleurs : élus, syndicalistes de l'énergie, de la Poste, de la santé, de l'éducation nationale, les aides à domicile, les dockers, des viticulteurs et salariés de la presse.

Entre deux rencontres, il a également insisté pour se rendre dans un immeuble de 10 étages, (Bâtiment L20 des Salines), habité par plusieurs personnages âgées, et dont l'ascenseur est en panne depuis 6 mois.

Accompagné par plusieurs journalistes, il a promis aux résidents d'interpeller le Préfet.
Dès le lendemain, le Maire d'Ajaccio s'engageait à réparer l'ascenseur d'ici la fin du mois et à réduire les loyers de certains résidents.

(Re)Voir son meeting au palais des congrès d' Ajaccio.

Fabien Roussel 2022 - Suivre son actualité, 11 février 2022
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11 février 2022 5 11 /02 /février /2022 06:39

Comme tous les ans, le ministère de l’Intérieur publie les chiffres concernant l’immigration. À une époque où la droite, l’extrême droite et le gouvernement ne veulent que manipuler les esprits et surfer sur la haine, les interprétations des chiffres sont trop souvent malveillantes et oublient quelques réalités.

 

La première réalité à remettre en place si l’on cherche les motifs de leur augmentation, elle s’appelle Covid. En effet, les comparaisons sont faites par rapport à l’année 2020, année de pandémie mondiale qui a stoppé toute mobilité et en particulier les migrations lointaines. Les chiffres sont donc juste un retour aux réalités de 2019.

Le seul chiffre qui continue à être très faible est celui du nombre de visas donnés, 733 000 en 2021 contre 3,5 millions en 2019. Mais cette très forte diminution ne fait pas l’actualité car elle gène le monde financier, y compris de droite ou pire. C’est en effet le signe de la non-reprise du tourisme international et en particulier du tourisme venant de Chine et des États-Unis.

Au sujet des demandes d’asile, le chiffre est toujours inférieur à celui de 2019 et cela malgré l’effondrement de l’Afghanistan, malgré la multiplication de pays instables, malgré les catastrophes naturelles dues au réchauffement climatique. Le nombre de statuts de réfugiés délivrés par la France est toujours aux alentours de 35 000. Ce chiffre et celui des expulsions montrent clairement la politique forteresse, la politique de repli sur soi de la France.

Notre pays abandonne l’hospitalité, la fraternité, l’accueil, et refuse le débat sur la liberté de circulation et d’installation.

D’ailleurs certaines voix du monde économique commencent à dire que le nombre de titres de séjour délivrés pour raison économique, en particulier dans les métiers en tension, serait insuffisant.

Autre information qui n’a pas fait la Une des journaux. L’Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) appelle la présidence française du conseil de l’Union européenne et la République tchèque qui assurera cette présidence en juillet, à donner la priorité à une meilleure protection des réfugiés en Europe et dans le monde.

Cet organisme international signale que la généralisation des propos xénophobes dans les discours politiques et la multiplication des obstacles physiques et législatifs à l’accès au territoire pour y demander l’asile dans l’Union européenne ont continué à mettre en danger des personnes fuyant la guerre, les conflits et les persécutions.

« Le droit de demander l’asile est un droit humain fondamental. Il doit être préservé, en particulier dans les situations extraordinaires ou en cas d’urgence », a déclaré Gonzalo Vargas Llosa, représentant du HCR pour les Affaires européennes. Elle fustige dans ces propos les pratiques politisées et clivantes qui cherchent à instrumentaliser les mouvements de population et vont à l’encontre du droit international.

Le HCR exhorte les présidences à réaliser des progrès sur des questions clés, telles que la solidarité intra Union européenne, les conditions d’accueil et les procédures d’asile équitables et rapides.

Gonzalo Vargas Llosa explique dans cet appel que le nombre d’arrivées dans l’Union européenne reste largement « gérable » (les chiffres le montrent distinctement). Elle rappelle aussi que près de 90 % des réfugiés vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, et encourage donc les présidences à renforcer la solidarité mondiale envers les personnes déplacées de force.

Voilà une belle leçon à débattre et à faire connaître dans les campagnes électorales actuelles.

Cécile Dumas

Responsable adjointe du secteur international du PCF chargée des questions migratoires

 

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11 février 2022 5 11 /02 /février /2022 06:35

Alors que les sirènes de l’ouverture à la concurrence se font entendre, l’avenir des transports en commun constitue un choix primordial pour les pouvoirs publics et les usagers, en lien avec l’exigence de gratuité.

 

 

Il faut développer les transports collectifs et leur gratuité. Cela nécessite des investissements financés par les grandes entreprises.

 

 

JACQUES BAUDRIER

Maire adjoint PCF de Paris, administrateur d’Île-de-France Mobilités

Alors qu’il y a urgence pour sauver le climat et que les transports représentent 31 % des émissions de gaz à effet de serre du pays, un développement très important des transports collectifs et du vélo, modes de transport peu carbonés, est évidemment indispensable.

Atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050 implique une augmentation très forte du nombre de déplacements en transports collectifs. Cela doit évidemment être le cas dans les villes. Un outil privilégié est le passage aux transports urbains gratuits, comme le propose Fabien Roussel. Les élus communistes ont très souvent été à l’origine de la mise en place de gratuité totale ou partielle, comme à Aubagne, Clermont-Ferrand, Nancy ou Paris. Il est temps maintenant de passer à la gratuité totale dans toutes les agglomérations. Le coût de cette mesure est de 7 milliards d’euros par an. Il peut tout à fait être financé par une augmentation du versement mobilité, en particulier pour les grandes entreprises.

« Il nous faut augmenter aussi la part du train dans les transports interurbains. »

Mais il faut aussi investir dans de nouvelles infrastructures. Nous avons su lancer le Grand Paris Express, un projet de 200 kilomètres de métro en Île-de-France. Il faut maintenant s’engager aussi dans l’extension ou la création de lignes de métro dans nombre d’autres grandes villes, comme Bordeaux, Toulouse ou Marseille. Et créer ou étendre les réseaux de tramway et de bus en site propre dans plusieurs dizaines d’autres villes. Les investissements à engager sont au moins de 3 milliards par an supplémentaires à financer, comme le Grand Paris Express, par une mise à contribution des grandes entreprises tertiaires.

Avec la gratuité et la relance des investissements, nous augmenterons de façon importante la part des transports urbains dans les déplacements. Conjugué à une forte augmentation des déplacements à vélo grâce à la création d’un réseau de 100 000 kilomètres de voies cyclables à l’échelle du pays, cela doit permettre de réduire très fortement la part de l’automobile en ville. Avec des conséquences très bénéfiques pour le climat et pour la santé publique grâce à une meilleure qualité de l’air.

Et, bien sûr, il faut arrêter le dumping social massif engendré par la mise en concurrence des transports collectifs et le processus de privatisation de la RATP et de la SNCF portés par le duo Macron-Pécresse.

Pour lutter pour le climat, il nous faut augmenter aussi la part du train dans les transports interurbains et réduire celles de l’avion et de la voiture. Cela suppose des tarifs en baisse. Et également un programme d’investissement pour remettre en service et améliorer des milliers de kilomètres de « petites lignes » de train et une accélération des investissements dans le réseau TGV (Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax, Paris-Orléans-Clermont-Lyon, ligne nouvelle Paris-Normandie…). Avec une croissance forte des investissements à hauteur de 5 milliards par an.

 

Le temps est venu d’instaurer la gratuité prise en charge collectivement. C’est une mesure qui concilie les urgences sociale et environnementale.

 

 

MONIQUE LADESOU

Coordination nationale pour des transports collectifs gratuits

Le temps n’est plus aux demi-mesures. Les crises sociale, climatique, sanitaire imposent un véritable changement de cap pour réduire l’usage de la voiture individuelle, qui reste aujourd’hui le principal mode de déplacement, renforcé par l’étalement urbain et la concentration de l’emploi dans les métropoles. Pour vivre mieux tout en préservant la planète, en répondant aux besoins essentiels, en retirant du marché ce service public d’intérêt général. La gratuité, c’est un choix de société par lequel la collectivité décide de garantir un droit, le libre accès aux transports en commun.

La Coordination nationale pour des transports collectifs gratuits regroupe des collectifs et des militant.e.s agissant pour la gratuité dans une dizaine de villes (Aubagne, Bordeaux, Chambéry, Clermont-Ferrand, Grenoble, Lyon, Metz, Nancy, Rouen, Roubaix, Strasbourg, Toulouse, vallée de la Thur). Pour désengorger les villes et les métropoles, et lutter contre l’enclavement des territoires ruraux, la coordination propose le développement massif et rapide des transports collectifs de voyageurs (tramway, bus, train), associé à la gratuité, comme un signal fort envoyé à la population pour l’inciter à laisser sa voiture et prendre les transports en commun.

« L’entretien des routes et des parkings grève largement le budget des collectivités. »

La gratuité est une mesure de justice sociale, car les dépenses de transport impactent fortement les foyers les plus modestes, voire les privent de possibilités de déplacements. Or les tarifications « sociales » ou « solidaires » ne remplissent pas leur rôle : un nombre important de personnes renoncent à faire les démarches et les différents tarifs suscitent des discriminations et des tensions.

C’est aussi une mesure pour diminuer les coûts et les nuisances considérables du trafic routier, la pollution de l’air, qui provoque 50 000 décès prématurés chaque année en France, les accidents de la route qui causent 3 500 morts par an, sans parler de l’entretien des routes et des parkings, qui grève largement le budget des collectivités. En réduisant la circulation automobile, elle est aussi un moyen de diminuer les émissions de gaz à effet de serre.

Prendre le train, le tramway ou le bus plutôt que la voiture, cela réduit la pollution, les embouteillages, c’est bon pour la santé et la tranquillité de la vie quotidienne. Tout le monde en profite. Il est juste que ce soit pris en charge collectivement, comme la santé et l’école.

L’instauration de la gratuité des transports en commun est une mesure qui concilie les urgences sociale et environnementale. En cette période d’offensive greenwashing, la gratuité des transports publics est une mesure concrète, efficace. Elle doit devenir un enjeu pour la présidentielle.

Contact : gratuite_tc_contact@framalistes.org

À lire : Un programme unitaire pour le climat. Comment on peut sauver le climat si on s’y met aujourd’hui ! de Jacques Baudrier et Alain Pagano, éditions du Croquant, 2020.

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10 février 2022 4 10 /02 /février /2022 06:26

Plus de 400 personnes selon les organisateurs, dont Fabien Roussel et Philippe Martinez étaient réunis devant la station de métro où a eu lieu la tuerie du 8 février 1962, pour le soixantième anniversaire du drame. Tous ont rappelé la nécessité d’une reconnaissante du crime par l’État. Le matin, l’Élysée avait publié un bref communiqué en « hommage » aux victimes.

Mention plus qu’insuffisant pour Emmanuel Macron. Voilà le message que veulent faire passer les différents acteurs du monde politique et syndical, réunis à la tribune, dans la soirée du mardi 8 février 2022, devant la station Charonne (11e arrondissement de Paris). Un peu plus de 400 personnes selon les organisateurs, ont répondu présentes. Les drapeaux de la CGT et du Parti communiste claquent au vent. Ici, soixante ans en arrière, la police du préfet Maurice Papon avait chargé la foule d’une manifestation contre l’OAS et pour l’Algérie indépendante, assassinant neuf personnes, toutes syndiquées CGT et toutes, à l’exception d’une, encartée au Parti communiste. Trois travaillaient dans les équipes de l’Humanité.

Une « blessure » historique pour la CGT

Un crime d’État, donc, que l’État n’a jamais reconnu. Jusqu’ici, les présidents avaient même ostensiblement ignoré les commémorations du drame. Emmanuel Macron a fait (un peu) mieux, puisqu’il a rendu « hommage aux victimes »… dans un laconique communiqué de presse de trois phrases. « C’est un pas. Un modeste pas, un pas lent, un petit pas, juge Fabien Roussel, secrétaire national du PCF. Nous voulons pousser l’action jusqu’au bout pour que soit reconnu ce crime. Nous le devons au peuple au nom du sang versé à cette époque, à la foule incroyable qui s’est mobilisée lors des obsèques des victimes. Il paraît que ce jour-là on ne trouvait plus un seul bouquet chez les fleuristes. » « Nous ne saurons nous contenter d’un communiqué de quelques lignes ! », martèle quant à lui Philippe Martinez, numéro un de la CGT, évoquant une « blessure » historique pour le syndicat. « Nous devons reconnaître ce crime pour ne jamais oublier que la police peut tuer. Et que l’État est responsable quand il y a défaillance », ajoute à son tour François Vauglin, maire PS du 11e arrondissement de Paris.

Le communiqué de Macron

Dans la foule, nombreuses sont les personnes qui n’ont même pas eu vent de la déclaration de Macron, simple communiqué qui a fini par atterrir dans les boîtes mails des rédactions. Quand on lui demande ce qu’elle pense de « l’hommage » du président, Marie-France balaie d’un revers de la main : « c’est Macron, avec lui c’est pas la peine ! » Appuyée sur une béquille, elle préfère partager ses souvenirs, elle qui y était, ce 8 février 1962, âgée alors de la vingtaine. Elle se souvient avoir cherché à rentrer en banlieue, car « mes parents en avaient marre que j’arrive en retard à l’heure d’être à table ». Et avoir croisé sur le chemin des policiers armés de leurs « bidules », ces longs bâtons à bout dur, conçu pour meurtrir, dont la préfecture équipait ses troupes. « Je me suis dit : ils sont fous, ils veulent en découdre. Pourquoi ? La foule se dispersait… » Henriette avait quatorze ans au moment des faits - « les jeunes étaient très mobilisés à l’époque ». Elle raconte : «  On a couru parce qu’il y avait une charge de police. Des copines ont perdu leurs chaussures, on a failli rentrer dans la station de métro mais il y avait une porte cochère par laquelle on a réussi à sortir. Le lendemain, on a appris la mort des camarades… »

Les manifestations communistes ou syndicales étaient interdites

Ces neuf victimes « avaient une vie, un travail, étaient éprises de justice, de liberté, et de paix, rappelle Philippe Martinez. Ils étaient là contre les crimes de l’OAS et pour affirmer que le fascisme ne passera pas. » L’époque est difficile pour les forces progressistes et anticoloniales, alors que le premier ministre Michel Debré préfère fermer les yeux sur le terrorisme d’extrême droite de l’OAS. « À l’époque, on raflait des Algériens, on les torturait, on les assassinait, pointe Fabien Roussel . Il ne faisait pas bon non plus être de gauche. Les manifestations communistes ou syndicales étaient interdites ou terriblement réprimées. »

Un fond d’air fascisant qui n’est pas sans rappeler… 2022, à entendre les différents intervenants. Fabien Roussel s’émeut ainsi du retour des « nostalgiques de Vichy », quand Philippe Martinez évoque « l’espace médiatique saturé de thématiques d’extrême droite, identitaires et racistes », propice à un nouveau « fascisme ». Charonne, c’est aussi ça, au-delà du devoir de vérité vis-à-vis des victimes et leurs familles. Une exigence de se souvenir, pour ne pas voir l’histoire verser dans le tragique de répétition. Pour ne pas avoir, à nouveau, à mettre en terre des manifestants pacifiques au Père-Lachaise. Et tant pis pour les fleuristes.

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10 février 2022 4 10 /02 /février /2022 06:21

 

Peut-on se réjouir de l’impressionnante baisse du nombre d’inscrits à Pôle emploi en 2021 ? Le gouvernement s’enorgueillit de ce bilan. Mais ce recul masque d’autres réalités moins reluisantes. 

EXPLICATIONS

 

 

 

« Une année exceptionnelle pour l’emploi. » Face à une baisse peu ordinaire des chiffres du chômage au cours de l’année 2021, la ministre du Travail, Élisabeth Borne, ne manque pas de s’autocongratuler. Les commentaires élogieux n’ont pas non plus tari pour qualifier les données : les chiffres seraient au plus bas, la baisse exceptionnelle.

En France, hors Mayotte, les personnes inscrites à Pôle emploi en catégorie A (regroupant celles n’ayant pas travaillé du tout) étaient 12,6 % moins nombreuses au quatrième trimestre de l’année 2021 qu’au quatrième trimestre 2020, selon la Dares, service des statistiques du ministère du Travail. Le presque candidat Emmanuel Macron a déjà commencé à surfer sur la bonne nouvelle pour en faire un élément de son bilan. À y regarder de près, pourtant, l’équation n’est pas vraiment époustouflante.

1. Derrière la baisse, la précarisation des travailleurs

La baisse du nombre de chômeurs n’ayant eu aucune activité a de quoi faire parler d’elle : elle est la plus importante depuis plus de dix ans. Pourtant, cette donnée est loin de signifier que la courbe du chômage s’est drastiquement inversée.

Toutes catégories confondues, la chute n’est que de 4,3 % en un an. « Il existe un phénomène de vases communicants entre la catégorie A et les catégories B et C. Cela n’est pas le signe d’une reprise d’un emploi de qualité, ça signifie que l’on remplace du chômage à temps complet par de l’emploi précaire », observe Pierre-Édouard Magnan, président du Mouvement national des chômeurs et des précaires.

En effet, en dépit de la forte baisse de la catégorie A, la seule mise en lumière par le gouvernement, les comptages des chômeurs ayant exercé au maximum 78 heures par mois (catégorie B) ou plus de 78 heures par mois (catégorie C) ont augmenté de respectivement 0,6 % et 8,6 % en 2021, en France métropolitaine. La forte progression du nombre de chômeurs en catégorie D, regroupant les privés d’emploi non tenus d’effectuer des recherches actives pour cause de formation ou de maladie, relativise aussi le bilan du gouvernement : leur nombre a gonflé de 6,3 % en un an…

Le constat est encore plus mitigé lorsqu’on se penche sur l’ancienneté des privés d’emploi. Au quatrième trimestre 2021, le nombre de personnes au chômage depuis une période de six mois à moins de deux ans a chuté de plus de 14 %. Au contraire, le nombre de sans-emploi depuis plus de trois ans, lui, n’a fait que stagner. Le chômage de longue durée reste une triste réalité.

2. Un simple phénomène de rattrapage ?

À en croire ces derniers chiffres, il semblerait que les personnes ayant perdu leur emploi pendant les confinements aient retrouvé une activité. Ainsi, la baisse impressionnante du chômage n’est-elle que l’effet du rattrapage des suppressions de postes enregistrées en 2020, année noire pour l’emploi. Les études de la Dares témoignent d’une envolée spectaculaire du nombre de chômeurs au début de l’année 2020. En catégories A, B et C, le total des sans-emploi avait augmenté de 6,4 % entre le dernier trimestre 2019 et le deuxième trimestre 2020, en France hors Mayotte.

La destruction d’emploi est encore plus colossale si l’on s’arrête sur les catégories A uniquement : leur nombre avait augmenté de 24 % sur la même période. La baisse du chômage, si elle s’était déjà amorcée à la suite du premier confinement de 2020, ne serait donc qu’un retour à la normale.

Cette hypothèse ne peut cependant pas, à elle seule, expliquer l’actuelle baisse du nombre de demandeurs d’emploi, puisque le taux d’emploi (nombre d’actifs occupés par rapport à la population en âge de travailler) n’a pas seulement rattrapé son niveau d’avant la crise mais l’a dépassé, note Mathieu Plane, économiste à l’OFCE. « C’est une surprise, puisque la croissance de l’emploi a été bien supérieure à celle de l’activité. La création de valeur ajoutée a un peu augmenté, mais celle de l’emploi a été bien supérieure, y compris dans les secteurs fortement touchés par les restrictions imposées par la crise sanitaire, comme le BTP et la restauration », indique-t-il.

Selon l’économiste, ce phénomène inhabituel pourrait s’expliquer notamment par la réorganisation des entreprises qui, sous le coup des contraintes sanitaires ou des arrêts de leurs salariés, ont dû embaucher plus pour effectuer les mêmes tâches. « C’est inhabituel, on se demande s’il n’y aura pas un rattrapage avec un tassement du taux d’emploi en 2022 », poursuit l’analyste. L’éclaircie actuelle pourrait donc être passagère.

3. Les exclus de Pôle emploi faussent les statistiques

Le gouvernement a beau prendre appui sur l’embellie de la croissance, dont il s’attribue la paternité, pour expliquer le presque plein-emploi qu’il revendique, il oublie de communiquer sur les tripatouillages auxquels il s’est laissé aller pour diminuer artificiellement le nombre de chômeurs.

En focalisant l’attention sur le nombre d’inscrits actuellement à Pôle emploi, il tait celui de chômeurs qui n’y apparaissent plus. C’est le cas des personnes radiées de l’établissement public. « L’intensification des radiations peut tout à fait expliquer la diminution du nombre de chômeurs », affirme Pierre Garnodier, secrétaire général du Comité national des travailleurs privés d’emploi et précaires. Les chiffres de la Dares, de ce point de vue, lui donnent raison. En un an, le nombre de radiés des décomptes de Pôle emploi a augmenté de 44,9 %, représentant à lui seul près de 10 % de toutes les sorties recensées !

« À chaque nouveau plan gouvernemental – contre le chômage de longue durée ou la garantie jeunes, par exemple –, chaque privé d’emploi reçoit une convocation à Pôle emploi. Depuis 2018, ne pas s’y présenter est un motif de radiation », poursuit le syndicaliste. La politique de contrôles intensifs du gouvernement à l’encontre des privés d’emploi n’arrange pas la donne.

En un an, le nombre de radiés des décomptes de Pôle emploi a augmenté de 44,9 %, représentant à lui seul près de 10 % de toutes les sorties recensées !

Dans son allocution de novembre 2021, Emmanuel Macron confirmait vouloir intensifier les sanctions contre les chômeurs qui ne démontreraient pas une recherche d’emploi active. De quoi faire fondre les chiffres des inscrits à Pôle emploi, mais aussi de priver d’allocations les chômeurs. À ces radiés commencent déjà à s’ajouter les premières victimes de la réforme de l’assurance-chômage, définitivement validée par le Conseil d’État fin 2021 . « Avec cette réforme, bon nombre de chômeurs ont vu leurs indemnités baisser, voire disparaître. Or, quand on ne touche plus d’indemnités, on cesse de s’inscrire à Pôle emploi », ajoute Pierre-Édouard Magnan. Autant de personnes invisibles dans les chiffres et qui n’ont pourtant toujours pas retrouvé d’activité.

4. Les indépendants, des chômeurs qui ne disent pas leur nom

Autre scénario sur lequel les chiffres de la Dares ne lèvent pas le voile : et si les chômeurs s’étaient transformés en entrepreneurs ? L’hypothèse est plausible. À en croire les chiffres brandis par Emmanuel Macron, un million d’entreprises ont été créées en 2021, dont les deux tiers sont en fait des microentreprises. Toutefois, l’Insee note que cette hausse a été la plus dynamique dans le secteur du transport et de l’entreposage. Une importante partie de ces sociétés créées l’année passée et dont se vante le gouvernement sont en fait des livreurs à deux-roues ubérisés. La tendance s’était déjà amorcée au cours de l’année 2020, où les immatriculations de microentreprises dans ce secteur avaient progressé de plus de 38 %, note une étude de la Dares.

Là aussi, est-il souhaitable de remplacer le chômage par de l’emploi précaire et peu protégé ? D’autant plus qu’une fois sorti du giron du salariat, les travailleurs indépendants, quel que soit leur secteur, auront tout le mal du monde à réclamer des allocations-chômage. Théoriquement, ceux-ci y ont droit, mais les critères d’admission au dispositif sont extrêmement restrictifs. «

Une importante partie de ces sociétés créées l’année passée et dont se vante le gouvernement sont en fait des livreurs à deux-roues ubérisés.

Depuis la création de l’allocation pour les travailleurs indépendants (ATI), en novembre 2019, on ne compte que 922 bénéficiaires. Les indépendants ont deux manières de cesser leur activité : soit par une clôture, soit par une liquidation judiciaire. L’ATI n’est ouverte qu’aux gens qui choisissent la deuxième option, or personne n’y a recours, à moins d’y être forcé. C’est une expérience difficile », explique Hind Elidrissi, porte-parole du syndicat Indépendants.co. Et d’ajouter : « Le plan “indépendants”, en discussion à l’Assemblée nationale, élargira le dispositif aux clôtures volontaires, mais il n’est pas encore en vigueur. »

 

 

 

 

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10 février 2022 4 10 /02 /février /2022 06:19

 

Plus les mois passent et plus les Français ont le sentiment que la station-service est le seul endroit où celui qui tient le pistolet est aussi celui qui se fait braquer.

Total, en dévoilant aujourd’hui ces profits colossaux nous rappelle cette réalité crue.
Le pétrolier français a, en effet, réalisé l’an dernier 15 milliards d’euros de bénéfices nets, un record jamais enregistré dans l’histoire du groupe. Il prévoit de distribuer des dividendes astronomiques en 2022, jusqu’à 10 milliards d'euros. L'augmentation des prix du carburant va permettre à la multinationale de s’enrichir comme jamais sur le dos des Français, tel un profiteur de guerre énergétique.

L’argent coule à flot pour les nababs du CAC 40.
Et comme si cela ne suffisait pas, Patrick Pouyanné, le PDG de Total, continue à prendre les Français pour des ânes en nous faisant un grand numéro de claquettes, sur RTL, annonçant 5 euros par-ci, 10 euros par-là, pour quelques jours, pour une poignée de Français.
Comme au Moyen-Âge, ces nouveaux seigneurs du quartier de la Défense balancent leurs miettes depuis leur gratte-ciel.  
Stop !
Total se goinfre. Les compagnies pétrolières doivent s’engager à baisser le prix du litre d'essence pour tous les Français.

Pour soulager le porte-monnaie des Français, je fais 3 propositions aujourd’hui :
- Zéro dividende pour Total, cette année, pour redonner l’argent aux Français
- Zéro marge pour la grande distribution sur l’essence
- Création d’une prime à la conversion pour aider les Français à changer leurs véhicules les plus polluants et consommateurs (Crit’Air 3, 4 et 5), pour des véhicules neufs ou d'occasion (Crit'Air 1 ou 2, y compris essence, soit des véhicules à des prix abordables) et pouvant aller jusqu’à 10 000 euros par foyer.

Fabien Roussel, candidat à l’élection présidentielle,
Paris, le 9 février 2022.

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9 février 2022 3 09 /02 /février /2022 06:55
La percée Fabien Roussel ! Si Paris Match le dit...
Nouveau sondage qui confirme toutes les remontées de terrain. Fabien Roussel interpelle et ses propositions séduisent de plus en plus. La question du pouvoir d’achat, du travail et des augmentations de salaires, la dignité, la possibilité de réformes heureuses, un candidat sincère qui connaît la réalité de la vie, voilà quelques ingrédients qui font le succès de cette progression !! #Roussel2022

Nouveau sondage qui confirme toutes les remontées de terrain. Fabien Roussel interpelle et ses propositions séduisent de plus en plus. La question du pouvoir d’achat, du travail et des augmentations de salaires, la dignité, la possibilité de réformes heureuses, un candidat sincère qui connaît la réalité de la vie, voilà quelques ingrédients qui font le succès de cette progression !! #Roussel2022

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