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5 avril 2019 5 05 /04 /avril /2019 12:11
L'écrivaine Maryam Madjidi, candidate sur la liste PCF conduite par Ian Brossat, à Morlaix le vendredi 5 avril à 18h
Marx et la poupée
Le , Espace salon de Dialogues Morlaix
 

 

Prix Goncourt du premier roman 2017, Maryam Madjidi nous propose une rencontre et une lecture de son livre "Marx et la Poupée" (Éditions Le Nouvel Attila).
Du ventre de sa mère en Iran où elle entendait les battements de la révolution islamique jusqu'à son exil en France, l'auteur raconte le glissement de son identité avec humour et tendresse. Un récit poétique, politique, et historique à lire et à écouter absolument !

Vendredi 5 avril: Maryam Madjidi à Morlaix, Local du PCF, 2 petite rue de Callac, à 18h: 

"Marx et la poupée: devenir écrivain dans l'exil, avec l'héritage du combat communiste en Iran et des blessures de la révolution islamique". 

Samedi 6 avril, à 11h: Maryam Madjidi à la rencontre des lecteurs à la librairie Dialogues Morlaix

Samedi 6 avril: l'écrivaine Maryam Madjidi (candidate en 8ème position sur la liste Européenne de Ian Brossat et du PCF) sera l'invitée des communistes brestois-es. Aprés avoir rencontré les lecteurs à 14 h 30 à la petite librairie et visité la médiathèque des Capucins elle particpera à une rencontre débat sur le thème de la solidarité envers les réfugiés à 18 h à la Fac Segalen.
Maryam Madjidi, écrivaine, professeur de Français Langues Etrangères travaillant avec les réfugiés, fille de militants communistes iraniens contraints à l'exil, militante pour le droit d'asile, auteur de "Marx et la poupée", un magnifique roman sur l'exil, son découverte de la France, son rapport avec l'Orient et les illusions de l'orientalisme, et l'engagement de ses parents qui a reçu le Prix Goncourt du Premier Roman en 2017 et le prix Ouest-France Etonnants Voyageurs en 2017, le prix Soroptimist de la romancière francophone 2018 !

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4 avril 2019 4 04 /04 /avril /2019 10:23
Tribune libre convention unédic. Pas de culture sans droits sociaux ! - Tribune libre, par Pierre Darhéville, député PCF des Bouches-du-Rhône, L'Humanité, 4 avril 2019
Tribune libre convention unédic. Pas de culture sans droits sociaux !
Jeudi, 4 Avril, 2019

Pierre Dharréville
Député des Bouches-du-Rhône, responsable du PCF en charge de la culture

Le gouvernement, à la veille de l’ouverture des négociations de la convention Unédic pour les deux ans qui viennent, a, par le biais de « lettres de cadrage », invité les « partenaires sociaux » à effectuer 3,9 milliards d’économies sur trois ans. Ce qui frise l’indécence quand on sait que moins de 45 % des salariés privés d’emploi sont aujourd’hui indemnisés. C’est une aubaine pour le patronat, qui se voit ainsi conforté dans son refus obstiné d’augmenter les cotisations, refuse toute mesure dissuasive visant à réduire l’usage abusif des contrats courts et ne voit ces « économies » que dans le cadre d’une réduction drastique des prestations. Ce « cadrage », s’il devait advenir, se traduirait ainsi par une réduction massive des allocations-chômage pour tous les emplois précaires, notamment intermittents du spectacle. Ce n’est pas admissible ! Avec cette offensive idéologique, le gouvernement, qui prétend que 20 % des chômeurs gagneraient plus au chômage qu’en travaillant (chiffre immédiatement démenti par l’Unédic), tout en refusant de contraindre à une augmentation des cotisations, a décidé de « niveler par le bas ». Le 21 janvier 2019, toutes les organisations professionnelles du spectacle, de l’audiovisuel et du cinéma, syndicats de salariés comme d’employeurs, sont parvenues à un accord sur l’indemnisation spécifique des artistes et techniciens intermittents, dans le cadre des annexes 8 et 10 de la convention Unédic. Cet accord pérennise les acquis gagnés en 2016, en les améliorant. Cette unanimité, dans le contexte actuel, mérite d’être saluée. Ce que refusent le Medef et ses alliés ! À l’obstination de la partie patronale à revenir sur l’accord du 21 janvier s’ajoute la duplicité de ce gouvernement, qui d’une main prétend protéger l’indemnisation des intermittents et de l’autre entend leur faire payer les « économies » qu’il enjoint à l’Unédic de faire sur l’indemnisation des travailleurs privés d’emploi. Le régime des intermittents est indispensable à la défense du service public de la culture. Non seulement parce qu’il permet à plus de 100 000 travailleurs des arts du spectacle en situation d’emploi discontinu d’effectuer leur métier et d’en vivre, le plus souvent modestement, et qu’il est ainsi une des conditions du service public de la culture. Toute réduction supplémentaire de leurs droits sociaux aggraverait non seulement leur précarité, mais affaiblirait durablement le service public de la culture, déjà si menacé. À l’occasion des manifestations interprofessionnelles du 3 avril, où l’ensemble des salariés du spectacle, de l’audiovisuel et du cinéma, intermittents ou non, ont tenu toute leur place aux côtés des journalistes-pigistes, des intérimaires et de l’ensemble des travailleurs précaires, le Parti communiste rappelle que l’existence de nombreux artistes-interprètes et techniciens qualifiés, en situation d’intermittence ou non, est une condition majeure pour la reconstruction des politiques culturelles de notre pays. En cette année du 60 anniversaire du ministère de la Culture, l’actuel gouvernement poursuit son démantèlement, tout en remettant en cause le régime des subventions sans lesquelles les arts vivants seraient privés des moyens d’exister, déstabilise les dispositifs de formation et de transition professionnelle propres à ces secteurs…, tout en préparant une réforme drastique de l’audiovisuel public, un « plan de restructuration » de l’AFP, etc. C’est d’une refondation complète de ses missions, assortie des moyens correspondants, dont a besoin le service public des arts et de la culture, de la presse et des médias, et non d’une nouvelle casse des droits sociaux de ses acteurs.

Pierre Dharréville

Député des Bouches-du-Rhône, responsable du PCF en charge de la culture

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4 avril 2019 4 04 /04 /avril /2019 10:20
OUI à l’Europe des gens, NON à l’Europe de l’argent - par Glenn Le Saoût (édito du Viaduc pour la fête du 1er mai du PCF, fête du Viaduc, place Allende)

OUI à l’Europe des gens, NON à l’Europe de l’argent - par Glenn Le Saoût

Dans une société où l'humain s'est fait surclasser par le capital où l'individualisme triomphe sur l'entraide et le partage, il existe sous cette ombre pesante une étonnante lumière. Cette lumière porte un nom, celui du communisme.

Nous voulons faire du commun, construire ensemble ce projet de société qui place l'être humain et notre planète au cœur de tous ses choix, c'est cela le communisme. Et le communisme, en ce 21e siècle, reste une idée neuve ! Nous continuerons à œuvrer pour les rassemblements les plus larges, pour l'union du peuple de France car c'est notre histoire, celle des communistes français, de ses élus et c'est certainement là, la grande différence avec toutes les autres forces politiques de gauche.

Dans cette année 2019 marquée par les élections européennes, le Parti Communiste Français présente une liste à l'image de la société. Rassemblant 50% d'ouvriers et de travailleurs, cette liste composée également d’étudiants, de retraités, d’une résistante, de novices, d’élus, etc.

C’est aussi une liste de personnes ordinaires ayant réalisé des choses extraordinaires à l'image de Loïc Pen (médecin urgentiste à l'hôpital de Creil), Arthur Hay (fondateur d'un syndicat de coursiers), Maryam Madjidi (Prix Goncourt du premier roman).

C'est en reprenant le pouvoir sur l'argent, sur la finance que nous réussirons à répondre aux besoins des peuples d'Europe, sans les mettre en concurrence. Voilà le beau défi que nous relèverons avec Ian Brossat à la tête d'une liste large et rassembleuse pour élire des communistes au Parlement européen.

Nous pouvons être extrêmement fiers de cette bataille que nous menons depuis bientôt un siècle face au capital.

Par exemple contre la dégradation de l'ensemble des services publics avec les fermetures de classes dans les établissements scolaires, de bureaux de postes de proximité, de tribunaux, de centres d'impôts ou bien encore des services dans les hôpitaux, avec localement, la maternité de Guingamp ou bien encore la cardiologie à Morlaix.

Ces problèmes de fermetures sont l’objet d'intenses batailles menées par les syndicats, les comités de défense des services publics, les citoyens et le personnel trop souvent oubliés mais partout sur le terrain avec les communistes eux-mêmes, œuvrant inlassablement et sans compter au coeur de toutes ces luttes.

Plus que jamais nous devons unir nos forces.

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3 avril 2019 3 03 /04 /avril /2019 19:13
Élections européennes. Elina Dumont, ancienne SDF, candidate sur la liste de Ian Brossat, jamais plus invisible (Audrey Loussouarn, L'Humanité, mercredi 3 avril 2019)
Élections européennes. Elina Dumont, jamais plus invisible
Mercredi, 3 Avril, 2019

Ancienne sans-abri, Elina Dumont a intégré la liste PCF aux européennes. Portrait d’une femme au tempérament bien trempé qui a un unique objectif en tête : lutter contre les exclusions et avoir de la voix pour ceux qui n’en ont pas.

Peu de marques sur le visage d’Elina Dumont témoignent de son passé chargé. Pas même son grand sourire, résultat de quatre ans de soins dentaires après une plongée dans le crack. Seule, peut-être, la voix de cette petite brune tonique et volubile est teintée d’années d’alcool et de cigarettes. Quel âge a-t-elle ? Elle a passé le « demi-siècle », tranche-t-elle. Refus catégorique d’en dire plus, « comme Dalida, paraît-il », s’amuse celle qui revendique de « lutter contre toute forme d’exclusion, y compris celle de l’âge ».

Elina Dumont, ancienne sans-abri aujourd’hui engagée sur la liste PCF aux européennes, a toujours pris soin de son apparence. Au point d’avoir fait partie, dit-elle, des « sans-abri invisibles » qui usent d’astuces pour rester propres ou passer des nuits au chaud – comme les boîtes de nuit « gratuites pour les filles ». Une dignité héritée de sa famille d’accueil normande, sans le sou. Pupille de l’État, elle y est placée à l’âge de 2 ans. Celle qu’on cantonne à « la gamine de la Dass » est « abusée par tout le village ». Exclusion du système scolaire à 14 ans, fugues à répétition jusqu’à sa majorité… Et puis, « à 18 ans, la rue (l)’attendait ». Lâchée dans la nature, elle se rend à Paris, car « comme tous les sans-abri, il s’agit d’aller dans la grosse ville la plus proche ». Les premiers jours, elle « erre, la trouille au ventre », avant de rencontrer d’autres sans domicile fixe. Dès lors, elle développe des « combines » car « ce sont les plus roublards qui s’en sortent ». Elle a 19 ans quand elle commence à se provoquer des malaises pour profiter d’une douche, d’un plat chaud et d’un lit à l’hôpital. Noyée souvent dans l’alcool, elle alterne entre squats et centres d’hébergement – avec son lot de « violences, surtout quand on est une femme ». Et puis, elle fait des ménages chez les « bourgeois », se prostitue pour un lit… avant de rencontrer l’écrivaine Marie Desplechin, pour qui elle garde une infinie reconnaissance de lui avoir prêté une chambre de bonne. C’est le tremplin.

À 44 ans, elle obtient « enfin » son premier logement social. « Je rêvais d’un toit depuis tellement longtemps. » Seulement, difficile de se « l’approprier », elle se sent vite « en prison ». « J’ai fait une dépression de six mois, puis j’ai hébergé toute la rue. J’avais du mal à me retrouver seule dans une pièce, explique-t-elle. J’étais déboussolée, je me lavais même dans une bassine dans la cuisine. » Aujourd’hui, elle n’a « que ça », son 19 m 2, dans le quartier de Jaurès. Et son vécu pour cette « révolution sociale » qu’elle rêvait d’engager lorsqu’elle se voyait assistance sociale. Conférences, tribunes sur le sans-abrisme, engagement pour la protection de l’enfance… Elina, pile électrique, est partout. Avec une condition : s’assurer de ne pas « faire le pompon, la SDF la plus connue de France ».

Toutes les occasions sont bonnes à prendre. « Sinon, qui va parler des sans-abri qui meurent tous les jours ? » Ponctuellement, elle intervient dans les Grandes Gueules de RMC. Dans l’émission, comme sur les réseaux sociaux, elle se fait « secouer » pour ses maladresses. « L’exclusion commence par les mots », dit-elle. C’est là-bas qu’elle rencontre l’élu de Paris Ian Brossat, dont elle remarque l’engagement pour le logement social et les centres d’hébergement, notamment dans le 16 e arrondissement. Il lui propose de rejoindre la liste PCF qu’il mène pour les européennes. Elle hésite, beaucoup, ayant peur que « tout le monde (lui) tombe dessus », et puis demande à l’élu « s’il a quelque chose à cacher, comme un compte en Suisse », rit-elle. Et la liste ? « Elle est incroyable ! Ça change de l’entre-soi qui fait que la société ne change pas. J’ai rien contre le fait qu’il y ait un mec de l’ENA mais qu’il n’y ait pas que ça… ! Et puis, les autres partis, “l’humain d’abord”, ils ne connaissent pas. »

Avant cela, Elina a déjà eu l’occasion de porter son expérience aux yeux des autres. Elle raconte tout, librement, dans Longtemps, j’ai habité dehors (1), sorti en 2013. Avec une sincérité déconcertante, elle bouscule aussi les spectateurs sur les planches dans son spectacle Des quais à la scène . Seule, sans artifice, elle y raconte le quotidien d’une femme à la rue. « J’ai mis dix ans à l’écrire, à le jouer dans ma chambre. Au début c’était violent, ça cognait et ce n’était pas drôle. » Depuis, elle le retravaille sans cesse, « il évolue en même temps (qu’elle) ». Car passer de la « survie à la vie » a pris du temps, les cauchemars et les psychothérapies font encore partie de son quotidien. Elle prend encore des nouvelles de ses potes sans abri, pour ceux en vie. Ils se montrent parfois « durs » avec celle qui s’en est sortie. « Ce qui, et c’est grave, me fait honte. Mais on ne se sort jamais de rien. » Autour d’elle, beaucoup l’ont « condamnée », pensant qu’elle finirait « en prison ou prostituée à Nation ». « C’est drôle d’avoir été une fille à la rue et de se retrouver sur une liste aux européennes », lâche-t-elle de son grand sourire.

Audrey Loussouarn

(1) Longtemps, j’ai habité dehors, d’Elina Dumont. Flammarion, 18 euros.

Comité de soutien finistérien à la liste aux élections européennes du PCF conduite par Ian Brossat: rejoignez le comité de soutien!

Élections européennes. Elina Dumont, ancienne SDF, candidate sur la liste de Ian Brossat, jamais plus invisible (Audrey Loussouarn, L'Humanité, mercredi 3 avril 2019)

Candidatures Européennes:

1. Ian Brossat (38 ans)

Professeur de français, Maire adjoint de Paris chargé du logement et de l'hébergement d'urgence, auteur de plusieurs livres, dont le dernier sur la nouvelle économie "Airbnb, la ville ubérisée". Outre son combat pour la régulation des géants du numérique, Ian Brossat a ouvert le premier centre d'hébergement pour sans-abris dans le 16e arrondissement de Paris".

2. Marie-Hélène Bourlard (61 ans)

Ouvrière textile pendant 43 ans à Poix dans le Nord et figure du documentaire "Merci Patron!". Marie-Hélène Bourlard a été à la tête du combat face à Bernard Arnault, première fortune de France (57 milliards de patrimoine) afin d'éviter la délocalisation de son usine. Le 26 mai prochain, elle deviendra la première femme ouvrière à siéger au Parlement européen.

3. Patrick Le Hyaric (61 ans)

Directeur du journal L'Humanité, député européen sortant et conseiller municipal d'Aubervilliers.

4. Marie-Pierre Vieu (51 ans)

éditrice, mobilisée sur les sujets de culture et engagée dans sa ville de Tarbes, députée européenne.

5. Mamoudou Bassoum (35 ans)

"J'avais pris deux choses en partant: le drapeau français et mon gilet jaune". Médaillé d'or aux championnats d'Europe de Taekwendo, le 1er décembre dernier, Mamoudou Bassoum est monté sur le podium des championnats d'Europe avec son gilet jaune sur les épaules, en soutien au mouvement qu'il a rejoint dès les premières heures. Ingénieur dans le Loiret.

6. Julie Pontalba (40 ans)

Enseignante au collège à Saint-Leu (La Réunion), Julie Pontalba est membre du Parti Communiste réunionais (PCR). Elle a été candidate de rassemblement des forces de gauche, et militante pour la paix.

7. Anthony Gonçalves (47 ans)

Cancérologue et enseignant à la faculté de Médecine de Marseille. Il milite contre les fermetures d'hôpitaux de proximité. A l'échelle européenne, il plaide pour la création d'un pôle public du médicament.

8. Maryam Madjidi (38 ans)

Prix Goncourt du premier roman (2017) et Prix Ouest-France étonnants voyageurs (2017) pour "Marx et la poupée". D'origine iranienne, Maryam n'est pas seulement une écrivaine reconnue et nouvelle figure de la littérature française: elle est aussi bénévole dans une association d'apprentissage de la langue française pour les réfugiés. 

9. Arthur Hay (28 ans)

Livreur (Deliveroo), Arthur Hay est à l'initiative du premier syndicat de France des coursiers à vélo. Face à l'ubérisation de la société, il milite pour la régulation à l'échelle européenne et une protection des salariés de la nouvelle économie.

10. Barbara Filhol (45 ans)

Aide-soignante, secrétaire générale du syndicat des EHPAD du Val-de-Marne, investie pour l'amélioration des de l'accueil de nos aînés et des conditions de travail du personnel soignant. Dans un pays comptant 14 millions de retraités, il s'agit d'un sujet de société majeur. 

11. Franck Saillot

Ouvrier de la papeterie Arjowigins de Wizernes dans le Pas-de-Calais, il a occupé avec ses collègues durant 3 ans, jour et nuit, son usine pour en éviter la fermeture et la délocalisation. Grâce à leur lutte, Franck Saillot et ses collègues ont trouvé un repreneur à l'automne 2018, et sauvé une centaine d'emplois. 

12. Claire Cemile Renkliçay

Co-présidente du Conseil démocratique kurde de France, militante pour la paix et élue à Grigny. 

13. Michel Jallamion (44 ans)

Président de la Convergence nationale des services publics, conseiller régional d'Ile-de-France. Membre du mouvement République et Socialisme.

14. Sophia Hocini

Salariée de l'économie sociale et solidaire à Paris, militante associative dans les quartiers populaires.

15. Stanislas Baugé

Chauffeur routier à La Rochelle (17), Stanislas Baugé s'est mobilisé avec ses collègues devant le Parlement Européen pour défendre les conditions de travail des routiers et éviter le dumping social et le travail détaché. 

16. Manuela Dona (48 ans)

Douanière et syndicaliste au Havre. Militante pour la création d'une Douane européenne.

17. Michel Branchi

Économiste, élu à l'Assemblée de Martinique, dirigeant du Parti communiste martiniquais, conseiller territorial de Martinique.

18. Elina Dumont (50 ans)

SDF pendant 15 ans, Elina Dumont est de ceux qui plaident pour le retour de l'ISF et un meilleur partage des richesses en France et en Europe. Désormais comédienne et chroniqueuse régulière aux "Grandes gueules" (RMC), elle soutient le mouvement des Gilets Jaunes.

19. Benjamin Amar (42 ans)

Professeur d'histoire-géographie au lycée Gutemberg de Creteil, débatteur reconnu sur les plateaux télés, responsable syndical dans le Val-de-Marne

20. Sarah Chaussy

Paysanne, conseillère municipale à Sceautres, petit village de 150 habitants en Ardèche. 

21. Loïc Pen

Médecin à l'hôpital de Creil, il a démissionné de son poste de chef de service des urgences pour protester contre la fermeture de la maternité. Lanceur d'alerte.

22. Christine Mequignon

Cheminote en Auvergne-Rhônes-Alpes, représentante des salariés à la SNCF.

23. Pascal Pontac

Grutier au port de Saint-Nazaire, responsable du syndicat des ports et docks.

24. Michèle Picard (51 ans)

Restauratrice, maire de Vénissieux.

25. Ralph Blindauer

Avocat au barreau de Metz, il a défendu de nombreux salariés en lutte dans toute la France, comme les 300 salariés marseillais d'une chaîne de fastfood, les métallos dijonnais contre TRW, ou encore les embouteilleurs aux Pennes-Mirabeau. Il a contribué au film "En Guerre" présenté au dernier Festival de Cannes.

26. Anne Laure Perez

Artiste sculptrice, maire-adjointe à Gennevilliers.

27. Franck Merouze

Salarié de la grande distribution, il a également accompagné les salariés de la biscuiterie Jeannette dans leur combatr victorieux pour sauvegarder les emplois (Calvados)  

28. Marianne Journiac

Infirmière syndicaliste à l'Assistante publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP). Dirigeante de "République et Socialisme".

29. Belaïde Dedreddine

Vice-président du Conseil départemental de Seine St Denis en charge de l'écologie urbaine.

30. Amandine Miguel

Ancienne porte-parole de l'inter-LGBT, Amandine Miguel est militante féministe engagée contre l'homophobie? Paris.

31. Nacim Bardi

Ouvrier métallurgiste à Saint-Saulve et représentant syndicaliste.

32. Cinderella Bernard (40 ans)

éducatrice spécialisée, première adjointe de sa commune, présidente du groupe communiste au Conseil Départemental des Côtes d'Armor, militante associative

33. Jean Luc Bou

Enseignant, militant Droits Humains à SOS Méditerranée en Occitanie (34).

34. Isabelle Liron

Salariée à Pôle Emploi en Bourgogne Franche Comté, syndicaliste

35. Dominique Pani

Employé dans le secteur de l'énergie (26).

36. Hulliya Turan

Assistante sociale, militante des droits humains à Strasbourg.

37. Khaled Bouchajra

Employé chez Amazon. Syndicaliste sur le site de Saran dans le Loiret

38. Katja Krüger (43 ans)

comédienne-chanteuse franco-allemande, ancienne syndicaliste et socialiste ouvrière allemande, élue à la Petite Enfance à Rennes

39. Pierre Lacaze (53 ans)

Infirmier, élu à la Métropole de Toulouse

40. Aicha Dabale

Militante féministe et altermondialiste vivant à Bagnolet (93), Aïcha Dabale est engagée sur la scène internationale dans la lutte contre les violences faites aux femmes

41. Jean Mouzat

Paysan, président du Modef (Mouvement de Défense des Exploitants Familiaux). Elu à Tulle

42. Delphine Pietu (48 ans)

Directrice de l'école primaire de la commune de Thénioux où elle est maire-adjointe (18)

43. Denis Lanoy

Metteur en scène de théâtre à Nîmes. militant des droits sociaux des artistes, des écrivains et intermittents du spectacle.

44. Charlotte Blandiot-Faride (37 ans)

Maire de Mitry-Mory (77)

45. Arnaud Petit

Ouvrier métallurgiste, maire de Woincourt dans la Somme

46. Virginie Neumayer (44 ans)

Technicienne, syndicaliste à EDF

47. Aurélien Gall (36 ans)

Représentant des salariés de l'agriculture. Conseiller prud'homal. Président de la Fédération colombophile de Picardie.

48. Patricia Tejas

Agent administratif des Finances Publiques. Secrétaire générale d'une fédération des Finances. Militante auprès des sans-papiers (67)

49. Aurélien Aramini

Professeur de philosophie au Lycée Gustave Courbet à Belfort

50. Sandrine Macigno

Travailleuse de l'Etat sur la base navale de Cuers dans le Var, syndicaliste (83)

51. Cyrille Bonnefoy

Infirmier, maire de la Ricamarie (42)

52. Emilie Lecroq (37 ans)

Militante de l'éducation populaire à Saint-Ouen (93).

53. Emmanuel Trigo (44 ans)

Enseignant et responsable syndical dans le Var (83

54. Cathy Apourceau Poly

Attachée territoriale, sénatrice du Pas-de-Calais

55. Michel Stefani

Conseiller à l'Assemblée de Corse (20)

56. Lucie Martin (18 ans)

Étudiante syndicaliste à Sciences-Po Grenoble.

57. Youssef Benamar

éducateur spécialisé, artiste et élu de la ville d'Allonnes (72)

58. Christelle Dumont

Aide-soignante de l'hôpital Yves Lanco à Belle-Ile-en Mer (Morbihan), syndicaliste, qui a fait une grève de la faim pour protester contre les conditions de travail dans l'hôpital public

59. Sébastien Nugou

Cheminot dans le Loiret. Secrétaire régional syndicat SNCF

60. Laëtitia Maure

Aide à domicile dans les Pyrénées-Orientales

61. David Blaise

Ouvrier métallurgiste et syndicaliste en Meurthe-et-Moselle

62. Lamya Kirouani

Fonctionnaire territoriale. Vice-présidente du Conseil Départemental du Val-de-Marne (94)

63. Aurélien Crifo (37 ans)

Auteur et interprète. Gilet Jaune (68)

64. Maryline Lucas

Maire de Guesnain (59)

65. Yves Dedevec

Salarié Airbus en Loire-Atlantique

66. Mina Idir (43 ans)

Responsable d'exploitation dans le transport de marchandise, secrétaire départementale PCF Vaucluse, militante associative

67. Glenn Le Saout (20 ans)

étudiant, ancien président de la FIDL Bretagne (syndicat lycéen), bénévole dans une association sportive 

68. Geneviève de Gouveia (56 ans)

Militante au Secours Populaire à Montluçon, conseillère départementale de l'Allier

69. Alain Pagano

Enseignant chercheur en écologie et biologie à l'université d'Angers, conseiller municipal à Angers

70. Sandra Blaise (45 ans)

Formatrice, syndicaliste (88)

71. Edmond Baudouin (76 ans)

Dessinateur de BD et écrivain. Alpes-Maritimes

72. Ghislaine Noirault

 Ouvrière retraitée à Trimouille (86)

73. Florian Monteil

Ingénieur agronome. Syndicaliste agricole du Lot-et-Garonne

74. Nathalie Fabre (45 ans)

Présidente d'un club de Rugby en Dordogne et du club Agenais. Maire de Beaumont-du-Périgord

75. Fréderic Boulanger

Psychiatre à Nancy

76. Cécile Cukierman (42 ans)

Professeur d'histoire-géographie, sénatrice de la Loire, porte-parole du PCF avec Ian Brossat

77. Gilbert Garrel

Cheminot syndicaliste, président de l'Institut d'Histoire Sociale

78. Odette Nilès (94 ans)

 Grande résistante française arrêtée par les Nazis en août 1941. Fiancée de Guy Môquet. Doyenne de la liste

79. André Chassaigne (68 ans)

Principal de collège, président du groupe communiste GDR à l'Assemblée Nationale

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3 avril 2019 3 03 /04 /avril /2019 19:06
Hubert Wulfranc (photo L'Humanité)

Hubert Wulfranc (photo L'Humanité)

Hubert Wulfranc présente les propositions communistes pour relever le défi de la transition écologique.

Dans le cadre du Grand Débat discuté à l'Assemblée Nationale depuis hier, Hubert Wulfranc a présenté les propositions communistes pour relever le défi de la transition écologique. En premier lieu, le domaine de la mobilité des personnes, à l’origine du mouvement social, suppose un effort sans précédent pour garantir une plus grande accessibilité à des transports en commun plus propres (transports ferroviaires, autoroutes, bus, tramways....) En second lieu, les députés communistes demandent de respecter dès 2020 l’objectif de 500 000 logements par an en rénovation thermique dans le parc social et privé...Lire le détail des propositions 

 

M. Hubert Wulfranc. Les actions et débats sur la transition écologique livrent une exigence claire : celle-ci doit être menée dans un impératif de justice. C’était déjà la conclusion majeure de la Commission nationale du débat public sur la programmation pluriannuelle de l’énergie, la PPE. Vous l’avez totalement négligée.

L’enjeu est donc bien de conjuguer l’accès de tous aux besoins et droits essentiels et la réduction de l’empreinte écologique.

Le mouvement des gilets jaunes et la mobilisation pour le climat rassemblent cette même aspiration. Elle remet en cause le cœur même du système de production et d’échanges capitaliste et ses tares originelles : l’exploitation des hommes et des ressources dans une logique de profit maximum à court terme, qui gâche le travail et sa rémunération et liquide le bien commun, qu’il soit social ou écologique.

Tel est le diagnostic des députés communistes, qui ne vous surprendra pas. De la même façon, les propositions que je ferai, tout en restant très pragmatiques, sont empreintes de cette conviction.

En premier lieu, et sans ordre de priorité, le domaine de la mobilité des personnes, à l’origine du mouvement social, suppose un effort sans précédent pour garantir une plus grande accessibilité à des transports en commun plus propres.

La dimension des transports ferroviaires, notamment pour les lignes régionales qui desservent les résidents des territoires périurbains et ruraux, est totalement réactualisée par le mouvement social.

Vous pensiez être quittes après l’été en ayant fait passer votre réforme, mais, comme je l’avais prédit ici même, vous en êtes déjà à devoir rendre des comptes, car des réductions de service sur les lignes ont été mises en œuvre sans attendre. Usagers et élus sont de plus en plus nombreux à protester. Ici même, notre collègue Nicolas Forissier relève, partout en France, les décisions accablantes qui détériorent le transport de voyageurs SNCF.

Il vous appartient donc, dès maintenant, d’écouter la voix des territoires et de consentir au travers des régions un effort financier pour la pérennité de ces lignes de vie. Car derrière, c’est le lobby des grands groupes liés aux travaux et au transport routier des voyageurs qui guette, celui-là même qui claque la porte au nez de votre gouvernement en refusant purement et simplement une négociation sur une contribution fiscale plus conforme à leur responsabilité environnementale.

Dans le même temps est enfin porté à la connaissance des Français le contrat que les ministres Ségolène Royal et Emmanuel Macron ont signé en 2015 avec les sociétés d’autoroutes, contrat qui autorise celles-ci à augmenter les tarifs des péages entre 2019 et 2023 et consolide la clause qui les rembourse en cas de taxes ou d’impôts nouveaux !

Les Français vous demandent dans leur majorité de retirer cette rente autoroutière à ces faiseurs de fric et de pollution sur le dos des Français en renationalisant ces infrastructures de mobilité. (Applaudissements sur les bancs des groupes GDR et FI.)

Il s’agirait là d’une décision majeure faisant levier pour relancer le fret ferroviaire. De la même manière, il vous est demandé d’instaurer une fiscalité sur les carburants du transport maritime et aérien. Une telle mesure serait juste et écologique, tout en apportant des recettes à l’État.

Pour les transports urbains, nous demandons que les tarifs préférentiels soient généralisés, voire que la gratuité soit instaurée sur les réseaux de bus et de tramways. Cette revendication interpelle directement l’État et les autorités organisatrices de transport – régions et métropoles.

Une décision ramenant à 5,5 % le taux de la TVA sur les transports publics bus et tramways, contre 10 % aujourd’hui, ferait automatiquement baisser le prix des billets. Enfin, le déplafonnement du versement transport acquitté par les entreprises en situation privilégiée permettrait de majorer les fonds publics affectés aux transports en commun.

La loi d’orientation sur les mobilités, que nous examinerons prochainement, doit être remaniée à cet égard.

Voilà des propositions concrètes, qui vont dans le sens de la justice sociale et de la transition écologique. Pour les usagers contraints d’utiliser leurs véhicules légers, la hausse de la taxe carbone devant être derrière nous, nous demandons, outre les aides déjà mises en œuvre, l’instauration d’un prêt à taux zéro permettant de financer le reste à charge lors d’un changement de véhicule léger, petit véhicule urbain et véhicule cœur de gamme, au simple titre de l’amélioration de la performance énergétique, sans que la nature de la source d’énergie soit un préalable.

L’important, c’est le pouvoir d’achat et la baisse des émissions de dioxyde de carbone. La motorisation essence et diesel continue d’enregistrer d’importants progrès techniques, alors que le tout électrique, très coûteux, ne présente pas, à court terme, les garanties nécessaires en termes de capacité de production, d’infrastructures de fonctionnement et – il faut le dire aux Français – d’empreinte écologique.

En second lieu, nous vous demandons de respecter dès 2020 l’objectif de 500 000 logements par an en rénovation thermique dans le parc social et privé. Le budget national de 2020 doit tout d’abord intégrer une hausse sensible des subventions de l’Agence nationale de l’habitat, et spécialement du programme « Habiter mieux », prioritairement à destination des petits propriétaires occupants, modestes et très modestes.

La réévaluation de ces subventions directes sur un ensemble de travaux techniquement cohérents est, avant tout autre dispositif, le meilleur des leviers pour appuyer l’extinction à bon rythme des passoires thermiques. Pour cela, nous préconisons d’harmoniser par le haut les taux des subventions à tous les petits propriétaires, ceux dont le revenu fiscal de référence est inférieur à 45 000 euros pour un couple avec deux enfants, ce qui revient à relever le plafond actuel.

Le budget des familles est directement concerné, compte tenu du coût du logement dans le budget global des ménages. Mieux isolé, le logement consomme moins d’énergie et les charges baissent. C’est juste et écologique.

Pour accompagner ce plan, le ministère doit s’attaquer dans les mois qui viennent au chantier de la généralisation sur tout le territoire du service public de la performance énergétique, prévue par la loi de 2015, afin que ces services puissent rapidement être mis à la disposition des petits propriétaires. Nous demandons, dans ce cadre, la gratuité des diagnostics préalables aux travaux que font les opérateurs.

Concernant le logement social, ce secteur est aujourd’hui sous forte tension. Le patrimoine locatif social est toujours sous le coup des décisions gouvernementales qui pillent les caisses des organismes HLM.

Parallèlement à la baisse des mises en chantier de logements neufs, qui sont mécaniquement moins énergivores, ce sont les opérations de rénovation thermique qui connaissent un ralentissement – moins 3 % au dernier trimestre 2018 – et ce sur l’ensemble du patrimoine à l’échelle nationale. Or, vous aviez annoncé, au début de l’année 2018, des crédits supplémentaires à hauteur de 1 milliard d’euros par le biais de la Caisse des dépôts et consignations. Comment expliquez-vous ce recul ?

Il est urgent que l’État et la Caisse des dépôts et consignations dégagent des moyens nouveaux en faveur de la rénovation thermique et de l’efficacité énergétique des logements sociaux dans lesquels résident des Français dont les charges, après travaux, peuvent baisser de 15 à 20 %. C’est juste et écologique.

En matière de consommation, nous proposons d’abaisser le taux de la TVA de 5,5 % à 3 % sur les produits et services de première nécessité, parmi lesquels les produits alimentaires, bruts ou transformés, labellisés bio ou provenant de circuits courts français.

Parallèlement, nous demandons l’instauration d’un taux de TVA à 33,3 % sur les produits de luxe dont la fabrication, la commercialisation et l’utilisation donnent lieu à une empreinte carbone sans commune mesure avec leur usage. Vous êtes mandatés pour agir en ce sens à Bruxelles.

Dans le domaine agricole et industriel, nous demandons le gel des traités de libre-échange qui, à l’instar des accords avec le Canada, l’Argentine ou le Japon, déversent sur le marché français des produits dont le coût social et écologique est exorbitant là-bas et ici. Parallèlement, vous handicapez les capacités de notre pays à réorienter ses productions vers des modes de production plus écologiques, débarrassés des pesticides et des matériaux dangereux. Rien dans votre loi EGALIM – loi pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et une alimentation saine et durable – ne fait d’ailleurs baisser la facture du panier de la ménagère, bien au contraire.

Enfin, en matière d’énergie, les politiques libérales ont largement démembré le service public français d’énergie. Les outils industriels et d’approvisionnement des usagers ont été progressivement disloqués et ouverts au privé. La privatisation d’Engie est en cours et les barrages hydrauliques sont sous la menace d’une ouverture à la concurrence.

Parallèlement, pour le développement des énergies renouvelables – éolien, solaire, biomasse –, vous laissez une véritable jungle s’installer en arrosant les entreprises privées de subventions publiques. Le risque est grand de faire définitivement basculer la production, la distribution, la qualité et le coût de l’énergie dans l’anarchie de la concurrence la plus totale. Nous proposons donc de rétablir un service public de production et de distribution d’énergie unifié, élargi à la structuration d’une filière d’énergies renouvelables.

Voilà les propositions que les députés communistes soumettent au débat dans cette première intervention. (Applaudissements sur les bancs des groupes GDR et FI.)

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3 avril 2019 3 03 /04 /avril /2019 19:02
Remaniement. Un pouvoir macroniste rabougri
Mardi, 2 Avril, 2019

En nommant une députée LaREM issue de la droite et deux de ses conseillers à l’Élysée, le président confirme son isolement et le rétrécissement politique de sa majorité.

Le signal est terrible. Alors qu’Emmanuel Macron peine à faire atterrir le grand débat, le casting du remaniement laisse peu de doute sur l’isolement politique du chef de l’État, qui cherche à resserrer les rangs autour de lui. Ce sont ainsi deux conseillers de l’Élysée, Sibeth Ndiaye, 39 ans, actuelle conseillère presse et communication du chef de l’État, et son conseiller économique de 37 ans, Cédric O, qui ont pris hier leurs fonctions de secrétaires d’État, la première comme porte-parole du gouvernement, le second au Numérique. Tous deux font partie du club des orphelins de DSK, qui après la chute du patron du FMI, ont participé dès fin 2015 à la création du phénomène Macron, bien avant que celui-ci n’affiche publiquement ses ambitions présidentielles. Fille d’un ex-député et d’une haute magistrate sénégalais, la communicante, passée par les rangs de l’Unef puis du PS, n’a pas bonne presse dans les médias. « Nous (les) appelons quotidiennement quand on a des divergences d’interprétation », confiait-elle en 2017 à l’Express, affirmant « a ssumer parfaitement de mentir pour protéger le président ». Elle s’était également illustrée lors de la disparition de Simone Veil, le 30 juin 2017. Le Canard enchaîné avait alors dévoilé le texto que la responsable presse aurait envoyé à un journaliste : « Yes, la meuf est dead. » C’est elle aussi qui avait cru bon de diffuser, en juin 2018, la courte vidéo où Emmanuel Macron, en pleine préparation du futur « plan pauvreté », déplorait que les aides sociales coûtent « un pognon de dingue ». Un coup de com ravageur pour le président des très très riches, qui avait pourtant été pensé par le service com de l’Élysée comme un excellent storytelling... «  C’est la technocratie et l’arrogance au pouvoir. Moi, je suis sidéré qu’on place dans un gouvernement autant de personnes qui n’ont rien vu de l’état de la France, qui n’ont pas vu la fracture territoriale, sociale, ces zones rurales et ces quartiers qui se sentent abandonnés  !  » a fustigé hier l’écologiste Yannick Jadot.

Autre choix qui fait grincer des dents, même au sein de la majorité : celui d’Amélie de Montchalin, diplômée d’HEC et d’Harvard, soutien d’Alain Juppé pendant la primaire de la droite en 2017, ultralibérale convaincue, qui sera donc chargée de l’épineux secrétariat d’État aux Affaires européennes, au moment où l’UE traverse la pire crise politique de son histoire, avec le risque imminent d’un Brexit sans accord. La députée de l’Essonne de 33 ans s’était fait remarquer au début du quinquennat en prenant en main le vote du premier budget, défendant avec zèle la suppression de l’ISF, avant de diriger d’une main de fer les députés de LaREM aux côtés de Gilles Le Gendre. Amélie de Montchalin n’avait pas non plus ménagé sa peine pour justifier la hausse de la CSG. Nommer «  celle dont le plus grand fait d’armes est la suppression de l’ISF » constitue «  un signal terrible envoyé à la mobilisation des gilets jaunes », a dénoncé hier la maire de Lille, Martine Aubry. «  J’ai cru que ces nominations étaient un poisson d’avril »,  a également réagi Fabien Roussel. Le secrétaire national du PCF juge comme une provocation la nomination d’une députée qui a défendu bec et ongles la suppression de l’ISF «  au moment même où les Français réclament son rétablissement » et regrette la nomination de conseillers technocratiques «  hors sol et coupés de la réalité ».  «  Ce remaniement est un remaniement technique qui met l’église au milieu du village », a tenté de justifier hier le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin. Reste le symbole d’un pouvoir hyperconcentré à l’Élysée, où le chef de l’État, fragilisé par le départ de ses fidèles, apparaît plus isolé que jamais.

Maud Vergnol
Remaniement. Un pouvoir macroniste rabougri (L'Humanité, Maud Vergnol, Mardi 2 Avril)
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3 avril 2019 3 03 /04 /avril /2019 18:54
Éducation. Une fronde inédite bouscule les réformes Blanquer
Mercredi, 3 Avril, 2019

Semaine après semaine, la colère monte dans l’éducation nationale. De la maternelle au lycée, des profs aux parents, tous cherchent des voies originales de contestation et se retrouveront demain pour une journée de grève nationale.

Le bon élève de la Macronie, si gourmand de l’école « à l’ancienne », va-t-il finir avec un bonnet d’âne vissé sur le crâne ? Voilà deux ans que Jean-Michel Blanquer avance ses pions, de la maternelle au supérieur. Deux ans qu’il surfe entre séduction du grand public et faible mobilisation du monde enseignant. Mais voilà que l’appel intersyndical à la grève (SNUipp-FSU, Snep-FSU, Snes-FSU, Snuep-FSU, Fnec-FO, CGT Educ’Action et SUD éducation) de demain, jeudi, apparaît comme une étape importante dans la manifestation d’une colère qui monte depuis des semaines. On a pu en observer les premiers signes d’ampleur lors de la journée d’action des fonctionnaires, le 19 mars, puis lors de celle de mobilisation pour l’éducation, samedi dernier, 30 mars –, où de nombreux parents d’élèves ont été vus dans les cortèges.

« On n’avait pas vu les enseignants remontés comme ça depuis des années », note la secrétaire générale du SNUipp-FSU (premier syndicat du primaire), Francette Popineau. On a surtout le sentiment que ces événements nationaux ponctuent l’ébullition qui monte à tous les étages de l’éducation nationale et qui emprunte des formes très souvent originales, témoignant du besoin de renouvellement des méthodes d’action « traditionnelles ». Professeure d’anglais au lycée Blanqui de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), Sophie Mazet le formule sans prendre de gants : « La plupart des collègues disent qu’une journée de grève de temps en temps ne sert à rien. »

Du coup, à Blanqui, ils ont cherché. La démission des professeurs principaux – que la réforme du lycée et la désorganisation des CIO (Centres d’information et d’orientation) ont placés en première ligne de l’orientation des futurs bacheliers – a été une première étape. Un mode d’action choisi aussi par d’autres établissements. Puis, on est passé à l’étape supérieure : l’équipe enseignante a organisé de véritables happenings pédagogico-théâtraux devant l’établissement. Un « conseil de classe du futur », le 21 février, pour illustrer concrètement les effets de la réforme sur le quotidien et l’avenir des élèves (voir l’Humanité du 22 février). Puis, la semaine dernière, « l’enterrement » en grande pompe de l’article 1 de la loi Blanquer (celui qui tente d’imposer un devoir de réserve aux enseignants), avec cercueil et tout le décorum. Mais, s’il n’est pas unique, cet exemple est presque extrême – et il peut être à double tranchant, l’investissement considérable de l’équipe, en travail et en temps passé, pouvant vite entraîner une forme de découragement si les résultats, au moins en termes de retombées médiatiques, ne suivent pas immédiatement.

Partout ailleurs, on a choisi des formes de lutte certes originales mais moins lourdes à mettre en œuvre. « Si on n’est pas un tant soit peu originaux, on ne se fait pas entendre », confirme Caroline, enseignante au collège Albert-Camus du Plessis-Trévise (Val-de-Marne). Dans ce gros établissement (765 élèves), on est en pleine surcharge, avec des sixièmes à 30 élèves : « Intenable ! » juge la professeure. Tout aussi intenable est la réponse de la DSDEN (Direction des services départementaux de l’éducation nationale, ex-inspection académique) : « Quand on demande d’ouvrir une classe pour faire baisser les effectifs, on nous répond que, de toute façon, si cela arrivait, il faudrait qu’elle soit aussi remplie avec 30 élèves ! » Une pétition a recueilli plus de 500 signatures. La seule réponse a été cette mesure de la loi Blanquer qui, prétendant « en même temps » répondre au problème du pouvoir d’achat des profs, veut leur imposer deux heures supplémentaires par semaine : « Mais on n’en veut pas de ces heures supplémentaires ! » clame Caroline. « Ça insinue qu’on ne travaille pas assez, qu’on n’a pas de préparation de cours, de corrections… c’est méprisant ! » Du coup, une « opération sardines » a été lancée. Élèves et enseignants ont collecté des boîtes de sardines (qui, in fine, seront remises aux Restos du cœur), rassemblées le 20 mars lors d’un rendez-vous avec la DSDEN afin… « d’apporter des sardines aux huiles » ! Comme quoi la volonté de se faire entendre n’empêche pas la bonne humeur…

On peut multiplier les exemples. Occupation ironiquement rebaptisée « Nuit de la confiance » au lycée Eugène-Delacroix de Drancy (Seine-Saint-Denis), qui cumulera grève et blocage de l’établissement, jeudi. Au lycée Sophie-Germain, à Paris, un vote contre la réforme du bac a été organisé. Résultat : 91 % des enseignants sont contre. Au premier rang des impacts de la réforme qu’ils dénoncent : l’inégalité scolaire et l’impossibilité du libre choix de ses spécialités (qui remplacent les filières L, ES et S dès la rentrée prochaine pour les élèves qui seront en première) parce que, faute de moyens à la hauteur des ambitions affichées, celles-ci sont inéquitablement réparties sur le territoire. Une « liberté de choix » pourtant vantée hier encore par le ministre sur France 2, sur le ton d’une victime de fake news diffusées par des malfaisants… Du coup, une bonne partie des profs s’est engagée dans un mode d’action qui se développe comme une traînée de poudre : ils ont décidé de mettre 20 sur 20 à tous les élèves au deuxième trimestre – qui, pour les élèves de seconde, est le moment où ils doivent choisir leurs futures spécialités.

Bien entendu, comme dans tous les établissements qui ont choisi ce mode d’action, les « vraies » notes existent (et sont éventuellement communiquées aux élèves), mais elles ne sont pas transmises à l’administration. Ce qui provoque la colère de celle-ci. Ainsi, selon France Info, dans un lycée de Nantes (Loire-Atlantique) où le mouvement est suivi par 60 % des profs, ceux-ci ont reçu une lettre de leur proviseur les accusant de « faute professionnelle » et laissant même entendre que le mode d’action choisi pourrait être constitutif d’un délit ! Et il ne s’agit pas de l’initiative d’un proviseur trop zélé puisque le responsable des ressources humaines du ministère, Édouard Geffray, a déclaré que « mettre 20 sur 20 à un élève (…), cela ne lui permet pas d’identifier ses points faibles. Donc, c’est tout simplement contraire aux obligations professionnelles du professeur. Et c’est pour cela que cela mérite un rappel à l’ordre ».

Une manifestation tout à la fois de surdité et d’autoritarisme qui sonne « très ancien monde », ironise Francette Popineau qui, dans le primaire, a déjà expérimenté la méthode lorsque les enseignants ont contesté la valeur pédagogique des fameuses évaluations de CP, jugées à la fois anxiogènes et inutiles. Certains d’entre eux, raconte-t-elle, ont subi des pressions de la part des inspecteurs. Égrainant les mesures prises par Jean-Michel Blanquer depuis son arrivée, en commençant par la révision des programmes jugée injustifiée après seulement deux ans jusqu’à la loi Blanquer, la syndicaliste résume : « Cette loi sortie de nulle part pose des questions nouvelles à l’école, mais ne résout aucun des problèmes connus. Elle témoigne du fossé qui s’est creusé entre l’école vécue par celles et ceux qui la font et l’école vue depuis la Rue de Grenelle. » Elle réclame l’abandon de ce texte et estime que la multiplication du ministre en pompier de service dans les médias montre qu’il a compris que « les années de la toute-puissance sont derrière lui ». Comme dans les cortèges de samedi dernier, elle rejoint Rodrigo Arenas, co-président de la FCPE (principale fédération de parents d’élèves), qui juge que « ce gouvernement ne comprend que le rapport de forces ». « Nous avons besoin, conclut-il, d’une mobilisation générale pour dire l’école que nous voulons » et non d’une réforme qui, au lycée, « ne donne pas aux jeunes les moyens de s’inventer un avenir ».

Olivier Chartrain
Éducation. Une fronde inédite bouscule les réformes Blanquer (L'Humanité, mercredi 3 avril 2019, Olivier Chartrain)
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2 avril 2019 2 02 /04 /avril /2019 19:39
Conseil de communauté de Morlaix-Co du lundi 1er avril 2019: interventions de Ismaël Dupont et photos de Pierre-Yvon Boisnard
Conseil de communauté de Morlaix-Co du lundi 1er avril 2019: interventions de Ismaël Dupont et photos de Pierre-Yvon Boisnard
Conseil de communauté de Morlaix-Co du lundi 1er avril 2019: interventions de Ismaël Dupont et photos de Pierre-Yvon Boisnard
Conseil de communauté de Morlaix-Co du lundi 1er avril 2019: interventions de Ismaël Dupont et photos de Pierre-Yvon Boisnard
Conseil de communauté de Morlaix-Co du lundi 1er avril 2019: interventions de Ismaël Dupont et photos de Pierre-Yvon Boisnard
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Conseil de communauté de Morlaix-Co du lundi 1er avril 2019: interventions de Ismaël Dupont et photos de Pierre-Yvon Boisnard
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Conseil de communauté de Morlaix-Co du lundi 1er avril 2019: interventions de Ismaël Dupont et photos de Pierre-Yvon Boisnard
Conseil de communauté de Morlaix-Co du lundi 1er avril 2019: interventions de Ismaël Dupont et photos de Pierre-Yvon Boisnard
Conseil de communauté de Morlaix-Co du lundi 1er avril 2019: interventions de Ismaël Dupont et photos de Pierre-Yvon Boisnard
Conseil de communauté de Morlaix-Co du lundi 1er avril 2019: interventions de Ismaël Dupont et photos de Pierre-Yvon Boisnard
Conseil de communauté de Morlaix-Co du lundi 1er avril 2019: interventions de Ismaël Dupont et photos de Pierre-Yvon Boisnard

Le conseil de communauté d'hier, lundi 1er avril, a été très long – 4 heures et demi, pour une fin vers 22h30 – car il y avait beaucoup de délibérations, dont le vote du compte administratif 2018 et le vote du budget primitif.

 

Je ne pourrai pas tout en dire mais je rappellerai l'ordre du jour et mes interventions :

 

Conseil de Communauté du 1er avril 2019 à 18h - Ordre du jour

- Participation de Morlaix-Communauté à la stratégie numérique de territoire

- Création et composition de la commission Eau

- Adoption du compte de gestion 2018, budget principal et budget annexes

- Adoption du compte administratif 2018

- Affectation des résultats 2018

- Vote des taux de fiscalité directe locale pour l'année 2019 (proposition inchangée par rapport à 2018)

- Fixation du taux de la taxe d'enlèvement des ordures ménagères (TEOM): inchangée

- Intégration de l'actif et du passif du syndicat mixte du Trégor

- Opérations Manufacture et nouveau bâtiment communautaire

- Vote du budget primitif 2019

- Fonds de concours: appui au développement territorial: création d'une maison d'assistantes maternelles et de logements sociaux à Plouégat Moysan (63 500€ de fonds de concours octroyé), création de places publiques en cœur de bourg à Carantec (95 000€ de fonds de concours) 

- Création de 5 emplois à temps complet - création de 2 emplois de droit privé (services communication, systèmes d'information, déchets, eau assainissement) 

- Substitution de global seafood SAS (en redressement judiciaire depuis le 30 janvier 2018) aux Viviers de la Méloine SAS dans les droits et obligations résultant des clauses du contrat particulier d'occupation de longue durée sur le port de Primel - lié à l'acquisition par M. Jacob, ancien président de la CCI de Saint-Pol, président de la SAS Bezhin Breizh (avec une aide substantielle du Conseil Régional)

- Attributions de subventions aux associations Au Fil du Queffleuth et de la Penzé (51 455€ contre 54 388€ l'an passé), Bretagne Vivante (39 620€ contre 38 580€ l'an passé) et ULAMIR (53 278€ contre 51 539€ l'an passé).

- Bilan foncier économique 2018

- Avenant de prorogation à la convention de partenariat avec la Technopole Brest Iroise et subvention 2019 (20 000€)

- Attribution d'une subvention pour l'année 2019 au Technopole Brest Iroise pour la mission French Tech Brest+ (12 500€).

- Attribution d'une subvention à la CCI MBO pour une étape Baie de Morlaix Roscoff de la solitaire du Figaro 2019 (20 000€)

- Participation à la hauteur de 151 049€ de la montée en débit internet avec les travaux de  fibre optique Mégalis sur plusieurs communes: Ploézoc'h, Saint Thégonnec, St Jean du Doigt, Plouégat-Guerand (1069 prises au total)

- Réaménagement de l'office de tourisme de Plougasnou (participation de 65 625€, 37,5%) de Morlaix Communauté

- Programme Interreg européen France-Manche-Angleterre

- Bilan d'activité 2018 et budget prévisionnel 2019 de la Maison du Tourisme

- Attribution d'une subvention d'investissement de 1,2 millions d'euros à la plateforme culturelle SE/cW à la Manu

- Attribution d'une subvention d'investissement de 3185€ à la commune de Plouigneau pour son écomusée

- Attribution d'une subvention d'investissement pour la réhabilitation du musée maritime de Carantec (80 000€)

- Attribution d'une subvention d'investissement à Guimaëc pour son patrimoine (6210€)

- Attribution d'une subvention de fonctionnement Festival Rues en scène 2019 - 76 500€/ Le Roudour prestataire. Spectacles à Plougasnou le 24 août, à Plouigneau le 1er septembre, à Plounéour-Menez le 8 septembre

- Attribution d'une subvention de fonctionnement au réseau de l'enseignement musical intercommunal, Le Patio et les écoles de musique associées: 210 166€ pour le Patio, dont 148 866€ de dotation de fonctionnement pour l'enseignement musical

- Attribution d'une subvention de fonctionnement à l'association Théâtre du pays de Morlaix: 130 000€

- Attribution d'une subvention de fonctionnement à l'association Wart - festival Panoramas et actions culturelles, année 2019: premier mouvement: 54 000€ (dont 44 000€ pour Panoramas)

-  Attribution d'une subvention de fonctionnement à la ville de St Martin des Champs pour la gestion du pôle culturel du Roudour: 28 000€

-  Attribution d'une subvention de fonctionnement à la MJC pour Trok'son et le PIJ: respectivement 20 000€ et 26 500€

- Attribution d'une subvention de fonctionnement au RESAM: 28 000€ + 20 000€ de subvention d'investissement pour le local du 2B (voie d'accès au port) dans le cadre du programme Jeunes en TTTrans

- Subvention investissement et fonctionnement au centre Ker Avel de Plougasnou (35 000€ +2000€)

- Attribution subvention d'investissement à la commune de Plouézoc'h pour la création de la Maison d'assistantes maternelles (87 600€)

- Attribution de subventions de fonctionnement à Don Bosco (10 000€)

-  Attribution de subventions de fonctionnement au CDIFF - Prévention collèges et lycées: 5 500€

- Attribution de subventions de fonctionnement à la Mission Locale: 91 949€

- Programme pédagogique vers les scolaires 2019: service déchets - environnement

- Modalité d'attribution des aides financières. Assainissement collectif pour la réhabilitation des branchements, sous conditions de ressource: 80% maxi du montant TTC des travaux avec une aide de 2000€ maxi par branchement (enveloppe annuelle de 30 000€ par an)

 

Interventions d'Ismaël Dupont, conseiller communautaire communiste (Morlaix):

 

Première intervention démocratie locale

 

en début de séance, j'ai signalé en le regrettant que les compte rendus du conseils de communauté précédents nous arrivent très tardivement (le dernier mis en ligne sur le site de Morlaix Communauté date du 5 novembre 2018 au 1er avril 2019 alors qu'il y a eu deux conseils communautaires depuis). De la sorte, il nous est impossible d'approuver le compte rendu du dernier conseil communautaire ou de faire des remarques dessus en début de nouveau conseil comme cela se fait en conseil municipal. J'ai aussi signalé que les ordres du jour des conseils communautaires ne sont pas communiqués sur le site de la communauté d'agglo (annoncés souvent au dernier moment dans la presse, moi je les publie dès que je peux dans le Chiffon Rouge mais cela me demande un temps important de réécriture, …).

Rien n'est fait semble t-il pour encourager les citoyens à venir assister à nos assemblées et leur faciliter la compréhension et le suivi des débats. J'ai demandé à nouveau, pour la troisième fois depuis 2014, qu'on puisse filmer les séances du conseil communautaire et mettre un lien vidéo avec les débats sur le site de Morlaix Communauté car la lecture des compte rendus de délibérations ou de débats peut être fastidieuse et ingrate.

Le public est rare dans nos conseils communautés : pourtant il importe pour la réalité et la qualité de la démocratie locale que les citoyens puissent s'informer des débats sur l'utilisation des dizaines de millions d'euros, produit de leurs impôts, que gèrent les élus communautaires et sur les débats de leur assemblée de communauté. A Morlaix, les conseils sont filmés depuis deux ans et demi. Il n'y a pas énormément de vues mais on peut revoir facilement l'ensemble des débats, interventions et votes des conseils municipaux.

C'est une trace pour mémoire et un moyen d'intéresser aussi à la vie locale, voire de faire venir plus de citoyens pour suivre nos assemblées. Hier, il n'y avait qu'une personne dans le public, Pierre-Yvon Boisnard lui-même !!!

Deuxième intervention – adoption du compte administratif

J'ai souligné que le document de présentation synthétique du compte administratif réalisé 2018 présenté et commenté par le nouveau vice-président aux finances Jean-Michel Parcheminal était beaucoup plus lisible que le dossier d'accompagnement du budget primitif qu'on aurait à voter ensuite, 236 pages avec une présentation analytique sans réelle regroupement et des milliers de lignes de chiffres plus difficile à lire que l'Ancien Testament (une présentation synthétique du budget primitif 2019 a été faite finalement, mais pas envoyée en avance aux conseillers communautaires : elle était présente sur les tables et consultable au moment du conseil communautaire).

J'ai dit que ce compte administratif 2018 témoignait d'un certain point de vue d'une bonne situation financière car les recettes sont en légère hausse et l'excédent est important (11 millions d'euros brut, 5 millions d'€ d'épargnes de gestion) mais qu'on pouvait avoir aussi une autre lecture de ce document : une communauté à l'aise une certaine opulence, dans un territoire qui l'est beaucoup moins et qui a plus que jamais besoin d'une grande qualité de services rendus à la population.

Et de ce point de vue, j'ai souligné que les politiques en matière de transport, de soutien aux associations, sportives notamment, au secteur des personnes âgées, était encore très perfectibles. J'ai donné deux exemples pour soutenir l'idée qu'il y avait un risque à ce que le projet de territoire serve à limiter le droit d'entrée à l'éligibilité aux subventions pour nombre d'associations et que l'on ne prête qu'aux riches ou à des gros associations qui sont déjà bien soutenues dans leurs missions.

J'ai donné l'exemple du récent refus difficilement explicable d'accorder une subvention de 800 euros à l'association Dont Acte qui met en place depuis plusieurs années un festival littéraire et artistique rue des Cent Marches dans le quartier de la gare, mettant ainsi en valeur les artistes locaux, de grand talent, et un quartier qui est stratégique sur la redynamisation du quartier de la gare, et une association qui pourtant voit sa demande de subvention refusée pour l'instant.

J'ai aussi parlé d'une réflexion à avoir sur un soutien communautaire aux associations sportives en donnant l'exemple du Morlaix Saint Pol Gym qui sur 400 adhérents n'a qu'une cinquantaine de morlaisiens et qui est pourtant principalement soutenu par la ville, quand l'essentiel de son budget vient des adhérents. Comme ce club, beaucoup d'associations sportives basées à Morlaix ont une dimension de territoire.  Les soutenir permettrait aussi de rencontre l'accès aux inscriptions plus accessible à toutes les familles. 

Troisième intervention - Ouverture d'une ligne de crédit pour une étude sur un nouveau bâtiment communautaire

J'ai demandé des éclaircissements sur ce projet et sa justification - Guy Pouliquen et Thierry Piriou ont répondu sur la nécessité d'offrir des locaux plus adaptés au service environnement, de regrouper les services. J'ai demandé aussi s'il y avait des informations sur un troisième département de l'IUT et un éventuel élargissement de l'emprise de l'IUT sur l'actuel bâtiment de Morlaix-Communauté à la Manu. On m'a répondu (Agnès Le Brun) qu'un troisième département pouvait se concevoir dans les locaux actuels de l'IUT. J'ai alors posé le problème d'une bibliothèque universitaire et d'un espace de travail et d'information à concevoir pour les étudiants de Morlaix, pourquoi pas sur le site de la Manu. J'ai voté cette ligne de crédit pour une étude et une construction de projet d'un nouveau bâtiment communautaire qui semble justifiée par les nouvelles compétences de Morlaix Communauté et les besoins du service et un loyer élevé payé actuellement par Morlaix-Co à la CCI (182 000€ en tout/ an pour le 1er et le 2e étage, 222 000€/an pour l'ensemble des loyers).  

 

Quatrième intervention - Vote du budget primitif 2019

J'ai voté pour le budget tout en disant que je ne partageais pas l'ensemble des choix et orientations de la communauté (en matière de manque d'ambition de la politique transport par exemple - réseau, gratuité - ou de stationnement payant à la gare) parce que je trouve qu'il y a eu l'an passé et cette année des choix d'investissements que je juge importants pour Morlaix et le territoire: à la Manu avec le projet SEW/c et l'espace des sciences qui vont amener du dynamisme, de l'attractivité, avec la montée en puissance du soutien communautaire à l'enseignement artistique et musical, avec une option envisagée sérieusement de la construction d'une école de musique et artistique communautaire, avec la prise de compétence en régie de la gestion de l'eau. 

Le budget a été voté à l'unanimité.

J'ai remarqué que pour ce qui était de la DSP sur l'espace aquatique de Plourin-les-Morlaix, où Morlaix Communauté prévoit de mettre 10 000€ de plus cette année, il y avait de quoi soutenir davantage un accès de tous les enfants et publics à la piscine et de ne pas laisser une association comme le Secours Populaire, qui reçoit 1300 personnes par an à Morlaix, financer pour plusieurs milliers d'euros un accès à la piscine pour les enfants des familles ayant moins de revenus, alors que ce devrait être le rôle de la communauté de prévoir d'emblée des dispositions tarifaires permettant à tout le monde d'aller à la piscine.   

Le Président Thierry Piriou a dit que cette proposition allait être prise en compte et examinée.

 

Cinquième intervention - redressement de Global Sea Food au Diben et achat par Jean-François Jacob, ex président de la SICA, avec Bezhin Breizh  

Je me suis abstenu (seul) sur la délibération d'autorisation de cession de terrain en rappelant le triste historique de crises d'activité et de destruction d'emplois depuis 97 entre Intermarché, Capitaine Houat, Global Sea Food, avec à chaque fois beaucoup d'argent public qui n'a pas été retrouvés, ni conditionné à un droit de regard sur la gestion de ces entreprises, ni traduit en emplois pérennes. J'ai dit que les conditions du rachat par JF Jacob n'était pas sans poser de lourdes interrogations: une gestion économique pas forcement reluisante de ses affaires dans le secteur de Roscoff, une société au capital initial de 10 000€  qui reçoit une aide colossale de 500 000€ de la région, alors qu'il suffit d'un emprunt bancaire pour capitaliser. L'homme aux écus, là, vit au crochet du panier percé de la collectivité. Bien sûr, on souhaite une reprise d'activité sur ce site, mais pas dans la réédition des mêmes erreurs, pas avec une débauche d'argent public que l'on n'est pas sûr de retrouver au bout du compte et qui ira probablement alimenter surtout des profits privés. On peut être échaudé par les exemples récents de Gad, Tilly, et Global Sea Food. Yves Moisan a confirmé que Global Sea Food avait reçu une avance remboursable de 300 000€, dont 75 000€ venant de Morlaix, le reste de la région, et qu'avec le redressement judiciaire (21 emplois détruits, avec des salariés qui n'ont pas bénéficié de PSE), Morlaix-Co n'avait pas beaucoup de chance de récupérer ces 75 000€.  Il a dit que l'argent de la région servait à remettre en état l'outil nécessaire (nouvelle pompe d'eau de mer, remise en état des bassins) pour de la culture marine.

 

Sixième intervention - sans me prononcer sur l'utilité et les retombées pour les territoires sur les opérations de communication et de mise en contact des entreprises de la French Tech Brest+, émanation de la Technopole Brest Iroise, à qui nous avons attribué une subvention de 12 500€, j'ai remarqué l'aspect complètement incompréhensible et ronflant du sabir managérial servi dans la délibération que l'on avait à voter, avec son lot de néologismes, d'anglicismes: "Demo Day", "French Tech Diversité", "animer l'écosystème", "management opérationnel de la French Tech", "Ticket to Pitch à bord du Pont Aven"...

 

Septième intervention - J'ai dit mon interrogation sur l'aide de 20 000€ accordée par Morlaix-Communauté à la CCI pour l'organisation de l'étape roscovite de la Solitaire du Figaro (35 000€ demandé, alors que l'étape est à Roscoff), non parce que je doute des répercussions en terme de publicité, d'image du territoire, et même de public, mais parce que ce type d'évènement sportif professionnel génère déjà beaucoup de profit avec les publicités, les sponsors du sport business, et s'adosse à des entreprises capitalistes (groupes de presse, groupe de jeux d'argent) qui vont un peu facilement à la chasse au subvention en faisant une sorte de chantage sur les collectivités: je ne viens pas si tu ne viens pas à la caisse. 

 

Huitième intervention - à propos de la subvention accordée au Roudour de 76 500€ pour l'organisation de trois soirées d'arts de rue à Plougasnou (24 août), Plouigneau (1er septembre), Plounéour-Menez (8 septembre), j'ai rappelé la perte sèche qu'avait été le départ du FAR et la suppression du festival des Arts dans la rue à Morlaix, qui avait tout de même un autre impact culturel et touristique, sur l'image et la renommée de Morlaix et sa région, évoquant les belles affiches de Dantec visibles au Baiser de l'hôtel de ville Place de Viarmes. Agnès Le Brun a piqué une colère froide en me reprochant de faire de la démagogie de campagne électorale, d'idéaliser le passé, et en faisant comme si Morlaix avait la même attractivité l'été aujourd'hui qu'avec le FAR, en prenant les commerçants ou d'autres compagnies de théâtre à témoin sur la lassitude prétendue vis-à-vis des organisateurs du festival des arts dans la rue liquidé en 2009.

 

Neuvième intervention - Par rapport au festival Panoramas, j'ai évoqué les surcoûts liés à la législation en terme de sécurité, et de protection sonore, la belle réussite d'estime et de fréquentation d'un festival qui attire énormément de jeunes bretons, du festival le plus jeune de Bretagne et de France sans doute, et qui constitue un bel atout pour notre territoire. 

 

Dixième intervention -  Réagissant par une remise en cause par la majorité de droite morlaisienne (par la voix de Marlène Tilly) du besoin de surveillance et de contrôle sur les retombées réelles des subventions données dans le cadre des activités du RESAM et de Jeunes en TTTrans et de son lieu de vie jeunesse 18-30 expérimental du 2B voie d'accès au port, j'ai dit mon enthousiasme pour ce projet innovant et très riche de sens pour la jeunesse qui développe l'autonomie, la mixité, la construction collective des jeunes, avec une proximité des partenaires du monde associatif et jeunesse. Il y avait beaucoup de jeunes à la soirée de lancement où j'ai eu la chance d'être présent avec Glenn Le Saoût, et on a pu percevoir tout le potentiel et l'audace de ce projet.      

 

 

 

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2 avril 2019 2 02 /04 /avril /2019 18:13
Le Conseil de surveillance de l’hôpital de Morlaix a été ajourné après l’intervention de l’intersyndicale et du comité d’usagers. (Le Télégramme/Sophie Guillerm)

Le Conseil de surveillance de l’hôpital de Morlaix a été ajourné après l’intervention de l’intersyndicale et du comité d’usagers. (Le Télégramme/Sophie Guillerm)

Ils sont inquiets et l’ont fait savoir. Comité d’usager, personnel des urgences et syndicats ont investi, hier, le conseil de surveillance de l’hôpital et ont provoqué son ajournement.
Les usagers ont d’abord déploré « le refus de leur accorder un espace au sein de l’hôpital pour être au plus près des familles, et le refus de leur permettre de siéger à titre consultatif au conseil de surveillance ». Rappelant « la fermeture de la cardiologie, les risques sur la psychiatrie », ils se désolent que « La direction vide le CHPM de sa substance alors qu’il y a du matériel de pointe et des soignants performants ». D’une même voix, les syndicats ont ensuite dénoncé « un projet médical qui se plie à un projet architectural concernant l’avenir de la psychiatrie », alors même que le territoire est étendu à 106 communes.

« On n’a plus les moyens d’être humains »

Ils ont pointé « leur incompréhension des réductions de services, de perte de compétitivité et de compétences », et des « agents qui n’ont plus les moyens d’être humains avec les humains ». À cela s’ajoutent du côté des agents « un manque d’informations, ainsi qu’une pseudo-concertation qui ne fait que cristalliser les tensions », ajoutent-ils, réclamant de la « bientraitance ».

Alors que la directrice Ariane Benard est restée silencieuse tout le temps des échanges, Agnès Le Brun a pointé du doigt une « communication systématiquement négative. Chaque fois, c’est un potentiel praticien qui risque de ne pas venir ». Elle a demandé aux syndicats « de ne pas se tromper de combat », et a appelé à l‘apaisement. Les syndicats se sont défendus « de faire dans la caricature : on n’a plus que ça, la médiatisation, car il n’y a plus de dialogue social au sein de l’hôpital », citant « quatre demandes d’entrevue » avec Agnès Le Brun qui seraient restées sans suite, là où « d’autres élus inquiets les ont reçus ». À l’issue des échanges, Jean-Paul Vermot, a demandé avec Solange Creignou et Nicolas Floch, « une médiation pour trouver la voie du dialogue, sortir de la situation de blocage et affronter les enjeux du CHPM collectivement et sereinement ».

 

 

 Comité de défense de l’hôpital public en Pays de Morlaix, 2 avril 2019

Aux membres du comité de surveillance de l’hôpital de Morlaix

Créé en mai 2016, le comité de défense est adhérent à la Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux publics et maternités de proximité. Celle-ci est une association d’usagers du système de santé agréée par le ministère de la santé.

Lors des quelques entretiens avec la directrice, Mme Bénard, nous lui avons demandé à plusieurs reprises de disposer d’un espace au sein du CHPM pour être au plus près des usagers et de leurs familles.

Si dans un premier temps, Mme Bénard avait donné son accord de principe, elle est revenue par la suite sur sa décision, au motif que le comité avait, selon elle, « des liens forts avec certaines organisations syndicales et partis politiques » et que « tenir une permanence publique nuirait au principe de neutralité du service public » (sic)

En notre qualité de membre d’une association agréée par le ministère de tutelle, nous avons souhaité, également, la présence de deux membres du bureau au conseil de surveillance, même à titre purement consultatif. Sa réponse a été également négative, au motif que deux membres de la commission des usagers étaient déjà présents au conseil de surveillance.

Nous réitérons aujourd’hui, d’une part notre demande de disposer, au moins ponctuellement, d’un espace au sein de l’établissement, comme c’est le cas d’autres associations, d’autre part de disposer d’une présence au conseil de surveillance de l’hôpital.

S’agissant de la situation de l’hôpital de Morlaix, celle-ci nous apparaît, à l’heure actuelle, très préoccupante.

Le service de cardiologie et les soins intensifs de ce même service ont été fermés, le 1er mai 2018.

Cette décision de fermeture a été prise sous prétexte que les patients n’étaient plus en sécurité en raison d’un manque de personnel médical. Certes, le manque de praticiens était devenu, hélas, patent, mais en réalité ce sont des conflits de personnes, avec la direction, qui ont été en partie la cause de cette fuite du personnel.

Cette fermeture a des conséquences dramatiques au sein du service des Urgences qui prennent en charge les usagers présentant des pathologies cardiaques.

Certains de ces patients sont transférés par le SMUR vers Brest à La Cavale Blanche (ou à la clinique de Keraudren sans qu’on leur ait précisé préalablement qu’ils étaient susceptibles d’être pris en charge dans le privé).

Ces transferts impactent la disponibilité sur place à Morlaix du personnel médical et paramédical du service des urgences, le temps du transport, puisqu’il faut compter environ 3 heures pour un transport aller et retour vers Brest.

La population et les usagers sont très inquiets, et le comité de défense a recueilli, durant l’été dernier, près de 12 000 signatures sur le terrain auprès de la population sur ce sujet. Cependant la situation n’est toujours pas réglée.

Plus généralement, plusieurs services sont régulièrement restructurés, et à chaque fois, nous constatons des fermetures de lits et des suppressions de postes.

Le service SSR2 a été fermé toute la période estivale (24 lits). Il a rouvert le 5 novembre, mais avec seulement de 10 à 12 lits, en raison de manque de personnel médical (congé de maternité non anticipé par la direction) et une fuite du personnel para-médical vers d'autres structures.

L’hôpital psychiatrique a été frappé de plein fouet, avec la fermeture complète d’un service en l’espace de 6 mois (Ty Dour). Aujourd’hui le service de l’UPEC va également être fermé.

En fin d’année 2018, lors d’une entrevue avec Mme la directrice, nous avions évoqué la question de la psychiatrie de Morlaix, car nous nous avions de réelles craintes pour ce service. Mme Bénard avait tenté de dissiper nos craintes et nous avait donné rendez-vous en début d’année, où l’on y verrait plus clair.

Contrairement à ses propos rassurants, nous apprenons aujourd’hui qu’une importante restructuration est envisagée, qui consisterait à déplacer le service de l’UPEC vers l’ancienne unité de soins de cardiologie sur des lits de l’UHCD.

Les 10 lits de l’UHCD seraient ramenés à 5, les autres étant des lits de psychiatrie.

Ce projet est inacceptable en lui-même, mais de plus la situation créée risque aussi de compromettre les conditions optimales nécessaires pour la réouverture de la cardiologie que la population attend.

Des restructurations sont donc en cours et d’autres encore seraient en projet dans les mois prochains.

Peu à peu, la direction vide ainsi le CHPM de sa substance. Si ce cap politique est maintenu par la direction, l’hôpital de Morlaix risque de répondre de moins en moins aux besoins de la population, et de ne plus constituer l’établissement de santé de plein d’exercice sur un territoire qui en a pourtant, et plus jamais, besoin.

Pourtant ce centre hospitalier a du potentiel avec du matériel de pointe et du personnel performant.

Nous ne pouvons pas nous résoudre à cette situation.

Il faut avoir la volonté de préserver et d’améliorer cet outil de santé essentiel, car il a toute sa place et sa nécessité sur un territoire de 106 communes et de 140 000 habitants.

La santé n’est pas une marchandise ! 

 

Quel avenir pour le centre hospitalier de Morlaix? - Manif à l'appel de l'intersyndicale CGT, CFDT, SUD le 27 avril à Morlaix - Agents et usagers, tous unis pour la sauvegarde de notre hôpital!

 

Morlaix. Conseil de surveillance de l'hôpital: une séance qui cristallise les tensions (Le Télégramme, 2 avril 2019)
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2 avril 2019 2 02 /04 /avril /2019 18:09
Morlaix et les communes avoisinantes du littoral vues du ciel  (photo Valérie Scattolin)

Morlaix et les communes avoisinantes du littoral vues du ciel (photo Valérie Scattolin)

Les élus de Morlaix communauté ont voté, ce lundi 1er avril, en toute logique, le budget qui avait été débattu en février. Avec une situation saine, la communauté de communes peut investir 20 M€ cette année. Et pense déjà à l’avenir en lançant des projets.

Fin 2018, la photographie financière de Morlaix communauté est bonne : avec un résultat de fonctionnement de 3,7 millions d’euros, un niveau d’autofinancement de l’investissement de 19,27 % et, enfin, un niveau d’endettement faible (capital restant dû sur le budget général de 8,06 millions d’euros avec une capacité de désendettement à 1,2 an), les voyants sont au vert. Et Thierry Piriou, le président, s’en félicite : « On a un budget 2019 volontariste tout en garantissant des marges de manœuvres pour l’avenir. Il faut permettre à nos successeurs de continuer les actions ».

163 millions d’euros de budget

Débattu en février, ce budget 2019 a été voté, par les élus, ce lundi 1er avril. Il s’élève à 163 millions d’euros tous budgets confondus (budget principal, onze budgets annexes et quatre budgets autonomes), pour 86 M€ de dépenses et 77 M€ d’investissements.

Investir pour la culture

L’investissement : c’est le souci permanent de la communauté depuis cinq ans. Depuis 2014, c’est 60 millions d’euros qui ont été investis pour le budget principal. En 2019, on est à 20 millions d’euros. Pour des actions notamment dans la culture : 6 M€ pour l’espace des sciences, 1,20 M€ pour la plateforme culturelle Sew, à la Manufacture, ou encore l’engagement dans l’enseignement musical. À noter également, 800 000 € provisionnés pour l’aéroport, 915 000 € pour le Diben ou encore 5,40 M€ pour l’environnement (déchèteries, matériel de collecte, réseau de chaleur de la Manu…).

Pas de hausse d’impôts

Côté recettes, et notamment impôts, pas de hausse au programme cette année. Même la Teom (taxe liée à l’enlèvement des déchets) ne bouge pas. « Ce sont les bases d’imposition qui évoluent, de +2,2 %. Mais ceci est décidé par l’État », explique Thierry Piriou.

« On ne baisse pas de niveau d’ambition »

« C’est satisfaisant, mais attention à 2020 ! », prévient déjà Thierry Piriou qui évoque des pertes annoncées de recettes (avec la fin de la taxe d’habitation et le flou sur sa compensation, la fin du fonds de péréquation ou l’évolution des bases).

« On se réjouit d’avoir affronté avec rigueur la difficulté. Car on n’a jamais été à ce point dans l’incertitude. Et pourtant, on ne baisse pas le niveau d’ambition », commente, elle, Agnès Le Brun, maire de Morlaix.

Ismaël Dupont, élu morlaisien, voudrait que les marges de manœuvre « servent à rendre service à la population et à avoir de l’ambition pour le transport, les personnes âgées, les associations culturelles ou sportives ».

École de musique, nouveaux locaux…

Une école de musique communautaire en 2020 ? L’enseignement musical est inscrit dans le projet de territoire. Un engagement qui se traduirait par une prise de compétence enseignements artistiques d’ici à l’automne 2019. « Son périmètre et son mode de fonctionnement sont encore à l’étude », indique Thierry Piriou. Mais l’objectif pour la mise en œuvre du projet est la rentrée 2020-2021. Cela passera par le Patio et les quatre écoles associées qui sont donc encore soutenues cette année, à hauteur de 322 000 € pour le Patio et 22 050 € pour les autres (Carantec, Taulé, Plourin-lès-Morlaix et Plougasnou). Soit 100 000 € de plus que l’an dernier.

Un nouveau bâtiment intercommunal à l’étude. Une étude va être lancée, en 2019, pour la construction d’un lieu où seraient rassemblés l’ensemble des services de Morlaix communauté. Actuellement, ils sont dispersés sur quatre sites, un à la Manufacture, deux à la Boissière et un à Saint-Fiacre. « Tout cela représente 220 000 € de loyer par an. Pourquoi ne pas voir comment on peut s’organiser mieux. Il faut se poser la question », a lancé Thierry Piriou. Ismaël Dupont et Jean-Paul Vermot, élus de Morlaix, ont alerté sur la nécessite de conserver un accès au centre-ville.

800 000 € provisionnés pour l’aéroport. Dans le budget 2019, 800 000 € ont été provisionnés pour d’éventuels travaux à l’aéroport, pour la piste ou les hangars. « Cela fait suite à l’alerte des élus sur le devenir du site morlaisien d’Air France Hop !. Ainsi nous montrons à la compagnie que nus sommes prêts financièrement si besoin pour adapter le site », explique Yves Moisan, vice-président à l’économie.

915 000 € de provision pour les travaux au Diben. « C’est le projet d’une décennie mais on va passer, en 2019, de la phase d’étude au concret », explique Thierry Piriou. L’argent provisionné, 915 000 € servira aux études pour la création d’une aire de carénage, celle pour le confortement du quai (élargissement, rehaussement, seconde cale), la maison de la pêche, la réhabilitation du bâtiment ex-Lequertier et le renouvellement de l’outillage portuaire.

Montée en débit pour cinq communes. Cinq communes qui ne seront fibrées par Mégalis qu’après 2023 vont bénéficier d’une montée en débit avec l’installation d’armoires spécifiques : il s’agit de Plouezoc’h, Saint-Thégonnec-Loc-Eguiner, Saint-Jean-du-Doigt et Plouégat-Guerrand. Coût total de l’opération : 481 963 € dont 159 049 € financés par Morlaix communauté.

Ouest-France
Morlaix communauté. « On peut investir sans compromettre l’avenir »

Publié le 03/04/2019 Delphine HAUWAERT

L'Espace des sciences devrait voir le jour en 2020, à la Manu.

 

L'Espace des sciences devrait voir le jour en 2020, à la Manu. | OUEST-FRANCE

S’appuyant sur une excellente santé financière, l’Agglo peut lancer ses gros projets (Espace des sciences, port du Diben…) sans frémir. Les élus saluent un budget 2019 « ambitieux ».

Après le débat d’orientation budgétaire en février, où ont été discutées les grandes lignes du budget 2019, il restait à le valider. Ou plutôt les valider, car outre le budget général, les élus avaient aussi à se prononcer sur les budgets annexes.

Au gré des transferts de compétences (transports, assainissement…), Morlaix communauté se retrouve désormais à gérer 16 budgets, soit 163 millions d’euros ! Cette année, c’est Jean-Michel Parcheminal (Plounéour-Ménez), dans un style détendu, qui s’est chargé de la présentation, Serge Le Pinvidic ayant quitté le conseil.

Dans quelle situation financière se trouve l’Agglo ?

« Elle est plutôt très satisfaisante » , se réjouit Thierry Piriou, président. Avec un excédent de fonctionnement de 3,7 millions d’€ pour 2018, l’Agglo « dispose de véritables marges de manœuvre pour mener à bien son projet de développement ».

En conséquence, le niveau d’autofinancement de l’investissement s’améliore aussi. Tout cela permet de limiter le recours à l’emprunt, maintenant un faible niveau d’endettement. « On peut ainsi investir aujourd’hui sans obérer l’avenir » , remarque le président, rappelant que la feuille de route de l’Agglo ne se termine pas à la fin du mandat, en 2020, mais cinq années plus tard (« trajectoire 2025 »).

Quels sont les principaux investissements ?

Avec 20 millions d’euros de dépenses nouvelles programmées au budget général, l’Agglo n’a jamais autant investi ! Depuis le début du mandat, ce montant s’élevait, en moyenne, à 12 millions par an.

L’explication ? L’entrée en phase opérationnelle de gros projets, comme l’Espace des sciences (6 M €) et Sew (subvention de 1,2 M €). Au Diben, le projet de port devient concret également, avec le début des travaux de rénovation de la digue (915 000 € prévus en 2019, sur un total de 16 M €).

Enfin, 800 000 € sont provisionnés pour l’aéroport, afin de refaire la piste, les hangars… Une manière de confirmer l’intention de l’Agglo de participer à la consolidation de la plateforme aéroportuaire, en lien avec Hop ! Ces investissements doivent en effet coïncider avec une volonté de l’opérateur aérien de développer le site.

Comment réagit l’assemblée ?

« Alors que les élus n’ont jamais été autant dans l’incertitude de l’avenir, il peut être difficile de garder le cap, remarque Agnès Le Brun (Morlaix). Il faut de la rigueur, sans baisser en ambition. Et là, on a de l’ambition. » Même satisfecit côté Jean-Paul Vermot (Morlaix), qui salue « un budget qui arrive à donner une vision assez claire de ce que fait la communauté ».

Solange Creignou (Saint-Thégonnec) apprécie « une vraie politique d’accompagnement en matière de culture » . Enfin, Ismaël Dupont (Morlaix) félicite l’Agglo pour cette « gestion rigoureuse » . Mais « cette communauté opulente, ou au moins à l’aise, gère un territoire qui ne l’est pas ». Selon lui, « on peut donc encore faire mieux en termes de service rendu aux habitants » .

https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/morlaix-communaute-peut-investir-sans-compromettre-l-avenir-6293009

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