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26 mars 2022 6 26 /03 /mars /2022 06:32
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22 mars 2022 2 22 /03 /mars /2022 07:22
Superbe meeting de Fabien Roussel à Nantes à la Cité des Congrès, dans une chaude ambiance!
Superbe meeting de Fabien Roussel à Nantes à la Cité des Congrès, dans une chaude ambiance!
Superbe meeting de Fabien Roussel à Nantes à la Cité des Congrès, dans une chaude ambiance!
Superbe meeting de Fabien Roussel à Nantes à la Cité des Congrès, dans une chaude ambiance!
Superbe meeting de Fabien Roussel à Nantes à la Cité des Congrès, dans une chaude ambiance!
Superbe meeting de Fabien Roussel à Nantes à la Cité des Congrès, dans une chaude ambiance!
Superbe meeting de Fabien Roussel à Nantes à la Cité des Congrès, dans une chaude ambiance!
Superbe meeting de Fabien Roussel à Nantes à la Cité des Congrès, dans une chaude ambiance!

Un superbe meeting de Nantes avec Fabien Roussel, drôle, profond, incisif, offensif! Tous ensemble pour la France des Jours Heureux!

La fédération du Finistère avait une cinquantaine d'adhérents présents à Nantes, dont Valérie Scattolin et Enzo De Gregorio, les candidats aux législatives de la France des Jours Heureux sur la circonscription de Morlaix, présents en tribune au côté de Fabien Roussel, avec Ismaël Dupont.

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21 mars 2022 1 21 /03 /mars /2022 07:12
 Gilles Leroy écrivain et prix Goncourt annonce son soutien à Fabien Roussel.
"Cette voix de gauche fidèle manquait depuis tant d'années."

Merci à Gilles Leroy, écrivain, prix Goncourt 2007, pour le soutien qu'il apporte à @Fabien_Roussel

Écrivain et prix Goncourt de 2007 

"J’ai découvert Fabien Roussel en interview et j’ai été frappé par sa parole claire et ferme, ancrée sur les fondamentaux de la gauche. Cette voix de gauche fidèle manquait depuis tant d’années – j’ai aussitôt promis de le soutenir.

Fabien Roussel a raison : il faut laisser aux populistes de tous bords la chanson noire du désespoir. Laissons-leur le commerce de ces passions tristes que sont la haine de l’autre, le mépris de classe, le repli sur soi, le goût de la violence, les liaisons dangereuses avec le religieux : c’est sur nos peurs qu’ils amassent, c’est les faiblesses d’un peuple désuni qu’ils prospèrent. Ils revendiquent la liberté, l’égalité, jamais la fraternité.

Il faut laisser aux technocrates leur cynisme et leur parler creux – ces gens qui disent résilience parce que le beau mot de résistance leur fait peur. Qui, en guise de morale, ne connaissent que le chacun pour soi. Qui disent liberté et pensent marché, dérégulation, privatisation. Pour qui l’égalité, c’est une TVA au même taux pour tous, riches et pauvres. Qui chantent à tout va la grandeur de l’éducation et démolissent l’école publique en épuisant, en humiliant le corps enseignant.

Oui, on veut le bonheur. C’est même ça que l’on cherche, toute sa vie. Ce bonheur passe par l’amélioration des conditions réelles de l’existence, le besoin de se nourrir, de se loger, de respirer un air sain, de se soigner. Il passe par la liberté d’aimer, le désir de créer et cette nécessité supérieure d’apprendre, d’où que l’on vienne et quel que soit son âge.

On veut le bonheur, c’est l’au-delà de la révolte, le sens même du combat : on ne baisse pas les bras sur ce grand chantier de vivre. Et on travaille, oui, à des jours plus heureux."

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21 mars 2022 1 21 /03 /mars /2022 07:05
Alain Badiou : Il est temps de s’atteler à une riposte générale (L'Humanité, 17 mars)
Alain Badiou « Il est temps de s’atteler à une riposte générale »

Dans Remarques sur la désorientation du monde, le philosophe brosse un tableau alarmant du capitalisme, porteur de risques de troubles économiques et de guerres planétaires. En contrepoint, il invite à une résistance positive s’inscrivant dans la « réorientation communiste ».

Publié le
Jeudi 17 Mars 2022

La rencontre a eu lieu à Paris, le 2 février. Les masques étaient alors encore de mise et l’invasion par l’armée russe de Poutine et la guerre en Ukraine pas encore d’actualité. Le propos est pourtant déjà très grave face aux errements du monde actuel et à sa désorientation sur le plan politique et stratégique induite par « la gestion des sociétés » par le capitalisme et « ses fondés de pouvoir ». Pour Alain Badiou, il est possible de s’engager dans la période nouvelle en retrouvant « les méthodes du communisme offensif » et en avançant un programme sur des thèmes précis et contre les privatisations.

Dans votre ouvrage (1), vous analysez une « désorientation du monde ». Comment se caractérise-t-elle ?

Sur le plan politique, la figure de la désorientation se donne dans une désorientation flagrante du régime politique dominant nommé la « démocratie » et que j’appelle pour ma part le « capitalo-parlementarisme ». Elle vient du fait qu’apparaît dans les grands pays capitalistes un dysfonctionnement de ce modèle étatico-politique, lequel se manifeste en France par la quasi-disparition de la gauche. Je parle ici de sa très grande faiblesse électorale. Du coup, la représentation démocratique entre majorité et opposition se retrouve déréglée. Et ce d’autant qu’une partie de ce qui se présente comme l’opposition est constituée par l’extrême droite, qui rassemble même plus que la gauche. C’est bien le symptôme d’une désorientation politique systémique. On le voit avec l’émergence de personnalités singulières comme Trump aux États-Unis et Marine Le Pen ou Éric Zemmour en France.

À un niveau plus stratégique, la désorientation vient de ce que rien de ce qui est réalisé et débattu n’est à l’échelle du contemporain, car il est insuffisamment tenu compte du phénomène de mondialisation. Sur le plan mondial, il faudrait pouvoir décrire les structures dominantes et identifier les chemins qui permettraient d’ouvrir une alternative. Or, cela n’est pas accompli. Les forces possibles d’émancipation restent dans un état d’éparpillement et de non-ajustement de leur propos à la conjoncture effective… Beaucoup de gens ne sont pas satisfaits de ce qui se fait, de ce qui se proclame mais, d’un autre côté, ils n’ont pas de repères constitués pour s’orienter de façon créative et positive. L’ensemble de ces phénomènes constitue une désorientation politique. D’où l’apparition pathologique de groupes nationalistes et identitaires.

Selon vous, des « facteurs actifs » de cette désorientation pourraient même rendre « acceptable le pire ». Pourquoi des thèses « criminelles » ont-elles une prise aujourd’hui, alors que notre humanité est largement avertie ?

Je ne suis pas sûr qu’il y ait de façon aussi évidente des « leçons de l’histoire ». Les leçons de l’histoire supposent que l’orientation politique ait été clarifiée. Prenez la Commune de Paris : pendant toute la fin du XIXe siècle, la Commune a été un épisode totalement négligé. Elle a pu être réévaluée, renommée et réorientée dans l’esprit des gens lorsque Lénine s’en est emparé pour se distinguer de la social-démocratie, qui avait capitulé et était entrée dans la Première Guerre mondiale. Les leçons de l’histoire peuvent donc à certains moments ne plus fonctionner parce qu’elles ne sont plus interprétées dans le contexte contemporain. On assiste aujourd’hui à la réapparition d’une extrême droite xénophobe et raciste prête à éliminer de notre pays une partie de sa population. Certes, ce courant ne dit pas qu’il faut les envoyer dans des fours crématoires mais il proclame quand même qu’ils doivent disparaître de notre vue ! Il ne faut pas prendre cela à la légère.

Votre analyse de la désorientation semble rejoindre celle de la « liquéfaction » de Zygmunt Bauman. La question serait de s’orienter ou de trouver du solide, des points de repère. Est-ce cela que vous appelez une « politique communiste » ?

Oui. Les deux choses sont dialectiquement liées. Si on est dans la difficulté d’orientation, il faut trouver quelques points d’appui afin d’engager une réorientation nouvelle. C’est en effet ce que je nomme une politique communiste. Si on définit Emmanuel Macron comme une figure d’ajustement du pays aux nécessités mondiales du capitalisme contemporain, ce qu’on peut lui opposer ne peut être que le fait d’une orientation différente sur ce point. Je reste convaincu que l’orientation communiste désigne la seule orientation qui ait jamais été proposée à l’humanité tout entière dans l’époque où le capitalisme s’est emparé de la gestion des sociétés. Nous sommes au point où cette emprise est devenue une mondialisation et où nous voyons venir de sévères risques de troubles économiques mais aussi de guerres à l’échelle mondiale. La situation actuelle est comparable à celle du tout début du XXe siècle.

Dans des contextes différents, les ressemblances avec la veille de la guerre de 1914 sont frappantes ! Nous avons des polarités capitalistes massives, notamment la Chine et les États-Unis. Quant à l’Europe, elle est toujours en train de se faire pour se défaire et n’a pas trouvé les moyens de constituer une puissance véritable. L’expérience a montré que si on veut s’opposer à cela, il faut accepter de dire : les dirigeants des pays ne doivent pas être des fondés de pouvoir du capital. On ne peut même pas porter au crédit des régimes « démocratiques » d’admettre l’existence d’une opposition. Cette opposition est en réalité purement formelle. Une opposition véritable doit être radicale, principielle, et porter sur le fait que ce qui est en question est une autre vision du monde, de l’économie, de la politique. Nous devons retrouver les racines et les méthodes du communisme offensif. Sinon, nous allons vers quelque chose qui sera pire que ce qu’on imagine. Ce sera à la fois des montées d’extrême droite mais aussi la montée corrélative des risques de guerre.

On assiste aujourd’hui à la réapparition d’une extrême droite xénophobe et raciste prête à éliminer de notre pays une partie de sa population. Il ne faut pas prendre cela à la légère.

Dans les critiques du monde actuel et leur versant le plus protestataire anticapitaliste, vous n’êtes pas tendre avec « le gauchisme qui manifeste sans jamais rien proposer de positif ». On pouvait attendre davantage de conciliation de votre part...

Cette contestation du capitalisme est largement fictive. Le mot « capitalisme » est prononcé, mais dans la culture interne des revendications et de la protestation, on constate une négation générale assez abstraite de l’ordre existant, du gouvernement, sans la moindre proposition véritable, la moindre vision d’ensemble de ce qui devrait remplacer l’ordre critiqué. En politique, la négation pure n’est jamais significative. Je le dis d’autant plus qu’il m’est arrivé de la pratiquer ! Pour être dans une position de critique féconde de l’adversaire, il faut que la protestation porte en elle-même une alternative. Sinon, il lui sera toujours répondu qu’on ne peut pas faire autrement et on se retrouvera désarmé. Il est très néfaste de réduire le marxisme à une entreprise critique. Cette opération, maintes fois tentée, en donne à chaque fois une version très affadie. L’essence du mouvement communiste dans sa réalité marxiste repose sur des propositions effectives qui sont en apparence des négations mais qui en réalité supposent des rapports de forces et des propositions positives. Ce n’est pas marxiste, ni authentiquement révolutionnaire d’être dans la stricte négativité. En vérité, c’est de l’ultragauchisme au mauvais sens du terme.

Vous considérez que l’échec des expériences passées ou en cours provient, là encore, d’une « politique de négation du capitalisme » et non d’une « affirmation communiste ». Comment cela se traduit-il ?

Dans une réorientation, l’évaluation est nécessaire. Où en est le communisme ? Ouvrir un large débat mondial me paraît essentiel. La discussion doit être menée à un niveau stratégique, comme celle entre Lénine et Kautsky. Cela doit se faire en même temps que l’élaboration militante, les enquêtes, la présence partout où il y a des prolétaires. Je propose un schéma où l’on peut distinguer trois périodes. La fondation, avec ses premières expérimentations populaires, qui couvre la seconde moitié du XIXe siècle. Elle s’est soldée par la création de partis sociaux-démocrates appuyant le pire de la rivalité capitaliste : le colonialisme et la guerre ! Contre cette dégénérescence, Marx et Engels sont entrés en conflit avec la social-démocratie allemande. Ensuite, avec la guerre, s’est ouverte la critique radicale de cette corruption de la social-démocratie avec le parti bolchevique de Lénine et sa création d’un ordre révolutionnaire dirigé par un parti centralisé assumant le communisme théorique. Cette deuxième étape, celle des partis communistes du XXe siècle, comporte des éléments intéressants mais elle échoue parce qu’elle substitue au dépérissement de l’État la permanence de ce paradoxe qu’est un communisme d’État. Nous sommes donc au tout début d’une troisième période…

Il y a la conscience du défi climatique posé en termes de survie planétaire. Pourtant, concernant l’enjeu environnemental, vous voyez dans le discours écologique actuel une dimension cléricale. Que voulez-vous dire ?

Tel qu’il est présenté par les écologistes, le motif est apolitique et contient une dimension religieuse camouflée. Je ne dis pas que les écologistes sont des religieux mais je constate que la prédication eschatologique consiste à unifier les gens dans une peur fondamentale, ce qui interdit d’ouvrir un nouvel espace politique, et ce pour deux raisons. D’abord, parce que c’est oublier que la politique est faite de contradictions sociales majeures. On ne fera pas de la politique en rassemblant tout le monde au nom de notre chère planète. La deuxième raison, c’est qu’on s’empare d’un des effets du capitalisme et non pas de sa nature propre. On lui reproche d’avoir saccagé la planète mais ce n’est pas son problème. Le capitalisme peut, s’il le décide, créer un ministère de la protection de la planète, mais sa vraie nature, la figure d’exploitation qui est la sienne, provoque des dégâts considérables. Aborder les choses par leurs conséquences, c’est ne pas toucher au dispositif central. Dès qu’il s’agit d’alimenter les caisses du grand capital, ce n’est pas vrai que tout le monde est intéressé au sort de la planète.

Je reste convaincu que l’orientation communiste désigne la seule orientation qui ait jamais été proposée à l’humanité tout entière dans l’époque où le capitalisme s’est emparé de la gestion des sociétés.

Par quoi passerait alors une « politique communiste renouvelée » ? Existe-t-il un premier point d’appui pour rassembler ?

De même que Marx et Engels ont largement pris appui sur une enquête sur la classe ouvrière en Angleterre, on pourrait, pour étudier la singularité française, engager l’explication en partant d’une lutte inconditionnelle contre les privatisations, mais pas de manière défensive. Ça constituerait l’arête du programme. Il faut revenir sérieusement à la phrase de Marx et réactiver l’« abolition de la propriété privée » dans les conditions actuelles. Pourquoi tous les gouvernements sont-ils si acharnés à privatiser ? Cela révèle la nature de classe du régime existant. Il faudrait appeler à des manifestations sur ce thème de façon implacable : pas de privatisation, retour sur les privatisations qui ont eu lieu et reconstruction d’un vaste secteur public. Cette exigence peut être comprise, d’autant que l’on est en plein dans le contraire avec Macron, figure même du fondé de pouvoir du capital.

Ce serait la boussole de la « réorientation » communiste ?

La pandémie est survenue en plein milieu d’une sournoise attaque contre la santé publique. Après avoir touché à l’énergie et à EDF, aux transports ferroviaires et à la SNCF, aux transports urbains et à la santé, les privatisations vont sans doute s’en prendre à l’enseignement supérieur et à l’éducation. Devant cette offensive générale du capitalisme contre le programme des nationalisations de la Résistance – unifiée dans son alliance entre gaullistes et communistes –, il est possible de s’atteler à une riposte générale sur des thèmes précis. Il est temps de mener une guerre de résistance, intéressante car elle touche tous les personnels concernés, du médecin au conducteur de métro, de l’éboueur à l’enseignant. Car il n’y a que deux voies : la voie dominante capitaliste, qui a remporté de grands succès dans la période récente, et la voie communiste, très affaiblie. Et je ne vois vraiment pas comment on peut faire de la politique contre la première voie sans ressusciter la seconde.

(1) Remarques sur la désorientation du monde, « Tracts », Gallimard, 64 pages, 3,90 euros.
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21 mars 2022 1 21 /03 /mars /2022 06:55
Appel des Postiers et Postières à voter Fabien Roussel!
Appel des Postiers et Postières à voter Fabien Roussel!
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Appel des postières et postiers Communistes à voter Fabien Roussel #Roussel2022

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20 mars 2022 7 20 /03 /mars /2022 06:26

 

 

Une nouvelle géopolitique alimentaire mondiale se dessine sous l’effet de l’inadmissible guerre déclenchée par la Russie contre l’Ukraine. Cela doit nous conduire à repenser l’avenir alimentaire de la planète.


Longtemps, il a été dit que la production agricole mondiale permettrait de nourrir 10 milliards d’habitants en 2050. Aujourd’hui, on se demande comment faire face aux besoins alimentaires de 7,5 milliards d'habitants. Les tensions et les guerres aggravent les insécurités humaines, sanitaires, énergétiques, alimentaires.


Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a lancé ce mardi 15 mars un puissant cri d’alarme : « Nous devons faire tout notre possible pour éviter un ouragan de famines et un effondrement du système alimentaire mondial ».


Comme toujours la famine, les privations d’énergie, les modifications climatiques vont toucher d’abord durement les plus fragiles, les plus précaires, les plus pauvres. Ce contexte totalement nouveau oblige à mettre en première ligne des préoccupations, les enjeux de sécurité et de souveraineté alimentaires, ainsi que des coopérations de type nouveau, à l’opposé des stratégies de division internationale de la production agricole et de la concurrence exacerbée par les traités de libre-échange.

Il convient d’avoir à l’esprit que le quart de la ration en calories de la planète est issue du blé. Or, jusqu’alors, la Russie et l’Ukraine fournissaient le tiers des quantités de blé échangées sur la planète. À ceci s’ajoutent 20 % du commerce du maïs, 70 % des tourteaux de tournesol et d’huile. En 20 ans, la Russie a plus que doublé sa production de blé, qui a atteint plus de 80 millions de tonnes en 2021.

On comprend dès lors que les effets de la guerre avec la fermeture des ports rendent l’accès à ces stocks impossibles. Et rien ne dit qu’ils ne seront pas détruits.


Les pays du pourtour méditerranéen, l’Afrique et le Moyen-Orient, déjà frappés par des sécheresses, n'ont actuellement pas accès à ce blé puisqu’il n’y a pas de sorties possibles par la Mer Noire. Ils se trouvent donc dans un terrible piège. Une initiative internationale pour ouvrir un corridor pour les matières premières alimentaires est indispensable, tout en combattant la famine qui grandit en Ukraine. Mesurons l’ampleur de la question ! Sur les 21 millions de tonnes de blé que consomme l'Égypte, près de 13 millions sont importées essentiellement de Russie et d’Ukraine. Les pays africains importent la moitié de leurs besoins alimentaires.


Comme les récoltes sont mauvaises en Chine, on peut penser que la Russie va y déverser ses stocks pour contourner le blocus économique. Les récoltes en Australie ont été réduites à cause des inondations. L’Union européenne est aujourd’hui autosuffisante, mais n’est pas en capacité d’exporter. Et il y a des pays qui ne peuvent pas produire de blé sur leur sol.

Tout ceci ne justifie en rien l’énorme spéculation qui a lieu depuis des semaines. Ainsi le prix du blé atteint 400 € la tonne, soit plus du double qu’au moment de la fin des dernières récoltes où déjà les prix étaient très élevés.


Par effet de domino, toutes les filières animales vont se trouver en difficulté. Les coûts de l’alimentation des porcs et des volailles ont augmenté de 70 % en un an. Ceux de l’alimentation des vaches laitières et des bovins suivent la même courbe.


Les populations des pays du Sud risquent de faire face à de nouvelles famines. Celles-ci pourraient être limitées, voire éradiquées, si les grandes multinationales et les pays du Nord ne poussaient pas à la destruction des agricultures vivrières. Il y a donc urgence à engager un grand débat mondial sur les voies permettant une sécurité alimentaire mondiale. Ce débat doit avoir lieu sous l’égide de l’ONU et sa branche chargée de l’agriculture et de l’alimentation, la FAO.


Des mesures immédiates devraient être décidées pour établir un bilan des stocks pour constituer des réserves stratégiques à répartir dans les pays qui en ont besoin. Une évaluation des besoins à venir devrait être établie afin que puissent être rapidement réorientés les semis dans la perspective des récoltes à venir. La responsabilité de ces instances internationales, dont la banque des règlements internationaux, la banque mondiale, le fonds monétaire international, la FAO avec le Comité de sécurité alimentaire mondial, doit être de combattre la spéculation et de créer des stocks à répartir, et faire ainsi cesser les ignobles spéculations en cours.


Mais les coûts de production agricole vont aussi augmenter. Alors que la moitié de la production alimentaire mondiale dépend des engrais azotés, la production de ces derniers dépend du gaz ou de l’ammoniac pour une bonne part fournie par la Russie. À ceci s'ajoutent les effets pervers induits par une telle situation alors qu’il est impératif de tenir compte des besoins écologiques et de qualité alimentaire. Il s’agit de bâtir sans attendre le cadre d’une nouvelle souveraineté alimentaire. Il est évident qu’elle nécessite un monde plus stable.

Cela plaide pour la réunion d’une conférence sur la paix et la sécurité en Europe et des initiatives de désarmement. La politique agricole commune doit être repensée en ce sens. Comment accepter, par exemple, des programmes de mise en jachère quand la famine menace ? Pourquoi continuer à refuser un grand programme d’installations de jeunes agriculteurs leur garantissant un revenu ? Pourquoi n’avoir pas lancé un grand plan européen protéine pour lequel je me suis tant battu au parlement européen ? Les importations de protéines équivalent à 20 % de la surface agricole européenne !


Le bouleversement de la géopolitique agricole et alimentaire mondiale appelle de nouvelles orientations. Celle-ci pourrait être débattue dans une conférence mondiale pour la sécurité alimentaire sous l’égide de l’ONU et de son agence spécialisée agricole la FAO (Food and Agriculture Organisation).

 

 

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18 mars 2022 5 18 /03 /mars /2022 06:47

 

Retour sur le discours de Montreuil où Fabien Roussel évoquait la question du logement.

 

 

« Je voudrais, à ce propos, dire un mot sur un sujet majeur. Il touche à notre portefeuille, et pas qu’un peu, et pourtant c’est un grand absent de cette élection présidentielle. Je veux parler, ici, du logement, de ce qu’il coûte et de ce qu’il implique pour bien des familles. Une majorité des Français consacrent désormais, grosso modo, 30 % de leurs revenus à leur logement quand ils sont dans le parc privé, parfois plus encore. Très concrètement, 30 %, cela veut dire quoi ? Ça veut dire que 30 % de notre temps de travail sert à payer le loyer ! Cela veut dire que nous travaillons chaque semaine, du lundi 9 heures jusqu’au mardi 16 heures, pour payer son loyer ou pour payer la banque et le prêt. Deux jours en somme, un tiers de notre temps de travail pour payer le loyer ! Mais ce n’est pas tout : Pourquoi, dans les zones tendues, dans les métropoles, vous payez plus cher votre café en terrasse ou vous payez plus cher vos courses au supermarché ? Parce que dans votre tasse de café comme dans votre caddie, vous payez, là encore, de l’immobilier ! Car il se trouve que le propriétaire du bar comme le propriétaire du Leclerc, eux aussi, doivent faire face à des loyers plus élevés. C’est un cercle vicieux qui plombe notre pouvoir d’achat ! Voilà les vraies charges qui pèsent sur notre économie – et ce ne sont pas nos cotisations pour notre retraite ou pour notre santé !

Le candidat Macron a un bilan terrible en la matière. Sa responsabilité est énorme. Il termine son mandat avec les pires chiffres de pouvoir d’achat et en matière de logement, le pire bilan. Il assume d’entretenir la spéculation immobilière pour son électorat, comme il a assumé de baisser les APL des plus modestes de 5 euros, en même temps qu’il supprimait l’ISF pour les plus riches. La crise du logement, c’est pourtant la crise de la dignité. Et l’on ne devrait jamais l’accepter ! Notre pays, sixième puissance économique du monde, compte près de 300 000 sans-abri. 300 000 femmes, hommes, enfants. Cela veut dire que, chaque soir, l’équivalent d’une ville comme Nantes ou Nice dort dehors ou dans une voiture. 300 000 personnes à la rue, c’est l’équivalent de la 5e ville de France.

Pour cela, je formule trois propositions : D’abord la création de 1 000 pensions de famille, des structures d’environ 25 logements qui permettront à des personnes dans la rue d’avoir non seulement un toit, mais aussi un accompagnement social de qualité; Deuxième proposition : relancer immédiatement la construction de logements sociaux pour atteindre 200 000 nouveaux logements par an, soit plus du double de la production actuelle. Cette proposition doit s’accompagner d’une loi pour l’encadrement des prix des loyers afin de le généraliser à toutes les communes. Vous faites d’ailleurs ici la démonstration que c’est possible. Je propose aussi d’augmenter l’aide à la pierre des bailleurs sociaux, de leur rendre le milliard et demi par an que Macron leur a pris ; mais j’augmenterai aussi l’aide à la pierre pour construire des logements à loyers modérés dans les villages de moins de 3 500 habitants. C’est peut-être un détail pour vous, mais pour eux ça veut dire beaucoup ! Ça veut dire qu’ils pourront offrir des logements à loyer modéré, en réhabilitant une ferme, une grande bâtisse et permettre à des jeunes, à des familles venant des villes, de pouvoir s’y installer et y vivre. C’est aussi comme cela que nous dégonflerons la spéculation immobilière.

La France des jours heureux, c’est démétropoliser la France tout en défendant un vrai droit à la ville pour tous. C’est redonner du pouvoir aux communes au lieu de le concentrer dans ces métropoles qui phagocytent tout. C’est revitaliser nos campagnes et réinstaller des services publics de qualité partout. C’est répartir l’activité économique sur tout le territoire.

Franchement, faut-il construire encore et encore des tours à La Défense ? Ne faudrait-il pas mieux développer d’autres pôles d’activités tertiaires ailleurs en France ? Ne faudrait-il pas réfléchir à déplacer des ministères en dehors de Paris et en profiter pour les renforcer plutôt que de les affaiblir ? Le ministère de la Mer n’aurait-il pas un sens au Havre, à Marseille ou dans l’un de nos ports ? Tout cela permettra d’abaisser le coût du logement dans notre porte-monnaie et donc de dégager du pouvoir d’achat. »

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18 mars 2022 5 18 /03 /mars /2022 06:41

 

Le candidat président Emmanuel Macron a dégainé son pistolet ultra-libéral en annonçant parmi ses premières mesures son intention de supprimer la redevance audiovisuelle s'il était réélu pour un deuxième mandat. Plutôt que d’augmenter le SMIC et les salaires, de baisser la TVA, impôt le plus injuste sur la consommation, et de s’occuper réellement du pouvoir d’achat des familles, Macron s’en prend donc encore une fois au financement du service public.

 

 

S'il était partisan de la justice fiscale, cela se saurait : cette mesure n'est qu'une proposition démagogique qui, comme en Grande Bretagne vis-à-vis de la BBC, vise à tuer le service public de l'audiovisuel comme tous les autres services publics. Il reprend ainsi les appels de Valérie Pécresse, Eric Zemmour ou Marine Le Pen à la privatisation totale des médias. N'est-ce pas le même Emmanuel Macron qui affirmait que le service public était "la honte de la République" ?

Cette annonce du candidat président tombe symboliquement au moment où les régimes les plus autoritaires censurent leurs médias – de la Russie à la Hongrie, de la Pologne à la Turquie, etc. – mettent le service public à leurs bottes, tentent de transformer leurs journalistes en propagandistes. Elle intervient alors que les grandes concentrations se poursuivent et que nombre de médias sont aux mains de grands propriétaires financiers. L'information est une donnée essentielle à la vie démocratique ; la création doit pouvoir être encouragée et diffusée. Nos consciences et nos imaginaires méritent du soin et nécessitent des outils publics permettant de contrecarrer les tentations de la marchandisation et de l'instrumentalisation.

C'est pourquoi nous défendons un service public de qualité avec ses personnels qualifiés face aux concentrations des médias sous la houlette d'oligarques, et notamment face aux chaînes ultra-conservatrices qui font la promotion de récidivistes condamnés pour injures racistes. Il y a besoin d'un service public puissant, libre et démocratique dans le paysage audiovisuel.

Il y a urgence à dénoncer cette campagne de diabolisation de l'audiovisuel public et de mettre dans la campagne l'idée d'une sanctuarisation de son budget et de renforcer sa capacité d'action à l'heure où la finance investit massivement dans le secteur, avec des offres audiovisuelles payantes et de plus en plus juteuses.

Pour un vrai service public au service de tous. Informer, divertir, cultiver, un triptyque à mettre en œuvre plus que jamais.

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17 mars 2022 4 17 /03 /mars /2022 09:00

 

 

 

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16 mars 2022 3 16 /03 /mars /2022 06:29
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