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3 avril 2019 3 03 /04 /avril /2019 19:02
Remaniement. Un pouvoir macroniste rabougri
Mardi, 2 Avril, 2019

En nommant une députée LaREM issue de la droite et deux de ses conseillers à l’Élysée, le président confirme son isolement et le rétrécissement politique de sa majorité.

Le signal est terrible. Alors qu’Emmanuel Macron peine à faire atterrir le grand débat, le casting du remaniement laisse peu de doute sur l’isolement politique du chef de l’État, qui cherche à resserrer les rangs autour de lui. Ce sont ainsi deux conseillers de l’Élysée, Sibeth Ndiaye, 39 ans, actuelle conseillère presse et communication du chef de l’État, et son conseiller économique de 37 ans, Cédric O, qui ont pris hier leurs fonctions de secrétaires d’État, la première comme porte-parole du gouvernement, le second au Numérique. Tous deux font partie du club des orphelins de DSK, qui après la chute du patron du FMI, ont participé dès fin 2015 à la création du phénomène Macron, bien avant que celui-ci n’affiche publiquement ses ambitions présidentielles. Fille d’un ex-député et d’une haute magistrate sénégalais, la communicante, passée par les rangs de l’Unef puis du PS, n’a pas bonne presse dans les médias. « Nous (les) appelons quotidiennement quand on a des divergences d’interprétation », confiait-elle en 2017 à l’Express, affirmant « a ssumer parfaitement de mentir pour protéger le président ». Elle s’était également illustrée lors de la disparition de Simone Veil, le 30 juin 2017. Le Canard enchaîné avait alors dévoilé le texto que la responsable presse aurait envoyé à un journaliste : « Yes, la meuf est dead. » C’est elle aussi qui avait cru bon de diffuser, en juin 2018, la courte vidéo où Emmanuel Macron, en pleine préparation du futur « plan pauvreté », déplorait que les aides sociales coûtent « un pognon de dingue ». Un coup de com ravageur pour le président des très très riches, qui avait pourtant été pensé par le service com de l’Élysée comme un excellent storytelling... «  C’est la technocratie et l’arrogance au pouvoir. Moi, je suis sidéré qu’on place dans un gouvernement autant de personnes qui n’ont rien vu de l’état de la France, qui n’ont pas vu la fracture territoriale, sociale, ces zones rurales et ces quartiers qui se sentent abandonnés  !  » a fustigé hier l’écologiste Yannick Jadot.

Autre choix qui fait grincer des dents, même au sein de la majorité : celui d’Amélie de Montchalin, diplômée d’HEC et d’Harvard, soutien d’Alain Juppé pendant la primaire de la droite en 2017, ultralibérale convaincue, qui sera donc chargée de l’épineux secrétariat d’État aux Affaires européennes, au moment où l’UE traverse la pire crise politique de son histoire, avec le risque imminent d’un Brexit sans accord. La députée de l’Essonne de 33 ans s’était fait remarquer au début du quinquennat en prenant en main le vote du premier budget, défendant avec zèle la suppression de l’ISF, avant de diriger d’une main de fer les députés de LaREM aux côtés de Gilles Le Gendre. Amélie de Montchalin n’avait pas non plus ménagé sa peine pour justifier la hausse de la CSG. Nommer «  celle dont le plus grand fait d’armes est la suppression de l’ISF » constitue «  un signal terrible envoyé à la mobilisation des gilets jaunes », a dénoncé hier la maire de Lille, Martine Aubry. «  J’ai cru que ces nominations étaient un poisson d’avril »,  a également réagi Fabien Roussel. Le secrétaire national du PCF juge comme une provocation la nomination d’une députée qui a défendu bec et ongles la suppression de l’ISF «  au moment même où les Français réclament son rétablissement » et regrette la nomination de conseillers technocratiques «  hors sol et coupés de la réalité ».  «  Ce remaniement est un remaniement technique qui met l’église au milieu du village », a tenté de justifier hier le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin. Reste le symbole d’un pouvoir hyperconcentré à l’Élysée, où le chef de l’État, fragilisé par le départ de ses fidèles, apparaît plus isolé que jamais.

Maud Vergnol
Remaniement. Un pouvoir macroniste rabougri (L'Humanité, Maud Vergnol, Mardi 2 Avril)
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3 avril 2019 3 03 /04 /avril /2019 18:54
Éducation. Une fronde inédite bouscule les réformes Blanquer
Mercredi, 3 Avril, 2019

Semaine après semaine, la colère monte dans l’éducation nationale. De la maternelle au lycée, des profs aux parents, tous cherchent des voies originales de contestation et se retrouveront demain pour une journée de grève nationale.

Le bon élève de la Macronie, si gourmand de l’école « à l’ancienne », va-t-il finir avec un bonnet d’âne vissé sur le crâne ? Voilà deux ans que Jean-Michel Blanquer avance ses pions, de la maternelle au supérieur. Deux ans qu’il surfe entre séduction du grand public et faible mobilisation du monde enseignant. Mais voilà que l’appel intersyndical à la grève (SNUipp-FSU, Snep-FSU, Snes-FSU, Snuep-FSU, Fnec-FO, CGT Educ’Action et SUD éducation) de demain, jeudi, apparaît comme une étape importante dans la manifestation d’une colère qui monte depuis des semaines. On a pu en observer les premiers signes d’ampleur lors de la journée d’action des fonctionnaires, le 19 mars, puis lors de celle de mobilisation pour l’éducation, samedi dernier, 30 mars –, où de nombreux parents d’élèves ont été vus dans les cortèges.

« On n’avait pas vu les enseignants remontés comme ça depuis des années », note la secrétaire générale du SNUipp-FSU (premier syndicat du primaire), Francette Popineau. On a surtout le sentiment que ces événements nationaux ponctuent l’ébullition qui monte à tous les étages de l’éducation nationale et qui emprunte des formes très souvent originales, témoignant du besoin de renouvellement des méthodes d’action « traditionnelles ». Professeure d’anglais au lycée Blanqui de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), Sophie Mazet le formule sans prendre de gants : « La plupart des collègues disent qu’une journée de grève de temps en temps ne sert à rien. »

Du coup, à Blanqui, ils ont cherché. La démission des professeurs principaux – que la réforme du lycée et la désorganisation des CIO (Centres d’information et d’orientation) ont placés en première ligne de l’orientation des futurs bacheliers – a été une première étape. Un mode d’action choisi aussi par d’autres établissements. Puis, on est passé à l’étape supérieure : l’équipe enseignante a organisé de véritables happenings pédagogico-théâtraux devant l’établissement. Un « conseil de classe du futur », le 21 février, pour illustrer concrètement les effets de la réforme sur le quotidien et l’avenir des élèves (voir l’Humanité du 22 février). Puis, la semaine dernière, « l’enterrement » en grande pompe de l’article 1 de la loi Blanquer (celui qui tente d’imposer un devoir de réserve aux enseignants), avec cercueil et tout le décorum. Mais, s’il n’est pas unique, cet exemple est presque extrême – et il peut être à double tranchant, l’investissement considérable de l’équipe, en travail et en temps passé, pouvant vite entraîner une forme de découragement si les résultats, au moins en termes de retombées médiatiques, ne suivent pas immédiatement.

Partout ailleurs, on a choisi des formes de lutte certes originales mais moins lourdes à mettre en œuvre. « Si on n’est pas un tant soit peu originaux, on ne se fait pas entendre », confirme Caroline, enseignante au collège Albert-Camus du Plessis-Trévise (Val-de-Marne). Dans ce gros établissement (765 élèves), on est en pleine surcharge, avec des sixièmes à 30 élèves : « Intenable ! » juge la professeure. Tout aussi intenable est la réponse de la DSDEN (Direction des services départementaux de l’éducation nationale, ex-inspection académique) : « Quand on demande d’ouvrir une classe pour faire baisser les effectifs, on nous répond que, de toute façon, si cela arrivait, il faudrait qu’elle soit aussi remplie avec 30 élèves ! » Une pétition a recueilli plus de 500 signatures. La seule réponse a été cette mesure de la loi Blanquer qui, prétendant « en même temps » répondre au problème du pouvoir d’achat des profs, veut leur imposer deux heures supplémentaires par semaine : « Mais on n’en veut pas de ces heures supplémentaires ! » clame Caroline. « Ça insinue qu’on ne travaille pas assez, qu’on n’a pas de préparation de cours, de corrections… c’est méprisant ! » Du coup, une « opération sardines » a été lancée. Élèves et enseignants ont collecté des boîtes de sardines (qui, in fine, seront remises aux Restos du cœur), rassemblées le 20 mars lors d’un rendez-vous avec la DSDEN afin… « d’apporter des sardines aux huiles » ! Comme quoi la volonté de se faire entendre n’empêche pas la bonne humeur…

On peut multiplier les exemples. Occupation ironiquement rebaptisée « Nuit de la confiance » au lycée Eugène-Delacroix de Drancy (Seine-Saint-Denis), qui cumulera grève et blocage de l’établissement, jeudi. Au lycée Sophie-Germain, à Paris, un vote contre la réforme du bac a été organisé. Résultat : 91 % des enseignants sont contre. Au premier rang des impacts de la réforme qu’ils dénoncent : l’inégalité scolaire et l’impossibilité du libre choix de ses spécialités (qui remplacent les filières L, ES et S dès la rentrée prochaine pour les élèves qui seront en première) parce que, faute de moyens à la hauteur des ambitions affichées, celles-ci sont inéquitablement réparties sur le territoire. Une « liberté de choix » pourtant vantée hier encore par le ministre sur France 2, sur le ton d’une victime de fake news diffusées par des malfaisants… Du coup, une bonne partie des profs s’est engagée dans un mode d’action qui se développe comme une traînée de poudre : ils ont décidé de mettre 20 sur 20 à tous les élèves au deuxième trimestre – qui, pour les élèves de seconde, est le moment où ils doivent choisir leurs futures spécialités.

Bien entendu, comme dans tous les établissements qui ont choisi ce mode d’action, les « vraies » notes existent (et sont éventuellement communiquées aux élèves), mais elles ne sont pas transmises à l’administration. Ce qui provoque la colère de celle-ci. Ainsi, selon France Info, dans un lycée de Nantes (Loire-Atlantique) où le mouvement est suivi par 60 % des profs, ceux-ci ont reçu une lettre de leur proviseur les accusant de « faute professionnelle » et laissant même entendre que le mode d’action choisi pourrait être constitutif d’un délit ! Et il ne s’agit pas de l’initiative d’un proviseur trop zélé puisque le responsable des ressources humaines du ministère, Édouard Geffray, a déclaré que « mettre 20 sur 20 à un élève (…), cela ne lui permet pas d’identifier ses points faibles. Donc, c’est tout simplement contraire aux obligations professionnelles du professeur. Et c’est pour cela que cela mérite un rappel à l’ordre ».

Une manifestation tout à la fois de surdité et d’autoritarisme qui sonne « très ancien monde », ironise Francette Popineau qui, dans le primaire, a déjà expérimenté la méthode lorsque les enseignants ont contesté la valeur pédagogique des fameuses évaluations de CP, jugées à la fois anxiogènes et inutiles. Certains d’entre eux, raconte-t-elle, ont subi des pressions de la part des inspecteurs. Égrainant les mesures prises par Jean-Michel Blanquer depuis son arrivée, en commençant par la révision des programmes jugée injustifiée après seulement deux ans jusqu’à la loi Blanquer, la syndicaliste résume : « Cette loi sortie de nulle part pose des questions nouvelles à l’école, mais ne résout aucun des problèmes connus. Elle témoigne du fossé qui s’est creusé entre l’école vécue par celles et ceux qui la font et l’école vue depuis la Rue de Grenelle. » Elle réclame l’abandon de ce texte et estime que la multiplication du ministre en pompier de service dans les médias montre qu’il a compris que « les années de la toute-puissance sont derrière lui ». Comme dans les cortèges de samedi dernier, elle rejoint Rodrigo Arenas, co-président de la FCPE (principale fédération de parents d’élèves), qui juge que « ce gouvernement ne comprend que le rapport de forces ». « Nous avons besoin, conclut-il, d’une mobilisation générale pour dire l’école que nous voulons » et non d’une réforme qui, au lycée, « ne donne pas aux jeunes les moyens de s’inventer un avenir ».

Olivier Chartrain
Éducation. Une fronde inédite bouscule les réformes Blanquer (L'Humanité, mercredi 3 avril 2019, Olivier Chartrain)
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2 avril 2019 2 02 /04 /avril /2019 19:39
Conseil de communauté de Morlaix-Co du lundi 1er avril 2019: interventions de Ismaël Dupont et photos de Pierre-Yvon Boisnard
Conseil de communauté de Morlaix-Co du lundi 1er avril 2019: interventions de Ismaël Dupont et photos de Pierre-Yvon Boisnard
Conseil de communauté de Morlaix-Co du lundi 1er avril 2019: interventions de Ismaël Dupont et photos de Pierre-Yvon Boisnard
Conseil de communauté de Morlaix-Co du lundi 1er avril 2019: interventions de Ismaël Dupont et photos de Pierre-Yvon Boisnard
Conseil de communauté de Morlaix-Co du lundi 1er avril 2019: interventions de Ismaël Dupont et photos de Pierre-Yvon Boisnard
Conseil de communauté de Morlaix-Co du lundi 1er avril 2019: interventions de Ismaël Dupont et photos de Pierre-Yvon Boisnard
Conseil de communauté de Morlaix-Co du lundi 1er avril 2019: interventions de Ismaël Dupont et photos de Pierre-Yvon Boisnard
Conseil de communauté de Morlaix-Co du lundi 1er avril 2019: interventions de Ismaël Dupont et photos de Pierre-Yvon Boisnard
Conseil de communauté de Morlaix-Co du lundi 1er avril 2019: interventions de Ismaël Dupont et photos de Pierre-Yvon Boisnard
Conseil de communauté de Morlaix-Co du lundi 1er avril 2019: interventions de Ismaël Dupont et photos de Pierre-Yvon Boisnard
Conseil de communauté de Morlaix-Co du lundi 1er avril 2019: interventions de Ismaël Dupont et photos de Pierre-Yvon Boisnard
Conseil de communauté de Morlaix-Co du lundi 1er avril 2019: interventions de Ismaël Dupont et photos de Pierre-Yvon Boisnard
Conseil de communauté de Morlaix-Co du lundi 1er avril 2019: interventions de Ismaël Dupont et photos de Pierre-Yvon Boisnard
Conseil de communauté de Morlaix-Co du lundi 1er avril 2019: interventions de Ismaël Dupont et photos de Pierre-Yvon Boisnard
Conseil de communauté de Morlaix-Co du lundi 1er avril 2019: interventions de Ismaël Dupont et photos de Pierre-Yvon Boisnard

Le conseil de communauté d'hier, lundi 1er avril, a été très long – 4 heures et demi, pour une fin vers 22h30 – car il y avait beaucoup de délibérations, dont le vote du compte administratif 2018 et le vote du budget primitif.

 

Je ne pourrai pas tout en dire mais je rappellerai l'ordre du jour et mes interventions :

 

Conseil de Communauté du 1er avril 2019 à 18h - Ordre du jour

- Participation de Morlaix-Communauté à la stratégie numérique de territoire

- Création et composition de la commission Eau

- Adoption du compte de gestion 2018, budget principal et budget annexes

- Adoption du compte administratif 2018

- Affectation des résultats 2018

- Vote des taux de fiscalité directe locale pour l'année 2019 (proposition inchangée par rapport à 2018)

- Fixation du taux de la taxe d'enlèvement des ordures ménagères (TEOM): inchangée

- Intégration de l'actif et du passif du syndicat mixte du Trégor

- Opérations Manufacture et nouveau bâtiment communautaire

- Vote du budget primitif 2019

- Fonds de concours: appui au développement territorial: création d'une maison d'assistantes maternelles et de logements sociaux à Plouégat Moysan (63 500€ de fonds de concours octroyé), création de places publiques en cœur de bourg à Carantec (95 000€ de fonds de concours) 

- Création de 5 emplois à temps complet - création de 2 emplois de droit privé (services communication, systèmes d'information, déchets, eau assainissement) 

- Substitution de global seafood SAS (en redressement judiciaire depuis le 30 janvier 2018) aux Viviers de la Méloine SAS dans les droits et obligations résultant des clauses du contrat particulier d'occupation de longue durée sur le port de Primel - lié à l'acquisition par M. Jacob, ancien président de la CCI de Saint-Pol, président de la SAS Bezhin Breizh (avec une aide substantielle du Conseil Régional)

- Attributions de subventions aux associations Au Fil du Queffleuth et de la Penzé (51 455€ contre 54 388€ l'an passé), Bretagne Vivante (39 620€ contre 38 580€ l'an passé) et ULAMIR (53 278€ contre 51 539€ l'an passé).

- Bilan foncier économique 2018

- Avenant de prorogation à la convention de partenariat avec la Technopole Brest Iroise et subvention 2019 (20 000€)

- Attribution d'une subvention pour l'année 2019 au Technopole Brest Iroise pour la mission French Tech Brest+ (12 500€).

- Attribution d'une subvention à la CCI MBO pour une étape Baie de Morlaix Roscoff de la solitaire du Figaro 2019 (20 000€)

- Participation à la hauteur de 151 049€ de la montée en débit internet avec les travaux de  fibre optique Mégalis sur plusieurs communes: Ploézoc'h, Saint Thégonnec, St Jean du Doigt, Plouégat-Guerand (1069 prises au total)

- Réaménagement de l'office de tourisme de Plougasnou (participation de 65 625€, 37,5%) de Morlaix Communauté

- Programme Interreg européen France-Manche-Angleterre

- Bilan d'activité 2018 et budget prévisionnel 2019 de la Maison du Tourisme

- Attribution d'une subvention d'investissement de 1,2 millions d'euros à la plateforme culturelle SE/cW à la Manu

- Attribution d'une subvention d'investissement de 3185€ à la commune de Plouigneau pour son écomusée

- Attribution d'une subvention d'investissement pour la réhabilitation du musée maritime de Carantec (80 000€)

- Attribution d'une subvention d'investissement à Guimaëc pour son patrimoine (6210€)

- Attribution d'une subvention de fonctionnement Festival Rues en scène 2019 - 76 500€/ Le Roudour prestataire. Spectacles à Plougasnou le 24 août, à Plouigneau le 1er septembre, à Plounéour-Menez le 8 septembre

- Attribution d'une subvention de fonctionnement au réseau de l'enseignement musical intercommunal, Le Patio et les écoles de musique associées: 210 166€ pour le Patio, dont 148 866€ de dotation de fonctionnement pour l'enseignement musical

- Attribution d'une subvention de fonctionnement à l'association Théâtre du pays de Morlaix: 130 000€

- Attribution d'une subvention de fonctionnement à l'association Wart - festival Panoramas et actions culturelles, année 2019: premier mouvement: 54 000€ (dont 44 000€ pour Panoramas)

-  Attribution d'une subvention de fonctionnement à la ville de St Martin des Champs pour la gestion du pôle culturel du Roudour: 28 000€

-  Attribution d'une subvention de fonctionnement à la MJC pour Trok'son et le PIJ: respectivement 20 000€ et 26 500€

- Attribution d'une subvention de fonctionnement au RESAM: 28 000€ + 20 000€ de subvention d'investissement pour le local du 2B (voie d'accès au port) dans le cadre du programme Jeunes en TTTrans

- Subvention investissement et fonctionnement au centre Ker Avel de Plougasnou (35 000€ +2000€)

- Attribution subvention d'investissement à la commune de Plouézoc'h pour la création de la Maison d'assistantes maternelles (87 600€)

- Attribution de subventions de fonctionnement à Don Bosco (10 000€)

-  Attribution de subventions de fonctionnement au CDIFF - Prévention collèges et lycées: 5 500€

- Attribution de subventions de fonctionnement à la Mission Locale: 91 949€

- Programme pédagogique vers les scolaires 2019: service déchets - environnement

- Modalité d'attribution des aides financières. Assainissement collectif pour la réhabilitation des branchements, sous conditions de ressource: 80% maxi du montant TTC des travaux avec une aide de 2000€ maxi par branchement (enveloppe annuelle de 30 000€ par an)

 

Interventions d'Ismaël Dupont, conseiller communautaire communiste (Morlaix):

 

Première intervention démocratie locale

 

en début de séance, j'ai signalé en le regrettant que les compte rendus du conseils de communauté précédents nous arrivent très tardivement (le dernier mis en ligne sur le site de Morlaix Communauté date du 5 novembre 2018 au 1er avril 2019 alors qu'il y a eu deux conseils communautaires depuis). De la sorte, il nous est impossible d'approuver le compte rendu du dernier conseil communautaire ou de faire des remarques dessus en début de nouveau conseil comme cela se fait en conseil municipal. J'ai aussi signalé que les ordres du jour des conseils communautaires ne sont pas communiqués sur le site de la communauté d'agglo (annoncés souvent au dernier moment dans la presse, moi je les publie dès que je peux dans le Chiffon Rouge mais cela me demande un temps important de réécriture, …).

Rien n'est fait semble t-il pour encourager les citoyens à venir assister à nos assemblées et leur faciliter la compréhension et le suivi des débats. J'ai demandé à nouveau, pour la troisième fois depuis 2014, qu'on puisse filmer les séances du conseil communautaire et mettre un lien vidéo avec les débats sur le site de Morlaix Communauté car la lecture des compte rendus de délibérations ou de débats peut être fastidieuse et ingrate.

Le public est rare dans nos conseils communautés : pourtant il importe pour la réalité et la qualité de la démocratie locale que les citoyens puissent s'informer des débats sur l'utilisation des dizaines de millions d'euros, produit de leurs impôts, que gèrent les élus communautaires et sur les débats de leur assemblée de communauté. A Morlaix, les conseils sont filmés depuis deux ans et demi. Il n'y a pas énormément de vues mais on peut revoir facilement l'ensemble des débats, interventions et votes des conseils municipaux.

C'est une trace pour mémoire et un moyen d'intéresser aussi à la vie locale, voire de faire venir plus de citoyens pour suivre nos assemblées. Hier, il n'y avait qu'une personne dans le public, Pierre-Yvon Boisnard lui-même !!!

Deuxième intervention – adoption du compte administratif

J'ai souligné que le document de présentation synthétique du compte administratif réalisé 2018 présenté et commenté par le nouveau vice-président aux finances Jean-Michel Parcheminal était beaucoup plus lisible que le dossier d'accompagnement du budget primitif qu'on aurait à voter ensuite, 236 pages avec une présentation analytique sans réelle regroupement et des milliers de lignes de chiffres plus difficile à lire que l'Ancien Testament (une présentation synthétique du budget primitif 2019 a été faite finalement, mais pas envoyée en avance aux conseillers communautaires : elle était présente sur les tables et consultable au moment du conseil communautaire).

J'ai dit que ce compte administratif 2018 témoignait d'un certain point de vue d'une bonne situation financière car les recettes sont en légère hausse et l'excédent est important (11 millions d'euros brut, 5 millions d'€ d'épargnes de gestion) mais qu'on pouvait avoir aussi une autre lecture de ce document : une communauté à l'aise une certaine opulence, dans un territoire qui l'est beaucoup moins et qui a plus que jamais besoin d'une grande qualité de services rendus à la population.

Et de ce point de vue, j'ai souligné que les politiques en matière de transport, de soutien aux associations, sportives notamment, au secteur des personnes âgées, était encore très perfectibles. J'ai donné deux exemples pour soutenir l'idée qu'il y avait un risque à ce que le projet de territoire serve à limiter le droit d'entrée à l'éligibilité aux subventions pour nombre d'associations et que l'on ne prête qu'aux riches ou à des gros associations qui sont déjà bien soutenues dans leurs missions.

J'ai donné l'exemple du récent refus difficilement explicable d'accorder une subvention de 800 euros à l'association Dont Acte qui met en place depuis plusieurs années un festival littéraire et artistique rue des Cent Marches dans le quartier de la gare, mettant ainsi en valeur les artistes locaux, de grand talent, et un quartier qui est stratégique sur la redynamisation du quartier de la gare, et une association qui pourtant voit sa demande de subvention refusée pour l'instant.

J'ai aussi parlé d'une réflexion à avoir sur un soutien communautaire aux associations sportives en donnant l'exemple du Morlaix Saint Pol Gym qui sur 400 adhérents n'a qu'une cinquantaine de morlaisiens et qui est pourtant principalement soutenu par la ville, quand l'essentiel de son budget vient des adhérents. Comme ce club, beaucoup d'associations sportives basées à Morlaix ont une dimension de territoire.  Les soutenir permettrait aussi de rencontre l'accès aux inscriptions plus accessible à toutes les familles. 

Troisième intervention - Ouverture d'une ligne de crédit pour une étude sur un nouveau bâtiment communautaire

J'ai demandé des éclaircissements sur ce projet et sa justification - Guy Pouliquen et Thierry Piriou ont répondu sur la nécessité d'offrir des locaux plus adaptés au service environnement, de regrouper les services. J'ai demandé aussi s'il y avait des informations sur un troisième département de l'IUT et un éventuel élargissement de l'emprise de l'IUT sur l'actuel bâtiment de Morlaix-Communauté à la Manu. On m'a répondu (Agnès Le Brun) qu'un troisième département pouvait se concevoir dans les locaux actuels de l'IUT. J'ai alors posé le problème d'une bibliothèque universitaire et d'un espace de travail et d'information à concevoir pour les étudiants de Morlaix, pourquoi pas sur le site de la Manu. J'ai voté cette ligne de crédit pour une étude et une construction de projet d'un nouveau bâtiment communautaire qui semble justifiée par les nouvelles compétences de Morlaix Communauté et les besoins du service et un loyer élevé payé actuellement par Morlaix-Co à la CCI (182 000€ en tout/ an pour le 1er et le 2e étage, 222 000€/an pour l'ensemble des loyers).  

 

Quatrième intervention - Vote du budget primitif 2019

J'ai voté pour le budget tout en disant que je ne partageais pas l'ensemble des choix et orientations de la communauté (en matière de manque d'ambition de la politique transport par exemple - réseau, gratuité - ou de stationnement payant à la gare) parce que je trouve qu'il y a eu l'an passé et cette année des choix d'investissements que je juge importants pour Morlaix et le territoire: à la Manu avec le projet SEW/c et l'espace des sciences qui vont amener du dynamisme, de l'attractivité, avec la montée en puissance du soutien communautaire à l'enseignement artistique et musical, avec une option envisagée sérieusement de la construction d'une école de musique et artistique communautaire, avec la prise de compétence en régie de la gestion de l'eau. 

Le budget a été voté à l'unanimité.

J'ai remarqué que pour ce qui était de la DSP sur l'espace aquatique de Plourin-les-Morlaix, où Morlaix Communauté prévoit de mettre 10 000€ de plus cette année, il y avait de quoi soutenir davantage un accès de tous les enfants et publics à la piscine et de ne pas laisser une association comme le Secours Populaire, qui reçoit 1300 personnes par an à Morlaix, financer pour plusieurs milliers d'euros un accès à la piscine pour les enfants des familles ayant moins de revenus, alors que ce devrait être le rôle de la communauté de prévoir d'emblée des dispositions tarifaires permettant à tout le monde d'aller à la piscine.   

Le Président Thierry Piriou a dit que cette proposition allait être prise en compte et examinée.

 

Cinquième intervention - redressement de Global Sea Food au Diben et achat par Jean-François Jacob, ex président de la SICA, avec Bezhin Breizh  

Je me suis abstenu (seul) sur la délibération d'autorisation de cession de terrain en rappelant le triste historique de crises d'activité et de destruction d'emplois depuis 97 entre Intermarché, Capitaine Houat, Global Sea Food, avec à chaque fois beaucoup d'argent public qui n'a pas été retrouvés, ni conditionné à un droit de regard sur la gestion de ces entreprises, ni traduit en emplois pérennes. J'ai dit que les conditions du rachat par JF Jacob n'était pas sans poser de lourdes interrogations: une gestion économique pas forcement reluisante de ses affaires dans le secteur de Roscoff, une société au capital initial de 10 000€  qui reçoit une aide colossale de 500 000€ de la région, alors qu'il suffit d'un emprunt bancaire pour capitaliser. L'homme aux écus, là, vit au crochet du panier percé de la collectivité. Bien sûr, on souhaite une reprise d'activité sur ce site, mais pas dans la réédition des mêmes erreurs, pas avec une débauche d'argent public que l'on n'est pas sûr de retrouver au bout du compte et qui ira probablement alimenter surtout des profits privés. On peut être échaudé par les exemples récents de Gad, Tilly, et Global Sea Food. Yves Moisan a confirmé que Global Sea Food avait reçu une avance remboursable de 300 000€, dont 75 000€ venant de Morlaix, le reste de la région, et qu'avec le redressement judiciaire (21 emplois détruits, avec des salariés qui n'ont pas bénéficié de PSE), Morlaix-Co n'avait pas beaucoup de chance de récupérer ces 75 000€.  Il a dit que l'argent de la région servait à remettre en état l'outil nécessaire (nouvelle pompe d'eau de mer, remise en état des bassins) pour de la culture marine.

 

Sixième intervention - sans me prononcer sur l'utilité et les retombées pour les territoires sur les opérations de communication et de mise en contact des entreprises de la French Tech Brest+, émanation de la Technopole Brest Iroise, à qui nous avons attribué une subvention de 12 500€, j'ai remarqué l'aspect complètement incompréhensible et ronflant du sabir managérial servi dans la délibération que l'on avait à voter, avec son lot de néologismes, d'anglicismes: "Demo Day", "French Tech Diversité", "animer l'écosystème", "management opérationnel de la French Tech", "Ticket to Pitch à bord du Pont Aven"...

 

Septième intervention - J'ai dit mon interrogation sur l'aide de 20 000€ accordée par Morlaix-Communauté à la CCI pour l'organisation de l'étape roscovite de la Solitaire du Figaro (35 000€ demandé, alors que l'étape est à Roscoff), non parce que je doute des répercussions en terme de publicité, d'image du territoire, et même de public, mais parce que ce type d'évènement sportif professionnel génère déjà beaucoup de profit avec les publicités, les sponsors du sport business, et s'adosse à des entreprises capitalistes (groupes de presse, groupe de jeux d'argent) qui vont un peu facilement à la chasse au subvention en faisant une sorte de chantage sur les collectivités: je ne viens pas si tu ne viens pas à la caisse. 

 

Huitième intervention - à propos de la subvention accordée au Roudour de 76 500€ pour l'organisation de trois soirées d'arts de rue à Plougasnou (24 août), Plouigneau (1er septembre), Plounéour-Menez (8 septembre), j'ai rappelé la perte sèche qu'avait été le départ du FAR et la suppression du festival des Arts dans la rue à Morlaix, qui avait tout de même un autre impact culturel et touristique, sur l'image et la renommée de Morlaix et sa région, évoquant les belles affiches de Dantec visibles au Baiser de l'hôtel de ville Place de Viarmes. Agnès Le Brun a piqué une colère froide en me reprochant de faire de la démagogie de campagne électorale, d'idéaliser le passé, et en faisant comme si Morlaix avait la même attractivité l'été aujourd'hui qu'avec le FAR, en prenant les commerçants ou d'autres compagnies de théâtre à témoin sur la lassitude prétendue vis-à-vis des organisateurs du festival des arts dans la rue liquidé en 2009.

 

Neuvième intervention - Par rapport au festival Panoramas, j'ai évoqué les surcoûts liés à la législation en terme de sécurité, et de protection sonore, la belle réussite d'estime et de fréquentation d'un festival qui attire énormément de jeunes bretons, du festival le plus jeune de Bretagne et de France sans doute, et qui constitue un bel atout pour notre territoire. 

 

Dixième intervention -  Réagissant par une remise en cause par la majorité de droite morlaisienne (par la voix de Marlène Tilly) du besoin de surveillance et de contrôle sur les retombées réelles des subventions données dans le cadre des activités du RESAM et de Jeunes en TTTrans et de son lieu de vie jeunesse 18-30 expérimental du 2B voie d'accès au port, j'ai dit mon enthousiasme pour ce projet innovant et très riche de sens pour la jeunesse qui développe l'autonomie, la mixité, la construction collective des jeunes, avec une proximité des partenaires du monde associatif et jeunesse. Il y avait beaucoup de jeunes à la soirée de lancement où j'ai eu la chance d'être présent avec Glenn Le Saoût, et on a pu percevoir tout le potentiel et l'audace de ce projet.      

 

 

 

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2 avril 2019 2 02 /04 /avril /2019 18:13
Le Conseil de surveillance de l’hôpital de Morlaix a été ajourné après l’intervention de l’intersyndicale et du comité d’usagers. (Le Télégramme/Sophie Guillerm)

Le Conseil de surveillance de l’hôpital de Morlaix a été ajourné après l’intervention de l’intersyndicale et du comité d’usagers. (Le Télégramme/Sophie Guillerm)

Ils sont inquiets et l’ont fait savoir. Comité d’usager, personnel des urgences et syndicats ont investi, hier, le conseil de surveillance de l’hôpital et ont provoqué son ajournement.
Les usagers ont d’abord déploré « le refus de leur accorder un espace au sein de l’hôpital pour être au plus près des familles, et le refus de leur permettre de siéger à titre consultatif au conseil de surveillance ». Rappelant « la fermeture de la cardiologie, les risques sur la psychiatrie », ils se désolent que « La direction vide le CHPM de sa substance alors qu’il y a du matériel de pointe et des soignants performants ». D’une même voix, les syndicats ont ensuite dénoncé « un projet médical qui se plie à un projet architectural concernant l’avenir de la psychiatrie », alors même que le territoire est étendu à 106 communes.

« On n’a plus les moyens d’être humains »

Ils ont pointé « leur incompréhension des réductions de services, de perte de compétitivité et de compétences », et des « agents qui n’ont plus les moyens d’être humains avec les humains ». À cela s’ajoutent du côté des agents « un manque d’informations, ainsi qu’une pseudo-concertation qui ne fait que cristalliser les tensions », ajoutent-ils, réclamant de la « bientraitance ».

Alors que la directrice Ariane Benard est restée silencieuse tout le temps des échanges, Agnès Le Brun a pointé du doigt une « communication systématiquement négative. Chaque fois, c’est un potentiel praticien qui risque de ne pas venir ». Elle a demandé aux syndicats « de ne pas se tromper de combat », et a appelé à l‘apaisement. Les syndicats se sont défendus « de faire dans la caricature : on n’a plus que ça, la médiatisation, car il n’y a plus de dialogue social au sein de l’hôpital », citant « quatre demandes d’entrevue » avec Agnès Le Brun qui seraient restées sans suite, là où « d’autres élus inquiets les ont reçus ». À l’issue des échanges, Jean-Paul Vermot, a demandé avec Solange Creignou et Nicolas Floch, « une médiation pour trouver la voie du dialogue, sortir de la situation de blocage et affronter les enjeux du CHPM collectivement et sereinement ».

 

 

 Comité de défense de l’hôpital public en Pays de Morlaix, 2 avril 2019

Aux membres du comité de surveillance de l’hôpital de Morlaix

Créé en mai 2016, le comité de défense est adhérent à la Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux publics et maternités de proximité. Celle-ci est une association d’usagers du système de santé agréée par le ministère de la santé.

Lors des quelques entretiens avec la directrice, Mme Bénard, nous lui avons demandé à plusieurs reprises de disposer d’un espace au sein du CHPM pour être au plus près des usagers et de leurs familles.

Si dans un premier temps, Mme Bénard avait donné son accord de principe, elle est revenue par la suite sur sa décision, au motif que le comité avait, selon elle, « des liens forts avec certaines organisations syndicales et partis politiques » et que « tenir une permanence publique nuirait au principe de neutralité du service public » (sic)

En notre qualité de membre d’une association agréée par le ministère de tutelle, nous avons souhaité, également, la présence de deux membres du bureau au conseil de surveillance, même à titre purement consultatif. Sa réponse a été également négative, au motif que deux membres de la commission des usagers étaient déjà présents au conseil de surveillance.

Nous réitérons aujourd’hui, d’une part notre demande de disposer, au moins ponctuellement, d’un espace au sein de l’établissement, comme c’est le cas d’autres associations, d’autre part de disposer d’une présence au conseil de surveillance de l’hôpital.

S’agissant de la situation de l’hôpital de Morlaix, celle-ci nous apparaît, à l’heure actuelle, très préoccupante.

Le service de cardiologie et les soins intensifs de ce même service ont été fermés, le 1er mai 2018.

Cette décision de fermeture a été prise sous prétexte que les patients n’étaient plus en sécurité en raison d’un manque de personnel médical. Certes, le manque de praticiens était devenu, hélas, patent, mais en réalité ce sont des conflits de personnes, avec la direction, qui ont été en partie la cause de cette fuite du personnel.

Cette fermeture a des conséquences dramatiques au sein du service des Urgences qui prennent en charge les usagers présentant des pathologies cardiaques.

Certains de ces patients sont transférés par le SMUR vers Brest à La Cavale Blanche (ou à la clinique de Keraudren sans qu’on leur ait précisé préalablement qu’ils étaient susceptibles d’être pris en charge dans le privé).

Ces transferts impactent la disponibilité sur place à Morlaix du personnel médical et paramédical du service des urgences, le temps du transport, puisqu’il faut compter environ 3 heures pour un transport aller et retour vers Brest.

La population et les usagers sont très inquiets, et le comité de défense a recueilli, durant l’été dernier, près de 12 000 signatures sur le terrain auprès de la population sur ce sujet. Cependant la situation n’est toujours pas réglée.

Plus généralement, plusieurs services sont régulièrement restructurés, et à chaque fois, nous constatons des fermetures de lits et des suppressions de postes.

Le service SSR2 a été fermé toute la période estivale (24 lits). Il a rouvert le 5 novembre, mais avec seulement de 10 à 12 lits, en raison de manque de personnel médical (congé de maternité non anticipé par la direction) et une fuite du personnel para-médical vers d'autres structures.

L’hôpital psychiatrique a été frappé de plein fouet, avec la fermeture complète d’un service en l’espace de 6 mois (Ty Dour). Aujourd’hui le service de l’UPEC va également être fermé.

En fin d’année 2018, lors d’une entrevue avec Mme la directrice, nous avions évoqué la question de la psychiatrie de Morlaix, car nous nous avions de réelles craintes pour ce service. Mme Bénard avait tenté de dissiper nos craintes et nous avait donné rendez-vous en début d’année, où l’on y verrait plus clair.

Contrairement à ses propos rassurants, nous apprenons aujourd’hui qu’une importante restructuration est envisagée, qui consisterait à déplacer le service de l’UPEC vers l’ancienne unité de soins de cardiologie sur des lits de l’UHCD.

Les 10 lits de l’UHCD seraient ramenés à 5, les autres étant des lits de psychiatrie.

Ce projet est inacceptable en lui-même, mais de plus la situation créée risque aussi de compromettre les conditions optimales nécessaires pour la réouverture de la cardiologie que la population attend.

Des restructurations sont donc en cours et d’autres encore seraient en projet dans les mois prochains.

Peu à peu, la direction vide ainsi le CHPM de sa substance. Si ce cap politique est maintenu par la direction, l’hôpital de Morlaix risque de répondre de moins en moins aux besoins de la population, et de ne plus constituer l’établissement de santé de plein d’exercice sur un territoire qui en a pourtant, et plus jamais, besoin.

Pourtant ce centre hospitalier a du potentiel avec du matériel de pointe et du personnel performant.

Nous ne pouvons pas nous résoudre à cette situation.

Il faut avoir la volonté de préserver et d’améliorer cet outil de santé essentiel, car il a toute sa place et sa nécessité sur un territoire de 106 communes et de 140 000 habitants.

La santé n’est pas une marchandise ! 

 

Quel avenir pour le centre hospitalier de Morlaix? - Manif à l'appel de l'intersyndicale CGT, CFDT, SUD le 27 avril à Morlaix - Agents et usagers, tous unis pour la sauvegarde de notre hôpital!

 

Morlaix. Conseil de surveillance de l'hôpital: une séance qui cristallise les tensions (Le Télégramme, 2 avril 2019)
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2 avril 2019 2 02 /04 /avril /2019 18:09
Morlaix et les communes avoisinantes du littoral vues du ciel  (photo Valérie Scattolin)

Morlaix et les communes avoisinantes du littoral vues du ciel (photo Valérie Scattolin)

Les élus de Morlaix communauté ont voté, ce lundi 1er avril, en toute logique, le budget qui avait été débattu en février. Avec une situation saine, la communauté de communes peut investir 20 M€ cette année. Et pense déjà à l’avenir en lançant des projets.

Fin 2018, la photographie financière de Morlaix communauté est bonne : avec un résultat de fonctionnement de 3,7 millions d’euros, un niveau d’autofinancement de l’investissement de 19,27 % et, enfin, un niveau d’endettement faible (capital restant dû sur le budget général de 8,06 millions d’euros avec une capacité de désendettement à 1,2 an), les voyants sont au vert. Et Thierry Piriou, le président, s’en félicite : « On a un budget 2019 volontariste tout en garantissant des marges de manœuvres pour l’avenir. Il faut permettre à nos successeurs de continuer les actions ».

163 millions d’euros de budget

Débattu en février, ce budget 2019 a été voté, par les élus, ce lundi 1er avril. Il s’élève à 163 millions d’euros tous budgets confondus (budget principal, onze budgets annexes et quatre budgets autonomes), pour 86 M€ de dépenses et 77 M€ d’investissements.

Investir pour la culture

L’investissement : c’est le souci permanent de la communauté depuis cinq ans. Depuis 2014, c’est 60 millions d’euros qui ont été investis pour le budget principal. En 2019, on est à 20 millions d’euros. Pour des actions notamment dans la culture : 6 M€ pour l’espace des sciences, 1,20 M€ pour la plateforme culturelle Sew, à la Manufacture, ou encore l’engagement dans l’enseignement musical. À noter également, 800 000 € provisionnés pour l’aéroport, 915 000 € pour le Diben ou encore 5,40 M€ pour l’environnement (déchèteries, matériel de collecte, réseau de chaleur de la Manu…).

Pas de hausse d’impôts

Côté recettes, et notamment impôts, pas de hausse au programme cette année. Même la Teom (taxe liée à l’enlèvement des déchets) ne bouge pas. « Ce sont les bases d’imposition qui évoluent, de +2,2 %. Mais ceci est décidé par l’État », explique Thierry Piriou.

« On ne baisse pas de niveau d’ambition »

« C’est satisfaisant, mais attention à 2020 ! », prévient déjà Thierry Piriou qui évoque des pertes annoncées de recettes (avec la fin de la taxe d’habitation et le flou sur sa compensation, la fin du fonds de péréquation ou l’évolution des bases).

« On se réjouit d’avoir affronté avec rigueur la difficulté. Car on n’a jamais été à ce point dans l’incertitude. Et pourtant, on ne baisse pas le niveau d’ambition », commente, elle, Agnès Le Brun, maire de Morlaix.

Ismaël Dupont, élu morlaisien, voudrait que les marges de manœuvre « servent à rendre service à la population et à avoir de l’ambition pour le transport, les personnes âgées, les associations culturelles ou sportives ».

École de musique, nouveaux locaux…

Une école de musique communautaire en 2020 ? L’enseignement musical est inscrit dans le projet de territoire. Un engagement qui se traduirait par une prise de compétence enseignements artistiques d’ici à l’automne 2019. « Son périmètre et son mode de fonctionnement sont encore à l’étude », indique Thierry Piriou. Mais l’objectif pour la mise en œuvre du projet est la rentrée 2020-2021. Cela passera par le Patio et les quatre écoles associées qui sont donc encore soutenues cette année, à hauteur de 322 000 € pour le Patio et 22 050 € pour les autres (Carantec, Taulé, Plourin-lès-Morlaix et Plougasnou). Soit 100 000 € de plus que l’an dernier.

Un nouveau bâtiment intercommunal à l’étude. Une étude va être lancée, en 2019, pour la construction d’un lieu où seraient rassemblés l’ensemble des services de Morlaix communauté. Actuellement, ils sont dispersés sur quatre sites, un à la Manufacture, deux à la Boissière et un à Saint-Fiacre. « Tout cela représente 220 000 € de loyer par an. Pourquoi ne pas voir comment on peut s’organiser mieux. Il faut se poser la question », a lancé Thierry Piriou. Ismaël Dupont et Jean-Paul Vermot, élus de Morlaix, ont alerté sur la nécessite de conserver un accès au centre-ville.

800 000 € provisionnés pour l’aéroport. Dans le budget 2019, 800 000 € ont été provisionnés pour d’éventuels travaux à l’aéroport, pour la piste ou les hangars. « Cela fait suite à l’alerte des élus sur le devenir du site morlaisien d’Air France Hop !. Ainsi nous montrons à la compagnie que nus sommes prêts financièrement si besoin pour adapter le site », explique Yves Moisan, vice-président à l’économie.

915 000 € de provision pour les travaux au Diben. « C’est le projet d’une décennie mais on va passer, en 2019, de la phase d’étude au concret », explique Thierry Piriou. L’argent provisionné, 915 000 € servira aux études pour la création d’une aire de carénage, celle pour le confortement du quai (élargissement, rehaussement, seconde cale), la maison de la pêche, la réhabilitation du bâtiment ex-Lequertier et le renouvellement de l’outillage portuaire.

Montée en débit pour cinq communes. Cinq communes qui ne seront fibrées par Mégalis qu’après 2023 vont bénéficier d’une montée en débit avec l’installation d’armoires spécifiques : il s’agit de Plouezoc’h, Saint-Thégonnec-Loc-Eguiner, Saint-Jean-du-Doigt et Plouégat-Guerrand. Coût total de l’opération : 481 963 € dont 159 049 € financés par Morlaix communauté.

Ouest-France
Morlaix communauté. « On peut investir sans compromettre l’avenir »

Publié le 03/04/2019 Delphine HAUWAERT

L'Espace des sciences devrait voir le jour en 2020, à la Manu.

 

L'Espace des sciences devrait voir le jour en 2020, à la Manu. | OUEST-FRANCE

S’appuyant sur une excellente santé financière, l’Agglo peut lancer ses gros projets (Espace des sciences, port du Diben…) sans frémir. Les élus saluent un budget 2019 « ambitieux ».

Après le débat d’orientation budgétaire en février, où ont été discutées les grandes lignes du budget 2019, il restait à le valider. Ou plutôt les valider, car outre le budget général, les élus avaient aussi à se prononcer sur les budgets annexes.

Au gré des transferts de compétences (transports, assainissement…), Morlaix communauté se retrouve désormais à gérer 16 budgets, soit 163 millions d’euros ! Cette année, c’est Jean-Michel Parcheminal (Plounéour-Ménez), dans un style détendu, qui s’est chargé de la présentation, Serge Le Pinvidic ayant quitté le conseil.

Dans quelle situation financière se trouve l’Agglo ?

« Elle est plutôt très satisfaisante » , se réjouit Thierry Piriou, président. Avec un excédent de fonctionnement de 3,7 millions d’€ pour 2018, l’Agglo « dispose de véritables marges de manœuvre pour mener à bien son projet de développement ».

En conséquence, le niveau d’autofinancement de l’investissement s’améliore aussi. Tout cela permet de limiter le recours à l’emprunt, maintenant un faible niveau d’endettement. « On peut ainsi investir aujourd’hui sans obérer l’avenir » , remarque le président, rappelant que la feuille de route de l’Agglo ne se termine pas à la fin du mandat, en 2020, mais cinq années plus tard (« trajectoire 2025 »).

Quels sont les principaux investissements ?

Avec 20 millions d’euros de dépenses nouvelles programmées au budget général, l’Agglo n’a jamais autant investi ! Depuis le début du mandat, ce montant s’élevait, en moyenne, à 12 millions par an.

L’explication ? L’entrée en phase opérationnelle de gros projets, comme l’Espace des sciences (6 M €) et Sew (subvention de 1,2 M €). Au Diben, le projet de port devient concret également, avec le début des travaux de rénovation de la digue (915 000 € prévus en 2019, sur un total de 16 M €).

Enfin, 800 000 € sont provisionnés pour l’aéroport, afin de refaire la piste, les hangars… Une manière de confirmer l’intention de l’Agglo de participer à la consolidation de la plateforme aéroportuaire, en lien avec Hop ! Ces investissements doivent en effet coïncider avec une volonté de l’opérateur aérien de développer le site.

Comment réagit l’assemblée ?

« Alors que les élus n’ont jamais été autant dans l’incertitude de l’avenir, il peut être difficile de garder le cap, remarque Agnès Le Brun (Morlaix). Il faut de la rigueur, sans baisser en ambition. Et là, on a de l’ambition. » Même satisfecit côté Jean-Paul Vermot (Morlaix), qui salue « un budget qui arrive à donner une vision assez claire de ce que fait la communauté ».

Solange Creignou (Saint-Thégonnec) apprécie « une vraie politique d’accompagnement en matière de culture » . Enfin, Ismaël Dupont (Morlaix) félicite l’Agglo pour cette « gestion rigoureuse » . Mais « cette communauté opulente, ou au moins à l’aise, gère un territoire qui ne l’est pas ». Selon lui, « on peut donc encore faire mieux en termes de service rendu aux habitants » .

https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/morlaix-communaute-peut-investir-sans-compromettre-l-avenir-6293009

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2 avril 2019 2 02 /04 /avril /2019 18:02

Déclaration de la fédération du Finistère du PCF

Non à la fermeture des urgences de l’hôpital de Concarneau !

 

Selon les médecins urgentistes eux-mêmes, les urgences de l’hôpital de Concarneau seraient condamnées à disparaître au mois de mai, tandis que la ligne de SMUR basée à Concarneau la  transférée à Quimper depuis juin 2018.

Salarié-e-s et usagers alertent depuis des années sur les dégradations de l’organisation des urgences sur la partie sud de notre département, au fil de décisions dictées par les choix austéritaires des gouvernements successifs : fermeture en 2008 des urgences de nuit à Concarneau, en 2014 des urgences psychiatriques de l’EPSM Gourmelen de Quimper, délocalisation en juin dernier des lignes de SMUR des hôpitaux de Concarneau et Douarnenez sur Quimper la nuit et le week-end, mesure annoncée comme provisoire  mais toujours en vigueur.

Les groupements hospitaliers de territoire, présentés comme des outils de mutualisation et d’amélioration des soins, sont en réalité le fer de lance des politiques de casse du service public de santé dans les territoires.

L’hôpital de Quimper lui-même n’est pas à l’abri d’amputations à venir, l’organisation des services se faisant maintenant sur l’ensemble du Finistère, Quimperlé excepté.

Les services d’urgence en manque de moyens sont en permanence en tension, personnels et patients subissent une véritable maltraitance, des drames humains peuvent se produire à tout moment. De nombreux témoignages l’attestent.

Dans quelques jours si nous laissons faire ce sera pire encore.

Dans un département vieillissant dont les indicateurs de santé ne sont pas bons, il est intolérable que l’on mette ainsi en danger des vies humaines faute d’une prise en charge suffisamment rapide.

L’ARS mène campagne sur la surmortalité par infarctus en Bretagne, qu’elle attribue à un trop long délai avant l’appel au 15. Mais quand on habite à Concarneau ou Tregunc, qu’on appelle le 15, et que le véhicule du SMUR doit revenir de Quimper chercher le patient qui fait un infarctus pour le ramener sur Quimper, quelles sont ses chances de survie ?

Pour nous communistes, la vie humaine passe avant les considérations budgétaires.

Nous nous opposons avec la plus grande détermination à la fermeture des urgences de Concarneau et appelons à la mobilisation pour nos hôpitaux publics de proximité. Ce combat est le nôtre, c’est celui de l’Humain d’abord.

À Concarneau, à Douarnenez, à Quimper, partout, les suppressions de services, de lits, les restructurations hospitalières, les plans de « retour à l’équilibre » traduits en suppressions d’emplois, ça suffit !

Il faut une véritable inversion des choix politiques qui ont conduit à ce désastre, il faut que les richesses produites par le travail soient mobilisées pour l’intérêt général et non pour le profit égoïste de quelques-uns.

Le PCF propose un plan d’urgence pour l’hôpital public, élaboré avec salariés et usagers à travers toute la France, avec des mesures immédiates et à plus long terme, avec des financements.

L’argent existe pour le remboursement à 100 % par la Sécu des soins prescrits, pour la création de 100 000 emplois dans les hôpitaux, dans les Ehpad, pour la formation, pour un meilleur accès aux soins pour tous, avec de vrais hôpitaux de proximité et des centres de santé.

Les candidat-e-s de la liste conduite par Ian Brossat pour les élections européennes du 26 mai prochain, parmi lesquels l’urgentiste Loïc Pen en première ligne pour la défense de l’hôpital public, portent ces exigences et proposent la création d’un fonds européen d’investissement pour des services publics de qualité, en rupture avec les diktats austéritaires des traités libéraux.

Glenn Le Saoût, candidat finistérien du PCF sur la liste "L'Europe des gens, contre l'Europe de l'argent!"

Yvonne Rainero, responsable commission santé-protection sociale Finistère du PCF

Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF Finistère

Déclaration de la fédération du Finistère du PCF  Non à la fermeture des urgences de l’hôpital de Concarneau !
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2 avril 2019 2 02 /04 /avril /2019 14:45
Rêve de printemps chez les communistes - Libération, interview de Marie-Hélène Bourlard et Maryam Madjidi (mardi 2 avril, Rachid Lareïche)
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2 avril 2019 2 02 /04 /avril /2019 13:09

 

Intéressante enquête du CREDOC (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) intitulée « Consommation durable : l’engagement de façade des classes supérieures », publiée à la mi-mars. En clair, plus on est riche, plus on est au courant des enjeux écologiques et plus on pollue ! « Il y a un fort décalage entre les discours très théoriques sur la planète et la réalité des pratiques », dit l’étude.

PCF - C’est le riche qui pollue (27 mars 2019)

L’impact d’un consommateur sur l’environnement, son « empreinte écologique », notamment à travers ses émissions de gaz à effet de serre, dépend du revenu et des diplômes : plus la personne est riche et diplômée (CSP+), plus son score d’empreinte écologique est élevé. Le privilégié, souvent le mieux au fait des enjeux environnementaux, est en même temps celui qui pollue le plus. Il a beau se procurer ses poireaux bios et freiner sur la viande, il accumule les équipements numériques gourmands en énergie - et polluants -, et il multiplie les voyages en avion (un AR Paris-New York égale la consommation annuelle en chauffage d’une personne). Dernier enseignement de l’enquête : plus on est positionné à gauche, plus la conscience écologique est forte, plus on va vers le FN, plus elle chute.

Gérard Streiff

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2 avril 2019 2 02 /04 /avril /2019 13:07

Emmanuel Macron a annoncé la réouverture du dossier de la Maternité de Creil. Une première victoire à mettre au crédit de la mobilisation. On continue ! Loic Pen médecin urgentiste et candidat sur la liste conduite par Ian Brossat

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2 avril 2019 2 02 /04 /avril /2019 12:57

Publié par Venezuela infos  (1 avril 2019)

 

Publié par Le Temps des Cerises, Venezuela – Chronique d’une déstabilisation, de Maurice Lemoine, sort dans les bonnes librairies le jeudi 4 avril 2019. Ex-rédacteur en chef du Monde diplomatique, l’auteur sillonne l’Amérique Latine depuis plus de quarante ans. Parmi ses ouvrages récents, citons “Chávez Presidente !”« Sur les eaux noires du fleuve », “Cinq cubains à Miami” ou “Les enfants cachés du général Pinochet”. L’occasion de dialoguer avec l’auteur à propos d’une certaine idée du journalisme

« VENEZUELA, CHRONIQUE D’UNE DÉSTABILISATION ». INTERVIEW DE MAURICE LEMOINE PAR THIERRY DERONNE

Publié par Le Temps des Cerises, Venezuela – Chronique d’une déstabilisation, de Maurice Lemoine, sort dans les bonnes librairies le jeudi 4 avril 2019. Ex-rédacteur en chef du Monde diplomatique, l’auteur sillonne l’Amérique Latine depuis plus de quarante ans. Parmi ses ouvrages récents, citons “Chávez Presidente !”« Sur les eaux noires du fleuve », “Cinq cubains à Miami” ou “Les enfants cachés du général Pinochet”. L’occasion de dialoguer avec l’auteur à propos d’une certaine idée du journalisme.

 

Thierry Deronne – Pourquoi avoir donné à ton nouveau livre la forme d’une « chronique » ?

Maurice Lemoine – Si j’en crois le dictionnaire, une chronique est un récit dans lequel les faits sont enregistrés dans l’ordre chronologique. Cela peut paraître basique, simpliste, limité, loin des brillants exercices théoriques et rhétoriques des analystes « top niveau ». En tant que journaliste de base, je revendique cette approche. Pour prétendre analyser une situation, encore faut-il connaître les faits. Leur enchaînement. Leurs causes et leurs effets. Leurs conséquences, voulues ou non. Ce qui permet, preuves à l’appui, de mettre en évidence, l’incohérence et la malhonnêteté très significatives, à une poignée de mois d’écart, de certaines prises de position.

Quelques exemples… En 2017, en convoquant une Assemblée nationale constituante, le président Nicolás Maduro provoque les hurlements de l’opposition : en 2014, l’un des dirigeants de cette dernière, Leopoldo López, réclamait une telle Assemblée à grands cris. En 2017, pendant toute la période de violence insurrectionnelle, les principaux dirigeants de la Table d’unité démocratique (MUD) s’égosillent : « Election présidentielle anticipée ! » Le pouvoir l’organise : plus aucun d’entre eux n’en veut ! Mais qui se souvient de leurs déclarations et de leurs revendications antérieures ? Personne (sauf peut-être l’ex-président du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero, qui a servi de médiateur dans une tentative de dialogue et qui, lors de la rupture de ce dernier sur ordre de l’ « Empire », a exprimé sa réprobation). La mémoire de l’appareil médiatique, elle, ne dépasse pas les trois derniers mois. D’où l’importance de reprendre modestement l’histoire telle qu’elle se déroule, pas à pas.

 

TD – Que raconte donc cette chronique et en quoi se veut-elle originale, différente ?

ML – Dans la grande tradition du Monde diplomatique, que j’ai « fréquenté », du statut de pigiste à celui de rédacteur en chef, pendant trois décennies, il s’agit d’un travail de « contre-information ». Quiconque subit quotidiennement le rouleau compresseur « Dassault-Lagardère-Bergé-Pigasse-Niel-Drahi-Rothschild-Pinault-Arnaud » (et je ne parle pas des médias étrangers), ainsi que les ex-radios et télévisions de « service public » devenues « chaînes d’Etat », en comprend parfaitement la nécessité. Donc je travaille comme devrait travailler n’importe quel professionnel de la profession : suivi permanent de l’info, rencontres, interviews et reportages de terrain précèdent l’analyse. Le concret avant le « blabla ». Pas de quoi en faire un plat, c’est ce qu’on devrait apprendre aux jeunes dans les écoles de journalisme. Cela me permet d’échapper à l’ « Histoire officielle », que je résumerais ainsi : plongé dans une crise économique, politique et institutionnelle sans précédent, le Venezuela, pourtant détenteur des plus grosses réserves pétrolières de la planète, s’effondre, gangrené par la corruption, au point de ne plus pouvoir apporter ni nourriture, ni médicaments, ni produits de première nécessité à sa population. Alors que l’opposition a été complètement muselée, la « société civile », « affamée », lorsqu’elle se révolte et manifeste « spontanément », est réprimée à feu et à sang. Ce qui a permis à Maduro, contrôlant désormais toutes les institutions de l’Etat, de se faire réélire, dans des conditions fortement contestées, le 20 mai dernier. Pour la « communauté internationale » – c’est-à-dire les Etats-Unis, l’Union européenne et certains pays d’Amérique latine –, le Venezuela s’enfonce petit à petit dans la dictature. 

Cette « Histoire », induite par une propagande tentaculaire, il y a une autre façon de la raconter.

 

TD – Quelle est donc la thèse que tu développes dans ton livre ?

ML – A la mort de Chávez, et afin de neutraliser définitivement la « révolution bolivarienne », les secteurs radicaux de l’opposition, en lien avec la Maison-Blanche, le Pentagone et le Département d’Etat, ont entrepris d’empêcher à n’importe quel prix son successeur Maduro, bien qu’élu démocratiquement, de consolider son pouvoir. Se référant de façon subliminale aux « révolutions de couleur », jouissant d’un fort appui international, ils ont lancé de violentes offensives de guérilla urbaine en 2014 et 2017 (45 et 125 morts), dont une partie importante des victimes, contrairement à ce qui a été dit et écrit, n’appartenaient pas aux manifestants.

Certes, l’importante diminution des prix du pétrole, la principale ressource du pays, a raréfié la rentrée des devises, rendant plus difficiles les importations de biens de consommation. Certes, la gestion du gouvernement ne brille pas toujours par son efficacité. Mais, les ratés réels de son administration n’expliquent pas tout. Des pénuries organisées et de l’accaparement des aliments, médicaments et biens de première nécessité, aux conséquences désastreuses du marché noir, en passant par une inflation irrationnelle sciemment provoquée, auxquels s’ajoutent depuis 2015 les sanctions américaines, c’est bien, depuis l’arrivée de Maduro au pouvoir, une déstabilisation économique qui sème le chaos. En réalité, le pays subit une guerre totale et multiforme qui a atteint son climax le 4 août 2018 avec la tentative d’assassinat de Maduro par un attentat aux drones explosifs et l’auto-proclamation le 23 janvier 2019 d’un président fantoche, Juan Guaido.

 

TD – Cette interprétation des événements est loin de faire l’unanimité. En quoi t’estimes-tu plus crédible, plus neutre ou plus objectif que ceux auxquels tu opposes cette version des faits ?

ML – Terminons-en avec un mythe. L’objectivité, ça n’existe pas. Déjà, au IVe siècle avant Jésus-Christ, dans son Histoire de la guerre du Péloponnèse, l’Athénien Thucydide constatait : « Ceux qui ont assisté aux événements ne les rapportent pas de la même manière et parlent selon les intérêts de leur parti ou selon leurs souvenirs variables. » Beaucoup considèrent le journaliste comme un acteur isolé, omnipotent, capable de faire surgir par l’analyse et l’enquête des vérités non connues au départ. En fait, il n’est qu’un acteur parmi d’autres, dans un système d’ensemble. Il fait partie de la comédie. Il sélectionne ses sources sur la base de ses critères conscients ou inconscients, de leur accessibilité, de leur légitimité, mais aussi en fonction de ce qu’attendent son rédacteur en chef et le directeur de la publication. Qui ne tiennent pas forcément à être montrés du doigt pour un traitement non « pensée conforme » de la situation du Venezuela. Et je ne parle pas de la corporation des éditorialistes qui, se prenant pour les instituteurs du genre humain, se contentent de donner leur avis sans jamais assister à rien (ils ont trop peur des insectes, des bestioles et des microbes exotiques, ces malheureux !).

S’y ajoutent les contraintes d’un secteur économiquement en difficulté : les bons articles sont d’abord ceux qui ne coûtent pas trop cher, en période de budget publicitaire un peu serré. Sans compter les obligations du rythme de « l’info en continu » ; pour une minute trente, il faut axer sur un personnage : Chávez, hier avant-hier ; Maduro, hier ; Guaido aujourd’hui. Le contexte ? Alignons-nous sur les confrères, quitte à créer une « vérité alternative », avec, si nécessaire, oublis, truquages et manipulations à l’appui.

Plutôt que d’objectivité, parlons d’honnêteté – ce qui, indépendamment des différences d’analyse, serait déjà un grand progrès. Mieux vaut un journaliste de droite honnête – il y en a – qu’un pseudo progressiste qui, en catimini, afflige les faibles et soutient les puissants – il y en a hélas aussi, et beaucoup.

 

TD – Justement, l’honnêteté n’implique-t-elle pas de rester neutre ?

ML – En certaines circonstances, la neutralité porte un autre nom : « lâcheté ». On n’est pas neutre entre les Juifs et les nazis ; entre la République espagnole et le général Franco ; entre Salvador Allende et Augusto Pinochet ; entre la révolution sandiniste et la « contra » ! Qu’on me pardonne d’insister. La grave crise que traverse le Venezuela comporte une dimension systématiquement passée sous silence : comme en son temps le Chili de Salvador Allende, il fait face à une sournoise (de moins en moins, d’ailleurs) mais féroce (et de plus en plus) déstabilisation. Il possède trop de pétrole et trop de richesses minérales pour laisser Washington indifférent… Dans de telles conditions, notre rôle n’est pas de diffuser du gnan-gnan pour Bisounours bien-pensants.

TD – Et pourtant, certains secteurs de la gauche dite « radicale » ou de l’extrême gauche françaises campent sur une critique virulente du « régime » de Maduro.

ML – C’est terrible. Affligeant. Pour reprendre l’argumentation d’un certain Thierry Deronne – tu connais  ? –, que j’ai vue passer récemment,« le sens commun sédimenté par l’hégémonie des médias a détaché le mot “Venezuela” du réel d’origine pour en faire un marqueur de respectabilité. Pour beaucoup de personnalités politiques, revues, journaux, centres de recherche, etc., la question n’est plus “comment enquêter là-bas, comprendre, apprendre”, mais “comment soigner, ici, mon image antitotalitaire dans l’opinion” ». La réflexion me paraît tellement juste que je ne vois pas l’intérêt de me « prendre la tête » pour la paraphraser.

Aux ravages opérés dans l’opinion publique par l’entre soi médiatico-mondain s’ajoute désormais le rôle néfaste dans la mouvance progressiste d’un certain nombre d’ « intellectuels » et d’universitaires dits « de gauche », post-trotskistes,  anars  et écolos de la « bobosphère » (que je n’assimile pas aux indispensables défenseurs de l’environnement), lesquels ne se définissent que par la négation. « Contre tout ce qui est pour », « pour tout ce qui est contre ». Soucieux d’assurer le bon développement de leur carrière en ne s’écartant pas trop de la pensée « acceptable » dans leurs universités, think-tanks et autres ONG (je parle là des universitaires, chercheurs, enseignants-chercheurs, maîtres de conférence, politistes et politologues, docteurs et doctorants), ils font preuve d’une extrême suffisance, d’un conformisme stupéfiant.

Comment ne pas sentir ses cheveux se hérisser lorsqu’on voit telle revue, censément de « critique communiste » (mais sans rapport avec le parti du même nom) reprendre sans une once de recul la version manipulatrice des « anti-néolibéraux (vénézuéliens) haut de gamme » Edgardo Lander, Nicmer Evans ou Marea socialista sur le saccage par Maduro de l’ « Arc minier de l’Orénoque » – au mépris de l’Histoire longue de la région et de faits que n’importe quel observateur de bonne foi peut observer (à condition bien entendu de ne pas craindre la transpiration) ?

Comment ne pas lâcher un soupire accablé lorsque les mêmes, reprenant le discours qui, il y a cent cinquante ans, qualifiait les communards de « racaille », diffusent le discours de la droite vénézuélienne sur la « dérive autoritaire » du « régime » et traitent de « paramilitaires » les« colectivos » ? L’une des expressions de l’organisation populaire, certes parfois radicale (est-ce un péché dans un tel contexte ?), mais qui ne comporte pas plus d’éléments violents, dangereux, incontrôlables que, disons… les « gilets jaunes » dans leurs rangs. Pourquoi faire abstraction de cette réalité ? Des conseils communaux ? Des communes ? Des organisations sociales de base ? Du peuple qui se mobilise et résiste aux côtés du pouvoir – sans lui ménager ses critiques, mais sans jouer ni les « commissaires politiques » ni les donneurs de leçons.

 

Bien entendu, fréquenter les« barrios » et le « campo »oblige à relativiser plutôt que de se référer en permanence à un absolu fantasmé. D’où le refus de se frotter au clair obscur de la vraie vie. Il est tellement plus confortable de critiquer depuis une perspective théorique tout en – pour les « révolutionnaires professionnels » – organisant des colloques, écrivant des textes, voire des livres pleins d’empathie sur Salvador Allende ou (le pacifique ?) Che Guevara !

Au-delà des simagrées et des contorsions, entonner le refrain de plus en plus à la mode « ni Maduro ni Guaido » – l’équivalent gauchouillard du« en même temps » macronien – c’est rejoindre le camp des charognards conservateurs et réactionnaires qui espèrent une défaite succulente des « bolivariens ». Quand bien même, pour sauver les apparences, au moment où de sombres nuages s’amoncellent, est lancé un traditionnel « Non à une intervention de l’impérialisme américain » ! La belle affaire… Tout le discours qui a précédé a préparé le terrain en cassant, au sein de la gauche, les solidarités. Et alors, pourtant, que les masques sont tombés : sans même se fendre d’un communiqué condamnant avec la plus extrême vigueur son « auto-proclamation », son appel aux sanctions étatsuniennes qui asphyxient le pays et martyrisent les secteurs populaires, et même à une intervention « militaro-humanitaire », les Nicmer Evans, Edgardo Lander, Gonzalo Gómez (Aporrea et Marea socialista) et autres Hector Navarro – les ténors du pseudo « chavisme critique » ! – se sont déjà précipités pour dialoguer avec Guaido.

 

TD – On te rétorquera néanmoins que la critique est nécessaire face aux multiples problèmes non réglés…

ML – Qui a prétendu le contraire ? Nul hasard si, dans ce livre, tout un chapitre est consacré – et sans prendre de pincettes ! – à la corruption. Si le rôle nuisible de la « bolibourgeoisie » et de la bureaucratie est régulièrement évoqué. Si certaines erreurs de Chávez (et non uniquement de Maduro !) sont pointées du doigt. Si… De là à jeter le bébé avec l’eau du bain, il y a un pas que, effectivement, je ne franchis pas. Lorsqu’un gamin avec une verrue noire sur le nez est férocement agressé par une sombre brute, la priorité est de défendre le gamin, pas de répéter en boucle, en restant tranquillement à l’écart, « beurk, il a une verrue sur le nez ! ».

 

TD – Tout de même, alors que de la droite à une certaine extrême gauche, une quasi unanimité dénonce le gouvernement vénézuélien, n’es-tu jamais saisi par le doute ? N’as-tu pas peur de te tromper ?

ML – Je doute en permanence. Je ne cesse de m’interroger. Le journaliste ne sait pas tout. Il rend compte des éléments dont il dispose, à un moment donné, pour expliquer une situation donnée. Ce n’est pas toujours facile. Au milieu des interactions, des circonstances, des émotions, des événements, tout se révèle sujet à interprétations. Sachant que, comme l’a dit Jean-Luc Mélenchon, « recopier et répéter est moins dangereux que de dire quelque chose en étant seul à le faire ».

Toutefois, un épisode de ma vie professionnelle m’a marqué profondément. En 1982, après m’être fait remarquer par un livre-reportage – Sucre amer – sur les effroyables conditions, un véritable esclavage, dans lesquelles travaillaient les Haïtiens des plantations de canne à sucre dominicaines, je suis parti au Salvador avec dans la poche un contrat des Editions du Seuil pour couvrir le conflit armé qui déchirait ce pays. J’y suis resté trois mois, dont trois grandes semaines physiquement éprouvantes au sein de la guérilla du Front Farabundo Marti de libération nationale (FMLN). A mon retour à Paris, et lorsque j’ai rendu mon manuscrit, le Seuil a refusé de le publier, estimant qu’il était trop favorable aux thèses de l’opposition armée – considérée alors par beaucoup comme « polpotienne » et composée de « Khmers rouges » extrêmement dangereux. Le livre – Los Compañeros – a finalement été publié par une maison d’édition beaucoup plus modeste (Encre), ce qui n’a bien sûr pas favorisé sa diffusion.

Le conflit s’est terminé en 1992. Lorsque la Commission de la vérité de l’ONU a rendu son rapport, celui-ci a confirmé tout ce que j’avais écrit sur l’écrasante responsabilité de l’oligarchie, de l’armée (formée et encadrée par les Etats-Unis) et des escadrons de la mort dans les violations des droits humains. Bien que très minoritaire et contesté dans mon analyse, je ne m’étais pas trompé. Depuis ce jour, et fort de cette expérience, je ne cède ni à la pression générale, ni aux critiques, ni aux insultes, ni même à la perte de certains amis si, après avoir travaillé le plus sérieusement possible, j’estime, en conscience, que j’ai raison. Je peux certes me tromper. Mais, fussent-ils en groupes, en ligues et en processions, les autres aussi !

 

TD – Le média d’investigation Mediapart, salutaire quand il combat la corruption et la répression en « macronie », a par contre repris la ligne d’Edwy Plenel sur le Venezuela quand il dirigeait la rédaction du Monde, et fait beaucoup d’efforts pour convaincre le lectorat progressiste que ce pays est une dictature, avec pour preuve les dénonciations d’Amnesty International et de Human Rights Watch. Qu’en penses-tu ?

ML – Il y a quelques années, s’en prendre à Reporters sans Frontières et à son « caudillo » d’extrême droite Robert Ménard était très mal vu. A quelques-uns – je pense au Diplo, à Acrimed, à Maxime Vivas (du Grand Soir)i – (1), nous l’avons fait et avons dû subir des critiques acérées. Depuis, la vérité a éclaté sur Ménard – mais personne ne nous a présenté des excuses ! Comparaison n’étant pas raison, je ne comparerai évidemment pas l’idéologie des dirigeants d’Amnesty International à celle de Ménard. Toutefois, il existe une dérive de ces organisations de défense des droits humains. Au risque de choquer – une fois de plus ! –, je consacre un chapitre à ce sujet. Derrière ces bureaucraties respectées (et, sur de nombreux points, à juste titre), se cache un fonctionnement très problématique. Qui les informe ? Des ONG locales. Au Venezuela, Proveaet le Foro Penal qui, avant d’être des organisations de défense des droits de l’homme, sont très clairement des organisations d’opposition. Financées par… (je laisse aux lecteurs le soin de découvrir les dessous de ces majuscules humanitaires à forts relents idéologiques qui méritent questionnements).

 

TD – Dans les années 70 nul n’aurait pensé dire « ni Allende, ni Nixon » comme on dit aujourd’hui « ni Maduro, ni Trump ». Après avoir occulté vingt ans de démocratie participative, les grands médias transforment aujourd’hui les effets en… causes de la guerre économique. N’est-il pas temps que les progressistes songent à démocratiser radicalement la propriété des médias, à fonder de nouvelles écoles de journalisme hors marché, à créer un puissant réseau de médias associatifs et, surtout, un nouveau type, socialement organisateur, de technologies qui nous libèrent des réseaux sociaux inventés par les Etats-Unis ?

ML – Tout à fait Thierry (comme disait Jean-Michel Larqué) ! La réponse est déjà dans ta question.

 

En 2018, avec Franco Rivera et Thierry Deronne dans un quartier populaire de Caracas (Magallanes de Catia). Photo de Jesus Reyes.

Notes

(1) i Action, Critique, Médias : https://www.acrimed.org/ ; Maxime Vivas, La face cachée de Reporters sans frontièresAden, Bruxelles, 2007.

Le site Mémoire des Luttes publie en exclusivité les « bonnes feuilles » de « Venezuela. Chronique d’une déstabilisation » : « Nicolás » constitue le huitième chapitre de l’ouvrage.

 

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