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22 décembre 2021 3 22 /12 /décembre /2021 17:22
Besoin d'Humanité - Participez à la souscription de fin d'année pour le journal de Jaurès, L'Humanité
#besoindHumanite Donnons-nous de la force pour le développement de L'HUMANITÉ
 
#besoindHumanite : avec ce hashtag, votre journal veut vous alerter. La période que traverse le pays est lourde de dangers.
 
À l’approche de scrutins décisifs, la crise sociale, économique, sanitaire, environnementale fait planer de sourdes inquiétudes sur la tête des classes populaires et menace les fondements de la République sociale, tandis que le capital redouble d’offensive pour assurer sa domination. L’Humanité se doit d’être au rendez-vous, de jouer son rôle historique. Pour y parvenir, le journal a besoin de mobiliser son plus grand atout, la communauté de ses lectrices et lecteurs, de ses amis et soutiens. L’appel à souscription que nous lançons vise à nous permettre de mener à bien les projets de développement indispensables au rayonnement du journal.
 
 
Souscription. Donnons-nous de la force pour développer l’Humanité !
Mardi 2 Novembre 2021
 

Fabien Gay
Directeur de l'Humanité

La période que traverse le pays est lourde de dangers. À l’approche de scrutins décisifs, la crise sociale, économique, sanitaire, environnementale fait planer de sourdes inquiétudes sur la tête des classes populaires et menace les fondements de la République sociale. Dans ce paysage inquiétant, les droites aiguisent leurs couteaux, se recomposent et trouvent leur centre de gravité dans un discours ultraréactionnaire, tandis que le capital redouble d’offensive pour assurer sa domination.

L’Humanité se doit d’être au rendez-vous, de jouer son rôle historique pour empêcher que notre pays ne sombre dans la haine et la division et résiste à la lame de fond ultralibérale. Elle doit ainsi afficher son utilité en montant au front du débat idéologique et en menant des combats fédérateurs pour les classes populaires. Fidèle à sa vocation, l’Humanité est déterminée, avec ses équipes, à nourrir le monde du travail et les créateurs d’analyses originales, de décryptages, d’informations étouffées par un système médiatique devenu théâtre de l’offensive idéologique des droites extrémisées ; à être fer de lance des luttes actuelles pour sauver l’humain et la planète de la barbarie capitaliste et de ses crises mortifères. L’initiative communiste, militante, syndicale, associative, culturelle doit pouvoir y trouver toute sa place.

Pour répondre à ces objectifs, plusieurs chantiers sont lancés.

  • Les 20 et 24 janvier prochains, de nouvelles formules de l’Humanité Dimanche et de l’Humanité, plus incisives, auront vocation à renforcer l’utilité et l’audience de nos journaux.
  • Notre plateforme Internet sera elle aussi profondément rénovée dans le courant de l’année pour répondre aux enjeux des nouveaux modes de lecture et d’accès à l’information aujourd’hui trustés par les géants du numérique.
  • Nous travaillons enfin à repenser la Fête de l’Humanité, heureuse d’atterrir au cœur de l’Essonne, pour renforcer et élargir encore l’audience de cet événement à nul autre pareil et indispensable aux forces de progrès.

Menaces sur l’existence d’une presse pluraliste et indépendante

L’Humanité entre ainsi dans une nouvelle étape de sa longue existence. Mais non sans obstacles. Le plan de continuation validé par le tribunal de commerce, s’il a permis de faire vivre l’Humanité après une âpre bataille, l’a amputée de moyens pour permettre son plein développement. D’autres difficultés redoutables se profilent, dont le renchérissement des prix du papier, la hausse des coûts d’impression, de transport et de mise en kiosque, et les dangers qui pèsent sur la distribution postale. Sur chacun de ces sujets qui menacent l’existence d’une presse pluraliste et indépendante, nous mènerons les actions nécessaires.

Aussi, notre groupe dispose d’importants atouts pour relever ces défis. Parmi lesquels une équipe jeune, renouvelée, travailleuse et dévouée au combat pour l’émancipation humaine. Mais aussi d’une indépendance qui nous protège et nous renforce dans le débat public. C’est donc dans un état d’esprit combatif et déterminé que nous comptons affronter ces temps troublés.

Pour y parvenir, l’Humanité a besoin de mobiliser son plus grand atout, la communauté de ses lectrices et lecteurs, de ses amis et soutiens. L’appel à souscription que nous lançons aujourd’hui vise à nous permettre de mener à bien les projets de développement indispensables au rayonnement de l’Humanité. C’est là un enjeu d’intérêt général qui concerne toutes celles et tous ceux qui refusent le profilage capitaliste du pays et la gangrène nationaliste.

Comme toujours au cours de son histoire, c’est par la mobilisation de toutes les énergies, de toutes les volontés que l’Humanité se dressera pour affronter les défis qui s’amoncellent. Votre indispensable soutien est aussi le gage des liens puissants et singuliers qui lient l’Humanité à ses lecteurs et amis. Plus que jamais, donnons-nous ensemble de la force pour affronter l’avenir !

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22 décembre 2021 3 22 /12 /décembre /2021 09:51

 

 

 

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20 décembre 2021 1 20 /12 /décembre /2021 09:46

 

Du parcellaire à l’agriculture paysanne, en passant par la propriété de la terre et les structures des exploitations… La ferme des 1 000 vaches n’est que la partie émergée de l’iceberg des changements qui bouleversent nos campagnes.

*MARIUS MUZAS est apprentis technicien agricole ainsi qu'étudiant en BTS agriculture.

Depuis le 1er janvier 2021, la ferme des 1 000 vaches ne produit plus de lait ; le groupement agricole d’exploitation en commun (GAEC) de la Somme y a été contraint. En cause, l’entreprise belge qui devait collecter son lait a choisi de recentrer ses activités sur son territoire national. C’est la fin d’une expérimentation inédite en France qui n’a pas manqué d’agiter le débat public. Symbole de l’industrialisation de l’agriculture, ce projet lancé par un patron du BTP n’est sans doute que le premier symptôme d’un processus enclenché après la Seconde Guerre mondiale : la fin du modèle agricole tel qu’on le connaissait, celui de la petite agriculture familiale. De quoi parle-t-on aujourd’hui lorsqu’on cherche à s’intéresser à notre production alimentaire ? Qu’en est-il de l’artificialisation, du foncier et de l’exploitation agricole ?

 

L’ÉROSION DES TERRES AGRICOLES

De bien des manières, le secteur primaire s’efface au profit des activités urbaines. Mais le plus remarquable, au sens littéral du terme, est visuel ou géographique. Sur une période relativement courte, les habitants de la périphérie des villes peuvent constater la conquête de parcelles agricoles par de nouveaux lotissements et zones industrielles. Cette expérience du quotidien traduit l’artificialisation au niveau national d’un peu plus de l’équivalent de l’île de la Réunion (276 376 ha) sur la décennie 2009-2019. Elle concerne majoritairement les terres agricoles, puisque dans le même temps la superficie dédiée aux forêts augmente (https://www.onf.fr/onf/forets-et-espaces-naturels/+/20::les-forets-de-nos-territoires.html).

De fait, nous détruisons l’outil qui permet de nourrir la population française alors même que les bouches à rassasier se font plus nombreuses chaque année. D’après les projections de l’INSEE, la population française augmenterait de 10,4 millions d’ici à 2070, par rapport à 2013((https://www.insee.fr/fr/statistiques/2496228)). Dans un contexte de changement climatique, où l’enjeu est de réduire la concentration atmosphérique de gaz à effet de serre, nous supprimons des espaces qui « piègent » le dioxyde de carbone (prairies, cultures), des sols pouvant contribuer, avec leur biodiversité, à atténuer les effets des futurs épisodes climatiques violents (inondations, sécheresses, etc.).

Et qu’est-il construit à la place ? L’artificialisation est majoritairement dédiée au logement (68 %). Les activités économiques, elles, ne concernent que 25 % du phénomène. Certes la question de l’habitat, de sa qualité et de sa quantité, est primordiale, mais la surface agricole ne doit pas être une valeur d’ajustement. Additionné à la casse du service public, de l’industrie, des transports, du commerce et de la culture dans la ruralité, ce phénomène accentue encore plus la contradiction entre les villes et les campagnes.

 

 

LA TERRE… À CEUX QUI L’ONT TRAVAILLÉE

La situation du foncier agricole a profondément évolué depuis les années 1970. Le fermage représentait 48 % des surfaces agricoles utilisables à l’époque ; aujourd’hui, il en représente 62 %.

LES DIFFÉRENTS STATUTS DE L’ACTIVITÉ
Faire valoir direct : l’agriculteur est propriétaire de la terre qu’il cultive.
Fermage : l’agriculteur paye un loyer au propriétaire de la terre pour pouvoir la cultiver.
Métayage : un propriétaire donne le droit de cultiver à un paysan sur sa terre en échange d’une partie de sa production.

 

Les dernières enquêtes portant sur les propriétaires fonciers datent de 1992. « À cette date, 64 % des terres appartenaient à la famille des agriculteurs exploitants, chiffre stable par rapport à 1980. Entre 1980 et 1992, la part des surfaces en location appartenant à des retraités agricoles est passée de 34 % à 43 %, et en parallèle la part des surfaces appartenant à des bailleurs non agricoles s’est réduite d’autant.((Maurice Desriers, « Un essai de synthèse statistique sur le foncier agricole en France. Une situation de plus en plus complexe dominée par le fermage », in Pour, vol. 220, no 4, 2013, p. 77-88.)) »

Pour se garantir une retraite convenable, les exploitants en fin d’activité ont mis en location leurs terres au lieu de les vendre aux repreneurs (INSEE, https://www.insee.fr/fr/statistiques/1377845?sommaire=1377863).

En parallèle, le fermage est un mode d’acquisition intéressant comparé à l’achat de terres. En effet, le prix moyen à l’hectare des terres et prés libres et non bâtis a augmenté de 52 % au niveau national, entre 1995 et 2010. La pression de l’urbanisation et des autres acteurs non agriculteurs en est la cause((https://www.insee.fr/fr/statistiques/1377855?sommaire=1377863)). Quant aux prix des locations, indexées sur le revenu agricole et la hausse générale des prix, ils sont perçus comme moins contraignants qu’un prêt remboursable sur toute une carrière. De plus, le statut de fermage, conquête du Conseil national de la Résistance, est très protecteur pour les paysans vis-à-vis des propriétaires.

DÉPERISSEMENT DE L’AGRICULTURE FAMILIALE ET PAYSANNE

Au cours du siècle dernier, l’agriculture française était dominée par de petites exploitations familiales intégrées au marché capitaliste, sans toutefois avoir recours massivement au salariat et à la division du travail. En effet, il s’agissait d’une agriculture de marché, non vivrière donc, où la production agricole était destinée à la vente, où le paysan faisait affaire avec la banque, le distributeur, le concessionnaire de machines agricoles, le fournisseur de semences, etc.

De profonds changements au niveau technique, économique et foncier vont s’opérer à partir de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le progrès technique en matière de machinerie agricole, d’engrais, de produits phytosanitaires et de sélection semencière vient bouleverser les conditions du travail agricole, son organisation et sa productivité.

Le parcellaire français était divisé en de petites surfaces, séparées par une multitude de haies. Il a fallu le réagencer pour l’adapter aux outils mécaniques, les tracteurs étant conçus pour travailler de grandes étendues. La tâche fut confiée aux sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural (SAFER), qui la menèrent intensivement pendant les années 1960. Ce remembrement est à l’origine du paysage rural que l’on connaît aujourd’hui. L’objectif annoncé était d’augmenter la productivité agricole en créant une agriculture d’exploitation de taille moyenne, avec comme indicateur la surface exploitable par deux personnes. Comme celle-ci grandissait d’année en année, celle des exploitations faisaient de même. L’image ci-dessous illustre cette évolution. Elle offre à la comparaison deux vues aériennes, l’une de 1956, l’autre de 2017, de Cailloux-sur-Fontaines, petite ville en périphérie de Lyon : on constate que l’espace urbain a presque doublé de taille. Les parcelles, nombreuses et relativement petites en 1956, ont été fusionnées pour former de plus grands ensembles.

En concomitance, l’Europe des Six a bâti la politique agricole commune (PAC) lors du Traité de Rome (1957) et de la conférence de Stresa (1958). Le Vieux Continent est alors dépendant des importations alimentaires. Il fallait accroître la productivité du secteur primaire pour, à la fois, garantir l’autosuffisance de la Communauté économique européenne et faire migrer une masse de travailleurs agricoles vers l’industrie. Cela passe par la préférence communautaire (les Européens mangent européen), des investissements dans la modernisation des exploitations et des prix garantis. Le succès fut tel qu’en 1984 des quotas sont appliqués pour éviter les excédents et les surcoûts liés au stockage des céréales, du beurre, du lait et de la viande.

Les critiques venant des États-Unis montrant du doigt les distorsions de concurrence et les violations du libre marché causées par la PAC ne tardèrent pas. L’OMC joua son rôle de bras armé du capital en poussant à la réforme. Les Européens ne se font pas prier ; les objectifs premiers de la PAC sont maintenant atteints. Plusieurs réformes se succèdent, celle de Mac Sharry en 1992, celle de l’Agenda 2000 en 1999. Toutes ont le même objectif : supprimer le lien existant entre production et rémunération du travail agricole en substituant les subventions à l’hectare aux prix garantis. À partir de là, l’agriculteur ne vivra plus de son labeur mais de l’aumône européenne.

C’est donc un nouveau lien qui s’est créé, celui entre la taille des exploitations et la rémunération. Pour faire face aux prix chutant sans cesse, il fallait s’agrandir. Le chef d’exploitation pouvait et peut encore miser sur des économies d’échelle et sur une plus grande production. Ainsi, entre 2010 et 2016, la taille moyenne d’une exploitation est passée de 56 à 63 ha. Et depuis trente ans plus de la moitié des exploitations ont disparu (1 017 milliers en 1988 ; 436 milliers en 2016). Derrière ces chiffres englobant se cache une dynamique de fond : le nombre de grosses exploitations progresse (147 000 en 1988 ; 185 000 en 2016) tandis que celui des petites chute (477 000 en 1988 ; 136 000 en 2016)((Toutes les données sont accessibles sur Agreste : https://agreste.agriculture.gouv.fr/agreste-web/disaron/GraFra2020Integral/detail/)).

La taille des exploitations évolue, leur statut aussi. La forme sociétaire devient celle de la grande exploitation, car elle a l’avantage de protéger le patrimoine personnel en le séparant du patrimoine professionnel ; elle permet aussi de regrouper des moyens matériels, financiers et humains. Même si aujourd’hui l’exploitation individuelle est encore majoritaire, la tendance est à son effacement progressif au profit des grandes sociétés agricoles.

Avec elles se meurt l’agriculture familiale qui laisse la place à une agriculture de capitalistes. L’indicateur à scruter de près les prochaines années est le poids que prend le salariat permanent, soit l’exploitation capitaliste, dans le travail agricole. En 2016, il est présent dans 18 % des exploitations en France métropolitaine, contre 14 % en 2010.

 

QUELLE AGRICULTURE POUR LA FRANCE ?

Le processus d’industrialisation de l’agriculture française, enclenché dès la Libération, prend de l’ampleur depuis les années 1990. La petite exploitation familiale s’efface peu à peu au profit de grandes sociétés agricoles où l’exploitation capitaliste s’installe. Comprendre les dynamiques à l’œuvre est une chose, en déduire un programme agraire en est une autre. La tâche est énorme et exige que, de nouveau, une commission agraire s’en charge pour alimenter notre réflexion. Voici quelques éléments proposés en vue de structurer le nécessaire débat :

1. Vivre de son travail c’est la moindre des choses quand on nourrit la nation. L’urgence est donc de sécuriser économiquement les exploitations agricoles. Cela passe par des prix de base garantis déterminés conjointement par les agriculteurs et les consommateurs.

2. Toute production, particulièrement quand il s’agit de l’alimentaire, vient répondre à un besoin. Aujourd’hui, ce sont 10 millions de tonnes de nourriture qui sont gâchées par an. Pour produire au plus juste, des quotas par production doivent être appliqués en fonction des besoins de la population et des industries.

3. Pour nous nourrir, nous avons besoin de terres agricoles. Elles doivent être sanctuarisées pour arrêter l’artificialisation. Les loyers et les crédits à l’achat de terres pèsent lourdement sur le dos de nos paysans. Faisons-en propriété de la nation et chargeons les SAFER de leur distribution gratuite en fonction de critères économiques, sociaux et écologiques à définir.

4. Il est insupportable pour le monde paysan d’être en concurrence avec des pays ne respectant ni les mêmes réglementations sanitaires ni le même Code du travail. Pour une production nationale dont nous maîtrisons les tenants et aboutissants, il faut sortir du « libre marché » européen et établir une taxation écologique et sociale aux frontières.

5. La famille comme base de l’entreprise agricole n’est pas défendable, puisqu’aux mécanismes de domination patronaux elle superpose des mécanismes de domination patriarcaux. La promotion d’exploitations ouvrières et coopératives, de tailles suffisantes pour permettre la diversification des productions (élevage, grandes cultures, fruits et légumes), l’usage de machines agricoles et une organisation émancipatrice du travail est à l’ordre du jour.

1. https://www.onf.fr/onf/forets-et-espaces-naturels/+/20::les-forets-de-nos-territoires.html

2. https://www.insee.fr/fr/statistiques/2496228

3.

4. Maurice Desriers, « Un essai de synthèse statistique sur le foncier agricole en France. Une situation de plus en plus complexe dominée par le fermage », in Pour, vol. 220, no 4, 2013, p. 77-88.

5. INSEE, https://www.insee.fr/fr/statistiques/1377845?sommaire=1377863

6. https://www.insee.fr/fr/statistiques/1377855?sommaire=1377863

7. Toutes les données sont accessibles sur Agreste : https://agreste.agriculture.gouv.fr/agreste-web/disaron/GraFra2020Integral/detail/

Revue Progressistes | 10 Déc 2021 à 17:46 | Catégories : Environnement et SociétéN° 33 | URL : https://wp.me/p3uI8L-34B

 

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20 décembre 2021 1 20 /12 /décembre /2021 08:05
BUDGET DÉFENSE 2022 DE LA FRANCE, NUCLÉAIRE IRANIEN ET TNP-Déclaration du Conseil National du Mouvement de la Paix- 11 décembre
BUDGET DÉFENSE 2022 DE LA FRANCE, NUCLÉAIRE IRANIEN ET TNP-Déclaration du Conseil National du Mouvement de la Paix-
11 décembre
 
La France poursuit la modernisation de son arsenal en armes nucléaires en violation du Traité de Non-prolifération (TNP) et favorise ainsi la prolifération à quelques semaines de la conférence mondiale d’examen de ce traité.
Alors que les négociations reprennent avec l’Iran, la France devrait cesser la violation de ses engagements au titre du TNP (Traité de Non-Prolifération nucléaire), geler ses programmes de modernisation des armes nucléaires, ratifier le Traité d’interdiction des armes nucléaires (TIAN) entré en vigueur le 22 janvier 2021 et exiger la même chose des autres pays possédant des armes nucléaires.
Fin novembre, les négociations sur le nucléaire iranien ont repris à Vienne en Autriche avec l’objectif de refaire vivre l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien. Cet accord signé le 14 juillet 2015 à Vienne, entre l’Iran et les cinq membres permanents du conseil sécurité de l’ONU (USA, Chine, Russie, France, Royaume-Uni) plus l’Allemagne, avait été conclu après 21 mois de négociations serrées. Il avait été entériné par le conseil de sécurité de l’ONU le 20 juillet 2015 et était entré en vigueur le 16 janvier 2016. Cet accord garantissait le caractère civil et pacifique des travaux nucléaires de l’Iran. Or, à l’instigation de Trump, les USA avaient unilatéralement quitté cet accord réalisé sous Obama, et rétabli des sanctions contre l’Iran, lesquelles étouffent l’économie iranienne et ont conduit l’Iran à relancer progressivement ses activités nucléaires au-delà des limites acceptées par l’AIEA.
A Vienne sont actuellement présents les négociateurs chinois, russes, britanniques, allemands, iraniens et français. Les USA qui ne sont pas intégrés à la réunion actuelle de Vienne ont cependant envoyé une délégation pour participer indirectement au dialogue.
Dans le même temps en France, le budget 2022 voté par l’Assemblée nationale traduit en matière de défense les orientations de la loi de programmation militaire. Ainsi le quotidien La Tribune indique que « pour la quatrième année consécutive, dans le cadre de la loi de programmation militaire (LPM) 2019-2025, la trajectoire budgétaire et respectée : le budget de la mission « Défense » doit en principe augmenter de 1,7 milliards d’euros pour atteindre le niveau inédit de 40,9 milliards en 2022. Soit une hausse de 7,7 milliards par rapport à l’exécution du budget de 2017 ». En poursuivant le chemin vers le doublement des crédits consacrés à l’arme atomique en vue de renouveler en totalité son arsenal nucléaire, la France viole l’article 6 du Traité de Non-Prolifération nucléaire (TNP) qui prévoit que les puissances nucléaires s’engagent à agir de bonne foi pour le désarmement nucléaire.
Avec une telle politique de non-respect de ses engagements internationaux, la France ne peut pas pleinement jouer le rôle diplomatique qu’elle pourrait jouer y compris pour faire revivre l’accord sur le nucléaire iranien.
Plus largement, la violation continuelle par les 9 Etats possédant l’arme nucléaire de leurs engagements, pris dans le cadre du TNP, fragilise ce traité et favorise la reprise de la course aux armements nucléaires.
C’est pourquoi le Mouvement de la Paix rappelle une nouvelle fois que la France, pour respecter ses engagements au titre du TNP, devrait geler tous ses programmes de modernisation, exiger la même chose des autres pays possédant des armes nucléaires, porter ces exigences en janvier à New York lors de la conférence d’examen du Traité de Non-Prolifération Nucléaire, ratifier le Traité d’interdiction des armes nucléaires entré en vigueur le 22 janvier 2021 et être présente comme observateur lors de la première conférence des Etats-parties au TIAN à Vienne en mars 2022.
Une telle politique permettrait dans le même temps de libérer environ 100 milliards d’Euros sur 15 ans qui seraient tellement utiles pour faire face au défi climatique et aux besoins sociaux.
 
Le Mouvement de la Paix
Le 11 décembre 2021
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20 décembre 2021 1 20 /12 /décembre /2021 07:20
La Réunion. Fabien Roussel : « Rien ne justifie les inégalités en outre-mer » (Aurélien Soucheyre, L'Humanité, 20 décembre 2021)
La Réunion. Fabien Roussel : « Rien ne justifie les inégalités en outre-mer »
Lundi 20 Décembre 2021

Le candidat PCF à la présidentielle, Fabien Roussel, en déplacement sur l’île de l’océan Indien, a fait part de ses propositions : il souhaite augmenter les salaires, développer les services publics et permettre l’enseignement bilingue français-créole à l’école. Entretien.

 

À La Réunion, 42 % de la population vit sous le seuil de pauvreté et 24 % des actifs sont au chômage. Qu’avez-vous constaté sur place ?

Fabien Roussel Après avoir été en Guyane et en Guadeloupe, je constate une fois de plus que les points communs des outre-mer sont les inégalités sociales et la vie chère. Ici, les prix sont 30 % plus élevés qu’en métropole, alors que les salaires sont plus bas. Les produits alimentaires coûtent plus et la bouteille de gaz est à 20 euros. Rien ne justifie cet état des choses. C’est pourquoi je propose qu’à La Réunion les salaires du privé soient alignés sur ceux, plus hauts, du public. Il faut aussi baisser les taxes, et revoir complètement la fiscalité locale.

Proposez-vous un plan d’urgence pour l’outre-mer ?

Fabien Roussel Je défends une loi de programmation pour l’outre-mer. Mais, à la différence de la droite et de l’extrême droite, je propose qu’elle soit écrite par ceux qui en ont d’abord besoin : qui d’autre que les Réunionnais pour savoir ce dont ont besoin les Réunionnais ? C’est pourquoi, dans chaque pays d’outre-mer, je souhaite organiser des conférences régionales réunissant élus, acteurs économiques et représentants des salariés afin qu’ils décident ensemble du chemin à prendre pour parvenir à une égalité sociale réelle et répondre à leur situation géographique particulière. Je propose de plus que ces territoires aient la possibilité de passer des accords commerciaux avec des pays voisins, alors que l’Union européenne leur interdit. À titre d’exemple, la Guyane n’a pas le droit d’acheter son pétrole au Venezuela, et La Réunion n’a pas le droit d’avoir d’échanges directs avec les pays d’Afrique.

Quelle doit être la place de l’État ?

Fabien Roussel Il s’agit de rétablir un contrat de confiance, et de rattraper le retard sur les services publics. Les gouvernements successifs ont laissé ces territoires sous-dotés, avec un nombre de lits d’hôpitaux par habitant le plus bas de toute la France. Or, nous devons garantir les mêmes droits et les mêmes accès à la santé à tous. Nous devons aussi donner plus de pouvoir aux salariés dans ces régions où les monopoles industriels et économiques sont terriblement puissants. Une grande partie de la richesse de l’île de La Réunion est captée par quelques grandes familles. Le prix des litchis est payé 1 euro le kilo aux producteurs et vendu 20 euros en métropole. L’ananas est acheté 50 centimes d’euro et vendu 8 euros. Il faut garantir des rémunérations justes pour que chacun vive dignement de son travail.

À La Réunion, trois enfants sur dix n’ont pas accès à Internet, ce qui a été très problématique pendant le confinement…

Fabien Roussel Il faut bien sûr y remédier. Mais il y a ici un autre problème d’accès à l’enseignement. Près de 30 % de la population est frappée par l’illettrisme à cause des inégalités sociales, et parce que les enfants ne sont pas accueillis à l’école dans leur langue maternelle, qui est le créole. C’est pourquoi je propose de généraliser l’enseignement bilingue français-créole.

Pourquoi proposez-vous la date du 19 mars pour commémorer l’abolition de l’esclavage ?

Fabien Roussel Je souhaite que ce jour devienne une journée nationale fériée pour célébrer l’abolition de l’esclavage, la fin de la traite des humains et la liberté des peuples. Cette idée de Paul Vergès est toujours défendue par les communistes réunionnais. Cela permet d’avoir une date unique, tous les territoires d’outre-mer n’ayant pas été libérés de l’esclavage en même temps. Et le 19 mars, c’est la date de la loi de 1946 votant la décolonisation et la départementalisation des outre-mer, dont Aimé Césaire était le rapporteur.

La Réunion. Fabien Roussel : « Rien ne justifie les inégalités en outre-mer » (Aurélien Soucheyre, L'Humanité, 20 décembre 2021)
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19 décembre 2021 7 19 /12 /décembre /2021 09:56

Cette pétition vise à demander l’entrée de Missak Manouchian au Panthéon (dépouille ou cénotaphe, selon la volonté de la famille). 

Après Jean Moulin, Geneviève de Gaulle-Antonioz, Germaine Tillion, Jean Zay, Pierre Brossolette, l’entrée au #Panthéon de Joséphine Baker conforte la place que doit y occuper la Résistance, dans toutes ses composantes.

Nous sommes aujourd’hui nombreux à espérer l’entrée au Panthéon de Missak Manouchian. 

Rescapé du Génocide des Arméniens, réfugié en France, engagé volontaire en 1940, Missak Manouchian combat l’occupant nazi en tant que résistant membre du réseau FTP-MOI (francs-tireurs partisans - main d’œuvre immigrée). Il est fusillé au Mont-Valérien le 21 février 1944 avec vingt-deux de ses camarades. 

« L’Affiche rouge » diffusée par le régime de Vichy pour dénoncer «l’armée du crime » et qui décrit Missak Manouchian comme « Arménien, chef de bande », devient un symbole puissant de la résistance à l’occupant et à collaboration. 

A travers Missak Manouchian, il serait ainsi rendu hommage à l’ensemble des étrangers, parfois apatrides comme lui, qui ont rejoint les rangs de la Résistance française et donné leur vie pour la France. 

————

Le jour de son exécution il écrit à sa femme Melinée : 

Ma Chère Mélinée, ma petite orpheline bien-aimée,

Dans quelques heures, je ne serai plus de ce monde. Nous allons être fusillés cet après-midi à 15 heures. Cela m’arrive comme un accident dans ma vie, je n’y crois pas mais pourtant je sais que je ne te verrai plus jamais. Que puis-je t’écrire ? Tout est confus en moi et bien clair en même temps.

Je m’étais engagé dans l’Armée de la Libération en soldat volontaire et je meurs à deux doigts de la Victoire et du but. Bonheur à ceux qui vont nous survivre et goûter la douceur de la Liberté et de la Paix de demain. Je suis sûr que le peuple français et tous les combattants de la Liberté sauront honorer notre mémoire dignement. Au moment de mourir, je proclame que je n’ai aucune haine contre le peuple allemand et contre qui que ce soit, chacun aura ce qu’il méritera comme châtiment et comme récompense.

Le peuple allemand et tous les autres peuples vivront en paix et en fraternité après la guerre qui ne durera plus longtemps. Bonheur à tous... J’ai un regret profond de ne t’avoir pas rendue heureuse, j’aurais bien voulu avoir un enfant de toi, comme tu le voulais toujours. Je te prie donc de te marier après la guerre, sans faute, et d’avoir un enfant pour mon bonheur, et pour accomplir ma dernière volonté, marie-toi avec quelqu’un qui puisse te rendre heureuse. Tous mes biens et toutes mes affaires je les lègue à toi à ta sœur et à mes neveux. Après la guerre tu pourras faire valoir ton droit de pension de guerre en tant que ma femme, car je meurs en soldat régulier de l’armée française de la libération.

Avec l’aide des amis qui voudront bien m’honorer, tu feras éditer mes poèmes et mes écrits qui valent d’être lus. Tu apporteras mes souvenirs si possible à mes parents en Arménie. Je mourrai avec mes 23 camarades tout à l’heure avec le courage et la sérénité d’un homme qui a la conscience bien tranquille, car personnellement, je n’ai fait de mal à personne et si je l’ai fait, je l’ai fait sans haine.

Aujourd’hui, il y a du soleil. C’est en regardant le soleil et la belle nature que j’ai tant aimée que je dirai adieu à la vie et à vous tous, ma bien chère femme et mes bien chers amis. Je pardonne à tous ceux qui m’ont fait du mal ou qui ont voulu me faire du mal sauf à celui qui nous a trahis pour racheter sa peau et ceux qui nous ont vendus. Je t’embrasse bien fort ainsi que ta sœur et tous les amis qui me connaissent de loin ou de près, je vous serre tous sur mon cœur. Adieu. Ton ami, ton camarade, ton mari.

Manouchian Michel

P.S. J’ai quinze mille francs dans la valise de la rue de Plaisance. Si tu peux les prendre, rends mes dettes et donne le reste à Armène.

——————

« Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent Vingt et trois qui donnaient leur cœur avant le temps Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir Vingt et trois qui criaient la France en s’abattant. »

Louis Aragon, « Strophes pour se souvenir », in Louis Aragon, Le Roman inachevé, Paris, 1956.

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19 décembre 2021 7 19 /12 /décembre /2021 06:31

 

Le président et probable candidat Emmanuel Macron essaie d’instrumentaliser la présidence française du conseil de l’Union Européenne, qu’il a lui-même choisi de maintenir en dépit du calendrier électoral.

Quelle est sa crédibilité alors que rien ne permet de dire quel sera le paysage politique après les élections du printemps prochain ?

Quelle est sa crédibilité alors que la préparation de la présidence française a été épinglée par les ONG Observatoire des multinationales et Corporate Europe Observatory pour sa collusion avec le lobbying des grandes entreprises ?

 

Derrière les formules, il y a une réalité.

Comment parler de « modèle social européen » en reconstruisant des règles budgétaires et en ne disant rien de la lutte contre l’évasion fiscale ? Il faut abolir purement et simplement le pacte de stabilité et de croissance de Maastricht. Aucun outil budgétaire ne peut s’imposer aux choix souverains des peuples et des nations.

Comment parler de devenir « champion » de l’écologie sans réelle mobilisation des moyens financiers ? Relever ensemble ce défi au niveau européen oblige à rompre avec les logiques libérales. Il est temps que la France propose un pacte européen de progrès social et de transition écologique se montant à 6% du PIB de l’UE, soit 900 milliards d’euros par an, selon les préconisations du GIEC.

Comment parler « de souveraineté stratégique » en la liant au prochain sommet de l’OTAN à Madrid en juin 2022 ? Il faut sortir du commandement de l’OTAN, comme de Gaulle l’avait fait en 1966, et proposer aux Etats européens volontaires et aux Etats voisins la mise en débat d’un traité
de paix et de sécurité collective, incluant la Russie. Ce qui était possible durant la guerre froide, lors de la conférence d’Helsinki, l’est d’autant plus aujourd’hui.

Comment parler « d’agir contre le dumping social » sans lutter contre les délocalisations ?
Comment parler « d’Europe du numérique » sans parler de filière européenne publique des équipements et des réseaux ?

Comment parler de « new deal » avec l’Afrique sans mettre en place des instruments monétaires contrôlés en toute souveraineté par les peuples concernés ? Il faut mettre fin au franc CFA/ECO.
Comment parler « d’humanisme européen » en appelant au renforcement des interventions policières contre les migrants et en ne disant rien du respect du droit international, ni de la mise en place de voies légales et sûres de migrations ?

Comment parler de la situation sanitaire en n’appelant pas à la levée des brevets sur les vaccins ?


Comme le propose Fabien Roussel, candidat à l’élection présidentielle, relever le défi des jours heureux implique que la France porte, à l’occasion de sa présidence, des propositions concrètes permettant d’initier une autre construction européenne et de sortir de la logique libérale de Maastricht et de la logique de blocs de l’OTAN. Emmanuel Macron n’en prend clairement pas le chemin.

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18 décembre 2021 6 18 /12 /décembre /2021 06:15

 

 

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17 décembre 2021 5 17 /12 /décembre /2021 06:16

 

 

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16 décembre 2021 4 16 /12 /décembre /2021 06:16
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