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20 juin 2019 4 20 /06 /juin /2019 18:46

 

20 juin: Journée mondiale des réfugiés

 

Pour une France hospitalière et fraternelle

 

Cette journée mondiale de solidarité avec les réfugiés à l’initiative de l’ONU revêt une nouvelle fois une importance particulière.

Cet appel de l’ONU est aussi celui du Parti communiste français, cette journée doit même s’élargir à tous les migrants, sans distinction.

De quoi parlons-nous ?

Source UNHCR / 19 juin 2019 (Agence des Nations Unies pour les Réfugiés)

 

Ce rapport statistique publié par le HCR montre les tendances mondiales des déplacements de population. L’augmentation des guerres, des violences et des persécutions ont généré un niveau record de déplacements de population.

Il est important de regarder cet aperçu statistique dans son ensemble et ne pas balancer des chiffres bruts sans expliquer le contexte.

Ce sont 70,8 millions de personnes déracinés à travers le monde dont 41,3 millions sont des déplacés internes, 25,9 millions de réfugiés (dont 5,5 millions de réfugiés palestiniens) et 3,5 millions demandeurs d’asile.

Notons bien que près des deux tiers des personnes déracinées sont des déplacés dans leur propre pays, que 1 réfugié sur 5 est palestinien et 80 % des réfugiés sont accueillis dans des pays voisins.

De plus, 57% des réfugiés sont originaires de 3 pays: la Syrie, l’Afghanistan et le Soudan du Sud.

D’après Filippo Grandi, le Haut Commissaire des Nations-unies pour les réfugiés, l’augmentation du nombre de personnes qui ont besoin d’être protégées contre la guerre, le conflit et les persécutions devrait se poursuivre. Il rappelle aussi que la grande majorité des réfugiés aspirent avant tout à la paix et à la sécurité dans leur pays d’origine pour pouvoir y retourner.

Alors la France prend-elle sa part de responsabilité et de solidarité dans ce contexte mondial de violence et de persécutions? NON!

En 2018, 122 743 demandeurs d’asile et 33 380 statuts de réfugiés attribués.

Alors crise migratoire ou crise de la paix?

Pour la France, mais aussi l’Europe, il est de notre devoir de rechercher ensemble, dans la solidarité, des solutions pour accueillir migrants et réfugiés dans la dignité et dans le respect des droits internationaux.

Tout appelle à un changement de politique, pour stopper les guerres, les violences, les misères, les inégalités, les peurs, la xénophobie et le racisme. Pour favoriser la démocratie, la paix, la liberté de circulation, l’instauration de voies légales et sécurisées de migrations!

Cécile DUMAS
responsable-adjointe du secteur International du PCF
chargée des enjeux migratoires

 

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19 juin 2019 3 19 /06 /juin /2019 07:16
Les fêtes du Travailleur de la Mer - Trois fêtes d'été du PCF Pays Bigouden: Guilvinec, 6 juillet, Lesconil, 20 juillet, Loctudy, 17 août 2019
Les fêtes d'été du Pays Bigouden réunissent chaque année environ 2000 personnes, avec un point d'orgue à Lesconil le samedi 20 juillet cette année (700-800 personnes à manger).
 
Ce sont des moments très sympas, très importants pour la visibilité des idées et de la force militante du Parti communiste, mais c'est une grosse et lourde organisation pour nos camarades du pays bigouden, un travail collectif intense, qui actuellement repose en partie sur des sympathisants et les copains du Pays Bigouden ont besoin de l'aide des camarades du Finistère pour travailler aussi sur ces fêtes.
 
Et tout particulièrement de nos jeunes camarades ou sympathisants.
 
Ci-joint un appel à faire circuler et populariser.
 
Soyons solidaires sur nos initiatives militantes finistériennes.
 
A vos agendas! Pour y participer, pour y donner un coup de main.

Ces trois fêtes qui font partie du patrimoine local (elles sont inscrites au programme des estivales édité par les offices de tourisme du Pays Bigouden) auront lieu aux dates suivantes :

LE GUILVINEC samedi 6 juillet 2019 - LESCONIL samedi 20 juillet 2019LOCTUDY samedi 17 août 2019

 
L'union fait la force!!!
 
Amicalement
 
Ismaël Dupont
Les fêtes du Travailleur de la Mer - Trois fêtes d'été du PCF Pays Bigouden: Guilvinec, 6 juillet, Lesconil, 20 juillet, Loctudy, 17 août 2019
Fête de Lesconil

Fête de Lesconil

Les fêtes du Travailleur de la Mer - Trois fêtes d'été du PCF Pays Bigouden: Guilvinec, 6 juillet, Lesconil, 20 juillet, Loctudy, 17 août 2019
Les fêtes du Travailleur de la Mer - Trois fêtes d'été du PCF Pays Bigouden: Guilvinec, 6 juillet, Lesconil, 20 juillet, Loctudy, 17 août 2019

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19 juin 2019 3 19 /06 /juin /2019 06:00
Référendum contre la privatisation d'ADP : la collecte des signatures est lancée

L’Elysée comptait, presque en catimini, céder les Aéroports de Paris (ADP) à Vinci.

Ce projet, indéfendable, il nous faut le combattre.

 

Pour la première fois depuis 40 ans, il va être possible de dire NON à une privatisation et au bradage du patrimoine public au profit du privé. On voit d'ailleurs ce que cela donne avec les autoroutes.

 

A l’initiative des parlementaires PCF, FI, PS avec des parlementaires LR, un référendum d’Initiative Partagé est lancé pour dire NON à cette privatisation.

 

Il faudra réunir, d’ici 9 mois (soit d’ici le 12 mars 2020), 4,7 millions de signatures à la loi cosignée par 248 parlementaires et qui consacre ADP comme un service public national donc non cessible au privé.

 

Si ces 4,7 millions de signatures sont recueillies, le gouvernement aura comme obligation de faire un référendum en bonne et du forme afin de consulter les français qui auront à s’exprimer par un vote semblable aux votes organisées pour les diverses élections.

 

Dès mardi 11 juin, des représentants des groupes LR, PS, LFI, PCF, Libertés et territoires se sont réunis au Sénat et ont créé une Coordination nationale du référendum, dont l’acronyme CNR, rappelant le Conseil national de la Résistance, témoigne de leur volonté de rester unis.

 

Le site du ministère de l'intérieur pour demander un référendum sur Aéroport de Paris est ouvert :

https://www.referendum.interieur.gouv.fr/soutien/etape-1

 

Comme cela était à craindre, c'est compliqué à souhait pour décourager les utilisateurs.

Et ça plante souvent. Logique, ils ont peur de notre mobilisation.

 

Signons! Et partageons !

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La marche à suivre pour faire aboutir le RIP.

Référendum contre la privatisation d'ADP : la collecte des signatures est lancée

Préparez votre carte électorale

 

La procédure ouverte par le ministère de l’Intérieur n’a rien à voir avec les pétitions disponibles sur internet et que l’on peut remplir avec une simple adresse mail.

Il s’agit d’une véritable démarche administrative. « C’est une forme de processus électoral qu’il faut encadrer », explique le ministère de l’Intérieur. C’est pour cela qu’il faut se munir de sa pièce d’identité ou de son passeport pour s’identifier.

L’idéal est aussi d’avoir à disposition sa carte électorale, car les informations à remplir doivent être les mêmes que sur ce document. “La carte est une extraction du Répertoire électoral unique que nous utilisons pour s’assurer que la personne qui signe est un électeur français”, précise-t-on de même source. Certains internautes ont eu la désagréable impression de ne pas être inscrits sur les listes. “Il faut être très rigoureux dans l’écriture de ses noms”, met en garde un porte-parole de la place Beauvau qui promet, dans ce cas, une signature en moins de trois minutes.

Si vous n’êtes pas sur les listes électorales

 

Le droit de signature est, comme le droit de vote, accordé non pas aux citoyens français, mais aux électeurs. Cela signifie qu’il faut être inscrit sur les listes électorales pour participer à cette campagne. Le site service-public.fr permet de vérifier son inscription ou de la faire le cas échéant. “C’est traité dans les cinq jours”, assure le ministère de l’Intérieur. Dès leur majorité, les jeunes adultes sont automatiquement inscrits sur les listes; ils peuvent donc signer dès que ce sera le cas, y compris s’ils n’ont 18 ans qu’au début de l’année 2020.

Des mairies vous attendent

 

Le site referendum.interieur.gouv.fr n’est pas le seul canal pour signer la pétition qui pourrait entraîner ce RIP.

Des formulaires seront à la disposition des citoyens dans la mairie de la plus grande ville de chaque canton. “Cela représente environ 2000 mairies que l’on pourra retrouver bientôt sur une carte interactive que l’on mettra à disposition sur le site”, explique le ministère de l’Intérieur qui a déjà mis la liste à disposition via les préfectures.

Votre nom sera public

 

Ce n’est pas une volonté du ministère de l’Intérieur ou du Conseil constitutionnel. C’est le législateur qui a décidé, en 2014, que le nom des signataires sera public pendant toute la durée du processus; cela en fait une nette différence avec une élection où le vote est secret et pourrait rebuter certains opposants à la privatisation d’ADP qui ne veulent pas être catalogués ainsi. Rappelons qu’il est tout de même interdit de discriminer une personne en raison de ses opinions politiques.

Une fois un délai de vérification par le Conseil constitutionnel passé (normalement cinq jours), le nom, le prénom et la commune de résidence du signataire seront publiés dans un index visible par tout le monde. “Ce sont les seules données publiques”, assure-t-on au Conseil constitutionnel où l’on rappelle la raison de cette publicité. “Ce souci de transparence est aussi un souci de fiabilité. Cela permettra à la personne qui a signé de voir que sa signature a bien été prise en compte, mais aussi à une personne qui n’a pas signé que son nom n’a pas été usurpé.” Dans ce cas, une réclamation peut être faite en ligne. La collecte des données personnelles se fait selon un processus validé en amont par la Cnil. Toutes ces données seront supprimées dans un délai de deux mois suivant la décision du Conseil constitutionnel.

Vous ne pourrez pas retirer votre soutien

 

Une fois que vous aurez signé, vous ne pourrez plus revenir en arrière. Il est en effet impossible de retirer son soutien à la pétition même s’il l’on change d’avis. Les seuls noms qui seront retirés sont ceux des personnes dont l’identité aura été usurpée par un tiers

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19 juin 2019 3 19 /06 /juin /2019 05:58
Le 19 juin 1953, le gouvernement américain faisait exécuter Julius et Ethel Rosenberg en pleine répression anti-communiste malgré un raz de marée de protestations dans le monde
Le 19 juin 1953, le gouvernement américain faisait exécuter Julius et Ethel Rosenberg en pleine répression anti-communiste malgré un raz de marée de protestations dans le monde
Le 19 juin 1953, le gouvernement américain faisait exécuter Julius et Ethel Rosenberg en pleine répression anti-communiste malgré un raz de marée de protestations dans le monde

Il y a 66 ans, Julius et Ethel Rosenberg ont été exécutés le 19 juin 1953 dans la prison de Sing-Sing, aux États-Unis. Ils étaient accusés d’espionnage pour l’URSS. Bien que l’annonce de leur condamnation ait soulevé un raz de marée de protestations dans le monde, rien ne put empêcher cet assassinat d’état.

Message de Robert Meeropol, fils cadet d'Ethel et Julius Rosenberg, en soutien au journal l’Humanité

 

Julius et Ethel Rosenberg, condamnés à la chaise électrique
Vendredi, 21 Juin, 2013, Michel Muller, L'Humanité

Julius et Ethel Rosenberg ont été exécutés le 19 juin 1953 dans la prison de Sing Sing, aux états-Unis. Ils étaient accusés d’espionnage pour l’URSS. Bien que l’annonce de leur condamnation ait soulevé un raz de marée de protestations dans le monde, rien ne put empêcher cet assassinat d’état.

 

Vendredi 19 juin 1953 : dans la prison de Sing Sing (au nord de New York), se prépare un hallucinant cérémonial de sacrifice humain (1). Julius et Ethel 
Rosenberg, parents de deux enfants, Robert et Michael, vont être exécutés dans la soirée.

La condamnation à mort des époux, la seule jamais prononcée aux États-Unis pour espionnage en temps de paix, a soulevé un raz de marée de protestations et de solidarité à travers la planète. Des millions de citoyens, des personnalités aussi diverses que le pape Pie XII ou la toute jeune reine d’Angleterre, des intellectuels comme Aragon et Jean-Paul Sartre, Picasso, des acteurs parmi lesquels 
Gérard Philipe et Brigitte Bardot, avaient signé des pétitions pour exiger la vie sauve pour les condamnés.

La presse française, toutes opinions confondues – et notamment l’Humanité – mena inlassablement campagne contre cet assassinat d’État. Le 15 juin 1953, Rémy Roure écrivait dans le Figaro : « C’est parce que subsiste ici, en Occident, malgré le prix médiocre de la vie humaine en notre temps, le respect de cette même vie, parce que nous gardons la mesure exacte d’une vie humaine. C’est pour que subsiste ce respect, (…) que s’élève cette immense prière, cette immense protestation. (…) car nous ne voulons pas croire qu’elles puissent être vaines. Sans quoi notre civilisation serait menacée. »

Le 29 mars 1951, les Rosenberg avaient été reconnus coupables d’avoir « comploté en vue de transmettre des informations secrètes à une puissance étrangère », l’URSS en l’occurrence, durant la guerre contre l’Allemagne nazie. Le jury avait été sélectionné à cet effet : on en avait exclu les communistes, les juifs et les opposants à la peine de mort. Tous les « faits » reprochés dataient de la guerre de 1939-1945, époque où l’Amérique officielle ne tarissait pas de louanges sur les alliés soviétiques.

Le 5 avril, Julius et Ethel étaient condamnés à mort pour trahison alors qu’aucune preuve objective n’a jamais – aujourd’hui encore malgré de nombreuses « révélations », d’ex-agents russes notamment – pu être apportée quant à la livraison par les époux Rosenberg de « secrets de la bombe atomique » (qu’ils auraient été bien incapables l’un et l’autre de se procurer) à l’URSS.

Julius est né le 12 mai 1918 dans une famille juive émigrée de Pologne. Admis au cours d’ingénieur du New York City College, il adhère à la Fédération des architectes, ingénieurs, chimistes et techniciens (FAECT, dont le président Roosevelt était membre d’honneur), proche du Parti communiste. Diplômé en 1939, Julius se marie avec Ethel Greenglass. Il est recruté à la fin 1940 comme employé civil au service de transmissions des armées. Il est licencié en février 1945, accusé par le FBI d’appartenance au PC états-unien.

Le 15 juin 1950, le beau-frère de Julius, David Greenglass, est arrêté. Soumis au chantage du FBI, il accuse le mari de sa sœur d’être le cerveau d’un réseau d’espionnage au profit de l’URSS. Julius est arrêté le 17 juillet, Ethel, le 11 août 1950. Pour le patron du FBI, Edgar Hoover, il faut l’amener à accuser son mari en échange de la vie sauve. Jusqu’à leur dernier souffle les deux époux refuseront ce « marché ».

En prononçant la sentence de mort, le 5 avril 1951, le juge Kaufman affirme : « La nature du terrorisme russe est désormais évidente. (…) Je crois que votre conduite, en remettant entre les mains des Russes la bombe A (…) a déjà causé l’agression communiste en Corée et les 50 000 morts américains dans cette guerre, et, qui sait combien de millions de personnes innocentes payeront le prix de votre trahison. »

Les Rosenberg avaient choisi le camp de la paix et de la promesse d’un avenir solidaire. Pour les dirigeants des États-Unis, c’était devenu le choix de la guerre. En larguant la bombe atomique sur Hiroshima et Nagasaki, les 6 et 9 août 1945, les États-Unis pensaient pouvoir asseoir définitivement leur domination sur le monde. Le partage du monde décidé entre les deux superpuissances à Yalta devait définir le champ clos de la rivalité impériale. Pour cela il fallait fabriquer de nouvelles peurs, de part et d’autre. Des peurs qui conduiraient à un aveuglement collectif détruisant toute rationalité.

Le 19 juin 2012, soixante ans après, l’hebdomadaire français le Point, publie un odieux « article » intitulé « 19 juin 1953. Un couple de cocos grille sur la chaise après un procès truqué : les époux Rosenberg ». Aujourd’hui encore la mémoire d’Ethel et de Julius est noircie par la haine de certains et définitivement salie par l’affirmation infamante de « trahison » par la pensée dominante.

« J’envoie tout mon cœur à tous ceux qui m’aiment. Je ne suis pas seule et je meurs avec honneur et dignité en sachant que mon mari et moi nous serons réhabilités par l’histoire », avait écrit Ethel au dernier jour.

L’histoire a depuis longtemps dit «oui».

De la famille Rosenberg À mumia Abu-Jamal  1937. Profondément choqué à la vue d’une photo du lynchage par pendaison des Noirs Thomas Shipp et Abram Smith, un modeste instituteur juif communiste du Bronx new-yorkais, Abel Meeropol, écrivit un poème, Strange Fruit. Le « fruit étrange » est le corps d’un Noir pendu à un arbre. Billie Holiday interpréta ce chant pour la première fois en 1939. Il devint, malgré les racistes, l’une des chansons phares des années 1940-1950. Michael Rosenberg avait dix ans et son frère Robert, six, à la mort de leurs parents. Ils ont été adoptés par Anne et Abel Meeropol dont ils portent le nom. « Travaillez et construisez, mes fils ! » leur avait écrit leur mère, Ethel. Septembre 1996 : « Mumia Abu-Jamal est le premier prisonnier politique américain se trouvant dans le couloir de la mort depuis Julius et Ethel Rosenberg, mes parents, exécutés en 1953. » Ces mots ont été lancés par Michael Meeropol, à la Fête de l’Humanité. Sa Fondation Rosenberg pour les enfants a aidé les enfants de Mumia à vivre.

(1) Lire l’attachant et parfaitement documenté ouvrage 
de Gérard A. Jaeger, les Rosenberg. La Chaise électrique pour délit d’opinion, éditions du Félin, 2003.

Michel Muller
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19 juin 2019 3 19 /06 /juin /2019 05:36

Urgence - Système de santé en France à bout de souffle "Nous ne voulons pas d'un système de santé qui transforme le patient en client et l'hôpital en entreprise !"

La lettre d'info de Christine Prunaud, sénatrice communiste des Côtes d'Armor, juin 2019 

Défense de l'hôpital public, IVG, fin de vie - compte rendu d'activité parlementaire de Christine Prunaud, sénatrice communiste des Côtes d'Armor - juin 2019
Défense de l'hôpital public, IVG, fin de vie - compte rendu d'activité parlementaire de Christine Prunaud, sénatrice communiste des Côtes d'Armor - juin 2019

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19 juin 2019 3 19 /06 /juin /2019 05:30

Le Comité de défense de l’hôpital public de Morlaix s’est installé, le 15 juin, devant l’hôtel de ville, pour une distribution de tracts, une démarche inscrite dans le cadre d’une journée d’action nationale. Une manière d’alerter sur « la crise qui touche 600 hôpitaux publics, et celui de Morlaix en particulier », entre « fermeture de services, ou de lits, comme en chirurgie » sans oublier « les personnels en souffrance ». Le comité entend « continuer à exposer les enjeux de l’hospitalisation publique », ainsi que « les conséquences dommageables prévisibles qui adviendraient si le projet de loi santé 2022, voté en première lecture par la députée Sandrine Le Feur, venait à être entériné ».
© Le Télégramme https://www.letelegramme.fr/finistere/morlaix/hopital-des-tracts-contre-la-casse-15-06-2019-12311799.php#kvp3xgSeivq5K63Q.99

 

 

 

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Quelques images de cette action du Comité de Défense de l'Hôpital Public de Morlaix

Photos de Pierre Yvon BOISNARD

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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18 juin 2019 2 18 /06 /juin /2019 06:41
Ada Colau, réélue maire de Barcelone - elle avait soutenu Ian Brossat aux élections européennes

Ada Colau, réélue maire de Barcelone - elle avait soutenu Ian Brossat aux élections européennes

Élections. En Espagne, pas de cordon sanitaire face à l’extrême droite
Lundi, 17 Juin, 2019

À la suite des scrutins municipaux et régionaux, les investitures des présidents et maires ont confirmé samedi la consolidation de pactes entre les formations de droite et le parti raciste et ultranationaliste Vox.

 

Sur le papier, le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) a remporté les élections régionales et municipales du 26 mai. Au terme des investitures qui avaient lieu samedi, il s’adjuge la majorité des 81 villes de plus de 100 000 habitants. Les conservateurs du Parti populaire (PP), bien qu’en net recul, en dirigeront moins mais seront aux commandes de presque autant d’administrés. La formation de Pablo Casado ravit surtout Madrid, après quatre ans de gouvernance de la gauche alternative. La maire sortante Manuela Carmena était pourtant arrivée en tête du scrutin avec 19 élus, loin devant les 15 conseillers de la droite conduit par José Luis Martinez Almeida, et désormais nouvel édile. Cette nouvelle configuration survient au terme de tractations avec les libéraux de Ciudadanos (C’s) et l’extrême droite Vox. Dans les faits, elle consolide un bloc ultralibéral et réactionnaire grâce à la normalisation de Vox. Les élections municipales, régionales et européennes ont confirmé l’ascension de ce parti raciste et ultranationaliste qui se veut être la voix de « ceux qui ont eu des parents dans le camp national (franquiste – NDLR) et qui résistent à condamner ce que leur famille a fait ».

Vox, omniprésent sur le territoire

La formation s’est enracinée avec une fulgurance impressionnante à la faveur de la crise économique et du conflit catalan. Vox a même été le levier qui a permis au PP de ravir la présidence de la région andalouse au Parti socialiste en décembre 2018. Elle a, une nouvelle fois, été au cœur des pourparlers du « triptyque de droite ». Dans nombre de villes, elle sera un élément clé des gestions à venir. Vox ne dirigera aucune cité de poids mais son président, Santiago Abascal, s’est fait fort de rappeler que sa formation est désormais omniprésente sur le territoire. L’illustration est sans conteste Madrid, où le PP, qui y a pourtant enregistré son plus mauvais score, dirigera la capitale grâce aux 4 voix de Vox et également aux 11 élus de C’s.

La formation orange d’Albert Rivera a joué des coudes jusqu’à la dernière minute pour s’imposer à la tête de la capitale. Après avoir jeté l’éponge, elle a signé un pacte de 82 points avec les conservateurs, tout comme Vox. Renonçant à sa place de leader à droite, C’s a joint ses votes à ceux du PP et de Vox dans presque toutes les villes, à quelques rares exceptions près. Les ultralibéraux avaient pourtant juré leurs grands dieux qu’ils ne négocieraient pas avec l’extrême droite, et que cette dernière ne ferait partie d’aucun gouvernement local. Dans les faits, Vox sera des directions des arrondissements dans des accords au sein de la région madrilène.

Durant la campagne électorale, Ciudadanos avait pourtant répété à l’envi que son partenaire privilégié resterait le PP, puisque son principal réservoir électoral provient justement des rangs de la droite traditionnelle. Le principe de réalité l’a emporté sur l’idée même de cordon sanitaire face à l’extrême droite. En Andalousie, le budget régional vient d’être approuvé par les trois formations qui ont apposé, pour la première fois, leur logo dans un document officiel commun. « Ciudadanos n’a rien à négocier avec Vox », martelait encore en janvier dernier le leader régional de la formation et vice-président de la Junte andalouse Juan Marin.

La recomposition politique espagnole vient contrarier les desseins de LaREM. Samedi, le président français a déclaré qu’une alliance entre « Ciudadanos et l’extrême droite remettrait en question la coopération politique pour construire un groupe centriste rénové au sein de l’Union européenne ». « Il faut une cohérence idéologique. Un groupe progressiste et libéral ne peut pas se permettre d’être accusé de faiblesse ou d’ambiguïtés », a insisté Emmanuel Macron auprès de l’AFP. Santiago Abascal a aussitôt réagi, en sommant l’Élysée de ne pas « mettre son nez dans la politique espagnole. Vous devriez vous préoccuper (…) de rendre à vos compatriotes leur identité nationale étouffée dans une France islamisée », a-t-il osé. Quant au principal intéressé, qui intégrera le groupe européen Renouveau en dépit des déclarations de Paris, il a rappelé que « la collaboration avec le parti de Macron est étroite, et l’est encore plus depuis qu’ils se sont intégrés, grâce à Ciudadanos, au groupe libéral européen dans lequel Ciudadanos siégeait déjà au dernier mandat ». L’ambiance promet d’être cordiale à Strasbourg.

Cathy Dos Santos
 
ADA COLAU, RÉÉLUE  MAIRE À BARCELONE
Ada Colau a été réélue,  samedi, maire de Barcelone grâce au Parti socialiste catalan ainsi qu’aux trois conseillers de Ciudadanos, dont Manuel Valls, et ce, contre l’avis de leur formation. L’édile de gauche s’était pourtant inclinée face à l’indépendantiste Ernest Maragall à l’issue du scrutin, mais avait obtenu dix élus, ex aequo avec l’ERC, qui voulait faire de la capitale catalane, la vitrine de l’indépendantisme. 

Ada Colau, maire de Barcelone, samedi 15 juin 2019
Ce qui vient de se passer à Barcelone mérite plus de réflexions que de jugements à l’emporte pièces.
Ada Colau vient d’être réélue maire de cette ville. Ce ne fut pas sans difficultés. Elle l’a reconnu elle-même dans son discours d’investiture.
A l’issue du scrutin du 26 mai 2019, le conseil municipal de Barcelone se partageait entre 10 sièges pour ERC de Maragall ( indépendantiste), 10 sièges pour EN COMU PODEM d’Ada Colau, 8 sièges pour le PSC de Colboni, 6 sièges pour Ciutadanos (CS) de Valls, 5 pour Junt per Cat d'Atardi ou Puigdemont, et 2 pour le PP.
ERC a une légère avance de voix sur EN COMU PODEM.
Quelle que soit la configuration, des alliances sont nécessaires pour avoir la majorité absolue et élire le ou la Maire. Depuis cette date et jusqu’à aujourd’hui les tractations sont allées bon train avec les spécificités suivantes :
ERC ne voulait pas s’allier avec le PSC.
Si ERC et EN COMU PODEM s’alliaient il fallait un appui pour avoir la majorité qui n’aurait pu venir que de Junt per Cat, ce que ne voulait pas EN COMU PODEM, qui refuse l’indépendantisme de droite de cette formation.
Si EN COMU PODEM s’alliait avec le PSC, il fallait un appui qui ne pouvait venir que de CS.
Quadrature du cercle.
Posons nous alors la question : pourquoi les uns ne voulaient pas des autres et réciproquement ?
Le processus indépendantiste a profondément divisé la société catalane. Aux élections législatives de décembre 2017, juste après la prise de contrôle par Madrid de la Catalogne via l’article 155 de la Constitution voté entre autres par le PSOE qui a voté donc avec la droite de Rajoy, les indépendantistes ont été tout juste majoritaires en Catalogne avec 50,5 %. Cela veut dire que 49,5% de la population en Catalogne n’a pas voté pour eux.
Au mois de février 2019, au début du procès de Madrid, les indépendantistes catalans n’ont pas hésité à voter avec la droite et l’extrême droite pour faire tomber Sanchez et provoquer de nouvelles élections que ce dernier a finalement remportées.
Les repères sautent donc. Je m’en été alarmée à Madrid lorsque j’avais appris que ceux qui sont trainés devant les tribunaux votent avec ceux qui les y ont menés.
A Barcelone, cet après midi, Ada COLAU, dans on discours d’investiture, a répété qu’elle ne serait ni une maire indépendantiste ni une maire anti indépendantiste, mais celle de tous les Barcelonais. Selon la manière dont chacun voit les choses, c’est ce qui la sauve ou c’est ce qui la tue, ce que nous pourrons découvrir pendant son nouveau mandat.
L’alliance contre nature avec Valls qui lui a permis d’être élue doit se lire par rapport à une situation tout à fait originale, même pour l’Espagne et la Catalogne.
Le contrôle de Barcelone par les indépendantistes était un enjeu majeur qui comportait certainement des risques que nous n’appréhendions pas forcément. Rappelons-nous que, dès la proclamation de la déclaration d’indépendance avortée, de très grandes entreprises ont quitté la Catalogne, que cela a eu un impact important sur les emplois. Ce sont des traces qui ne s’effacent pas dans un pays où la précarité est de mise.
Rappelons-nous aussi qu’à Barcelone plus de 50 % de la population vient de toute l’Espagne ou d’autres pays et que l’indépendantisme représente pour elle un avenir incertain, donc une inquiétude.
Rappelons enfin que ce clivage terrible de la société catalane efface complètement les enjeux sociaux et divise les syndicats eux-mêmes paralysant ainsi les actions revendicatives.
Plus d’une centaine de villes de Catalogne ont vu aujourd’hui, dans la mise en place des conseils municipaux, des alliances étranges. Tantôt ERC s’alliait avec le PSC , tantôt Junt per Cat le faisait de son coté, certains s’allaient entre eux en fonction de situations locales très diverses.
Je pense que nous devons être modestes dans nos réactions car nous ne connaissons pas tous les dessous de ce moment important que vit la Catalogne.
La présence de Joaquim FORN sorti de prison pour prendre son mandat de conseiller municipal, aussitôt embarqué pour retourner dans la prison madrilène nous démontre le surréalisme d’une situation qui met le feu aux poudres en permanence.
Enfin voir Ada Colau, huée à la sortie de la Mairie par une foule haineuse avec des drapeaux en croix gammée barrée et des banderoles AlcadeSSa, doit aussi nous montrer à quel point la mesure est dépassée.
Je reste donc à l’écoute, j’observe et je me garde de jeter l’anathème sur les uns ou les autres et je persiste à penser que ce qu’à fait Ada Colau pendant les 4 ans de son précédent mandat a été très bénéfique pour la population la plus fragile socialement de Barcelone.
Quant à Valls il ne mérite pas que l’on s’intéresse à lui, il est minoritaire et c’est tant mieux. Puisse-t-il le rester.
 

Dominique Noguères

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18 juin 2019 2 18 /06 /juin /2019 06:38
Gauche. Après les européennes, le PCF veut rebondir dans l’action (Julia Hamlaoui, L'Humanité, 17 juin 2019)
Gauche. Après les européennes, le PCF veut rebondir dans l’action
Lundi, 17 Juin, 2019

Les communistes ont lancé hier un appel aux citoyens et aux formations de gauche pour construire « une union populaire ». Au menu : mobilisation pour le référendum sur ADP, les retraites, les services publics… et les municipales.

 

L’heure était au bilan mais aussi à l’action, ce week-end, place du Colonel-Fabien. Après ses 2,49 % aux élections européennes, la direction du PCF a consacré ses travaux à tirer le bilan de la campagne mais aussi à dessiner des perspectives pour les mois à venir. « Pour le président de la République et sa majorité, l’analyse du scrutin est faite. Ils peuvent accélérer leur programme, à droite toute. La déclaration de politique générale du premier ministre (la semaine dernière – NDLR) est à ce titre très éclairante », constate Fabien Roussel, le secrétaire national du PCF. C’est avec l’objectif d’« organiser la riposte à Macron » que le conseil national du PCF a adopté hier un appel et une résolution (67 voix pour et 6 abstentions) invitant à construire « une union populaire qui porte un nouvel espoir pour la France ». Face à la confiscation du débat par LaREM et le RN à leur seul profit, lors des derniers scrutins, « jamais le pays n’a eu autant besoin d’une gauche de combat », juge le texte avant d’en venir au cœur du message. Le PCF s’y adresse aux citoyens mais aussi aux formations politiques de gauche, aux syndicats et aux associations pour se « rassembler » sur « des contenus qui portent une volonté d’alternative s’attaquant au pouvoir du capital ». « Sans exclusives ni volonté hégémonique de quiconque », précisent les communistes, face notamment à la tentation de la FI et d’EELV de se poser en meneur.

« Mener des combats pour faire reculer les puissances d’argent... »

Pas non plus question de se « contenter de discussions de sommet ». Le PCF espère résoudre les impasses de la période dans l’action et engage la gauche à « mener des combats communs qui permettent de faire reculer les puissances d’argent et d’arracher des victoires ». « Cette construction ne peut donc se résumer à des questions d’alliances, fussent-elles indispensables, celles-ci ne feraient pas le poids dans la situation présente », insiste Fabien Roussel. Et son conseil national de dresser une liste de sept « batailles » : sur les retraites et l’alternative à la réforme du gouvernement qui « prévoit d’allonger la durée du travail jusqu’à 64 ans » ; sur la défense du service public de santé avec l’objectif de récolter 1 million de signatures pour obtenir un moratoire sur les fermetures de lits et d’hôpitaux ; contre la vie chère avec une carte-pétition pour la hausse des salaires et des pensions ; sur l’industrie face à l’avalanche des plans sociaux post-européennes ; pour des mesures d’urgence pour l’écologie ; ou sur l’éducation contre la réforme Blanquer. La mobilisation pour l’obtention d’un référendum d’initiative partagée (RIP) sur la privatisation d’ADP (Aéroports de Paris) via le recueil de 4,7 millions de signatures figure aussi en bonne place et fera l’objet d’une initiative avec les parlementaires de gauche comme de droite dès mercredi prochain à Saint-Denis.

Mais alors que chacun est resté dans son couloir lors du dernier scrutin, le PCF affiche aussi l’ambition de « faire émerger un projet partagé » à gauche, apportant au pot commun ses « dix propositions pour la France » présentées en mars lors du grand débat national. Après sa contre-performance aux européennes parmi les ouvriers et employés auxquels elle voulait s’adresser, la formation tentera aussi de « renouer avec le monde du travail » dès cet été via un « tour de France des entreprises » avec Fabien Roussel.

La question électorale ne disparaît pas pour autant du tableau, surtout avec la perspective des élections municipales, lors desquelles le PCF entend préserver son réseau de « plus de 600 maires et de 7 000 élus ». Une résolution résumant sa démarche en la matière a elle aussi été adoptée hier (48 voix pour, 4 contre et 17 abstentions). Le mot d’ordre est là encore au rassemblement, ici en fonction des réalités locales mais avec l’ambition de « projets municipaux de transformation sociale, écologique et démocratique ». « Avec cette résolution, nous entrons en campagne », insiste Pierre Lacaze, en charge des élections dans l’exécutif du PCF, invitant les militants locaux à désigner leur chef de file ou leur tête de liste sans tarder. Des rencontres sont proposées dès ce mois de juin « à toutes les forces de gauche et écologistes » et à tous les niveaux. Des rendez-vous sont déjà pris, reste à en connaître l’issue.

Julia Hamlaoui
Gauche. Après les européennes, le PCF veut rebondir dans l’action (Julia Hamlaoui, L'Humanité, 17 juin 2019)
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18 juin 2019 2 18 /06 /juin /2019 06:33
Mobilisation pour l'Humanité. Les lecteurs sont des propriétaires militants - Facebook Live le 22 juin
Mobilisation pour l'Humanité. « Les lecteurs sont des propriétaires militants »
Lundi, 17 Juin, 2019

La Société des lecteurs et lectrices réalise demain, quelques jours avant une assemblée générale décisive, le 22 juin, un Facebook Live avec le directeur de l’Humanité, Patrick Le Hyaric. Nicolas Devers-Dreyfus, président de l’association, et Hervé Bramy, qui devrait prendre sa succession samedi, racontent les initiatives prévues pour aider l’Humanité à rebondir.

 

La Société des lecteurs et lectrices va organiser demain à 18 heures son premier Facebook Live, avec Patrick Le Hyaric. Pour quelles raisons ?

Hervé Bramy Cette initiative s’inscrit dans une démarche plus globale des lectrices et lecteurs de l’Humanité. Nous voulons solliciter plus fortement nos lecteurs, pour qu’ils deviennent des diffuseurs du journal, qu’ils le fassent connaître au plus grand nombre. Et, pour cela, nous avons besoin de resserrer les liens entre nos 9 000 contacts et nos 3 000 adhérents. Un Facebook Live régulier, mensuel, pourrait être un des moyens qui favorise cette ambition. Le premier se déroulera mardi à 18 heures avec le directeur du journal, Patrick Le Hyaric, parce que nous voulons parler, de façon prioritaire, de la situation et de l’avenir du journal.

Comment va s’organiser le Facebook Live de demain ?

Hervé Bramy Ce Facebook Live s’organise en lien avec le pôle Web du journal. Nous allons donc utiliser la page Facebook de l’Humanité, et la relayer avec la page Facebook de l’association, puisque nous avons quand même 3 600 abonnés, et avec nos pages individuelles, et les pages locales de la société. Le deuxième Facebook Live que nous envisageons, ce sera avec le directeur de la Fête de l’Humanité, Pascal Aubrée, mi-juillet, puisque l’actualité de l’été, ce sera la diffusion du bon de soutien.

L’assemblée générale des lecteurs et lectrices, samedi (1), se tient dans un contexte particulier pour le journal, en redressement judiciaire…

Nicolas Devers-Dreyfus L’assemblée générale du 22 juin est placée sous le signe très clair de « conjurer le péril qui menace l’Humanité ». Avec cette idée que les lecteurs sont des propriétaires militants. D’abord, il nous faut prendre acte de l’extraordinaire mobilisation de cet hiver, qui a étonné tout le monde, bien au-delà d’ailleurs des lecteurs, et qui continue. Je crois que les lecteurs et lectrices viennent d’écrire une très belle page de l’histoire de l’Humanité, avec la soirée de mobilisation à Montreuil le 22 février, mais aussi depuis, chaque semaine, avec des initiatives de soutien organisées par des lecteurs, des organisations communistes, par des organisations syndicales, ce qui est nouveau, par les Amis, notre association sœur. On peut déjà les en remercier. Mais il faut encore faire plus, malheureusement. Dans trois directions : continuer le soutien financier, répondre présent à la grande campagne d’abonnements et de parrainages qui est lancée, et dépasser ainsi les 5 000 nouveaux abonnés à l’Huma. Il nous faut évidemment suivre les parrainages, pour fidéliser les nouveaux abonnés. Enfin, sous l’impulsion d’Hervé Bramy, nous avons la volonté de créer partout des comités de lectrices et de lecteurs. Patrick Le Hyaric viendra nous donner des informations sur la situation du journal. Les lectrices et les lecteurs ont la volonté de se situer du côté de la direction, du côté des personnels, qui font un travail formidable, dans des conditions très difficiles en ce moment. Nous allons aussi renouveler notre direction, qui va être entre de bonnes mains, si l’assemblée générale et le conseil d’administration en décident ainsi. C’est Hervé Bramy qui va prendre la main. C’est un militant expérimenté, que beaucoup connaissent, et qui s’investit depuis plusieurs mois dans l’animation du collectif de direction.

(1) L’initiative se tiendra au grand auditorium, face à l’Humanité, 5, rue Pleyel, 93200 Saint-Denis, métro Carrefour-Pleyel, ligne 13.
Entretien réalisé par Caroline Constant
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18 juin 2019 2 18 /06 /juin /2019 06:22
1948, l'année terrible de la Palestine ( Jean-Pierre Périn, Médiapart, 16 juin 2019)
1948, l’année terrible de la Palestine
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Ils sont la mémoire de la Naqba, la fin de la Palestine historique et l’exode forcé de ses habitants. Dans Palestine – mémoires de 1948, Jérusalem 2018, dix-huit hommes et femmes racontent ce qu’elle fut, la destruction des villages par l’armée israélienne, les massacres, la peur et la fuite.

L'histoire dominante est le plus souvent terrible à l’égard des vaincus. Ceux de 1948 ne font pas exception, bien au contraire. Alors, comment faire connaître leur histoire, celle de la Palestine avant, après et au moment de la Naqba (la « catastrophe » ou le « désastre » en arabe) ? Comment sauter par-dessus le mur épais et haut des versions officielles pour la sauver de l’oubli ? Comment se faufiler à travers une historiographie écrite par ceux-là mêmes qui chassèrent les habitants de leurs maisons, de leurs terres, abolissant au passage leur culture, niant même qu’ils aient eu auparavant une existence ? Comment ?  Par des récits personnels.

Des histoires au plus près du nu de la vie, qui diront comment cela se passait au village, comment on y travaillait, comment on y naissait et l’on s’y mariait, comment les soldats israéliens arrivèrent au petit matin ou pendant la nuit, comment ils détruisirent les maisons, comment fut orchestrée la peur qui jeta tant de Palestiniens sur les chemins de l’exil. Et ce que fut cet exil.

« Je ne connais pas de grande poésie qui soit fille de la victoire », écrivait le grand poète palestinien Mahmoud Darwich. À lire les dix-huit témoignages – huit femmes et dix hommes – recueillis par Chris Conti dans Palestine – Mémoires de 1948, Jérusalem 2018 (éditions Hesperus), on est vite convaincu que s’il y a quelque chose qui ne leur pas été pris, c’est la poésie, comme si, effectivement, elle était une enfant de la défaite. On l’entend dans les mots tout simples de Rushdieh al-Hudeib, une vieille paysanne originaire de Dawaimeh, non loin d’Hébron, quand elle raconte combien ses petits-enfants et la plupart des gamins palestiniens d’aujourd’hui, devenus comme elle des citoyens jordaniens, ont toujours mal à la Palestine.

 

Comment l’esprit des lieux, ces villages et villes où vivaient leurs parents, qu’ils n’ont jamais connus et où il leur est interdit d’aller, même en visite, et dont ils ignorent la beauté, coulent encore dans leurs veines. « Ils ne savent pas que des cactus poussent désormais sur les terres où se trouvaient jadis nos villages, comme s’ils voulaient combattre l’oubli avec leurs épines. C’est à nous, les anciens, de leur raconter, de leur transmettre l’odeur très particulière de la Palestine. Ce mélange de frais et de sucré, qui ressemble au parfum de miel ».

On le sait : l’année 1948 pour les Palestiniens fut un cataclysme historique. Mais on sait moins – et chacun des dix-huit témoignages, dont la plupart n’avaient jusqu’alors pas laissé de traces écrites de leur existence, nous le montre –, ce qu’elle fut au niveau personnel. Ou au niveau des familles, séparées dans la fuite, bousculées par la peur et prises dans la souffrance de l’errance. Aussi chaque récit est-il en soi une véritable odyssée illustrant les différentes stratégies de survie, de persévérance, de créativité et de résistance que ces témoins ont déployées. Et si, comme l’indiquent la chercheuse et l’une des préfacières Falestin Naili, « ces 18 expériences ne peuvent évidemment pas dessiner l’intégralité du vécu palestinien, elles en donnent une idée assez représentative », d’autant plus que, « de Gaza à Nazareth, les narrateurs sont originaires de différentes régions de la Palestine historique et sont aujourd’hui dispersés aux quatre coins du monde ».

Si l’on revient à Rushdieh al-Hudeib, son village de Dawaimeh fait partie de ceux qui ont tout simplement disparu, rasés et remplacés par des colonies israéliennes, « renommés afin qu’ils soient mieux effacés de la mémoire collective, de la mémoire tout court ». Ces villages engloutis dans le silence de l’Histoire, on les estime entre 418 et 530. La vieille paysanne raconte comment cela s’est passé, le 29 octobre 1948, vers midi, quand trois colonnes motorisées israéliennes sont arrivées à Dawaimeh et que, prévenue à temps par son oncle, sa famille a pu heureusement s’enfuir avec ses deux chameaux et quelques sacs de vivres : « Les soldats israéliens sont méthodiques : ils avancent comme une vague sombre, ouvrent les maisons les unes après les autres, déchargent leurs armes à l’aveugle. C’est ainsi qu’ils procèdent habituellement lorsqu’ils veulent vider totalement un village de ses occupants. Ils savent que les survivants prennent la fuite quand le carnage approche. »

Cette opération n’est pas le fait des « irréguliers » de l’Irgoun et du Stern, responsables de plusieurs massacres, dont celui de Deir Yassin, le 9 avril 1948, qui joua un rôle central dans l’exode des Palestiniens et que Ben Gourion condamna. À Dawaimeh, c’est bien l’armée israélienne qui attaque la localité, en l’occurrence le 89e bataillon de Moshe Dayan. La suite est encore plus terrible : « Deux tanks s’arrêtent devant la mosquée Darawhish, où 75 personnes âgées se recueillent, la plupart sont des hommes. Parmi eux, mon grand-père Mahmoud Ahmed al-Hudeib, 90 ans. Les anciens n’ont pas le temps de s’enfuir, ils n’y pensent d’ailleurs même pas, persuadés que, vu leur âge avancé, les Israéliens ne leur feront aucun mal […]. Tous seront exécutés. » 

Après, il y aura le massacre de la grotte Iraq al-Zagh où se sont réfugiées trente-cinq familles. « D’abord, raconte encore la paysanne, ce sont les hommes qui sont sortis […]. Ils ont attaché leurs keffiehs au bout d’un bâton en bois et l’ont agité en signe de reddition. Puis ce fut le tour des femmes et des enfants. Les soldats leur ont intimé l’ordre de se mettre en rang et d’avancer. Au premier pas les tirs ont commencé, en rafales, leur crépitement a couvert les cris. Quand ça s’est arrêté, tout le monde gisait à terre. La femme de mon cousin et sa petite fille qu’elle tenait dans ses bras sont tombées elles aussi, mais par miracle elles ont échappé aux balles. Le reste de la famille a été décimé. »

Les dix-sept autres témoignages évoquent d’autres épisodes de la Naqba, la tragédie palestinienne qui se poursuit, sous d’autres formes, aujourd’hui.

Ainsi, Souleyman Hassan, 75 ans, un berger-agriculteur de Kafr Laqif, défend ses oliviers depuis des dizaines d’années. Il a vu les colons les arracher, a perdu son droit d’aller sur ses terrains, excepté six jours par an et sous bonne escorte de l’armée, mais il n’a jamais abdiqué, n’a jamais voulu les vendre, même pour devenir riche, et se saisit de tous les moyens légaux pour faire valoir son droit de propriété face aux colons après l’occupation de 1967. Ou l’avocat Fouad Shehadeh, de Ramallah, toujours en activité à 93 ans pour aider les Palestiniens à défendre leurs maisons, leurs fonds gelés par les autorités israéliennes et leurs terres depuis sept décennies, et qui, quoique devenu aveugle à la suite d’un accident, figure dans le Guinness World Record au titre de l’avocat ayant eu la carrière la plus longue du monde.

« Ce voyage dans la mémoire de Palestiniens, relève Rony Brauman dans sa préface, ne nous dit assurément pas toute l’histoire de la Palestine, mais il met à bas, et sous une forme vivante, un mythe encore tenace : celui d’une terre aride, abandonnée, parcourue par quelques chameliers, que les nouveaux Hébreux allaient faire fleurir ; celui d’un désert que le sionisme allait transformer en verger. Il nous rappelle qu’il existait une société palestinienne, au-delà d’une population clairsemée, avec sa bourgeoisie et ses paysans, ses notables, ses intellectuels, ses ouvriers que le grand récit sioniste s’efforce de rendre transparents. Il illustre ce que le sociologue israélien Baruch Kimmerling a nommé politicide, désignant par ce néologisme le “processus qui a pour but ultime la disparition du peuple palestinien en tant qu’entité sociale, politique et économique légitime”. »

« Edward Saïd, renchérit Falestin Naili, insistait en 1984 sur la nécessité d’élaborer des récits pour “absorber, soutenir et faire circuler” les faits, les incorporer dans l’histoire et les utiliser pour un récit historique dont l’objectif serait de rétablir la justice. Les mémoires palestiniennes constituent un pilier important de ce récit qui doit nécessairement ouvrir sur une histoire des possibles. »

Le livre nous emmène enfin chez les Palestiniens de la diaspora qui ont réussi leur nouvelle vie. C’est le cas de Nakhle Shahwa, 83 ans, originaire de Beit Jala, près de Jérusalem, installé au Chili, pays qui compte le plus grand nombre de réfugiés palestiniens (entre 300 et 400 000 personnes) hors du monde arabe, que l’on appelle là-bas « Turcos », en raison du passeport ottoman qu’ils possédaient à leur arrivée en Amérique du Sud dès la fin du XIXe siècle, alors qu’ils fuyaient l’obligation de servir de chair à canon pour les Ottomans pendant la Première Guerre mondiale.

« Toute notre maison respire la Palestine : objets, broderies, tableaux, carte de Palestine et photos […] au-dessus de mon bureau, raconte-t-il. Elle est dans la nourriture que je prépare, dans la langue que j’apprends à mes enfants. Ils savent qu’ils ont des origines palestiniennes, mais ils sont chiliens […]. Mais eux ne veulent pas vivre en Palestine, alors que moi j’en rêve, parce que j’ai été jeté dehors, je n’ai pas eu le choix […]. Moi aussi je voudrais passer mes vieux jours là où je suis né, entendre le roucoulement des colombes, goûter au jus sucré des oranges et manger du pain trempé dans l’huile d’olive. »

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  • Palestine – mémoires de 1948, Jérusalem 2018,
    photos de Chris Conti & Altair Alcântara,
    préfaces de Rony Brauman & Falestin Naili,
    éditions Hesperus Press, diffusion par Librest.

Lire aussi:

COMMUNIST'ART: Mahmoud Darwich, le poète national palestinien, voix universelle de l'amour et de la nostalgie (1941-2008)

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