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31 mars 2019 7 31 /03 /mars /2019 10:29
Conseil communautaire de novembre 2018, photo Pierre-Yvon Boisnard

Conseil communautaire de novembre 2018, photo Pierre-Yvon Boisnard

Conseil de Communauté du 1er avril 2019 à 18h - Ordre du jour

- Participation de Morlaix-Communauté à la stratégie numérique de territoire

- Création et composition de la commission Eau

- Adoption du compte de gestion 2018, budget principal et budget annexes

- Adoption du compte administratif 2018

- Affectation des résultats 2018

- Vote des taux de fiscalité directe locale pour l'année 2019 (proposition inchangée par rapport à 2018)

- Fixation du taux de la taxe d'enlèvement des ordures ménagères (TEOM): inchangée

- Intégration de l'actif et du passif du syndicat mixte du Trégor

- Opérations Manufacture et nouveau bâtiment communautaire

- Vote du budget primitif 2019

- Fonds de concours: appui au développement territorial: création d'une maison d'assistantes maternelles et de logements sociaux à Plouégat Moysan (63 500€ de fonds de concours octroyé), création de places publiques en cœur de bourg à Carantec (95 000€ de fonds de concours) 

- Création de 5 emplois à temps complet - création de 2 emplois de droit privé (services communication, systèmes d'information, déchets, eau assainissement) 

- Substitution de global seafood SAS (en redressement judiciaire depuis le 30 janvier 2018) aux Viviers de la Méloine SAS dans les droits et obligations résultant des clauses du contrat particulier d'occupation de longue durée sur le port de Primel - lié à l'acquisition par M. Jacob, ancien président de la CCI de Saint-Pol, président de la SAS Bezhin Breizh (avec une aide substantielle du Conseil Régional)

- Attributions de subventions aux associations Au Fil du Queffleuth et de la Penzé (51 455€ contre 54 388€ l'an passé), Bretagne Vivante (39 620€ contre 38 580€ l'an passé) et ULAMIR (53 278€ contre 51 539€ l'an passé).

- Bilan foncier économique 2018

- Avenant de prorogation à la convention de partenariat avec la Technopole Brest Iroise et subvention 2019 (20 000€)

- Attribution d'une subvention pour l'année 2019 au Technopole Brest Iroise pour la mission French Tech Brest+ (12 500€).

- Attribution d'une subvention à la CCI MBO pour une étape Baie de Morlaix Roscoff de la solitaire du Figaro 2019 (20 000€)

- Participation à la hauteur de 151 049€ de la montée en débit internet avec les travaux de  fibre optique Mégalis sur plusieurs communes: Ploézoc'h, Saint Thégonnec, St Jean du Doigt, Plouégat-Guerand (1069 prises au total)

- Réaménagement de l'office de tourisme de Plougasnou (participation de 65 625€, 37,5%) de Morlaix Communauté

- Programme Interreg européen France-Manche-Angleterre

- Bilan d'activité 2018 et budget prévisionnel 2019 de la Maison du Tourisme

- Attribution d'une subvention d'investissement de 1,2 millions d'euros à la plateforme culturelle SE/cW à la Manu

- Attribution d'une subvention d'investissement de 3185€ à la commune de Plouigneau pour son écomusée

- Attribution d'une subvention d'investissement pour la réhabilitation du musée maritime de Carantec (80 000€)

- Attribution d'une subvention d'investissement à Guimaëc pour son patrimoine (6210€)

- Attribution d'une subvention de fonctionnement Festival Rues en scène 2019 - 76 500€/ Le Roudour prestataire. Spectacles à Plougasnou le 24 août, à Plouigneau le 1er septembre, à Plounéour-Menez le 8 septembre

- Attribution d'une subvention de fonctionnement au réseau de l'enseignement musical intercommunal, Le Patio et les écoles de musique associées: 210 166€ pour le Patio, dont 148 866€ de dotation de fonctionnement pour l'enseignement musical

- Attribution d'une subvention de fonctionnement à l'association Théâtre du pays de Morlaix: 130 000€

- Attribution d'une subvention de fonctionnement à l'association Wart - festival Panoramas et actions culturelles, année 2019: premier mouvement: 54 000€ (dont 44 000€ pour Panoramas)

-  Attribution d'une subvention de fonctionnement à la ville de St Martin des Champs pour la gestion du pôle culturel du Roudour: 28 000€

-  Attribution d'une subvention de fonctionnement à la MJC pour Trok'son et le PIJ: respectivement 20 000€ et 26 500€

- Attribution d'une subvention de fonctionnement au RESAM: 28 000€ + 20 000€ de subvention d'investissement pour le local du 2B (voie d'accès au port) dans le cadre du programme Jeunes en TTTrans

- Subvention investissement et fonctionnement au centre Ker Avel de Plougasnou (35 000€ +2000€)

- Attribution subvention d'investissement à la commune de Plouézoc'h pour la création de la Maison d'assistantes maternelles (87 600€)

- Attribution de subventions de fonctionnement à Don Bosco (10 000€)

-  Attribution de subventions de fonctionnement au CDIFF - Prévention collèges et lycées: 5 500€

- Attribution de subventions de fonctionnement à la Mission Locale: 91 949€

- Programme pédagogique vers les scolaires 2019: service déchets - environnement

- Modalité d'attribution des aides financières. Assainissement collectif pour la réhabilitation des branchements, sous conditions de ressource: 80% maxi du montant TTC des travaux avec une aide de 2000€ maxi par branchement (enveloppe annuelle de 30 000€ par an) 

 

 

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31 mars 2019 7 31 /03 /mars /2019 10:00
photo Pierre-Yvon Boisnard

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photo Jean-Marc Nayet

photo Jean-Marc Nayet

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photo Jean-Marc Nayet

photo Jean-Marc Nayet

photo Jean-Marc Nayet

photo Jean-Marc Nayet

photo Jean-Marc Nayet

photo Pierre-Yvon Boisnard

photo Pierre-Yvon Boisnard

photo Pierre-Yvon Boisnard

photo Pierre-Yvon Boisnard

photo Pierre-Yvon Boisnard

photo Pierre-Yvon Boisnard

50 personnes se sont réunis à l'appel de l'AFPS, et de différentes organisations associatives, syndicales et politiques, dont le PCF, ce samedi 30 mars et ont défilé du square de la résistance à Morlaix, jusqu'à la mairie et la place Allende en solidarité avec les Palestiniens opprimés par la politique du gouvernement israélien et de Trump, à Gaza notamment. Plusieurs chants de soutien au peuple palestinien, à la lutte contre la colonisation et pour la paix ont été interprétés.
 
Morlaix samedi 30 mars 2019

Le texte de l'appel

Il y a un an, les Palestiniens de la bande de Gaza commençaient les « marches du retour » pour retrouver leurs terres occupées par Israël. Ils réclament aussi la levée du blocus, aérien, terrestre et maritime qui enferme 2 millions d’habitants dans une véritable prison de 365 km², régulièrement bombardée par l’aviation israélienne. 

Chaque vendredi, face à eux, les snipers israéliens visent les manifestant-es, ciblant plus particulièrement des jeunes, mais aussi des journalistes et des personnels médicaux. L’utilisation de munitions spéciales entraînant de nombreuses amputations prouvent la volonté délibérée de mutiler. Ce que dénoncent régulièrement des associations comme Médecins du Monde ou Amnesty International.

Aujourd’hui le bilan est terrible avec plus de 250 morts et plus de 23 000 blessés palestiniens !

Selon la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU, la réponse d’Israël à ces manifestations « peut constituer des crimes de guerre ou des crimes contre l’humanité ». 

Nous n’oublions pas, nous ne nous habituons pas !

 

Gaza Solidarité ! 
Levée immédiate du blocus !

Droit au retour des réfugiés !

- Nous demandons à notre gouvernement qu’il intervienne pour une mise sous protection internationale des Palestiniens de Gaza.

-  Nous demandons que le blocus de Gaza soit levé, que cesse l’impunité totale dont jouit Israël et que la France mette en place des sanctions.

-  Chaque réfugié, chaque exilé doit pouvoir bénéficier du « droit au retour ».

-  Nous exigeons que cesse toute coopération militaire et sécuritaire avec Israël, en particulier la fin de tout commerce de composants servant à fabriquer des armes utilisées contre des civils.

 - Nous demandons la reconnaissance de l’État de Palestine tant par la France que par l’Union Européenne.

C’est pourquoi nous appelons à un rassemblement

De solidarité avec les Palestiniens de Gaza et de toute la Palestine occupée

LE SAMEDI 30 MARS À 10h 30

Square de la Résistance à Morlaix

 

Localement, ce rassemblement a reçu le soutien de : EELV, Génération-s, PCF, NPA, Ensemble ! France Insoumise, la FSU, UL-Solidaires, l’association pour le jumelage Morlaix/Wavel...
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31 mars 2019 7 31 /03 /mars /2019 08:33

Quand le procureur de la République François Molins parle des enfants de "djihadistes" comme des "bombes à retardement", les termes ont une ambiguïté dangereuse et sont bien fait pour nourrir la paranoïa. Pour nous, et par principe, un enfant, quel qu' il soit, sera toujours plus une promesse qu'une menace. Parler de lui comme une arme de destruction potentielle est un pas fait vers sa déshumanisation et finalement, virtuellement, une justification donnée pour s'en débarrasser.  

Pour notre part, nous sommes inquiets par cette régression civilisationnelle qui consiste à ne pas s'occuper de la sécurité et du respect des droits de l'enfant pour des gamins qui ont subi les choix et le fanatisme de leurs parents, citoyens français, avec parfois des conséquences physiques et psychologiques très lourdes dans la Syrie en guerre. 

Rapatrier les enfants français qui ont un besoin urgent d'un environnement social, psychologique et matériel plus structurant et rassurant, d'une prise en charge de leurs traumatismes multiples pour pouvoir se reconstituer dans la vie normale, est une obligation morale pour notre pays, qui se veut porteur de la défense des droits de l'homme et des droits de l'enfant. Et cela même si leurs pères et/ou leurs mères ont commis des crimes dans le cadre du djihadisme et de la guerre en Syrie. 

De la même manière, pour notre part, même si nous sommes effarés par l'obscurantisme et la perversité de l'idéologie islamiste radicale et par les crimes et le conditionnement sectaire qu'elle propage, nous avons du mal à accepter le discours du pouvoir exécutif en France par rapport au refus de principe d'envisager le rapatriement des français djihadistes pour être emprisonnés et jugés sur le territoire national. C'est comme si on externalisait à des pays tiers le soin de juger et de punir, parfois avec la peine capitale que nous ne voulons pas chez nous, des personnes qui ont commis des crimes et joué un rôle dans une sale guerre mais qui ont été largement produits par la société française elle-même. C'est comme si on vouait à un anéantissement social définitif des personnes fanatisées alors que tout notre système judiciaire repose sur le principe de la limitation des peines, du droit et de la capacité à la réhabilitation. 

La société française, ses pathologies et ses contradictions, ont produit ces parcours de fanatisme et de violence par rapport auxquelles les enfants envoyés jeunes en Syrie ou nés là-bas n'ont aucune responsabilité. C'est à nous de prendre en charge ces problèmes, et ces femmes et ses hommes, sans angélisme ni aveuglement, mais sans déléguer à d'autres le soin de punir, sans respect de garanties démocratiques et juridiques, ceux de nos concitoyens qui ont combattu ou servi Daech en Syrie.

Le Proche-Orient n'est pas la poubelle où abandonner nos enfants perdus. Surtout que sur le plan géo-politique, la politique de la France n'est pas des plus limpide et vertueuse au regard du soutien aux puissances qui financent, propagent, et font appliquer l'islamisme théocratique le plus rétrograde, pensons à l'Arabie Saoudite notamment.

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31 mars 2019 7 31 /03 /mars /2019 08:30

TRIBUNE. Co-fondateur du mouvement Place publique, Farid Benlagha adresse une "lettre ouverte à Raphaël Glucksmann". Et elle est salée...

Raphaël Glucksmann a réagi aux accusations de Farid Benlagha qui l'a apostrophé au Grand Jury de RTL, le 24 mars. "Je n'ai jamais traité les 'gilets jaunes' de fascistes, jamais, jamais, jamais !", a répondu l'essayiste. Farid Benlagha lui répond et développe ici ses arguments.

J'ai décidé de cofonder le mouvement Place publique, PP, à la suite de plusieurs réunions parisiennes. Tout a commencé au début de l'été 2018. Je reçois alors un appel. Un groupe a commencé à travailler, avec la perspective de créer un nouveau mouvement politique, avec comme approche de mettre en valeur des porteurs de causes. Occupé par mes activités [production artistique, NDLR], je ne rejoins ce groupe qu'au début du mois de septembre. L'affaire Benalla et la première grande crise de la macronie, suivie peu de temps après par l'érosion de l'image de Mélenchon, offrent à la gauche l'opportunité de formuler une nouvelle offre avec un espace qui s'élargit donc.

Après plusieurs réunions, ce petit groupe d'une trentaine de personnes grossit peu à peu. J'y rencontre quelques personnes de qualité. Notamment Thomas Porcher, Lucas Chancel, Nayla Ajaltouni. Je me laisse convaincre. En octobre la date de lancement est fixée : ça sera le 7 novembre. Les efforts pour réussir ce lancement sont admirables, et j'y prends toute ma part.

Cependant très vite, je perçois certains signaux troublants. Fin octobre, lors d'une réunion dite de "stratégie" j'assiste à une drôle de partie. Tout d'abord je découvre que ceux qui sont réellement aux manettes sont d'anciens militants socialistes, dont je comprends très vite le positionnement, de centre gauche, bien éloigné du mien. Profils quasiment tous identiques. Des bobos parisiens, tous "blancos", au parcours scolaire balisé.

J'écoute les stratégies proposées. Toutes très classiques, sans audace. Je propose alors une autre approche. Il faut impacter le débat politique très vite et très fort. Proposer une ligne politique claire et identifiable. On me propose de définir par quels moyens. Une "méthode fonctionne toujours : l'actualité". Profiter de sujets forts qui ponctuent régulièrement la vie d'un pays ou du monde. C'est alors qu'à leur demande, j'indique avoir détecté un sujet qui risque de monter, et qui devrait avoir un écho important dans la société.

J'évoque la date du 17 novembre 2018 comme le début d'un nouveau mouvement social en gestation sur les réseaux sociaux depuis 2, 3 semaines : les "gilets jaunes". Raphaël Glucksmann se retourne alors vers moi, et me répond de manière catégorique : "Ah, non Farid, ça, on en a entendu parler, c'est un truc de fascistes et de lepénistes."

Je reste ébahi par cette réponse. Tout y est. Le mépris de classe, l'aveuglement, l'absence de connaissance de ce pays, la déconnexion totale avec la diversité de la population française. Les semaines suivantes ne feront que confirmer ce flash. Malgré cette stupéfiante réponse je m'accroche. Le mouvement Place publique sera lancé dans quelques jours. Le succès du lancement aidant, je m'efforce de me projeter sur le premier meeting de PP prévu le 15 novembre.

Je découvre alors son organisation et son déroulé. Nouveau choc. Une liste d'intervenants comme un tableau de cette bourgeoisie blanche parisienne. J'envoie donc le 11 novembre un mail salé à toute la "direction" de Place publique. La réaction est timide mais semble tout de même aller dans mon sens. La tension n'aidant pas à esquiver mes injonctions, je constate donc un recul, mais sans lendemain. Je le comprends d'ailleurs très vite.

Le 17 novembre l'acte 1 des "gilets jaunes" marque les esprits. Je signale l'urgence d'une réaction, d'un positionnement fort à prendre, sans chercher aucune récupération, et d'autant plus facile à faire que PP est naissant et donc vierge. Mais le groupuscule autour de Gluksmann qui noyaute déjà le mouvement bloque tout. Le 24 novembre l'acte 2 des "gilets jaunes" frappe de nouveau les esprits. Je suis déjà sur le terrain. Je ressens déjà toute l'originalité et la puissance de ce mouvement, pour les bons et mauvais côtés. Mais deux jours plus tard, on découvre alors en interne qu'une tribune a été écrite dans le dos des militants et d'une partie des cofondateurs. Une tribune qui affilie politiquement Place publique à la CFDT.

Les "gilets jaunes" sont déjà en train de modifier l'Histoire de France, avec une forme de rejet d'un grand nombre d'institutions, et nous ne trouvons pas une meilleure méthode que de pondre une simple tribune, d'un ancien monde. Je ne retiens alors plus mes mots. Et j'envoie une réponse cinglante sur le fil telegram de l'AG de PP.

Certains camarades acquiescent. Mais ce fameux groupuscule autour de Glucksmann est déjà en marche, et fait bloc. Il ne cessera d'agir ainsi, foulant progressivement toutes les promesses. Après l'acte 3 des "gilets jaunes", ma décision est prise. Tout mon temps libre sera consacré aux "gilets jaunes". Je prends donc progressivement mes distances avec PP. Je garde cependant certains bons contacts, notamment avec Thomas Porcher, que j'embarque dans une réunion de "gilets jaunes" en décembre, pour tenter un dialogue entre "gilets jaunes et intellectuels". Il s’avérera être le seul au sein de PP à avoir compris ce mouvement et prit position publiquement.

En janvier 2019 le deuxième meeting occupe l'activité de PP. Toujours aucune ligne politique claire. Je sens le vide. Tels des enfants disciplinés, le petit groupuscule travaille en coulisses. De mon côté je multiplie mes participations aux différents actes le samedi, et certaines actions et conférences qui ponctuent les semaines. Le fossé se creuse, et deviendra insurmontable lorsque j'apprends que les tractations avec le PS ont déjà bien abouti. Je le signale une nouvelle fois dans le fil Telegram de PP. Je subis un front violent du groupuscule glucksmannien. La promesse d'un vote qui entérinerait une éventuelle participation de PP dans une quelconque liste tente de réduire à néant mes propos. Je n'y crois pas un mot, mais je suis déjà désintéressé.

Le vide absolu s'installe en février jusqu'à mi-mars au sein de PP. Ce silence cachait un coup de force. Une forme de putsch interne. Du jour au lendemain nous apprenons que Raphaël Glucksmann sera tête de liste d'une union PP et PS. Même la coprésidente de PP apprend la nouvelle via la presse. Aucune information interne. Aucun dialogue. Aucun vote interne. Un déni total de démocratie. Fomenté par un petit quarteron de bobos en mal de reconnaissance politique, ce coup de force choque en interne. De nombreux référents et cofondateurs le font savoir. Certains claquent la porte, comme Thomas Porcher et moi-même. Raphaël Glucksmann aura donc manipulé tout le monde, servi aucune autre cause que la sienne : se garantir un placement privé.

Farid Benlagha

 

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31 mars 2019 7 31 /03 /mars /2019 08:14
Ikea va bien, a touché 11 millions d'€ au titre du CICE en 2016, mais veut supprimer des postes en France (PCF, 26 mars 2019)
IKEA va bien, mais IKEA supprime des postes

Le numéro 1 mondial de l’ameublement vient d’annoncer la suppression de 209 postes en France, affichant l’ambition d’en créer d’autres, en nombre moins important, dans la logistique, l’immobilier ou encore les ressources humaines. Dans le monde, IKEA veut supprimer 7500 postes soit 5% de l’effectif, principalement dans le secteur administratif. C'est historique!

Rien n’impose ce « dégraissage » à part la volonté des dirigeants d’opérer un inquiétant virage stratégique sur le modèle d’Amazon.

Avec 40 milliards d’euros de chiffres d’affaire et deux ouvertures de magasins en France à Nice et Paris, IKEA va bien.

Pire, l’entreprise a perçu 11,5 millions d’euros d’argent public au titre du CICE pour la seule année 2016. IKEA nous doit des comptes.

Le PCF exprime toute sa solidarité avec les salariés d’IKEA mobilisés avec leurs organisations syndicales et exige une intervention énergique des pouvoirs publics afin que l’entreprise renonce aux suppressions de postes annoncées.

Il est temps de mettre fin au scandale du CICE afin de l’orienter vers des prêts aux PME et aux entreprises qui investissent et créent des emplois. C’est ce que propose le PCF dans les 10 propositions pour la France qu’il a rendues publiques récemment.

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30 mars 2019 6 30 /03 /mars /2019 07:35
Agnès Varda a marqué les esprits par ses choix esthétiques et idéologiques (Pierre Dharréville et Fabien Roussel - PCF)

Agnès Varda a marqué les esprits par ses choix esthétiques et idéologiques (Pierre Dharréville et Fabien Roussel - PCF)

Elle a été la femme de la Nouvelle vague, auteure d’une cinquantaine d’œuvres. Son travail a encore été récemment célébré en février où elle a reçu la caméra de la Berlinade 2019. Expérimentatrice de génie, créatrice audacieuse, sa vie et son œuvre échappent à toute définition. Elle a travaillé tous les genres du cinéma, de la fiction au documentaire… Sans être militant son cinéma était en prise avec la réalité du monde, porté par un questionnement progressiste. Elle compagnonnait entres autres avec le mouvement féministe, comme en témoigne par exemple « L’une chante, l’autre pas ».

« Beaucoup de mes films sont aimés, disait-elle, et ça c’est une récompense extraordinaire ». En parlant de son documentaire « Varda par Agnes », elle expliquait : « c’est une façon de dire au revoir, parce que je ne veux plus parler de mes films ».

Les communistes lui disent au revoir et s’inclinent devant cette femme de convictions ayant bâti une œuvre précieuse et originale.

Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, député du Nord,

Pierre Dharréville, Responsable de la commission Culture au PCF, député des Bouches-du-Rhône,

Le 29 mars 2019.

Clap de fin pour Agnès Varda
Vendredi, 29 Mars, 2019

La cinéaste, une des rares réalisatrices de la « Nouvelle vague » est décédée dans la nuit de jeudi à vendredi. Elle avait 90 ans.

 

Infatigable, Agnès Varda devait ce week-end inaugurer une exposition à Chaumont-sur-Loire. Mais dans la nuit de jeudi à vendredi ses forces l’ont définitivement abandonnée et elle est morte à l’âge de 90 ans. Depuis des mois elle luttait contre un cancer.

Née en Belgique en 1928, elle fut cinéaste, mais aussi photographe et plasticienne. Réalisatrice de documentaires elle signa aussi des films de fiction et fut une des rares femmes réalisatrices de la Nouvelle vague conduite par Truffaut, Godard, etc. Elle a été la compagne du cinéaste Jacques Demy.

La cinéaste reçoit un César d'honneur en 2017

On lui doit notamment Cléo de 5 à 7 réalisé en 1962 ; Ulysse en 1984, récompensé du César du meilleur court-métrage documentaire ; Sans toit ni loi,  Lion d’Or à la Mostra de Venise en 1985 ; Les glaneurs et la glaneuse en 2000 ; ou encore Les plages d’Agnès en 2009, César du meilleur film documentaire. Au chapitre des récompenses, signalons encore un César d’honneur en 2001 pour l’ensemble de son œuvre ; le prix René Clair de l’Académie Française en 2002 ; une Palme d’honneur à Cannes en 2015 ; un Oscar d’honneur en 2017 ; la Caméra de la Berlinade en 2019.

Dans son dernier documentaire Varda par Agnès diffusé le 18 mars dernier sur Arte, et que l’on peut voir en replay jusqu’au 17 mai, la cinéaste se livrait à une longue confession/introspection. Elle y expliquait notamment son attrait pour filmer la vie autour d’elle : « J’aime les documentaires, et je sais qu’il y en a de très beaux, qui ont été faits loin dans le monde. Moi j’ai envie de filmer ce que je connais. ‘’Daguerréotypes’’ a été fait dans la rue où j’habite ».

Gérald Rossi avec l'AFP

Agnès Varda ou le bonheur de glaner en famille
Vendredi, 29 Mars, 2019

Par Michèle Levieux.

Agnès a toujours fait partie de ma vie et de la nôtre bien sûr. Adolescente rebelle, j’ai découvert le Bonheur (1965) qui m’a conforté dans le fait que nous n’étions nullement obligés de vivre selon la bien « pensance » environnante. Puis j’ai vu la Pointe courte (1955), c’était l’époque où mes Universités se tenaient entre deux palais, celui des papes à Avignon où régnait le théâtre et Jean Vilar et celui de Chaillot où régnait un autre « pape », du cinéma cette fois, Henri Langlois L’ombre d’Agnès n’était jamais loin. Elle photographiait alors autour de Gérard Philipe, Jeanne Moreau et Philippe Noiret toute la troupe du Théâtre National Populaire avant qu’à la Cinémathèque française nous puissions y découvrir ses premiers films. Et je n’oublierai jamais que le son strident des trompettes annonçant le début imminent des représentations du TNP qui nous faisait courir dans les couloirs du théâtre de Chaillot était celui des joutes de Sète, la ville de Jean Vilar où Agnès, la petite grecque née à Bruxelles, en 1928, avait passé la première partie de sa vie. D’où la Pointe courte, du nom du quartier des pêcheurs sétois, avec Philippe Noiret, qui a fait d’Agnès Varda la grande sœur de la Nouvelle vague. 
 
Très vite, c’est la famille Varda-Demy qui fera partie de notre vie puis de notre patrimoine national. Avec Rosalie, la fille aînée puis Mathieu, le petit. La famille s’agrandit en musique avec Michel Legrand, qui dans Cléo de 5 à 7 (1962) contribue en personne à l’œuvre, puis avec une kyrielle d’acteurs, Catherine Deneuve et Michel Piccoli en tête, en inoubliable couple des Créatures (1966), Sandrine Bonnaire, toute jeune en Mona dans Sans toit ni loi (1985), film qui valut à Agnès un Lion d’or à Venise. Mais surtout en évoquant Agnès, il me revient une foule de souvenirs. Le premier est sûrement lié à sa défense de la photographie en 1983, lorsqu’elle initie à la demande de FR3, une émission qui se nommait « Une minute pour une image » avec Ulysse, une photo prise en 1954 et représentant une chèvre morte, un enfant et un homme nu au bord de la mer. « En fouillant le sable de la mémoire, on tombe sur des os… » disait Agnès à ce propos, elle qui s’était faite des plages sa demeure de prédilection ne cessera de fouiller le sable et de se battre pour la mémoire. A travers celle de la rue Daguerre à Paris, qu’elle habitait, elle évoquera dans Ulysse, un film court autour de la fameuse photo, César du meilleur court métrage en 1982, « la maladie d’un enfant, cette chère rue Daguerre alors populaire, l’intégration des Républicains espagnols, le Théâtre national populaire, l’amour familial et le temps qui n’est plus le même quand on regarde le bord de l’eau ». 
Jacques Demy disparu, Agnès lui a « fait » un film sur son enfance et son immédiat amour du cinéma, Jacquot de Nantes (1991). Nous l’avons présenté au festival de Moscou dans un joyeux désordre perestroïkien, le son étant trop fort, Agnès voulait absolument aller dans la cabine et lorsqu’enfin par un petit escalier en colimaçon nous sommes arrivées là, la vodka coulait à flot parmi les projectionnistes. Ignorant qui nous étions, ils nous ont tout de suite invités à boire avec eux. Dans ces rares cas, Agnès pouvait être désarmée… Lorsqu’au cours d’un dîner avec Aleksandr Sakourov à Paris, Agnès m’a fait part de son projet de fêter non pas les vingt ans de la disparition de Jacques (1990) comme le proposait la ville de Nantes en 2010 mais plus joyeusement les cinquante ans du tournage de Lola (1960) - toujours un anniversaire mais vivant ! -, j’ai vraiment été très heureuse de faire partie de la sortie en « famille » en compagnie d’Anouk Aimée, Michel Piccoli, et tous les Varda-Demy. Je me souviens à cette occasion de ma rencontre lors d’un dîner à la Cigale où le fantôme de Lola, en présence d’Anouk, planait plus que jamais, avec l’ami de Los Angeles, Alain C. Ronay, qui intime de Jim Morrison, me contait en compagnon de route, les aventures américaines de Jacques et Agnès. A l’époque de Lions Love (1968), alors que Robert Kennedy était assassiné et qu’un coup de feu avait été tiré sur Andy Warhol.
 
Après son film les Glaneurs et la Glaneuse (2000) et la découverte d’une petite caméra, Agnès se fait elle-même glaneuse en toute légalité. Je me souviens des pommes de terre en forme de cœur qu’elle avait incorporées dans une installation exposée à La Rochelle. Les dernières fois que j’ai rencontrées Agnès, elle était toujours joyeuse : il y a un an, elle exposait des cabanes, petites et grandes, dans une galerie du Marais. De bon matin, tout de rose vêtue, avec un sac à main de couleur rose fluo en plastique - Agnès aimait le côté fluo du plastique - elle m’a fait visiter ses cabanes. J’étais particulièrement touchée par les tournesols dans « la serre du bonheur », recouverte de la pellicule du film, le Bonheur, en entier. Puis j’ai revu Agnès en février dernier à Berlin, lors d’une cérémonie qui ressemblait à des adieux : elle recevait la Caméra de la Berlinale, avec panache comme toujours et s’adressait à nous - nous faisant revivre notre propre vie - en revisitant avec humanité et humour son immense voyage dans le cinéma, présentant son ultime œuvre, Varda par Agnès (2019). « Voilà, tout est simple », disait encore hier Agnès Varda, « on part d’une petite rêverie et ça devient une œuvre. » 
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30 mars 2019 6 30 /03 /mars /2019 07:27
SAMEDI 30 MARS A 10h 30 SQUARE DE LA RÉSISTANCE:  Gaza Solidarité !  Levée immédiate du blocus !  Droit au retour des réfugiés !

SAMEDI 30 MARS A 10h 30 SQUARE DE LA RÉSISTANCE 

Il y a un an, les Palestiniens de la bande de Gaza commençaient les « marches du retour » pour retrouver leurs terres occupées par Israël. Ils réclament aussi la levée du blocus, aérien, terrestre et maritime qui enferme 2 millions d’habitants dans une véritable prison de 365 km², régulièrement bombardée par l’aviation israélienne. 

Chaque vendredi, face à eux, les snipers israéliens visent les manifestant-es, ciblant plus particulièrement des jeunes, mais aussi des journalistes et des personnels médicaux. L’utilisation de munitions spéciales entraînant de nombreuses amputations prouvent la volonté délibérée de mutiler. Ce que dénoncent régulièrement des associations comme Médecins du Monde ou Amnesty International.

Aujourd’hui le bilan est terrible avec plus de 250 morts et plus de 23 000 blessés palestiniens !

Selon la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU, la réponse d’Israël à ces manifestations « peut constituer des crimes de guerre ou des crimes contre l’humanité ». 

Nous n’oublions pas, nous ne nous habituons pas !

 

Gaza Solidarité ! 
Levée immédiate du blocus !

Droit au retour des réfugiés !

- Nous demandons à notre gouvernement qu’il intervienne pour une mise sous protection internationale des Palestiniens de Gaza.

-  Nous demandons que le blocus de Gaza soit levé, que cesse l’impunité totale dont jouit Israël et que la France mette en place des sanctions.

-  Chaque réfugié, chaque exilé doit pouvoir bénéficier du « droit au retour ».

-  Nous exigeons que cesse toute coopération militaire et sécuritaire avec Israël, en particulier la fin de tout commerce de composants servant à fabriquer des armes utilisées contre des civils.

 - Nous demandons la reconnaissance de l’État de Palestine tant par la France que par l’Union Européenne.

C’est pourquoi nous appelons à un rassemblement

De solidarité avec les Palestiniens de Gaza et de toute la Palestine occupée

LE SAMEDI 30 MARS À 10h 30

Square de la Résistance à Morlaix

 

Localement, ce rassemblement a reçu le soutien de : EELV, Génération-s, PCF, NPA, Ensemble ! France Insoumise, la FSU, UL-Solidaires, l’association pour le jumelage Morlaix/Wavel...
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30 mars 2019 6 30 /03 /mars /2019 07:05
Syrie-Israël. Quand Donald Trump sert la guerre sur un plateau - L'Humanité, Pierre Barbancey, 28 mars
Syrie-Israël. Quand Donald Trump sert la guerre sur un plateau
Jeudi, 28 Mars, 2019

En reconnaissant la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan syrien, le président américain parachève son but : faire d’Israël un État régional fort gérant des Palestiniens sans identité nationale. Analyse.

Benyamin Netanyahou a du mal à cacher sa joie. À deux semaines des élections législatives qu’il n’est pas certain d’emporter, le premier ministre israélien vient de recevoir un beau cadeau de la part du président américain. Donald Trump a profité de la présence à Washington du chef du gouvernement israélien pour signer un décret actant la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté d’Israël sur la partie du plateau du Golan syrien occupée depuis 1967 et annexée depuis 1981. Ce n’est pas une surprise à proprement parler.

La reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël et le déménagement de l’ambassade américaine avaient déjà marqué une rupture avec les précédentes administrations. Le récent rapport du département d’État sur la situation des droits humains dans le monde pour 2018 et publié début mars ne faisait pas mention de territoires occupés par Israël – qu’il s’agisse de la Cisjordanie, de la bande de Gaza ou du plateau du Golan – mais de « territoires contrôlés par les Israéliens ». Une différence qui n’est pas que sémantique mais bien profondément politique. De plus, Trump estime que la poursuite de la colonisation n’est pas un obstacle au processus de paix. Il est vrai que l’ambassadeur américain en Israël, David Friedman, est un fervent supporter (y compris financier) des colonies d’implantation dans les territoires palestiniens. Les États-Unis ont également cessé leur aide à l’organisation de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) et entendent faire changer le statut de ces réfugiés en refusant d’y inclure les générations qui ont suivi celle de 1948, pour faire chuter leur nombre de 5 millions à environ 40 000. Quel droit au retour dans ces conditions? De plus, Washington a fait fermer la représentation de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) aux États-Unis. Last but not least, afin de mieux imposer cette politique et protéger définitivement Israël, une campagne – relayée ardemment par tous les pays européens – a été lancée, visant à taxer d’antisémite toute critique d’Israël. C’est notamment le cas du mouvement Boycott Désinvestissement Sanctions (BDS).

Mardi, lors d’une réunion mensuelle consacrée au conflit israélo-palestinien, plusieurs membres du Conseil de sécurité ont laissé transparaître leur exaspération face au choix des États-Unis de briser le consensus international. En particulier, les cinq pays européens membres du Conseil (Allemagne, France, Royaume-Uni, Belgique et Pologne) ont rappelé dans une déclaration solennelle qu’ils ne reconnaissaient « pas la souveraineté d’Israël sur les territoires occupés par Israël depuis juin 1967, incluant le plateau du Golan » . Ils soulignaient que « l’annexion d’un territoire par la force est interdite par le droit international. Toute déclaration sur un changement unilatéral de frontière va à l’encontre des règles sur l’ordre international et la charte des Nations unies ».

Une fois n’est pas coutume, lors de la discussion, l’ambassadeur français François Delattre avait dénoncé de manière virulente l’attitude de Washington. Les fondements d’une paix durable au Proche-Orient sur lesquels s’est entendue la communauté internationale « ne sont pas des options ou un menu dans lequel il serait possible de piocher à sa guise, faisait-il valoir. La reconnaissance de la souveraineté israélienne sur le Golan est contraire au droit international, en particulier l’obligation pour les États de ne pas reconnaître une situation illégale ». Pour le diplomate, « le silence du Conseil sur ce sujet est de plus en plus assourdissant, de plus en plus incompréhensible, et pour la France de plus en plus inacceptable ».

Il serait donc incompréhensible que la France, qui préside ce Conseil de sécurité jusqu’à dimanche, n’inscrive pas la demande de la Syrie d’une réunion d’urgence de ce Conseil et laisse l’Allemagne, qui lui succède, s’en charger. Elle marquerait là sa volonté claire de s’opposer aux tentatives américaines qui visent à morceler définitivement le territoire syrien et, surtout, à laisser à Israël le contrôle des immenses ressources en eau du plateau du Golan, qui alimentent le Jourdain et le lac Tibériade.

Il est vrai que Paris est pris dans ses propres contradictions. Outre sa participation à la criminalisation du BDS et l’affirmation selon laquelle l’antisionisme serait une nouvelle forme d’antisémitisme, la France ne sait plus comment se positionner concernant la Syrie et, dans une moindre mesure l’Iran. Ainsi peut-on penser que l’affirmation de l’ambassadeur américain à l’ONU, Jonathan Cohen, pour qui «  permettre aux régimes syrien et iranien de contrôler le plateau du Golan reviendrait à fermer les yeux sur les atrocités commises par le régime d’Assad et sur la présence déstabilisante de l’Iran dans la région », n’a pas manqué de faire mouche. De toute manière, il n’y a pas de certitude que la réunion ait lieu. Il suffirait pour cela qu’un des quinze pays membres du Conseil demande un vote de procédure, et que lors de ce vote neuf pays s’opposent à sa tenue.

Si Hassan Nasrallah, chef du mouvement chiite libanais Hezbollah, qui soutient le régime syrien, a appelé à la « résistance » face au « dédain pour le monde arabe et islamique », les chancelleries de ce monde arabe sont pour le moins gênées aux entournures. Depuis plusieurs années maintenant elles avaient choisi d’intégrer sans retenue la stratégie américaine. Celle-ci passe par un rapprochement avec Israël et s’appuie sur la désignation d’un ennemi commun, l’Iran. Lasses, elles ont beau condamner la décision américaine, les voici gros-jean comme devant, leurs condamnations sont sans poids, bien incapables maintenant de faire bouger les lignes. Côté iranien, en revanche, le président Hassan Rohani a fait remarquer: « À un certain moment de l’histoire, du temps du colonialisme, certaines puissances coloniales ont fait de telles choses et attribué des parties d’un pays à un autre (...), mais cela est sans précédent à notre siècle. Personne n’aurait cru qu’un homme viendrait en Amérique et remettrait, de façon unilatérale et contre toutes les lois et règles internationales, une terre appartenant à un pays à un agresseur. »

Cet acte de piraterie du droit international par les États-Unis devrait amener une initiative politique forte de la part de la direction palestinienne. Celle-ci en semble incapable, engluée dans des affrontements entre le Hamas et le Fatah, dans une guerre de succession pour remplacer Mahmoud Abbas et sous pression internationale. Il n’est pas certain que le refus de tout lien avec l’administration Trump, pour symbolique qu’il soit, ouvre une quelconque opportunité. Toutes les récentes décisions américains, dont la reconnaissance de la mainmise israélienne sur le plateau du Golan, montrent surtout que l’initiative de paix israélo-palestinienne de Jared Kushner, conseiller et gendre de Donald Trump, présentée comme le « plan du siècle », longtemps annoncée mais jamais dévoilée, n’est qu’un écran de fumée, une escroquerie digne de bateleurs de foire. Le plan est pourtant maintenant clair : morceler les territoires palestiniens, mettre en place une gestion de populations sans identité nationale, tout entières dépendantes d’un État plus fort que jamais : Israël.

Pierre Barbancey
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30 mars 2019 6 30 /03 /mars /2019 06:57
Education: le projet réactionnaire de Blanquer, l'homme du très droitier institut Montaigne, mobilise largement les enseignants contre lui (articles d'Olivier Chartrain et de Laurent Mouloud dans L'Humanité)
Éducation. Jours de colère dans le monde scolaire
Vendredi, 29 Mars, 2019

Journée de mobilisationce samedi, appel à la grève le 4 avril : du primaire au lycée, les profs rejettent les réformes Blanquer.

On dirait que le temps se gâte pour Jean-Michel Blanquer. Depuis son intronisation au ministère de l’Éducation nationale, il avançait ses pions et ses réformes sans coup férir, jouant de sa parfaite connaissance d’un système dont cet ancien recteur est le plus pur produit. Mais les meilleures choses ont une fin, et aussi les pires. Deux échéances devraient permettre d’en juger : dès demain, la journée nationale d’action à l’appel des cinq principales fédérations syndicales de l’enseignement (FSU, Unsa Éducation, CGT Educ’action, SGEN-CFDT et Snalc) ; puis une journée de grève « pour l’abandon du projet de loi Blanquer », jeudi 4 avril – appel également intersyndical (SNUipp-FSU, SNES-FSU, Snuep-FSU, Fnec-FO, CGT Educ’action et SUD éducation).

Le premier signal a été perçu le 19 mars dernier, lors de la journée interprofessionnelle de mobilisation des fonctionnaires. Pour la première fois depuis des mois, les enseignants étaient présents en force. Il faut dire qu’un mois avant, le 19 février, l’Assemblée avait adopté en première lecture le projet de loi sur « l’école de la confiance ». Un texte qui a suscité inquiétude et colère dans les salles des maîtres et des professeurs.

L’article 1 et l’article 6 de la loi sont particulièrement dans le viseur. Le premier laisse planer la menace d’un « devoir de réserve » imposé aux enseignants. Ceux-ci y voient la manifestation d’une volonté de censure, d’autant que certains d’entre eux ont eu droit à des menaces de sanctions de la part de leur hiérarchie quand ils critiquent un peu trop ouvertement la politique de leur cher ministre – ou s’organisent pour la combattre, comme ceux qui refusent de transmettre les résultats des évaluations de CP.

Quant à l’article 6, c’est celui qui met en place les « établissements des savoirs fondamentaux » (ESF) en regroupant les écoles élémentaires sous l’égide du collège de secteur et en supprimant les directeurs. Une mesure redoutée en milieu rural où l’éloignement physique laissera les professeurs des écoles seuls pour gérer aussi bien les (lourdes…) tâches administratives que les relations avec l’ensemble de leur environnement : collectivités locales, partenaires divers et familles, en premier lieu.

À cela s’ajoute le mécontentement de plus en plus fort sur la triple réforme des lycées : réforme du bac général et technologique, réforme du bac professionnel et profonde révision des programmes. Plus le voile de flou délibéré qui les entourait finit de se lever, plus se font jour de fortes inquiétudes, tant sur la forme – absence de concertation, autoritarisme, verticalité – que sur le fond : inégalités d’accès aux nouvelles « spécialités » du bac, lourdeur des programmes – ou, à l’inverse, pour le bac pro, appauvrissement dramatique. Fait notable : le ministre a été « lâché » le 27 mars par le seul syndicat qui soutenait encore sa réforme, le SE-Unsa, qui en demande à présent le report ou « de débloquer en urgence des dotations » en postes. Il faut dire que ce syndicat a fait réaliser un sondage auprès de 3 264 enseignants… dont seuls 4 % jugeaient la réforme positive !

Beaucoup de professeurs comprennent que les bouleversements envisagés masquent une volonté obstinée de faire des économies sur le dos de l’éducation. Ce que confirme l’annonce de la suppression, à la rentrée prochaine, de 2 650 postes dans les collèges et les lycées, alors que la démographie dans le secondaire va connaître une croissance continue dès cette année et jusqu’en 2023. Invité (une fois de plus…) jeudi matin sur France Inter, le ministre a tenté de faire croire que ces suppressions seraient compensées par des heures supplémentaires… qu’effectuent déjà la plupart des enseignants. Une réponse qui n’est surtout pas de nature à calmer les inquiétudes.

Éditorial. Blanquer et l’effet boomerang
Vendredi, 29 Mars, 2019

L'éditorial de Laurent Mouloud. Depuis sa prise de fonction, le ministre de l’Éducation nationale a revêtu l’uniforme de l’habile manoeuvrier.

La fin de l’arrogance pour Jean-Michel Blanquer ? Depuis sa prise de fonction, le ministre de l’Éducation nationale a revêtu l’uniforme de l’habile manoeuvrier. Usant d’un redoutable savoir-faire médiatique, ce proche du très libéral institut Montaigne a su imposer, au grand dam des représentants syndicaux, son train de réformes droitières et autoritaires, tout en conservant une relative mansuétude de l’opinion publique. Mais voilà. La belle mécanique, si appréciée du président Macron qui l’avait désigné comme son meilleur ministre, semble bel et bien s’enrayer face à la contestation qui surgit dans le monde de l’éducation.

Les signes alarmants se multiplient pour le locataire de la rue de Grenelle. Le 19 mars, les enseignants ont été exceptionnellement nombreux à se mettre en grève. 40 % des profs du primaire, soit le taux le plus haut depuis 2017. Ce samedi, rebelote, une large intersyndicale battera le pavé contre la réforme du lycée et la loi Blanquer, tandis que des organisations appellent déjà à une nouvelle journée de grève le 4 avril. Enchaînement spectaculaire. Auquel s’ajoute, ces dernières semaines, une multitude d’actions de « désobéissance » d’enseignants qui démissionnent de leur fonction de prof principal, mettent 20/20 à tous les élèves ou boycottent des conseils de classe... Même le SE Unsa, syndicat au départ favorable à la réforme du lycée, s’est désolidarisé du ministre !

Jean-Michel Blanquer, s’il est aussi pragmatique qu’il le dit, ne peut ignorer ce profond malaise. Et doit bien constater que la « confiance », qu’il appelle de ses vœux sur les plateaux télé, se délite un peu plus chaque jour auprès des personnels. Selon un récent sondage, seuls 4 % des profs estiment que la réforme du lycée, qu’ils sont pourtant chargés d’appliquer, va dans le bon sens. 4 %… Difficile de faire pire.

En vérité, cette contestation n’a rien d’une surprise. Elle couve depuis le départ. En matière de dialogue social, Jean-Michel Blanquer s’inscrit dans la droite ligne de son ami Laurent Bigorgne, patron de l’institut Montaigne, qui considère les syndicats enseignants comme «  un milieu où les archéos pèsent beaucoup et ne veulent aucun vrai changement ». Le ministre n’avait donc que mépris et autoritarisme à offrir aux représentants syndicaux. Et finalement à l’ensemble des personnels qui, au lieu d’une construction commune, voient depuis des mois les réformes libérales – et les restrictions budgétaires qui les accompagnent – tomber sur eux avec la verticalité d’un parpaing. Un tel dédain ne peut que revenir en boomerang à son auteur. Un si bon élève du gouvernement ne devrait pas l’ignorer.

Par Laurent Mouloud
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30 mars 2019 6 30 /03 /mars /2019 06:55

Finistère : toutes et tous mobilisé-e-s samedi 30 mars contre le projet de loi Blanquer et la politique éducative du gouvernement


+ place de la Résistance à Quimper à 10h30
+ place de la Liberté à Brest à 10h30

 

Liberté, Résistance, deux mots de circonstance !

Déclaration de l'intersyndicale SNUipp-FSU, SNES-FSU, SNUEP-FSU, SNUDI-FO, SNLC-FO, CGT éduc’action et Sud éducation

Les enseignant-es se mobilisent face à la politique éducative, rétrograde et libérale, conduite actuellement à marche forcée au mépris de leur expertise professionnelle et déjà sanctionnée par l’ensemble de la communauté éducative.

Elles et ils rejettent notamment le projet de loi « pour l’école de la confiance », un texte qui ne permettrait en rien d'améliorer la réussite de tous les élèves et bouleverserait radicalement le fonctionnement et la structure de l’école avec notamment la création de regroupements écoles-collège.

Nos organisations syndicales SNUipp-FSU, SNES-FSU, SNUEP-FSU, FNEC-FP-FO, CGT éduc’action et Sud éducation dénoncent les menaces de sanctions et pressions exercées à l’encontre des personnels et défendent leur liberté d’expression.

Nos organisations sont engagées dans ces mobilisations, soutiennent les actions menées localement et appellent à les développer avec tous les personnels.

Lors des manifestations organisées sur tout le territoire samedi 30 mars, les enseignant-es seront rejoints dans leur mobilisation par des parents d’élèves, des élu-es ou simplement des citoyen-nes. Nos organisations appellent à faire de cette journée un moment fort de mobilisation pour le service public d’éducation.

Elles appellent ainsi à faire du jeudi 4 avril un prochain temps fort de mobilisations (grève, rassemblements, manifestations...) pour obtenir l’abandon du projet de loi.

Elles construisent également d’autres actions localement durant la période de vacances par zone.

Elles s'engagent aussi sur le terrain de la fonction publique pour s’opposer à la réforme gouvernementale, qui détruirait le statut de fonctionnaire, et promouvoir également le service public d'éducation.

Elles estiment nécessaire de poursuivre et d’amplifier les mobilisations pour obtenir l’abandon du projet de loi y compris au moment de l’examen de celui-ci par le Sénat.

A cet effet, elles se reverront prochainement dans l’unité la plus large.

Communiqué de presse de la section PCF du pays de Quimper

Non à l’école Blanquer-Macron de l’injustice sociale et de la concurrence

Pour une école de la réussite et de l’émancipation de toutes et tous !

La section du PCF apporte son soutien à la mobilisation des personnels de l’Éducation nationale contre la loi Blanquer et appelle à participer à la manifestation organisée à Quimper le samedi 30 mars à 10h30 place de la Résistance par leurs syndicats unis pour l’école publique.

L’école, ses personnels, ses élèves, leurs familles, sont déjà en souffrance du fait des politiques austéritaires et d’inspiration libérale de ces dernières années qui ont accru les inégalités et l’exclusion.

Avec Blanquer et sa loi, c’est un grand pas qui est fait vers une école qui n’aurait plus comme objectif l’égalité, l’épanouissement et la réussite de tous, le savoir partagé, l‘émancipation, mais le tri social, dès le plus jeune âge jusqu’à l’université, la sélection d’une « élite », et pour les autres, une formation au rabais, une école du moins-disant.

C’est une école de la concurrence, de l’injustice sociale, de la ségrégation territoriale, que Macron et Blanquer visent à mettre en place, et pour cela ils n’hésitent pas à dégrader l’école publique, à lui imposer un autoritarisme grandissant, à précariser ses personnels et à casser leur statut pour mieux les soumettre, à culpabiliser élèves et parents auxquels ils font porter la responsabilité des échecs du système, à faire de l’éducation non plus une ambition nationale mais un marché lucratif pour le privé.

Cette politique ségrégative et concurrentielle conduit à un immense et intolérable gâchis humain, elle accroît les inégalités, elle prive notre pays des compétences, des capacités, d’une grande part de ses enfants.

Comm disait Lincoln, si vous trouvez que l’éducation coûte cher, essayez l’ignorance !

Les communistes s’opposent résolument à ces choix inégalitaires et autoritaires, ils agissent avec toutes et tous pour une école de l’égalité, de l’émancipation, une école commune qui conduise tou-te-s ses élèves, ensemble, au haut niveau de connaissances qui leur sera nécessaire dans leur vie au travail, dans leurs choix de citoyens. Cela exige le déploiement de la démocratie, du respect pour les jeunes, pour leurs parents et leurs enseignants, des investissements à la hauteur des besoins pour développer l’effort éducatif, et notamment pour la formation et le recrutement des enseignants, incluant un prérecrutement sous statut de la Fonction publique.

Quimper, le 27 mars 2019

Communiqué de presse de la section du Pays de Brest  du PCF

Non à l’école Blanquer-Macron de l’injustice sociale et de la concurrence

Pour une école de la réussite et de l’émancipation de toutes et tous !

La section du Pays de Brest du  PCF apporte son soutien à la mobilisation  contre la loi Blanquer et appelle enseignants, parents d’élèves, lycéens et étudiants à participer à la manifestation organisée à Brest  le samedi 30 mars à 10h30 place de la Liberté par l'intersyndicale

L’objectif de  cette loi est de faire le tri social. L’école de Blanquer, c’est une école de la concurrence et de la soumission. Concurrence parce que tous les cadres collectifs sont cassés au profit de parcours individualisés ; chaque jeune est amené à choisir son établissement, ses options, son parcours, et il va être sélectionné de manière de plus en plus précoce, ce qui va l’isoler, le mettre en concurrence avec les autres et produire de plus en plus d’inégalités sociales. Soumission parce que cette loi est extrêmement autoritaire, à la fois dans la manière dont elle a été votée, contre l’avis de l’ensemble de la communauté éducative ; et autoritaire dans ce qu’elle porte, c’est-à-dire une reprise en main autoritaire par le ministre du système éducatif.

Les communistes s’opposent résolument à ces choix inégalitaires et autoritaires, ils agissent  avec toutes et tous pour une école de l’égalité, de l’émancipation, une école commune qui conduise tou-te-s ses élèves, ensemble, au haut niveau de connaissances qui leur sera nécessaire dans leur vie au travail, dans leurs choix de citoyens. Cela exige le déploiement de la démocratie, du respect pour les jeunes, pour leurs parents et leurs enseignants, des investissements à la hauteur des besoins pour développer l’effort éducatif, et notamment pour la formation et le recrutement des enseignants, incluant un pré- recrutement sous statut de la Fonction publique.

Non à l’école Blanquer-Macron de l’injustice sociale et de la concurrence  Pour une école de la réussite et de l’émancipation de toutes et tous ! : appels au rassemblement samedi 30 mars des PCF Quimper et Brest
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